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 You find me [Cathal]

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Nóirín Dòchas
Nóirín Dòchas

Eastern Highlands

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MessageSujet: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 26 Juil - 10:08

« Noirin ! »

Je tournais vivement la tête vers la jeune femme qui m'appelait d'un ton aussi pressent. Je reconnus sans peine la rousse Shona, une des servantes des Menzies, qui courait à en perdre haleine, les cheveux défaits et la robe déchirée. Elle semblait bouleversée... Je fus surprise de ne pas voir Sineag avec elle. Les deux femmes étaient parties vers le bourg plus tôt dans la journée et devaient logiquement rentrer ensemble.

« Il faut que tu ailles chercher le mestre ! »

« Le mestre ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Il est arrivé malheur à Sineag ? »

« Non, non. Enfin si... Mais ce n'est pas pour elle ou pour moi, c'est pour un homme. Nous avons été attaquées par des bandits sur la route du retour ! Des bandits, si près du château du Seigneur, tu te rends compte ? »

Oui, je me rendais compte et je sentis une peur glacée me nouer les entrailles. Lors de ma fuite, de mon errance, j'avais craint chaque jour de tomber sur ces vauriens qui détroussaient les voyageurs, violaient les femmes... Ils profitaient de la guerre pour mener leur propre existence, vouée au mal. J'avais eu de la chance de ne jamais croiser leur route, mais apparemment, ce n'était pas le cas des deux servantes. Je vis alors deux hommes en porter un troisième, devancés par Sineag. Ils se dirigeaient vers l'aile des domestiques. A cette distance, je ne voyais rien du sauveur des deux femmes.

« Vous devriez en parler au Seigneur Baldwin. »

Shona hocha la tête rapidement.

« Oui, je vais aller le voir. Il y a le cadavre d'un des hommes sur place, les deux autres ont été blessés et se sont enfuis. Et notre sauveur, a été salement blessé... »

Au delà de leur voler leur bourse, je devinais sans peine, à l'état de la robe de la rousse, qu'ils avaient aussi voulu porter atteinte à sa vertu. Non pas qu'il y ai quelque chose à sauver de ce côté là, Shona avait déjà goûté aux plaisirs de la chair, mais toujours consentante... Je fis alors demi tour, avant de me mettre à courir pour aller quérir le Mestre. C'était un savant, un homme qui savait tout de l'art de la médecine, des plantes, des étoiles, des écrits et bien d'autres choses encore. Je demandais à tous ceux que je croisais s'ils savaient où il était, consciente de l'urgence de la situation, alors qu'on me regardait comme si j'avais le diable aux trousses. J'étais encore une étrangère ici. Je n'étais pas issue des Easterns, mais du Nord. Certains se méfiaient de moi, d'autres s'en fichaient, d'autres encore m'avaient simplement accepté. Le fait que Lady et Laird Menzies me prennent sous leur aile aidaient grandement.

Après une recherche qui me sembla durer des heures, je finis par le trouver, lui expliquant rapidement la situation. Il me fourra toutes sortes d'ustensiles dans les bras et me demanda de le suivre afin de l'aider. Je bredouillais que je n'y connaissais rien dans ce domaine, mais cela ne l'émut pas plus que ça alors qu'il rétorquait que je n'avais qu'à faire ce qu'il disait. Je ne discutais pas davantage et le suivis, jusqu'au chevet du blessé. Sineag était debout, se tordant les mains, ne sachant pas trop quoi faire.

« Ça va ma fille ? »

Elle acquiesça, mais je voyais dans son visage qu'elle était morte de peur. Sans doute revivrait-elle encore longtemps dans ses cauchemars cette scène particulièrement traumatisante, passant à deux doigts de se faire violer, voire tuer ensuite.

« Bien, laisse-nous. »

Elle hésita, pâle et défaite, mais le mestre lui lança un regard qui ne souffrait pas de contradiction et elle abdiqua. Il se pencha alors vers le blessé alors que je restais en retrait. Je me sentais mal. Mon regard ne cessait de se fixer sur l'énorme tâche de sang sur sa chemise... Sa tête était tournée vers le mur, et du sang maculait également son visage. Je me mordis la lèvre alors que l'érudit déchirait la chemise, mettant à nu le torse d'un jeune homme.

«Et bien, ne reste pas plantée là, va me chercher de l'eau pour qu'on y voit plus clair ! »

Je sursautais, comme prise en faute et allais chercher l'eau demandée. De l'eau froide, naturellement. Je ramenais le seau le plus rapidement possible alors qu'il trempait déjà un linge dedans pour nettoyer le sang et mieux voir la blessure. Et finalement, je préférais quand c'était barbouillé de sang, parce que la plaie me semblait bien trop longue, barrant le torse de l'homme du flanc au haut de la poitrine. Une longue estafilade qui l'aurait éventré s'il n'avait pas reculé à temps. Et pourtant, au delà de cette blessure, des cicatrices apparaissaient, luisantes et pâles sous les lumières des bougies allumées pour apporter plus de lumière encore. Je sentis mon cœur se serrer alors que j'approchais et que, sans l'accord du Mestre, je tournais la tête de l'homme vers nous.

Je reculais brusquement, comme frappée par quelque chose, portant mes mains à ma bouche pour étouffer un cri d'horreur.

L'homme qui était inconscient, qui avait sauvé les deux femmes, qui était maintenant suspendu entre la vie et la mort... Cet homme, c'était Cathal.

« Et bien, qu'est-ce que tu fiches, empotée ? Donne moi l'alcool. »

Non... Cela ne pouvait pas être lui... Il était vivant. Il avait survécu à sa confrontation avec Angus, il m'avait cherché, retrouvé... Il ne pouvait pas mourir ici et maintenant, après tous ces efforts n'est-ce pas ? Comme un automate, je donnais le flacon au mestre, qui en déversa joyeusement sur la plaie, de quoi faire sortir n'importe qui de l'inconscience, alors que j'agrippais sa main pour qu'il se tienne tranquille.

« Ça va aller... Tout va enfin aller mieux maintenant... »

Et je voulais tellement croire en ces paroles...


Dernière édition par Nóirín Dòchas le Sam 27 Juil - 18:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 26 Juil - 19:47

Pas assez rapide. Ce fut ce qu’il songea alors que la pointe de la lame déchirait sa chemise, entamait la peau en une balafre affreuse et douloureuse. Dans un dernier effort, il avait réussit a répliquer, enfonçant son épée jusqu'à la garde dans un ventre moelleux avant de s’écrouler, une main sur son abdomen, le sang suintant entre ses doigts. Il regarda les deux servantes terrifiées, blottie l’une contre l’autre, tremblantes mais indemne, puis ce fut le trou noir. Une inconscience bien heureuse qui lui permettait d’échapper a la douleur. Il sentit qu’on l’appelait mais fut bien incapable de répondre.

Tout ce qu’il avait fait, c’était défendre la vertu de ses femmes. Elles ne comptaient pas pour lui, il ne les connaissait pas, la prudence aurait voulu qu’il galope jusqu’au bourg et alerte les autorités mais non, il s’était jeté dans la bataille, son épée au poing. Peut être l’idée folle et douloureuse qu’a la place de ses femmes, c’était Noirin. Elle voyageait seule. Parfois, il retrouvait sa trace mais la perdait tout aussi vite. Elle était prudente, il pouvait lui reconnaitre cela mais il ne pouvait s’empêcher de trembler a l’idée que des malfrats, des violeurs ou autre ne profitent d’elle. Seule. Perdue. Alors oui, il s’était jeté dans la bataille, il en avait mit deux en fuite et tué le troisième avant de sombrer. Une pensée ironique lui dit qu’il avait sans doute perdu la main.

Il ne sentit pas qu’on le transportait, ni même l’affolement qu’il pouvait provoquer. Il ne sentit pas qu’on le déposait sur une table, qu’on manipulait son corps, il n’avait pas conscience du sang qui le maculait. Bienheureuse inconscience…Jusqu'à ce qu’une cuisante douleur ne le traverse, le forçant a se tendre subitement, serrant les dents, laissant un grondement traverser sa gorge. Il devait délirer. Il délirait surement parce qu’en ouvrant les yeux…Ce fut les siens qu’il vit, l’éclat sans pareil de ses prunelles plongées dans les siennes. Il allait mourir et Dieu lui offrait la vision d’un ange. Il pouvait sans doute mourir heureux, il ferma les yeux, éblouit, perclus de douleur, c’était sans doute la seule preuve qu’il vivait encore. Et ce rêve, ce rêve était tellement réel qu’il avait l’impression de sentir ses doigts fins entre les siens, d’entendre sa voix, claire délicate…Oui, c’était un très beau rêve…
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Nóirín Dòchas
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptySam 27 Juil - 18:24


    Je n'étais pas certaine que Cathal avait réellement conscience de l'endroit où il se trouvait, ni même que j'étais là, tant son regard me semblait fiévreux et ailleurs. J'avais peur, peur pour sa vie, alors que le mestre s'affairait. Je l'entendis me dire que ce jeune homme avait eu de la chance, la plaie étant longue et impressionnante, mais pas aussi profonde qu'on aurait pu le croire de prime abord et que théoriquement, si la plaie ne s'infectait pas et qu'il ne faisait pas de complications, il s'en sortirait. Donc, il n'y avait plus qu'à prier, c'était ça sa solution ?

    « J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, il n'y a plus qu'à attendre. Il est jeune et en bonne santé, il devrait s'en sortir... Mais il faudrait que quelqu'un le veille. »

    « Je vais m'en occuper. »

    Un étrange sourire se dessina sur le visage du praticien et je tâchais de masquer mes émotions. Il ne devait pas savoir que nous nous connaissions. Je m'étais montrée plus que vague concernant mon passé... Pourtant, j'aurais du envisager quelque chose pour quand Cathal reviendrait dans ma vie. N'avais-je pas toujours espéré ces retrouvailles ? Bien sûr que si, mais pas dans ces conditions. Pas en risquant de le perdre.

    « Je vous ai assisté, j'ai vu la plaie... »

    « Il faudra changer ses bandages tous les jours, nettoyer la plaie avec ça. Si jamais les pansements sont tâchés, il faudra recommencer. Il ne faut pas qu'une infection se développe. Son organisme ne sera sans doute pas assez fort pour lutter contre, avec tout le sans qu'il a perdu. »

    « J'ai compris... »

    « Bien. Tiens-moi au courant de l'évolution de son état de santé.  Qu'il s'améliore ou se dégrade. Te voilà garde malade on dirait. »

    Il sourit de nouveau. Est-ce qu'il avait vu de l'intérêt dans ma démarche ou juste le geste désintéressé d'une fille qui avait trop grand cœur ? Je n'en avais aucune idée... Le seigneur Baldwin avait été bon avec moi et je ne voulais pas lui mentir et surtout pas qu'on aille colporter des rumeurs à mon propos... Mais je ne pouvais pas me fier à lui au point d'aller lui raconter toute la vérité. De toutes façons, il allait très vite savoir qu'un étranger était là, qu'il était entre ses murs et sans doute s'intéresser à son cas.

    L'homme de sciences parti, je m'agenouillais prêt de la paillasse, tenant la main de Cathal dans la mienne avant de caresser doucement son front qui me semblait trop chaud.

    « Pourquoi a-t-il fallu que tu joues au héros, hein ? »

    Je sentis des larmes couler le long de mes joues... De joie de le revoir, de terreur de le perdre.

    « Dieu ne peut pas être cruel au point de te ramener à moi pour que tu meurs dans mes bras n'est-ce pas ? Ou peut-être que si, peut-être est-ce le juste châtiment pour une femme adultère et un fils parricide. »

    Je baisais sa main. Combien de fois m'étais-je imaginée une autre vie... Mariée à Cathal, choisie pour lui par son père et vraiment heureuse, sans être parjure, ou infidèle, sans devoir me cacher. Mais pour cela, il aurait fallu qu'Angus soit différent, qu'il ne soit pas haï de ses fils, le premier disparaissant, le second le fuyant... Et puis il aurait fallu qu'il ne soit pas aussi égoïste.

    Je veillais sur Cathal de longues, heures, sans relâche. Les autres servantes venaient me voir, me ramenant le berceau de ma fille, de quoi me nourrir ou tenter de le nourrir. Les deux qu'il avait sauvé venaient régulièrement prendre des nouvelles, sans compter que je les soupçonnais de le trouver à leur goût, ce qui faisait naître la jalousie au creux de mon cœur.

    Je dormais à côté de lui, me réveillais en pleine nuit pour allaiter notre fille. Je la tenais contre moi, assise prêt de son père qui naviguait dans les limbes, lui parlant doucement de cet homme qu'elle allait bientôt connaître. Je priais sans relâche, changeais ses bandages, surveillais qu'elles ne suppuraient pas avec un soin maladif. J'étais aux petits soins et je voulais qu'enfin, son regard brun et vif se porte sur moi et m'indique que le pire était passé. Mais malheureusement, ses réveils n'étaient que des successions de propos incohérents, nés de la fièvre. Il délirait et ne devait même pas se rendre compte qu'il avait enfin touché au but. Il m'appelait, et je lui confirmais que j'étais là, mais il devait voir là un rêve et rien de plus.

    J'étais épuisée. Veiller sur le père, m'occuper de notre fille. Je n'avais aucun moment pour moi et quand je m'endormais, je tombais de fatigue. Et cette fois, ne fit pas exception à la règle, je n'avais pas l'intention de dormir, pourtant, je m'agenouillais et posais ma tête sur la paillasse, au creux de mes bras, fermant les yeux et sombrant, alors que notre fille s'était rendormie, rassasiée.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyDim 28 Juil - 13:12

Il connaissait ce monde de coton. Il savait ce que c’était que ces ténèbres sans fin où plus rien n’existait. Pas même la douleur ou la souffrance. Combien de fois avait il affronté la mort sur un champs de bataille ? Combien de fois ces camarades l’avait il porté a l’abri tandis qu’il saignait d’une énième blessure ? Trop peut-être. Cette fois ci avait ceci de différent qu’elle ne venait pas d’un champ de ruine mais d’une action héroïque et impulsive. Il avait toujours su les routes dangereuses et avait prié pour que Noirin n’ai jamais a croiser le chemin de racailles. Il se souvenait encore de ce qu’il avait dit au chef de son village. Sans doute avait-elle été enlevée pour servir de concubine ou de récompense. Cela lui avait fait mal d’affirmer ce genre de chose mais il l’avait fait sans ciller, se découvrant un don certain pour le mensonge. Jamais il n’avait autant mentit. Peut-être que cette douleur n’était qu’une punition ? Ou ces limbes sa sentence…

Il brulait de fièvre et lorsqu’il ouvrait les yeux, il replongeait dans la douleur. Pourquoi sans cesse s’éveiller alors que l’univers cotonneux de l’inconscience lui offrait une paix illusoire ? Sans doute parce qu’a chaque fois, il la voyait elle. Il l’entendait, buvait ces paroles alors même qu’il ne les comprenait pas, ils chantaient et c’était tout ce qui comptait. Encore juste un peu avant de sombrer de nouveau, de lutter contre le froid et la fièvre. Cela dura des jours et cela lui semblait une éternité, mais y avait-il seulement un temps dans le noir ? Et finalement, son sommeil devint plus serein, sa respiration plus facile et la fièvre partie…

Quelque chose tiraillait sa poitrine et il gémit doucement en portant sa main sur son torse. Sans ouvrir les yeux, il fronça les sourcils en sentant une bande de tissu. Il avait été touché, il s’en souvenait vaguement. L’avait on soigné ? Oui, sans doute. Il déglutit avec difficulté, la gorge sèche. La lumière l’éblouit lorsqu’il tenta d’ouvrir les paupières.

« Soif… »

Gémit il d’une voix rocailleuse qu’il ne reconnaissait pas. Pathétique vraiment. Il ne pouvait pas tomber malade, ni même être blessé, il devait reprendre la route, il devait…Sa main toucha une tête, surpris, il ouvrit totalement les yeux, la vision brouillée, floue. C’était une chevelure blonde, lumineuse. Il y porta les doigts et se rendit compte qu’ils tremblaient, il devait…il devait juste repousser cette mèche, juste celle qui lui barrait le visage, juste être sûr. Mais il n’en avait pas la force et sa main retomba sur la paillasse.
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Nóirín Dòchas
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyDim 28 Juil - 19:30

    Une douce caresse.

    Comme une souvenir enfoui qui faisait de nouveau surface.

    Un petit soupir de bien être s'échappa sans doute de mes lèvres, avant que je ne papillonne des yeux, me rendant soudainement compte que je m'étais assoupie alors que je n'en avais pas la moindre intention. Je me redressais aussitôt, avant de remarquer que Cathal s'agitait. Que sa main était si proche de ma tête que c'était sans doute lui qui m'avait touché... A moins que je n'ai rêvé ce contact tellement je le désirais ? Non... Je repoussais mes cheveux en arrière, avant de doucement, effleurer son visage et je vis ses yeux s'ouvrirent et se braquer sur moi.

    Je me sentis suffoquer.

    Il était vivant. La fièvre ne le dévorait plus, elle avait fini par céder. Maintenant, il lui fallait retrouver des forces. Je sentis une larme couler le long de ma joue, une larme de soulagement, un soulagement indicible de le voir en vie. Je m'emparais de son visage à deux mains, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Pour l'ancrer dans la réalité, notre réalité et parce que je mourrais d'envie de sentir de nouveau ce contact familier depuis qu'il était arrivé ici.

    « Tu es vraiment réveillé ? »

    Je n'osais y croire, tant il m'avait fait de fausse joie. Mais cela signifiait aussi qu'il allait bientôt devoir se confronter au Seigneur Baldwin, qui tolérait la présence d'un étranger sous son toit, mais rongeait son frein depuis des jours, attendant qu'il soit en état de répondre à ses questions. Et autant dire que je craignais ses questions. Cathal et moi allions devoir nous mettre d'accord sur la version des faits... Faire comme si nous ne nous connaissions pas ? Je doutais d'être assez bonne comédienne pour camoufler tous les sentiments qu'il m'inspirait et je soupçonnais même le Mestre de se douter de quelque chose, au delà du coup de foudre d'une jeune fille pour un preux sauveur... Il était bien évidemment hors de question de révéler qu'il était mon amant, le fils de mon époux et que ma fille était aussi la sienne... Aussi tolérant puisse être Baldwin, je doutais fortement qu'il accepte cela et je ne voulais pas être jetée dehors (dans le meilleur des cas). J'étais plutôt bien ici et le clan avait été bon pour moi, même si je demeurais une étrangère.

    Alors que faire ? Nous prétendre simples voisins ? Et faire en sorte que la romance entre nous ne semble apparaître qu'à partir de maintenant ? Je n'avais pas caché à Baldwin que je n'avais jamais aimé mon époux, qu'il m'avait été désigné et n'avait pas été tendre avec moi, que sa mort ne m'attristait pas. En cela, j'avais été honnête, comme en disant que je n'avais plus rien et que personne ne m'attendait. Puisque Cathal devait venir à moi, et il était là.

    « Tu m'as tellement manqué... J'ai cru que... Que tu étais mort. Ou que tu ne me trouverais jamais. »

    Pas une fois je n'avais douté qu'il ne me cherche s'il était en vie, qu'il m'abandonne et tombe amoureux d'une autre. J'avais une foi aveugle en lui qui pouvait confiner à la bêtise quelque part. Mais c'était ainsi et je savais que derrière la façade qu'il opposait au monde, il avait le cœur bon et généreux.

    « Et quand je me suis aperçue que c'était toi qui étais blessé et que tu pouvais mourir alors que tu venais juste de me retrouver, j'ai prié le Seigneur de ne pas être si cruel avec nous, même si nous méritons sans doute la souffrance et sa punition... »

    Sans doute que je parlais trop et que je l'étourdissais, mais c'était plus fort que moi, après tout ce temps...

    « Nous sommes sur les terres du clan Menzies, au sein même du château de son chef, Baldwin. Il m'a recueillie il y a plusieurs mois de cela. »

    Doucement, je tournais la tête, avant de m'emparer d'un verre et de le remplir d'eau, portant le récipient à ses lèvres craquelées par la soif.

    « Tu as perdu beaucoup de sang et déliré longtemps... Ta convalescence va être longue. »
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyLun 29 Juil - 11:59

Ne pleure pas.

Il aurait aimé le lui dire, mais il était incapable de dire un mot. Au lieu de cela, il leva une main avec effort, glissant son pouce sur sa joue, effaçant doucement la larme solitaire. Sa paume retomba. Juste ce geste, juste rien et il lui semblait avoir épuisé toutes ces forces. Il souriait, fatigué, blessé mais tout cela, oui tout cela n’était rien alors qu’il ouvrait les yeux sur son visage, qu’il retrouvait ses traits maintes fois rêvés. La dévorer des yeux, c’était tout ce dont il était capable. Le parfum de ses lèvres…Il avait cru ne jamais le sentir de nouveau. Ce n’était qu’un miracle.

« Doucement, mon ange… »

Gémit-il lentement alors qu’elle l’abreuvait de ses peurs, de ses désirs, de ses espoirs. Il était encore trop groggy pour tout comprendre, les rouages de son cerveau avaient bien du mal a se mettre en branle. Il ne savait qu’une chose. Elle était là. Prêt de lui. Son rêve. Sa réalité. Sa propre vie.

« Menzies… »

Cela ne lui disait rien et, pour l’heure, il s’en fichait. Il ne voulait que toucher son visage, sa joue, sentir son parfum tellement unique, tellement vrai. Elle lui présenta un gobelet d’eau fraiche. Un baume pour sa gorge déchirée et douloureuse. Il but un peu. Il savait que trop boire serait mauvais mais qu’importe, sa quête était terminée…

« Depuis…Depuis combien de temps.. »

Etait il là ? Il ne savait pas. S’en moquait.

« Tu es partie loin, mon ange… »

Il déglutit, difficilement, tenta bien de se redresser mais ce fut impossible et finalement, il resta allongé, se contentant de la regarder, rêvant de la toucher. De s’assurer qu’elle était bien là, vraiment là. Il avait beau cligner des yeux, son visage ne disparaissait pas. La sensation de ses mains sur lui. Oui, elle était partie bien loin de chez elle, de cette terre qu’ils avaient fuit dès qu’ils l’avaient pu. Il se sentait aussi faible qu’un nouveau né et ce n’était pas forcément une sensation qu’il aimait ou appréciait, mais il n’avait pas le choix pour l’instant. Plus tard, il réfléchirait sans doute a ce qu’ils devaient faire, pour dire la vérité, il n’avait songé qu’a la retrouver pas après. Mais cela viendrait.

« Ne t’inquiètes pas, je serais rapidement sur pieds. »

Du moins, il l’espérait, vu la faiblesse de ses membres, il en doutait.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyLun 29 Juil - 17:01

    Malgré moi, je ris alors que les larmes coulaient tandis qu'il me demandait de parler un peu moins vite. Oui, j'avais tellement de choses à dire, j'étais tellement soulagée de le voir réveillé et en vie que je le saoulait de paroles alors qu'il était à peine remis et que son cerveau ne devait pas suivre la rapidité de mon débit. Surtout que je n'avais jamais été une pipelette... Même si avec le temps, et seulement en sa présence, j'en étais venue à retrouver mon ancienne personnalité, plus libre, plus fantasque, plus joyeuse, loin de l'ombre d'Angus qui me terrorisait et me brimait sans cesse, tuant celle que j'étais quand Cathal me faisait revivre.

    « Je suis désolée... »

    De me montrer si étourdissante. Je lui appris où il se trouvait, mais je me doutais que cela ne devait pas l'avancer beaucoup. Que connaissions nous des clans de l'est nous qui venions du Nord ? Déjà que nous avions bien des difficultés à savoir qui était qui... Nous étions insignifiants, des paysans sans importance, nous ne côtoyions pas le grand monde... Mais maintenant que j'étais servante ici, les choses changeaient. Baldin Menzies accepterait-il un nouvel étranger ? Cathal se mettrait-il à son service ? Quelque part, je souhaitais qu'il laisse la guerre derrière lui, qu'il demeure à mes côtés... Mais cela ne serait-il pas l'enfermer ?

    Je lui donnais à boire, consciente qu'il devait être assoiffé et une fois quelque peu désaltéré, il me demanda depuis combien de temps il était dans cet état.

    « 5 jours... »

    Ma voix trembla, trahissant la peur qui avait été mienne durant ces longues journées d'attente. La peur qu'il ne succombe à ses blessures, malgré mes soins acharnés.

    « J'ai à peine réussi à te faire prendre du bouillon et de l'eau pendant tout ce temps, soit tu étais inconscient, soit tu délirais... »

    Un calvaire, mais c'était fini, n'est-ce pas ? Cela était derrière nous et il allait de nouveau se nourrir, reprendre des forces... il avait perdu du poids entre la fièvre et le trop peu de nourriture ingéré. Il semblait totalement épuisé et je caressais sa joue avec tendresse. Il me fit remarquer que j'étais partie loin.

    « Pas si loin que cela... Mais assez pour ne pas craindre des poursuites... »

    Il tenta bien de s’asseoir, de se redresser, mais il n'en avait pas la force et le voir si affaibli me fit mal au cœur. Il m'avait toujours semblé invincible, revenant de ses batailles avec de nouvelles cicatrices, mais jamais je ne l'avais vu réellement blessé et cela me terrifiait désormais.

    « Tu ne devrais pas t'agiter, fais preuve d'un peu de patience. »

    Je souris malgré mes yeux encore humides. Il me rassura en disant qu'il serait rapidement sur pieds.

    « Vu ton entêtement, je n'en doute pas. »

    Je ne pouvais pas m'empêcher de le toucher, m'assurer qu'il était bien là. J'avais envie de pleurer, encore, alors que c'était totalement irrationnel. Je caressais ses cheveux bruns, ses joues râpeuses, avant de descendre le long de son cou jusqu'à effleurer son bandage.

    « Ce que tu as fait était héroïque... Sans toi, Shona et Sineag auraient subi un sort peu enviable... Elles te sont reconnaissantes et je crois que Sineag a un coup de cœur pour son sauveur. »

    Je souris, même si en réalité, j'étais jalouse qu'elle accorde tant d'importance à Cathal.

    « Je sais que tu es épuisé et que tu n'es pas en état de réfléchir, mais je dois te prévenir : le Seigneur Baldwin va venir te voir très prochainement et te demander des comptes. Tu es le deuxième étranger qui s'arrête sur ses terres... Il a eu du mal à m'accepter, mais une fois que je lui ai prouvé que je n'étais pas une espionne, il s’est montré bon pour moi. Je lui ai dis que j'étais veuve et que j'avais quitté ma vie, parce que je n'avais plus rien. Je ne lui ai pas caché que je détestais mon époux et que je n'étais pas attristée de sa mort. Mais je n'ai jamais parlé de toi... Je pense que nous devrions lui dire que nous nous connaissons... Que tu t'inquiétais pour moi... Je pense que l'homme qui t'a soigné a remarqué que je te connaissais, je ne pouvais pas cacher le soulagement de te revoir et la terreur de te perdre... Qu'est-ce qu'il s'est passé après que je sois partie ? »
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyMar 30 Juil - 6:46

Le brun sourit avec un rien de fatigue. Heureux de l'entendre rire, même si c'était au milieu de larmes de joie. Il ferma les yeux sous la caresse de ses mains. Elle lui avait manqué, il avait eu peur pour elle aussi, perdue sur les routes, seule. Il avait fait le plus rapidement possible pour la retrouver, fouillant sans relâche, interrogeant et, finalement, c'était le hasard qui lui indiquait la bonne voie. Doucement, il répéta le nom du seigneur de ces terres, mais il eu beau réfléchir, non, il ne voyait pas. Pourtant, il en avait mené des batailles, mais pour autant qu'il puisse s'en souvenir, pas sur ces terres là. Enfin il l'espérait sinon, il risquait d'avoir des problèmes. Mais il s'en occupera en temps voulu. Pour l'heure, il était blessé, heureux mais totalement amoindri physiquement et avait du mal a assimiler deux idées. Ridicule tout de même. "Cinq jours...Il ne m'a donc pas raté."Songeant a son agresseur, ce bandit a la main trop chanceuse mais qui avait trépassé sous la sienne. Il porta les yeux sur les cernes soulignant le regard lumineux de Noirin, un mince sourire se dessina sur ses traits tendus par la fatigue et la douleur :"M'as tu veillé tout ce temps ? Tu es pâle Noirin."Il avait bien conscience de lui avoir fait peur au point qu'elle n'ai pas prit de repos digne de ce nom."Tu as bien fait."répondit il en fermant les yeux, tandis qu'elle lui disait avoir voulu surtout se mettre a l'abri. sans le vouloir, elle avait même appuyer la version qu'il avait donné sur la mort de son père. D'ailleurs, il était curieux de savoir comment elle avait fait. Il voulu se redresser et retomba sur les oreillers dans un soupir agacé. Il caressa la joue de la jeune femme :"Je deteste être immobile surtout."Bon il lui fallai faire avec, il n'était pas prêt de courir comme un cabri. Il ferma les yeux, épuisé soudain et ce fut toujours les yeux fermés qu'il rit doucement. Du moins autant que la douleur le lui permettait :"Cela lui passera."Puis, il la sentit se rapprocher de lui et entre ouvrit les yeux. Il adorait la regarder. il s'assombrissait au fur et a mesure qu'elle parlait et, lorsqu'elle eut fini, il garda un silence prudent. Il n'arrivait pas a réfléchir très clairement."Je doute que ce soit le seul problème, mon ange. Je serais un ami d'enfance ou un voisin mais...Noirin, je reste un guerrier. Un guerrier qui a combattu pour le Nord. Pour DunBroch, même si cela est indirectement. Si il me demande, je ne pourrais pas lui mentir. Ni résister si il décide de me mettre aux fers par sécurité. Est ce que tu comprends ?"Cacher ce qu'il était pour elle, oui, il le ferait sans frémir, mais il ne pourrait pas mentir sur ce qu'il était. Il ne savait faire que cela et, même si il ne connaissait pas le Seigneur de Menzies, Cathal préférait envisager le pire. il avait racheté sa liberté et n'appartenait plus a son seigneur mais il n'avait pas les moyens de convaincre quiconque de sa bonne foi ou de son honneteté. Il ne voulait pas inquiéter Noirin mais il ne pouvait pas la laisser dans l'ignorance des risques.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyMar 30 Juil - 19:30

    « Non, tu as eu beaucoup de chance. »

    Peut-être pouvait-on voir là l'intervention du Seigneur. Si j'avais eu peur qu'il nous punisse, maintenant, je me demandais s'il ne veillait pas sur nous... Malgré les épreuves, nous étions ensemble maintenant et Cathal n'allait pas mourir. Quelle influence avec donc Dieu sur nos vies, sur nos destinées, sur nos choix ? Je n'en avais aucune idée, je savais juste qu'il n'avait pas rappelé Cathal à lui et je ne cesserais de le remercier pour cela. J'avais murmuré, la voix encore fêlée par la peur et la fatigue de ces derniers jours.

    Il me regarda alors, avant de remarquer ma pâleur, me demandant si je l'avais veillé tout ce temps. Je souris à sa remarque. Voilà qu'il s'inquiétait pour moi, alors que c'était lui qui était passé prêt de la mort, sûrement pas moi.

    « Naturellement, comment aurais-je pu te laisser aux mains d'une autre ? Je vais bien. Qu'importe la fatigue, ta présence me fait tellement de bien... »

    J'en avais tant rêvé. De son regard brûlant, de son sourire, de sa présence forte et protectrice, derrière son arrogance. J'avais chéri tous les souvenirs que nous avions en commun. Ils n'étaient pas si nombreux que cela, tant il avait été absent pour accomplir son devoir, mais chacun était précieux. Et ils m'avaient aidé à tenir durant ces longs mois d'absence. Il me fit remarquer que je m'étais enfuie assez loin et je lui rétorquais que j'avais craint qu'on me rattrape, qu'on ne devine le drame qui s'était joué. J'avais crains pour ma vie, pour celle du bébé quand j'avais compris que j'étais enceinte... Je ne lui avais pas encore parlé de notre fille, parce que c'était un sujet qui allait provoquer un chamboulement assez important dans nos vies... Il se retrouvait père, sans y avoir été attrapé et soudain, j'eus peur qu'il ne l'accepte pas, qu'il ne veuille pas de cette enfant, qu'il ne soit pas prêt...

    Il tenta de se redresser, mais n'y parvint pas, trop faible et je lui en fis la remarque, l'exhortant à la patience, tandis qu'il me rétorquait qu'il détestait être immobile.

    « Ne t'inquiète pas, bientôt, tu pourras de nouveau pêcher, nager... »

    Je faisais allusion à ce qu'il m'avait apprit, à ces moments volés, rien qu'à nous. Je me doutais aussi qu'il redeviendrait soldat, mais cela était plus délicat... et je n'osais aborder la question. Je lui appris aussi que l'une des femmes qu'il avait sauvé en pinçait sûrement pour lui et cela l'amusa, alors que je lui mettais une petite tape sur le bras, rien de violent, rien qui ne puisse lui faire mal, mais pour montrer mon désaccord. Ce n'était pas drôle ! Même s'il affirmait que cela lui passerait.

    « Cela ne m'est pas passé à moi... Tu ignores les ravages que tu peux faire... »

    Il était plus que séduisant. Et j'avais remarqué plus souvent qu'à mon tour les regards des femmes sur ce beau ténébreux qui ne leur accordait pas un regard. Et j'étais fière qu'il m'aime moi, je ne pouvais pas le nier. Mais il fallait parler de choses plus désagréables et je lui racontais ce que j'avais pu dire au Seigneur Baldwin et les risques que nous courions. Il se rembrunit, avant d'affirmer que ce n'était pas le seul problème, qu'il était un guerrier qui avait combattu pour le Nord... Et que là dessus, il ne mentirait pas. Je frémis en songeant qu'on puisse le mettre aux fers pour cela, me mordant la lèvre inférieure, avant de hocher la tête quand il me demanda si je comprenais la nécessité d'être sincère.

    « Je pense qu'il sera plus sensible à la vérité... C'est un homme bon, bien que méfiant... »

    Pourvu que Cathal puisse le rassurer sur ses intentions, comme je l'avais fait. J'essaierais d'influencer le seigneur autant que je le pouvais et dans une moindre mesure. Je n'avais aucune influence sur lui, même s'il était gentil avec moi et avait un comportement surprenant avec Niamh.

    « Cathal, qu'est-ce qu'il s'est passé après ma fuite ? Si tu es là, c'est qu'Angus est mort... »

    Que s'était-il passé ? Naturellement, j'étais curieuse à ce sujet. Et absolument pas attristée de sa mort. Il avait été un homme violent et possessif, je ne l'avais jamais aimé et dieu me pardonne, je me réjouissais qu'il soit mort.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyMer 31 Juil - 7:44

"Oui, tu as sans doute raison."admit il en lui souriant, un sourire fatigué, certes, mais un sourire tout de même. Oui, il avait eu de la chance, a trois contre un, même avec sa formation, son entrainement, il aurait très bien pu en mourir et elle ne l'aurait jamais su. En la regardant, en l'admirant, il ne pu passer a coté des traces de fatigue qui marquaient les traits délicats de la jeune femme. Sa réponse ne le surpris pas vraiment et il porta sa main a ses lèvres, baisant le bout de ses doigts."Je suis désolé, je t'ai fais attendre n'est ce pas ?"Plusieurs mois où il n'avait pu partir a sa recherche, encore quelque un sur les routes, sur ses traces. Oui, cela faisait des mois et même si ils étaient habitués a être séparés jamais cela n'avait duré aussi longtemps. Il aurait aimé profité d'elle, la serrer contre lui, baiser ses lèvres, mais, et cela l'agaçait, il était bien incapable de bouger.une étincelle malicieuse traversa son regard fatigué alors qu'elle le rassurait."En voilà une belle motivation..."Parce que pour lui, cela voulait dire tellement. Juste ces instants où ils n'étaient que deux, sans personne d'autre, sans regard accusateur, sans l'oppression d'Angus. Juste elle et lui. Des moments qu'il chérissait. il avait fermé les yeux et la remarque de son amante concernant les demoiselles sauvées le fit rire. Le mythe du preux chevalier ? Il n'y avait que les anglais pour croire en cette utopie non ? Il sentit la légère tape sur son coude et son sourire s'élargit :" Non je l'ignore pas, mais mes ravages te sont reservés."Il n'avait plus jamais regardé une autre femme, le regard définitivement capturé par une petite femme fragile. Sa jalousie l'amusait et le rassurait dans le même temps. Il savait qu'elle n'était pas réellement jalouse, elle n'avait rien a craindre des autres femmes et elle le savait. Il le lui avait tant de fois murmuré au creux de l'oreille. Néanmoins, cet instant de grâce ne dura pas et, tandis que Noirin le mettait au courant de l'endroit où il était et le renseignait un peu sur le Seigneur de ces terres, Cathal se rembrunissait. Il ne voulait pas lui faire peur mais il y avait de fortes chances pour qu'il soit passé au crible. Beaucoup plus qu'elle ne l'avait été. C'était une femme, juste une femme quand lui était un guerrier et plus que cela, un guerrier ennemi. "Nous verrons bien, je ne voulais pas te faire peur, Noirin, mais te prévenir que c'était une possibilité."Parce qu'un seigneur protegerait ces gens, c'était comme ça et combien serait bon et généreux celui ci, il ne dérogerait pas a la règle, Cathal en était conscient. Une ombre passa dans les prunelles sombres du jeune homme lorsque sa compagne prononça le prénom de son père."Oui. Je n'avais pas le choix."Parce que son père n'aurait pas hésité lui...il soupira lourdement, Angus avait été ce qu'il était, mais il restait son père. Cathal n'avait que trop conscience d'être paricide. "J'ai mis le feu a la grange et sans dessus dessous la maison. J'ai fais croire a un raid ennemi. J'ai dis que je ne savais pas où tu étais, que, peut être ils t'avaient enlevées ou que tu avais fuis. C'était logique, nous étions au bord de la frontière, ce n'était pas la première fois que cela arrivait...J'ai dis que j'étais arrivé trop tard..."Continua-t-il d'une voix blanche tant ces épisodes restaient frais dans sa mémoire malgré le temps passé.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyMer 31 Juil - 19:29

    Je n'avais pas sans doute raison, j'avais raison tout court. Tout soldat soit-il, contre trois hommes armés, il aurait pu prendre un bien plus mauvais coup, ils auraient pu s'acharner sur lui une fois qu'il avait été blessé, mais heureusement, la mort de l'un d'entre eux avait causé la fuite des deux survivants, épargnant ainsi Cathal. Je ne voulais pas songer à cette scène, je ne voulais pas songer à cette épée qui déchirait sa chair, au sang qui s'écoulait... Je ne doutais pas qu'il devait être magnifique quand il se battait, mais il n'était pas invulnérable, ses cicatrices me l'avaient déjà indiqué, mais cela n'avait jamais été si réel, si terrifiant. Je connaissais enfin les affres que connaissent toutes les femmes de combattants... je l'avais attendu quand j'étais encore mariée à son père, mais cette fois, je l'avais veillé, suspendue à son souffle, si infime.

    « Tu m'as trouvée, c'est le principal. »

    Je caressais sa joue, avec amour et tendresse, bienveillante. Il n'y avait aucune raison de penser qu'il parviendrait à me dénicher dans toute l’Écosse. Et je n'étais pas allée aussi loin qu'il le pensait... Ou que j'aurais pu. Ma grossesse m'avait stoppée dans ma fuite, naturellement. Et je ne pouvais que remercier le clan Menzies et surtout son seigneur d'avoir eu pitié de moi. Il pesta contre sa faiblesse et je le rassurais en lui rappelant ce qu'il pourrait bientôt faire, ces choses qu'il m'avait apprise, qui m'avaient permis de m'épanouir de nouveau, de respirer... Il me répliqua que c'était une belle motivation et je lui offris un sourire plus lumineux, plus semblable à ceux qu'il avait connu jusque là.

    Et quand je lui fis remarquer qu'il attirait les regards des jeunes filles, notamment de l'une de celles qu'il avait sauvé, cela le fit rire. Jalouse ? Oui, tout à fait. Mais je n'avais pas peur de ses infidélités. Le fait qu'il ai passé tout ce temps à me retrouver était une preuve d'amour solide.

    « Il y a intérêt ! »

    Je pris un air faussement menaçant, avant de sourire, incapable de conserver cet air là bien longtemps. Je le dévorais des yeux, je n'arrivais pas à détourner mon regard, j'avais si peur que cela ne soit qu'un rêve. Mais non, c'était la réalité. Et je m'empressais d'aborder quelques points importants. Je savais que le seigneur Baldwin n'allait pas se montrer beaucoup plus patient concernant son invité surprise et qu'il serait impitoyable au niveau des questions. Nous devions accorder nos violons... Et il me rappela qu'il était un soldat, qui avait servi le Nord, ce qui pouvait déplaire fortement au Seigneur de ces terres, qui s'opposait ouvertement à la reine. L'imaginer aux fers était un supplice.

    « Je sais. »

    Je ne voulais pas me voiler la face sur la réalité ou les risques. Autant m'y préparer même si je prierais encore le Seigneur de nous épargner cette nouvelle épreuve. Je voulais juste que nous soyons ensemble. Juste être heureuse avec lui. Et je m'enquis de ce qu'il s'était passé après ma fuite. J'appris la mort d'Angus sans états d'âme. Et me contentais de hocher la tête quand il me dit qu'il n'avait pas eu le choix.

    « Je suis désolée que tu ai à porter ce fardeau... »

    Il avait tué son père. Il l'avait haï mais c'était son père. Une tâche sur son âme, une noirceur que je comptais bien chasser, si cela était en mon pouvoir. Il m'apprit avoir mis le feu à la grange, mis à sac la ferme et ainsi fait penser à un raid ennemi... Mon sort étant une hypothèse. Je sentis que cela le touchait encore et baisais doucement ses lèvres.

    « Le cauchemar est terminé. »

    C'est alors que notre fille se manifesta, commençant à pleurer faiblement. Elle n'avait qu'un mois, mais parfois, ses pleurs pouvaient avoir une force insoupçonnée. Elle devait avoir faim. Je quittais son père quelques instants, le temps de me lever et d'aller voir notre fille, avant de la prendre dans mes bras et de commencer à la bercer, embrassant sa tête duveteuse avec tout l'amour d'une mère.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyJeu 1 Aoû - 15:21

Il aimait sa jalousie, même si cela l’amusait. Elle n’avait jamais rien eu a craindre de ce côté-là. Avant elle, il ne savait même pas ce qu’était l’amour. Elle le lui avait apprit. Sans un mot, sans un soupir, juste comme cela. Juste en lui souriant, une fée de légende, elle lui avait toujours fait penser a une fée. Petite, délicate, fragile. Mais il savait qu’elle était forte malgré son apparence. Elle l’avait encore prouvé en fuyant au devant de l’inconnu sans lui et elle s’en était sortit. Lui, un peu moins, songea-t-il en baissant les yeux sur ses bandages. Il se sentait heureux, serein, pour la première fois depuis presque un an. Elle était là. Vivante, belle. Que demander de plus ? Peut être une vie enfin tranquille, enfin juste. Peut être en demandait il trop au Seigneur. Ses actes étaient parjure, maudit, tuer son propre père. Mentir a son seigneur. Non, il n’était pas fier, c’était certain, mais que n’aurait il fait pour la voir sourire ? Sans doute bien pire encore…Mais il était conscient aussi qu’il risquait de ne lui apporter que des ennuis. Il était un ennemi, sa liberté rachetée, sa loyauté qui n’était qu’a elle, tout cela ne voulait rien dire face a un Seigneur désireux de protéger ses terres, ses gens, ses secrets. Elle n’était pas naïve, elle le savait. Je lui sourit doucement avant que celui-ci ne meurt devant ses questions.

Elles étaient légitimes, il le savait pertinemment, mais en parler lui faisait encore mal. Combien même Dieu pouvait justifier son acte, il n’était pas sure de pouvoir l’assumer totalement de lui-même. Il avait commis un crime impardonnable aux yeux du Ciel. Il reçu son baiser dans un soupir apaisé. Il l’adorait…Il l’adorerait toujours.

»J’ai fais ce qu’il fallait faire.

Pour la protéger, pour se protéger. Pour eux. Mais rien n’était encore joué. Si ils devaient jouer la comédie…Cela serait sans doute dur pour lui. Encore le secret, toujours le secret alors qu’il ne rêvait que de l’épouser, d’être a elle, légitimement. Mais il lui faudrait encore attendre. Qu’importe. Il sentait la torpeur s’insinuer en lui et commençait même a s’endormir, la main si fine de Noirin entre les siens lorsqu’un cri étrange traversa le silence. Aguerri par des années, il ouvrit les yeux brusquement :

» Qu’est ce qu’il… »

Noirin se leva et il la suivit des yeux, intrigue malgré lui. Surpris, il ouvrit largement les yeux lorsqu’elle se tourna vers lui, un…Un bébé dans les bras ? Un bébé qu’elle aimait, cela se voyait et il sourit doucement. L’idée que ce fut le sien ne l’effleura même pas. Elle avait été mariée a son père durant trois ans, ils s’aimaient depuis plus d’un an et jamais elle n’était tombée enceinte…Il l’avait songé stérile, même si il ne lui en avait jamais parlé.

»Tu es belle avec un enfant dans les bras…Le seigneur t’aurait il engagée comme nourrice ? »

Il ignorait qu’une nourrice ne le devenait que parce qu’elle avait elle-même des enfants. Comment nourrir un bébé si on n’avait pas de lait ? Il était très loin de la réalité…vraiment très loin, si loin qu’il ne pouvait même pas l’imaginer.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 2 Aoû - 9:23

    Je hochais la tête quand il répliqua simplement qu'il avait fait ce qu'il fallait faire. Je ne voulais pas appuyer sur la plaie... Si c'était sa façon d'accepter son geste, je n'allais sûrement pas lui rappeler combien il était terrible de tuer son propre père, même en cas de légitime défense, parce que j’étais aussi certaine que lui que son propre père l'aurait tué sans un regret, tellement il était fou de jalousie de voir sa possession lui être ainsi ravie... Sans compter que si je n'avais aucune idée de combien de temps Angus avait mis avant de signaler sa présence, ou même s'il nous avait observé, il n'avait pas pu lui échapper qu'entre les bras de Cathal j'étais bien différente de la femme froide et sans passion que j'étais avec lui... Mon mari n'avait jamais su allumer la moindre flamme de désir chez moi. C'était un devoir et une corvée. La première nuit avait été affreuse et j'avais été durement blessée, alors qu'il n'avait prit aucun égard pour la jeune fille inexpérimentée et vierge que j'étais. Il m'avait traumatisé et chaque nuit où il m'avait besogné, je m'étais comme détachée de mon corps pour ne plus rien sentir. Alors sans doute avait-il prit l'habitude de faire l'amour à une poupée de chiffon, froide et sans âme, ce qui n'avait rien d'excitant pour lui non plus. Il y avait eu des ratés. J'avais été frappée de lui donner si peu envie, de ne pas être capable de lui donner des enfants malgré ses efforts... Mais j'ignorais si c'était parce qu'il s'y prenait mal, si c'était parce que je souffrais et qu'inconsciemment, je ne voulais pas lui donner cette satisfaction... Je m'étais pensée stérile. Tout le monde avait du le penser.

    Et pourtant, un miracle était arrivé.

    Parce que Cathal s'était montré doux et prévenant avec moi, parce qu'il avait prit le temps de m'apprivoiser, de me faire de nouveau aimer mon corps et m'estimer, choses que j'avais totalement perdues avec son père. J'avais découvert le plaisir et la passion, le désir et l'amour dans ses bras. L'abandon total, mais sans pour autant me déconnecter de la réalité, oh non, je savourais absolument tout quand il me faisait l'amour. Je sentis le désir renaître doucement en mon sein aux simples souvenirs...

    Il m'avait terriblement manqué. Sur tous les points. Sa présence, son sourire, son regard, ses mains sur moi, mais également nos conversations alors qu'il était le seul à s'occuper de moi... A s'intéresser à moi. A me faire revivre.

    C'est le moment que choisi Niamh pour se mettre à pleurer doucement, m'arrachant à son père qui se demandait ce que c'était que cela, tandis que je la prenais dans mes bras et tentais de l'apaiser, apparemment sereine, mais en réalité terrifiée à l'idée de la réaction de Cathal devant ce nourrisson. Et si j'avais imaginé des dizaines de façons possibles pour lui de prendre la nouvelle, je ne m'étais sûrement pas attendue à ce qu'il me prenne pour une... nourrice. Je lui jetais un regard interloqué, avant de rire, sans pouvoir m'en empêcher.

    « Tu vois ma chérie, là, il semble un peu idiot, mais c'est parce qu'il a été blessé et a perdu beaucoup de sang, en temps normal, il est beaucoup plus vif d'esprit, je t'assure. »

    Je me rapprochais alors de la paillasse, avant de me rasseoir aux côtés de Cathal, notre fille dans les bras. Autour de son cou, le petit ange qu'il avais sculpté. Enfin, qu'il m'avait apprit à sculpter, la seule chose que j'avais gardé de lui dans ma fuite... Avant d'apprendre que j'étais enceinte.

    « Je ne suis pas nourrice, pour l'être, il faut être mère et avoir du lait. Cela dit, je le pourrais maintenant... »

    Je tournais le visage de sa fille vers lui, embrassant sa joue veloutée.

    « On dirait que papa a du mal à comprendre. A son corps défendant, il ne pouvait pas s'attendre à ce genre de surprise. »

    Je cessais de sourire, le regardant droit dans les yeux, tout en serrant ce cadeau du ciel contre moi.

    « C'est ta fille... »
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 2 Aoû - 16:36

Au début, il n’a pas vraiment compris de quoi elle parlait. Qu’il soit actuellement idiot, il le concevait. Il avait mal, il était fatigué, même si il se sentait enfin apaisé parce que prêt d’elle. Il avait failli plonger dans le sommeil avant que les cris d’un bébé ne le pousse a ré ouvrir les yeux. Non, il n’avait pas compris du tout que c’était l’enfant de Noirin. Durant trois ans, elle n’était jamais tombée enceinte. Il ne savait pas si c’était le destin ou autre, il ne l’avait jamais interrogée. Peut-être par peur de la réponse. Il n’était pas le seul a pouvoir la toucher, même si il n’y avait que lui qui entendait ses murmures amoureux et lascifs. Il savait la souffrance qui avait été la sienne de la savoir dans le lit de son père, combien de fois avait-il serré les poings, étouffé un hurlement en y songeant. Pourtant, il oubliait tout lorsqu’elle lui souriait. Il savait qu’elle l’aimait, qu’elle aimait leurs étreintes là où elle vomissait les bras d’Angus. Mais il haïssait la douleur qu’elle pouvait ressentir avec lui, l’humiliation qu’il lui faisait subir, sa propre impuissance devant ce fait. Il haïssait la souffrance qui le torturait a savoir qu’Angus forçait et souillait ce corps délicat, là où lui le vénérait.
Il détourna les yeux. Subitement, avant même qu’elle ne prononce le mot papa. Juste le temps de réellement comprendre, de saisir ces mots au vol, de les assembler, d’en comprendre la signification soudaine.

« Quoi ? »

Il pâlit. Dangereusement. Plongé dans son regard lumineux. Il serra les lèvres, tellement fort qu’il ne restait plus qu’une ligne pâle. Non, il savait qu’elle ne l’avait pas oublié dans les bras d’un autre. Il lui confierait sa vie. Non, c’était autre chose, de plus sournois de plus…douloureux.

« Ou ma sœur… »

Répliqua-t-il d’une voix rauque, blanche. Il refusait de regarder l’enfant, il ne voulait pas la voir. Aimer sa mère oui, lui pardonner oui, tout ce qu’elle voulait. Regarder cette enfant..Non, il ne le pouvait pas. Il ne le pouvait pas sans songer a son père, sans songer a leur calvaire. Elle pouvait aimer cet enfant, il le savait, elle était ainsi, lui…Lui n’en serait pas capable. Il était ce qu’il était, mais il avait ses limites. C’était cruel sans doute, fou encore plus. Mais il ne pourrait pas. Il n’arrivait même pas a la regarder. Il ne voulait pas chercher la ressemblance, quelque chose qui lui rappellerait le passé. Il serra les poings. Il ne savait pas s’il pourrait vivre avec ça. Pourtant, cela lui aurait plus qu’elle soit sienne…Mais peut être que Noirin ne le savait pas elle-même. Peut être qu’elle espérait, comme lui, qu’elle fut la sienne. Pourtant, il restait ce doute, insidieux, venimeux.

Il ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 2 Aoû - 16:54

    Je m'inquiétais soudain de le voir passer de blanc à livide, voire transparent... Toutes mes craintes revinrent en force alors que j'étais suspendu à son expression à ses paroles. Voilà, nous y étions enfin... Cette enfant que je lui avais caché jusque là, dont j'avais évité de lui parler, le temps qu'il se réveille un peu, que nous savourions nos retrouvailles, elle prenait enfin vie, se manifestant toute seule et coupant court à l'illusion que nous n'étions encore que deux... Quoique, avions-nous jamais été que deux ? Toujours, il y avait eu Angus, ce troisième homme, mon époux, celui qui avait tous les droits sur moi... Et aujourd'hui, il y avait Niamh... Notre fille, ce cadeau du ciel. Je comprenais qu'il ai du mal à accepter la nouvelle, mais quand il ajouta que c'était peut-être sa sœur, ce fut à mon tour de pâlir, avant que mes joues ne deviennent rouges tandis que la colère prenait le pas sur la peur.

    « Non. »

    J'étais ferme et catégorique. Il avait fermé les yeux, sans doute abattu par l'idée qu'elle puisse être d'Angus et puisse être sa sœur, cela le ramenant à une autre réalité : il n'était pas le seul à me toucher.

    « Cathal, regarde-moi. Regarde-moi ! »

    J'avais rarement fait preuve d'autorité. Jamais avec Angus, presque jamais avec Cathal, parce que cela avait été étouffé pendant mon mariage et que je me contentais de dire oui et d'obéir, même quand j'avais toute liberté avec Cathal. Mais pour cette fois, il était hors de question que je le laisse se fourvoyer.

    « Tu crois vraiment que j'aurais osé la revendiquer comme tienne si je n'avais eu que l'ombre d'un doute ? Tu crois que j'aurais osé te dire cela, en sachant que ce pouvait être ta... ta sœur ? Me connais-tu donc si mal ? Me penses-tu donc si rêveuse, si naïve ? »

    Ma voix était de plus en plus ferme et assurée. Il voulait en être sûr ? Très bien, s'il le fallait, je lui livrerais les détails les plus intimes.

    « Elle est de toi. Angus ne me touchait plus depuis des semaines... Je le soupçonne de s'être lassé d'une épouse froide et sans vie. Quand il me besognait, c'était à toi que je pensais, je rêvais que tu étais douceur quand il était brutalité. J'ai réussi à me dérober à mes devoirs conjugaux pendant un moment. Quand je me suis enfouie, il ne m'avait pas touché depuis longtemps. Et j'ai accouché un peu plus de 8 mois plus tard. Est-ce que tu comprends ce que cela signifie ? »

    Je le laissais digérer les informations aussi crues soient mes paroles, aussi cruelles soient les images que j'ai pu faire naître dans son esprit en parlant de mes devoirs maritaux envers son père. Mais je voulais annihiler tout doute en lui, qu'il se réjouisse comme moi, de ce miracle.

    « Pendant trois ans, je n'ai pas réussi à tomber enceinte... je ne sais pas si c'est parce qu'il était trop brutal, ou parce que je ne le voulais pas et que cela ne prenait pas... Mais avec toi... Cathal, tu m'as apprit ce que c'était que l'amour, la passion, le désir... Avec toi je me suis sentie belle, aimée, chérie, adorée... Tu m'as reconstruite... Quand j'ai pensé t'avoir perdu et même alors que j'espérais que tu étais vivant et que tu me retrouverais, j'ai erré sans savoir où aller, jusqu'à ce que je m’aperçoive que l'ange que tu m'avais offert n'était pas la seule chose qu'il me restait de toi... Niamh est notre ange à tous les deux, mon espoir... S'il te plaît, tu dois me faire confiance. Je te jure sur Dieu, sur tout ce que j'ai de plus cher, qu'elle est ta fille. »

    J'avalais péniblement ma salive.

    « Regarde-là... »

    Je le suppliais désormais, mes grands yeux humides qu'il ne la rejette, qu'il ne me fasse pas confiance malgré mes paroles, qu'il n'en veuille pas, même en me croyant. Avoir un bébé n'avait jamais été dans nos projets...

    « J'avais peur de ta réaction... Pas que tu doutes de qui elle était la fille, puisque cela est évident pour moi, mais parce que nous n'avons jamais parlé d'avoir un enfant... Je ne sais pas si être père te ravit ou au contraire te donne envie de fuir à toutes jambes... »

    Je baissais les yeux sur notre merveille, ravalant la boule qui me compressait la poitrine.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptySam 3 Aoû - 8:38

Une enfant. Pour un peu il en aurait rit d’amertume. Après tout ce qu’ils avaient pu traverser ensemble, l’ombre de son père revenait en force, assombrissant ce qui aurait pu être un bel avenir, si pas parfait, au moins meilleur. Il n’ouvrit pas les yeux lorsqu’elle jeta un non avec force. Qu’en savait elle ? Il était sans doute plus doux de le penser le père, lui aussi aurait préféré mais combien même pouvait il s’en persuadé, le doute lui s’insinuait dans un soupir. Comme un poison qui ronge sans un bruit, lentement, sournoisement. Il soupira profondément avant de lui obeïr, ouvrant les paupières sur des yeux assombrit et opaque, voilés de fatigue mais aussi de douleur et il ne savait pas si c’était celle qui meurtrissait son corps ou son cœur.

« Noirin… »

Commença-t-il avant qu’elle ne le coupe sans égard. Dans une autre situation, cela l’aurait amusé de la voir se rebeller, elle qui n’avait jamais osé le faire. Puis, ce fut une étincelle de colère qui traversa ses iris, dents serrées, il feula :

« Tais toi. »

Mais elle n’allait pas l’écouter évidemment, elle continuait sur sa lancée, parlant de son mariage, de ce que son père avait pu lui faire subir. Ce qu’elle avait du vivre auprès d’un homme aussi mauvais que ne l’était Angus. Puis, après la colère, une multitude d’émotions, il avait soudainement l’impression d’être assis sur un cheval lancé en pleine course. Heurté de tous côtés sans réussir à garder le siège. Une partie de lui désirait si ardemment la croire, espérer, l’autre cynique, pernicieuse, ne cessait de lui souffler qu’elle s’illusionnait. Pourtant, elle savait mieux que quiconque ce qu’il se passait une fois la porte de la chambre conjugale fermée n’est ce pas ? Son père avait-il réellement perdu tout désir pour elle ? C’était une idée qu’il n’arrivait pas a concevoir par ce que lui…Lui la désirait toujours avec la même force, la même passion.

« J’ai souvent pensé que tu étais stérile… »

Finit par souffler d’une voix rauque avant qu’elle ne l’épingle d’un regard presque suppliant. Evidemment qu’il la croyait. Un mince sourire ombra ses traits souffreteux. Finalement pour la première fois depuis l’annonce de sa paternité, il osa baisser les yeux sur le visage encore chiffonné de l’enfant. Un regard hésitant, confus. Il ne savait pas comment réagir devant un bébé. C’était un guerrier pas un bourgeois ou une femme. Les bébés c’était affaire de femme pas des hommes. Néanmoins, il leva une main indécise et son index trembla légèrement lorsqu’il effleura la joue velouté.

« Les bébés sont affaire de femmes…Mais je suppose qu’il va falloir que je t’épouse assez rapidement. »

Ce qui s’annonçait difficile au regard du mensonge qu’ils seraient obligé de proférer.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyDim 4 Aoû - 19:38

    Dans mon désir de lui prouver que je ne me trompais pas, j'étais impitoyable. Je décrivais des choses qu'il n'avait sûrement pas envie d'entendre, mais il fallait qu'il comprenne que ce n'était pas là l'espoir fou d'une jeune fille amoureuse qui voulait se convaincre que son enfant était celui de son amant et non de son tortionnaire, mais bien celui de son amant, parce qu'il n'y avait aucun doute possible, absolument aucun, quitte à le choquer ou le heurter en lui parlant de ma vie intime avec feu son père, qui n'avait rien eu de réjouissante. C'était un supplice, guère plus avenant que celui de la planche chez les pirates. Je m'y résolvais, je ne cherchais pas à m'y soustraire, mais je ne prenais aucun plaisir et je n'en donnais pas plus à Angus qui, soit se lassait et me laissait tranquille quelques temps, soit se mettait en colère et me frappait en me demandant d'avoir l'air plus heureuse de mon sort... Quelle cruauté... Il n'avait jamais eu aucune tendresse avec moi. Il n'avait jamais tenté de me mettre en confiance ou de m’apprivoiser, juste me posséder.

    Combien de fois m'étais-je demandée s'il avait agi de même avec la mère de Cathal et de son frère ? Avait-elle souffert comme moi, d'un mari égoïste, rustre et violent, ou bien avait-elle eu le droit à un peu plus d'égard ? Après tout, elle, elle avait été capable d'engendrer deux fils, contrairement à moi. Et l'intervention de Cathal fit écho à mes propres pensées. Stérile... Oui, je me l'étais demandée aussi... Et si c'était le cas, je pouvais très bien être répudiée non ? Angus pouvait choisir une autre épouse... Quoique, sa descendance étant déjà assurée, ce n'était plus nécessaire... Et pourtant, combien de fois avais-je rêvé qu'il le fasse pour que je puisse enfin embrasser pleinement son fils.

    A moins que le fait que je ne puisse pas avoir d'enfants l'ai dérangé lui aussi...

    Je savais qu'il m'aimait, mais je savais aussi le désir de transmettre son nom, d'avoir des héritiers, assez puissant chez les hommes. Heureusement, j'étais désormais rassurée à ce propos. Comment aurais-je supporté de ne pouvoir donner la vie ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais sans doute très mal. Il y aurait sans doute eu un vide, et également la preuve que je n'étais pas vraiment une femme...

    Je voulais qu'il soit sûr de sa paternité, que l'ombre de son père ne vienne jamais planer entre nous, plus jamais... Maintenant qu'il n'était plus là, nous pouvions espérer construire quelque chose ici, en repartant de zéro, là où personne ne nous connaissait et pour cela, il fallait encore passer l'épreuve du Seigneur Baldwin... Et je craignais que cela ne se passe pas aussi bien que je l'aurais voulu. S'il m'avait accepté moi, c'était parce que j'étais une femme, donc pas vraiment dangereuse, à moins d'être une espionne, naturellement, et enceinte. C'était surtout cela qui l'avait fait céder... Mais Cathal était un homme et un soldat, il ne s'en cacherait pas. Même s'il avait acheté sa liberté, s'il devait rester ici, il servirait Baldwin... Si celui-ci l'acceptait.

    Je le priais alors de regarder sa fille, de l'accepter... J'avais peur, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine alors qu'il consentait enfin à poser son regard noisette, presque noir, sur elle. Il alla même jusqu'à la toucher, un peu hésitant et je faillis rire devant ses hésitations. Il n'était pas habitué aux enfants. Il n'avait même pas du se poser la question d'en avoir ou pas... Il finit alors par reprendre la parole, disant que les bébés étaient affaire de femme et mon cœur se décrocha alors que la déception m'envahissait... Il ne s'y intéresserait donc pas ?

    Mais la suite me fit battre des paupières alors que mon cerveau essayait d'assimiler l'information. M'épouser rapidement ? Je lui jetais un regard incertain. N'était-ce que pour l'enfant ? Ou parce qu'il en avait envie ?

    « Je ne voudrais surtout pas que tu te sentes obligé de m'épouser à cause de notre fille. »

    Je me montrais un peu trop sèche, mais je m'étais attendue à autre chose de sa part... Peut-être était-il juste maladroit et j'oubliais un peu vite qu'il n'était pas vraiment en mesure de se lancer dans de grandes déclarations enflammées, ni une demande un peu plus... romantique. Mais quand même... il me donnait l'impression que c'était le fait d'avoir une... bâtarde qui le poussait à faire cette demande et pas le fait que nous soyons enfin libres tous les deux.

    « Et de toutes façons, il faudra me courtiser avant Cathal Matheson. »

    Je m'étais quelque peu radoucie, n'ayant jamais été du genre à me mettre en colère pour rien. A me mettre en colère tout court. Ou à faire des caprices.

    « Donc, nous sommes d'accord ? Tu es un voisin, un ami de la famille. Notre ferme a été attaquée par un raid ennemi, mon époux a été tué pendant ce raid. Maintenant, reste à déterminer ce que tu fais là... Soit tu refusais de penser que j'étais morte et tu me cherchais et dans ce cas, cela risque de paraître louche qu'un simple voisin se donne tout ce mal pour moi, à moins d'avouer que tu ai des sentiments pour moi... Soit tu as tout perdu pendant l'attaque toi aussi et as décidé de partir, mais cela risque de soulever d'autres questions... »

    Je soupirais, en me massant les tempes... Quelle que soit la version, le seigneur Menzies allait nous abreuver de questions... légitimes.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyVen 16 Aoû - 17:34


Cathal était blessé oui, assommé de nouvelles incroyables et avait bien du mal a s’y retrouver. Noirin lui faisait passer par des états émotionnels opposés et extrêmes alors, pardonnez lui, mais il fut un peu brutal. Cependant, la sécheresse du ton qu’elle employa le fit légèrement sourire en coin.

« Non, elle me force juste à faire plus vite que je ne l’aurais voulu, nuance. »

Répliqua-t-il avec une légère pointe d’humour nageant dans sa voix cassée. C’était vrai, il avait toujours voulu l’épouser. Avant c’était impossible, maintenant, cela l’était, combien leur mariage aurait le gout du sang, le sang de son propre père qui maculait encore ses mains dans ses rêves. Il ne savait pas si il pourrait se pardonner un jour, il l’espérait, même si il restait déterminé a aller de l’avant. Espérant oublier le cauchemar dans le temps et dans ses bras. Y arriverait-il seulement ? Il ne le savait pas et, a vrai dire, n’arrivait pas vraiment à y réfléchir. Il haussa un sourcil qui trancha avec la pâleur de son visage.

« Ce n’est pas déjà fait ça ? »

A vrai dire, ils avaient brulé les étapes. Bravant les convenances et les liens de Dieu, les piétinant sans vergogne mais avec la honte bue.

Néanmoins, il se rembruni lorsqu’elle continua. Le mensonge, toujours le mensonge. C’était dangereux, cela pourrait se retourner contre eux, quoiqu’ils disent, quoiqu’ils décident. Cathal le savait, un rien et la machine bien huilée pouvait se retourner contre eux. D’autant qu’il était fatigué, perclus de douleur et pas tout à fait en état de pouvoir réagir avec discernement et rapidité. Il était brillant, du moins, il le pensait. Capable de prendre des décisions rapides et réfléchies, mais cela c’était lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens et là, ce n’était pas le cas du tout. Il se sentait abrutie, lent, l’esprit nageant dans une poix noire et froide. Il fit un effort de concentration pour elle.

« Noirin….Si ton seigneur décide de se renseigner et crois moi, c’est ce que je ferais si j’étais lui, cela volera en éclat. Certes, personne ne me connait très bien au village, mais tous savait qu’Angus avait un fils qui servait son seigneur. Un mensonge doit s’approcher le plus possible de la vérité, c’est ainsi. Quant a avouer que j’ai des sentiments pour toi, je peux le faire, cela ne me gêne pas. Je peux aussi dire que je cherchais ma belle mère enceinte de ma sœur… »

Ce mot avait le don de lui arracher la gorge, mais si il fallait la faire passer pour sa petite sœur, il le ferait.

« Mon père étant mort, mon frère ainé disparu, je suis l’homme du clan, cela ne serait pas…étrange. Il est normal que le chef de famille s’inquiètes de celle-ci et la recherche.»

Il avait l’impression de rater quelque chose, mais il ne savait juste pas quoi. Cela lui reviendrait mais en attendant, il valait mieux rester le plus prêt possible de la vérité, plus ils s’en éloigneraient plus…Ils risquaient de se faire prendre.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyDim 18 Aoû - 8:53


    Je n'avais pas pu empêcher le reproche de pointer dans ma voix quand il avait rétorqué qu'il allait devoir m'épouser. Dit ainsi, on aurait dit que c'était un devoir, plus qu'une envie et ce n'était pas vraiment flatteur. Mon mariage avait été catastrophique, alors, peut-être étais-je naïve ou rêveuse, mais si je devais épouser Cathal, et j'en avais naturellement très envie, je voulais que cette fois, tout se passe bien. Effacer les stigmates de trois années de calvaire. Il avait déjà commencé à me guérir de mes peurs, de mes incertitudes, mais le sort n'était pas totalement conjuré. Je prenais conscience que je lui en demandais beaucoup, alors qu'il avait frôlé la mort et devait être totalement épuisé. Il n'était pas aussi vif que d'habitude, pas aussi expressif. C'était normal. Mais j'avais tant attendu qu'il m'était difficile de réprimer mon impatience.

    Je lui dis alors qu'il devait me courtiser et il s'en étonna, alors que je souris avec un rien de malice. Non, il ne m'avait pas vraiment courtisé... Il avait gagné mon cœur de petit chat apeuré, de petit oiseau affolé par ses attentions et sa présence, mais ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler courtiser, il fallait le reconnaître.

    « Tu as mon cœur, mais j'aimerais beaucoup te voir me séduire... Dans des circonstances plus favorables à cela. »

    Sans la peur constante d'être découverts. Avec la réelle intention de me vouloir et non pour m'aider à m'échapper de ma vie et gagner ma confiance. Par... Pitié. Parce que c'était bien cela qui l'avait animé à l'époque. Et ce n'était pas très glorieux, même si des sentiments forts étaient nés entre nous et demeuraient depuis.

    Mais il fallait aborder un sujet moins léger que le badinage. Notre relation. Il fallait définir ce que nous pouvions dire à Baldwin, nous accorder sur la version de l'histoire... Et ce que je proposais ne semblait pas convenir à Cathal qui s'assombrit, avant de prendre la parole et de me démontrer que le mensonge risquait d'être éventé et que cela ne ferait qu'empirer la situation. C'était certain que le Seigneur Menzies ne me pardonnerait pas d'avoir menti avec tout ce qu'il avait fait pour moi. Et ma fille. J'avais très envie de lui faire confiance et de lui dire la vérité, mais c'était prendre un risque que je n'étais pas prête à courir. Je grimaçais quand il parla de chercher sa belle mère enceinte de sa sœur.

    « Je déteste ce mensonge précisément... Oh, que n'ai-je dit que j'avais fui un raid, sans parler de mon époux ! Cela aurait été tellement plus simple de dire que tu étais cet époux et m'avais retrouvé... »

    Je m'en voulais de ne pas avoir été plus imaginative ou plus vague au sujet de mes origines, mais je n'avais pas songé à mentir quand le seigneur m'avait interrogée et maintenant, je m'en mordais les doigts. Parce que jamais Cathal ne pourrait revendiquer cette enfant comme sienne.

    « Il ne sait pas que je m'appelle Matheson. Il ne ferait pas le lien avec Angus... A moins qu'il perdre réellement du temps à enquêter sur des raids survenus il y a 9 mois dans le nord. »

    Ma voix était faible alors que je réfléchissais. Quand il continua en disant qu'il était l'homme de la famille et que c'était son devoir de chercher sa belle-mère, je souris tristement.

    « Normal que tu t'inquiètes. Malsain que tu m'épouses et fasses de ta sœur, ta fille... Peut-être ne sommes-nous pas faits pour être heureux ensemble finalement. »

    Cette constatation me déchirait le cœur, mais j'avais l'impression que quoique nous fassions, le destin s'acharnait à semer des embûches pour nous faire trébucher. Je récupérais notre fille dans mes bras, caressant sa tête duveteuse. La porte s'ouvrit alors sur le Mestre qui marqua un temps d'arrêt en voyant que son patient était réveillé.

    « Par tous les saints ! Noirin, n'avais-je pas demandé à être prévenu dés qu'il se réveillerait ? »

    « Si fait. Il vient à peine d'ouvrir les yeux. Je lui ai donné de l'eau en priorité et ma fille s'est mise à pleure, me coupant dans mon élan. »

    Le Mestre fit une moue dubitative, alors que je ne cillais pas, mentant avec naturel. Un bien petit mensonge.

    « Bien, je vais vous examiner jeune homme. Noirin, va donc prévenir le seigneur qu'il est réveillé. Il jugera s'il veut le voir maintenant ou lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Allez ma fille ! »

    Je hochais la tête avec déférence, évitant de regarder Cathal et le laissant entre les mains du praticien, tandis que je me dirigeais avec ma fille dans les bras, jusqu'aux quartiers seigneuriaux. Je finis par trouver le Laird et frappais timidement à la porte, avant qu'il ne me donne l'autorisation d'entrer. Je me fendis d'une révérence, baissant la tête avant de prononcer les paroles qui allaient mettre notre vie à tous les trois en jeu :

    « Le blessé est réveillé mon Laird.  Le mestre est à ses côtés. »

    Mon cœur battait la chamade. Dans mes bras Niamh était sage comme une image, presque rendormie.
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MessageSujet: Re: You find me [Cathal]   You find me [Cathal] EmptyMer 21 Aoû - 12:57




Nóirín, Cathal & Baldwin


Mes hommes attendaient. Intarissablement, ils surveillaient mes moindres faits et gestes. Car, même si j'avais prouvé ma valeur, il suffirait d'un seul délicat évènement pour abattre la confiance qu'ils m'avaient confiée. La plus part du temps, ils se contentaient de me jeter un oeil un peu plus attentif de temps à autres, étant donné la place de laird que j'occupais avec une certaine assurance. Mais en ce jour, tous avaient les pupilles rivées sur mon être ; il fallait que j'agisse. Malgré la pression reposant sur mes épaules, je ne me laissais pas submerger par son poids ; après tout, c'était mon devoir et depuis les deux années que je gouvernais ce clan, j'avais appris à me montrer résistant. Alors, à vrai dire, à la manière de miens, je patientais également. Que ce maudit étranger s'éveille. S'il n'avait tenu qu'à moi, sans doute l'aurais-je laissé lamentablement se déverser de son sang sur le chemin boueux et glacé mais voilà que le bougre avait commis un geste qui m'obligeait à songer plus longuement à son sort ; il avait protégé mes sujets. Comment pouvais-je punir un être qui avait voulu du bien à ceux pour lesquels je donnerais ma propre vie ? Cependant, cet homme, si bienveillant avait-il pu se montrer, restait avant toute chose, un inconnu. Ma méfiance relevait du légendaire, tant elle était difficile à balayer. Ainsi, l'on m'avait vu arriver comme une furie devant le corps ensanglanté de l'étranger avant que je ne me ravise, serrant les mâchoires ; dans cet état, je ne tirerai rien de lui. Ainsi, j'ordonnai que je sois prévenu dés son réveil et seulement à cet instant je laisserai libre court à ma curiosité. Sans doute risquait-il de regretter de s'être aventuré dans mes terres.

Je me surpris à être heureux de savoir que cet étranger survivait. Dans le cas contraire, jamais je n'aurais pu avoir le cœur net sur ses attentions et cela aurait eu le don de me tarabuster durant un long moment. Ce jour-là, en voyant se profiler la silhouette de Nóirín, celle qui, bizarrement, s'était dévouée corps et âme à prendre soin de l'étranger, je sus qu'il était temps de tirer au clair cette affaire qui, je l'avoue, me tracassait alors que je m'évertuais à exercer correctement mes fonctions. En passant à côté de la demoiselle, je ne pus m'empêcher de ralentir, observant le visage paisible de son enfant avec un certain attendrissement que je perdis rapidement en repensant à l'homme blessé ; je serai sans pitié. La servante à mes côtés était une femme et sa fragilité ainsi que son enfant m'avaient finalement convaincu de son innocence, acceptant alors sa présence, jusqu'à l'apprécier. Mais l'étranger était un homme dont le geste héroïque me laissait deviner un certain maniement des armes qui pourrait le rendre dangereux. Et jamais je ne laisserai un quelconque danger planer sur les miens., peu en importait le prix à payer. Si je devais élimer cet homme, je le ferai, sans aucun remord. Cependant, en signe de reconnaissance d'avoir protégé mes sujets, je désirais lui accorder la chance de se justifier et surtout, de se défendre. Il n'avait plus qu'à prier pour que les dieux soient cléments avec lui et surtout pour que je le sois moi-même.

Me dirigeant vers l'endroit où le blessé avait été placé en compagnie de Nóirín, j'observais longuement ce dernier une fois que je me trouvai devant lui. Mon regard était dur, le bleu encerclant de mes pupilles se révélant glacial. Son temps de guérison avait laissé le loisir à mon esprit d'imaginer mille scénarios dont un ne cessait de revenir, éternellement ; et si ce n'était qu'une mascarade ? Si ce jeune homme n'était qu'un bandit un peu plus futé ? Dont l’odieux plan aurait sauvagement dérapé ? M'approchant de l'alité, je vins me saisir de son menton, observant sa physionomie avec minutie. Il m'était absolument inconnu, jamais mes cristallins n'avaient eu l'occasion de le détailler auparavant. Relâchant ma prise, croisant les bras sur mon buste, je fis résonner mon timbre, sec et rude, comme il était de mise qu'il soit. « Que faisiez-vous sur mes terres ? » La mâchoire crispée, j'attendais. J'avais décidé de commencer simplement, afin d'observer ses moindres faits et gestes ; si j'avais un seul doute, il risquait de passer un très mauvais moment. Son état était encore déplorable, sa faiblesse était lamentable mais je n'en avais cure  il fallait des réponses maintenant.

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