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 I say yes, You say no ✘ pv Connor

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Liusaidh MacDonald
Liusaidh MacDonald

Western Highlands and islands

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MessageSujet: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyLun 22 Avr - 19:08

I say yes, You say no.
Connor


Encore une lettre de Hilde, elles se succédaient et ravivaient le manque de ma famille. J'avais beau avoir ici une nouvelle famille, je ne me sentais pas toujours chez moi. Je n'étais pas sure de l'être un jour... Les miens me manquaient, même avec leurs défauts, ils me manquaient. Même les incessantes disputes de Raghnall et Brendan. Tout me manquait. Et garder le contact par correspondance était une bien maigre contre-partie. Je voulais tellement les voir, les entendre. J'avais l'impression de manquer quelque chose, de ne plus faire partie de leurs vies. Hilde allait bientôt accoucher, encore quelques semaines et elle aurait enfin entre ses bras ce petit être qu'elle avait porté. Les Dingwall auront un héritier. J'allais avoir un neveu ou une nièce, de mon sang.

La vie ici suivait son cours. Nous étions enfin débarrassés de Isobel et dès son départ, les autres femmes du château s'étaient montrés docile. Elles craignaient sans doute de subir le même sort. Je n'entendais plus de rumeurs dans mon dos ou de moqueries. Je ne savais pas si c'était à cause de la perte de leur meneuse, ou parce que mon époux avait finalement décidé de retourner visiter leurs lits... Je préférais ne pas y penser et croire que j'étais la seule entre ses draps pour le moment. Encore pendant un temps, croire en sa fidélité, je savais que ca ne durerait guère.

Nos nuits étaient toujours aussi éblouissantes. Nous avions une entente parfaite, réellement parfaite. Son corps n'avait plus de secret pour moi, comme le mien pour lui. Mes mains étaient maintenant douée d'expériences et mes lèvres audacieuses. J'étais une autre personne dans son lit, il avait crée une Liusaidh à sa mesure. Mais nos journées ne s'était guère améliorées, il tentait de faire mieux, d'avoir de temps à autre un geste, mais ce n'était guère concluant. Pour le moment je n'avais rien dont je devais me plaindre, donc je ne ressentais pas le besoin de lui parler. Mais je savais que si quelque chose venait à arriver c'était vers lui que je devais me tourner.

Alors que je fermais la dernière lettre de Hilde, je soupirais, en prenant ma plume pour lui envoyer ma réponse. Je lui parlais du temps, de la visite de la sœur de Connor qui m'avait attristé. Non que je n'appréciais pas sa sœur, mais les voir en famille, réunis, m'avait fait mal. Je me sentais étrangère, une pièce rapportée... Je n'existais plus, je ne faisais pas partie de leur famille. Je parlais un peu de Connor avant de lui annoncer que je venais leur rendre visite. C'était décidé ! J'en avais envie, j'en avais surtout besoin, voir les miens, me ressourcer. C'était peut-être une décision prise sur un coup de tête mais j'étais ainsi.

Je quittais ma chambre ma lettre à la main. Je gagnais l'une des tours pour trouver un corbeau, afin d'envoyer ma missive. Je regardais l'oiseau s'éloigner dans la brume, je soupirais, il faisait si froid. Je frissonnais, consciente d'une présence derrière moi. Je me tournais pour voir Iain. Il était toujours là, un ami, un frère. C'est ce que j'avais dit à Connor et s'était vrai. Il s'approcha en souriant.

« Vous ne devriez pas rester ici, il fait bien trop froid. »

Je souriais c'était Iain tout craché, toujours une attention gentille, un geste.

« Je viens d'envoyer un corbeau à ma belle-sœur. »

Dis je dans un soupir. Il osa un sourcil interloqué.

« Vous semblez bien mélancolique... »

On ne pouvait rien lui cacher, jamais. Il avait ce don pour toujours savoir ce qui nous tracassait, ce qui en faisait un si bon ami.

« Ils me manquent terriblement. »

Il soupira à son tour et fit un pas de plus pour poser sa main sur la mienne, il était réconfortant comme toujours.

« C'est normal, vous avez toujours vécu avec eux, ils sont votre vraie famille. »

Oui il avait raison, je n'avais jamais vécu loin de mes frères. C'est quand on perd ceux que l'on aime qu'on réalise à quel point ils comptent pour nous.

« Je vais aller leur rendre visite... »

Ma phrase restait en suspend, il semblait surpris.

« Vraiment ? Quand ca ? »

« Je partirais demain matin. »

Le temps de faire les malles et prendre un peu de repos pour ce long périple.

« Vous l'avez dit à Connor ? »

Tiens je n'y avais même pas pensé...

« Non pourquoi ? »

Cette fois-ci il sembla réellement surpris de ce que je venais de lui dire !

« Il est votre époux vous devez lui faire part de ce genre de chose, je dirais même que vous devez lui demandez la permission... »

Moi ? Demander la permission ? Jamais. J’étais indépendante et libre, être une femme mariée ne changerait rien à cela.

« Je lui dirais que je m'en vais si vous y tenez. »

Mais je ne lui demanderais jamais la permission quelle idée.

« Je suppose que c'est déjà cela... »

Je lui souriais avant de prendre congé, je commençais vraiment à avoir froid, mes joues étaient rouges et mes mains gelées.

Je regagnais le château et décidais de suivre le conseil de Iain et d'informer Connor de mon départ. Je me rendais jusqu'à son étude, il devait y être. Je frappais à la porte, n'entendant aucune réponse, j'entrais. Il était là entrain d'ecrire une lettre ou quelque chose comme cela, visiblement très concentré. Quand il leva les yeux et me découvrit il sembla surpris.

« Je ne vous dérangerais pas longtemps. »

J'entrais et fermais la porte derrière moi. Il faisait chaud ici et j'étais gelée. Je devais juste lui dire que j'allais rendre visite à ma famille, rien d'insurmontable. Mais bien plus dur quand il se trouve réellement en face de moi.

« Je viens juste vous informer que je m'en vais. »


J'allais devoir faire un long voyage, avec ce temps... Je me rendais alors compte que mes paroles pouvaient porter à confusion.

« Je pars rendre visite à ma famille dans les Eastern Highlands, je partirais demain matin. »

Voilà c'était fait, il ne me restait plus qu'à tourner les talons. J'allais ouvrir la porte quand je sentis une main me retenir, oups...
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Connor MacDonald
Connor MacDonald

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Un MacDonald se bat pour ce qui lui appartient.

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyMer 24 Avr - 8:30

I say yes, You say no.
Liusaidh


Moïra, Aodhan et Eimhir étaient partis désormais. Ma sœur avait eu besoin de fouler le sol de sa terre natale pour se ressourcer un peu et également permettre à ma nièce de connaître ses origines. L'île de Skye était un paradis sur terre, en toute objectivité. Les paysages étaient à couper le souffle, même s'il fallait se méfier et ne pas s'aventurer seul sur les sentiers avec la brume traîtresse qui pouvait se lever n'importe où, n'importe quand. Liusaidh, qui venait de bien loin, devait elle-même admettre que cet endroit avait tout pour plaire et rendait son exil forcé ici moins pénible. Nous avions discuté avec mon Laird, de cette nouvelle alliance entre les Macintosh et les Dingwall, de son opinion concernant ce banquet. Désormais, je n'étais plus marié à la sœur de l'ennemi, mais à la sœur d'un allié, certes fragile. Aodhan et moi savions que les alliances se faisaient et se défaisaient au rythme de la guerre et des opportunités. Je connaissais son mépris pour la faiblesse de Raghnall et je me demandais comment il pouvait supporter de parler avec cet homme, qui n'était pas stupide, là n'était pas la question, mais qui n'avait rien d'un chef de guerre.

De ce côté là, Gabran aurait été bien plus intéressant, mais il était surtout le meilleur ennemi d'Aodhan. Et il s'était rallié à la reine. C'était ainsi. Mais de ce fait, la situation de Liusaidh était moins compliquée qu'elle l'avait semblé quand on nous avait annoncé ces fiançailles.

Depuis notre petite discussion concernant l'enfer que pouvaient lui faire vivre mes maîtresses, j'avais renvoyé Isobel, leur meneuse et sans doute la plus teigneuse, et cela ne s'était pas fait de la manière la plus pacifique possible. Outrée d'être ainsi renvoyée, elle avait promis mille vengeance, se donnant en spectacle et étant totalement ridicule. Elle ne pouvait même pas faire preuve de dignité. Malgré ce qu'elle avait fait à mon épouse, je lui avais proposé de la faire partir discrètement et sans un bruit, mais elle avait refusé l'offre en s'accrochant à moi. Résultats, tout le monde savait ici qu'elle avait osé défier Lady MacDonald et que son époux avait clairement fait son choix entre une amante et sa femme.

Au moins, cela avait servi de leçon aux autres qui semblaient s'être calmées également. Liusaidh ne me parlait plus d'incidents arrivés à ses dépens. J'essayais de me montrer un peu plus attentif à elle la journée, mais le fait était que je n'avais guère de temps à lui accorder, avec la meilleure volonté du monde. En revanche, concernant les nuits, c'était différent et notre entente était toujours au beau fixe. C'était une excellente élève et elle devenait même une maîtresse femme, prenant plaisir à prendre le contrôle de temps en temps. Rien qui ne me déplaise.

L'hiver s'était installé, froid, figeant tout dans son sillage. Quelque part, j'avais hâte qu'il passe et que je printemps prenne le relais, afin que Liusaidh découvre ses nouvelles terres sous leur plus beau visage. Elle n'avait eu qu'un aperçu en arrivant ici, et ne se doutait pas encore de la beauté époustouflante des lieux.

Je m'étais retiré dans mon étude, écrivant quelques lettres que je cachetais soigneusement, quand on frappa à la porte, avant que celle-ci ne s'ouvre. Pas un serviteur ou une servante donc. Peut-être ma sœur, ma mère, mon père ou... une chevelure blonde attira mon regard. Ma femme. Je fus surpris qu'elle vienne me déranger ici, mais elle m'assure que cela ne serait pas très long. Elle referma la porte derrière elle et je vis en l'observant qu'elle avait les joues rosies.

Elle m'annonça alors qu'elle s'en allait et ma plume resta suspendue en l'air alors que l'assimilais l'information. Comment cela elle s'en allait ? Pour aller où ? Ses paroles maladroites sonnaient comme une fuite, mais il n'y avait aucune possibilité pour elle de me quitter. Et je n'avais rien fait ces derniers temps pour qu'elle décide de s'éloigner de moi. J'oscillais entre surprise et colère devant cette phrase, avant qu'elle ne se rende compte de ce que ses paroles pouvaient prêter à confusion et ne se reprenne en m'avouant qu'elle allait rendre visite à sa famille et partait demain matin. Oh vraiment ? Madame décidait de partir et elle partait ?

Je me levais prestement alors qu'elle se détournait déjà pour sortir, agrippant son poignet avec fermeté et l'attirant en arrière. Je remarquais au passage qu'elle était gelée. D'où diable venait-elle ? Et qu'est-ce qu'il passait dans sa tête de linotte ?

« Non. »

La réponse claqua dans l'herbe, courte, sans appel. Il était hors de question qu'elle entreprenne ce voyage et surtout qu'elle pense pouvoir arriver ici la bouche en cœur en m'annonçant sa décision , sans me demander la permission. Là était toute la subtilité, mais terriblement important à mes yeux et elle allait l'apprendre à ses dépens.

« Il est hors de question que vous quittiez ce château en cette saison pour courir la campagne et aller chez vous. Je vous ai permis de continuer à correspondre avec votre famille par lettres. Ils ne sont certes plus nos ennemis, quoique je pense cette alliance fragile, mais ne me faîtes pas regretter mes largesses à votre égard Liusaidh. Si je vous donne la main et que vous désirez le bras, vous n'aurez plus aucune faveur du tout. »

Ma voix était presque grondante, signe de colère. Je n'avais pas lâché son poignet et je la tirais derrière moi, avant de la laisser devant un siège et d'ordonner :

« Asseyez-vous. »

Sans lui demander son avis, je la fis asseoir de force.

« Vous êtes gelée, d'où venez-vous ainsi ? Et quand cette idée saugrenue de partir vous est-elle venue ? Pensez-vous que l'on organise un si long voyage aussi facilement ? Je suis quand même fort aise d'être informé de vos plans la veille de votre départ... Qui n'aura pas lieu. »
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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyMer 24 Avr - 18:55

I say yes, You say no.
Connor


De toute ma vie je n'avais eu à rendre compte à quelqu'un de ce que je faisais ou prévoyais de faire. Tant que faisais mes leçons de broderie, ma mère me laissait en paix. Et mon père ne m'avait jamais rien interdit. J'avais grandi sans entrave, sans personne pour dire oui ou non à ma place et maintenant il faudrait que je demande la permission ?! Au fond je savais que Iain avait raison, je devais tout de même informer Connor, nous avions promis de communiquer plus, il fallait que l'un comme l'autre nous apprenions à faire des efforts.

Pendant si longtemps nous avions vécus seuls, nous avions lui comme moi échapper au mariage pendant de longues années. Et nos vieilles habitudes persistaient. Connor était habitué à n'avoir que des maîtresses qui demandaient son attention et ses prouesses pendant la nuit, mais qui ne cherchaient qu'à être oubliée pendant la journée. Bien différent d'une épouse... Quand à moi j'avais été habituée à faire tout ce que je voulais, sans personne autour de moi, toujours me débrouiller par mes propres moyens. Aujourd'hui tout cela devait changer.

Le changement était en route, Isobel n'était plus là. Nous étions enfin débarrassés de cette horrible femme. Elle était néfaste et avait grandement irrité Connor, surtout quand il avait su tout ce qu'elle avait fait. Cette dernière n'avait rien fait pour que sa disgrâce se fasse sans bruit. Elle s'était donné en spectacle, s'accrochant à tout prix à Connor. J'avais compris alors qu'elle pensait réellement avoir sa chance avec lui ! Quelle idée. En attendant cet esclandre avait du servir de leçon aux autres, depuis elles se tenaient tranquilles. Aucune n'avait l'audace de leur meneuse pour venir me manquer de respect et réitérer cela devant Connor.

La sœur de Connor avait quittée le château avec les siens, le calme était revenu en apparence. Cette visite avait été un déclic, je devais voir les miens et au plus vite. Ils me manquaient trop, je devais y aller. Je repensais à ce qu'Aodhan avait dit, maintenant que nos clans étaient alliés il serait plus aisé pour moi de traverser nos territoires. J'irais c'était décidé et par simple politesse j'allais prévenir Connor, je n'avais pas besoin de sa permission.

Il était dans son étude en train de travailler, encore. Il sembla presque surpris que je vienne lui rendre visite, c'est vrai que ca n'arrivait jamais. Je lui annonçais alors que je m'en allais avant de préciser que je me rendais dans ma famille. Je ne partais pas n'importe où. Je tournais vite les talons, maintenant que c'était dit, je n'avais plus rien à faire ici.

Mais visiblement mon époux ne semblait pas du même avis que moi. Je sentis sa main enserrer mon poignet. Il me tira en arrière et dit sur un ton froid et qui n'attendait aucune réponse, non. Comment ca non ? Mais je ne venais pas lui demander son avis, je n'en n'avais pas besoin ! Je le regardais interloquée.

« Non ? »

Il ne pouvait pas me dire quoi faire et dans ce cas me dire ce que je ne devais pas faire. Alors comme ca il était hors de question que je quitte le château en cette saison, c'est ce que nous allions voir. Il m'a permis de correspondre avec ma famille ?! J'étais persuadée qu'il lisait tout mon courrier, on ne pouvait guère appeler cela correspondre. De toute façon de quelle droit pouvait-il me l'interdire ?! J'étais libre de faire ce que je voulais, ca ne le regardais en aucun cas !

« Des largesses ? Des faveurs ? »

Il se moquait de moi ?! Je ne lui avais rien demandé, jamais. Je ne l'avais même pas prévenu lorsque j'avais eu des ennuis. J'étais outrée qu'il considère qu'écrire à mes frères soit une faveur ! Je n'allais pas me laisser faire de la sorte !

« Écrire à ma famille n'a rien d'un privilège, c'est un acte naturel Connor ! Je l'aurais fait avec ou sans votre approbation, alors ne parlez pas de largesses, vous n'avez fait preuve d'aucune largesses à mon égard ! »


Dans le cas contraire qu'il m'en cite. Je voyais bien qu'il était furieux mais aujourd'hui il avait quelqu'un d'aussi furieux et de très déterminé face à lui. Je n'allais pas m'écraser, jamais. J'étais libre et indépendante, il n'avait pas à me permettre quoi que ce soit. S'il voulait la guerre et bien il l'aurait.

Il n'avait pas lâché mon poignet, il me tira encore un peu et m'ordonna de m'asseoir. Il n'attendit même pas que je m’exécute ou non et me fit asseoir de force. J'étais en colère aussi, je n'avais pas peur de l'affronter. Les questions se succédèrent alors. Il me demanda d'où je venais, j'étais gelée. Il est vrai que je n'étais guère habillée pour affronter le froid de l'hiver.

« J'étais à la tour ouest... »


Et je n'avais guère penser à m'habiller plus pour affronter le vent. Tant pis, l'air frais me réveillait et me faisait du bien. Il me demanda alors quand est-ce que j'avais eu l'idée de partir.

« C'est Aodhan qui me l'a donné en vérité... »


Après tout c'est lui qui m'avait dit que voyager serait plus facile pour moi, maintenant que nos clans étaient alliés.

« Mais quand votre sœur est venue nous rendre visite, j'ai compris à quel point ma famille me manquait et aussi combien je n'étais pas à ma place ici, je ne fais pas réellement partie de votre famille, je suis une pièce rapportée. »

Je ne lui cachais rien, j'avais promis de tout lui dire quand quelque chose n'allait pas, je le faisais. C'était mon ressenti. Je savais pertinemment qu'un voyage aussi long n'était pas simple à préparer si vite, mais ce n'était pas infaisable. Avec un peu de volonté et quelques pièces d'or on pouvait faire des miracles. Il ajouta alors qu'il était fort aise d'avoir été mis au courant de mon départ, qui n'aurait pas lieu.

Je réagis au quart de tour, comment pouvait-il m'empêcher de faire ce que je voulais ? Je me sentais oppresser, entraver. Je ne le laisserais pas faire.

« Vous ne pouvez pas m'empêcher de partir Connor ! »

Je n'avais besoin de personne pour me débrouiller, ni besoin de permission et ca n'allait pas commencer aujourd'hui.

« Je partirais quand même, avec ou sans votre aval, avec ou sans vous, mais je partirais ! »

Il ne m'en empêcherait pas !

« Je ne suis pas venue vous demander votre permission mais simplement vous prévenir. Vous n'y changerez rien ! »
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Connor MacDonald
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyJeu 25 Avr - 19:54

I say yes, You say no.
Liusaidh


« Vous avez très bien entendu. »

Un non pur et simple, une fin de non recevoir. Il était hors de question que Liusaidh aille se promener dans la campagne écossaise par ce temps et parce que madame l'avait décidé. Je n'étais pas ses frères, je n'étais pas permissif et il était hors de question qu'elle n'en fasse qu'à sa tête ici. Elle allait devoir se l'enfoncer dans le crâne, tant pis si cela était violent. Je remis les points sur les i sans aucun compromis, ni aucune douceur et Liusaidh en semblait de plus en plus désappointée. A moins que le terme exact ne soit ulcérée ? Parce que la jeune femme partit au quart de tour, en me reprenant concernant le fait d'écrire à sa famille, une chose naturelle selon elle, qu'elle aurait faite avec ou sans mon approbation. La discussion tournait au vinaigre et ce n'était sûrement pas moi qui allais l'apaiser.

« Naturel ? Vous avez de la chance que nous voilà désormais alliés ma chère. Vous avez la mémoire courte, vous ne sembliez pas ce privilège acquis lors de notre mariage.Et croyez-moi que si je ne le permettais pas, aucune lettre ne leur parviendrait. Vous avez peut-être été élevée dans l'irrespect des règles, de l'autorité de vos frères, mais je ne suis pas eux et vous allez devoir l'apprendre. »

Je la fis asseoir de force sur le siège, tenant fermement son poignet pour ne pas qu'elle m'échappe, même si je doutais fortement qu'elle cherche à fuir cette dispute. Pas tant qu'elle penserait avoir raison et moi tort. Pas tant qu'elle n'aurait pas le dernier mot. Je remarquais alors sa peau froide. Où avait-elle traîné pour que cela soit le cas ? Certes, toute la forteresse n'était pas surchauffée, mais les pièces habitables l'étaient, comme mon bureau en cet instant. Pour ma part, j'avais bien trop chaud alors que son entêtement m'énervait.

Elle me révéla être allée à la tour ouest, avant de répondre à mon autre question : c'était Aodhan qui lui avait donné l'idée de retourner chez elle. Pour le coup, mon visage dut refléter une certaine stupeur, avant que cela ne devienne scepticisme. Aodhan ? Pourquoi lui aurait-il dit une chose pareille ? Je savais qu'il avaient discuté tous les deux, mais je n'avais aucune idée de la teneur de cet entretien. Elle reprit en parlant de la visite de ma sœur, qui avait réveillé son manque des siens... Un concept qu'il m'était difficile de comprendre. Non pas que je me fiche de ma famille, mais quand j'étais loin, ils ne me manquaient pas spécialement... Je n'étais pas quelqu'un de très expansif à ce sujet.

« Pourtant, votre place est ici désormais. Votre avenir est ici, alors que votre passé est chez les Dingwall. Vous êtes une pièce rapportée, comme toutes les femmes mariées... Ma famille vous a accueilli, bien mieux que bien des jeunes mariées, il me semble. »

Mais malgré ses arguments, il n'était pas question qu'elle parte, ce qui la mit hors d'elle, alors qu'elle s'exclamait que je ne pouvais pas l'empêcher de partir... Qu'elle partirait avec ou sans mon accord.

« Vous voulez pariez Liusaidh ? »

Elle ajouta qu'elle n'était pas venue demander la permission, mais simplement me prévenir. Mon regard se chargea de nuages de mauvais augure, alors que je posais mes mains de chaque côté de son siège pour la regarder droit dans les yeux et également l'emprisonner... le dossier derrière elle... Moi devant elle, mes bras de chaque côté.

« C'est précisément ce qui me dérange Liusaidh ! Vous me devez obéissance, rien de ce que vous faites ne peut l'être sans mon assentiment ! Il me suffit d'interdire que l'on vous laisse sortir et le tour sera joué ! Les gardes sont sous mon autorité, tous ici m'obéissent. Vous pourrez tempêter, si je décide que vous restez ici, vous y resterez ! Quitte à vous enfermer dans votre chambre et condamner les issues jusqu'à ce que vous retrouviez la raison ! Bon sang, c'est l'hiver, les routes sont parfois impraticables, dangereuses, sans compter les raids et incursions ennemies sur nos terres ! Même si on peut l'oublier sur cette île, la guerre est toujours présente, cette histoire d'alliance n'y change rien ! Vous ne pouvez pas mettre votre vie en danger sur un coup de tête ! Un voyage se prépare, se planifie ! Et surtout, SURTOUT, il vous faut mon autorisation ! Vous parliez de communication, d'échange, où est-il quand vous arrivez la bouche en cœur pour m'annoncer que vous partez ? Où est cette communication à laquelle vous tenez tant ?! »
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptySam 27 Avr - 15:49

I say yes, You say no.
Connor


J’avais parfaitement entendu par contre je n’étais pas certaine d’avoir réellement compris. Comment pouvait-il simplement me dire non, comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas un sujet important. Je ne lui demandais pas s’il désirait encore un morceau de viande ! De toute façon je ne lui demandais rien, je venais simplement l’informer de mon départ. Ca n’aurait été que moi je n’aurais même pas pris la peine de le lui dire. Etrangement je sentais qu’une dispute entre nous serait inévitable. Je crois que nous n’avions pas la même vision de l’autorité. Il faut dire que jusqu’ici j’avais pu échapper à l’autorité. Mon père ne m’avait jamais rien imposé et mes frères avaient bien essayés mais j’en avais toujours fait qu’à ma tête et ils avaient abandonnés.

Je ne voyais pas ce qui dérangeait Connor que j’écrive à mes frères. Je ne leur révélais rien qui pourrait leur être utile, j’étais leur sœur je leur donnais simplement des nouvelles. C’était pour moi un acte tellement naturel, anodin, comment pourrait-il me le refuser ?! J’étais mariée à présent mais ce n’est pas pour cela que je devais abandonner à tout jamais le contact avec les miens. Il ne pouvait pas empêcher mon courrier de partir ! Il dépassait les limites.

« Je n’ai pas été élevée dans l’irrespect des règles. Les vôtres sont simplement insensées ! »


Comment pouvait-il m’empêcher de correspondre avec les miens ?! Ils étaient une partie de moi, je ne pouvais les laisser derrière comme des moins que rien. Ils étaient de mon sang, il ne semblait pas comprendre ce que cela signifiait pour moi Il n’avait jamais été séparé des siens…

« Vous n’avez donc aucune humanité en vous pour avoir à me priver de simplement écrire aux miens ? »

S’il faisait c’était simplement pour me faire du mal ou essayer de me conformer à ce qu’il voulait que je sois. Quand comprendrait-il que je ne changerais pas ? J’avais toujours suivi mes propres lettres pourquoi changerais-je aujourd’hui ? Parce que j’étais une femme mariée, jamais.

Il me fit asseoir me maintenant toujours par le poignet. Oh je ne risquais pas de m’enfuir face à lui, non pas moi. Je n’étais pas prête à abandonner, j’avais une position à défendre et il ne me faisait pas peur, j’étais prête à l’affronter. Même si ma peau était encore froide, je me réchauffais, la colère me réchauffait. Et je voyais bien dans ses yeux que c’était ce même sentiment qui animait Connor.

Et oui c’était bien son beau-frère, le laird MacIntosh qui m’avait donné cette idée. C’est lui qui avait laissé entendre que le passage entre nos territoires serait plus simple maintenant que nos clans étaient alliés. Avant je n’avais guère pensé à rentrer. Mais après cette proposition d’Aodhan et ce sentiment de solitude face à la famille de Connor, je devais rentrer trouver les miens. Me ressourcer chez moi. Les mots de Connor furent durs, j’étais une pièce rapportée. Je n’attendais pas qu’il me réconforte mais il aurait pu faire un effort, il venait de renforcer ce poids dans mon cœur. Mais il avait raison sa famille avait été vraiment bonne avec moi.

« Votre famille a été parfaite, elle. »

J’insistais lourdement sur le elle. Il savait très bien où je voulais en venir. Malgré notre conversation, il n’arrivait guère à se comporter comme un époux, il restait un amant… Même s’il faisait des efforts, ils étaient moindres. Or même si je devais me faire ma place seule, l’appui de mon époux aurait été merveilleux. Mais je devais apprendre à faire sans lui, j’avais compris.

Je ne supportais pas qu’il puisse m’empêcher de partir, qu’il puisse s’interposer entre moi et mes projets. Pour une fois j’vais un adversaire à ma hauteur, il ne lâcherait pas le morceau. Il n’était pas comme mes frères, ces derniers auraient déjà dit oui depuis longtemps. Connor, lui, n’abandonnerait pas si facilement. Il semblait prêt à tout, juste pour prouver qu’il avait raison, je ne voulais pas parier avec lui, je ne voulais surtout pas qu’il fasse tout ce qui était en son pouvoir pour m’empêcher de partir.

Ce n’était pas sa permission que je voulais, je n’en n’avais guère besoin. Et je crois que c’est bien cela qui le dérangeait le plus. Ses yeux ne prévoyaient rien de bon, je le sentais. J’allais réussir à le faire sortir de ses gonds. Je ne lui devais rien…

« Je vous ai juré obéissance et vous m’avez juré fidélité. Nous savons tout les deux, que ni l’un ni l’autre ne seront jamais vrai. »

Je ne pourrais jamais simplement et docilement obéir à quelqu’un, comme il ne pourra jamais m’être fidèle. Pourquoi s’entêter, il devrait pourtant s’y faire … Il était prêt à tout pour que je reste, je n’en revenais pas…

« Vous seriez prêt à m’enfermer contre mon gré pour que je ne m’en aille pas ?! »

J’étais choquée, comment pouvait-il oser ?! Je n’étais pas un animal, je n’étais pas une prisonnière.

« Je ne suis pas un animal que vous pouvez enfermer dans une cage Connor. Je suis un être humain, je suis votre femme, pas votre prisonnière. »

Voilà maintenant qu’il prétextait le danger que représentait la route jusqu’à chez moi. Il se moquait de moi ! Il devait bien se moquer que je vive ou je meurs, au moins si des bandits m’attaquaient il serait débarrassé d’une épouse encombrante.

« Vous prétendez vous souciez que je mette ma vie en danger ? »

Je n’en croyais pas un mot, pas un seul. Pour lui je n’étais qu’un corps qui réchauffait son lit rien de plus. Il pourrait en trouver en pagaille.

« Au moins vous seriez débarrassé d’une épouse gênante… »

Dis-je dans un murmure. Ses parents le laisseraient surement en paix quelques temps avant de le forcer à se marier de nouveau et ses maitresses seraient au paradis.

Il continua alors, appuyant sur le surtout… Son autorisation mais pourquoi ?! Je n’en n’avais pas besoin ! J’étais venue par courtoisie, justement pour communiquer avec lui.

« Nous communiquons non ? Ca n’aurait été que moi je serais partie sans rien vous dire, j’aurais été trop loin le temps que vous réalisiez que j’étais partie. »

Et bien des problèmes auraient été évités.

« Et si je vous avait demandé vous auriez dit oui ?! »

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyJeu 2 Mai - 16:52

I say yes, You say no.
Liusaidh


Il aurait été illusoire d'attendre de Liusaidh qu'elle se taise et avoue avoir eu tort. Cela aurait été bien mal la connaître et après plusieurs semaines à la côtoyer, je commençais à plutôt bien cerner sa personnalité que je n'avais fait qu'effleurer à notre première rencontre. Elle me répliqua avec toute la fougue dont elle était capable qu'elle n'avait pas été élevée dans l'irrespect des règles, mais simplement que les miennes étaient insensées. Pourtant, de ce que je savais d'elle, ses frères n'avaient jamais réussi à en venir à bout... preuve qu'elle s'asseyait sur les dites règles finalement et n'en faisait qu'à sa tête.

« Qu'elles soient insensées ou non importe peu, vous n'avez pas à les remettre en cause, juste à les suivre. Ce n'est pas très difficile. »

J'oscillais entre la colère et l'ironie, ce qui n'était pas forcément un mélange de bon augure. Je lui avais autorisé la correspondance avec les siens. Je ne pouvais pas vraiment le lui interdire, effectivement, sauf si je jugeais que c'était là de la trahison, ce qui n'était pas le cas. Ne l'était plus en tous les cas. Elle semblait outrée que je puisse seulement songer le lui interdire avant de me taxer de manquer d'humanité de seulement envisage la priver ainsi de cette correspondance.

« Je ne vous en ai pas privé, mais tenez-vous pour dit que je pourrais très bien l'empêcher si vous allez trop loin Liusaidh. Pensez donc que je n'ai pas de cœur, je m'en moque. »

Ce n'était que de l'arrogance finalement, parce que finalement, si, son avis commençait à m'importer mais je n'étais pas prêt à l'admettre. Et surtout pas quand j'étais en colère, alors que je la faisais asseoir de force, pour l'empêcher de fuir, mais à son regard, je compris vite qu'elle n'avait absolument pas l'intention de fuir ou de s'écraser, mais bien d'obtenir gain de cause et m'affronter. Sauf que je n'étais ni Raghnall, ni Brendan, cela ne serait pas gagné d'avance pour elle et elle pourrait bien tempêter, m'amadouer, je ne céderais pas. Un non était un non, voilà tout ! Je la taxais presque d'ingratitude d'ailleurs alors que je soulignais combien ma famille s'était montrée chaleureuse. Ce qu'elle ne contesta pas, insistant lourdement sur le fait qu'effectivement, ma famille avait été parfaite... Au contraire de moi. Je souris en coin.

« Mon épouse me ferait-elle un reproche ? »

Naturellement que ça en était un. J'avais fait des efforts suite à notre discussion concernant mon rôle d'époux, mais cela ne semblait pas du tout assez pour Liusaidh. Pensait-elle qu'il suffisait de claquer des doigts pour changer du tout au tout ? Serais-je donc marié à une éternelle insatisfaite à qui il fallait toujours davantage ? Avec effronterie, Liusaidh me répondit que j'avais juré fidélité et elle obéissance... Et que nous ne tenions ni l'un ni l'autre nos engagements.

« Sauf que je peux vous contraindre à obéir. Et que vous n'avez, vous, aucun pouvoir sur ma fidélité, ni même quoique ce soit à me reprocher. Pour cela, vous auriez du naître homme ma chère. »

Mes paroles étaient de velours, mais de mauvais aloi et blessantes quelque part alors que je lui rappelais son rôle de simple femme. Soumise aux hommes, soumise à son époux, même si son cœur était celui d'une lionne, même si elle n'acceptait pas cette place. C'était ainsi et tant pis si elle n'était pas capable de le comprendre. Et alors que je la menaçais de l'enfermer si elle ne se tenait pas tranquille, elle me demanda si j'en serais vraiment capable.

« Vous voulez vraiment me pousser à bout pour le découvrir Liusaidh ? »

Elle me dit alors ne pas être un animal que l'on pouvait enfermer, mais sa femme. J’explosais alors, lui répondant brutalement :

« Alors comportez-vous comme telle ! »

J'essayais de la ramener à la raison avec des arguments rationnels, mais cela ne lui faisait aucun effet alors qu'elle me rétorquait que je ne me souciais sans doute pas de sa vie et qu'au moins, je serais débarrassée d'une épouse gênante. Je soupirais, énervé.

« Seriez-vous stupide ? Votre mort ne m'apporterait rien, sinon, sans doute, des représailles de la part de votre famille parce que je ne vous aurais pas protégé ! Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez, quand vous voulez Liusaidh, grandissez un peu ! Vous êtes une Lady, vous ne pouvez pas partir sans rendre des comptes, vous ne pouvez pas mettre votre vie en danger sans penser aux conséquences ! Vous n'êtes pas n'importe quelle petite servante ou paysanne ! »

Le volume de ma voix montait dangereusement alors que mon sang s'échauffait devant son entêtement de petite fille gâtée. Elle ne semblait pas sensible à la moindre raison. Et je restais soudain bouche bée alors qu'elle me répliquait finalement que cela n'aurait été que d'elle, elle serait partie sans rien me dire et qu'elle aurait été trop loin avant de réaliser qu'elle était partie. Je frappais brutalement du point sur l'accoudoir du siège, avant de jurer, me redressant pour faire un demi tour et lever la tête vers le plafond. Se calmer, se calmer... Ou j'allais vraiment me montrer violent et je regretterais sans doute ensuite, surtout si j'en venais à la frapper pour lui remettre les idées en place. Rarement on avait su me faire sortir aussi rapidement de mes gonds.

« Vous êtes sérieuse ? Vous seriez vraiment partie sans me prévenir ? MÊME MOI LIUSAIDH, J'AURAIS LA DÉCENCE DE VOUS PRÉVENIR DE MES ABSENCES ! Comment avez-vous donc été élevée ?! »

Je lui tournais le dos, agrippant le bureau à deux mains et soufflant pour ne pas commettre l'irréparable et c'est alors qu'elle me demanda si j'aurais dit oui si elle m'avait demandé. Je tournais à demi la tête, sans pour autant la regarder, tout en répliquant durement :

« Ça, vous ne le saurez jamais. Mais ce que vous allez apprendre, c'est que si vous étiez partie sans rien me dire, qu'importe la distance, je vous aurais rattrapé et ramené manu militari et là, vous auriez réellement été ma prisonnière. Si je ne peux même pas avoir confiance en vous, je ne vois pas pourquoi je ferais des efforts pour que notre mariage se passe bien. Vous êtes une écervelée Liusaidh. Et j'en suis le premier déçu. »

J'avais espéré qu'elle serait une alliée, une femme avec la tête sur les épaules. Nous en parlions guère, mais nous ne nous connaissions quasiment pas. Il fallait du temps, du temps pour se connaître, pour s'apprivoiser, s'apprécier. Et là, elle venait de dégringoler dans mon estime, propre artisan de sa chute. Elle venait de réduire à néant des semaines à se côtoyer.
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyVen 3 Mai - 14:43

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Connor


Si ses règles n'avaient pour moi aucun sens je ne risquais pas de lui obéir. J'étais capable d'obéir, tant que ce que l'on me demandait restait raisonnable. Mais là s'en était trop, il n’avait pas le droit de m’interdire d'écrire à ma famille. C'était tellement anodin, bien sur si je leur divulguais des informations secrètes je comprendrais mais là il n'en n'était rien. Je n'étais pas un animal, ou un esclave qui exécute tous les ordres de son maître sans réfléchir. Certaines règles ne me convenaient pas, alors je ne les respectais pas, tout simplement.

« Je ne peux pas suivre des règles qui n'ont aucun sens. Je ne suis pas un esclave, certaines choses me sont impossible. »


Mais ce n'était pas pour autant que j'étais incapable de suivre des règles, tant que celle-ci me semblaient juste et logique. Je ne comprenais pas pourquoi il trouvait qu'écrire aux miens était un privilège. C'était la seule chose qui me restait d'eux et il risquait de me l'enlever. Comment pouvait-il manquer de cœur à ce point ? Je ne pensais pas qu'il était ainsi... Il ne savait pas ce que l'on ressentait séparé des siens, de tout ce que l'on connaît et chéri. Il avait toujours vécu dans son château, avec sa famille et ne les quitterait jamais.

« Vous n'avez aucune idée de ce que le manque fait ressentir... »


Il n'avait jamais ressenti quelque chose de tel, c'était pour cela qu'il ne comprenait pas. Connor ne ressentait pas grand chose en définitive, il était froid. Je ne sais pas pourquoi il se camouflait de la sorte, pourquoi il avait peur de s'attacher. Il devait avoir peur de souffrir à cause des autres. Souffrir de ce genre de blessures contre lesquels nous n'avons aucun pouvoir. Il ressentait la colère avec une facilité déconcertante par contre, je l'avais mis hors de lui. Je remarquais d'ailleurs rapidement que pour une fois j'avais en face de moi quelqu'un qui n'était pas prêt à céder. Ils n'étaient pas comme mes frères, il ne comptait pas faillir et me donner raison.

Il avait raison sur un point, sa famille avait été très accueillante, elle. Je n'avais rien à reprocher à ses parents, sa sœur, son cousin. Ils avaient tout fait pour que je me sente bien, mais au final ce n'était par leur soutien, leur appui, dont j'avais le plus besoin. C'était bel et bien celui de mon époux, mais je pouvais l'attendre... Un sourire en coin s'afficha sur son visage, ca l'amusait... Oui j'avais des reproches à lui faire !

« Oui je vous fait un reproche ! Et ne jouez pas l’innocent ! »

Il savait qu'il n'avait rien fait pour que je m'adapte plus facilement, enfin pas dans son château. Dans son lit par contre il y était arrivé à merveille ! Bien sur il avait promis de faire des efforts, mais ils étaient maigre... Je commençais à sérieusement m'emporter et à ne plus contrôler ce que je disais. Je lui avais juré obéissance, sachant pertinemment, lui et moi que cela serait impossible, ou du moins très très compliqué ! Lui m'avait bien juré fidélité... Il me répondit alors que lui pouvait me contraindre à obéir alors que je n'avais aucun pouvoir sur sa fidélité. Je restais bouche bée, il n'avait donc aucun respect pour moi. Me contraindre à obéir, comme une vulgaire esclave... Mais selon lui je n'avais aucun reproche à lui faire que voulait-il dire... ?

« Vous n'avez donc pas visité le lits de vos maîtresses depuis notre mariage ? »

Il faut dire qu'il avait passé chaque nuit avec moi ou presque. Je ne savais pas que croire, j'étais bien trop en colère.

Il me faisait bien comprendre que pour lui je n'étais qu'une femme, que je devais lui obéir et être sous son contrôle. Je n'acceptais pas un tel rôle, je ne pouvais pas être un objet que l'on exhibait à l'occasion. J'étais une personne, un être humain, comme lui. J'étais née femme, je n'avais pas choisi... Je n'aurais jamais pensé qu'il serait capable de m'enfermer pour m'empêcher de partir, quel barbare ! Je ne voulais pas le pousser à bout, ce n'était pas mon but, pas du tout. Je pense que lui même ne connaissait pas ses limites...

Je ne pouvais pas être enfermée dans une cage tel un oiseau, privé de sa liberté et de sa vie. J'étais son épouse, j'avais le droit à plus de reconnaissance. Il répliqua alors avec ardeur que je devais me comporter comme tel... Ces mots me firent réfléchir. J'étais en colère, furieuse et je ne contrôlais plus ce que je disais, les mots sortaient sans que je ne puisse les arrêter.

Qu'il se soucie de ma vie me semblait un argument logique mais dont il ne s'intéressait guère. Après tout si je ne survivais pas il serait débarrassé de moi... Je crois qu'il était encore plus énervé que moi... Mais ces mots me firent mal, je n'étais pas stupide, il ne pouvait pas me dire ca ! Il avait raison, je devais réfléchir à ce que je faisais, je devais grandir. Je ne pouvais pas risquer ma vie de la sorte. Je ne répondis rien à ses arguments, je n'avais pas de réponse possible, il avait raison.

Je laissais alors échapper que j'aurais du partir sans rien lui dire, au moins le temps qu'il s'en rende compte il aurait été trop tard... Je crois que c'était l'affront de trop, il donna un violent coup de poing sur l'accoudoir du siège où j'étais assise, je sursautais. Il s'éloigna alors, en jurant, je voyais qu'il tentait de ne pas exploser. J'avais déclenché une tempête, un ouragan. Il agrippa alors à son bureau et se mit à hurler. Non il ne criait plus, il hurlait. Le pire c'est que j'étais sérieuse, j'aurais pu partir sans rien dire. Il était terriblement en colère, il me répliqua alors que même lui aurait la décence de m'informer de ses absences. Je soupirais que répondre à ca...

Je demandais alors s'il aurait dit oui si j'avais demandé la permission... Il tourna à peine la tête pour me dire que nous ne le sauront jamais. Mais si j'étais réellement partie sans rien dire, il m'aurait rattrapée et là j'aurais vraiment été sa prisonnière. Je n'en doutais pas une seconde, son ton était si froid et furieux, qu'il l'aurait très certainement fait ! Il continua alors en disant que s'il ne pouvait pas me faire confiance, il ne voyait pas pourquoi il ferait des efforts pour notre mariage. Je baisais la tête. Ses derniers mots furent comme un couteau en plein cœur, écervelée, déçu. C'était des mots que ma mère prononçait, je ne voulais pas les entendre dans la bouche de Connor !

Je me rendais alors compte que je me comportais comme une enfant, il avait raison. Je devais grandir, j'avais agis toute ma vie en faisant comme bon me semblait mais aujourd'hui tout était différent j'étais une femme mariée et je devais me comporter comme telle... J'agissais comme une enfant gâtée, ne supportant pas que l'on me dise non. Je devais réfléchir et penser aux conséquences de mes actes. Je ne supportais pas de le décevoir, je ne voulais pas que l'on se dispute, je ne pensais que tout cela prendrait de telles proportions... Ce n'est pas ce que je voulais ! J'avais soudainement honte, je baissais la tête.

« Je suis désolé Connor... »

Murmurais-je, prenant mon visage entre mes mains. Ca en était trop, les larmes affluèrent sans que je ne puisse les retenir.

« Je ne voulais pas que l'on se dispute de la sorte. Je me rends compte que mon comportement est celui d'une enfant, pas d'une épouse. »

C'était le moins que l'on puisse dire. Je n'avais pas l'habitude d'avouer avoir tord, mais il n'y avait pas d'autre issue cette fois-ci.

« C'est juste que toute ma vie j'ai pu faire comme bon me semblait sans avoir à demander à mes frères, ou à mon père. Personne ne m'a jamais empêcher de faire ce que je voulais et là lorsque vous m'avez dit non, je me suis sentie étouffée, entravée. »


On ne me disait jamais non, j'avais réagi au quart de tour et malheureusement Connor était comme moi, conclusion nous nous affrontions.

« Mais c'était tellement important pour moi, ils me manquent tellement que j'en ai mal. J'ai besoin de voir les miens, réellement. »

Je ne supporterais pas longtemps cette distance, cette absence.

« Je ne pensais pas que vous accorderiez tant d'importance à ce voyage... Je pensais que vous vous moquiez bien de ce que je pouvais faire tant que je ne vous importunais pas... »

Après tout il aurait pu avoir l'espace libre pendant que je n'étais pas là. Il n'aurait pas à faire d'effort. Il semblait si désintéressé de moi que je pensais que ce voyage ne l'intéresserait pas d'avantage.

« Je pensais que vous ne vous rendriez pas compte que je n'étais pas là... »

Voilà c'était dit tout ce que j'avais sur le cœur, mes joues étaient mouillées de larmes...
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptySam 4 Mai - 16:31

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« Obéir n'a rien de compliqué ce me semble. »

Je n'étais pas vraiment en état de faire preuve de gentillesse ou de compréhension, surtout alors que Liusaidh s'entêtait à me dire que mes règles n'avaient aucun sens. Je ne lui demandais pas son avis, je ne lui demandais pas de juger, mais de simplement se plier aux règles que j'avais dictées, c'était tout, et c'était très simple. Me demander avant de faire quoique ce soit, comme entreprendre un long voyage périlleux par exemple. Ce n'était pas bien difficile et n'importe quelle lady s'y serait pliée sans rechigner, mais non, mon épouse, elle, ne voyait aucun mal dans le fait de vouloir prendre ainsi son indépendance et se conduire comme si elle n'avait de comptes à rendre à personne.

Elle me souffla alors que je n'avais aucune idée de ce que le manque faisait ressentir et je marquais un temps d'arrêt, avant de la regarder un instant.

« Vous pensez ? Qu'en savez-vous au juste ? Certes, je ne suis pas loin des miens, mais j'ai connu la perte et le deuil, comme vous. »

J'avais perdu un frère et même si je n'avais rien montré de mon affliction à son décès, cela m'avait naturellement beaucoup touché. Alors, oui, il était évident que je ne me languissais pas chaque jour que Dieu faisait, que je ne pensais pas qu'à ce manque... Ce n'était pas dans mon caractère. Mais apparemment, Liusaidh n'avait pas la capacité de faire abstraction du manque des siens pour le moment. Cela viendrait avec le temps, quand les visites s'espaceraient, quand les alliés redeviendraient ennemis et qu'elle serait déchirée entre deux loyautés.

Elle me fit alors le reproche que ma famille l'avait effectivement bien accueillie, contrairement à moi qui n'avais pas honoré ma parole en n'étant pas davantage un soutien. Que voulait-elle à la fin ? Que mes journées ne soient vouées qu'à demeurer en sa compagnie ? Ce n'était pas possible. J'avais renvoyé une maîtresse pour elle, les autres se tenaient tranquilles et depuis notre mariage, je n'avais pas encore été infidèle. Des efforts, j'en faisais, qu'elle ne voyait pas forcément, des efforts dans l'ombre, à faire en sorte qu'on la respecte et respecte son autorité... Avec l'aide de Iain, qui était de bon conseil, naturellement. Alors qu'elle me reprochait d'avoir menti concernant ma fidélité, je répondis vertement et la laissais bouche bée.

« Aussi étonnant que cela puisse paraître, non. Quand l'aurais-je fait ? »

Mes nuits étaient auprès d'elle. Et la journée, même s'il m'arrivait de badiner, je n'avais pas le temps pour davantage. Et comme je n'avais pas encore le pouvoir d'ubiquité... La question était réglée. Et puis, après toutes ces paroles, alors qu'elle s'entêtait, j'explosais. Quand j'appris qu'elle avait osé songer seulement partir et me laisser découvrir sa disparition des heures plus tard, je perdis le peu de sang froid qu'il me restait et lui dis ma façon de penser en hurlant. C'en était trop ! Au delà de sa sécurité, il y avait des enjeux politiques ! S'il lui arrivait malheur, cela ne serait pas sans conséquences ! N'avait-elle donc reçu aucune éducation politique ? Était-elle idiote ? Et étrangement, au delà de la colère, il y avait de la déception, une sorte de désillusion. C'était idiot, je n'attendais rien de mon épouse et sûrement pas qu'elle soit une alliée, ou une conseillère... Pourtant, je m’apercevais en cet instant, que sans même le savoir, j'avais espéré que ma femme serait un soutien dans cette voie... Espoir ridicule et anéanti en cet instant.

Un lourd silence tomba quand j'eus terminé. Et soudain, Liusaidh s'excusa en baissant la tête. Sans doute n'avait-elle pas songé à tout cela. Elle enfouit son visage entre ses mains, avant de se mettre à pleurer. Je soupirais, avant de m'asseoir sur le bureau, croisant bras et jambes et la regardant durement tandis qu'elle me confiait ne pas avoir voulu que nous nous disputions ainsi, s’apercevant que son comportement était puéril. Bien, on avançait. J'avais sans doute mes propres torts en ayant fait monter les enchères en la traitant comme une prisonnière, mais je n'étais sûrement pas près à l'admettre. Je la laissais parler sans dire un mot, sans même décolérer finalement, tandis qu'elle continuait en disant qu'on ne lui avait jamais rien refuser, ni poser de limites et que son premier refus passait très mal. Dommage, parce qu'il y en aurait sûrement d'autres. Elle ajouta qu'elle avait vraiment besoin de les voir parce qu'ils lui manquaient et qu'elle n'avait pas songé que j'accorderais la moindre importance à ce voyage, que je me moquais de ce qu'elle faisait tant que cela ne me gênait pas... Que je ne me rendrais même pas compte de son absence. J'en restais stupéfait...

« Vous pensez vraiment que je ne me serais pas aperçu de votre départ ? Vous n'êtes pas n'importe qui, vous êtes lady MacDonald, vous pensez que les gardes vous auraient laissé filer sans m'en toucher un mot ? Vous n'êtes pas libre de vos mouvements ici, vous n'êtes pas libre de sortir comme bon vous semble en dehors du château, pas parce que vous êtes ma prisonnière, mais parce que votre vie est précieuse et que votre sécurité compte plus que tout, comme celle de toutes les femmes de ce clan... Pensez-vous que ma sœur ou ma mère aient plus de liberté que vous ? Qu'elles peuvent aller et venir comme bon leur semble, sans prévenir personne, seules ? Est-ce ainsi que cela se passe dans le clan Dingwall ? »

J'avais baissé d'un ton, ma voix étant juste grave, incrédule, mais toujours avec des accents de dureté.

« Je ne me moque pas de ce que vous faites. Parce que quoique vous fassiez, cela a de l'importance, même si vous n'en avez pas conscience. »

Je me redressais alors, avant de me diriger vers la porte.

« Séchez vos larmes et tâchez de faire bonne figure quand vous sortirez d'ici. Ce qu'il se passe entre nous n'a pas à être connu de tout le château. »

Et sans plus de tendresse ou d'attention, j'abandonnais Liusaidh dans le bureau, avant de me diriger exactement vers la tour qu'elle avait quitté, marchant sur les remparts, en proie aux doutes concernant la décision à prendre. Et pour une fois, Iain n'était pas là... Pourtant, c'était tout comme alors qu'une petite voix me soufflait qu'il valait sans doute mieux organiser ce voyage et l'accompagner chez les siens que de rester campé sur mes positions au risque qu'elle fasse une bêtise ou ne dépérisse de chagrin en se languissant des siens. Mais c'était aussi lui accorder la victoire et ma fierté le vivait très mal. Une fierté mal placée, je le savais pertinemment. Il me fallut plus d'une heure pour prendre ma décision, mais une fois que cela fut fait, je donnais les ordres nécessaires, avant de partir à la recherche de Liusaidh, que je trouvais avec ma mère et quelques autres femmes. Presque trois heures s'étaient écoulées depuis notre dispute. Ma mère leva le regard vers moi et je me demandais si Liusaidh s'était confiée à elle...

Les femmes me saluèrent et je leur fis signe de ne pas bouger, avant de m'approcher et de tendre la main vers mon épouse :

« Auriez-vous quelques minutes à m'accorder ? »

La colère était retombée. Elle avait fait son mea culpa... j'allais faire le mien. A ma façon. Mais loin des regards.
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyDim 5 Mai - 11:47

I say yes, You say no.
Connor


Les hommes ne comprenait pas, Connor encore moins que je voulais avoir mon indépendance. Que je n'étais pas simplement là pour obéir à tout ce qu'il disait, sans réfléchir. J'étais une femme, mais pas un simple objet dont il pouvait disposé comme il le souhaitait. Il n'avait guère eu de chance il était tombé sur une épouse loin d'être docile. Et je ne risquais pas de changer, je ne deviendrais jamais son esclave. Obéir n'avait rien de compliqué, c'était certain, mais je n'obéissais pas à n'importe quoi ou à n'importe qui.

« C'est très simple en vérité. »

Je comprenais tout à fait qu'il y avait certaines règles auxquels je devais me plier, et je le faisais sans rien dire. Mais certaines, comme celles qu'invoquait Connor, étaient dénuées de bon sens, du moins pour moi. Je n'obéirais jamais à quelque chose qui ne me semblait ni juste, ni logique.

Il comprenait encore moins que je pouvais avoir besoin de voir les miens. Il n'avait jamais été séparé de sa famille et je me doutais qu'il n'était pas le genre de personne à s’embarrasser de ce genre de sentiment. Il se tourna alors vers moi en me demandant ce que j'en savais. Lui aussi avait perdu un être cher. Bien sur le deuil était une sorte de manque, mais une douleur à laquelle on ne pouvait rien. La mort était irréversible, la distance non.

« Vous avez raison je ne sais rien de vous. »

Après tout c'était la stricte vérité. Nous ne parlions guère, je ne savais rien de lui, de sa vie, son enfance. Le peu d'informations que j'avais pu avoir m'avait été donnée par sa mère ou sa sœur. Connor ne parlait jamais de lui. Les seuls moment que nous passions seuls, les seuls moments intime que nous avions étaient purement physique. La conversation n'y avait pas sa place. Le sujet dériva alors sur sa fidélité, il est vrai qu'il avait passé presque chaque nuit avec moi, mais le reste du temps je ne le voyais pas, comment savoir ce qu'il faisait ? Qui il fréquentait ? Il me répondit alors qu'aussi étonnant que cela puisse paraître, non il n'était pas retourné dans le lit de ses maîtresses. Quand aurait-il eu le temps ?

« Je sais ce que vous faites de vos nuits mais pas de vos journées. »

Ces femmes étaient tellement prête à tout pour recevoir à nouveau les faveurs de mon époux, qu'elles n'hésiteraient pas à le faire en plein jour. Elles devenaient désespérées.

Je lui avouais alors que si j'avais su je serais partie sans rien dire, pour qu'il réalise mon départ bien trop tard. Je me rendais aussitôt compte que c'était une erreur. Il entra dans une rage folle que j'avais provoquée. Tout cela était une erreur, une grosse erreur. Je l'avais déçu et ses mots faisaient mal. Ce fut comme un déclic, je m'emportais et me refermais comme une enfant. Je devais me réveiller à tout prix.

Je savais que la seule chose à faire maintenant était de m'excuser. Je détestais avoir tord et encore plus de l'admettre, mais c'était important, je devais le faire. Je devais ranger ma fierté de côté et m'excuser auprès de Connor. Je lui expliquais alors, les larmes coulant sur mes joues, pourquoi j'avais agis comme je l'avais fait, ce qui m'avait poussé à le faire. Il ne dit rien, il me laissa parler. Mais sa réponse ne sut tarder...

Oui j'avais réellement pensé qu'il ne remarquerait pas mon absence, il aurait trouvé une autre pour réchauffer ses draps. Mais il en aurait été informée. Ma vie était précieuse, sûrement... Visiblement sa mère et sa sœur avait le droit au même traitement... Les pauvres. Je comprenais que le danger rôdait mais de là à nous enfermer. Oui c'était ainsi que les choses se passaient chez les Dingwall, je n'avais pas le droit à toute cette cérémonie, les choses étaient beaucoup plus simple...

« Oui chez moi je pouvais sortir, seule, sans rien dire à personne. Mais j'imagine que je n'avais aucune valeur à l'époque... »


Après tout si j'avais perdue la vie, ca n'aurait rien changé...

Je sentais dans sa voix que sa colère était descendu d'un cran, il semblait surpris de mes propos. Comment voulait-il que je crois que ce que je faisais avait de l'importance à ses yeux, alors qu'il n'en montrait rien ? Je savais qu'il n'était pas quelqu'un de démonstratif mais tout de même. J'avais du mal à croire qu'il ne se moquait pas de ce que je faisais, même si selon lui, cela avait de l'importance. Je ne répondis rien.

Alors il se redressa et se dirigea vers la porte, avant de me dire de sécher mes larmes et de faire bonne figure une fois sortie d'ici. Le château n'avait pas besoin de savoir ce qu'il se passait entre nous. Comment pouvait-il être si froid, sans cœur ? Je le laissais s'en aller, je ne voulais pas le voir, pas maintenant, qu'il disparaisse. Je séchais mes joues et pris une grande bouffée d'air avant de quitter son bureau. Je baissais la tête pour ne voir personne et que personne ne me voit. Mais à peine avais-je fait quelques pas que je tombais sur Iain. Oh non, je n'arriverais pas à faire bonne figure avec lui...

« Je vois que vous sortez du bureau de Connor, vous avez bien fait de lui parler. »

Je relevais la tête et tentais de rester neutre, de rien laisser paraître.

« Oui sûrement. »

Il me regarda alors, comme intrigué.

« Vous avez pleuré ?! »

Je détournais la tête, il était trop doué pour voir ce que l'on voulait cacher.

« Non... »

Je sentais qu'il se tendait, il posa alors sa main sur mon bras.

« Qu'est ce qu'il vous a fait ?! »


Sa voix était dure. Il ne devait pas savoir et ne pas s'en mêler.

« Rien du tout. Je suis désolé Iain mais ca ne vous regarde pas. »

Je ne voulais pas être méchante mais c'était entre mon époux et moi. Connor serait furieux si j'en parlais à son cousin. Je tentais un sourire avant d'aller me réfugier dans ma chambre. J'en profitais pour me rafraîchir et me vider l'esprit.

A peine une heure plus tard, je sortais, je devais faire quelque chose pour penser à autre chose. Je croisais alors la mère de Connor qui m'invita à la rejoindre avec quelques autres femmes.

J'étais absente, je les entendais discuter mais sans prendre part. La mère de mon époux s'en inquiéta et je lui dis simplement que j'étais fatiguée. Mais cette dispute m'avait perturbée. Je n'étais pas habituée à ce genre de choses. Une chose était sure, ce soir il trouverait un autre endroit pour passer la nuit que mon lit ! Alors que je regardais les flammes dans l’âtre, la porte s'ouvrit sur...Connor. Que faisait-il ici ? Il fit signe aux autres femmes qui le saluèrent de ne pas bouger. Il s’avança alors vers moi et me tendit la main. Si j'avais quelques minutes à lui accorder ? Nous aurions été seuls, je l'aurais mis à la porte, mais là je n'avais guère le choix. Je pris sa main et me levais, avant de m'excuser auprès de mes compagnes et de quitter la pièce avec Connor.

Nous étions dans le couloir, que voulait-il ? Je n'en n'avais aucune idée. Il semblait calme par rapport à tout à l'heure. Je me doutais que s'il voulait me dire quelque chose d'important ou du moins de personnel nous ne resterions pas ainsi dans le couloir.

« Que puis-je faire pour vous ? »


Je n'étais pas en colère, mais son comportement avait été si froid, si distant que je n'avais guère envie de passer du temps avec lui...
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyLun 6 Mai - 9:54

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Durant ces longues heures, j'avais eu le temps de ressasser notre dispute et tout ce qui avait été dit sous le coup de la colère. Des vérités que nous ne pensions pas forcément, mais qui pourtant, avait surgi. Je découvrais ainsi que mon épouse supportait difficilement d'être contrariée, comme une enfant à qui l'on refuse un jouet. Elle en avait prit conscience fort heureusement, mais trop en rage pour être sensible à ses larmes, je m'étais retiré en la laissant dans cet état de tristesse. Pas très chevaleresque, mais c'était là un de mes défauts : sous le coup de la colère, je pouvais me montrer très froid et véritablement sans cœur. Davantage que d'habitude s'entend. Non, elle ne savait rien de moi et se permettait de juger, mais en toute objectivité, c'était moi que je devais blâmer, je ne la laissais pas entrer non plus dans les secrets de mon âme ou les méandres de mon cœur et je demeurais un étranger pour elle, qui avait désespérément besoin d'avoir au moins, mon affection. Elle avait semblé surprise que je ne lui ai pas encore été infidèle, mais je passais mes nuits à concevoir un héritier avec elle et j'avais une once d'honneur pour ne pas la délaisser si vite et aller prendre du plaisir dans les bras d'une autre, surtout alors que j'essayais d'affirmer son autorité auprès de tous au château. Bien sûr, cela n'empêchait pas quelques étreintes furtives dans un recoin du château, mais rien de bien sérieux, rien qui ne déshonore mon épouse pour le moment.

Elle avait eu le droit de sortir sans rendre ce comptes à personnes chez elle. Quelque chose que je ne permettrais pas ici. Parce que le danger était partout, même sur la paisible île de Skye, même si nous semblions à l'abri des raids et des ennemis. Elle pouvait se perdre, la brume se levant n'importe où, n'importe quand. Elle n'était pas native de la région, elle en ignorait les dangers. Et elle était une dame, pas n'importe qui. Si elle voulait sortir, c'était après m'en avoir informé et accompagnée, point final. Il me semblait important de faire une petite mise au point.

C'est pourquoi je finis par la retrouver et lui demander poliment si elle avait bien quelques minutes à m'accorder. Si nous avions été seuls, sans doute m'aurait-elle envoyé au diable, mais ici, devant toutes ces femmes et devant ma mère, elle ne pouvait se le permettre et j'en fus fort aise, alors qu'elle prenait ma main sans dire un mot et me suivait à l'extérieur, dans le couloir. Elle me demanda alors ce qu'elle pouvait faire pour moi et je me retins de répondre : être plus docile. Ce n'était pas ainsi que j'allais enterrer la hache de guerre. Je lui offris mon bras, afin de marcher un peu et s'éloigner des oreilles indiscrètes.

« Il me semble opportun d'aplanir les choses Liusaidh... La colère est mauvaise conseillère et certaines paroles ont dépassé ma pensée... Mais plus vous me tenez tête et plus j'ai tendance à vouloir avoir le dernier mot. »

Je souris légèrement.

« Et je crois que c'est la même chose pour vous. »

Je lui jetais un regard, avant de poursuivre :

« Vous n'êtes ni une esclave, ni une prisonnière. Vous êtes libre d'aller et venir où bon vous semble dans ce château. En revanche, et ceci n'est pas négociable, à partir du moment où vous souhaitez sortir, j'exige que vous m'en teniez informée et que vous soyez accompagnée. Je ne vous le refuserais pas, mais seulement à cette condition. Vous n'êtes pas native de l'île, vous n'en connaissez pas les pièges. Vous pourriez facilement vous égarer, votre cheval pourrait s'emballer et il pourrait arriver n'importe quoi sans que quiconque ne puisse intervenir si vous êtes seule. C'est pour votre sécurité Liusaidh et c'est une question de bon sens. Sans compter que vous êtes mon épouse et qu'il y a toujours quelques personnes à l'esprit faible qui pourraient vous vouloir du mal. Parce que vous êtes née Dingwall. Parce que vous êtes riche quand certains sont dans la misère... Croyez moi Milady, cela n'est qu'une mesure de sécurité et aucunement une entrave à votre liberté... »

Ce point éclairci, j'attendis sa réaction. J'espérais que la raison prendrait le pas sur cette désagréable impression d'être un oiseau en cage. Ce n'était pas le cas. Et même moi, j'évitais de m'aventurer totalement seul, prenant toujours au moins un compagnon.

« Peut-être suis-je trop prudent. Mais vous ne l'êtes pas assez. Nous devrions bien réussir à trouver un juste milieu.»

Je cessais alors de marcher, me plaçant face à Liusaidh ? Je passais une main dans sa chevelure blonde, avant de reprendre tranquillement :

« Je ne suis pas dénué de sentiments, ni même d'empathie, contrairement à ce que vous semblez penser. Simplement, je ne les laisse pas obscurcir mon jugement... Ce soir, vous préparerez vos affaires, nous partons demain matin. »

Mieux valait l'accompagner, garantir sa sécurité, avoir un œil sur elle. Et c'était un excellent prétexte pour tester un peu la température chez les Dingwall. De toutes façons, je ne me voyais pas enfermer Liusaidh tout l'hiver pour l'empêcher de prendre un cheval et filer loin d'ici. Têtue comme elle était, elle était bien capable de déjouer la vigilance des gardes ou leur sortir un mensonge pour pouvoir s'échapper. Et ce n'était pas vraiment ce genre de relation dont j'avais envie avec mon épouse.
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyLun 6 Mai - 20:53

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Connor


Les seules réelles disputes que j'avais pu avoir dans ma vie, avaient été la plupart avec ma chère mère. Toujours pour quelque chose de stupide. La robe que je devrais porter, comment coiffer mes cheveux, comment me comporter, quoi dire. Et il est vrai que je me moquais de me disputer avec elle, pour moi c'était l'ordre naturel des choses, cela ne me faisait rien. Mais aujourd'hui la dispute que j'avais eu avec Connor avait été assez violente. Non qu'il ai levé la main sur moi, mais nos propos avaient été durs. Je crois que nous nous étions emportés, moi en tout cas je m'étais grandement emportée. Je crois que de toute ma vie je n'avais été aussi en colère et j'en avais dis trop et je le regrettais maintenant. Je n'étais guère habituée à ce qu'on me dise non, et c'est ce qu'il s'était passé. Mais quand j'avais finalement compris combien mon comportement était celui d'une enfant, et compris que j'avais déçu mon époux, je m'étais excusée. Je ne devais pas être ainsi, j'étais une épouse, une lady. Et je crois que le plus dur avait été la réaction de mon époux, il avait parru si froid, si distant. Comment pouvait-il ? J'étais sincère, je ne me servais pas des larmes pour l'émouvoir, et lui il avait battu retraite avec des paroles si froides !

Mais je devais garder la tête haute, le château n'avait pas à savoir ce qu'il se passait entre nous. Mais Iain avait vu mes yeux rouges et mon visage, il devait se douter de quelques chose. Et la pauvre compagnie que j'offrais à la mère de Connor et à ses compagnes, devraient elle aussi l'aiguiller. Je ne savais plus quoi faire, nous n'arrivions pas à communiquer. Les femmes parlaient autour de moi, je ne les écoutais pas. Alors la porte s'ouvrit sur Connor, que me voulait-il ?! Il s'approcha et me tendit la main. Je ne pouvais guère refuser, entourée de tout ce monde. Nous aurions été seuls, les choses auraient été bien différentes, il n'aurait pas franchi le seuil. Mais là face à sa mère, je ne pouvais que faire ce qu'il me demandais.

Je me levais, prenais sa main et le suivais à l'extérieur avant de lui demander ce que je pouvais faire pour lui. Il m'offrit son bras et nous nous éloignons de ceux qui pourraient nous entendre. Aplanir les choses ? Oui c'était une façon de dire les choses. Allait-il s'excuser ? J'en doutais, Connor n'était pas le genre à s'excuser ! Oui la colère nous poussait à dire des choses que l'on regrettait par la suite. Lui aussi regrettait-il certaines de ses paroles ? Il expliqua alors que plus je lui tenais tête et plus il voulait avoir le dernier mot. J'esquissais un sourire à cela et lorsqu'il ajouta que j'étais pareil. C'était absolument cela.

« Chacune de vos paroles me repoussais dans mes retranchements. »

Et à chaque fois je m'énervais un peu plus et disais des choses que je contrôlais de moins en moins.

Il poursuivit alors dans un long discours, mais ses premiers mots m’apaisèrent. Je n'étais ni une prisonnière, ni une esclave. Je me rendais compte alors à quel point notre couple manquait de communication, il m'expliquait les choses calmement et là elles semblaient retrouver toute leur logique. Je pouvais quitter le château, du moment qu'il le savait et que j'étais accompagnée. Je ne niais pas que la nature était dangereuse et ceux qui s'y promenaient parfois encore plus. Je comprenais maintenant, il était temps !

« Je le vois maintenant. Mais tout à l'heure les choses semblaient si différentes, je me sentais réellement piégée et sans raison valable autre que votre bon vouloir. Je vois à présent qu'il y a une vraie raison. »

Je n'étais pas stupide au point de ne pas comprendre ce genre de règles. Ma sécurité comptait bien que je n'y étais pas du tout habitué ! Dans ma vie d'avant il n'y avait pas autant de préventions, je n'y étais guère habituée.

« Je n'ai jamais eu à être prudente. »

Je savais que la vie se pouvait dangereuse surtout en pleine guerre. Ma mort n'arrangerait sûrement pas mon époux. Mon clan prendrait cela comme une déclaration de guerre et l'alliance serait rompue...

« J'apprendrais cela aussi. »

Après tout comme je le lui avais promis lors de notre nuit de noces, j'apprenais vite. Pas exactement dans le même domaine mais je saurais devenir plus prudente.

Alors il s’arrêta et se fixa face à moi. Il passa sa main dans mes cheveux, son seul contact me donnait des frissons, à chaque fois, je ne pouvais me battre contre cela, j'en étais incapable ! Il dit alors qu'il n'était pas dénué de sentiments contrairement à ce que j'avais pu croire. Je posais aussitôt mes deux mains sur son torse.

« Oubliez ces horribles choses que j'ai dites. Ma bouche agis simplement plus vite que mes pensées... »


La colère avait été telle que je n'avais pas contrôlé ce que je lui disais. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas fait preuve de beaucoup de compassion, il s'était montré extrêmement froid. Mais je ne le connaissais guère après tout...

Il continua alors expliquant qu'il ne laissait pas ses sentiments obscurcirent son jugement, je soupirais, je l'avais bien remarqué.

« Et vous avez raison, un jour vous serez Laird, vous devez vous montrer fort. »

Ses sujets attendraient de lui qu'il le soit, son suzerain aussi. Le jour venu il assumerait son rôle.

« Mais essayez de vous souvenir que je ne suis pas simplement l'un de vos sujets, je suis votre épouse... »

Et j’espérais qu'à ses yeux cela faisait une différence. Je devais avoir un traitement différent, après tout notre relation était plus...intime.

Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me dise de préparez mes affaires ce soir, que nous partirons demain matin. Je restais bouche bée, incapable de dire un mot. Il acceptais ! Mais pourquoi ?! Sans réellement savoir pourquoi, je lui sautais au cou, le serrais dans mes bras avant de l'embrasser tendrement.

« Vous acceptez ?! Pourquoi avoir changé d'avis... Je pensais que je serais consignée ici pour les prochaines années à venir... »

Mon comportement avait été tel que je m'étonnais de pouvoir y aller. Il aurait pu m'interdire ce voyage pour me punir. Je me rappelais alors subitement un détail de ce qu'il avait dit.

« Vous avez dit nous partirons ? Nous qui ? »
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyMar 7 Mai - 22:55

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Liusaidh


Je hochais la tête alors que Liusaidh confirmait mes impressions. Plus je la blessais, plus j'étais dur et plus elle s'entêtait, contre toute logique. Nous avions tous les deux un caractère de feu et forcément quand nous entrions en conflits, cela faisait des étincelles, réveillant un volcan. Je l'avais quittée de manière brusque alors même qu'elle s'excusait, parce que je savais qu'il me fallait quelques heures pour que la rage ne s'évapore et que je puisse réfléchir calmement et prendre les bonnes décisions. Je demeurais convaincu que partir chez les siens en cette saisons était pure folie, mais je savais aussi que le lui interdire n'était sûrement pas la meilleure attitude à adopter et ne reviendrait qu'à entrer dans une spirale infernale de puérilité pathétique. Il me fallait ravaler quelque peu ma fierté.

Je ne pouvais pas nier avoir préparé mon discours pendant ces quelques heures. Enfin, pas préparé, mais avoir longuement réfléchi à ce qu'il convenait de dire pour m'excuser sans pourtant l'avouer, pour désamorcer le conflit sans perdre la face. Pour aplanir les choses entre nous en lui soumettant les quelques règles élémentaires du sécurité qu'il convenait d'appliquer à une lady. Et c'est très calmement qu'elle me répondit qu'elle comprenait tout cela maintenant, mais que je les avais présenté de façon maladroites sous le coup de la colère. Je me pinçais l'arête du nez et soupirais.

« Naturellement, qu'il y a une raison... Je ne suis pas un enfant capricieux qui dispose comme bon lui semble de son nouveau jouet. Je ne vous considère pas ainsi Liusaidh, vous devriez vous l'enfoncer dans le crâne. Et je pensais que ces règles étaient tellement logiques qu'il n'y avait nul besoin de vous les énoncer... J'ignorais que vous étiez si libre de vos mouvements chez vous... Vous n'étiez pas rien pourtant, vous êtes une princesse Liusaidh... »

Une princesse Dingwall. Je ne comprenais pas que ses frères n'aient pas fait davantage attention à sa vie... Même sur ses terres, il y avait des gens malintentionnés, des gredins, voleurs et malandrins. Elle ajouta qu'elle n'avait jamais eu à être prudente. Non, en effet, c'était bien ce que je comprenais en la regardant, tandis qu'elle exposait ses propres argument calmement elle aussi. Elle assura qu'elle apprendrait également à être prudente et un sourire flotta malgré moi sur mes lèvres, alors que je songeais à nos étreintes torrides... Bien plus agréables que ces disputes ridicules.

« J'espère que vous serez aussi brillante que dans d'autres domaines où vous étiez novice... »

Je me permis un geste de tendresse envers elle, ne me lassant pas de faire couler la soir de ses cheveux entre mes doigts. Je lui dis alors que je n'étais pas sans cœur, contrairement à ce qu'elle affirmait et ses mains se posèrent sur ma poitrine, alors qu'elle me priait d'oublier ce qu'elle avait pu me dire dans le feu de la dispute.

« Alors vous n'en pensiez pas un mot ? »

J'étais froid, je pouvais paraître sans cœur... Mais ce n'était pas la réalité, pas la vérité, juste une carapace façonnée au cours des années pour ne pas être blessé, pour pouvoir prendre des décisions sans être influencé par des sentiments parasites. Liusaidh sembla le comprendre alors qu'elle me disait que j'avais raison, puisque je serais un jour le Laird MacDonald.

« Un destin qui n'était pas le mien... »

C'était celui d'Allen... C'était lui qui aurait du être Laird. Pas moi. Je n'avais pas été élevé dans cet optique et pourtant, je devais me comporte comme tel désormais. Cependant, elle me fit remarquer que je devais la traiter comme mon épouse, pas comme l'un de mes sujets et je me passais la main sur la nuque, avant d'acquiescer :

« Je vais essayer. »

C'était nouveau pour elle, comme pour moi. Je ne savais pas comment agir avec elle. Je n'étais tendre ni avec mes sœurs, ni avec ma mère... Jamais en public. Je ne l'étais pas davantage avec mes maîtresses qui n'étaient qu'une agréable distraction et voilà que Liusaidh me demandait de changer de comportement. Alors que cela n'avait rien d'aisé.

Je lui annonçais alors qu'elle devait se préparer pour demain matin, car nous partions. Je vis la surprise, voire l'incrédulité sur son visage, avant qu'elle ne me saute au coup et ne m'embrasse pour me remercier... Si j'avais encore des doutes sur ma décision, ils s'envolèrent rien que par cette façon de me faire part de sa gratitude et je me surpris à refermer mes bras autour de sa taille pour la tenir proche de moi, tandis que je savourais le contact de ses lèvres. Je ne l'embrassais jamais en dehors de nos appartements... C'était une grande première. Même si pourtant, cela était monnaie courante entre un mari et son épouse... Un sourire avait fleuri sur mes lèvres alors qu'elle demandait ce qui m'avait fait changer d'avis.

« Voyons voir... Ce serait mentir que de ne pas affirmer avoir songé pendant le premier quart d'heure à effectivement, vous consigner jusqu'à nouvel ordre. Mais j'ai décoléré depuis... J'ai fait exactement ce que je déteste faire avec vous : j'ai laissé mes émotions obstruer mon jugement. Je suis toujours convaincu que c'est une mauvaise idée que d'entreprendre ce voyage, mais je n'ai pas envie de vous attacher au lit... Bien que cela pourrait être plaisant... »

J'eus un petit sourire canaille avec un éclat malicieux dans le regard.

« Alors j'ai décidé de faire en sorte que cela se passe le mieux possible. Puisque je ne peux vous en empêcher, autant vous accompagner. Désolé ma chère, mais vous allez voyager en ma compagnie et quelques gardes. Dans une voiture. Autant vous préserver du mauvais temps. J'ai fait envoyer un corbeau au domaine Dingwall pour les prévenir de notre visite et votre servante doit déjà être en train de préparer vos affaires. »

Je resserrais mon étreinte sur ses reins, la rapprochant encore de moi, avant de souffler :

« Ce voyage ne m'enchante pas. Nos clans sont peut-être alliés, mais je ne me sens toujours pas à l'aise sur vos terres. Mais ce n'est pas parce que je ne suis pas proche de ma famille, que je dois vous priver de la votre. Seulement, j'ai la désagréable impression d'avoir perdu... »

Et ma fierté venait d'en prendre un coup...

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyMer 8 Mai - 18:41

I say yes, You say no.
Connor


Finalement nous étions pareils. Nous avions l'un comme l'autre un tempérament de feu et nous nous enflammions au moindre obstacle. Ni lui, ni moi n'aimions avoir tord. Et je crois que comme moi il défendrait son point de vue jusqu'au bout. Alors le voir me tenir tête de la sorte, m'avais tout simplement mise hors de moi. Je n'étais pas habitué à ce qu'on me dise non, à ce qu'on se confronte à moi. Et pour une fois j'avais un adversaire à ma taille.

Mais cette fois-ci aussi j'avais du reconnaître que nous énerver mutuellement l'un contre l'autre ne servirait à rien. Nous étions l'un et l'autre en tord mais incapable de le reconnaître. Si l'un de nous ne faisait pas un pas dans la direction de l'autre, la situation aurait explosée. Je m'étais excuse, et Dieu sait comme il m'en coûtait. Mais ma relation avec Connor était plus importe que ma fierté mal placée. J'allais passer ma vie avec lui, tout devait bien se passer à tout prix !

Et visiblement il essayait de faire un pas dans ma direction. Je me doutais que pour lui s'excuser était encore plus dur que ca ne l'était pour moi. D'ailleurs, à aucun moment il ne dit clairement qu'il s'excusait, il ne le ferait, il fallait aplanir les choses selon lui. Mais sa façon détournée de voir les choses était des excuses pour moi, je savais que c'était déjà beaucoup de sa part, alors je prenais ce qu'il me donnait.

Il était calme, du moins par rapport à tout à l'heure. Il m'expliqua les choses avec calme, et tout prenait du sens. Je m'étais sentie tellement attaqué par ses arguments que je n'avais même pas cherché à trouver leur bien fondé. Pour moi tout venait de lui, il m'interdisait ceci et cela sans raison valable. Mais tout était bien différent. Il pinça l'arrête de son nez et soupira avant de me dire qu'il n'agissait pas comme bon lui semble. Je n'étais pas son jouet, même si au fond de moi je le savais, l'entendre me faisait du bien. Elles étaient peut-être logique pour lui, ces règles, mais je n'avais jamais eu à suivre de telles règles de toute mon existence et il commençait à l'entrevoir. Oui avant j'étais libre, peut-être trop... IL ajouta alors que je n'étais pas rien, j’étais une princesse. Il exagérait...

« Je ne suis pas une princesse... J'étais seulement née d'une bonne famille... »

Mais j'étais loin d'être une princesse, j'étais une fille, ma vie n'était pas si précieuse. Mes frères n'avaient jamais émis de restriction pour ma sécurité, ils n'avaient jamais rien dit. Alors que depuis mon arrivée chez les MacDonald, Connor n'avait que ce mot à la bouche. Il était sûrement trop prudent et je ne l'étais absolument pas assez. Mais j'apprendrais, après tout j'apprenais vite. Je lui avais déjà faite cette promesse mais pour un tout autre domaine, et le sourire qui flotta sur ses lèvres nota qu'il avait compris l'allusion.

« Je ferais tout mon possible et pour cela aussi j'ai un très bon professeur... »

Après tout c'était lui qui m'avait tout appris des plaisirs de la chair, j'étais arrivée vierge dans son lit et il avait été le premier, il serait d'ailleurs le dernier. Il passa sa main dans mes cheveux, j'aimais quand il faisait ca. J'avais dit des choses horribles sous le coup de la colère, je posais aussitôt mes mains sur son torse pour le lui dire. Il me demanda alors si je n'en pensais pas un mot. Je soupirais, bien sur il n'était pas quelqu'un de chaleureux de nature, mais il n'était pas sans cœur.

« Non, la colère m'a fait dire des choses affreuses. Vous avez un cœur, je le sens battre sous ma paume. »

C'était vrai, je sentais ses palpitations sous ma main. Connor était peut-être un peu froid mais je savais que ce n'était qu'une carapace, qu'à la fin il avait simplement peur de souffrir, comme n'importe qui. Mais il n'était pas n'importe qui et il devait dissimuler ses émotions pour un être un bon laird, je le savais pertinemment. Même si ce n'était pas son destin au départ.

« Aujourd'hui c'est votre destin et vous serez un Laird merveilleux ! N'en doutez pas ! »

Connor était né pour être chef, même s'il n'était que le cadet, il serait le laird parfait pour les MacDonald. Je n'avais pas connu son frère, mais mon époux serait à la hauteur.

Je lui rappelais cependant que je n'étais pas que l'un de ses sujets, j'étais aussi son épouse, et il pouvait me montrer ses sentiments à moi. Je savais que c'était dur. Il dit alors qu'il essaiera. Se dévoiler n'était pas évident pour lui, cela revenait à montrer ses faiblesses et il détestait cela.

Il m'annonça alors que je devais préparer mes affaires car nous partirons le lendemain. J'étais sous le choc, je n'arrivais pas y croire. Et aucun mot ne pouvait décrire ce que je ressentais. Alors je lui sautais au cou et l'embrassais, c'était bien plus explicite. Je fus surprise en sentant ses bras entourer ma taille et me serrer contre lui. Je ne comprenais pas pourquoi il avait décidé cela, je pensais être consignée pendant un très long moment. Il m'avoua alors qu'il y avait pensé, avant que la colère ne retombe. Mais il avait finalement changé d'avis, il détestait que ses émotions obscurcissent son jugement quand il s'agissait de moi...

« Quelles émotions obscurcissent votre jugement... ? »

Je comprenais qu'il avait du mal à rester calme et à prendre du recul en ce qui me concernait. Mais pas parce qu'il m'appréciait, non je n'étais que son épouse, son bien …

Selon lui ce voyage restait toujours une mauvaise idée mais il n'avait pas envie de m’attacher au lit. Quoique son regard disait absolument le contraire. J'étais à la fois offusquée et intéressée par ce qu'il venait de dire. Je donnais alors une légère tape sur son torse.

« Connor voyons ! Vous ne pouvez pas dire ce genre de choses ici... »

Il ne pouvait guère parler de ce qu'il passait dans notre chambre dans les couloirs. Il le ferait dans nos appartements, mieux il le ferait. Mes yeux exprimaient le même sentiment que le sien, il y avait la même étincelle.

Alors au lit de m'attacher ici il préférait m'accompagner. Ca alors ! Je n'aurais jamais pensé qu'il vienne avec moi. Je pensais qu'il me fournirait une escorte mais pas qu'il viendrait en personne. Il avait tout organisé. Je posais à nouveau un baiser sur ses lèvres.

« Merci. Et je ne suis pas désolée que vous m'accompagniez, bien au contraire. »


A moins il ne profiterait pas de ses maîtresses pendant mon absence, et puis j’appréciais de plus en plus sa compagnie.

Il resserra alors son étreinte autour de mes reins. J'étais collée à lui. Je me doutais bien que ce voyage ne l’enchantait guère, qu'il considérait toujours ma famille comme des ennemis, je ne pouvais pas le blâmer pour cela. Il dit alors qu'il avait l'impression d'avoir perdu... S'il savait comme il avait tord ! Je pris son visage entre mes mains et planta mon regard dans le sien.

« Vous avez gagné Connor. »

Je savais qu'il pensait que m'accorder ce voyage représentait pour lui la perte de nos dispute, mais ce n'était pas le cas. Bien sur j'obtenais ce que je voulais, mais pas de la façon dont je le pensais. Il avait réussi à m'ouvrir les yeux, il avait réussi à me faire faire des excuses, je m'étais incliné devant lui, il avait gagné.

« Vous avez gagné une épouse reconnaissante. Une épouse qui a compris la leçon et qui sera prudente à l'avenir. Je ne serais plus jamais aussi puérile... »


Je ne savais pas si cela comptait pour lui, mais j'avais compris, je ne me comporterais plus jamais comme je l'avais fait. J'avais été une vraie enfant et il avait été l'adulte. A présent je me comporterais comme une épouse et il ne le devait qu'à lui.
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Connor MacDonald
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptySam 11 Mai - 10:17

I say yes, You say no.
Liusaidh


C'était étrange que Liusaidh sous estime ainsi sa valeur et son rang. Fille et sœur d'un des 4 Lairds principaux, elle était bien une princesse quoiqu'elle puisse en penser, au même titre que Merida l'avait été avant que ses caprices ne poussent le royaume vers le chaos. Et Liusaidh n'était pas loin d'avoir le même genre de comportement, bien que moins poussé dans ses extrêmes. Elle n'avait pas rechigné à m'épouser, du moins n'en avait-elle rien montré, mais devoir obéissance à son époux, ça, c'était une autre paire de manche.

« Vous pouvez jouer sur les mots, vous avez compris le fond de ma pensée. »

Même si il lui était difficile de l'admettre. J'avais encore quelques difficultés à appréhender l'éducation qu'elle avait bien pu recevoir chez les Dingwall par ses frères ou même sa mère. De ce que j'avais compris ses rapports n’étaient pas au beau fixe avec cette dernière et je devinais pourquoi étant donné le comportement de Liusaidh, qui ne seyait pas toujours à une parfaite lady. Sa mère avait du s'arracher les cheveux. Bizarrement, je me dis qu'elle devrait bien s'entendre avec Rowena, la sœur d'Aodhan. L'une n'était pas sans me rappeler l'autre.

C'est alors avec calme que je lui exposais mon point de vue et mes craintes, le pourquoi de ma sévérité. Ce n'était pas pour le plaisir de la restreindre afin d'atteindre une jouissance malsaine d'avoir la mainmise sur le moindre de ses faits et gestes, mais bien pour des raisons de sécurité et également politiques. Je ne mentionnais pas que je n'aimerais pas qu'elle soit blessée ou tuée par un manque de vigilance de ma part et pas seulement parce que j'aurais failli à mon devoir... mais aussi parce que sa présence près de moi était devenue assez naturelle et que je ne tenais pas assez à ma liberté pour souhaiter la mort d'une jeune femme, moins encore celle de mon épouse. Elle me promit alors qu'elle apprendrait, me rappelant qu'elle savait apprendre vite et bien, surtout à mon contact, faisant naître des images brûlantes de nos étreintes nocturnes dans mon esprit, que je m'empressais de chasser afin d'être le plus objectif possible.

Liusaidh m'avoua avoir avoir dit des choses horribles sous le coup de la colère, qu'elle ne pensait pas forcément, notamment sur mon manque de sentiments. Au moins étions-nous à égalité sur ce point, je l'avais bien qualifiée d'idiote, alors qu'elle ne l'était pas. Elle posa ses mains à plat sur mon torse, avant d'avouer que j'avais bien un cœur qu'elle sentait battre sous ses doigts.

« Vous n'êtes pas une idiote. Je n'aurais pas du m'emporter ainsi. »

Mais ce qui avait été dit ne pouvait être effacé, quand bien même nous présentions les meilleures excuses du monde. Et je l'avais sans doute bien plus cruellement blessée que le contraire. Je savais encaisser, j'avais l'habitude des avis négatifs me concernant et je n'étais pas une jeune jouvencelle sans défenses. Mais les mots blessaient, aussi cruellement que les coups. Je l'avais apprit par le passé et cela se confirmait aujourd'hui encore. Je ne pouvais pas me permettre de passer pour faible ou de laisser mes sentiments obscurcir mon jugement, pas alors que j'étais amené à devenir Laird, une place qui aurait du revenir à mon frère aîné. Pourtant, Liusaidh semblait persuadée que je serais doué dans cet exercice. J'avais tendance à être davantage dans l'action que la réflexion, un travers difficile à changer et atténuer. Lorsque j'étais le second, je pouvais me permettre d'être ainsi, mais pas quand de mes décisions dépendraient l'avenir de mon clan et la vie de mes hommes...

Elle me rappela tout de même que si je devais mener mon clan à la baguette, elle n'était pas un de mes guerriers, mais bien mon épouse et que mon comportement à son égard se devait d'être différent. Je souris légèrement... Peut-être que cette fois, c'était à elle de m'apprendre et non plus le contraire... Mais en attendant, je lui annonçais que nous partions chez ses frères, chose qui la mit tellement en joie qu'elle me sauta au cou impulsivement, me surprenant au passage, même si j'étais loin de trouver cet acte désagréable, la preuve en était que je refermais mes bras autour d'elle et lui rendis son baiser. Drôle de revirement de situation qui l'étonna et quand je lui eus expliqué le cheminement de mon esprit le temps de décolérer, elle me demanda quelles émotions pouvaient bien obscurcir mon jugement ainsi.

« La colère. J'ai tendance à vite m'y mettre et je dois avouer que vous êtes particulièrement douée pour la susciter en un temps record chez moi... Vous savez allumer les braises de la colère, comme aviver mon désir en un claquement de doigts... C'est... déroutant. »

Et je ne préférais pas m'expliquer pourquoi cela lui était si aisé, pourquoi dés qu'il s'agissait d'elle, j'étais en proie à un maelström d'émotions aussi diverses que variées et surtout puissantes. Je préférais aborder un sujet qui me demandait moins de me mettre à nu, plaisantant sur le fait qu'à part l'attacher au lit, je ne voyais pas comment l'empêcher de faire ce qu'elle voulait, bien que cette idée ne manquait pas d'attrait, ce qui eu pour effet de l'offusquer, faussement, m'était avis, tandis qu'elle répliquait qu'on ne pouvait pas dire ce genre de chose dans le couloir.

« C'est vrai... Pardonnez-moi ce moment d'égarement, nous en reparlerons donc en temps et en heure, cette idée ne semblant pas vous déplaire... »

Elle n'avait pas eu l'air de s'offusquer de l'idée, juste de l'énoncer ici. Je la serrais contre moi, avant de lui avouer que je n'étais pas très emballé à l'idée de voyager et que j'avais l'impression d'avoir perdu notre petite bataille. Après tout, elle avait ce qu'elle voulait : un voyage, loin d'ici, alors que les conditions météorologiques étaient mauvaises. Elle prit mon visage entre ses mains et me dit que j'avais gagné. Je lui lançais un regard interrogatif. Elle continua en disant que j'avais gagné une épouse reconnaissante, qui avait compris la leçon et qui serait plus prudente à l'avenir ; promettant d'être moins puérile. Je souris, avant de m'emparer de ses poignets et de nouer ses mains derrière mon cou, avant de baiser ses lèvres avec douceur, tout en soufflant finalement contre ses lèvres :

« Ne faites pas de promesses que vous n'êtes pas certaine de tenir. Même s'il est doux de vous entendre le dire. »

Je me montrais rarement taquin ou tendre avec elle, surtout en pleine journée, mais étrangement, j'avais l'impression que nous étions seuls au monde et tout le reste me semblait bien lointain et bien secondaire alors qu'elle se tenait contre moi, reconnaissante, une lueur que j'adorais voir allumée dans ses beaux yeux.

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyMar 14 Mai - 16:55

I say yes, You say no.
Connor


Je ne m'étais jamais considéré comme une princesse ! Bien sur je savais qu'elle était mon rang et ma position mais sûrement pas celui d'une princesse ! Je n'avais jamais été traitée comme telle. Ma mère avait tenté en vain de faire de moi une lady accomplie, mais pas une princesse. Mes frères ou même mon père lorsqu'il était encore de ce monde ne m'ont traité de la sorte. Bien sur mon clan était l'un des plus puissants d'Ecosse mais ce n'était pas pour autant que je prenais des grands airs, bien au contraire. Je crois que ma famille avait tout fait pour que je grandisse normalement, comme n'importe quelle petite fille et j'avais eu de la chance. Mais jamais je n'avais donné à ma vie plus de valeur que celle d'un autre. Ma sécurité n'avait jamais été le problème de mes frères lorsque je vivais avec eux, alors qu'aujourd'hui Connor ne parlait plus que de ca.

« Toutes les vies devraient avoir la même valeur. Un soldat, un paysan, une princesse... »

Chacun à sa manière permettait de faire tourner notre monde, c'était le cycle de la vie. Que la mienne soit plus précieuse me semblait invraisemblable, je n'avais pas été élevée de la sorte... Ma mère avait bien du essayer de me le faire comprendre mais je n'avais guère écouter comme à mon habitude. Je devais être un parfait échec pour elle...

Sans la colère qui nous animaient, nous étions tout à fait capable d'avoir une conversation calme et sensée. Je ne me sentais plus entravée et maintenant tout ce que me disait Connor semblait logique. J'avais réagis comme une enfant, j'avais cru qu'il voulait m'empêcher simplement pour me déranger, sans raison, juste pour me perturber. Mais ce n'était pas le cas, je réalisais qu'il y avait de vraie raisons. Des choses auxquels je n'avais jamais été habituée, je devais encore me faire à toutes ces règles de sécurité. Et j'apprendrais à être plus prudente, ce n'était pas si compliqué après tout.

La colère nous avait emporté l'un comme l'autre et nous avions dit des choses horribles moi la première. Connor n'était pas sans cœur, non pas du tout. Il se cachait simplement sous une apparence froide. Mais je savais qu'au fond il n'était pas comme ca, ce n'était qu'une carapace, une protection. Il ne laissait pas les gens approcher de peur d'être blessé. Les tenir à distance lui évitait tous problèmes, toutes souffrances. Je sentais son cœur battre sous mes mains, il en avait un. Il répliqua alors que je n'étais pas une idiote, qu'il n'aurait pas du s'emporter. Je soupirais, ce n'était pas cela qui m'avait le plus blessé...

« C'est oublié... »

Il l'avait dit sous le coup de la colère, ce n'était pas grave, sur le coup je n'avais guère faire attention, ce n'était pas cela qui m'avait le plus atteint.

« Mais je vous ai déçu et ca je ne peux guère l'oublier... »

Je regrettais terriblement de l'avoir déçu, c'était la dernière chose que je souhaitais. J'allais passer le reste de ma vie à ses côtés, je devais au moins gagner son respect et là c'était mal parti. Je me doutais bien que Connor ne m'aimerait jamais, mais au moins pourrait-il me respecter... Je devais réellement me reprendre !

Il devait se montrer froid et intransigeant, un jour il serait chef de clan et ses sujets attendront cela de lui. Bien sur ce ,'était pas son destion, son frère aurait du succéder à son père. Mais la vie était ainsi et aujourd'hui c'était lui l'héritier. Je n'avais pas connu son frère mais j'étais persuadée que Connor serait un grand Laird. Il y a des personnes qui ont un dont naturel pour attirer les foules et pour qu'elles vous suivent jusqu'en enfer, Connor avait ce don sans aucun doute. Je savais que ses hommes le suivraient où qu'il aille.

Mais j'étais sa femme et il ne devait pas agir de la même façon avec moi... Je m'étais jeté dans ses bras à l'annonce de la bonne nouvelle, et il avait resserré ses bras autour de ma taille, bon signe. Moi qui pensait être consignée à vie... Mais non, bien qu'il y ai pensé, il ne l'avait pas fait. Mais à mon contact il était pris d'assaut par des émotions qu'il ne savait pas contrôler et qui obscurcissait son jugement. Je lui demandais alors lesquels. La colère, il avait tendance à vite s'énerver et visiblement j'arrivais à accélérer encore son apparition. Je voyais qu'il était confus et il s'expliqua, je suscitais chez lui aussi vite la colère, que le désir, c'était déroutant. Pas que pour lui.

« Je préfère de loin attiser votre désir que votre colère. »

Dis-je avant de me coller un peu plus à son corps. Après tout je n'aimais guère nos disputes, mais j'aimais vraiment nos étreintes nocturnes. Il s'était calmé et avait décidé de m'accompagner plutôt que de m'attacher au lit pour m'empêcher de m'enfuir... Quelle idée ! Quelle bonne idée... Je voyais dans ses yeux qu'il pensait la même chose que moi. Je le reprenais faussement outragée qu'il parle de ce genre de choses dans un couloir où tous pouvait nous entendre. Je vis à l'étincelle dans ses yeux, qu'il était sur la même longueur d'onde. Il s'excusa alors avant de dire que nous en reparlerons en temps et en heure. Cette idée était loin de me déplaire. La nuit j'étais une autre personne, Connor avait crée une autre personne.

« Nous en reparlerons ce soir si vous le voulez bien... »

Je savais bien que nous devions partir et que nous aurions besoin de prendre des forces. Mais après tout chaque nuit nous dormions très peu,préférant nous attarder à d'autres choses. Ce soir ne dérogerait pas à la règle.

Mais ce voyage ne l'enchantait pas, je le savais. Pour lui ma famille était toujours ennemie, malgré cette alliance. Je comprenais son manque d'entrain. Il m'avoua alors avoir malgré tout l'impression d'avoir perdu... S'il savait à quel point il avait tord ! Il n'avait rien perdu, bien au contraire ! Il avait gagné, j'avais compris la leçon et je le lui disais ! Il ne semblait pas tellement de mon avis. Il souris tout de même avant de prendre mes poignets et de joindre mes mains derrière sa nuque. Je me rapprochais alors encore un peu plus de lui, nos visage séparés de seulement quelques centimètres. Il posa alors un tendre baiser sur mes lèvres, d'une infinie douceur. Il se recula alors un peu, je sentais encore son souffle sur ma bouche. Il me dit alors de ne pas faire des promesses que je n'étais pas certaine de tenir, même s'il était bon de l'entendre. Celle-ci j'étais certaine de la tenir.

Je soupirais, il avait tord.

« Celle-ci je la tiendrais. »

Je posais alors mes lèvres sur les siennes mais pour un baiser plus sauvage que doux. Quand le souffle me manque je m'éloignais un peu.

« Vous n'aurez plus jamais à faire à une enfant, je serais votre épouse. »

Je ne serais plus jamais aussi puérile, j'en étais certaine. Je me le promettais à moi même avant de lui promettre. Il devait me croire. Je le poussais alors un peu pour qu'il soit adossé au mur du couloir avant de reprendre possession de sa bouche. Le simple fait de l'embrasser, embrasait mon corps. Je sentais le sien aussi, dur contre moi.

« Votre épouse dans tous les sens du terme.
»

Je ne serais pas qu'un objet qu'on exhibe, j'avais aussi ma place dans ses draps, entre ses bras.
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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyVen 24 Mai - 15:52

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Liusaidh


Oui, sans doute que dans un monde parfait, toutes les vies pouvaient être égales, mais ce n'était malheureusement pas le cas et ne le serait pas avant un très très long moment. Liusaidh était une Dingwall, la fille, la sœur d'un des clans les plus puissants d’Écosse, alors même si elle n'était pas une princesse à proprement parler, elle en avait pourtant tous les attributs. Mais je voyais bien qu'elle renâclait à cette idée et je n'avais pas l'intention de lui démontrer combien j'avais raison de la considérer ainsi et de souhaiter prendre soin de sa vie à défaut de prendre soin d'elle. Car il fallait avouer que je m'y prenais très mal... Je n'avais jamais eu à m'occuper de quelqu'un d'autre que moi-même. Mes sœurs étaient indépendantes et même quand elles étaient enfants, ce rôle était revenu à mes parents, et à Allen, me permettant de me dégager de toute responsabilité et quand Allen était mort, elles étaient alors devenues indépendantes. Moïra étant déjà mariée à Aodhan et Iseabail étant déjà adulte, bien que ce décès l'ai profondément marquée.

Quant à mes maîtresses, ce qui était plaisant dans le fait d'en avoir, c'était bien qu'elles n'étaient qu'éphémères, disparaissaient quand je me lassais et étaient autonomes. Je n'avais aucune responsabilité vis à vis d'elles, aucun compte à leur rendre. Mais avec Liusaidh, c'était bien différent. Elle était mon épouse. Lady MacDonald. Mon ombre quelques part et également celle qui devait me suppléer quand je serais absent... J'avais décrété que je n'avais pas besoin d'épouse et que cela ne changerait rien, mais c'était utopique et mon beau frère, ainsi que ma sœur avaient bien tenté de me mettre en garde. Je ne pouvais pas me permettre de me comporter comme lorsque j'étais célibataire et je devais pouvoir faire confiance à Liusaidh, voire... me reposer sur elle.

Or, pour le moment, cela n'était pas possible. Au delà de son caractère trop trempé et de ses envies d'émancipation, elle m'avait déçue, en ce comportant comme une enfant capricieuse, davantage que comme une lady. Sous la colère, j'avais été blessant, comme elle l'avait été et nous le regrettions tous les deux. D'ailleurs, ce qui la choquait le plus, ce qu'elle avait retenu, c'était qu'elle m'avait déçue. Que lui dire ? Oui, elle m'avait déçue...

« Il y aura bien d'autres occasions de me rendre fier de vous Liusaidh. »

Elle avait encore une chance, voire même plusieurs, de me prouver quelle femme elle était, ce que recelait ce cœur de lionne. Parce que je n'avais pas de doute qu'elle pouvait être une sacrée Lady. Il lui fallait sûrement encore un peu de temps, comme à moi. Peut-être étais-je trop exigeant envers elle. Et quand je lui annonçais que finalement, j'acceptais qu'elle retourne chez elle, avec moi, elle se jeta impulsivement dans mes bras. Je l’accueillais avec plaisir, un plaisir qui me surprit, alors que je préférais, et de loin, ces moments volés de tendresse, davantage que nos affrontements. Non, vraiment, je n'étais pas si indifférent que cela à mon épouse, cela m'apparaissait de plus en plus vrai. Et je ne manquais pas de plaisanter au sujet de nos activités nocturnes, ce qui la fit rougir, mais l'enchanta également, avant qu'elle ne propose de reparler de nos projets ce soir.

« Avec grand plaisir, mais vous avez une bonne partie de l'après midi pour y réfléchir. »

Une perspective plus agréable que de devoir faire route dés le lendemain vers le domaine des Dingwall. Nous n'aurions plus d'intimité avant un long moment. Et j'espérais quand même pouvoir abréger le séjour. Ce qui ne serait sans doute pas facile, tant elle était attachée aux siens, mais nous ne pourrions passer tout l'hiver chez elle, c'était impossible, même si mon père était encore de ce monde, il me déléguait beaucoup de responsabilités, toujours dans l'optique de faire de moi son héritier, le futur laird. Cette étreinte volée dans le couloir, en plein jour, avait un délicieux goût d'interdit, mais j'y mis fin, avant qu'elle ne me promette de ne plus jamais se comporter ainsi. De ne plus être puérile. Je lui soufflais dans un sourire qu'elle ne devait pas faire de promesses qu'elle ne saurait pas tenir... Mais celle là, elle comptait bien la tenir, appuyant bien le fait qu'elle ne se comporterait plus comme une enfant. Elle se saisit de nouveau de mes lèvres, m'embrassant avec cette fougue que l'on devinait la journée mais dont j'étais le seul à profiter la nuit.

Elle s'enhardit, me repoussant contre le mur et m'embrassant avec avidité. Ces étreintes là, à la sauvette, étaient davantage réservées aux maîtresses qu'aux épouses, mais cela n'était pas dénué de charme et je me laissais prendre au jeu, mon corps s'embrasant.

« Apprenez-moi ce qu'est une épouse Liusaidh... »

J'entendis alors un petit toussotement, avant de relever la tête, pris en flagrant délit de... enfin de flirt avec mon épouse et je croisais le regard de ma mère, qui dissimulait un sourire derrière sa main. Apparemment, elle était ravie de nous voir réconciliés, mais s'abstint de tout commentaire, suivie de quelques jeunes filles qui baissèrent prudemment les yeux alors qu'elles passaient devant nous en silence, mais non sans chuchoter une fois plus loin.

Je baissais les yeux vers Liusaidh, un léger sourire accroché au coin des lèvres :

« Je gage que tout le château sera au courant de cet épisode dans moins d'une heure... »

Et cela m'amusait, autant qu'elle à l'étincelle malicieuse de son regard. La complicité naissait entre nous, petit à petit et finalement, cela n'était pas pour me déplaire.

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor EmptyDim 9 Juin - 9:52

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MessageSujet: Re: I say yes, You say no ✘ pv Connor   I say yes, You say no ✘ pv Connor Empty

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