AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Forum fermé.
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 a cheater never loses (arran)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 15:52

Arran Reilly
death is so terribly final, while life is full of possibilities
nom ✘ reilly, le vagabond ayant pris le nom de sa sauveuse, alors qu'il n'était qu'un bambin. prénom ✘ arran, un prénom simple qu'il apprécie. clan ✘ il n'a jamais été dans un clan, préférant sa liberté à la sédentarité. âge ✘ vingt-sept ans. statut ✘ célibataire, et non désireux de se marier. et puis, qui voudrais de lui de toute manière ? famille ✘ il n'a jamais connu ses parents , et ne possède à ces jours que deux sœurs. la première, greer, l'ainée, n'est pas du même sang que lui, mais elle se comporte comme tel, et la deuxième, qui est aussi son ainée est en revanche sa véritable sœur. quant à keith, lui aussi a rejoint la petite troupe après quelques années, et il en demeure à présent son frère. métier/rang ✘ vagabond, il s'accapare plusieurs métiers, dont celui de ménestrel (bien qu'il ne peut retoucher à sa vièle, les percussions lui vont toujours comme un gant), ou encore de voleur. mais il ne possède pour tout dire aucun titre, n'étant aux yeux du monde qu'un foutu bohémien, sans quelconque richesse. qualités ✘ amusant, optimiste, extraverti, rêveur, intuitif, humble, loyal, rapide. défauts ✘ impulsif, profiteur, lunatique, familier, borné, volage, impatient, trop téméraire. loyal envers ? ✘ sa troupe. groupe ✘ northern highlands. avatar ✘ gaspard sexy ulliel est l'heureux élu.


QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Il s'en contrefout. Pour lui, cette guerre fait partie d'un autre monde, ce monde où les personnes mangent avec des couverts et se saluent d'une révérence. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, Arran ne s'en préoccupera pas. Cela le dépasse sûrement, et il ne cherche pas à en savoir plus à ce sujet. La reine et les autres peuvent bien rentrer en conflit, le bohémien se tapissera dans l'ombre, et finira par ressortir quand tout cela sera fini, afin de se nourrir des restes. Cela à toujours marché ainsi, du moins pour le mutilé. Il est celui qui agira en second plan, sans demander rien à personne, parce que de toute manière, on ne s'occupera de lui. Il est l'homme qui n'est concerné par cette ineptie, mais qui en subira les répercutions, quoi qu'il arrive. Les guerres s'étendent, et détruisent tout sur leur passage. C'est bien connu. Il est aussi de ceux qui ne prendront aucune part à ce combat, puisqu'il n'en gagnera rien. Dubroch, Macintosh, Macguffin, pour lui, ces trois clans sont identiques. Du moins au niveau de leur jugement à son égard : Il sera toujours celui dont on ne veut pas, le reclus de la société, l'ours chassé, le rat bannit. Cette guerre n'y changera rien. Elle est seulement faite pour distraire toutes ces personnes de la haute société. Et dieu sait qu'il est bien mieux avec sa petite troupe que là-bas.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Lancez-le sur le sujet, et le vagabond tiendra la parole durant de nombreuses heures, où vous n'aurez qu'à l'écouter avec intention, sous peine de recevoir ses foudres. Bien sûr qu'il croit aux légendes d'écosse. La magie habite depuis toujours ces lieux, et elle abreuve les terres de tout le pays. Que serait Arran sans cette croyance qu'il ne cessera de nourrir ? Les chevaux de mer sont ceux qui le poussent à se montrer courageux, les douces sylphides le font perdre le nord, alors qu'il les recherche dans tous les recoins des forêts, et les brownies ne manquent pas de la faire sourire. Et ce, même s'il est à présent un homme fait. Quel mal y a-t-il à cela ? Arran ne comprendra jamais tous ces guerriers qui crachent sur ces légendes, oubliant que leurs mères leurs contaient, alors qu'ils n'étaient que bambins bruyants et paresseux. Le mutilé n'a jamais eu de mère pour entendre de telles histoires, et Greer n'est que trop peu friande de cela pour lui conter. Et pourtant, il ne pourrait les abhorrer. Elles font partie intégrante de son existence, puisqu'elles ont façonnés chaque écossais, et au grand jamais Arran ne les rejettera. La magie est devenue une déesse en qui il a toute confiance, bien plus qu'un quelconque dieu, et il est sûr qu'un jour ou l'autre, elle le mènera à la rencontre des feux-follets.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Le vagabond aime avant toutes chose la musique. Elle est celle qui le ramène à la réalité, après l'avoir fait décoller à mille lieux au-dessus de ces terres désolées. Il jouait d'ailleurs d'un instrument, une vièle qu'il maniait à la perfection, il y a quelques temps. Mais ses mutilations lui empêchèrent de continuer cet art qu'il appréciait tant, et continue à apprécier. Cependant, quand l'envie lui prend - et le besoin - il lui arrive de jouer de ses percussions. + Il voue un dégout certain à la noblesse, la trouvant bien trop fade à son gout, mais jamais il n'a songé à expliquer cette répugnance, il doute même qu'il puisse trouver des arguments convaincants. En tous les cas, la jalousie n'a rien à voir dans tout cela, il peut en être certain. + Quoi qu'on puisse en dire, Arran apprécie à écouter le silence. C'est avant tout la nature qu'il écoute. Les arbres à la douce musique envoutante, l'eau qui claque contre la roche, la pluie battant sa peau. Tout cela fait partie intégrante de sa personne. + Suite à sa mésaventure, où il perdit l'usage de ses doigts, le mutilé a une peur de l'eau qui ne semble que s'accroître. Ses deux bourreaux se sont plus à le plonger plusieurs fois dans un abreuvoir glacé, avant de lui asséner le coup de grâce en sortant un couteau aiguisée. Il aurait pu se noyer, dans son propre sang qui s'écoulait dans l'auge, si Greer ne l'avait pas découvert à temps. Dès lors, il ne veut s'approcher d'une rivière, ou de quoi que ce soit qui puisse contenir une quantité suffisante de liquide vital. + Arran aime les femmes. C'est un fait accompli. Et il ne peut s'empêcher de les courtiser, avec toute la grâce qu'un musicien peut posséder. Il en est même devenu romantique, même si Keith le nie bien souvent. + Se serait mentir de dire qu'il n'apprécie pas utiliser ses armes. L'instinct de survie, dirons certains. Mais c'est avant tout pour les causes honorables qu'il se bat - il n'hésite d'ailleurs pas à aider les autres -, c'est pourquoi il ne veut s'engager dans cette guerre, qu'il trouve inutile. + Le feu est pour lui le plus beau des éléments. Les flammes purificatrices, et la chaleur qui en dégage le sécurise. Une fascination presque malsaine, qu'il ne pourrait cesser, pourtant.
ET DANS DIX ANS ? L'avenir semble être incertain pour quiconque vivant en écosse, à présent. Et pourtant, Arran ne se voit en aucun cas mort et enterré dans le charnier. Ne serait-ce qu'envisager son décès, il se verrait enseveli dans la forêt, un lieu qui lui convient bien mieux. De toute manière, il ne pourrait mourir. Il vivra aussi longtemps qu'il le faudra, en compagnie de sa troupe. Son existence ne se modifiera point, car ce qu'il peut souhaiter le plus est que sa petite famille continue à errer sur les routes d'écosse. Arran se contente de peu. Qu'on le laisse tranquille, avec ses amis, de la nourriture, et un peu de belle musique. C'est tout ce qu'il souhaite. La paix viendra peut-être après la guerre, pour tous ceux qui se sont battus aujourd'hui, mais cela ne l'importe que trop peu. Arran possède déjà cette quiétude. Et elle ne cessera jamais d'en être dans son monde à lui, fait de rires et de joies, de neige et de trois fois rien. Où il continuera à exister quoi qu'il advienne.

© will o' the wisp


Dernière édition par Arran Reilly le Dim 14 Avr - 17:15, édité 8 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 15:53

Une vie, une histoire
every flight begins with a fall


sept ans.
« Eh bah, j'ai cru qu'vous pioncerez toute la journée, les deux ! » Le doux ballotement qui avait réussi à lui faire trouver le sommeil avait cessé, et il n'en demeura que plus abasourdi. Senga le tenait toujours dans ses bras, auprès d'elle, et il put remarquer qu'elle se réveillait elle aussi. Ses cheveux, aussi sombre que les siens étaient des plus sales, et ses vêtements n'avaient rien à dénigrer aux loques que portaient la femme qui leur avait adressé la parole. Il fronça les sourcils, l'observant un moment, elle qui se tenait sur le seuil de la maison. Se faisant à la pénombre, l'idée qu'ils ne se trouvaient dans une demeure le heurta. C'était une roulotte, et on les avait emmenés loin de chez eux. Mais quel chez eux ? Arran ne se rappelait pas d'en avoir jamais eu un, et quand il essaya de faire un certain tri dans sa tête, il remarqua que Senga et lui n'avaient eu quoi que ce soi, d'ailleurs. Mais il se fourvoyait peut-être, les souvenirs étant encore troublés. Il doutait cependant qu'ils reviennent à la normale un jour, quoi que l'ordinaire soit un terme bien inconnu pour les deux enfants. Il se mit à sourire. La jeune femme - fille, elle ne devait pas avoir un âge très avancé, tel que quatorze ou quinze ans, tout au plus - s'approcha d'un pas des deux enfants, et Senga resserra son étreinte, qui étouffa quelque peu son jeune frère. Les avait-elle sauvés ? De la famine, de la solitude et du froid ? Il ne put mettre un tant soit peu de clarté dans ses faits et gestes. Pourquoi les avoir emmenés dans cet endroit ? « Ça va ? Ton crâne t'fait plus souffrir, p'tite ? » L'interpeller secoua légèrement la tête, aussi interloquée que lui. Il n'y avait pourtant pas de peur dans leur étonnement, du moins Arran n'en ressentait pas. Il ne savait en aucun cas ce qu'elle pouvait être, et pourquoi elle avait fait cela, mais il l'importait peu de le comprendre, s'étant réveillé de la seule et unique nuit qui lui paraissait un tant soit peu convenable. Il y avait des couvertures autour d'eux, et l'hiver ne semblait s'immiscer dans la roulotte, comme si elle était protégée par un quelconque sortilège, qui la rendait des plus chaleureuses. Leur sauveuse s'assit à côté d'eux, et approcha sa main de la joue du jeune garçon. Il n'eut aucun mouvement de recul. A quoi bon ? Il savait reconnaitre un ennemi quand il en apercevait un. La rue l'en obligeait, de toute manière. Et ici, cette fille dont les traits fatigués paraissaient vieillir, n'en était pas une. Le contraire était même de mise, cette fois-ci, et Dieu savait qu'en sept années d'existence, les yeux d'Arran ne s'étaient posés que très peu de fois sur la bonté. « Bon. Bien, très bien. Vous d'vez avoir faim, maintenant. Z'avez que la peau sur les os, et s'mettre un p'tit quequ'chose sous la dent vous f'rait pas d'mal. » Les deux enfants se regardèrent un moment, et décidèrent ensemble, silencieusement - comme ils le faisaient toujours - qu'ils ne s'enfuiraient pas cette fois-ci. De toute façon, ils n'avaient nulle part où aller, n'ayant même pas conscience d'où ils pouvaient se trouver à ce moment même. Arran s'en contrefichait. Il fallait avancer, et ne plus ressassé le passé. Et puis, le village sordide dans lequel elle les avait sûrement découverts ne lui manquait pas. Il ne voulait même y retourner, car il était synonyme de bien des problèmes. Au bout d'un certains temps, les tenanciers des boutiques les connaissait, et ne voyait plus d'un bon oeil leur demande de nourriture, qui se faisait des plus soutenues, quand ils ne venaient plus à mendier. Ils mettaient leur bonté éphémère de côté, toujours. Ils leur auraient fallu partir, un jour ou l'autre, même si l'ombre de leurs parents semblait toujours flottée sur le village. D'eux, Arran ne savait rien. Du moins, il ne s'en rappelait pas une bribe. Il soupçonnait d'ailleurs Senga de ne pas être ignorante quant à la question, mais n'avait jamais eu le courage de lui demander ce qu'il en était de leur famille. Ils survivaient à deux, soudés l'un à l'autre comme les frères et soeurs qu'ils étaient, et le passé était le passé, soit dit impossible à changer. Le reste, cela importait peu. Ses géniteurs ne reviendraient pas ainsi, grâce à un quelconque dieu, alors qu'ils n'étaient jamais réapparus dans leur vie. Sa soeur le relâcha lentement, et pris la gamelle que lui tendait leur interlocutrice, murmurant un simple merci aux coins des lèvres. Cela fit sourire une nouvelle fois le gamin, cette timidité. Ce n'était pas comme cela que se comportait Senga quand le vieux Frang acceptait de leur donner sa nourriture invendable. Elle s'accrochait comme une forcenée à cette dernière, et la défendait telle la lionne qui l'habitait, la plupart du temps. Personne ne pouvait la blâmer, cependant, et surtout pas son jeune frère, car après tout, c'est ce même instinct de survie qui les avait fait tenir jusqu'ici. En espérant qu'à présent, les choses changeraient en s'améliorant, car les deux enfants ne se faisaient d'illusions. Il en devait de leur existence, et un jour ou l'autre ces conditions précaires les happerait sans vergogne.
La fille lui donna à lui aussi un repas, qui constituait à une bouillie non identifiable. De l'avoine sûrement. Mais Arran s'en moquait éperdument, il n'avait pas appris à faire la fine bouche, telles les personnes de hauts rangs qu'il pouvait croiser dans les rues, quelquefois. Elles les laissèrent manger, en les observant faire, toujours ce sourire peint sur le visage. D'une bonté indestructible. Puis vint le moment des questions. Encore et toujours. « Vous avez des noms ? Z'êtes d'la même famille, hein ? » Arran racla la gamelle de ses doigts fins et agiles, tandis que Senga répondait. « Lui, c'est Arran, il a sept ans. C'est mon p'tit frère. Et moi, on m'appelle Senga, et j'ai quequ'chose comme onze ans. On est juste Arran et Senga. L'reste, j'sais pas. » Le petit releva la tête vers le visage de la fille, qui plissait les yeux. Elle semblait l'avoir déjà compris. Elle semblait avoir déjà évalué les dégâts qu'avait causés cette immonde existence sur ces deux petites âmes égarées. Les rescapés d'une tempête. Les reclus d'une société peu apte à les accueillir. Elle comprenait, Arran le voyait. Il ne l'apprécia que de plus belle. « C'est ça, l'reste, on s'en fout. » Suite à ces mots, il lui rendit l'écuelle, vide. « Et toi, tu t'appelles comment ? Pourquoi t'as fais ça ? » « J'suis Greer, et j'vous mangerais pas si vous v'nez avec moi. J'voyage avec ce vieux bourrin et quelqu'ptites affaires, une compagnie serait pas du luxe. L'cannasson cause pas beaucoup. » Après quelques secondes silencieuses, elle reprit la parole, et Arran put apercevoir dans son regard une certaine mélancolie. « Pour c'qui est du pourquoi j'vous ai foutus dans c'te roulotte, aucune idée. Vous étiez dans la boue... Maigres comme des clous, alors j'me suis dis que vous donnez à manger s'rait p't'être pas trop mal. » Les deux enfants se retournèrent l'un vers l'autre, afin de se concerter une nouvelle fois. Et la réponse leur vint alors. Ainsi que l'espoir renaissant lentement de ses cendres. « Oui, on veut bien. »
Alors ils la suivirent à l'extérieur de la roulotte, qui débouchait sur une forêt semblable à celles qu'ils n'avaient jamais osé visiter.
Ils s'avançaient vers la lumière.

dix ans.
Parfois, ils ne revoyaient les rues bondés des fiefs environnants que très rarement dans un mois, et parfois, il leurs fallait les affronter pour trouver de quoi se nourrir. Ce mode de vie convenait à Arran, il aurait pu même dire qu'il n'aurait voulu y changer quoi que ce soit. La forêt était son domaine, et l'écosse lui promettait des aventures comme il n'en aurait pu espérer quelques temps auparavant. Un jour, il lui faudrait dire à Greer combien elle avait fait pour eux. Elle l'enverrait sûrement promener, car les remerciements n'étaient pas de mise ici. Ils se faisaient du moins silencieusement, et ne semblaient avoir besoin de quelconque parole pour faire effet. La jeune femme n'était pas dupe. Elle l'avait sauvé, lui et son ainée. De bien nombreuses façons. Arran n'avait jamais eu de famille, autre que sa soeur. Il ne possédait ni maison, ni bien quel qu'il soit. Elle lui avait donné tout cela, accompagné d'un sourire d'une bonté à vous couper le souffle. Une pièce vint s'échouer dans la boite prévue à cet effet, et son tintement délicieux redonna de l'entrain à la musique. Il en était toujours ainsi. L'argent permettait de continuer, même si l'amusement qu'Arran éprouvait quand il jouait de sa vièle lui suffisait amplement. Greer avait été là pour lui apprendre, et à présent, il lui rendait son acte de bonté comme cela, en l'aidant à récupérer une somme de pièces d'or qui leur suffisait à se nourrir pour quelques temps. Il avait trouvé l'instrument dans la roulotte, abandonné dans une quelconque corbeille. Il était ressorti avec, et lui avait tendu avec un sourire. Le jour suivant, elle lui apprenait à le manier. Et dieu savait qu'il était doué. Un don bien certainement, ou l'envie d'apprendre. Personne n'aurait su le dire, et de toute manière, tous n'en avait cure, même le garçon. Ses mains étaient en mesure de jouer de la musique, et le sourire qu'il affichait quand celle-ci sortait de cet instrument qui semblait avoir connu deux vies, lui suffisait amplement. Il suffisait à Greer aussi, et à Senga. Mais comme tout, l'ainée avait réussi à en tirer une utilité qu'ils ne pouvaient manquer. Ses mains leurs rapportaient de l'argent, et cet argent les maintenait en vie. Une certaine foule se formait petit à petit, à mesure que les notes s'enchaînaient. Tous venaient voir les bohémiens, appréciant leur musique ou riant maladroitement de leur mode de vie. Arran put entendre les applaudissements du public, mais au loin. La musique l'emportait à mille lieux au-dessus de cette rue bondée, et en ce moment-là, n'avait que faire de ce monde. Il en possédait un, qui ressemblait aux cieux. Et personne ne viendrait le détruire, car il lui appartenait, à lui seul, et qu'il ne laisserait rien le toucher. La guerre pouvait bien venir abîmer l'écosse, ne la rendre que feu et sang, mais elle n'effleurerait mêmeson monde à lui, dans lequel il se plaisait à vivre, un sourire accroché aux lèvres. Il s'en portait garant. Et rien ne ferait cesser cette promesse qu'il se fixa, alors qu'une autre pièce vint rejoindre la première.

quinze ans.
Le coup parti si brusquement que sa vue s'obstrua en un temps record, et il ne put que se plier en deux, tel le pantin disloqué qu'il allait bientôt devenir. L'été était encore bien présent en écosse, et nourrissait autant les cieux que les coeurs, on disait même qu'il pouvait guérir n'importe quelle blessure. Pourtant, le jeune Arran n'aurait pu le croire un seul instant, il n'était pas dupe après tout. Son nez ne s'arrêterait de saigné grâce à ses rayons qui semblaient réchauffer le petit village, dont les manières de l'hiver avaient façonné lentement, au fil du temps. Un hameau qui ressemblait à tous ceux que le vagabond avait eu la chance de visiter, en ces longues années de cavale silencieuse, et qui contrastait cependant avec les autres, se voyant être la cause de tant de souffrance chez le jeune homme. Durant son périple, chaque lieu visité lui avait paru d'une magnificence sans pareille, malgré les signes de pauvreté qui n'arrivaient à tromper les yeux aguerris. La guerre était bien là, elle se tapissait dans l'ombre et sautait à la gorge de quiconque s'en préoccupait un tant soit peu. Il paraissait que même les ignorants en subissaient les dégâts collatéraux. Arran en connaissait les maux. La peur au ventre, le sang et le charnier qui se remplissait lentement, à mesure que les corps jonchaient les allées brumeuses. C'était un fait que personne ne pouvait nier. C'était un fait aussi plausible que les jambes du garçon ne touchaient plus le sol. Un rire lui parvint aux oreilles, mais tout sembla temporairement troublé. Ils l'avaient attrapé, alors que jamais auparavant on avait réussi. Le choc l'obligea à rester silencieux, et même s'il était préparé à cela depuis que Greer lui avait enseigné l'art que constituait la maraude, il n'en demeura que plus paniqué, passé les quelques longues secondes où son état second se dissipa. « R'gardes-moi ça, Neil ! Ce p'tit a cru bon d'alléger un peu ma bourse ! » L'interpellé n'en rit que de plus belle, alors qu'Arran put enfin remarquer ce qui avait pu le soulever aussi haut dans le ciel. Une poigne de fer l'avait hissé à des pieds au-dessus de ce bon vieux sol poussiéreux, qu'il enviait à présent. Senga, sa sœur qui était restée bien sagement au campement précaire de la petite troupe, alors qu'elle était de la partie d'habitude, ne comptait les nombreuses fois où il avait pu lui répéter qu'il donnerait cher pour avoir le loisir de s'envoler loin dans le ciel, tel l'oiseau qu'il aurait voulu être. Cet animal lui convenait si bien que ses deux compagnes de voyage s'étaient plus à le renommer le corbeau, en référence à ses cheveux couleur de nuit, ou encore la pie, à cause de ses penchants pour la cleptomanie. Et il semblerait que la pie en payera le prix fort, cette fois-ci. Certes, elle avait pu s'élever dans les airs, mais la face pataude auquel elle eut le droit alors que sa tête se trouvait maintenant à l'opposé d'où elle aurait du être : près du sol, promettait nombreuses complications. La barbe hirsute, le visage goguenard et les dents effilés, sa victime le regardait avec toute la pitié du monde. Mais Arran ne s'en détrompa pas. Pitié rimait avec amusement, dans leur milieu. « Où-c'que tu vas ainsi, mon gars ? » « Bah tiens, il croyait sûrement qu'il était doué, en plus, le gamin ! Ça m'fait une belle jambe ! » Les deux compères continuèrent de rire, à mesure qu'Arran frémit. La créature qui l'avait attrapé alors qu'il s'enfuyait, tenait plus du géant que de l'homme, et si le vagabond se plaisait à dire qu'il passait toujours entre les mailles du filet, il n'en démordait pas à présent. Cet ultime vol resterait gravé dans sa mémoire, et comme ce qu'aurait dit Greer : Plus en mal qu'en bien. « Qu'est-c'que tu f'sais, p'tit merdeux ? Ta mère t'as pas appris qu'voler, c'était mal ? A moins qu'ten ai pas, ou qu'ce soit qu'une putain qu'on trouve dans l'bordel d'à côté ! Ça m'étonnerait pas ! Toutes des voleuses, celles là ! Pas vrai Neil ? La dernière t'avait pas eu comme un bleu, dis ? » Le sourire qu'affichait ce chien s'étira, alors que son ami lui offris une bourrade amicale, qui fit légèrement tanguer Arran, estomaqué par les dires de celui qui aurait dû être sa proie, à défaut du bourreau. Les rôles s'inversaient, vraisemblablement. Il grimaça, se crispant de tout son corps. Parler de sa mère, l'inconnue, lui était plus qu'insoutenable, même après des années d'ignorance. Ces choses-là ne semblaient pas se finir un jour, l'amertume qu'il ressentait était bien là, alors qu'il songeait à elle, à ce qu'elle aurait pu être, ce qu'elle était peut-être encore... Quant à son paternel, il en était de même. Tout était noyé sous un épais brouillard dont lui et Senga n'arrivaient à se défaire, telle cette fatalité qui pouvait vous coller à la peau. Et dieu savait qu'il y songeait souvent. Arran, quoi qu'on puisse en dire, était un penseur. Certes, son côté téméraire et impulsif lui faisait souvent défaut, mais dès qu'on le poussait à réfléchir un tant soit peu, il les mettait à l'écart pour faire profits de ses sens. Ce qui n'arrivait pas souvent. Ce qui ne se produisait pas là, dans cette maudite ruelle qu'il avait arpenté pendant quelques minutes, et où il finirait sûrement, à moins qu'il ait un peu de chance. Mais la chance allait-elle de paire avec son existence ? Il n'en savait rien. Les actes auxquels il avait eu le malheur d'assister ne pouvaient être synonymes d'une quelconque aubaine, mais Greer et le reste lui prouvait qu'il y avait encore de l'espoir, là où personne n'en aurait vu. Une manière de continuer même si le corps proteste. Cette même manière qui lui arracha un sourire fugace, sarcastique, et une remarque qui lui valut un autre coup, puis un envol vers l'abreuvoir le plus proche. « Et la tienne, l'ami ? Elle n'a même pas ce rang. » Le mot pour énerver, le coup de grâce. En ces moments-ci, comme bien souvent, Arran ne réfléchissait pas. A quoi bon tenter de se défaire de cette situation, de toute manière ? Il reconnaissait une défaite quand il en voyait une. Le contact glacé de l'eau lui arracha un cri rauque, et il ne remarqua pas tout de suite que le géant s'était rué sur lui. Ce dernier le repoussa brusquement, et sa tête heurta le bord, alors que son corps s'immergeait lentement. Du moins, cela lui sembla durer de longues minutes, mais quelques secondes suffirent à l'homme pour le noyer complètement. Arran se débattit, avec toute la conviction qu'un condamné pouvait faire preuve, alors qu'il arrivait au bucher. Et il ne mourra pas pour autant. Son bourreau lui releva la tête, et il put reprendre sa respiration juste à temps, alors qu'il replongeait à nouveau. Un jeu. Autre que celui de la guerre. L'amusement des bougres, la violence qui pouvait les submerger, destiné au pays entier, et qui pourtant se déversait sur une quelconque personne insignifiante, se trouvant où il ne fallait pas, au mauvais moment. Arran ne dénigrait pas les faits : Il avait bien tenté de lui voler son argent, et son collier fait d'argent en prime - Le géant ne le remarqua pas, et il resta dans sa poche. Mais était-ce une raison pour s'amuser ainsi de lui ? Comme eux, il ne faisait qu'essayer de survivre. De trouver de quoi se nourrir, lui et sa petite famille. Greer comptait sur lui, Senga serait fière de son frère, et ses faiblesses qui l'habitaient depuis quelques temps s'estomperaient peut-être avec un tant soit peu de nourriture... Et pourtant, au lieu de s'entraider, les pauvres se livraient à une deuxième guerre, qui décimait tout autant de personnes que celle des quatre. Un cercle sans fin, infernal. « T'sais ce qu'on leur fait aux voleurs comme toi, bâtard ? » Il ressortit la tête de l'eau, et put le voir s'approcher dangereusement de lui, une immonde dague à la main. Son acolyte le plaqua contra la paroi, et d'une poigne de fer le tint là, alors que dans la rue les gens continuaient de passer. Sans se préoccuper de quoi ce soit. En ces temps troubles, chacun s'occupait de ses propres problèmes, et un pauvre gamin des rues ne venait à les interpeller. La dague s'enfonça avec force dans le bois de l'abreuvoir, à quelques centimètres de ses doigts, mais le deuxième coup lui arracha un autre hurlement. Cette fois-là, il ne l'avait pas raté. La lame entailla profondément la paume de sa main, mais quand le bourreau la lui pris pour se faire plus précis, elle cessa de s'amuser. Et lui non plus. « La main droite, ou la gauche ? » Son ricanement lui donna l'envie de vomir, et la souffrance qu'il éprouva quand le petit poignard trancha le bout du pouce droit l'acheva. Il se mit à gémir, le dénommé Neil lui releva la tête, et au lieu de regarder le ciel bleu, il ferma les yeux. Il dû ravaler sa bille, et ses entrailles s'enflammèrent. A l'extérieur, l'eau le faisait frissonner, et il se pris à penser que si par malheur il s'évanouissait, il se noierait. Mais à l'intérieur, tout semblait brûler sous les flammes des enfers. « Peu importe, enfaite ! N'est-c'pas ? » Les larmes roulèrent sur ses joues, à mesure que le sang continuait de couler, se déversant dans l'eau. Son sang. Il se viderait de son propre sang, et mourrait. Ou il se noierait dans cet abreuvoir, ou serait détruit sous les tortures de ce géant. Aucune échappatoire quelconque. L'idée qu'il était perdu le fit pleurer de plus belle, et il ne s'en sentit que plus souiller. « Vas-y, Mungo ! Ce gamin mérite une leçon ! » Une leçon. Mais quelle leçon ? Que lui apporterait-elle ? Peu importait aux yeux des deux hommes, qui semblaient transpirer d'un plaisir malsain. Il était leur pantin. Et dieu savait qu'ils étaient en mesure de couper quelques cordes à leur jouet. « Qu'est-ce que tu dis d'ça ? » Le couteau s'enfonça une nouvelle fois, mais la douleur ne le transperça pas tout de suite. Non, elle viendrait après, quand sa contemplation serait terminée. Quand la besogne aura été achevée. Ses yeux bleus s'étaient ouverts d'eux-mêmes, sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Il ne voulait pas voir. L'idée même de pouvoir entrapercevoir ce travail dégoutant le faisait frémir. Et pourtant, il était bien en train de regarder. Neil le laissait faire, d'ailleurs, comme s'il se plaisait à le voir observer ce que son ami bâclait. Les gens continuaient toujours à marcher, sans se retourner vers cet abreuvoir qui se teintait lentement d'un rouge écarlate.
C'est là qu'elle arriva. La seule qui puisse mettre fin à tout cela, à défaut d'avoir aperçu la mort. Il ne la remarqua pas de suite, étant comme obnubiler par cette mutilation bâclée, mais la flèche qu'elle décocha et qui s'enfonça dans les entrailles de Neil le ramena à la réalité. Cette dure réalité. Il était en train de se vider de son sang, le pouce de sa main droite ainsi que l'annulaire et l'auriculaire manquait à l'appel, et le dénommé Mungo eut assez de temps pour sectionner l'index de l'autre main, avant que Greer ne mette fin à tout ses jours. Arran pleurait toujours, et quand elle s'approcha de lui, il ne put que tourner de l’œil, après avoir délaissé dans l'abreuvoir son repas de la veille. C'est ainsi que les gens commencèrent à s'approcher. « Et v'la qu'ils viennent toujours quand ça les arrange ! » siffla sa sauveuse, de son ton bougon de d'habitude. Ils s'ameutaient autour du mutilé comme des chiens sur un os, et Arran entendit comme au loin les jurons de Greer. Sauvé ou perdu, il n'en savait rien. Tout ce qu'il arrivait à assimiler était qu'il avait égaré ses doigts, et récupérer un collier en échange. Le prix à payer. Cette pensée ne manqua pas de le faire sourire, alors qu'il reprit conscience, dans les bras de la valeureuse. « J'suis désolé Greer... Je... J'ai cru... Mais non. »
De maigre paroles, qui pourtant en dévoilait beaucoup.

dix-sept ans.
Keith tendit l'arc de ses doigts frêles, et Arran s'employa à rectifier sa position. L'idée que Greer lui avait confié l'apprentissage du tir à l'arc à son nouveau rescapé, le rendait aussi fier qu'un jeune coq, et il se démenait à la tâche avec ferveur. Le vent soufflait fort cette fois-là, les arbres n'en dansaient que de plus belle, et leur douce musique fit sourire le jeune homme. Senga était allé chercher de quelconques plantes aux vertus apaisantes, Greer, munie de deux bidets recueillaient de l'eau dans la source la plus proche - Dieu savait qu'Arran ne voulait s'y risquer -, et seuls les deux garçons se trouvaient au campement qu'ils avaient agencés le soir précédent. La vieille corbeille retournée afin d'en faire une cible de fortune au débutant semblait l'observer, ce garçon de même âge que le vagabond. Lui aussi l'observait. De tout son soul. Ses cheveux noirs étaient semblables aux siens, et sa carrure tout aussi identique. Mais ses manières étaient celles des autres, et cela semblait primer sur le reste, en ces temps. Pourtant, Arran fit abstraction de cela, car après tout, où Greer l'avait-il récupéré, lui ? Chacun naissait quelque part, et traçait sa route. On ne pouvait juger les gens de part leur statut, Arran en était conscient. « Bien, maintenant, fais le vide dans ta tête. » Un sourire sarcastique vint effleurer ses lèvres un court instant, content de sa trouvaille, qu'il s'empressa d'ajouter à son conseil. « Ça d'vrait pas être compliqué pour toi. » La boutade constituait à le dérider un tant soit peu, car outre sa mélancolie constante, et sa tristesse qui semblait suinter de tous les pores de sa peau, la jeune recrue n'affichait sur son visage que très peu d'expressions. Cela avait réussi à refroidir le bohémien, qui lui était très expressif, mais avec le temps, il s'était essayé à se rapprocher du jeune homme, le trouvant bien trop intéressant pour être ignoré. Ce n'était pas tous les jours qu'un chiot égaré se traînait jusqu'à leur roulotte de fortune. Il fallait l'accueillir comme il s'en devait. « Parfait. Maintenant, fixe ta cible. Ta proie. Fais abstraction du reste, comme si ta flèche était un œil. Ton œil. » Keith s'essaya à cette manière de voir les choses, et Arran put remarquer qu'il n'en devenait que plus doué. A défaut de connaitre son passé, comme le sien, Arran pouvait dire que ce jeune homme serait un bon allié. Comme lui, ce qu'il avait pu faire avant, ce à quoi il avait pu assister importait peu. Seul ce qu'ils étaient devenus leur servirait entièrement. Le reste n'était que des songes fourbes et lointains, qui se déformaient au fil du temps, pour ne redevenir que cendre. Pas de quoi se soucier grandement. Ils ne les feraient survivre où ils se trouvaient, et où les routes les mèneraient. Pas ici. Pas maintenant. « Et trouve le bon angle, où tirer. J'peux pas te le dire, il faut que tu le ressentes. Tout est une question de ressenti. Tu comprends ? » Le garçon hocha la tête. « Je crois, oui. » Croire. Ici, il fallait savoir, ou se taire. Cela le fit grimacer. Ses doigts en étaient la preuve ultime. Il avait cru qu'il avait la situation en main, et pourtant, on l'avait tout de même attraper comme un bleu, un vulgaire voleur de bas étage. Oui, il avait cru, et l'avait payé. Son collier se fit lourd sur sa poitrine, comme un souvenir impérissable, et âcre, cinglant. Voilà pourquoi il ne fallait se souvenir. Parce que cela faisait mal, et ne causait que problèmes en tout genre. Arran chassa cette pensée de sa tête, et se reconcentra sur son élève. « Vas-y quand tu veux. Quand t'es prêt. » La flèche fila à travers le vent, et vint malheureusement se frayer un chemin dans la terre, près de la corbeille, et pourtant si loin. Keith grimaça, visiblement dépité, et Arran se mit à rire. Il savait pertinemment qu'il n'aurait pas du, mais cela était plus fort que lui. La jeune recrue comprendrait bien assez tôt que ce rire n'était pas dirigé contre lui, au sens propre. Arran riait de chaque situation, et la sienne se trouvait être la première sur la liste. Il lui pris l'arc des mains, et décocha une flèche qui s'arrêta dans sa course effrénée seulement quand la corbeille rentra en contact avec elle, et son apprentissage long et périlleux fut la seule cause de cet exploit. Le mutilé se retourna vers son interlocuteur, qui le regardait avec des yeux étonnés. Après un dixième de seconde, il se corrigea en songeant qu'il ne l'observait pas lui à proprement parler, mais ses doigts. Ses doigts absents, et les vilaines cicatrices qu'ils avaient laissés après s'être lâchement enfuis. Senga avait fait tout son possible, et il se rappellerait toute sa maudite existence l'odeur du sang qui imprégnait chaque parcelle de la roulotte, cette nuit là. Il y a quelques temps, il en aurait encore frissonné, comme pris dans un tourbillon de souvenirs tous plus durs les uns que les autres. A présent, il arrivait enfin à se raisonner. A se dire que tout cela n'était que du passé, et qu'il fallait y tracer une croix. Avec ou sans ses doigts, Arran avait continué à vivre, et ils ne le gênaient plus vraiment maintenant. Certes, il ne pouvait retoucher à sa vièle, instrument qu'il s'était mis à brûler, à l'instant même où il eut recouvré assez de force pour le faire. Cela resterait à jamais dans sa mémoire. C'était tout bonnement ce qui avait réussi à le faire sortir de sa léthargie, alors que des semaines il était resté dans la roulotte, se morfondant silencieusement, de tout son corps souffrant. Il s'était hissé debout, maladroitement, avait poussé sa porte et remarqué ses mains affreusement incomplètes, puis s'était rué sur le feu. Là, saisissant sa vièle, il l'avait jeté dans les flammes purificatrices, en pleurant à chaude larme. Le reste, il l'avait entrepris affalé sur le sol, bien trop près de la chaleur du brasier. Se dire que tout cela était terminé, et qu'il devrait un jour ou l'autre se relever pour continuer. Se faire comprendre qu'il n'avait pas perdu la vie, et que cette étape ne le rendrait que plus fort. Des mots durs à prononcer, aux consonances si sordides qu'il en pleurait de plus belle. Et pourtant, il l'avait fait. Cela avait certes pris du temps, mais il y était arrivé. « Comment as-tu pu faire ça avec... » L'interpeller haussa un sourcil interrogateur, et le vit déglutir sa salive avec difficulté. Cela ne le fit que sourire un peu plus. D'un sourire absent, teinté d'une tristesse qu'il n'arrivait à cacher, malgré tout. « Avec ? » « Tes... Doigts ? » « L'entrainement, mais j'évite d'utiliser l'arc, me fait mal. J'ai un poignard qu'ma dégoté Greer, plus pratique. Et tu peux le dire. C'est pas tabou. » Les tabous n'existaient pas chez Arran, et cela en faisait frémir plus d'un. Seule la question de ses parents restait imposable, et provoquait en lui plus de la colère qu'une quelconque autre chose. Le reste n'était que signe d'amusement. « Qui t'as fait ça ? » Direct, paroles qui pouvaient paraitre crues, et qui pourtant soulagea le mutilé. Keith n'était pas dupe, il s'était douté que quelqu'un était la cause de tout cela, et il l'en remercia silencieusement. « Deux types. J'avais pris à l'un son argent, et un collier qui semblait valoir son pesant d'or. Et il m'a pris mes doigts. Je me suis fait avoir, presque autant que lui. Et il avait une dague, et un allié pour me tenir. Tu vois ? » Toujours ce sourire, qui ne le quittait pas. Il reposa l'arc au sol, et alla chercher les deux flèches, sous le regard du garçon qui semblait le sonder. Le transpercer. Sa décontraction l'interloquait peut-être, après tout, peu de personnes pouvaient parler de ces choses-là ainsi. Arran était un cas unique, à sa manière. « Enfin... J'ai pu garder le collier ! » Quand il croisa les yeux de Keith, ce dernier souriait, mais il n'y avait rien de compatissant là-dedans. Il s'était ouvert à lui, il lui rendrait sûrement la pareille un jour. Et cela était bien plus précieux que la compassion de chacun.

vingt-sept ans.
L'hiver était bien là. Arran doutait même qu'il se soit un jour évanoui de son existence, mais pour ce qu'il en avait à faire, de toute façon. Le froid, il le connaissait, et la neige était sa plus fidèle concubine. Quand elle recouvrait tout de son manteau de pureté, il ne pouvait que se mettre à sourire à nouveau. Elle croyait sûrement qu'elle l'aurait un jour, se trouvant trop vile pour qu'il puisse y survivre un seul instant. Mais il continuait d'avancer tout de même. Elle ne serait pas sa perte. Ni quiconque, même pas la guerre, qui revenait elle aussi. Le vagabond comptait vivre longtemps, assez pour pouvoir chanter de tout son soul, et attendre jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus le jour où une créature surnaturelle lui rendrait ses doigts. Oui, Arran vivrait. Lui et sa famille se contentait de peu, et c'est ainsi qu'ils avaient un net avantage sur les autres. Elle vivrait avec lui. Il s'en portait garant. Resserrant la couverture sur lui, il se rapprocha un peu plus du feu, tandis que ne dérogeant pas à la règle, Keith restait à l'écart des flammes rougeoyantes. Sa présence avait manqué nombreuses nuits comme celle-ci, pendant des années, et à présent qu'il était enfin revenu, Arran se sentait complet. Sans sa famille, il ne pouvait survivre. Sans tous les membres de la joyeuse petite troupe, il n'était strictement rien. Ses yeux se levèrent vers le ciel étoilé, et un sourire fugace vint effleurer ses lèvres fines, recreusant une fossette au creux de sa joue, qui jamais ne partirait. « J'me doutais bien qu'tu reviendrais, mon vieux. Les jolies filles te font toujours revenir. » Un rire arracha Greer de sa contemplation du feu, tandis que ladite jeune femme se tortillait dans ses couvertures, gênée. Arran n'avait pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle rougissait. Ces remarques-ci la faisaient toujours rougir. « Tu crois ? » « Pour sûr. » Ses dires étaient plausibles, après tout. Quand Ceri avait rejoint la troupe - Une femme bien plus jeune qu'eux tous, aux manières de ceux qui habitaient des châteaux, non loin d'ici - Keith était réapparu. Et leurs regards qui pouvaient interpeller parfois Arran faisaient savoir qu'ils s'étaient déjà croisés quelque part. Le mutilé ne brodait dans la demi-mesure, et s'esclaffait souvent de la gêne de Ceri, et du manque de tact de son compère. En dix ans, il n'avait pas changé. Personne n'avait changé, de toute manière. La vie avait évolué, la troupe s'était déplacé ailleurs, dans les régions perdues du nord de l'écosse, la nourriture n'en était que moins abondante, et le temps suivait sa route lentement, donnant de l'âge aux bohémiens. Pourtant, Senga était resté fidèle à elle-même, ne lui ayant toujours rien dévoilé sur leurs parents. Elle continuait à leur sauver la mise grâce à sa connaissance parfaite des plantes. Greer accomplissait son devoir dignement, et les maintenait tous soudé les uns aux autres, en tout temps. Un point d'encrage qu'avait fait apparaitre Ceri la vagabonde, et Keith quelques jours plus tard. Ses doigts n'étaient pas réapparus, et son gout pour la musique ne s'en estompait même pas. Certes, il ne pouvait toujours pas jouer de son instrument fétiche, mais les percutions lui permettaient de se raccrocher à quelque chose d'existant, et son habilité les nourrissait. Elle les aidait un peu, du moins. « J'essayerai de ne pas te faire ravaler ta certitude, cette fois. » Il pouffa de rire, et replaça une bûche dans le feu crépitant. Ce dernier le rassurait toujours, tandis que l'eau n'en demeurait que plus dangereuse à ses yeux. Les flammes le gardaient en vie, elles lui promettaient que tout se passerait bien, qu'elles éclaireraient la nuit et les ténèbres qui semblaient vouloir les engloutir. Rien de mieux pour se sentir courageux. « Comme si tu l'avais fait un jour ! R'gardez moi ce coq qui s'époumone pour un rien ! » Les sourires réapparurent sur les visages de ses compatriotes. Leur querelle avait ce pouvoir sur eux. Un peu plus loin dans le Nord, à l'Est ou au Sud, les nobles se serraient autour d'une table, essayant de trouver des formules toutes plus polies les unes que les autres. Ils n'en étaient que plus malheureux. Le pouvoir grignotait leur bonheur, Arran pouvait en être sûr. La vie à la cour ne lui plaisait en aucun cas, et pour tout l'or du monde, il n'aurait échangé sa situation contre la leur. « Fais attention à toi, je pourrais peut-être bien essayer... » « Viens donc m'attraper, alors. » « Je ne sais pas si ce serait honorable, je ne me bats pas contre les infirmes. » Une pique qui aurait pu être mal pris, par quiconque ne possédait l'esprit du vagabond. Il était loin le temps où cela le dérangeait un tant soit peu. Mais après tout, il semblerait que chacun finissait par s'habituer à tout, même au pire. « Et moi contre les femmes. Aussi gueuses soient-elles. » On put entendre un soupire las, qui venait vraisemblablement de Senga. Le petit garçon était bien loin, lui aussi. Et parfois, elle ne semblait pas l'avoir compris. Cela pouvait le rembrunir, quelquefois, mais l'idée même qu'il avait réussie à garder son âme d'enfant l'obligeait à ne jamais s'en offusquer complètement. « Pensez à dormir, sales gamins. Nous partons à l'aube. » Greer se leva, bientôt suivi de sa soeur, et Arran les observèrent un moment. « Déjà ? » Il appréciait rester quelques temps à un même endroit, explorant ses moindres recoins avant de mettre enfin les voiles. Mais avec la guerre, tout paraissait se modifier lentement. L'ainée leur avait fait comprendre qu'ils ne seraient épargnés s'ils ne faisaient un tant soit peu attention, car les riches n'avaient que faire de bohémiens comme eux. Et pourtant, Arran s'en moquait. Mieux, cela avait le mérite de le dégouter, chose qui n'arrivait que très rarement, pour ne pas dire jamais. L'écosse était arrivé à un stade où même les innocents ne pouvaient vivre comme ils le souhaitaient. Et rien que pour cela, il continuait à prendre son temps, comme pour leur dire à tous, que leurs règles il ne s'en fichait qu'éperdument. Il était Arran le vagabond, le voleur, le mutilé, et l'ancien musicien. Il était celui qui courait après le vent, et essayait de l'attraper. L'enfant futile, qui croyait aux feux follets, et aux chevaux de mer. Celui qui se jouait de la mort, et riait de la vie. Le regard différent sur un monde aux multiples blessures. Et sa destinée promettait d'être différente des leurs. Il ne ruinerait pas sa vie.


pseudo ✘ dementor. prénom ✘ loïse. âge string. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ un sombral m'a aidé à le trouver. comment le trouvez-vous ? ✘ pourri. franchement, il est à chier. :lit: présence sur le forum ✘ 7j/7. autre chose à dire ? :pony:.
©️ will o' the wisp


Dernière édition par Arran Reilly le Dim 14 Avr - 16:20, édité 24 fois
Revenir en haut Aller en bas
Gabran MacGuffin
Gabran MacGuffin

Lowlands

▷ MESSAGES : 1045
▷ INSCRIPTION : 15/03/2013
▷ LOCALISATION : Lowlands
▷ ÂGE : Quarante années
▷ HUMEUR : Circonspecte
a cheater never loses (arran) 13100606190997207
« La parole humaine est un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à en faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »

a cheater never loses (arran) 27990569877
♠️ Guidé par la Force ♠️

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 15:58

ROOOOH je plussoie le choix d'avatar ! :red: Rebienvenue alors, et bonne chance pour cette fiche ! :bril:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 16:13

haha, oui, gaspard est génial. :fall: merci beaucoup gabouche. :luv: smile
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 16:16

moi je veux bien de toi :cute: fiouuu j'ai tellement hâte de voir ce que tu vas faire de lui, ça promet de bien jolies choses en rp :fall: tu es tout parfait :hug:
par contre pour jouer ma pinailleuse, le violon n'existait pas vraiment à cette époque, il s'agissait plutôt d'une vièle :own:
Revenir en haut Aller en bas
Bearach MacGuffin
Bearach MacGuffin


▷ MESSAGES : 532
▷ INSCRIPTION : 10/04/2013
▷ LOCALISATION : Château des MacGuffin
▷ ÂGE : 23 ans
▷ HUMEUR : Mélancolique
Fear cuts deeper
Than swords.

There's no shame in fear, my father told me, what matters is how we face it.
a cheater never loses (arran) 995303tumblrmjygpsIBAm1rswapvo1250
So many vows. They make you swear and swear. Defend the King, obey the King, obey your father, protect the innocent, defend the weak. But what if your father despises the King? What if the King massacres the innocent? It's too much. No matter what you do, you're forsaking one vow or another.

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 16:19

Qu'il est chou :luv: re-bienvenue, tu vas encore envoyer du lourd je le sais :bril:
:mouton:
Revenir en haut Aller en bas
Eanna Dunegan
Eanna Dunegan

Western Highlands and islands

▷ MESSAGES : 199
▷ INSCRIPTION : 04/04/2013
▷ LOCALISATION : Auprès de sa famille
▷ ÂGE : 45 ans
A clear and innocent conscience fears nothing.

a cheater never loses (arran) Tumblr_mm587nWtke1qag66no2_500

« Une belle vie fait mépriser la mort, et une belle mort fait mépriser la vie. »

a cheater never loses (arran) Img_4410
a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 16:22

Mon bro qui fait un nouveau personnage qui va déchirer sa maman ! *_*

Re bienvenue <3
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 16:37

ceri : oh oui, toi. :fall: avec joie. smile c'est gentil, et ouais, on va tout déchirer en rp. :fire: merci merci. :luv:
un violon, où ça ? héhé sans rire, merci de la petite précision, j'avais complètement zappé. I love youI love you

bear : oh toi tu veux v'nir faire du camping avec nous. smile MERCI BEAUCOUP. :lit: j'espère, j'espère. :luv:

ean : tahvu ? :fire: haha, merci beaucoup à toi aussi, belle créature ! :luv: I love you
Revenir en haut Aller en bas
Màel Burnett
Màel Burnett

Eastern Highlands

▷ ÂGE IRL : 28
▷ MESSAGES : 197
▷ INSCRIPTION : 09/04/2013
▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
a cheater never loses (arran) Tumblr_me0hl89b4Y1rqg00io2_250
BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 19:23

Tu vas tout gérer, tu vas tout faire péter et nous allons nous faire des RPs de fous. :fire: PARCE QUE OUI, MÊME SANS TES DOIGTS, JE T'AIME. :bril: :puppy: Rebienvenue aussi, le bohémien. héhé
Revenir en haut Aller en bas
Esras Dunegan
Esras Dunegan

Western Highlands and islands

▷ ÂGE IRL : 28
▷ MESSAGES : 856
▷ INSCRIPTION : 18/02/2013
▷ LOCALISATION : Auprès des MacNeil.
▷ ÂGE : 46 ans
a cheater never loses (arran) Tumblr_mi23qk3ktQ1rpn0coo2_500
Remain in what you are, the center of your life. You made it to this point no one can tell you how. You crawled and bled all the way but you were the only one. That was tearing your soul apart, you finally find yourself
GOJIRA


a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyVen 12 Avr - 20:02

Bwaaaaaah rebienvenue :red:
WE WANT MORE WE WANT MORE! :fire:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptySam 13 Avr - 16:22

keithounet : yeaah, on va exploser. :fire::fire: J’ESPÈRE J’ESPÈRE, HEHOO. :cute: merci beaucoup mon lapin. I love youI love you

papa dunegan : I CAN I CAN. :fire: two seconds, please. :own: meeeerci, sinon. string
Revenir en haut Aller en bas
Fillan Forbes
Fillan Forbes

Northern Highlands

▷ MESSAGES : 212
▷ INSCRIPTION : 08/01/2013
▷ LOCALISATION : les terres du clan Forbes
▷ ÂGE : 25 ans
▷ HUMEUR : pacifiste
a cheater never loses (arran) 528736tumblrlh97lnLnWL1qdp6xwo1500bykingdomwalls
« Grâce, guide nous »
Je suis une souris docile et soumise que l'on a contrainte à rugir

©️ Caf-Pow, Mach'(icons), GoT (quote)
a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyDim 14 Avr - 11:44

rebienvenue alors :mouton:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous

Invité

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyDim 14 Avr - 14:43

merci fifi. :luv:
Revenir en haut Aller en bas
Màel Burnett
Màel Burnett

Eastern Highlands

▷ ÂGE IRL : 28
▷ MESSAGES : 197
▷ INSCRIPTION : 09/04/2013
▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
a cheater never loses (arran) Tumblr_me0hl89b4Y1rqg00io2_250
BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) EmptyDim 14 Avr - 17:27

Meala naidheacht oirbh
Mes félicitations, tu es validé(e) !

:bril: :puppy: :red: :luv: :ah: :pony: :mrow: Et c'est tout ce que j'ai à dire. :nyu:

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum ! :v:
L’Écosse n'attend plus que toi. :huhu:

©️ will o' the wisp
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


a cheater never loses (arran) Empty
MessageSujet: Re: a cheater never loses (arran)   a cheater never loses (arran) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

a cheater never loses (arran)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» le vent siffle mais il ne connait pas la musique (arran)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
▷ WILL O' THE WISP  :: Présentations oubliées-