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 La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh

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MessageSujet: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptySam 2 Mar - 17:05

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
Liusaidh & Moira

Moira se laissait bercer par l’allure souple de sa jument blanche, tandis qu’elle observait le paysage d’un air intéressé. Le paysage ici était bien différent que celui auquel elle était habituée. Bien plus doux, enfin si l’on puisse dire cela d’un paysage. Moins escarpé, moins sombre étaient certainement des termes bien plus adaptés. Sans doute que la jolie brune aurait pu passer un bon moment à observer les alentours, silencieuse. Mais ce n’était pas réellement pour cela qu’elle avait fait le long déplacement. Si elle était ici, c’était tout bonnement à cause d’un contrat signé entre son propre père et celui de la jeune femme qui l’accompagnait lors de cette balade, un contrat prévoyant d’unir les deux clans. D’ailleurs la jolie brune se doutait que cela n’avait pas été un choix anodin que de décider de l’envoyer elle pour négocier des derniers points concernant le futur mariage. Était censé être une sorte de provocation pour les autres clans ? Après tout, le fait que la femme d’Aodhan Macintosh se rende en personne chez un clan ennemi allait certainement être aperçu comme tel… Et bien que Moira n’appréciait pas vraiment le jeu des intrigues, elle était tout de même assez intelligente pour se rendre compte de ce que de tels gestes pouvaient provoquer. Seul son sens du devoir envers sa famille – et le fait qu’elle n’ait pas trouvé de raison valable à décliner la demande de son père – l’avaient finalement amenée ici. La jolie brune jeta un regard à la jeune femme à ses côtés. Que pouvait-il bien se passer dans sa tête ? Que pouvait-elle bien penser de ce mariage ? Elle avait certainement été éduquée dans l‘optique d’accepter le mari que son père ou son frère aîné choisirait pour elle. Mais épouser un membre d’un clan ennemi au sien ? Pour les bannerets des Dingwall, elle risquait d’être vue comme une traitresse, et dans les western highlands, elle sera une étrangère, et sans doute que beaucoup verraient en elle une espionne de son frère… Raison de plus pour Moira d’apprendre à mieux la connaitre. Qui sait, peut-être qu’elle pourrait aider à Liusaidh à s’habituer à sa nouvelle vie ? Enfin, pour le moment, elles n’y étaient pas encore. Aucune date de mariage n’avait encore été fixée, et qui savait ce qui allait se passer d’ici là ? Peut-être que la reine allait réellement réussir à réunir de nouveau tous les clans, de finir cette guerre dévastatrice… D’ailleurs, en parlant de dévastatrice… Moira regarda autour d’elle. Elles venaient de déboucher sur ce qui avait dû être autrefois une belle plaine. A certains endroits, l’herbe ne semblait plus pousser, et non loin des sabots de sa jument, la jeune femme aperçut un reflet métallique, sans doute une dague ou un objet similaire. « Quel est le nom de cet endroit ? » demanda-t-elle la jeune femme blonde à ses côtés, avant de rajouter « il a quelque chose de désolant… » Peut-être était-ce uniquement l'absence de tout être vivant dans les alentours - mis à part quelques oiseaux qui sillonnaient dans le ciel - qui donnait cette impression .
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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyDim 3 Mar - 10:07


La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession
Moïra


Il y a vraiment certains jours où je me demandais ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de mon frère ! Je savais bien qu'un jour je serais forcée de me marier pour l'avenir de mon clan, c'était le rôle des filles, se marier pour créer des alliances. Mais de là qu'il me marie à un clan ennemi, je ne comprenais pas... J'avais appris il y a peu que mon mariage allait vraiment avoir lieu et avec l'héritier du clan MacDonald. Raghnall semblait sûr de sa décision et Brendan lui hurlait après en le traitant d'irresponsable. Il y avait une histoire de contrat, un vieux contrat entre nos deux familles du temps où il n'y avait pas de guerre. J'allais devoir quitter mes terres et m'exiler dans des terres inconnues où je ne serais qu'une étrangère, rien de plus. La sœur de mon fiancé était venu pour régler les différents points de notre mariage, c'était Moïra Macintosh, la femme de chef de clan. Je les avait entendu discuter, comme si je n'étais qu'un objet qu'ils cherchaient à échanger. Comme si je n'avais aucune valeur et c'était affreux. C'était comme ca que ca devait se passer, je le savais mais j'avais vraiment du mal à voir d'autres personnes décider de mon avenir sans même me demander mon avis. J'en avais eu assez et j'avais finalement quittée cette pièce, je devais m'éloigner, ne plus les entendre débattre à propos de moi. Je devais m'évader, respirer et ne plus penser à tout ca. Alors que je m’apprêtais à partir faire un tour à cheval, Moïra m'avait rejoint et je lui avais proposée de m'accompagner. Après tout elle n'y était pour rien dans ce qu'il m'arrivait, ce n'était pas sa décision elle ne servait ici que d'intermédiaire. Nous avions quittés le château et étions partis. Après avoir traversé un bois, nous débouchions sur une plaine. Je connaissais cet endroit et j'y venais de temps à autre, il donnait à réfléchir. « Quel est le nom de cet endroit ? » Je n'étais visiblement pas la seule à remarquer que cet endroit avait quelque chose de particulier, il était marqué pour l'éternité. « il a quelque chose de désolant… » Dieu sait qu'elle avait raison, tant d'hommes étaient tombés ici, une des plus grande batailles de notre temps. Je soupirais et stoppais mon cheval, pour regarder l'horizon avant de lui répondre. « On appelle cet endroit la plaine rouge. Avant elle n'avait pas de nom. Mais depuis la guerre son nom a changé. Rouge à cause de cette fameuse bataille, on dit qu'il y aurait tellement de mort qu'elle serait devenue rouge à cause des hommes tombés. » C'était une triste histoire et la terre serait à jamais marqué de cette horrible guerre, mais pour le moment les hommes ne semblaient pas décidés à l'arrêter. « Cette guerre a fait bien trop de victimes et elle risque d'en faire tellement d'autres... » Je comprenais que des hommes voulaient défendre leurs terres, mais ca durait depuis tellement longtemps et tant de personnes risquaient de mourir. J'avais déjà perdu mon père je ne supporterais pas de perdre l'un de mes frères. Je ne savais pas ce que la jeune femme pensait de la guerre et je ne voulais pas faire d'impair et risquer de ne pas m'entendre avec elle. « Comment se fait-il que ca soit vous qui ai été envoyé ? Pourquoi pas votre père ? » Après tout à présent elle était une Macintosh, plus une MacDonald... Je n'avais rien contre elle mais je voulais essayer de comprendre.

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyLun 4 Mar - 16:43

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
Liusaidh & Moira

L’accueil que Moira avait reçu au sein du clan Dingwall avait été quelque peu mitigé. Le frère cadet de la famille semblait faire de son mieux pour l’éviter, et les rares fois où ils s’étaient croisés, Moira avait cru distinguer de la méfiance, mais également de l’hostilité dans son regard. Il semblait finalement peu ravi de la décision de son frère aîné de recevoir un membre d’un clan étranger au sein de son château. Quant à l’aîné… et bien, Moira ne savait pas vraiment quoi en penser. Était-il vraiment aussi naïf, aussi simplet qu’il ne le paraissait à première vue ? Ou n’était-ce qu’une sorte de masque, un tour ingénieux pour tromper son entourage ? Et dans ce cas, quel était au juste son but en donnant sa propre sœur en mariage à un clan ennemi ? Il devait être conscient que les Macdonalds étaient fidèles aux Macintosh depuis bien des générations, et que ce lien avait été renforcé par le mariage de Moira avec Aodhan… Avoir une espionne au sein du clan ennemi ? Cela n’avait pas de sens. Les meilleurs espions étaient ceux qui passaient inaperçu. Tout le monde se méfierait de Liusaidh et des personnes qui l’accompagneraient, si bien qu’elle n’allait certainement pas tomber sur des informations intéressantes… surtout que Connor n’était certainement pas le type d’homme à faire des confidences sur l’oreiller. Quelles autres intentions excepté ces deux qui semblaient évidentes pouvait-il donc avoir ? Moira aurait certainement été bien plus rassurée si elle aurait été en mesure de répondre à cette question. Elle avait accepté la requête de son père pour se rendre auprès de Ragnhall, mais cela ne voulait pas dire qu’elle soit particulièrement heureuse de la situation et elle espérait que cela n’était pas un coup monté de la part des Dingwall pour la retenir prisonnière et avoir ainsi un moyen de pression contre son époux. Mais pour l’instant, cela n’en avait pas l’air, si bien que la jolie brune décida de profiter de cette balade pour apprendre à connaitre sa future belle-sœur.
Moira écouta attentivement l’explication de la jeune femme. Elle avait donc bien eu raison, il s’agissait d’un champ de bataille, voilà ce qui désormais n’était plus une vue si rare. Malheureusement. De bonnes terres cultivables étaient détruites, rendues incultivables à cause de tout le sang qui y avait coulé. Dans la voix de la jolie blonde, on pouvait y distinguer une note d’amertume, voir même de tristesse lorsqu’elle parlait de la bataille qui avait eu lieu sur ces plaines, ce qui laissa songer Moira qu’elles avaient peut-être un avis similaire à ce sujet… Chose qui semblait confirmée dans la prochaine réponse de la jeune femme. Un sourire triste se dessina sur le visage de Moira. « En effet, il est grand temps que cela ne cesse. » Peut-être avait-elle trop dit. Il n’était sans doute pas nouveau aux Dingwalls qu’Aodhan ne cesserait certainement jamais de se battre dans cette guerre, pas tant qu’il y avait une chance de succès… Et même après. Sa fierté et son orgueil l’empêcheraient d’arrêter à mi-chemin, peut-importe si cela devait couter la vie de bien des hommes, voir même la sienne. Alors il n’était sans doute pas très judicieux de parler de sa propre envie de paix devant un membre d’un autre clan, montrant ainsi la division entre elle et son époux à ce sujet. Mais en même temps, est-ce que cela avait pu échapper aux Dingwalls jusqu’à maintenant ? Sans doute devaient-ils avoir également des espions dans l’entourage d’Aodhan, tout comme les Macintosh avaient dans le leur. Cela faisait partie du jeu du pouvoir, tout simplement. « Je l’espère aussi pour votre bien. J’imagine que cela doit être difficile de savoir que l’on doit épouser un membre du clan ennemi. » D’autant plus que si la guerre perdurait, la jeune femme devrait rompre tout contact avec sa famille. Si bien que Moira éprouvait de la compassion pour sa future belle-sœur, et elle voulait au moins se montrer sympathique avec elle. Qui sait, peut-être qu’avec le temps lorsqu’elles seront en mesure de se faire confiance, elles pourraient devenir amies… En tout cas, si elle avait dit ça à la jeune femme, elle ne l’avait pas fait sans arrière-pensées. Elle voulait entendre ce qu’elle pensait de ce mariage… bien que Liusaidh semblait plus intelligente et plus prudente que son frère aîné, si bien que Moira n’allait sans doute pas avoir de réponse très précise si elle demandait si directement. « Mon père m’a chargée de vous transmettre ses excuses. Des affaires au domaine l’ont empêché de faire le voyage, mais il espère tout de même de bientôt pouvoir faire votre connaissance et de vous accueillir dans notre famille. » répondit la jolie brune. A vrai dire, elle avait l’impression qu’il s’agissait tout simplement d’une excuse de la part de son père. Mais excuse ou non, elle avait mal pu refuser, pas après qu’Aodhan ait donné son accord pour cette visite.
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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyMar 5 Mar - 11:56


La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession
Moïra


« En effet, il est grand temps que cela ne cesse. » Cette guerre était en train de tout détruire. Elle sévissait depuis tellement longtemps, tant de personnes avaient perdues la vie et une certaine folie régnait dans le pays. Chaque clan voulait le trône, chaque clan voulait voir la reine Mérida échouer et disparaître. On ne pouvait pas dire qu'elle était une très grande souveraine, mais la vie n'avait pas été très tendre avec elle. Et aujourd'hui il y en avait plus d'un qui serait ravi de prendre sa place. Dire qu'auparavant il y avait une union entre les clans, pas de guerre. Les clans étaient amis, ils se venaient en aide, il n'était pas question de pouvoir mais hélas ce temps était révolu. J'avais déjà perdue mon père je ne supporterais pas de perdre l'un de mes frères ou quelqu'un à qui je tenais. « Oui cette guerre est dévastatrice, on pourrait ne pas y survivre. » Jusqu'ici les femmes n'avaient pas tellement été concernées mais personne ne pouvait prévoir ce que le futur réservait. Personne ne pouvait savoir si un chef de clan ambitieux ne pourrait pas faire brûler tout le domaine d'un clan ennemi et ainsi tuer tout le monde, les hommes, les combattants mais aussi les femmes et les enfants. « Je l’espère aussi pour votre bien. J’imagine que cela doit être difficile de savoir que l’on doit épouser un membre du clan ennemi. » Je soupirais à l'idée de ce futur mariage. Il est vrai que si la guerre ne cessait pas je serais marié à un clan ennemi et je devrais renié ma famille, mes frères, ma naissance. Je devrais tout laisser derrière moi pour commencer une nouvelle vie, où il n'était pas assuré que je serais heureuse. Et c'est ca que je craignais le plus, être malheureuse jusqu'à la fin de mes jours à cause des choix de mon frère. Ce mariage était absurde compte tenu de la guerre, mais il était le chef de clan, je n'étais qu'une femme, comme le répétait ma mère je n'étais née que pour conclure une alliance. Être réduit au statut de pion pour la politique me révulsait mais je n'avais guère le choix. « L'idée d'un mariage avec un inconnu est déjà difficile mais savoir que je serais aux yeux de tous une étrangère, une ennemi l'est d'autant plus. » Si mon frère m'avait marié à un clan vassal des Dingwall ca aurait été plus simple assurément, mais il en avait décidé autrement. De nombreux fils de clan devaient être déçus de voir leur projet s'envoler chez les MacDonalds. Mais c'était ainsi que fonctionnait les choses depuis des siècles, on mariait les filles sans leur demander leurs avis pour conclure des alliances. Le bonheur des filles importait peu aux pères qui ne voyaient en elles qu'un rôle politique. « Mon père m’a chargée de vous transmettre ses excuses. Des affaires au domaine l’ont empêché de faire le voyage, mais il espère tout de même de bientôt pouvoir faire votre connaissance et de vous accueillir dans notre famille. » Je ne savais pas quoi penser. Je ne savais pas si c'était vrai ou si son père l'avait envoyé ici à dessein. Après tout elle était une Macintosh à présent elle n'avait plus à régler les affaires des MacDonalds. Mais son époux avait du autoriser sa venue et aujourd'hui elle était là. A l'entendre parler on dirait que sa famille était ravie de m’accueillir, j'en étais beaucoup moins convaincue. « Je comprends ce n'est rien. Votre famille est réellement heureuse de ce mariage ou vous ne dites cela que pour la forme ? » Je devais savoir à quoi m'attendre en arrivant là-bas, je devais me préparer, je ne voulais pas être ridicule, je ne voulais pas souffrir. Mais peut-être que tout se passerait bien, peut-être serais-je heureuse, je ne savais pas. J'avais à la fois hâte de voir mais d'un autre côté j'allais renoncer à ma liberté et c'est ce qui me coûtait le plus. Je me demandais à quoi ressemblais mon futur époux, je portais mon attention sur la jeune femme qui m'accompagnait, elle était magnifique. « Parlez moi de votre frère. Comment est-il ? » Après tout elle faisait partie des personnes les plus à même pour me renseigner.

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyMar 5 Mar - 16:26

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
Liusaidh & Moira

La guerre… Voilà bien un sujet où Moira avait beaucoup de choses à dire, bien qu’elle garde beaucoup pour elle. Bien sûr, elle tentait de convaincre son entourage proche de la nécessité de paix, mais personne ne semblait jamais l’écouter, ou s’intéresser aux arguments de la jeune femme. Non, son attitude lui avait juste valu d’avoir réussi à se mettre à l’écart au sein de la famille Macintosh. Comme quoi, la guerre détruisait bien plus que des terres, il détruisait également des liens entre des personnes, mais également des amitiés de longues dates. Et dans certains cas, elle brisait même le cœur. Sans parler du fait que les récoltes en souffraient également. Beaucoup de champs avaient été rendus infertiles à cause de la guerre, ou alors leurs propriétaires avaient dû suivre leur laird en guerre, si bien qu’il ne restait souvent personne pour s’occuper des terres ou des troupeaux. En tout cas, Moira était agréablement surprise de voir que la jeune femme à ses côtés semblait partager son point de vue concernant ce bain de sang. « Peut-être est-ce cela qu’il faut pour que cela cesse. » répondit-elle d’un air songeur. On pouvait entendre la tristesse qu’elle ressentait en disant cela. Mais peut-être fallait-il vraiment que les hommes continuent à s’entre-tuer, à continuer de détruire le pays jusqu’à ce que les chefs de clans comprennent enfin que cette guerre n’amènera à rien. Sauf que pour le moment, chacun ne semblait voir que la couronne. Pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre que même si l’un d’eux arriverait à s’en emparer, cette guerre ne cessera jamais vraiment ? Car si l’un d’entre eux réussirait, cela n’encouragerait sans doute que de futures rebellions... Et même sans cela, est-ce que le nouveau roi – s’il y en avait un un jour – ne passerait-il pas sa vie à craindre chaque ombre et voir des conspirations partout ? Qui pouvait vouloir cette vie ? Peut-être que la mort de son frère aîné sur le champ de bataille donnait à Moira une vision bien trop pessimiste de la guerre et de tout ce que celle-ci pouvait entrainer. Il n’empêche que malgré toutes les années qui ont passées depuis, elle n’était jamais parvenue à se défaire de cette idée, ce qui avait entrainé pas mal de disputes conjugales, puisqu’Aodhan était toujours aussi obsédé par la guerre, par l’idée de gloire et de conquête. La jolie brune posa son regard sur Liusaidh, se demandant bien ce qu’allait attendre la jeune femme si cette alliance allait réellement avoir lieu. Elle n’avait certainement pas eu son mot à dire dans cette histoire, et pourtant, elle allait devoir faire bien des sacrifices. Moira ne pouvait pas s’empêcher de penser à Eimhir. D’ici quelques années, elle allait elle aussi avoir l’âge d’être mariée… Elle espérait juste que sa fille n’allait pas devoir faire un aussi grand sacrifice. Quoique, connaissant l’attachement d’Aodhan pour son enfant unique, cela était finalement impensable. Non, l’époux d’Eimhir allait un jour régner avec elle sur les Western Highlands, elle n’allait donc certainement pas avoir besoin de quitter sa famille le jour de son mariage. En ce point, elle aurait de la chance. Rapidement, Moira reporta son attention sur sa future belle-sœur. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre. S’il n’y aurait pas eu cette guerre, une alliance avec les Dingwall aurait certainement été plus que souhaitable. Après tout, c’était une des familles les plus influentes du royaume… Sans parler du fait que les Macdonalds gagneraient encore plus en influence en étant liés à deux des « grands » clans. Maintenant, la situation était bien plus délicate, et même si on n’avait pas informé Moira des détails, elle savait que ce vieux contrat avait certainement dû être l’objet de longues discussions, non seulement entre son père et Aodhan, mais également entre son époux et ses conseillers. Désormais, une alliance avec un clan ennemi était risqué, d’autant plus que le chef du clan Macintosh n’était pas connu pour sa clémence envers ceux qu’il considérait être des traitres. Il n’empêche que s’il avait été choisi d’honorer cette ancienne promesse, il avait dû être conclu que les avantages d’une telle alliance prédominaient. Bien sûr, Moira ne pouvait pas parler pour tous les clans de l’ouest, uniquement pour sa famille. Si celle-ci avait décidé de poursuivre dans les négociations, Liusaidh pouvait être assurée qu’elle serait accueillie avec toutes les civilités dues à son rang. « Mes parents seront ravis de vous accueillir en tant que belle-fille, mais je ne vous cache pas que beaucoup voient cette alliance d’un mauvais œil. » Sans doute n’apprenait-elle rien de vraiment nouveau à la jeune femme en lui disant que beaucoup risquaient d’être méfiants vis-à-vis d’elle. Sans doute que cela allait s’apaiser un peu avec le temps, mais tant que durerait la guerre, elle resterait une potentielle espionne, une potentielle ennemi. Quant à Connor… Moira ne savait pas réellement ce qu’il pensait de ce mariage. Sans doute savait-il apprécier le privilège d’épouser une fille du clan Dingwall, il n’y avait pas vraiment de doute à ce sujet, mais après ? Elle avait toujours eu du mal à comprendre son frère. « Je ne suis pas sûre que je sois la mieux placée pour vous parler de Connor, je risque de ne pas être objective. » Mais Moira n’avait pas oublié à quel point elle avait été désireuse d’avoir des informations sur Aodhan avant son mariage, de savoir quel genre d’homme il était. « Mais je crois tout de même pouvoir vous dire que mon frère peut être très charmant. Je suis sûre qu’il ne vous tiendra pas rigueur du fait que vous venez d’un clan ennemi, si c’est cela que vous craignez. » Bien sûr, on n’allait certainement pas tenir informer Liusaidh de ce qui se disait au conseil secret. Mais Connor était quelqu’un de juste, et il arriverait certainement à apprécier la jeune femme selon sa juste valeur. « Si vous me permettez de vous donner un conseil : j’ai pu constater lorsque j’étais dans une position similaire à la vôtre que le portrait que d’autres peuvent vous dresser de votre futur époux n’est pas forcément très fidèle. Je veux bien continuer à vous parler de Connor, mais arriverez-vous à me croire sans vous demander si je ne dis pas seulement ça pour tenter de vous rendre l’idée du mariage plus agréable ? » La voix de la jeune femme était douce, amicale presque. Elle ne voulait pas effrayer la jeune femme ou lui faire croire qu’elle ne voulait pas répondre à sa requête et parler de son frère, elle voulait seulement qu’elle soit consciente du fait que l’impression qu’elle se ferait elle-même de Connor ne correspondrait sans doute pas à celle que Moira avait de son frère, d’autant plus que cette dernière n’était pas des plus favorables…

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyMar 5 Mar - 19:06


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Moïra


La guerre était un espèce de sujet tabou. Personne n'en parlait vraiment, du moins personne ne disait réellement le fond de sa pensée par rapport à cette boucherie. Tout le monde la vivait, en sentait les répercussions chaque jour mais personne n'en parlait. Bien sur mes frères en parlaient, c'était de la politique, mais j'étais une femme et j'étais écartée de ces discutions. Je savais néanmoins ce qu'ils disaient mais sans en prendre part. Une femme ne devait pas avoir d'avis et si elle en avait un surtout ne pas le donner. Je n'étais qu'un pion pour mon frère, parfois je pensais que si notre père était encore vivant il aurait agi différemment. Raghnall n’avait pas été élevé comme ca et j'avais bien du mal à comprendre ses agissements et je n'étais pas la seule. Il semblait évoluer dans son propre monde où tout allait bien, mais c'était bien loin de la réalité, bien trop éloigné. Cette guerre nous détruirait tous, on risquait tous d'y passer à n'importe quels moments. Une attaque, une embuscade, un coup monté... « Peut-être est-ce cela qu’il faut pour que cela cesse. » Je soupirais, j'espérais de tout cœur que l'on en arriverait pas jusque là, que je ne perdrais pas encore quelqu'un d'important. Et je n'avais pas envie de mourir non plus, et je supposais qu'elle non plus. Surtout que si elle venait à perdre la vie à cause de cette guerre son mari serait dévasté et se vengerais et ca risquait d'être horrible à voir. L’Écosse serait à feu et à sang. Mais loin de moi ces horribles pensées, bientôt ca serait un temps de fête, bientôt ca serait mon mariage. Un mariage avec un inconnu et le pire dans un clan ennemi... Comment allais-je être reçu ? Comme une ennemie ? Comme une étrangère ? J'avais peur qu'on fasse de ma vie un enfer juste à cause de ma naissance. On ne choisit pas sa famille, j'étais née Dingwall, je n'avais aucune influence sur ca. « Mes parents seront ravis de vous accueillir en tant que belle-fille, mais je ne vous cache pas que beaucoup voient cette alliance d’un mauvais œil. » Je soupirais, elle n'avait pas besoin de me le dire je le savais déjà. Pour la simple et bonne raison que c'était la même chose au sein de mon propre clan. La plupart voyait cette union comme une mauvaise chose, sauf que chez moi personne ne me regardait comme une étrangère, non on me regardait avec tristesse, avec pitié. « Seulement vos parents... Je pense bien que votre frère préférerait rester célibataire... Et ses nombreuses admiratrices me verront sûrement d'un très mauvais œil ! » Bien que j'avais voulu glisser un brin d'humour dans ce que je venais de dire, je ressentais de la tristesse. J'avais entendu dire que mon futur époux était un séducteur et qu'il avait toutes les femmes à ses pieds. Je ne supporterais pas de le voir avec une autre alors qu'il sera marié avec moi, pas par jalousie, seulement pour mon honneur. Mais après tout elle était sa sœur, elle était sans doute la mieux placée pour m'en parler, surtout que comme moi elle avait subi un mariage arrangé. Je crois qu'au fond je voulais surtout qu'elle me rassure, car elle était la seule capable de le faire. J'avais beau entendre mon frère dire que tout irait bien, j'avais bien du mal à le croire. « Je ne suis pas sûre que je sois la mieux placée pour vous parler de Connor, je risque de ne pas être objective. » Connor ce nom sonnait bien, j'espère qu'il serait à la hauteur de son nom. Après tout je ne connaissais rien de la relation de la jeune femme avec son frère, peut-être ne s'entendaient-ils pas... « Mais je crois tout de même pouvoir vous dire que mon frère peut être très charmant. Je suis sûre qu’il ne vous tiendra pas rigueur du fait que vous venez d’un clan ennemi, si c’est cela que vous craignez. » Si il n'y avait que ca que je craignais ! Ce n'était qu'une part du problème, il y en avait bien d'autres... « Vous voulez dire qu'il peut aussi bien décidé de ne pas se montrer charmant du tout... » Je soupirais, je m'étais mis dans la tête que mon époux verrait en moi un fardeaux et je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. « Je crains surtout qu'il me tienne rigueur de la perte de sa liberté. » Du moins c'est comme ca que je le ressentais de mon côté. Le mariage était la fin de la liberté, c'était une forme d'esclavage légal. « Si vous me permettez de vous donner un conseil : j’ai pu constater lorsque j’étais dans une position similaire à la vôtre que le portrait que d’autres peuvent vous dresser de votre futur époux n’est pas forcément très fidèle. Je veux bien continuer à vous parler de Connor, mais arriverez-vous à me croire sans vous demander si je ne dis pas seulement ça pour tenter de vous rendre l’idée du mariage plus agréable ? » Elle n'avait pas tord chacun se faisait un avis d'une personne et ce dernier pouvait changer d'une personne à une autre, je serais la plus à même de me faire une idée de la personne avec qui j'allais partager ma vie. « J'ai bien peur que quoi que vous me disiez l'image du mariage n'aura rien de plus agréable. Je vais simplement remettre ma vie et mon destin entre les mains de quelqu'un que je ne connais pas. Je perds ma liberté... » Je perdais tout, c'était un discours très défaitiste, je le savais mais je ne croyais pas au mariage. Mes parents n'avaient pas fait un mariage d'amour et quand mon père était mort, ma mère avait a peine désigné jeté n dernier regard à sa dépouille. Mon frère avait mit trois ans et demi à se rendre compte que son épouse l'attendait. Comment croire à cette institution. «  Pardonnez moi si mes propos vous choque. J'ai cru entendre que vous aviez eu la chance de trouver le bonheur dans le votre. » Peu de personnes avait cette chance.

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyMer 6 Mar - 15:35

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
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Etre un jour obligée d’épouser l’homme que son père – ou dans certains cas son frère – avait choisi était le destin réservé à chaque femme, peu importe son rang. Et même parmi les hommes, rares étaient ceux qui choisissaient librement leur épouse. La plupart du temps, il s’agissait d’une option mûrement réfléchie dans laquelle les sentiments n’avaient pas vraiment leur place. Moira avait eu de la chance, énormément de chance même. En Aodhan, elle avait trouvé non seulement un époux qui la respectait, mais qui en plus la chérissait malgré que leur relation ait été quelque peu difficile ces derniers temps. Elle aurait aimé pouvoir rassurer la jeune femme, lui dire que peut-être son futur mariage n’allait pas être aussi horrible qu’elle ne semblait le penser. Mais Moira était bien incapable de prédire comment Connor se comporterait vis-à-vis de son épouse. Sera-t-il aussi doux et attention qu’Aodhan une fois la porte de leur chambre fermée ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Tout ce qu’elle savait, c’était que Connor pouvait se montrer aussi charmant et sympathique – envers leur sœur cadette par exemple - qu’il pouvait se montrer désagréable envers Moira. Mais une chose était tout de même sûre : il devait voir les avantages de ce mariage, ne serait-ce qu’au plan financier. « Que craignez-vous au juste lady Liusaidh ? L’éventuelle jalousie de ses admiratrices comme vous les appelez, ou que Connor puisse ne pas vous être fidèle ? » La jolie blonde semblait vouloir parler ouvertement, alors Moira décida à en faire de même. Concernant la fidélité, elle ne pouvait rien lui promettre. Pour les épouses, la fidélité à leur époux allait de soi, chez les hommes elle était seulement souhaitable. Et si un homme marié décidait d’avoir une ou plusieurs maîtresses, on se contentait de détourner le regard, un petit sourire en coin. Et même si Moira ne doutait pas de l’attachement de son époux, elle n’avait finalement pas la moindre idée s’il lui était fidèle. S’il ne l’était pas, il était assez discret pour ne pas blesser les sentiments de son épouse, et que pouvait-elle demander de plus ? Mais est-ce que Connor aurait la même discrétion ? Elle l’espérait pour sa future épouse. Quant à ses admiratrices… Les Macdonalds était un clan riche, surtout si l’on en jugeait par l’étendue des terres qu’ils possédaient, au point que même leur famille suzeraine avait jugé favorable de lier les Macdonalds encore plus à eux par le biais d’une union entre les deux maisons. Il n’était sans doute que normal que beaucoup d’autres chef clans au seins des western highlands souhaitaient marier leur sœur ou leur fille à Connor, après tout, il était devenu l’héritier du clan depuis le décès de son frère aîné… Sans parler que de cette manière, on pouvait se lier au moins d’une manière indirecte aux Macintoshs.
« Vous voulez dire qu'il peut aussi bien décider de ne pas se montrer charmant du tout... » Un léger sourire se dessina sur le visage de Moira. La jeune femme lui rappelait un peu sa sœur. Sans doute que ces deux allaient bien s’entendre, et peut-être que Liusaidh se sentirait moins seule si elle avait quelqu’un de son âge avec qui s’entretenir. « Vous semblez bien décidée à tourner chacun de mes mots contre moi. » La voix de la jolie brune était calme, sympathique même, et on pouvait y entendre une pointe d’amusement. « Quelle raison mon frère aurait-il pour ne pas se montrer charmant envers vous ? » Moira sentit de la compassion pour la jeune femme, et en même temps, elle ne put pas s’empêcher d’admirer la force de caractère de Liusaidh pour oser parler de la sorte de ses doutes, de ses craintes, et cela en plus à une femme qui était non seulement une ennemi, mais qu’en plus elle ne connaissait à peine. Femme qui de plus allait certainement bientôt devenir sa belle-sœur, et qui était l’épouse du chef de clan auquel elle allait devoir allégeance après le mariage. « Vous n’avez rien dit qui nécessite d’être pardonné. J’ai peut-être trouvé bonheur dans mon mariage, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas comprendre votre inquiétude. Vous devez quitter votre famille, tout ce que vous connaissez pour vous rendre à un endroit que vous ne connaissez pas, et où beaucoup de personnes soupçonneront que vous espionnez pour votre frère. Il n’est donc que légitime que vous redoutez ce mariage. Mais permettez-moi de vous parler ouvertement en retour: pensez-vous vraiment être libre sous le toit de votre frère ? Ne vient-il pas de vous fiancer à un clan ennemi ? » Vu ce que Moira venait d’entendre, elle avait compris que la jeune femme était tout sauf heureuse de cette future alliance, alliance dans laquelle elle n’avait certainement pas eu son mot à dire. En vue de son caractère, elle avait certainement du protester auprès de son frère, mais est-ce que cela avait changé quelque chose ? Et même si le mariage avec Connor n’aurait pas lieu, rien n’empêchait son frère de lui trouver un autre époux… pourquoi pas auprès des Dunbroch ou des MacGuffins ? Tant qu’elle ne serait pas mariée, elle restera un pion dans l’échiquier de son frère. « Ne le prenez pas mal, je ne souhaite pas critiquer votre frère ou la décision qu’il a prise. Je souhaitais seulement souligner que personne n’est réellement libre. Mon frère a beau avoir des défauts, mais en toute honnêté, je suis sûre que vous pourrez faire bien pire comme alliance. »

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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyJeu 7 Mar - 18:38


La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession
Moïra


Le mariage devrait être quelque chose de beau et de sacré mais rencontrer son époux le jour des noces rend les choses un peu compliquées. Devoir passer le reste de sa vie avec inconnu a quelque chose de très effrayant. Devoir remettre entre ses mains sa vie, son avenir, son bonheur l'est d'autant plus. Depuis toute ses années j'avais appris à ne compter que sur moi même et aujourd'hui tout allait changer. J'allais devoir lier ma vie, mon destin à la personne que mon frère avait choisi pour moi. Ou du moins celle qui l'arrangeait le mieux. Il devait gagner à quelque chose à m'unir avec l'héritier des MacDonalds. Nos clans étaient ennemis, je risquais peut-être de me faire trancher la george le jour des noces et mon frère ne semblait pas s'en soucier. Il n'y avait que lui qui semblait trouver que c'était un plan super, car tout le reste du clan tentait de lui faire entendre le contraire. Et une fois que je serais mariée je risquais d'entendre les gens parler de moi, à leurs yeux je ne serais jamais rien d'autre qu'une étrangère, une ennemie, un danger. Comment vivre avec ca ? Je ne savais même pas si en contre partie d'arriver en terrain hostile j'allais avoir un époux qui ne me traiterait pas comme une moins que rien, qui aurait du respect pour moi et j'ose espérer un peu d'affection. « Que craignez-vous au juste lady Liusaidh ? L’éventuelle jalousie de ses admiratrices comme vous les appelez, ou que Connor puisse ne pas vous être fidèle ? » Je soupirais, je crois que je craignais les deux. A serait dur pour ma fierté d'être une femme trompée, si peu de temps après le mariage, je serais la risée de tous. Mais je voulais être sincère avec la jeune femme, j'avais la conviction que je pouvais lui parler sans avoir à me méfier ou à prendre des pincettes. « Je crois que je crains les deux, je crains d'être la victime des moqueries et des farces de ses maîtresses et de voir ma fierté blessée... » D'après ce que l'on m'avait raconté de Connor MacDonald, c'était un homme à femme et j'étais persuadée qu'il avait de nombreuses maîtresses prêtes à le satisfaire. Alors je n'avais aucune idée de comment il allait se comporter avec moi, s'il allait être charmant ou absolument pas. « Quelle raison mon frère aurait-il pour ne pas se montrer charmant envers vous ? » Il en avait tellement... Sauf qu'il avait le bon rôle, il était l'homme il avait bien moins d'obligations que moi. Sa fidélité n'était pas forcément attendue ni sa tendresse. Alors qu'une femme devait se montrer docile. « Après tout lui aussi perd sa liberté. Il va avoir une épouse à charge, il ne pourra guère faire ce qu'il voudra comme auparavant. Je serais comme des chaînes pour lui. » Je serais son boulet, je n'étais pas certaine qu'il veuille de ce mariage, alors pourquoi ferait-il des efforts pour qu'il se passe bien ?!Le mariage était incertain on ne pouvait pas savoir à l'avance s'il se passerait bien. Une vie c'est long et devoir la partager avec quelqu'un qui ne vous respecte pas c'était d'autant plus long... « Vous n’avez rien dit qui nécessite d’être pardonné. J’ai peut-être trouvé bonheur dans mon mariage, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas comprendre votre inquiétude. Vous devez quitter votre famille, tout ce que vous connaissez pour vous rendre à un endroit que vous ne connaissez pas, et où beaucoup de personnes soupçonneront que vous espionnez pour votre frère. Il n’est donc que légitime que vous redoutez ce mariage. Mais permettez-moi de vous parler ouvertement en retour: pensez-vous vraiment être libre sous le toit de votre frère ? Ne vient-il pas de vous fiancer à un clan ennemi ? » Je comprenais ce qu'elle voulait dire, et où elle pouvait s'interroger. Après tout mon frère m'imposait ce mariage sans réellement savoir ce que j'en pensais. « Je suis libre oui, sauf pour quelques occasions où l'on requiert ma présence je peux venir et aller à mon gré. Je vais où je le souhaite, je vois qui je veux. Mon frère n'a jamais fais attention à ce que je faisais de ma vie. Mais le mariage est différent. C'est une obligation du à mon rang, il m'aurait marié de toute manière au plus offrant. »C'était ainsi qu'était la condition des femmes on les mariait pour en tirer le plus d'avantage et avoir une bouche en moins à nourrir. « Mais vous savez, mon frère n'y aurait sans doute jamais songé avant que je le lui demande. C'est ma mère qui a tout orchestrée... » Un profond ressentiment régnait dans ma voix. Je n'aimais pas particulièrement ma mère, elle n'avait jamais été très tendre avec moi. Pour elle j'étais le portrait fidèle de mon père, voilà tout. « Ne le prenez pas mal, je ne souhaite pas critiquer votre frère ou la décision qu’il a prise. Je souhaitais seulement souligner que personne n’est réellement libre. Mon frère a beau avoir des défauts, mais en toute honnêté, je suis sûre que vous pourrez faire bien pire comme alliance. » Je souriais à la jeune femme, c'était tellement agréable d'avoir quelqu'un avec qui je pouvais parler ouvertement sans craindre d'être jugée, elle comprenait. « Ne vous inquiétez pas je ne le prends absolument pas mal. J'espère de tout cœur que vous avez raison et que cette union se révélera être une belle histoire... » Je n'arrivais pas à me tirer mes rêves de petites filles de la tête, j'allais pourtant devoir...

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyDim 10 Mar - 16:35

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
Liusaidh & Moira

Rencontrer son époux le jour du mariage au moment de le rejoindre devant l’autel, comme cela était bien souvent fait devait avoir quelque chose d’effrayant, ou du moins d’intimidant. Était-il charmant ? Doux ? Allait-il apprécier sa future femme ? Voilà finalement bien des questions que la future mariée devait se poser durant toute la cérémonie, et même plus tard lors du banquet. Moira pensa à sa première rencontre avec Aodhan. Celui-ci avait été froid envers elle, et elle avait eu l’impression qu’il s’intéressait bien plus à son chien qu’à sa future épouse. Et pendant les longues semaines entre cette rencontre et le mariage, elle avait eu bien trop de temps pour craindre encore plus le mariage qu’elle ne l’avait déjà fait avant. Ce n’était finalement que plus tard qu’elle avait découvert le côté bien plus doux, plus sentimental de son époux, côté que très peu de personnes connaissait. Alors qu’est-ce qui était mieux ? Rester dans le doute et devoir craindre le pire, ou au contraire voir tous ces espoirs s’envoler à la première rencontre ? Moira ne saurait pas le dire. D’une manière ou d’une autre, il était impossible d’échapper à un mariage que la tête de la famille avait choisi pour vous. C’était le sort réservé aux femmes, et on ne pouvait finalement qu’espérer que le choix du père ou dans certains cas du frère ait été judicieux… La jolie brune posa de nouveau son regard sur son interlocutrice. Elle aurait aimé la rassurer, lui dire que cela n’arrivera pas, mais le pouvait-elle ? Elle n’avait pas la moindre influence sur Connor, il était libre de faire ce qu’il souhaitait, et s’il désirait prendre une maitresse, personne ne pourrait l’en empêcher. A part peut-être leur père. Mais le ferait-il ? Moira n’en savait rien, ce n’était pas vraiment un sujet que l’on abordait en compagnie de dames. Sans doute fermerait-il un œil tant que Connor reste discret… « J’aurais aimé pouvoir vous dire que vos craintes sont parfaitement infondées, mais vous devez bien vous douter que je ne puis vous donner cette promesse. Je n’ai pas tant influence sur mon frère. En revanche, je peux vous assurer qu’il ne vous mettra point dans une situation aussi délicate que vous la décrivez. » Connor était quelqu’un de fier, et il avait un grand sens de l’honneur. Certes, par moments celui-ci était quelque peu… étrange, mais Moira restait tout de même persuadée qu’il ne tolèrerait jamais qu’on manquait de respect envers sa future épouse, envers la femme qui un jour allait être à la tête du clan Macintosh à ses côtés, la mère de ses enfants. Même si elle avait voulu que ses paroles soient rassurantes, la jolie brune était bien consciente qu’aux yeux de Liusaidh, ces mots n’avaient sans doute que peu de valeur. Sans doute devait-elle penser que Moira disait cela par obligation, par loyauté envers sa famille, si bien qu’elle finit par rapidement ajouter « Ces mots doivent vous semblez bien plats, mais je peux vous assurer que mon frère possède bien trop de fierté et d'honneur pour exposer son épouse à la risée de tous. » La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de réfléchir à quel serait sa réaction si elle venait à apprendre qu’Aodhan avait pris une maitresse. La simple pensée était blessante. Mais s’il en venait là, serait-ce vraiment étonnant ? Sans doute qu’au début de leur mariage, elle n’aurait jamais songé à cette éventualité, mais désormais, il était bien rare qu’ils partagent une couche… Non, elle ne préférait ne pas se lancer sur cette voie. Leur relation était déjà assez difficile, et elle ne voulait pas en rajouter. A vrai dire, Moira comprenait les doutes de la jeune femme, elle aussi s’était posé des questions similaires à son mariage, bien que contrairement à Liusaidh, elle n’avait pas osé les prononcer à haute voix, encore moins en présence d’un membre de sa future belle famille. Mais tout comme Liusaidh, Connor avait été élevé toute sa vie dans l’optique de faire un mariage avantageux, que ce soit au niveau politique ou financier… et Liusaidh réunissait finalement les deux. « Vous êtes belles, jeune, intelligente. Je ne pense pas que mon frère ait raison de se plaindre de cette union, sans doute sera-t-il même soulagé puisqu’avant que ce contrat ne refasse surface, mon père avait pendant une courte période songé à une alliance avec les MacKinnons… Et la dame en question avait presque le double de votre âge. » finit-elle par rajouter, un petit sourire au coin des lèvres. Connor avait finalement eu bien de la chance que l’idée de Raghnall d’honorer le contrat fait par son père avait coupé court à d’éventuels fiançailles avec les Mackinnons… Si Moira avait parlé des anciens plans de son père concernant les fiançailles de Connor, ce n’était pas parce qu’elle voulait implicitement dire à la jeune femme que sa famille aurait préféré que ce contrat soit tombé dans l’oubli, mais tout simplement pour lui faire comprendre que ce mariage était finalement avantageux à Connor sur bien des points, et peut-être que la jeune femme redouterait un peu moins cette alliance… « Je vous le souhaite de tout cœur » répondit-elle, un sourire dessiné sur son visage. Cette femme avait beau appartenir à un clan ennemi, Moira appréciait tout de même sa compagnie. Quant au fait si elle pouvait pleinement lui faire confiance… et bien, l’avenir allait le montrer. La jolie brune reporta son attention sur sa monture, serrant doucement ses doigts sur ses rênes et renforçant légèrement la pression de ses mollets pour calmer la jument qui s’était mise à trottiner sur place, impatiente de pouvoir enfin tomber dans une allure plus rapide. Le regard de la jolie brune balaya la plaine sur laquelle elles se trouvaient, ne pouvant s’empêcher de se demander combien de plaines de ce genre existaient à travers le pays, et combien d’autres se rajouteraient avant que ce bain de sang ne se termine… « Mais peut-être serez-vous rapidement libérée de ce mariage si cette guerre ne se termine pas bientôt… » Bien sûr, en ce moment, il y avait une sorte de trêve qui durerait au moins jusqu’après le banquet organisé par la reine en raison du retour de ses frères… Mais est-ce qu’il allait vraiment y avoir la paix ? Après dix ans de guerre, cela semblait presque trop beau pour être vrai… Et qui sait, peut-être que Luisaidh perdra son époux par les mains d’un homme de son clan, du clan Dingwall…

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptyMar 12 Mar - 10:28


La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession
Moïra


Tout le monde trouvait ca tellement normal de se marier avec un inconnu. C'était ancré dans les mœurs de notre temps et malheureusement on ne pouvait guère y échapper. Certains jours je voudrais être née dans une autre famille, une famille sans nom, sans importance, où personne n'aurait besoin d'alliance. Mais j'étais la fille de feu lord Dingwall, je devais honorer mon rang et me comporter en fonction de ce dernier, sourire et ne rien dire. J'avais eu de la chance, mon père m'avait toujours laissé une certaine liberté, mais il était mort et Raghnall était le chef de clan et il n'avait pas tellement la même vision de ce que devais être la place des femmes, la place de sa sœur. Il y a des jours où j'aimerais m'enfuir, prendre mon cheval et galoper jusqu'à un endroit très reculé où l'on ne me retrouverait jamais et où je pourrais mener la vie qui me plairait, sans obligations, sans cours, sans mariage, sans époux inconnu. J'étais terrorisée d'unir ma vie et mon avenir un quelqu'un dont je ne savais rien. Je n'avais aucune idée de comment il se comporterait avec moi et c'était très angoissant. « J’aurais aimé pouvoir vous dire que vos craintes sont parfaitement infondées, mais vous devez bien vous douter que je ne puis vous donner cette promesse. Je n’ai pas tant influence sur mon frère. En revanche, je peux vous assurer qu’il ne vous mettra point dans une situation aussi délicate que vous la décrivez. » Je soupirais, j'espérais de tout cœur que je ne serais pas une cible de moquerie et farce diverses à mon arrivée dans ce nouveau clan. Je ferais sûrement des envieuses et je n'avais pas tellement envie de recevoir leurs foudres, après tout je ne serais pas là-bas par choix mais par devoir. Il faut toujours se méfier d'une femme jalouse, il n'y a rien de plus dangereux. Je sentais bien qu'elle tentait de me rassurer mais elle ne pouvait pas me promettre des choses dont elle ne savait rien ou sur lesquelles elle n'avait aucun pouvoir. Son frère était un adulte et il faisait comme bon lui semblait, surtout qu'un jour il serait chef de clan. « Ces mots doivent vous semblez bien plats, mais je peux vous assurer que mon frère possède bien trop de fierté et d'honneur pour exposer son épouse à la risée de tous. » J'espérais de tout cœur qu'elle avait raison ! Je ne devais cependant pas me faire d'illusions les contes de fées n'existent pas, les mariages heureux sont bien trop rares de nos jours. Peu de personnes ont le chance de passer leur vie au côté de quelqu'un qu'il aime et qui les aime en retour. « Je vous remercie d'essayer de me rassurer, bien que je sache que vous ne pouvez rien me promettre. » C'était important de pouvoir parler de tout ca avec quelqu'un. Ma belle-sœur était adorable mais elle était heureuse en mariage elle ne comprenait pas mes craintes, je n'avais personne à qui parler. Ma mère me ferait longuement la morale si jamais j'osais lui dire ce que je pensais de ce mariage. Pour elle une fille était née et élevée dans le seul but de faire une alliance avantageuse pour sa famille, comme du bétail... « Vous aussi vous avez ressenti ca avant votre mariage ? Et maintenant vous êtes réellement heureuse ? » Ce n'était pas un secret que la jeune femme et son mari avait réussi à faire de leur mariage, un mariage d'amour. Je craignais plus que tout que mon futur époux me reproche sa perte de liberté, me reproche ma naissance. « Vous êtes belles, jeune, intelligente. Je ne pense pas que mon frère ait raison de se plaindre de cette union, sans doute sera-t-il même soulagé puisqu’avant que ce contrat ne refasse surface, mon père avait pendant une courte période songé à une alliance avec les MacKinnons… Et la dame en question avait presque le double de votre âge. » J'esquissais un sourire, de ce point de vue là il devait être heureux de cette alliance alors. « Je vous accorde que de ce point de vue là il gagne aux changes. J'espère seulement que je serais une bonne épouse... » On ne pouvait pas dire que ma mère avait été un bel exemple, elle n'avait jamais aimé mon père, elle était restée toute sa vie enfermée au château dans son luxe, sans se soucier de ce qui l'entourait ou sans se soucier de cette guerre, de ses enfants, de son mari... Ma belle-sœur avait eu du mal aussi à être une épouse, Raghnall n'avait partagé son lit qu'au bout de trois ans et demi de mariage... Je n'avais personne à qui me référer et ca rendait cette aventure encore plus terrifiante. « Mais peut-être serez-vous rapidement libérée de ce mariage si cette guerre ne se termine pas bientôt… » Je regardais la jeune femme, interloquée. Je ne souhaitais rien de tout ca, jamais ! Je ne voulais pas que des gens meurent, mais pendant a guerre c'était malheureusement inévitable. J'allais appartenir à un clan ennemi à ma famille. Mes frères pourraient se battre contre mon époux... « Je vous assure que je ne souhaite pas ca. Je ne veux la mort de personne qu'ils soient MacDonals, MacIntosh ou Dingwall... Trop sont déjà morts... » J'avais déjà perdu mon père à cause de cette maudite guerre, il était mort là, dans cette plaine. Je ne voulais pas perdre quelqu'un encore, plus jamais !

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MessageSujet: Re: La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh    La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession | pv Liusaidh  EmptySam 16 Mar - 9:17

Une petite promenade entre futur belles-soeurs
Liusaidh & Moira

Depuis toujours, on avait appris à Moira qu’il était du devoir de chaque fille de se marier, si tel était le souhait de son père, ou même de son frère. Et même si désormais Aodhan lui laissait beaucoup de libertés, son opinion sur le mariage n’avait pas tellement changé. Bien sûr, elle n’avait pas oublié les doutes et les craintes qu’elle avait eues avant son propre mariage. Ou comment le jour avant son départ pour le domaine des Macintosh où elle devait épouser Aodhan, elle avait passé une grande partie de la nuit à pleurer en cachette, ne voulant pas quitter la vie qu’elle avait mené jusque-là pour aller épouser un homme qu’elle n’avait vu qu’une fois. Mais elle avait eu de la chance. En Aodhan, elle avait trouvé un ami, un confident, et même un amant. Que pourrait-elle demander de plus de son mariage ? A part peut-être que leurs éternelles disputes ne cessent. Non, elle avait vraiment eu beaucoup de chance, et cela avait joué en faveur de sa vision du mariage. Mais malgré tout, elle était tout de même consciente que tout le monde n’avait pas la chance d’avoir un mari doux et aimant. La jeune femme souriait intérieurement à cette idée. Sans doute était-elle la seule personne au monde qui employait ces mots pour décrire Aodhan. Les autres ne voyaient qu’en lui un chef de clan froid, sans pitié. Il avait bien des facettes, mais seul peu de personnes étaient au courant de cela. Même Moira avait mis quelque temps avant de s’en apercevoir. Pendant un instant, la jolie brune toisa son interlocutrice, réfléchissant ce qu’elle pouvait lui dire et ce qu’elle ferait mieux de garder pour elle. Car même si elles allaient bientôt être de la même famille et même si elle désirait apaiser les doutes de Liusaidh, elle ne devait pas oublier qu’elle était en territoire ennemi. Et pour le moment, elle ne savait pas encore si elle pouvait réellement faire confiance à son interlocutrice. Elle tenta donc de trouver un juste milieu, sans pour autant aller trop dans les détails. « J’ai redouté mon mariage presqu’autant que vous redoutez le vôtre à présent. J’avais rencontré mon époux une seule fois avant nos noces, mais cette rencontre ne m’avait pas pris mes craintes, bien au contraire. » Moira fit une pause dans son discours. Elle ne se souvenait que trop bien du comportement froid, sans intérêt dont Aodhan avait fait preuve à son égard lors de leur première rencontre. Maintenant elle savait que s’il s’était comporté de la sorte, c’était tout simplement parce qu’elle l’avait rappelé une personne à qui il avait énormément tenu, mais qui était morte… Mais ça, elle ne l’avait appris que bien plus tard. A l’époque, elle avait tout bonnement pensé que son fiancé la trouvait repoussante. « Mais j’ai très vite constaté que mon père n’aurait pas pu me choisir de meilleur époux. Je suis heureuse dans mon mariage. J’ai trouvé en mon mari un ami, un confident et même un amant. Que pourrais-je demander de plus ? » Moira préférait omettre leur nombreuses disputes qui venaient ternir leur relation. Sans doute que Liusaidh en avait déjà entendu parler, peut-être qu’elle avait même entendu les rumeurs selon lesquelles le couple Macintosh avait des différends insurmontables. Enfin, ces rumeurs n’étaient pas complètement infondées. Leurs différends étaient insurmontables. Mais même toutes ces disputes qui fatiguaient Moira ne changeaient rien au fait qu’elle ne souhaitait pas d’autre mari d’Aodhan, et ce qu’elle venait de dire à sa future belle-sœur était vrai. Elle aimait son époux, et elle était heureuse avec lui. Le regard vert de la jeune femme se posait de nouveau sur son interlocutrice. Si elle se referait aux rumeurs qu’elle avait pu entendre sur la famille Dingwall, elle pouvait comprendre pourquoi la jeune femme blonde semblait avoir des doutes concernant ses « qualités d’épouse » si l’on pouvait le qualifier comme cela. Pendant bien des années, le mariage de son frère aîné avait semblé être un échec, et Raghnall avait été le sujet de bien des moqueries à travers tout le royaume d’Écosse. Quant à son autre frère… il semblait bien loin de l’idée de se marier et encore moins d’être fidèle à une seule femme d’après ce qu’on entendait. Alors sans doute n’était-ce pas bien étonnant que Liusaidh ait une si mauvaise opinion du mariage, après tout, elle n’avait certainement pas les meilleurs exemples dans sa famille. Même dans l’entourage de Moira, des mariages où les deux époux s’aimaient étaient rares. La plupart du temps, on pouvait être heureux si au bout d’un certain temps, de l’amitié et du respect s’installaient entre les deux mariés…
Moira regarda la jolie blonde à ses côtés. A vrai dire, elle n’avait pas voulu dire cela. « Je suis désolée si je vous ai offensé, mais ce n’était pas mon intention. Je n’ai jamais voulu suggérer que vous souhaitez la mort à votre futur époux, ou quiconque d’autre. Je souhaitais seulement dire qu’avec les temps qui couraient, chacune de nous pourrait être veuve demain, et qu’il n’y a malheureusement rien que nous puissions faire pour l’empêcher. » La jeune femme marqua un temps d’arrêt durant lequel son regard balaya une fois de plus la plaine. Elle n’avait –heureusement- jamais vu un champ de bataille, et pourtant, en voyant cette plaine, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’imaginer le champs rempli de cadavres. De soldats morts pour leur seigneur, dans une guerre qui n’était pas vraiment la leur. « J’espère que vous pourrez m’excuser pour avoir réveillé des souvenirs douloureux. Votre père est mort en bataille si mes souvenirs sont bons ? » Sans doute que cela expliquait du moins en parti le point de vue que Liusaidh avait sur la guerre. Celle-ci durait désormais depuis dix ans, et chaque famille avait perdu au moins un membre. Un père. Un frère. Un cousin. Voir même plus. Et beaucoup d’autres allaient mourir avant que les chefs des plus grands clans ne signent la paix…

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