nom ✘ MacLachlan prénom ✘ Ùna. clan ✘ Clan MacLachlan. âge ✘ 17 ans. statut ✘ Promise. famille ✘ Dernière fille, ainsi que pupille, du chef Albertain MacLachlan (56 ans) et de sa défunte -ainsi que première- épouse Grizel MacLachlan (53 ans). Elle possède également deux frères, Allister MacLachlan (32 ans) premier fils du chef ainsi qu'héritier et Seòras MacLachlan (27 ans) second fils du chef et fidèle bras droit de celui-ci. Sa seule et unique sœur, Blair MacLachlan (22 ans) n'est pas des plus agréables avec elle, mais elle s'en moque bien. Il ne manque personne hormis sa belle-mère simple d'esprit, Donaldina MacLachlan (45 ans), seconde épouse du chef et femme un peu niaise. métier/rang ✘ Pupille du Chef, dernière fille de celui-ci. Une véritable princesse aux yeux de son paternel qui n'hésite pas à la garder bien à l'abri du monde extérieur et de ses ignominies. qualités ✘ Compréhensive, Imaginative, Empathique, Douce, Obéissante, Cultivée, Pure, Polie. défauts ✘ Rêveuse, Distraite, Mélancolique, Renfermée, Étrange, Silencieuse, Émotive, Naïve. loyal(e) envers ? ✘ Son père, sa famille et ses obligations. Pour toujours. Et cela restera ainsi jusqu'à sa mort, sans doute.groupe ✘ Eastern Highlands . avatar ✘ Sexy Rosie Tupper.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Son avis ne compte pas, n'est-ce pas ? Soyons sincères les uns les autres, l'avis d'une Lady ne pèse point lourd sur quelque chose d'aussi barbare que la guerre. Ùna s'en moque. Ùna n'en a rien à faire, elle n'a pas été mise au monde pour offrir ses pensées sur cette guerre si méprisable. On ne lui a pas appris à posséder un quelconque ressenti sur la question, tout cela ne concerne pas une femme. Une fillette, même, pour certains. Enfermée dans sa tour d'ivoire, elle pose sur le monde un regard sans haine, chose bien difficile pour plus d'un. Et pourtant elle n'en veut pas à ces hommes violents qui partent imposer le chaos dans plusieurs contrées. Elle n'en veut pas à ces hommes qui passent leurs journées à réfléchir à de nouvelles stratégies. Elle n'en veut pas à ces marchands qui profitent de cette ère immonde pour faire du bénéfice. Elle n'en veut pas à ces femmes qui parlent sur le dos des morts. Elle n'en veut pas à tous ces gens morts pour une cause perdue. Elle n'en veut à personne Ùna. Chacun a une place qui lui revient. Sa place ne lui permet pas de se mêler à des choses aussi grotesques que la guerre. Alors elle observe, du haut de sa fenêtre, les soldats revenir blessés, les fiancées devenir folles de chagrin suite à la mort de leurs époux, les enfants en larmes qui ne reverront plus jamais leurs pères. Et elle ne leur en veut pas. C'est la nature humaine, se dit-elle. Certains sont contre, d'autres pour. Peu importe, son avis ne compte pas. Son avis ne comptera jamais. Les hommes s'ennuient, c'est pour ça qu'ils font la guerre, se disait-elle. Si nous leur enlevons la guerre, que leur reste-t-il ? Plus rien. L’idylle ne convient pas aux hommes. Il faut construire pour vivre, mais il faut détruire ces mêmes constructions pour en faire de nouvelles. La guerre est encrée dans les veines de l'humanité, nous ne pouvons leur arracher leur sang. Alors elle regarde Ùna, du haut de sa tour, elle regarde qui gagnera. Et elle ne lui en voudra pas.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Elle y croit. C'est la seule chose qui lui permet de rêver. Alors elle y croit. Car on ne lui permet de croire qu'en cela. Qu'en ces choses dénuées de sens pour la plupart. Mais pourquoi pas ? Cela ne coûte rien de croire en quelques histoires de grand-mère. Et cela permet de s'évader si loin, vraiment loin. De l'autre côté des forêts verdoyantes, de l'autre côté des océans aux profondeurs ténébreuses... Voyager sans quitter notre logis, c'est à cela que sert nos vieux livres poussiéreux. Les légendes on toujours fait partie d'Ùna, son père lui en racontait de nombreuses à l'heure du coucher. Maintenant elle les lit elle-même, enfermée à double tour dans sa chambre. Restant seule, entourée de dizaines de livres rapportés de toutes les contrées par ses frères, elle s'enferme dans sa bulle légendaire. Imaginant Dragons, Banshees, Feux follets... N'ayant jamais quitté son nid douillé, elle se dit « pourquoi pas ? ». Les légendes existent là où les gens permettent de leur donner vie. Les autres ne les voient pas. Mais elles sont belles et bien là, elles font partie de chacun de nous, de notre passé, de notre futur et surtout de notre présent. Ùna ne peut croire qu'en çà, alors elle y croit, elle y croit tellement que cela permet à sa sœur de se moquer d'elle. Mais elle s'en moque, emprisonnée dans sa tour. Alors elle relit ses livres, encore et encore, observant le ciel et ses étoiles à sa fenêtre, rêvant toujours un peu plus chaque jour.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Ùna aime beaucoup de choses. Elle aime les choses sucrées comme les enfants et ne supporte pas les choses épicées. Elle aime lire des livres, des dizaines et des dizaines de livres. Pour s'évader partir loin. Elle aime peindre, dessiner, jouer de la Harpe... Elle aime beaucoup de choses. Comme n'importe qu'elle jeune femme de son âge. Mais par-dessus tout ; elle aime son père. Elle le respecte, l'adore, l'admire. Elle aime sa famille en général, ses frères qui sont adorables avec elle et même sa sœur un peu vipère sur les bords... sans oublier sa belle-mère un peu simplette. Elle les aime tous. Elle se moque bien de ne plus pouvoir lire, elle se moque bien de ne plus pouvoir jouer de harpe, elle se moque bien de rester enfermée à jamais... Tant qu'elle peut voir son père ainsi que le reste de sa famille elle s'en moque. Hormis cela, nous pouvons dresser une liste très simple de ce qu'aime Ùna ou non...
● Elle aime l'aurore, quand les couleurs roses orangées fendent le ciel en une peinture des plus divines ● Elle ne supporte pas les nuits orageuses qui lui laissent des frissons dans le dos ● Elle est gourmande à plein temps, les gâteaux elle en raffole ● Sa langue ne supporte pas les épices, trop fort pour elle sans doute ● Elle peut lire quatre livres en une journée si elle est motivée, c'est une passion la lecture ● Elle joue de la harpe depuis qu'elle sait marcher pourtant, malgré que son père adore lorsqu'elle en joue, elle n'est pas une fanatique de ses performances musicales ● Elle n'aime pas l'alcool et possède l'inquiétude de se retrouver ivre en ne buvant qu'un léger cidre ● Elle apprécie de discutailler avec des personnes ayant de l'esprit, comme ses frères ● Elle trouve l'extérieur de son domaine magnifique derrière sa fenêtre, c'est pourquoi elle le dessine souvent ● Elle n'aime pas la broderie, trouvant cela bien trop dangereux avec les aiguilles ● Elle ne peut passer une journée sans prendre un bon bain brûlant, se détendre dans une baignoire et la meilleure des choses ● Elle aime les légendes et autres contes pour enfants ●
Et tant d'autres choses qu'il y aurait sans doute trop à raconter pour trop peu d'intérêt.
ET DANS DIX ANS ? Mariée. C'est ainsi qu'elle se voit. C'est ainsi qu'elle s'est toujours vu. Elle est née pour servir ses obligations. Servir son père ainsi que sa famille. Servir le clan. On lui a appris depuis toute petite à être une bonne femme. Intelligente, obéissante, calme, douce, aimante, polie et tout le reste. C'est fatigant. C'est épuisant de n'être qu'une poupée au service de sa famille, mais il n'y a pas d'échappatoire. Aucune issue possible. Elle ne s'imagine pas autrement dans l'avenir que mariée. Mariée avec des enfants. Elle ignore si le fiancé que son père désignera l'aimera ou non, mais elle l'aimera. Elle apprendra à l'aimer comme on lui a enseigné. Elle ignore si ses enfants seront de bons chérubins, mais elle les aimera tout autant. Son avenir est déjà tout tracé, elle le connaît, son père le connaît, ses frères le connaisse, sa sœur le connaît également... tout le monde, tout le monde connaît l'avenir d'Ùna. Car il est simple, sans accrocs aucun. Son père lui a offert le plus paisible des avenirs en offrant sa main à un jeune homme de grande famille. Alors elle n'a point à se soucier de son avenir. Elle ne s'en soucie point. Elle n'y pense même pas. Elle l'accomplit, c'est tout, agissant comme la jolie poupée qu'elle est et qu'elle a toujours été.

Dans la sombre pièce, on pouvait entendre les pleurs d'une enfant. Dans la sombre pièce, habillée telle une princesse des pays d'Orient, l'enfant pleure sur son lit d'or et d'argent. Aucune lumière n'est allumée dans sa chambre de conte de fées, elle préfère sans doute rester dans l'obscurité. Les larmes coulent sur ses joues de pêche et elle ne les empêche pas de se déverser sur sa robe de Reine. Les reniflements et les toussotements s'élèvent dans les airs pour ne devenir qu'une mélodie monotone. Quelle tristesse de voir ce petit bout de ciel être aussi chagriné. Recroquevillée sur son grand lit d'ébène, elle ne cesse de sa lamenter.

Pauvre petite, que lui est-il arrivé ? Oh c'est très simple, sa vipère de sœur s'est encore amusée à l'enquiquiner. Blair n'était pas la sœur idéale et elle le montrait bien. Une véritable petite chipie, aigrie et désagréable. Elle devrait pourtant montrer l'exemple, étant plus âgée. Mais rien, tout juste des remarques blessantes qui ont pour don de mettre en larmes cette pauvre Ùna. Pauvre, pauvre Ùna. Pourtant, encerclée d'un mobilier aussi luxueux et confortable, elle ne devrait pas se sentir trop triste de ne pouvoir sortir d'ici. Ce n'était pas le fait de rester enfermée qui désolait Ùna, mais le fait de recevoir toutes les piques que sa grande sœur lui envoyait au visage. Et à chaque fois cela se terminait de la même façon ; un petit accrochage dans le couloir, sa sœur commence à vociférer, ses frères défendent la plus jeune et Ùna s'enfuit en pleurant pour s'enfermer d'elle-même dans sa tour. Au final, ce scénario se répétait mainte et mainte fois et à chaque fois Blair terminait punie. Parce que Papa est là, il est toujours là pour protéger son petit trésor. Et papa sait pertinemment que sa chère Blair ne peut s'empêcher d'embêter le monde. Sûrement un trait de caractère venant de son côté à lui. Néanmoins, il devait à chaque fois venir consoler sa pupille le soir même. De plus, il savait qu'elle éprouvait une légère rancœur à son égard à cause de son interdiction de sortir du domaine familial. Mais c'était pour son bien, uniquement pour son bien. Du moins, c'est ce qu'il se répétait jour et nuit.

Alors il entre dans la pièce, d'un pas sur et s'en va allumer la cheminée pour mettre un peu de lumière dans cette si jolie chambre. Et il la voyait, dans sa robe blanche de poupée, elle pleurait encore. Sa petite voix d'enfant venant se briser contre les murs. Qu'avait-elle encore raconté Blair. Il soupire et s'approche de sa literie avec un sourire tendre, « Eh bien, mon trésor, que t'arrive-t-il ? C'est à nouveau les paroles de cette chipie de Blair, ou bien... ? », il s'installe sur un fauteuil à son chevet, l'observant se calmer petit à petit en essuyant ses yeux pers d'une main frêle. Il brosse sa barbe d'une main négligente et lui demande de venir s'asseoir près de lui pour pouvoir discuter, elle obéit. Déjà habituée à respecter les obligations que son père lui donnait. « Alors ? Explique-toi, mon enfant. » Ùna, jolie Ùna, baisses tes yeux pleins de larmes pour cacher ta faiblesse, mais ton père arrive à les voir tout de même. Elle replace une mèche de cheveux derrière sa petite oreille et lève ses yeux humides vers son paternel, « B-Blair... elle... e-elle a... elle a dit que c'... ma f... 'man est..e-est m... » et elle recommence à sangloter, du haut de ses sept années. Pas plus haute qu'un guéridon de taille respectable. Notre cher chef est bien insatisfait de voir sa précieuse pupille se mettre dans tous ses états, il la prend sur ses genoux et lui pince les joues en souriant, « Voyons ! Cesses donc de marmonner ma précieuse ! Je ne comprends absolument rien. Calme-toi, respire fort... inspire, HAAAAH et expire. FOUUUH ! » tout en prenant des grimaces grotesques il prenait grand soin de mimer une respiration hilarante. Ùna se mit à rire fort, fort, fort, et papa se joignit à elle rapidement. Elle se sentait mieux, beaucoup mieux. Les enfants tristes ont toujours besoin d'un père pour les consoler. Néanmoins, Ùna était parfaitement consciente -malgré ses sept petites années- qu'elle était favorisée. Ce n'était pas de sa faute, elle ne l'avait pas fait exprès, mais c'était ainsi. Elle était « la précieuse  pupille » de son père. « Tu arriveras à m'expliquer, désormais ? » un sourire rayonnant ornait le visage de l'enfant et lui, caressant son crâne avec toute la douceur dont un père était capable, lui sourit de la même manière. « C'est Blair, elle m'a dit quelque chose aujourd'hui... elle a dit que c'était de ma faute si maman n'était plus là ! Et que tout serait beaucoup mieux si je n'étais pas là, moi. » elle laisse apparaître une mine boudeuse sur son visage angélique. Pauvre petite, pauvre petite. Ces paroles feraient du mal à n'importe qui. Ùna n'en veut jamais à personne. Mais elle s'en veut sans doute à elle-même. Parce que c'est « sa faute » si maman n'est plus là en quelque sorte.

Ça a été une véritable tristesse lorsqu'on annonça la mort de cette chère Grizel suite à la naissance de son dernier enfant ; Ùna. C'est à cause de cette tragédie qu'Albertain jetât la quasi-totalité de son amour paternel sur cette fillette. La considérant comme « fragile et frêle » à cause du décès de sa première épouse, il prit soin de la garder bien au chaud dans le nid. Lui aménageant des appartements tout à fait magnifiques, lui offrant une éducation des plus remarquables, lui lisant des histoires au coin du feu. Il la gardait précieusement à l’abri des regards envieux et sales des gens du dehors. C'en était presque une obsession. Et il l'aimait fort sa petite princesse. Il aimait tous ses enfants, c'était un bon père, tendre et sévère à la fois. Mais Ùna était différente en quelque sorte. C'était sa précieuse petite poupée. Ses yeux s'assombrirent au fil des secondes. Réfléchissant déjà à un moyen de punir Blair et sévèrement, « Tu dois sortir ces histoires de ton esprit, Ùna. N'écoute pas ce que déblatère ta jalouse de sœur ! Elle va m'entendre celle-là. » et il marmonne le reste de ses pensées colériques. « Mais c'est vrai pourtant, non ? Si je n'étais pas là, maman serait toujours ici. » malgré son ton calme, Ùna crevait d'envie de pleurer à nouveau. Elle aussi elle voulait voir sa maman, elle voulait connaître son visage, l'entendre l'appeler... elle voulait crier qu'elle était désolée, mais qu'elle aussi était triste. Qu'elle avait besoin de sa mère, qu'elle en avait... vraiment besoin. La mort de sa génitrice est un bien lourd fardeau pour la fillette qu'elle était. « Ne dis pas de sottises, ma princesse ! Je ne veux plus t'entendre dire ça, si... si Grizel te voyait dans cet état elle ne serait pas contente du tout ! » il mit ses deux index sur chaque commissure des lèvres d'Ùna et les remonta lentement pour en faire un petit sourire « Voilà qui est mieux ! Ta maman serait bien plus heureuse de te voir sourire ma pupille, alors sourit pour ta mère et ton vieux père, d'accord ? » un sourire timide vint se loger sur la petite bouche rosée de l'enfant « D'accord papa. ». Il s'empressa de lui déposer un baiser sur le front et de la déposer sur son grand lit « Je te laisse, maintenant. Papa a encore des choses à faire et je dois m'occuper du cas de ta sœur. » il lui fit un dernier sourire accompagné d'un clin d’œil et sortit de la pièce pour la laisser à nouveau seule.

Et dans ce moment de solitude, la petite fille se recroquevilla à nouveau sur son grand lit d'or et d'argent, laissant perler à ses yeux les gouttes salées d'un jeune cœur blessé.



L'alcool pleuvait à flots ce soir-là. Tout le monde dansait, riait, criait. C'était la joie partout autour de soi. On trinque, on étreint, on se laisse aller. Le banquet était d'une telle splendeur que ceux qui étaient repus se forcer à reprendre de tous ces mets délicieux pour ne pas en perdre une miette. On mangeait à s'en faire sauter la bedaine. Et on buvait à s'en rouler pas terre. Albertain, assis sur son trône, tenait fermement sa nouvelle concubine par la taille. Donaldina était une femme d'une très grande beauté, paraissant dix ans de moins, elle était une poule à la gorge pigeonnante et à l'esprit aussi développé que celui d'une pintade. Elle n'était pas mauvaise juste sotte, ou trop naïve. Dans tous les cas elle était arrivée un beau matin pour épouser ce cher Albertain malgré les protestations de sa chère et tendre petite Blair. Toujours là pour piailler à l'encontre des règles, Blair s'en était donné à cœur joie et s'est faite sévèrement punir en étant privée de banquet. Banquet instauré en l'honneur de cette chère Donaldina aux formes ravageuses. Les avis étaient partagés quant à son idée de devenir l'épouse de ce vieux MacLachlan, certains disaient que c'était l'argent, d'autres la sécurité, les plus naïfs disaient l'amour et les deux fils d'Albertain pensaient au plaisir de la chair. Ùna ? Elle ne pensait pas. Elle s'en moquait en quelque sorte tout en y donnant une intention toute particulière. Cette deuxième épouse devait se trouver ici, sur les genoux de son père, par pure obligation envers sa famille. Voilà une fille dont le père devait être fier, se disait la jeune fille aux yeux verdoyants. Pour elle, c'était l'unique raison. Alors n'allons pas chercher plus loin.

« Hahaha ! Regarde-moi ça, petite sœur ! Un jour aussi tu te marieras et nous célébrerons un banquet en ton honneur. » assis à côté d'elle, ses deux frères ne pouvaient s'empêcher de se moquer gentiment de cette chère belle-mère. Néanmoins, Allister n'avait pas tort. Elle aller se marier. Un jour ou l'autre. C'était sa destinée en quelque sorte, son... devoir. Elle le devait, pour son père, pour sa famille, pour son clan. Une femme née dans un clan doit obéissance et respect à son père. Du haut de ses quatorze maigres années elle le savait déjà. On lui avait appris à n'être que ça. Une femme. Enfermée dans sa tour, son père payait maintes préceptrices pour lui apprendre toutes les choses qui lui seront utiles plus tard et même plus. Une femme cultivée en plus d'être belle est la plus belle des perles pour les hommes. Du moins... tant qu'elle sait rester à sa place de femme. Or, Ùna sait rester à la place que la vie lui a offerte. Ùna était parfaite d'après son père. Un véritable joyau. Un diamant qu'il fallait garder jalousement. Personne ne devait l’abîmer, personne. Et c'est pour cette raison qu'hormis sa famille, personne ne possédait le droit de l'approcher. Hormis ses frères et lui, Ùna a l'interdiction formelle d'approcher tout ce qui ressemble de près ou de loin à un humain de sexe masculin. De même pour les animaux. Albertain aurait trop peur qu'elle attrape d'horribles maladies à cause d'une stupide bête.

« J'espère que vous ne boiraient pas autant le jour de mon mariage, mes chers frères. » un sourire enfantin vint orner ses jolies lèvres, ses frères tout d'abord étonnés regardèrent leurs coupes vides et se mirent à rigoler comme deux personnes qui se moquent d'un enfant « Oooh, voyons ne soit pas si rabat-joie, sœurette ! L'alcool c'est la vie, c'est ce qui permet de rendre un homme encore plus comblé qu'il ne l'est déjà ! Je te ressers une coupe, mon frère ? » chantait-il comme si aucune de ses paroles n'avaient d’impact sur le monde. Ses frères avaient toujours eu cette manie de tout prendre à la légère. Malgré leur fidélité, leur malice et leur courage -ainsi que leur âge avancé- Ùna ne pouvait s'empêcher de les trouver enfantins. Beaucoup trop, parfois. « Mais avec grand joie, frangin ! Ùna, tu devrais le goûter. Ce vin est une pure merveille ! » une grimace amusée vient orner le doux visage de la petite qui regardait sa coupe encore pleine « Non merci, je tiens à ma santé, moi ! Et puis, me retrouver sous la table complètement ivre ne m'attire pas vraiment, haha ! » tous trois éclatent de rire, imaginant la pauvre petite Ùna à son papa complètement saoule qui se dandine au milieu de la pièce en poussant des caquètements. La plus jeune s'entendait à merveille avec ses frères, sûrement parce qu'elle était la plus jeune justement. Offrant la possibilité à ses grands dadais de frères de la protéger de tous les dangers. « Regarde-moi cette poitrine, All' ! On l'a gonflé d'eau à la naissance ou quoi ? » le plus vieux se mit à ricaner en observant le décolleté bien garni de Dame Donaldina « Haha ! Papa a toujours été doué pour trouver de belles femmes. Après, côté intelligence, on repassera. » un sourire moqueur vint orner les lèvres d'une servante qui passait par là pour remplir les jarres de vin frais, Allister ne manqua pas l'occasion de déposer une claque sur les fesses de cette charmante demoiselle qui repartit sur-le-champ, rougissante, en fulminant. Ùna prit une pomme qui passait par là pour la guider vers sa bouche avant que Seòras n'ouvre sa bouche tachée de raisin « Au fait, papa est d'accord pour que tu viennes avec nous demain, ou... ? » non, il ne voulait pas. Il refusait catégoriquement qu'Ùna sorte de chez eux. Trop dangereux, disait-il. Trop... épuisant pour une petite fille ? Et si elle tombait et qu'elle se brisait les os ? Et si elle se faisait enlever par un dangereux bandit ? Et si elle s’intoxiquait à cause d'une plante ? Et si, et si, et si, et si et tant d'autres « Et si... ». « Non, il refuse. Mais je comprends il s'inquiète... et puis, j'ai encore tout un tas de livres à lire. » rester enfermée comme un oiseau en cage aurait pu rendre fou n'importe qui. Mais Ùna savait pour qu'elle raison c'était ainsi et pas autrement. Son père pensait à elle, il souhaitait lui offrir le plus radieux des futurs. Et elle ne le laisserait tomber pour rien au monde.

La musique s'élève à nouveau dans l'immense salle, les cris et les chants redoublent d'intensité. Et papa, que fait-il ? Il danse, il est heureux, avec Donaldina dans ses bras. Ils dansent tous les deux au centre, complètement ivres, mais la salle n'y prête pas attention, trop occupée à faire la fête et à terminer la cargaison de vin qui était arrivée un peu plus tôt dans la journée. Demain, nous retrouverons sûrement la moitié des convives sur le sol de la grande salle, et les servants et servantes auront une besogne des plus dures pour tout remettre en état. Enfin, pour l'instant les esprits étaient à jouir de cette soirée si bien faite et non à penser aux tâches ménagères du lendemain. Un soupir se laisse entendre de la part d'Ùna, All' lui mit un bras derrière les épaules pour lui donner une étreinte de consolation « Je sais que papa abuse souvent. Et je te trouve bien bonne de ne pas lui en vouloir chère sœur. Nous te ramènerons un souvenir, c'est une promesse. » un baiser sur son front et le voilà partit à la recherche de la servante de tout à l'heure. Aaah, les hommes. « All' a raison, Ùna. À ta place je pense que j'aurais fini par craquer. » une autre bise, cette fois sur la joue et le voilà en route pour danser avec Dame Donaldina, se chamaillant avec le chef en passant. Sur le banc, seule, elle avait cette impression permanente de porter des chaînes sur ses épaules. Elle se demandait bien où se trouvait cette chère Blair, sûrement en train de traînasser à droite à gauche avec ses amis. Ùna n'avait pas le droit d'avoir d'amis. Elle n'avait pas le droit d'avoir d'animaux. Elle n'avait pas le droit de parler aux garçons et n'avait pas le droit de sortir. Elle ne trouvait pas cela injuste comme situation. Son père lui aurait offert terre et mer si elle le demandait. Il aurait attrapé la lune et capturé le soleil dans un flacon si elle le lui demandait. Mais elle ne demandait pas, elle avait déjà tant de choses que cela lui suffisait amplement. Des livres, une cheminée, des robes magnifiques aux tissus rares, une tour rien qu'à elle habillée d'or et d'argent, des préceptrices toutes plus gentilles les unes que les autres, un lit douillet aux grands édredons et une famille aimante. Quoi demander de plus ? « Amusez-vous bien, demain... » son petit corps se relève de ce banc, évitant les divers obstacles éparpillés sur le sol, elle se dirige vers l'entrée de sa tour.

Elle se croyait combler, plus heureuse que jamais, pourtant... cela manque souvent cette liberté. Et malgré son obéissance et son affection qu'elle porte à son tendre paternel, elle trouve injuste que les autres puissent chanter dans les champs et forêts tandis qu'elle est obligée de seulement les observer dans ces livres des plus âgés.
« Vous devriez peut-être, ou au moins songer, à la laisser épouser l'homme qui lui plaira d'aimer... » un bruit de métal frappé se fit entendre, une chope se laissait misérablement rouler sur le sol de pierre de la chambre de MacLachlan. Il tournait tel un lion en cage, faisant les cent devant sa cheminée allumée. « C'est une gentille fille, elle vous a toujours obéi sans forme de résignation aucune... je p-... » un pied vient frapper le sol avec indignation et agacement. Pour qui se prenait-elle, cette femme ? Se demandait-il en observant sa blonde épouse dans les yeux. « Pour qu'elle épouse un incapable ? Un tire-au-flanc doublé d'un parfait benêt ? Jamais ! Vous m'entendez ? Jamais je ne la laisserais foutre en l'air sa vie à cause d'une chose aussi ridicule que l'amour ! » le mariage était une chose si compliquée pour certains. Ce n'était pourtant qu'une simple cérémonie doublée d'un titre légèrement farfelu. D'une certaine façon, se marier ne veut absolument rien dire. La preuve, on se jure de s'aimer jusqu'au trépas, mais la plupart des époux finissent par tromper leurs femmes ou inversement. Souvent l'amour n'est même pas au rendez-vous, trop occuper à s'occuper des histoires compliquées. Le mariage, simple petite chose pour arranger les géniteurs d'une façon ou d'une autre. Richesse, pouvoir, titre magistral... Pourtant, Albertain faisait cela uniquement pour sa tendre petite princesse. Il voulait lui offrir une magnifique, brillante sans obstacles qui pourraient abîmer sa peau d'albâtre. Et pour cet homme qu'était Albertain, un chef aux grandes qualités comme aux défauts exécrables. « Mais voyons, mon cher... soyez raisonnable, Ùna est assez sage pour choisir un homme digne d'elle... et puis, n'est-elle pas un peu jeune pour s'offrir à quelqu'un ? » un grommellement se fait entendre de la part du chef. On n'est jamais trop jeune pour se marier. Ùna est une jeune femme ravissante, au grand potentiel et qui peut enfanter avec facilité. Elle était parfaite, tout simplement parfaite. « Ne dites pas de sottises ! Les hommes devraient se battre pour obtenir ne serait-ce que la possibilité de rencontrer mon trésor ! Et je les refuserais tous, TOUS ! Ils sont tous beaucoup trop incapables pour répondre aux attentes de ma tendre pupille. » un soupir s'échappe dans l'air de la pièce, venant des ourlets de chair de cette chère Donaldina, commençant à se déshabiller pour rejoindre son lit « Et comment comptez-vous faire ? Passer au peigne fin chaque homme qui s'approchera de votre « Pupille » ? C'est ridicule, voyons. » un deuxième tapement de pied se fait entendre. Albertain possédait l'étrange capacité d’apparaître comme un enfant devant les femmes qu'il chérissait. Or, là, il ne ressemblait en rien au chef de clan respectable que l'on pouvait connaître, mais plutôt à un jeune bambin qui faisait un caprice car on refusait de marier sa poupée en cristal à un précieux pierrot en porcelaine qu'il choisirait lui-même. Il refusait catégoriquement de laisser sa chère poupée à un vulgaire pantin de bois. Jamais. Il fallait... « quelqu'un ». Et ce quelqu'un devait être celui qu'il choisirait lui, pour le bonheur d'Ùna. Point, la discussion est close. « Ils peuvent toujours essayer d'approcher ma fille, je leur couperais les parties génitales avec ma hache pour leur montrer l'affront qu'ils viennent de faire ! C'est moi et moi seul qui choisirais l'homme qui la rendra heureuse ! » Donaldina levait déjà les yeux au ciel avant qu'il ne termine sa phrase et vint se mettre dans leur confortable et luxueux lit d'ébène. « Je pense, mon aimé, que vous idéalisez beaucoup trop Ùna. Elle est certes jolie, futée... mais on ne peut être parfait, très cher. » en première réponse, Albertain donna un puissant coup de botte dans l'armoire qui se trouvait à côté de lui. Ùna ? Imparfaite ? C'était inconcevable pour lui, absolument impossible. Et cela devait peser sur les épaules de cette pauvre colombe. Toujours devoir être « parfaite ». Il fallait l'être pour que le monde soit fier de vous. Alors elle serait parfaite, elle se modèlerait aux envies des autres. Une poupée est parfaite, car on peut inventer chaque détail la constituant. Son cœur creux n'est qu'un détail rebutant, mais on s'en fout des détails. L'important c'est qu'elle ressemble à ce que nous souhaitons voir. « Ma princesse est absolument parfaite ! Belle, non que dis-je... sublime ! Elle possède la grâce d'un cygne, l'intelligence d'un renard, l'innocence d'une biche et la pureté de la neige des plus hauts sommets ! » et il grommelle, tourne en rond, agacé, énervé. C'était si difficile pour lui de donner un quelconque défaut à son trésor. Comme détruire une œuvre d'art. Et il ne pouvait pas. Il s'y refusait. Et Ùna, de son côté, se faisait parfaite pour son cher père. Parce que papa compte sur Ùna pour être la perfection dont il a toujours rêvé. Et bientôt, c'est pour son époux qu'elle devra se montrer parfaite. « La pauvre petite doit se sentir éreintée d'être idéalisée de la sorte ! Enfin... si tel est votre choix pour ses fiançailles. Et où comptez-vous trouver l'homme qui comblera sa vie ? » cette fois un sourire se fit apercevoir sur le visage du vieux MacLachlan, passant sa main dans sa barbe, il semblait réfléchir avec joie « Un banquet est organisé sous peu. Par les Macintosh ! Ces très chers Digwall sont invités ainsi que tous les clans leur ayant juré fidélité. » Donaldina ne semblait pas comprendre ses insinuations. La blonde semblait souvent perdue dans ce genre de discussions qui, au fond, l’intéressaient peu. « Je compte bien trouver l'homme parfait là-bas. Bien sûr, cela m'embête de laisser sortir Ùna, mais cela restera exceptionnel. » un soupir plus fort se fait entendre et Donaldina se laisse lourdement tomber sur son édredon. Cette conversation la fatigué, car elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait rien n'y changer. « Dans ce cas, si vous avez déjà tout planifié à la « perfection », la discussion est close. Venez vous coucher. » et elle s’enfouit sous la couverture en signe de silence, sous le regard amusé de ce cher Albertain.

On se demande ce qu'il adviendra d'Ùna par la suite... mais l'histoire n'est pas encore terminée. Du moins, pour l'instant.

pseudo ✘ Panda. prénom ✘ Haha ! 8D âge ✘ Haha aussi ! où avez-vous trouvé le forum ? ✘ C'est Cookie qui m'a ramené par la peau des fesses (a) comment le trouvez-vous ? ✘ Superbement superbe, Jean-Pierre ! présence sur le forum ✘ 4j/7 ? J'verrais en fonction de mon emplois du temps x3 autre chose à dire ? ✘ J'aime les pandas, la vodka et le papier bulles... rapport ? Aucun

Juste trop mignonne. L'histoire est super chouette, ta plume très fluide - tu peux compter sur moi pour que je vienne te piquer un lien. Outre quelques petites fautes, rien de bien méchant ! Je te valide donc, jolie blonde.

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.