nom ✘ Stewart. prénom ✘ Louenn. clan ✘ Les Stewart des Lowlands. âge ✘ Vingt-cinq ans. statut ✘ Célibataire. famille ✘ Fille de Alastair Stewart, cinquante-trois ans (né en 1070), qui aurait sans nul doute été chef de clan si le clan Stewart avait possédé un chef & de Lileas Stewart, décédée à l'âge de quarante-six ans (1070-1116); cadette de Seònad Stewart, vingt-huit ans (née en 1095), première née du couple Stewart ; aînée de Tòmas Stewart, mort-né sept ans auparavant (1116-1116). métier/rang ✘ Membre de la famille régnant sur le clan. qualités ✘ Brave ; joueuse ; habile ; fidèle ; discrète. défauts ✘ Impulsive ; rancunière ; têtue ; indépendante ; irréfléchie. loyal(e) envers ? ✘ Le clan Stewart, principalement, sous la bannière MacGuffin. groupe ✘ Lowlands. avatar ✘ Lucy Griffiths.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Louenn est une jeune femme à fort caractère qui ne mâche pas ses mots et qui serait prête à en venir aux mains si elle le juge nécessaire. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle n'est absolument pas favorable à cette guerre. La raison ? Elle ne voit pas ce qu'un changement de souverain pourrait apporter à son clan, à part la mort des hommes qui le constituent et l’appauvrissement les survivants. Elle prend d'ailleurs souvent la parole lors des réunions du clan pour essayer de persuader la majorité de refuser de participer à ce massacre, sans grande réussite. Ce n'est pas pour autant qu'elle est opposée aux MacGuffin, cela dit, mais elle ne soutient pas la cause et préférerait que le clan Stewart reste en retrait au lieu de courir vers sa perte.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Louenn croit en la magie beaucoup plus qu'en la religion chrétienne. Elle s'imprègne des légendes avec tant de détermination car il s'agit, à ses yeux, du meilleur moyen de rendre hommage à sa mère. En effet, Lileas lui racontait beaucoup d'histoires merveilleuses impliquant des créatures magiques lorsqu'elles n'étaient encore que des enfants, elle-même passionnée par ce sujet. Louenn a donc grandi avec les légendes et la plupart des souvenirs qu'elle conserve de sa mère implique la magie. D'ailleurs, elle était persuadée, plus jeune, qu'une famille de Brownies habitait chez eux et qu'elle avait pour ami le plus jeune d'entre eux... Vérité ou affabulation d'enfant, qui peut vraiment savoir ? Elle ne comprend pas trop l'engouement de certains à l'égard catholicisme mais laisse chacun maître de ses opinions tant que l'on ne s'attaque pas aux siennes.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Louenn est une demoiselle très active. Loin de la noble demoiselle sage et réservée que les autres clans peuvent promulguer, la cadette Stewart a besoin d'agir. C'est la particularité de son clan, sans chef, qui lui permet sans doute d'être aussi libre de ses actions et de ses choix. En effet, autorisée à s'exprimer lors des conseils du clan et interférer dans la vie de ce dernier, ajoutés au fait qu'elle ne soit pas l'aînée, sa liberté ne s'arrête pas là. Bien sûr, elle n'est pas une sauvage sans éducation, mais son père lui permet de vivre autrement que les autres damoiselles d’Écosse. Ainsi, et parce que tout dirigeant de ce nom doit savoir s'en montrer capable, Louenn, tout comme sa sœur, sait combattre. Elle n'est peut-être pas la plus brillante des épéistes mais au moins elle sait s'en servir et se trouve donc dans la mesure de se défendre elle et les siens en cas de besoin. Il se trouve, d'ailleurs, que cette capacité de combat s'avère très utile pour la seconde activité que la jeune femme exerce : le vol. Lassée d'essuyer refus sur refus lors des conseils lorsqu'elle demande que son clan cesse de se battre pour avoir une chance de survivre, elle a pris les choses en main. Le clan Stewart se trouvant très appauvri à cause de la guerre et se situant près de l'un des plus riches clans du territoire MacGuffin, la jeune femme assaillit régulièrement de manière totalement anonyme, clandestine et secrète les terres des familles aisées du clan Wallace pour redistribuer son butin parmi le peuple vassal des Stewart. Dangereux ? Insensé ? Suicidaire ? Pas autant que cette folle guerre, à son sens ! Lorsqu'elle ne met pas sa vie en péril de la sorte et qu'elle n'est soumise à aucun devoir en tant que membre de la famille Stewart, Louenn reste dévouée à son clan en aidant les familles de son clan à exécuter telle ou telle tâche, qu'il s'agisse d'agriculture, de s'occuper des enfants ou peu importe, il y a toujours quelque chose à faire !
ET DANS DIX ANS ? Vous l'aurez sans doute compris, Louenn n'est pas le genre de jeune femme à rêver de grandeur. C'est une simple demoiselle qui ne verrait aucun inconvénient à rester parmi les vassaux, possédant la liberté que son clan lui procure, plutôt que d'épouser un laird et devoir se comporter en épouse irréprochable. Elle souhaite surtout la fin de cette guerre, bien qu'elle soit antérieure à sa naissance, elle garde espoir, ou au moins voir son clan se retirer du conflit et se remettre d'aplomb avant de courir à la catastrophe.

Printemps 1098 - Hiver 1116 ▷ «Le courage devient fort suite à une blessure.» telle était la devise du clan Stewart. Tout oracle se penchant au-dessus du nouveau né qui avait vu le jour en ce doux après-midi de printemps aurait pu prédire avec certitude que ce bébé, ce tout petit être, serait fatalement imprégné de cette maxime par le futur. Par cette naissance, les Stewart accueillaient leur second enfant, une petite fille qui fut prénommée Louenn. Née de l'union d'Alastair Stewart et de sa femme Lileas, la demoiselle avait vu le jour deux ans après Seònad, fille aînée et première née du couple. Les deux fillettes passèrent la majeure partie de leur enfance dans la joie et l'amour procuré par leurs parents. Le clan Stewart avait cette particularité de ne posséder aucun chef particulier, accordant la parole et le pouvoir de régir au mieux sur leurs terres à chaque membre de la famille.
Évidemment, Seònad et Louenn étaient alors bien trop jeunes pour avoir une quelconque autorité sur leur legs, mais cette particularité vis-à-vis des autres clans laissa aux petites ladies une certaine forme de liberté dans leur éducation et elles purent donc se forger leur personnalité et leur caractère avec un minimum d'entraves protocolaires réfrénant les nobles jeunes filles des autres clans. Louenn, d'ailleurs, se révéla beaucoup moins tendre que ses grands yeux bleus et sa bouille attendrissante de petite fille pouvaient laisser croire. En effet, elle passait son temps à courir partout à la recherche de créatures légendaires, s'inventait des histoires de batailles dont elle était l'héroïne et refusait de se laisser marcher sur les pieds par les autres enfants. Son imagination n'était pas en reste non plus, car la petite lady était persuadée qu'elle voyait des petits êtres magiques et avait fait de l'un d'eux son meilleur ami.
Ainsi, la cadette des enfants Stewart faisait toujours forte impression sur ses comparses des autres clans lorsque tous les vassaux des Lowlands étaient invités à festoyer sur les terres des MacGuffin, clan auquel ils avaient prêté serment d'allégeance et qui régissait les contrées australes de l’Écosse. La fillette était alors à l'image d'un petit tyran : tandis que les adultes réglaient leurs affaires et faisaient le point sur la situation générale des Lowlands, Louenn terrorisait les enfants de son âge en provoquant des querelles suivies de bagarres durant lesquelles elle se montrait impitoyable et ne souffrait aucune insulte à son encontre de la part des rejetons des autres clans qui n'avaient pas l'habitude de voir une personne issue de la noblesse de sexe féminin aussi indiscipliné. À cet âge, il était difficile pour tous d'assimiler la différence des Stewart par rapport aux autres, mais la jeune intrépide ne tardait jamais à leur faire retenir la leçon. À vrai dire, le seul bambin qui offrait un tant soit peu de résistance se nommait Conrad Wallace. Il vivait sur les terres voisines des siennes et devint son ennemi, du moins jusqu'à ce que leurs parents les séparent.
La dernière fois qu'elle vit Conrad lors de l'une de ces réunions, la jeune lady était alors âgée de cinq ans. Plus tard, il lui fut expliqué que le garçon avait quitté l’Écosse pour rallier l'Angleterre, terre natale de sa mère, et Louenn se souvint avoir pensé à cet instant qu'il était vraiment étrange de vouloir partir s'installer chez l'ennemi... L'enfant qu'elle était ne se préoccupa pas plus que cela du sort de son ancien compagnon de jeu car il n'était pas le seul avec lequel elle pouvait se battre et, après tout, c'était la seule chose qui lui importait vraiment à l'époque.
Les années passèrent lentement, la petite lady grandit en s'assagissant avec le temps, bien que son fort caractère fût toujours prédominant dans ses actes et ses paroles. Elle demanda à apprendre à se battre et obtint ce droit en tant que Stewart qui, dans quelques années, pourraient peser un réel poids dans la balance en ce qui concernait la gestion de son clan mais aussi sa défense. Finalement, les tensions entre les quatre régions d’Écosse dont Alastair faisait si souvent allusion atteignirent leur paroxysme et, lorsque le chef MacGuffin revint d'un voyage sur les terres de la reine DunBroch, les clans des Lowlands furent convoqués et la guerre déclarée. Louenn était alors âgée de quinze ans et, dans sa fougue jeunesse, souhaitait rejoindre les rangs de leur armée. Ce souhait lui fut refusé, évidemment, et, dans le but de l'empêcher de désobéir à cet interdiction, la demoiselle se vit attribuer à la place une plus grande responsabilité vis-à-vis des conséquences de cette guerre sanglante : elle devait s'occuper de quelques familles vassales de son clan se retrouvant démunies à cause de la perte de leurs hommes, les aider à subvenir à leurs besoins et veiller à ce qu'elles retrouvent un semblant de stabilité dans leur vie.
Cette expérience entacha sévèrement l'insouciance de la jeune fille. Loin des rêves de glorieuses victoires sur les champs de bataille, elle était confronté à un aspect bien plus cruel de cette guerre et put donc témoigner très jeune des dégâts que cet événement provoquait parmi les siens. Bientôt, elle cessa de parler de prendre les armes et s'investit plus amplement dans sa mission, refusant d'abandonner son peuple à un sort aussi funeste. Ce fut la première blessure qui attisa son courage.

Hiver 1116 - Automne 1122 ▷ «Le courage devient fort suite à une blessure.» telle était la devise du clan Stewart. La guerre, la fin de l'enfance, les responsabilités... Louenn commençait enfin à prendre conscience de ce que son statut impliquait. Le fait de ne pas posséder de chef attitré dans son clan rendait les choses d'autant plus sérieuses, ses actions capitales et ses mots essentiels aux oreilles de leurs vassaux. Les périodes belliqueuses étaient entrecoupées de phases d'accalmies mais, même dans cet instants où les trêves semblaient prendre le pas sur les rancœurs, il ne s'agissait que de paix fragiles et agitées, tôt ou tard les guerriers étaient appelés à retourner sur le champ de bataille.
Louenn en avait longtemps tenu grief au quatre grands clans, ne comprenant pas l'intérêt soudain qu'ils montraient tous pour le pouvoir quand on considérait le prix qu'ils faisaient payer à l’Écosse toute entière pour l'obtenir. N'avaient-ils pas été heureux avant cet horrible événement ? La cohabitation des quatre régions lui avait pourtant parue au beau fixe jusqu'à cette fameuse réunion mais, que pouvait bien savoir une jeune fille à peine sortie des Lowlands sur la réelle relation que les grands suzerains entretenaient à l'époque ? Rien. Alors la jeune femme chercha à rediriger sa colère et sa frustration sur autre chose, et elle s'évertua à l'évacuer en veillant du mieux qu'elle le pouvait sur les plus défavorisés de son clan et retrouva un semblant de paix, aussi fragile que celles qui régnaient de temps à autres sur le pays.
Ce fut un événement bien particulier qui porta un coup sévère au clan Stewart des Lowlands. Lileas se trouvait être enceinte de son troisième enfant, et approchait du terme de sa grossesse. L'hiver fut particulièrement rude cette année-là, en particulier pour les régions du sud de l’Écosse. Peut-être fut-ce le froid mordant qui provoqua ce malheur, ou bien était-ce à cause de cette guerre qui avait affaibli les forces et le moral du clan... Qui aurait pu dire avec certitude qui ou quoi était à blâmer ? Toujours est-il que le désastre eut lieu au plus noir d'une nuit de cet impitoyable hiver, une catastrophe qui fit haïr cette saison pourtant si pure à Louenn.
Le travail se déclencha en fin d'après-midi. La rumeur se propagea à une vitesse impressionnante sur les terres du clan, comme toute bonne nouvelle en des temps si maussades : Lileas allait donner naissance à un petit laird ou une nouvelle petite lady. Alastair et son épouse avaient d'ailleurs déjà choisi le prénom du futur membre de leur famille, Tòmas si c'était un garçon et Osha s'il s'agissait d'une fille. Le château familial bouillonnait et trépignait depuis l'annonce de la nouvelle, donnant du baume au cœur de ses occupants en ces temps difficiles... Mais, bientôt, les domestiques se mirent à murmurer. Lileas était à présent en travail depuis plusieurs heures, on racontait dans les couloirs qu'elle était pâle d'épuisement et que rien d'autre que du sang ne sortait de son corps. Le bébé ne se présentait pas dans le bon sens, voilà ce qui causait tant d'ennuis à Dame Stewart.
Étendue sur un lit imbibé de sueur et de sang, la noble faisait tout ce qui était en son pouvoir pour mener à bien sa tâche, entourée de sa famille et de quelques domestiques et dames de compagnies pour l'assister. Hors, Lileas était malade, ce jour-là, le mauvais temps l'avait prise au dépourvu et avait donc déjà épuisé une bonne partie de ses forces. Lorsqu'elle comprit qu'il y avait un problème avec le bébé, elle prit également conscience de ce que cela signifiait. Aussi s'appliqua-t-elle à mettre les forces qu'elle savait être ses dernières pour sa famille. Lorsque le nourrisson fut enfin là, ce fut avec effroi que les personnes présentes dans la pièce purent constater qu'il n'était déjà plus de ce monde. Sans doute avait-il étouffé durant les longues heures où il était resté coincé dans les entrailles de sa génitrice, personne n'avait su le dire.
Mais le désespoir des Stewart ne s'arrêta pas là car à ce drame s'en succéda un autre : lorsque le chef de famille se tourna de nouveau vers son épouse pour lui annoncer la nouvelle de la mort de son petit garçon, il fit face à un second corps sans vie. La maladie et la difficulté de l'effort avaient achevé la pauvre femme qui avait rendu son dernier souffle en silence, les yeux à jamais rivés sur le cadavre de son fils.
Ces pertes furent terribles pour le père et ses filles. De nombreuses semaines passèrent dans le chagrin et la souffrance. Malgré les nombreux témoignages de soutien des clans voisins, Alastair, Senòad et Louenn étaient inconsolables. Leur univers s'écroulait mais le monde extérieur ne s'arrêta pas de tourner pour autant... Et la guerre faisait toujours rage, décimant leurs soldats, laissant d'autres familles en deuil, faisant peu à peu sombrer le clan dans une spirale infernale, ternissant son image et l'affaiblissant considérablement. Ils n'eurent d'autre choix que de recommencer à vivre, essayer de sauver ce qui ne semblait être plus que les cendres de leur épanouissement passé. Cela prit du temps, il fallut beaucoup de détermination et de bravoure à Louenn pour y parvenir, mais, au final, le clan Stewart recommença peu à peu à se reconstruire. De cet événement naquit la seconde blessure qui forgea le courage de la jeune femme alors âgée de dix-huit ans.

Automne 1122 - Hiver 1123 ▷ «Le courage devient fort suite à une blessure.»[/i] telle était la devise du clan Stewart. Louenn avait à présent vingt-quatre ans. Un même nombre d'années passées sur ses terres, à faire son possible pour surmonter les épreuves qui avaient jusqu'à lors affaibli son clan. Ce dernier ne s'était pas encore tout à fait remis de la tragédie qui s'était produite sept ans auparavant mais la jeune lady était coriace et elle s'appliquait chaque jour avec d'autant plus de détermination pour y remédier. Elle n'avait jamais cessé d'aider ses gens, depuis l'année de ses quinze ans, elle était attachée à chacun d'eux et voyait à présent comme l'adulte qu'elle était venue ce que la guerre leur avait fait.
Lors des réunions, elle faisait toujours entendre sa voix en défaveur de l'affrontement, souhaitant plus que tout convaincre son père de se retirer des combats pour cesser d'affaiblir ceux dont ils étaient suzerains. Mais Alastair refusait catégoriquement cette hypothèse, comment réagiraient les MacGuffin s'il osait agir de la sorte ? Ils étaient loin de pouvoir se permettre l'autonomie complète du clan et le prix à payer pour leur survie était leur contribution à cette guerre. D'ailleurs, un nouveau problème relatif à ce conflit venait de surgir : établi sur la côte ouest de l’Écosse, le clan Stewart faisait front à des îles occupées par des clans ennemis, vassaux des MacIntoch, notamment le clan Campbell. Ce dernier présentait une menace de plus en plus sérieuse pour le clan affaibli des Stewart avec la reprise virulente des affrontements en cette période.
Ne pouvant se permettre d'affronter directement ces assaillants venus de la mer et ne pouvant compter sur les renforts de ses voisins car tous étaient déjà engagés sur un autre front, Alastair n'eut d'autre choix que de pactiser avec les Campbell. Ces derniers savaient qu'ils n'avaient aucune richesse à offrir, aussi signèrent-ils un traité avec les Stewart en échange d'un tout autre joyau : l'aînée de ses filles. Le marché était tout à fait révoltant aux yeux de la cadette, elle avait beau savoir qu'il s'agissait d'un dernier recours, elle refusait d'accepter les faits, au contraire de Seònad qui finit par se résigner, pour le bien de leur clan.
Ainsi, un troisième membre de la famille fut perdu. En effet, ils ne se faisaient pas beaucoup d'illusions : la demoiselle aurait certainement une vie confortable, mariée à l'héritier Campbell, mais il s'agissait tout de même d'un clan ennemi et les chances de se revoir sans déclencher la polémique étaient vraiment très minces, rien que cette union avait failli déclencher la colère de bon nombre de clans, et les Stewart ne s'étaient pas attiré leurs foudres uniquement à la force de longues entrevues où ils expliquaient leur situation ô combien désespérée... Certes, il était fort probable de voir dès cet instant certains clans bouder définitivement le clan Stewart des Lowlands, mais Louenn et son père ne pouvaient plus rien y faire.
Avec sa grande sœur partie, un nouveau poids s’abattit sur les épaules de la jeune lady, celui de la solitude. Bien sûr, elle s'entendait toujours avec son père et n'était pas complètement esseulée... Mais c'était son aînée qui la tempérait, avant, c'était elle qui réfrénait ses colères et calmait ses indignations, qui l'écoutait et la conseillait... Sa sœur lui manquait beaucoup, et elle luttait un peu plus chaque jour pour ne pas rendre son sacrifice vain. Avec encore plus d'ardeur qu'auparavant harcelait-elle son géniteur pour le convaincre d'abandonner la guerre. La réponse de ce dernier demeurait inlassablement la même.
Ce fut ce sentiment d'impuissance couplé à cette impression d'abandon causée par la blessure qu'était la perte de Seònad qui lui donna le courage d'agir, seule. Ainsi, puisqu'on refusait d'entendre sa voix, elle mènerait son propre combat, dans le plus grand secret, refusant encore et toujours de baisser les bras.

Hiver 1123 ▷ «Le courage devient fort suite à une blessure.»[/i] telle était la devise du clan Stewart. Et Louenn avait trouvé son courage depuis un peu plus d'un an, à présent. La guerre, elle l'avait toujours faite à sa manière, mais il lui avait fallu attendre le départ de sa sœur pour le réaliser. Elle n'avait toujours pas abandonné l'idée de faire changer son père d'avis quant à l'engagement du clan dans les combats mais il se trouvait qu'elle tenait cet entêtement très prononcé de lui, aussi cette opération restait-elle toujours aussi infructueuse. Qu'à cela ne tienne, la lady n'avait pas dit son dernier mot car, au nez et à la barbe de tous, elle avait donné une autre dimension à son combat.
Le clan Stewart était voisin du clan Wallace, célèbre pour ses richesses à profusion quand tout ce dont le clan de Louenn avait droit était la misère. Le vieux Laird Wallace n'avait jamais levé le petit doigt pour aider ses voisins, il n'avait jamais été réputé pour être partageur... Mais c'était sans compter sur la cadette Stewart et ses envies d'égalité, son besoin d'aider les siens !
Après le départ de sa sœur pour l'île Campbell, la jeune femme avait pris la résolution de faire tout ce qui était en son pouvoir pour subvenir aux besoins de son clan, en plus des tâches qu'elle effectuait au quotidien. Esprit aventureux, la meilleure solution qu'elle trouva fut d'aller se servir chez les riches voisins. Quelle différence cela ferait-il pour eux ? Aucune ! Ses gens, de leur côté, avaient vraiment besoin d'aide et, puisque son père refusait de le faire, elle avait choisi d'être celle qui remplirait ce rôle. Alastair ignorait bien évidemment les activités illégales de sa fille, ses allers et venues sur les terres Wallace si dangereuses qui risquaient à tout moment de déclencher un conflit intestin dans les Lowlands...
Les premières semaines, Louenn était restée plutôt prudente en n'attaquant que de modestes charrettes isolées à la frontière des deux clans. Son visage étant entièrement masqué, personne ne pouvait la reconnaître ni penser à accuser une lady de vols à la tire. Le temps passa et avec lui l'assurance de Louenn grandit et bientôt elle assaillit des convois beaucoup plus importants. Son agilité de femme et ses leçons d'épée se retrouvèrent être ses meilleurs alliés. Elle était insaisissable pour l'ennemi et bientôt elle fut même affublée d'un surnom par les paysans : le Whisper. Véritable plaie du côté Wallace, bienfaiteur anonyme du côté Stewart, le Whisper ne laissait personne de marbre ! La jeune femme en était d'ailleurs particulièrement fière, ayant l'impression de faire une vraie différence pour ses vassaux, même s'ils ignoraient qui était derrière tout cela.
Il fallait dire que les soldats du clan Wallace ne lui offraient que peu de résistance ou n'étaient tout simplement pas présents lors de ses larcins. Sa réputation la précédait parfois, ce qui n'était pas non plus déplaisant quand cela lui permettait de commettre son crime plus rapidement que l'éclair et sans encombre. À vrai dire, il n'y avait eu qu'une seule fois, jusqu'à présent, où elle s'était sentie vraiment en danger et avait craint pour sa vie.
C'était en fin d'après-midi durant l'hiver, alors que les rumeurs des nouvelles alliances entre les clans du nord et du sud opposés aux clans de l'est et de l'ouest faisaient rage, le Whisper venait de repérer un mince convoi qui, à première vue, transportait une personne un tant soit peu important sur les routes enneigées. La chance voulut que la procession, uniquement composée du cocher et de la personne transportée, se retrouva coincée dans une congère sur le bas-côté. Tandis que le serviteur s'éloignait au pas de course pour aller chercher de l'aide, Louenn sortit de la pénombre du bois environnant pour aller priver l'autre personne, qui s'avéra être une femme, de sa bourse et ses biens transportables. L'autre l'aperçut à peine qu'elle se mit à hurler au vol et, ni une ni deux, le malfaiteur masqué récupéra le butin et s'enfuit à toute jambe.
Cependant, cette fois-ci, quelqu'un se lança à sa poursuite. Plus agile que les guerriers qu'elle avait l'habitude de semer, cet assaillant était vêtu comme un simple paysan mais agissait tout autrement. Un peu troublée, elle ne put le distancer et, au bout de quelques minutes de course effrénée, se fit projeter au sol par son poursuivant. Se débattant comme elle le put pendant un petit moment, elle se retrouva néanmoins bloquée sous le paysan qui le menaçait d'un poignard. La panique commençait à s'emparer de la Lady mais, tandis que l'autre entamait un petit discours, elle se résolut au mutisme.
Tendue, elle ne réagissait pas à la proximité manifeste entre eux, ne réalisant l'occasion qui se présentait à elle qu'au moment même ou le paysan réalisa qu'il venait de poursuivre une femme. La nouvelle semblant le désemparer, Louenn sauta sur l'occasion pour lui envoyer un puissant coup de genou entre les cuisses. Aussitôt, son assaillant se tordit de douleur, bascula sur le côté et lâcha son arme. Le Whisper se releva d'un bond et ne put s'empêcher de lâcher un petit rire moqueur en voyant l'état dans lequel se trouvait celui qui avait osé le menacer. Ramassant le poignard, elle hésita l'espace d'un instant à se débarrasser de cet homme définitivement... Mais, bien que ne craignant pas d'ôter une vie, Louenn rechignait à le faire sans raison ou sans gloire, vestige de ses rêves de combats lorsqu'elle était enfant.
Alors Louenn s'enfuit sans se retourner, abandonnant l'homme sur place mais conservant néanmoins son poignard. Depuis, à chaque fois qu'elle pose les yeux sur cette arme, elle repense à cet affrontement où elle a bien failli laisser sa vie... Et le visage de cet homme étonnant refait automatiquement surface : était-il un paysan ou n'était-ce qu'un masque ? Peu lui importait, au fond, du moins était-ce ce qu'elle se répétait sans cesse !

pseudo ✘ Méphi. prénom ✘ Mathilde. âge ✘ Dix-neuf ans. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ J'avais vu le projet sur Bazzart mais à l'époque je ne pouvais pas vraiment le suivre, et je crois que c'est une de mes camarades de RP qui m'a montré le forum un jour. comment le trouvez-vous ? ✘ présence sur le forum ✘ 5j/7 en moyenne. autre chose à dire ? ✘ Trois, à vrai dire, Richard Armitage étant ma Némésis depuis Robin Hood.

One :

Two :

Three :

*s'enfuit très très loiiiiiiiiiiiiin*

Dans ce cas je te valide Je suppose que vous avez déjà prévu la suite, alors si elle se "détend" en Rp, tout va bien

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.