Aodhan allait mieux, peut-être était-ce parce que sa femme et sa fille étaient auprès de lui qui sait. Pas lui en tout cas. Viendra le moment où Moïra voudra repartir et cette idée ne lui plaisait pas du tout mais vraiment pas. Il estimait que sa place était à ses côtés tout simplement. Sa première grossesse s'était bien passée alors qu'elle était restée au château. Si elle voulait du calme, elle pourra en avoir autant qu'elle le voudra ici ce n'est pas un problème. Après tout, la demeure était assez grande pour qu'elle trouve un endroit paisible. Le Laird avait pensé à toutes les réponses éventuelles de sa dulcinée même s'il avait d'autres chats à fouetter. La nouvelle alliance avec les Dingwall devaient être sceller convenablement. Au delà du mariage entre Liusaidh et Connor, maintenant c'est avec Ragnhall l'incapable que devait traiter Aodhan. Cela l'enchantait pas du tout préférant de touet évidence son frère bien que plus dangereux. D'un autre côté, on à pas d'omelette sans casser d'oeufs. Il fallait que le clan des Dingwall est une figure digne de ce nom à sa tête et Brendan avait toutes les chances de son côté. Une alliance avec les MacLachlan pourrait être intéressante, plus qu'intéressante même. Au cas où les événements tourneraient mal : si le clan à juré fidélité aux Dingwall, le mariage primera et ils resteront du côté des Western Higlands and Islands. Pour cela, il fallait que Cinead accepte de se marier avec Una MacLachlan pupille d'Albertain MacLachlan et Grizel MacLachlan. Jamais l'aîné n'avait vu le cadet avec une femme. Bon il n'attendait pas que son frère soit un coureur de jupon comme Connor mais tout de même. Aodhan avait repoussé depuis bien trop longtemps le mariage de son frère et celui de sa sœur. Si un de deux se mariaient : cela serait déjà pas mal. Non pas qu'il avait envie de s'en débarrasser mais à l'âge qu'ils avaient : il était plus que temps de les marier. D'après les rumeurs qu'Aodhan avait pût entendre, Una était tout à fait exquise, délicate ce qui était une bonne chose. Il ne restait plus qu'à la rencontrer et à ce que son père accepte cette alliance.
C'est pourquoi, le Laird correspondait depuis plusieurs jours avec Albertain MacLachlan. Ce dernier était plus que réticent à l'idée de marier sa fille, non pas à une famille convenable et influente mais à une famille qui n'était pas de son clan. Aodhan avait alors répondu que Liusaidh avait été bien traité et l'est encore aujourd'hui. Il en ira de même pour sa pupille. Le Laird lui avait donné sa parole. C'est pourquoi, Albertain avait décidé de venir au château MacIntosh pour conclure tout ceci de vive voix et que pour les deux promis se rencontrent enfin. Il ne restait plus qu'à convaincre Cinead d'accepter cette demoiselle et de donner son plus beau sourire, de montrer ses meilleures qualités. L'idée d'avoir cette discussion avec lui ne l'enchantait absolument pas mais c'était son devoir en tant qu'aîné, Laird de marier son frère. Peut-être qu'il aura la chance de l'aimer, de tomber amoureux de cette femme comme Aodhan était tombé amoureux de Moïra. L'aîné le souhaitait de tout son cœur et de toute son âme mais ce n'était pas gagné. Depuis le début de ses échanges avec Albertain, le seigneur MacIntosh en avait brièvement parler à son frère, tâter le terrain, savoir si ce dernier était plus ou moins prêt. Cinead, fidèle à lui-même, n'avait guère donner son opinion ce qui n'arrangeait en rien Aodhan qui lui avait pourtant demander de lui dire le fond de ses pensées.
La veille du banquet, Aodhan décida de tenter le tout pour le tout, d'annoncer à son frère qu'il allait bel et bien se marier avec Una MacLachlan et ce même s'il ne le voulait pas. Il était évident que le Laird n'allait pas dire cela mot pour mot à son frère. Il n'était pas leur père. Arrivé devant la porte de la chambre, Aodhan leva sa main pour frapper à sa porte et s'arrêta. Il n'avait vraiment pas envie de rentrer en conflit avec son frère, pas après toutes les révélations qu'ils s'étaient fait. Pourtant, il le devait. C'est en se répétant ces trois mots qu'il frappa fermement contre la porte en bois :

« Cinead, c'est votre frère, puis-je rentrer ? Je dois vous parler. »

Sa voix était plus stricte qu'il ne l'aurait voulut. Il rajouta donc un :

« S'il vous plaît. »