Lady Alana éprouva soudain la sensation étrange qu'on l'épiait. Agenouillée près de la rivière gelée, elle était entrain de s'essuyer le visage et les mains à l'aide d'un linge brodé, quand elle devina une présence derrière elle. Prudente, elle demeura immobile. Si un ours s'approchait ou autre animal sauvage, tout mouvement brutal pourrait déchaîner sa fureur. Mieux valait garder son sang-froid. Lentement, elle dégagea sa petite dague de son fourreau, puis se tourna tout en se levant, les muscles raidis, prête à se parer à toute éventualité. Il n'y avait absolument rien...Elle attendit quelques minutes, aux aguets, mais l'unique bruit qu'elle percevait était les battements de son propre coeur. C'était stupide de sa part de s'éloigner des terres du clan Farquharson, mais elle s'était entièrement perdue, en s'éloignant du groupe de personnes de son clan qui était partie à la chasse en pleine forêt. Cela faisait deux jours qu'elle séjournait chez le clan Farquharson avec sa famille. Elle avait suivie son clan et le clan Farquharson pour la chasse. Leur voyage avait duré deux jours, et ils avaient campé pour la nuit.
S'il lui arrivait malheur, elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle-même. Mais elle avait tellement besoin d'un moment d'intimité qu'elle n'avait pas réfléchi aux conséquences de sa promenade à cheval solitaire. Heureusement, elle avait pensé à emporter avec elle par simple mesure de précaution son arc et des flèches. La sensation étrange persistait. Allons, elle se faisait sans doute des idées, comme à son habitude. Si quelqu'un rôdait dans le coin, elle l'aurait repéré depuis longtemps, voulait-elle se rassurer mentalement. Son père disait souvent qu'elle avait l'oreille fine et qu'elle était capable de distinguer le bruit d'une feuille morte tombant par terre au beau milieu d'un champs de bataille. Bien sûr, il exagérait.
Pour l'instant, cependant, elle n'entendait rien. Surement la fatigue de cette promenade. Ses pensées se tournèrent vers le sujet qui la tourmentait tandis qu'elle s'agenouilla à nouveau au bord de la rivière, plongeant son regard dans le magnifique paysage enneigé. Son avenir. Elle devait arrêter de se tourmenter en vain. Tout se passerait bien bien, dès l'instant où elle se résignerait et oublierait ses rêves puérils de prince charmant. Avec un soupir, elle chassa ses idées noires. Elle ne voulait pas s'apitoyer sur son sort, sinon, elle allait se mettre à pleurer comme une enfant. Son avenir était tout tracé et seul Dieu était encore capable de modifier le cours de son destin.
Une cape sombre et très chaude englobait totalement le corps svelte et délicat de la jeune fille. Ce matin là, Alana avait décidée d'enfiler une tenue d'équitation sombre et portait un pantalon pour se protéger du froid. La jeune fille laissa échapper de ses lèvres un léger soupire en balayant d'un coup d'oeil les alentours. Elle s'efforçait de se repérer où elle était exactement, mais les arbres étaient si serrés que leurs branches enneigées masquaient presque totalement le ciel sans nuages. Elle savait très bien qu'elle n'était plus sur les terres du Nord, mais elle ne savait pas où exactement. Elle n'était pas du genre à se perdre mais c'est rare qu'elle s'éloigne de si loin. Son clan allait s'inquièter si ils ne la voyaient pas revenir. A la hâte, elle stressa ses cheveux qui s'étaient dénoués alors qu'elle se rafraîchissait le visage. Puis, elle renvoya sa chevelure en arrière avec impatience, retirant les perles de neige qui s'accrochaient à ses cheveux. Après tout, qu'importe qu'elle ait l'air négligée, elle n'allait rencontrer personne, et encore, elle s'en fichait. Elle remit ses gants pour se réchauffer les mains.
Au moment, où elle était entrain de se redresser sur ses jambes et se diriger vers sa monture qui broutait tranquillement l'herbe sous la couche de neige, pour quitter cet endroit, un bruit se répandi dans les bois. Elle sursauta er se rendit compte rapidement que son étalon effrayé, allait se cabrer nerveusement. Elle s'empara des rênes pour l'obliger à garder ses antérieurs sur le sol. L'étalon secoua la tête, et heureusement, Alana avait l'habitude des bêtes rétives. Elle se mit à prononcer des murmures apaisant. Il se calma enfin. La jeune fille lui caressa le chanfrein pour le récompenser. Protégée par les arbres, la troupe de chevalier qui venait de passer à plusieurs mètres d'eux, ne l'avait pas aperçue. C'était surement une chasse, se dit-elle antérieurement. Gardant les doigts gantés, serrés autour des rênes, elle s'avança mais entendit du bruit, pas très loin d'elle. Ses sens en alerte, elle jeta un oeil autour d'elle, plissant les yeux. Elle ne voyait rien mais elle sentait une présence.
Dernière édition par Alana Sutherland le Jeu 2 Mai - 18:18, édité 4 fois
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Sujet: Re: Ennemi? Ft. Brendan Dim 28 Avr - 16:36
Alana Sutherland
« Ennemie ? »
Sa décision était prise. Il essaierait de contacter chacun des clans pour vérifier leurs troupes et leur volonté. Du moins, officiellement car à la vérité, si cette tâche que lui avait confié son frère - et bien entendu proposée par Brendan - évitait à celui-ci de se déplacer, son cadet n'avait pas l'intention de travailler pour lui. D'une part, il voulait cette distance avec Raghnall, ayant assez de le supporter et de servir de bouc-émissaire quand quelque chose allait mal. D'autre part, ce petit voyage lui permettait de prendre acte du jugement des chefs de Clan quant à leur loyauté envers son aîné. Evidemment, les choses ne seraient pas abordées en l'état. Mais il suffisait d'une petite question parfois, d'une petite faille par laquelle s'insérer, pour connaitre ce qu'on voulait savoir. Une bribe suffisait même pour étaler tout un raisonnement.
Ainsi, il avait pris la route vers le nord, accompagné d'une poignée de gardes. Les Menzies n'avaient pas encore répondu à sa demande par corbeau. Ils se dirigèrent alors là où il pouvait s'éloigner le plus possible du château : le Clan Stewart. De là, il longerait les frontières, clans par clans. C'était maintenant que le froid paralysait les routes et les volatiles les moins robustes que lui devait prendre de l'avance sur son frère. Et pour cela, il braverait la nature, de quelque manière qu'elle le contraindrait.
Ils avaient largement dépassé le Clan Menzies, le contournant pour ne pas créer de vagues quelconques. Effectivement, que le cadet des Dingwall se déplace lui-même sans en informer ses vassaux au préalable pouvait faire réagir et prêter à élucubrations. En bien ou en mal. Ils avaient alors planté leur tente. Une seule pour que tous s'y réfugient et qu'un seul feu ne les réchauffe. Brendan appréciait ce contact avec ses suivants, le fait de ne pas être chouchouter par ses hommes et montrer qu'il étaient comme eux et qu'il ne profitait pas de son statut pour être plus confortablement installé. Non, il ne voulait pas de privilèges particuliers temps que tous n'arrêtaient pas de se voiler la face. Et puis... C'était une marque de respect que de vivre avec ses soldats, de montrer sa solidarité. Evidemment, c'était calculé, et ils le lui rendraient bien plus tard.
Ainsi, au coin du feu, il parlèrent alcool, femmes et famille ; puis riaient malgré le froid au dehors et le vent qui soufflait. Sauf Brendan bien sûr à qui on ne posait aucune question sur ce dernier sujet. Des moments d'intimité qu'il aimait prendre au château. Ils avaient plus ou moins tous la même conception de la situation : Ragnhall n'était pas fait pour les diriger, et son cadet était peut-être plus à même de le faire. Aussi, il gardait en réserve certaines de leurs pensées et de leurs discussions... Jusqu'à ce que le jeune homme blond ne s'intègre totalement. Et comme par miracle, après deux ou trois blagues à la hauteur de ces esprits bourrus, ceux-ci se laissaient aller. Une autre méthode pour Brendan que de connaitre les avis de ses suivants.
Ils reprirent la route tôt le lendemain matin. C'est en ayant récupéré leurs cheveux cachés par les branches et les bâches, qu'ils s’aperçurent qu'il en manquait un. Raghnall allait lui rabattre les oreilles, mais peu importe. Son objectif allait plus loin que simplement une bête en moins. Quand bien même fixa-t-il les environs, imaginant l'animal mort de froid... Il inspira l'air frais et donna l'ordre de partir. Un des cavaliers monterait avec l'un de ses partenaires de combat, voilà tout.
Ils atteignirent enfin le Clan Stewart. Et quelle ne fut pas sa déception quand il apprit que leur chef ne pouvait les recevoir. Ils avaient bravé la moitié de leur territoire et le vent mordant pour des broutilles ? Soit... Il attendrait le temps qu'il fallait. Mais ne partirait pas sans l'avoir consulté. Ils furent logés et nourris, et le clan semblait heureux d'avoir cet honneur. Feinte ou non, leur situation était confortable. Brendan ne put qu'accepter un traitement de faveur cette fois : sa propre tente, son feu et sa nourriture.
Seulement... rester à ne rien faire ne lui convenait pas, et pour les jours qui suivirent, il visitait les environs, examinait la frontière et prenait connaissance du lieu. Un lieu qui était si loin de chez lui et qu'il était préférable de connaitre... Leurs ennemis n'étant pas très loin.
〄
Deux pupilles observaient la jeune femme. Tapis derrière un bosquet enneigé, il ne bougeait pas. Du moins s'était-il immobilisé quand elle s'était tournée vers lui. Pas un souffle, pas un geste. Même quand le cheval de l'inconnue se cabra, il restait figé. Même quand la troupe de cavaliers passa, il était fait de pierre. Quand le silence revint, il la vit s'éloigner et bougea alors. Craquements de branches et de glace s'en suivirent, brièvement...
Soudain, un cerf déboula devant elle, la chargeant ! A seulement quelques mètres d'elle, il tourna des talons, prenant peur de sa monture, en lui envoyant une giclée de neige à la figure. Puis il s'enfonça dans la forêt à vive allure, filant entre les arbres pour disparaître derrière une butte de terre. Le silence revint.
〄
A quelques centaines de mètres de là, Brendan leva une main en direction de la troupe de cavalier qu'il voyait arriver en face.
- Bonjour, Sire Di...
Et le jeune homme claque la langue, le garde se tut. Il n'avait pas l'intention de prévenir quiconque que le second accesseur au titre de Lord était ici.
- Comme toujours, nous n'avons rien identifié. Ils sont assez calmes en ce moment. Je pense que votre séjour ici sera sécurisé.
- Je vous remercie, messire. D'autant qu'avec ce froid, je ne crois pas que la mobilité soit des plus préférables. Savez-vous où je peux descendre à la rivière qu'on aperçoit en contre-bas ?
- Oui, bien sûr. Prenez la route d'où nous venons, et vous tomberez sur un passage étroit, sur la gauche. Mais...
- Assez large pour mon cheval ?
Il n'avait pas l'intention de leur dire qu'il souhaitait avoir la paix et talonna sa monture en acquiescement de la sentinelle, la remerciant à son tour d'un hochement de la tête.
Arrivé au lieu dit, il fit tourner sa monture sur l'étroit chemin en direction de la rivière. Brendan la laissa un peu en amont, l'attachant solidement à un arbre et hors de la vue sur le chemin. Il poursuivit à pied, descendant la petite pente et trouva un renfoncement. Aller jusqu'au cours d'eau gelé était inutile, d'autant qu'il avait cru comprendre qu'une partie marquait la frontière avec le territoire du nord. Dans un petit renfoncement protégé par les branches, le sol était sec et la neige absente et le jeune homme s'y installa donc. Il sortit de ses poches intérieur un morceau de pain et du lard fumé. Il huma la viande et avec un sourire mordit dedans tout en regardant la nature reposante et silencieuse à travers les branches.
Un bruit violent lui fit tourner la tête vivement : un cerf s'engouffrait dans les profondeurs de la forêt. Les yeux perdus sur le lieu où l'animal avait disparu, il attendit que sa dose d'adrénaline diminue. Son regard balaya alors d'où il était provenu et... il s'étouffa avec un bout de pain.
Quelqu'un était là, en bas... Il plissa des yeux pour éviter d'être ébloui par tant de blanc et éleva la voix.
- Déclinez votre identité !
Et il se rendit compte qu'elle pouvait fuir à n'importe quel moment de là où il était... Idiot... à moins que...
- Et ne tâchez pas de vous échapper ou ma flèche atteindra votre dos au moindre geste qui le suggère.
PV - Alana Sutherland
Dernière édition par Brendan Dingwall le Sam 4 Mai - 8:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ennemi? Ft. Brendan Jeu 2 Mai - 18:15
Brendan & Alana
Le silence lourd et inquiétant au milieu de la forêt continua à l'envelopper tandis que la silhouette féminine cachée par sa longue et chaude cape, restait immobile. Alana tenait précieusement entre ses doigts gantés les rênes de sa monture à la robe d'un blanc immaculé. Des murmures apaisants continuèrent à s'échapper de ses lèvres, sur un ton doux et envoûtant, tout en caressant doucement le jeune étalon paniqué qui avait l'intention de se cabrer. Protégés par les arbres, la troupe de cavaliers qui venaient de passer sur un chemin, dans un bruit sourd ne l'avaient pas aperçue. Heureusement pour elle, pensa t-elle antérieurement. Alana ne sait pas exactement où elle s'est aventurée, mais il aurait été imprudent de se faire repérer par qui que ce soit. Autant se débrouiller par soi-même, et elle allait finir par retrouver son chemin. Enfin, elle le souhaitait. Peut-être qu'il suffirait de faire demi-tour et d'essayer de se rappeler des passages qu'elle avait pris pour venir jusqu'ici. Elle espérait qu'elle n'avait pas quitté les terres du Nord mais une petite voix insolite lui disait le contraire. Elle le pressentait mais, elle s'efforçait de ne pas se laisser envahir par la panique. Elle n'avait pas besoin de cela pour le moment. Elle devait trouver le moyen de retrouver le campement de son clan et vite, avant la tombée de la nuit. Elle était persuadée que ses frères s'inquiétaient de son absence et devaient la rechercher avec angoisse. Elle se doutait bien qu'ils ne voudront plus qu'elle s'aventure seule dans les bois. Un petit sourire s'accentua sur ses lèvres en s'imaginant la scène où ses frères la suivent à la trace. Elle les connaissait assez bien pour le savoir.
Ses sens étaient en alerte. Alana pressentait un danger qui allait bientôt se passer. Elle le sentait. D'un regard, elle balaya le paysage enneigé, tenant toujours les rênes, calmant le cheval d'une main apaisante sur l'encolure. Soudainement, la jeune fille sursauta brutalement en voyant apparaître sous ses yeux un cerf qui déboula dangereusement devant elle. Elle écarquilla les yeux, sentant les battement de son cœur s'accélérer follement dans sa poitrine. La panique l'envahit au moment où elle vit le cerf qui commençait à la charger dangereusement. Le souffle coupé, elle ne comprit rien, tout se passa très vite. La monture de la jeune fille se cabra cette fois-ci, prenant peur de l'animal qui venait dans leur direction. Au dernier moment, à quelques mètres d'elle, le cerf tourna des talons, prenant peur de sa monture également. Dans ce brusque revirement, Alana sentit une giflée de neige s'applatir sur son visage fin et délicat. Elle n'eut pas le temps de retirer la neige de son visage, préférant reprendre le situation en main en s'emparant des rênes de sa monture, énervée. Son souffle coupé, elle posa son regard sur le cerf qui s'enfuyait à toute vitesse dans la neige et pour finir, se refugier dans les bois. Alana commença à se calme mentalement, et sentit les battements de son coeur se remettre dans un rythme normal. Elle ferma les yeux, le dos adossé contre le poitrail puissant de sa monture. Elle avait échappé belle, se dit-elle avec soulagement. Elle retira la neige de son visage et sur sa cape noire. Sur un dernier regard aux alentours, Alana se hissa sur sa monture souplement, et rabattit la capuche sur sa tête avant de reprendre les rênes entre ses doigts gantés. Le silence revient et elle leva les yeux vers les collines. Et si elle montait un peu plus, peut-être de là-haut, elle saurait où aller pour rejoindre le campement. Elle fit faire demi-tour à sa monture et elle se mit en route, longeant la rivière quand un gros lapin bondit hors des sous-bois. Elle coinça immédiatement ses rênes sous son genou gauche, s'empara d'une flèche et banda son arc. Le lapin boula à terre dans la neige à l'instant même où un autre apparaissait. Quelque chose devait les inciter à sortir si obligeamment de leur abri devant elle car, en moins de vingt minutes , elle en avait abattu trois autres de belle taille et un autre assez maigre. Elle s'arrêta à la rivière gelée, et cassa un peu la glace pour plonger les extrémités de ses flèches et les rengainer dans leur carquois dont elle plaça ce dernier dans son dos. Les lapins étaient attachés derrière sa selle alors que sa monture était attachée sous un arbre. Alana avait l'intention de monter la côté en direction de la colline et elle préférait y aller à pied. C'était beaucoup plus sécurisant pour le cheval et pour elle. Il était bien mieux ici. Elle l'attacha solidement avant de passer sa main sur son encolure dans une douce caresse, lui chuchotant quelques paroles apaisante. Elle se détourna et prit son arc avec elle, par mesure de précaution. La jeune fille contourna un peu les arbres, balayant du regard sur son passage autour d'elle avant de trouver un petit chemin en côte. Elle le scrusta d'un regard inquisiteur en se demandant où il menait. Elle serra sa cape chaude autour d'elle, en aspirant l'air frais, et elle commença sa marche à pied, s'aventurant dans le petit chemin, où le sol n'était pas envahi par la masse neigeuse. Ses sens en alerte, elle faisait attention aux bruits et tout ce qui l'entoure tandis qu'elle continuait sa marche avec un certain entrain mais en faisant attention d'omettre aucun bruit suspect. A quelques mètres d'elle, elle vit un cerf à nouveau, délouber à toute vitesse, tentant de fuir son approche dans le sens inverse. En silence, elle le suivit du regard, attentive, poursuivant son chemin avant de se stopper net quand une voix masculine se fit entendre jusqu'à ses oreilles. Elle se trouvait dans un petit renfoncement protégé par les branches des arbres, où le sol était dénudé de neige. Alana resta immobile, en sentant les battements de son coeur s'accélerer follement, et s'humecta ses lèvres sèches et froides. Elle ne savait pas quoi faire sur le moment. Poursuivre son chemin pour rejoindre cette personne à qui la voix masculine appartient ou tout simplement faire demi-tour et fuir à toute vitesse? Elle ne pourrait le dire se disait-elle avant de l'entendre la menacer si elle fuyait, elle risquait fort bien de se prendre une flèche. Elle soupira avec agacement. Il ne manquait plus que ça. Cet inconnu braquait-il à ce moment même une flèche en sa direction? La voyait-il? De là, où elle était, elle ne le voyait pas mais finalement, elle se décida à poursuivre avec prudence en sa direction, tenant toujours son arc dans le creux de sa main. Enveloppée de la tête au pied par la cape, on ne pouvait voir le visage de la jeune jonvencelle. En quelques secondes, Alana se trouva en face de l'inconnu, qui venait d'apparaître sous ses yeux. Elle se posta devant lui à cinq mètres de distance, et resta plantée fermement sur ses jambes fines. Quelques minutes de silence s'installèrent avant de décider de le rompre en murmurant d'une voix douce et ironique.
« A mon avis, vous aurez beaucoup de mal à me planter une flèche dans le dos si vous ne prenez pas l'arme entre vos mains ...»
Alana leva une main gantée vers le haut de son visage et fit glisser la grande capuche de sa cape en arrière, laissant découvrir sous les yeux de l'inconnu, sa longue chevelure brune, et son visage délicat. Attentive, elle le dévisagea de son regard aux prunelles d'émeraudes avant de croiser son regard.
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Sujet: Re: Ennemi? Ft. Brendan Ven 3 Mai - 20:36
Alana Sutherland
« Ennemie ? »
Le calme était revenu mais l'attention ne faiblissait pas. Elle était armée et, lui aurait peut-être dû rester caché...
Elle s'approchait dangeureusement et il tenta de se dissimuler un peu mieux. Un bref regard vers l'arrière. Sang et sacrés cendres ! Il avait laissé son cheval plus loin... Trop loin.
A mesure qu'elle s'avançait, Brendan commençait à se demander s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Un androgyne peut-être... Sa silhouette n'était pas épaisse mais sa main tenait un arc. Une femme pouvait tenir un arc... mais ne portait pas nécessairement d'épée à la hanche. Quand il vit enfin en voyant les jambes de la jeune femme, il comprit, mais il était alors un peu tard car ces mêmes jambes s'étaient arrêtées, à quelques mètres de lui.
« A mon avis, vous aurez beaucoup de mal à me planter une flèche dans le dos si vous ne prenez pas l'arme entre vos mains ...»
Brendan releva les yeux sur la capuche d'où sortait une voix belle et bien féminine.
Il allait répondre quand elle fit un mouvement de sa main gantée. Ma main se porta alors sur le pommeau de mon épée et la saisit, sans la dégainer. Accroupi, le blondinet l'observait. Il restait encore des branches qui le séparaient d'elle, peut-être assez pour l'empêcher de tirer une flêche avec précision.
A cette idée, il était évident que la distance était son plus grand défaut dans cette situation. Il écarta alors vivement les branches, profitant qu'elle était occupée à autre chose et que son regard soit partiellement obstrué.
Quatre mètres... La capuche commençait à se relever. Trois mètres... Son menton et sa bouche apparurent ux yeux de Brendan. Deux... Son nez. Un... Son regard bleu nuit se planta dans les iris couleur émeraude de son interlocutrice.
S'il avait pris assez d'avance et de rapidité pour qu'elle ne le remarque pas avancer aussi vite, il avait tout gâché en s'arrêtant. Sang et sacrés cendres !" rouspéta-t-il pour lui-même une seconde fois. La lame était seulement dégainée d'un pouce avant de réentendre le bruit métallique de la garde contre le fourreau. Il n'allait pas user de cela sur une femme ! Ca non, quitte à y passer...
Mais son instinct reprit le dessus. Leur regard ne s'était pas encore croisé. Il en profita. Un pas... Il ne lui manquait qu'un seul pas et il était sur elle. Il préféra fondre sur l'arc et le saisir, puis tenter d'attraper son poignet pour qu'elle n'aille pas chercher une éventuelle lame cachée ailleurs.
Debout devant elle, avec dans une main l'arc et dans l'autre il ne savait que trop, immobile pour se donner le temps de réfléchir, il la vit le détailler. Quelques secondes plus tard, lui qui n'avait pas lâché ses yeux par force de l'habitude - savoir quand allait frapper l'ennemi était plus facile si on pouvait voir dans ses pupilles -, leur regard se croisèrent. Des iris magnifique au couleur de sa tenue et une chevelure que des femmes pouvaient lui envier.
Il fronça alors des sourcils.
- Bienvenue dans le territoire de l'Est. Etes-vous une Stewart ou...?
La fin de sa phrase laissait libre cours aux sous-entendus. Une jambe entre les siennes pour l'empêcher de lui assener un coup de genou et l'arc dans sa main, les minutes s'égrainaient. Il n'avait pas beaucoup à baisser la tête pour soutenir ce regard dont il tenta de percer l'humeur.
PV - Alana Sutherland
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Sujet: Re: Ennemi? Ft. Brendan
Ennemi? Ft. Brendan
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