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Gabran
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Total des votes : 19
 

AuteurMessage
Domhnall Hay
Domhnall Hay

Lowlands

▷ ÂGE IRL : 32
▷ MESSAGES : 172
▷ INSCRIPTION : 03/02/2013
▷ LOCALISATION : Dans les Lowlands. Je rentre tout juste au château Hay.
▷ ÂGE : 27 ans
▷ HUMEUR : Ramassé.
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« Elle s’est emparée de mon cœur et l’a mis à l’abri, dans un endroit dont elle seule connait le secret. »
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MessageSujet: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyDim 30 Juin - 16:57

Concours d'écriture
Légendes et mythes

COMMENT ÇA, QU'EST-CE QUE C'EST ? ▷ Un concours en rapport avec la nouvelle version ! Qui dit légendes et mythes, dit un grand nombre de choses exploitables, et sympa à faire. Et pour l'occasion, c'est un concours d'écriture qui pointe le bout de son nez ! Avouez, c'est classe superman 

COMMENT ÇA MARCHE ? ▷ Nous allons vous proposer deux situations (plus bas) et vous pourrez choisir celle que vous préférez pour écrire à son sujet. Il s'agit d'inventer votre histoire, ce qui pourrait se passer pour votre personnage dans ce contexte donné, voir ce que vous pourrez en faire, et les différences que vous pouvez trouver de membre en membre. Les textes seront envoyés par MP aux Voies du Destin, puis exposés afin que vous puissiez voter pour votre préféré. Ceux-ci seront ouverts en temps voulu I love you


LE BACKGROUND ▷ Vous vous êtes préparés pour un voyage. Mais pas n'importe lequel ! Vous les entendez, les légendes, depuis bien des années déjà. Vous avez aujourd'hui décidé d'en avoir le coeur net. Info ou intox ? Vous allez le découvrir par vous-même...

CREATURE 1 (Trow) ▷ Vous plongez à l'intérieur des terres, dans les bois, les forêts, à la recherche de Trows, petits êtres féeriques courts sur pattes, ressemblant à des trolls. Ils sont laids, timides et malicieux, et particulièrement friands de la musique. Créatures nocturnes, ils ne sortent que la nuit, et ont l'habitude de kidnapper des musiciens. Un instrument les attirera à coup sûr ! Mais sachez vous y prendre correctement...

CREATURE 2 (Boobrie) ▷ Vous avez comme cible un lac ou un puit à sel, puisque c'est où traîne bien souvent le Boobrie. Cet oiseau aquatique tacheté de blanc et pouvant rugir est aussi grand que dix-sept aigles réunis, et peut aussi bien nager que voler. Si son image est similaire à celle d'un canard, c'est un redoutable chasseur. Ses mets favoris sont les veaux, les loutres et les moutons, et il peut les attirer à l'eau pour les noyer en profondeur. Espérons simplement qu'il ne soit pas affamé en vous voyant...

©️ will o' the wisp


Dernière édition par Domhnall Hay le Mer 21 Aoû - 14:19, édité 1 fois
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Bearach MacGuffin
Bearach MacGuffin


▷ MESSAGES : 532
▷ INSCRIPTION : 10/04/2013
▷ LOCALISATION : Château des MacGuffin
▷ ÂGE : 23 ans
▷ HUMEUR : Mélancolique
Fear cuts deeper
Than swords.

There's no shame in fear, my father told me, what matters is how we face it.
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So many vows. They make you swear and swear. Defend the King, obey the King, obey your father, protect the innocent, defend the weak. But what if your father despises the King? What if the King massacres the innocent? It's too much. No matter what you do, you're forsaking one vow or another.

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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyLun 29 Juil - 9:56

Nous n'avons pour le moment qu'une seule participation (merci mon chou, tu te reconnaîtras :huhu: ) !

Nous en attendons d'autres pour pouvoir ouvrir les votes ! I love you
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Domhnall Hay
Domhnall Hay

Lowlands

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« Elle s’est emparée de mon cœur et l’a mis à l’abri, dans un endroit dont elle seule connait le secret. »
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 14:16

Coucou les bichocos superman En cet après-midi de fin août (déjà :cry: ), je viens ouvrir les votes pour les textes que nous avons reçu ! Inutile de préciser que nous nous attendions à plus de participations ::3: Un grand merci aux trois qui ont eu le courage de jouer le jeu :bril:

Vous avez donc la possibilité de voter pour votre texte préféré ! Ce serait d'ailleurs pas mal de le faire en fonction de votre scénario coup de coeur et non pour votre affinité avec la personne :mrow: Les votes vont rester ouverts un moment ! N'aillez pas peur de venir commenter également si le coeur vous en dit :3
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Domhnall Hay
Domhnall Hay

Lowlands

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« Elle s’est emparée de mon cœur et l’a mis à l’abri, dans un endroit dont elle seule connait le secret. »
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 14:17

« If you go down in the woods today
you're sure of a big surprise,
If you go down in the woods today
you'd better go in disguise,
For every Trow that ever there was
will gather there for certain because,
today's the day
the Gentle Trows have their picnic.

If you go down in the woods today
you better not go alone,
It's lovely down in the woods today
but safer to stay at home...
»






« Grâce soit rendue au ciel, je ne prierai jamais assez Dieu notre Père pour nous avoir épargné. J'ai entrevue en cette nuit sans constellations, les flammes du purgatoire, ses braises m'en ont même fait roussir la barbe ! Comment diable cet incendie a t-il pu se déclencher sans que nous ne remarquions rien ? Peut-être la sylve, ou ceux qui l'habitent, ne désiraient-ils plus notre présence... Je suis sûr que ce sont elles, ces maudites créatures des ténèbres. Elles ont tenté de nous occire par le feu, heureusement, nul n'y a laissé la vie. Gabran a su prendre soin de son frère jusqu'à ce que nous les rejoignons, il ne s'est point essayé à jouer au héros, j'en suis fort soulagé, mais... J'ai lu le chagrin et l'amertume dans son regard, alors qu'il contemplait le logis tomber en cendre. Nous n'avons eu d'autre choix que d'y abandonner la plupart de nos effets personnels, et plus que cela, il tenait à cet endroit. Je sais qu'il aimerait pouvoir y retourner, mais je refuse de faire reconstruire quoi que ce soit ici, il serait de mauvais ton d'ignorer cet « incident », je ne tiens pas à tenter le sort. A peu de choses près, la descendance MacGuffin aurait pu être rayée de la carte. Non, je ne puis prendre ce risque, que les bois gardent ce cimetière brûlé, les Trows ne nous raterons pas deux fois. »
10ème jour de la seconde Lune de l'An 1093,
Mémoires de feu laird Mor MacGuffin.






I
l referma précautionneusement l'opuscule, dont il effleura la couverture désuète de la pulpe de ses doigts. Un instant de flottement, d'une déferlante de souvenances un peu troubles, mais ce jour était bel et bien niellé dans sa mémoire. La véhémence du brasier, l'affolement, la frayeur, les factionnaires en grande effervescence, cet immense bûcher totalement inopiné... Oh oui, il se remémorait encore la scène, cette sorgue où leur bâtisse avait pris feu alors que tout le monde sommeillait paisiblement. Leur père avait jadis coutume à les emmener à travers la futaie qui bordait le bastion MacGuffin, là-bas, à environ deux heures de marche en direction des Eastern Highlands, où une résidence plus modeste les attendait, cachée de tous. Une grande maison entièrement faite de bois, un lieu où Mor pouvait communier avec la nature, un endroit où il oubliait toutes ses coercitions quotidiennes, aux abords d'un somptueux loch. Gabran avait toujours adoré ce pan de forêt, quiet et si différent de la forteresse familiale, dans lequel il avait laissé son imagination infantile l'emmener à travers des odyssées toutes plus féeriques les unes que les autres. Une époque où il pouvait encore compter son âge sur ses phalanges, il n'avait alors qu'une dizaine d'années, Darren, de trois ans son cadet, le suivait partout où il allait, et Lelyane n'était encore qu'une pouponne. Un temps qui lui semblait si lointain désormais... Trois décennies qu'il n'était plus retourné en ce dit lieu, feu leur pater leur en avait interdit l'accès après cette nuit, et même après son trépas, il n'avait osé s'y rendre... Jusqu'à aujourd'hui. Il avait fallu que des sujets un peu fous lui rapportent les facéties de quelques lutins légendaires non loin d'ici, qu'il se souvienne des écrits de l'ancien suzerain, et que, bien entendu, Darren y ajoute son grain de sel. Le bienheureux avait trouvé là l'opportunité parfaite pour, disait-il, exorciser le jardin de leur enfance, et peut-être, en reprendre possession. Celui-ci était finalement parvenu à convaincre ses deux frères de tenter l'aventure, une escapade fraternelle comme ils n'en avaient plus faits depuis fort longtemps, bien que toujours escortés par une pléiade de gardes menés par Malwyn. La trinité MacGuffin s'était ainsi mise en route, jurant d'être de retour dès le lendemain dans la journée. Le Maître-Veneur était comme toujours le plus enthousiaste, prompt à importuner et dérider son aîné qui ne quittait décidément pas son usuelle circonspection.

« Que de souvenirs sur ce sentier, mon frère ! » Le gouverneur avait aperçu une monture se mettre à sa hauteur et il en guigna le cavalier, qui labourait là un passé à la sapidité controversée. « Parlerais-tu de cette époque où je ne pouvais faire un pas sans que tu ne t'agriches à ma jambe ? Si fait, cette même époque où nous guerroyions à coups de bâtons et plongions dans le lac en disant échapper aux envahisseurs anglais ! » L'illustration de leurs jeux d'antan fit ricaner le laird, tandis qu'une troisième voix s'éleva derrière eux. « Aujourd'hui, ce sont ces gouges des Eastern auxquelles il vous faudrait échapper. » Le plus âgé hasarda un regard en direction de Malwyn qui, pour cette fois, était loin d'avoir tort. « Il est vrai que les temps ont bien changé... » Concéda t-il, quelque peu amer en zieutant l'horizon. Un succinct silence traversa la conversation, qui reprit ensuite. « Veniez-vous souvent ici ? Très fréquemment, Père n'aimait pas l'agitation citadine, et jadis, nous n'avions pas à craindre nos voisins. Cela dit, nous sommes encore bien loin du fief des Dingwall, cela ne serait que de l'infortune si nous en rencontrons des troupes. Infortune ou non, prudence est mère de sûreté, trois MacGuffin seraient un trop beau coup de filet. Ne parle pas de malheur petit frère ! » Darren toucha successivement ses épaules, son front et son thorax, signe de croix voué à les garder d'une quelconque anathème. « Nous arrivons. »

La déclaration de Gabran mit fin à la discussion, étrangement, tous observèrent un mutisme religieux en pénétrant dans la petite clairière, qui avait eu le temps de se transfigurer au gré des années. Cependant, les vestiges de la maison étaient toujours là, abritant un microcosme entomologique et végétal. Les plantes avaient ascensionné les poutres encore debout, un semblant d'arbre s'était même épanoui dans ce qui fut un boudoir, le toit s'était effondré sur les bases, il était plus qu'ardu de reconnaître la charmante résidence qu'ils avaient autrefois connue. La cohorte s'en approcha et en profita pour rafraîchir leurs compagnons hippiques à l'orée du loch, pendant que ceux qui avaient été des bambins s'ébrouant dans ces mêmes eaux évoquaient les reliques de leur jeunesse. A mesure que le regard diaphane du suzerain errait sur les environs, l'impression d'apercevoir le spectre de leur père le taraudait, il prenait plus que jamais conscience que ce dernier les avait quitté trop tôt, bien trop tôt. Mais une question le tarabustait plus encore : pourquoi Mor s'était-il échiné à remettre la faute sur des Trows ? Il avait été un homme secret, qui avait toujours refusé d'ergoter à ce sujet même avec son héritier, qui se trouvait aujourd'hui dans l'impéritie la plus opaque. Cette nuit serait hypothétiquement diaprée de révélations, car la véritable raison de leur venue était simple : si gnomes espiègles il y avait, ils s'en venaient les dénicher. Avec eux, s'était déplacé un groupe de musiciens, expressément mandés par le laird qui n'était pas sans savoir que ces créatures étaient férues de musique – c'était tout du moins ce que les récits avançaient. Mais avant de ce faire, ils se mirent à remuer les décombres, en quête d'un quelconque objet que le temps et la nature n'auraient point trop abîmé. Ils firent quelques surprenantes découvertes, certaines de leurs affaires s'étaient miraculeusement bien conservées – ils retrouvèrent même une poignée de bijoux ayant appartenu à leur défunte mère. Puis, le chef de clan tomba sur un trésor qu'il avait pensé perdu à jamais, et qui le pinça d'un indicible émoi.

« Gabran, ne serait-ce pas... ? » Ce dernier se pencha pour déblayer sa trouvaille, qu'il saisit ensuite délicatement avant de se relever. « Ma citole... » L'instrument était presque intact, construit dans un bois lilial et ornementé de glyphes écossais, une merveille qui lui avait été précieuse, mais... Qui eut le don de laisser Malwyn pantois. « Une citole ? Tu sais jouer de la citole ? Haha ! Notre oncle ménestrel la lui avait rapportée de l'une de ses pérégrinations d'outre-mer, et il a tenté de lui apprendre... En vain. » Darren asséna un innocent coup de coude à son aîné, qui se prêta à faire risette pour l'occasion. « Je n'étais pas si mauvais que cela ! Non, non... M'est d'avis que Bearach adorera t'écouter en jouer. Ne serait-il pas trop vieux pour une berceuse ? Je doute qu'il puisse s'endormir, à moins d'en faire des cauchemars ! » Un éclat de rire gagna les trois individus. « Tu es vil, Darren... Il me sied d'être ainsi ! Cependant, tu pourras nous faire une démonstration de tes talents ce soir, en compagnie des musiciens. Je ne pense pas non... »

Le dirigeant opina négativement du chef en souriant, tout de même ému, à la simple vue de cet instrument à la valeur sentimentale. Ainsi donc, le bivouac fut monté – cette soirée, ils la passeraient modestement, à la belle étoile. Les Lowlands avaient la chance d'être la région la plus accueillante d'Ecosse, l'été fleurissant promettait des températures tout à fait confortables, et aucun d'eux n'étaient farouchement attachés au luxe. La voûte céleste eut tôt fait de brandir son manteau nocturne, conviant dame la Lune aux festivités, dont l'opaline nitescence offrait une atmosphère indicible et magique. Autour des deux grands feux de camp, les quidams étaient réunis, le rire gaie et l'oeil aqueux d'une légère ivresse qui ne les empêcherait pas d'agir si le besoin s'en faisait sentir. Un peu de whisky pour les braves, tout en écoutant la symphonie gaélique des ménestrels, et l'on guettait entre deux instants d'hilarité, l'obscurité des bois. Les heures fluèrent, mais rien ne se produisit... Avant de s'assoupir, Darren en avait hâtivement conclu que l'endroit était vierge de tout être mythique... Peut-être avait-il raison, leur père s'était probablement emballé dans ses déductions, superstitieux qu'il eut été. L'esprit au comble des conjectures, Gabran ne parvenait pas à trouver le sommeil. Le haut du corps en dehors de sa tente, les mains croisées à l'arrière de son crâne, il contemplait les astres qui chamarraient le ciel noirci. Le campement était en grande majorité endormi, seules quelques sentinelles veillaient, ici et là. Soudain, son faciès se pencha sur son côté senestre, où il aperçut le manche de la citole précédemment récupérée, et il hésita... Finalement, il l'attrapa tout en se levant de sa couche de fortune, et se dirigea vers les entours du lac, un peu à l'écart du reste de ses pairs. Là, auprès de la lueur d'une torchère plantée dans le sol, il installa son séant sur un rocher et prit l'instrument de façon adéquate. Des bribes de leçons passées lui revinrent, et tel un enfant pudibond à la découverte d'un nouveau jouet, il pinça les cordes pour faire vibrer quelques notes. Il grimaça à leur manque d'harmonie et tenta d'ajuster le tout, supputant qu'il était peut-être plus doué pour diriger une contrée que pour faire de la musique. Mais alors qu'il poursuivait dans son entreprise, quelque chose chuta dans l'eau, provoquant un écho burlesque et des remous à la surface... Les poissons n'appréciaient donc pas son initiative ? Cette perspective le fit faire la moue, sans pour autant le décourager.

Nouvelle tentative, tout aussi lamentable que la première, et derechef, un objet non identifié tomba dans le loch. N'eut-il point même le loisir de réitérer la chose que cette fois, un projectile vint heurter son crâne. « Aouch... ! » Le laird se frotta le cuir chevelu et observa les alentours à la recherche du fautif – jouait-il si faux que cela pour qu'on le lapide ? Qui osait donc ? Une mouvance qui n'était pas de son fait lui indiqua subitement que le coupable devait se terrer dans un taillis non loin de lui, auquel il lança un regard suspicieux. D'humeur curieuse et récréative, il se complut en provocation et fit volontairement naître une mélodie approximative... Qui lui valut le jet d'une autre pierre qu'il put néanmoins esquiver d'un furtif mouvement. Plus de doute : quelqu'un se cachait dans le fourré, et ce quelqu'un abhorrait vraisemblablement sa musique ! Pour la quatrième fois consécutive, le seigneur fit parler son doigté, plus subtil, plus appliqué, dans une composition on ne pouvait plus aisée et encore quelque peu irrésolue, mais cohérente à l'oreille. Ce fut alors que l'improbable se produisit : du buisson, il vit prudemment surgir une physionomie qui n'avait rien d'humaine ou presque, des traits taillés à la serpe dans la hideur la plus absolue, un derme jonché de défauts et terreux, une houppette en guise de chevelure, un nez crochu et un air à la malice intestine. Deux orbes globuleuses le fixèrent avec méfiance, et même, une pointe de contrariété, qui semblait doucement se lénifier au rythme du nouvel hymne. Les prunelles du suzerain s'écarquillèrent et ses lèvres s'entrouvrirent de stupéfaction, pour lui-même, il susurra. « Mes aïeux... » Puis, il commit l'impardonnable, une mauvaise note, qui offusqua et fit feuler son spectateur qui préféra replonger dans sa cache et s'enfuir sans demander son reste. Comme tout homme l'aurait fait, l'écossais se redressa promptement et s'apprêta à le prendre en chasse... Avant de s'arrêter à la lisière de la futaie. Il mira derrière lui le bivouac endormi : et s'il s'égarait, qui pouvait bien savoir face à quel péril il se trouverait ? Non... Il lui suffirait de ne pas trop s'éloigner, et de revenir sur ses pas ensuite, c'était aussi simple que cela.

Gabran s'élança dans la sylve, hardi et déterminé à remettre la main sur son hôte surprise. Il trotta un moment, jusqu'à s'immobiliser une fois debout sur un immense tronc alité. Les faisceaux sélénites qui parvenaient à percer les frondaisons lui offraient un semblant de luminosité, assez pour ne pas se sentir totalement aveugle. Tout à coup, alors qu'il essayait d'ouïr un indice pour retrouver le fuyard, celui-ci lui apparut, là, au sommet d'une souche, à seulement quelques pas. Un petit lutin qui, nonobstant sa laideur, ne demeurait pas moins une créature que l'on taxait de légendaire, car impossible de se fourvoyer : il s'octroyait un conciliabule avec un Trow. Transporté par la magie de cette rencontre, le gouverneur sentit son âme de gaélique tressaillir, lui qui avait toujours été fasciné par les mythes. Il voulut tout naturellement approcher et s'y risqua en foulées circonspectes, mais pas suffisamment. Le sol sous l'un de ses pieds se déroba lorsqu'il chercha un appui, et sans qu'il n'ait eu le temps de comprendre, sa jambe s'enfonça dans une cavité. Voilà que le dirigeant des Lowlands se retrouva dans une position des plus ubuesques : une guibole sur la terre et l'autre, dedans ! Une culbute qui aurait pu lui coûter une atroce élongation crurale, si ce n'était pire... Mais qui fit s'esclaffer le troll miniature. « Gnnh... Il y en a au moins un que cela fait rire... » Fort heureusement, plus de peur que de mal, le quarantenaire parvint à se relever, incapable de savoir si le piège avait été volontaire ou contingent. Ses calots se posèrent sur l'espèce de gobelin duquel il ne se trouvait plus qu'à une coudée, tous deux se jaugèrent, puis, la main du seigneur s'avança précautionneusement pour s'assurer qu'il n'était pas victime d'une chimère. Le Trow ne bougea point... De son long museau, il huma l'approche... Ce ne fut qu'au dernier instant qu'il évita tout bonnement la paluche, et harpa la citole installée en lanière autour du chef de clan pour tenter de s'en emparer. « Hé ! Non, ceci ne t'appartient pas. » L'intonation était mesurée mais pas moins péremptoire dans les faits, il n'était évidemment pas question qu'il lui cède son instrument, ceci, en dépit de l'opiniâtreté du lutin à vouloir le lui arracher. Celui-ci, après moult efforts infructueux, en fut profondément offensé et le fit savoir en un cri strident et furibond. Il s'éloigna d'un saut et pesta contre le laird... Qui n'eut que le temps de sourciller avant qu'un poids qui le fit tressauter n'atterrisse sur ses épaules. En levant les yeux, il constata rapidement qu'un second Trow s'était convié aux réjouissances, imité par un troisième, un autre, et encore un autre... La situation lui échappait : il était cerné par des ennemis qui s'accrochaient férocement à lui et finirent par le faire choir dans un grognement réprobateur. Tout se passa très vite, le tintamarre perçant, l'agitation, la résistance, puis... Le noir.

« Gabran ! Gabran ! » Ses calots s'ouvrirent abruptement, son cœur martelait à son poitrail, la sueur perlait à son front, et il eut une inspiration de frayeur tout en se redressant à une telle vitesse qu'il en eut des vertiges. Il mira tout autour de lui, jusqu'à apercevoir la mine interdite de Malwyn, penché sur lui. « Est-ce que ça va ? » Le seigneur, pantelant, prit progressivement conscience de son environnement... Le campement, les gardes, le loch... D'une main tremblante, il tira les traits de son faciès... Tout ceci n'avait donc été... Qu'un songe ? « Ca va ? Oui... Oui, oui, ça va... L'aurore est en train de poindre, nous commençons à plier bagage. Il me semblait opportun de t'en aviser... et tu t'agitais beaucoup. Mauvais rêve ? C'est... Sûrement... » Le capitaine du Guet lui tapota l'épaule puis retourna à sa besogne, abandonnant un gouverneur encore sous l'émotion de ses péripéties. De longues secondes furent nécessaires avant que ses palpitations ne se pacifient et qu'il recouvre complètement ses esprits, jurant par tous les Saints que ce cauchemar avait été plus vrai que nature. En voulant sortir de sa tente, ses doigts effleurèrent quelque chose : sa citole, qu'il saisit pour le contempler. Ce fut alors, que sur le corps de son instrument, il distingua des sillons parallèles, semblables à des griffures. Il fit glisser ses ongles sur les marques... Bien trop ténues et profondes pour avoir été faites par un homme. Venaient-elles d'un animal ?... Ses orbes diaphanes se posèrent sur l'endroit de sa rencontre avec... Le Trow. Il plissa les calots, sa réflexion se fit intense... Puis, hélé par Darren, il reprit ses fonctions de laird et s'extirpa de ses couvertures. La bivouac fut rapidement rangé, la futaie rendue à elle-même, et bientôt, les quidams montèrent tous en selle. Une ultime oeillade sur ce coin de verdure où le mystère planait finalement toujours, et lorsqu'ils s'éloignèrent, le phonème du Maître-Veneur se fit inquisiteur. « Tu sembles bien songeur, à quoi penses-tu ? » Gabran le guigna, lentement brimbalé par la marche de sa jument, puis il admira le sentier devant eux. « Je pense que Père était un homme avisé. » Si son puîné ne comprit nullement l'essence de cette réponse, celle-ci étira un léger sourire aux lippes du dirigeant. Les légendes avaient encore frappé, car à jamais, il vivrait avec la trouble incertitude de cette brève aventure, avec une preuve qui n'en était guère vraiment une gravée dans un objet qui lui était cher, dans un souvenir nébuleux et tronqué d'interrogations... Mythe ou réalité, telle était la question. Chacun y répondait, à sa façon.
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Domhnall Hay
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« Elle s’est emparée de mon cœur et l’a mis à l’abri, dans un endroit dont elle seule connait le secret. »
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 14:17

CONCOURS
Les Trows


L’inspiration était une dame capricieuse. Elle vous rendait visite lorsqu’elle le désirait et vous étiez obligé de l’accueillir sur l’instant sous peine de la voir partir furieuse sans être certain de la retrouver. Aussi lorsque la muse inspiratrice se présenta à l’esprit de Fillan Forbes, il s’empressa de lui obéir. Mais le jeune homme savait que son père n’appréciait guère de le voir composer des chansons. Encore que le terme « apprécier guère » était un euphémisme. Selon Fergus Forbes un homme se devait d’être fort et se comporter en guerrier. Ce qui impliquait de se battre, de s’entraîner au combat et d’afficher en permanence un air renfermé. Un mode de vie qui ne convenait absolument pas au jeune homme. Ce dernier enfila sa cape fourrée et saisit sa harpe avant de glisser hors de la forteresse. Le ciel avait revêtue une robe d’un gris sombre. La nuit ne tarderait pas à tomber mais il avait encore du temps devant lui. Il lui suffisait de marcher jusqu’à l’orée du bois.
Une branche d’arbre ferait office de banc. L’endroit était silencieux et charmant. Et sa muse était au rendez-vous. Fillan ferma les yeux et pinça les cordes de sa harpe, d’abord pour s’échauffer puis les notes vinrent d’elles-mêmes. Ses doigts couraient sur les cordes avec légèreté et dextérité. Comme cela lui avait manqué. Il le réalisait maintenant. Depuis la mort de Fergus, son frère, il avait perdu le goût de chanter. Mais l’inspiration était revenue. Il avait envie d’écrire des contes qu’il pourrait chanter durant les banquets. Sa voix était appréciée autrefois. Depuis son retour du palais des MacGuffin il avait une histoire qui lui tenait à cœur. Lady Rhona lui avait inspiré un conte. Sa voix se fit hésitante mais finalement les mots affluèrent à ses lèvres. Il chantait la désolation d’un seigneur habitant une terre grise et gaste. Un jour il aperçut dans le ciel un magnifique oiseau de feu qui à la tomber de la nuit se transforma en une radieuse jeune fille à la chevelure flamboyante. Le seigneur la captura et la garda jalousement auprès de lui, ne se lassant jamais de contempler sa chevelure enflammée, ses yeux de braise et sa peau éclatante de pureté. Mais la femme oiseau se sentait si seule, ô si seule que son chant était triste à vous briser le cœur. Elle attendait le jour où elle serait délivrée.
La fin de l’histoire n’était pas encore certaine. Fillan marqua une pause, cherchant les prochaines paroles. Il ouvrit les yeux et fut surpris de voir que la nuit était déjà tombée. Derrière un arbre il lui sembla distinguer une forme. Un animal ? Le jeune homme plissa les yeux. Il entendit une brindille craquer. Baissant la tête il découvrit une forme à ses pied. Serait-ce possible ? Etait-ce là un rêve ? Les légendes parlaient de petites créatures peuplant les forêts mais personne depuis longtemps n’avait pu confirmer qu’elles étaient réelles. Et pourtant c’était bien un trow qu’il contemplait. Fillan savait qu’ils aimaient la musique et se remit à pincer les cordes. Le trow ouvrit les yeux ravit. Enhardi la créature s’approcha encore plus près et trouva même le courage de grimper sur la branche. Fillan lui tendit l’instrument. Le trow recula mais ne pu résister longtemps à la curiosité. Il fit un pas et ses doigts touchèrent les cordes de l’instrument. La harpe produisit un son étrange qui fit grogner le trow. Fillan se pinça les lèvres pour ne pas rire. Gardant les bras tendu vers le trow il pinça à nouveau une corde. Aussi surprenant que cela pouvait paraître le trow l’imita et réussit à produire une note. Amusé il se tourna vers ses compagnons qui avançaient encore timidement. Stimulé par sa réussite le trow recommença tandis que les autres le regardaient avec admiration. Fillan lui offrit la harpe et la créature l’accepta. Les trows étaient bien plus intelligents que les légendes le laissaient croire. Eblouis par leur nouvelle acquisition il laissèrent le jeune homme quitter le bois. Au moment de prendre le sentier il se retourna et entraperçut un trow qui agitait les bras dans sa direction. Humblement il le salua, remerciant intérieurement sa muse pour lui avoir offert la chance d’écrire un nouveau conte.


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Domhnall Hay
Domhnall Hay

Lowlands

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▷ LOCALISATION : Dans les Lowlands. Je rentre tout juste au château Hay.
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« Elle s’est emparée de mon cœur et l’a mis à l’abri, dans un endroit dont elle seule connait le secret. »
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 14:18




« Entre l'histoire et la légende, je choisirai toujours la légende. »

C'était un jour d'été, paisible, dont la douce chaleur venait réchauffer le cœur de chacun. Curieux, j'avais scruté le paysage tout en restant aux aguets ; Conrad n'était pas loin. A vrai dire, il ne l'était jamais ; à l'image d'un charognard, il restait éternellement à planer au-dessus de mon crâne, prêt à me crever les yeux dés le moindre faux pas. Je sentis son regard me percer de toute part et je me pris alors à frotter le sol avec une hardiesse que je ne pensais plus pouvoir être mienne. Mon maître semblait si préoccupé qu'il n'avait même pas pris la peine de me secouer un peu ; il s'était contenté de passer à côté de ma personne en soupirant, comme dépassé par les événements. Ignorant quasiment tout de la vie du château, je ne pouvais comprendre son agacement et m'évertuais, comme toujours, à me faire le plus petit possible. Moins cet homme me remarquait et moins j'en souffrais. Sentant son ombre faire volte-face, je me crispai avant de relever lentement le regard vers sa silhouette imperturbable. Conrad était songeur. Il semblait même tourmenté par milles idées noires qui donnaient à son visage un teint pâle qui ne lui seyait guère. Sans plus un regard, il m'ordonna de le suivre et ce fut les entrailles nouées que je lui obéis, sans un mot, sans même pouvoir penser à refuser. C'était éternellement pareil et, chaque jour, je savais que cela serait ainsi. Depuis l'instant où lui et ses hommes m'avaient capturé cela s'était déroulé de cette façon, alors, à quoi bon ? Les yeux baissés, je suivais le pas pressé de mon geôlier, la mine basse, ressassant mes plus sombres pensées. Cela ne faisait que deux mois que mes mains avaient anéanti mon propre frère, arrachant sa frêle vie qui s'ébattait férocement en son corps brûlant d'une colère plus obscure que toutes celles que j'avais cru capables de peupler ce bas monde. Et c'était sur mon être qu'elle s'était déversée.

M'asseyant là où mon maître m'avait ordonné de me poser, je scrutai sa silhouette imposante avant de fuir promptement du regard tout contact avec lui. J'entendis quelques pas tandis que j'observais méticuleusement mes mains rongées par l'effort avant de percevoir les sons d'une conversation dont je découvris que j'étais le principal intéressé. « Vous n'avez qu'à le prendre. Je n'en ferai rien pour l'instant, je comptais juste le livrer au bourreau, pour ... son plaisir personnel, si je puis dire. » A ces mots, je tressaillis. Me retrouver dans les griffes de ce tourmenteur sadique ne m'enchantait guère ; il se délectait de mes souffrances avec un plaisir qui me dégoutait au plus au point. Tout comme Conrad. Celui-ci, sans ménagement, agrippa ma chevelure emmêlée dans laquelle ses doigts vinrent se prendre avant de me rapprocher violemment de son interlocuteur. « Il ne s'échappera pas. Il a déjà eu assez l'occasion de le faire pour que je sache qu'il n'en pas le cran. Il empeste la peur, ça se voit au premier regard. »  Cet homme avait tellement raison, hélas ! Je n'étais qu'un être mutilé, tremblant sous son emprise, suppliant dans des murmures à peine audibles qu'il soit miséricordieux. « Il a tué son frère, pourtant. » Le vis-à-vis de Conrad avait prononcé cela si spontanément que je n'avais pu empêcher mes cristallins s'humidifiant de se poser sur lui tandis que mes paupières s’écarquillaient vivement. Mais mon regard s'esquiva à nouveau quand je sentis le poids des pupilles de l'homme me tenant fermement peser sur mon être. Il rit. Chaudement, grassement. D'un ricanement qui me sciait les entrailles. « Je sais, je sais ! Un spectacle aussi curieux qu'intéressant, n'est-ce pas ? Ne vous inquiétez point, mylord, il y a encore quelques mois, ce vaurien a refusé de déguerpir en compagnie d'un vagabond forestier que nous avions intercepté. Il est pire qu'un animal, je vous assure qu'il est aussi inoffensif qu'obéissant. » Dieu que ses paroles étaient emplies de vérité ! Je déglutis lentement en prenant conscience que chacune des syllabes qu'il prononçait sonnait juste. Quelle infamie contre laquelle je ne pouvais strictement rien. Condamné, j'avais accepté ce sort qui était le mien depuis bien longtemps - peut-être depuis une trop longue période pour qu'un jour, je tente de m'en défaire.

Je ne connaissais pas cet homme. Je ne l'avais croisé qu'à de rares occasions et, jamais, il ne s'était attardé sur ma personne. Son âge devait approcher approximativement la quarantaine, il était de taille moyenne mais ce qui me marqua le plus chez lui était cette espèce d'aura l'englobant ; il y avait quelque chose de puissant que je ne pouvais expliquer. Quand son regard mordoré se posa intensément sur ma personne, alors que je le suivais les bras chancelant, je me stoppai net avant d'observer les environs, cherchant désespérément un échappatoire sur lequel me concentrer. Un mince sourire vint illuminer le visage de l'homme qui, doucement s'était approché de mon être sans que je ne me décide à réagir davantage. « Ne t'inquiète pas. » avait-il simplement prononcé avant d'exercer une petite pression sur mon épaule de sa dextre, m'incitant à avancer. Ma peau avait frémi à ce contact mais, à mon habitude, j'avais obéi. J'étais le possesseur d'une docilité quasi hors du commun, même bien avant d'atterrir ici. Ne pas m'inquiéter ? Ses paroles ricochaient au sein de mon crâne, créant un écho infernal à m'en faire tourner la tête. Cette simple phrase suffisait à m'effrayer ; qu'est-ce que cet être comptait faire de ma personne ? Est-ce qu'enfin, Conrad avait décidé d'en terminer avec moi et, lâche qu'il était, avait relégué l'affaire à un autre ? « Tu n'as rien à craindre de moi, je t'assure. Si ça ne tenait qu'à moi, je te laisserai t'évader, tu sais. Quoique tu aies pu faire à cet homme, ton supplice dure depuis assez longtemps. » Shug avait parlé d'un ton si serein et m'avait lancé un regard empli d'une telle compassion que j'en fus profondément perturbé. Sa main était à nouveau venu couvrir d'un certain réconfort le creux de mon échine. Mon vis-à-vis tenait inéluctablement dans le camp de ces nobles qui trouvaient l'esprit vengeur du lord Conrad Barclay trop dissipé et absolument exagéré.

Shug avait eu la curieuse idée - si originale que je ne l'avais d'abord pas saisie - de me faire monter sur son cheval, collé à son dos comme un enfant à sa mère. « Je pensais partir seul. Mais prudence est mère de tous. » avait-il déclaré quand mes yeux l'avaient questionné de mille façons. L'homme n'avait ensuite jamais cessé de parler. Il conversait seul, racontant un nombre incroyable de choses que, finalement, je me plaisais à entendre. Ses paroles berçaient mon existence, chassant mes démons et réussissant, ne fusse que pour un instant, à m'écarter de mes soucis quotidiens. Ses mots apaisaient mon âme tourmentée qui se reposa peu à peu jusqu'à se détendre ; alors, je rencontrai à nouveau une sensation que je pensais avoir oublier. Une agréable impression couvant mon être d'une chaude satisfaction qui vint me rassurer. Après un certain temps, nous descendîmes tous deux et, spontanément, j'avais agrippé ses affaires, les portant sans même me rendre réellement compte que je les avais prises. Mon compagnon me mira un long instant avant d'hausser les épaules et de partir en avant, tenant les rênes lâches de sa monture qui le suivait paisiblement. Les bois étaient calmes, seulement perturbés par le doux chants guillerets des oiseaux heureux de la saison ; la nourriture était abondante et leur famille s'agrandissait. Marcher tranquillement en ce lieux, sans éclat de voix, sans pression sur les épaules me sembla si irréel qu'un instant, je crus rêver. Mais peu m'importait ; si tel était le cas, je n'avais qu'à en profiter.

Nous marchâmes toute la journée. Shug déblatéra tout le long du chemin sur divers problèmes épineux, questions fondamentales et boutades qui, parfois, réussissaient à m'arracher un fin rictus. Il était de ses hommes au cœur léger, de ceux qui aimaient chanter et danser, sans pour autant oublier comment savoir batailler. Quand lentement le soleil commença à décliner dans le ciel, mon compagnon décida de lever le camp ; je l'aidai, bien sûr, machinalement. Je me retrouvai rapidement assis sur le sol, un peu à l'écart, aux abords d'un feu où l'homme avait commencé à préparer ce qui serait son repas. Je fus surpris quand il me tendit un bol de bois, insistant d'un geste du chef pour que je m'en saisisse. « Conrad n'a pas l'air de comprendre que s'il ne te nourrit pas, tu vas mourir de faim. Mange. » Hésitant, j'agrippai délicatement le récipient, sentant mes doigts trembler, luttant pourtant pour les faire cesser.« Calme-toi. Je jure sur ma propre vie que je ne te ferai pas de mal. Si je t'ai pris avec c'est juste pour avoir un peu de compagnie, autre que ma vieille jument. » Je ne le croyais pas. Il finirait bien par se lasser de sa gentillesse et abattre sa main contre ma joue, sous l'effet d'une colère cuisante qui ne pourrait prendre fin qu'en s'extériorisant de la sorte. Je le savais, le sentais. Je n'étais qu'un moins que rien et personne, même pas un chevalier un peu louche, ne pouvait éprouver de compassion pour un être pareil.

Attendant l'instant où Shug déverserait sa rage sur mon être, je fus surpris de remarquer qu'il continuait de s'évertuer à prendre soin de mon être, m'invitant même à s’asseoir juste à côté de lui, à même hauteur. « Seumas, est-ce exacte ? » m'avait-il alors demandé. Question à laquelle je répondis simplement par un hochement de tête timide, les yeux plantés dans le sol. Il avait alors passé sa main dans mon dos, le frottant doucement, tentant vainement de me rassurer à nouveau. Mais j'eus un violemment mouvement de recul, sentant mes plaies s'arracher sous mes vêtements. Il s'excusa dans un murmure que je ne crus d'abord pas réel avant d'oser observer sa physionomie réellement désolée. « Ce... ce n'est rien mylord. » avait-je alors osé avant de venir coller mon poing contre ma bouche, l'y posant avec une ferveur dont j'ignorais la source. Peut-être était-ce pour m'empêcher de parler et d'éveiller en cet homme des démons que je craignais d'une façon quasi exagérée. Mon vis-à-vis eut un petit sourire que je devinais légèrement triste avant de partir farfouiller dans ses sacoches et de revenir, une flûte à la main. Le mirant avec une certaine curiosité mais toujours avec crainte, je me contentais de manger tranquillement, me délectant de ce repas qui me semblait absolument exquis, affamé que j'étais. Shug m'offrit ce qui me sembla être son plus beau sourire avant de déclarer, joyeux ; « Alors Seumas, j'espère que tu apprécies la musique ! »

Shug joua longtemps. A vrai dire, il fit résonner le son enchanteur de son instrument toute la soirée. A tel point que je finis par m'endormir sous ses notes, mes paupières lourdes se scellant et mon corps succombant au pouvoir assommant du sommeil. Cependant, ma paix fut de courte durée, étant soudainement assailli par mes pires chimères ; mes tortures ne prenaient jamais fin. Elles resurgissaient dans mes rêves, prenant d'assaut mes pensées même durant la nuit, le seul moment où je pouvais réclamer ne fusse qu'un peu de tranquillité. Ce fut dans un hurlement rauque que je m'éveillai, le souffle saccadé, les joues souillées par mes larmes, une nausée incroyable me tordant les entrailles. Scrutant les alentours, je fus surpris en apercevant point la silhouette de mon compagnon. Seulement sa jument était là, me mirant avec curiosité, se demandant quelle mouche pouvait bien m'avoir piqué. Je séchai l'humidité de ma peau causée tant par ces perles salées que je ne connaissais que trop bien que par ma propre sueur d'un revers de la main avant de me lever, lentement. Seul. Un instant, j'hésitai. M'enfuir ? Conrad avait eu raison, quand il avait dit que je n'oserais jamais le faire. Parce que, en effet, plusieurs fois, j'en avais eu l'occasion. Je me souvins de ce Màel me traitant d'imbécile de ne pas l'avoir suivi. Mais comment aurais-je pu abandonner mon propre frère ? Mais le vagabond, en entendant mes mots, ne m'avait qu'insulter de plus bel ; mon aîné était un monstre avec mon être, n'hésitant pas à s'emparer de ma pitance, à me frapper, me rejeter, me chasser, déversant sa haine contre mon être fragile. Il lui était même arrivé de m'administrer les châtiments qui lui étaient réservés afin d'y échapper lui-même - Conrad avait trouvé cela exquis comme idée. Celui qui partageait mon sang faisant couler le mien. Quoi de pire comme torture ? Mon maître s'en était délecté - à vrai dire, je pense que, finalement, il portait en son cœur Allan, étant parfois bien plus doux avec lui qu'avec mon être. Mais je chassais rapidement l'idée de la fugue de mon esprit, décidant simplement de partir à la recherche de cet homme qui, finalement, s'était montré incroyablement gentil avec ma personne.

Marchant lentement dans les bois, en compagnie de la jument de Shug que j'avais tout de même préféré prendre avec moi, j'hélais le prénom de l'homme, attendant vainement une réponse. Je fus pétrifié en l'entendant hurler après moi avant de partir en courant vers la source du bruit, traînant la bête me suivant d'un trot pressé et parfois de quelques foulées de galop. M'arrêtant net devant le curieux spectacle d'un Shug sévèrement attaché à un arbre, je crus d'abord rêver. Il tenta de se débattre à nouveau en m'ordonnant de l'aider, ce que je fis, sans poser plus de questions. « Sois sur tes gardes, gamin ! Je te jure sur ma vie, sur celles de mes frères, de ma femme, des mes enfants, sur n'importe qui si tu veux, qu'il y a des êtres maléfiques dans cette forêt ! » Subjugué, je restai bouche bée devant l’hystérie de mon compagnon, à la manière de sa monture qui le fixait intensément, sans vraiment comprendre. « Pas plus grand que cela, d'affreuses petites oreilles et, et, et ... Oh Seumas, ils m'ont obligé à jouer toute la nuit, je n'en peux plus ! » Scrutant l'être affolé, je ne savais pas très bien comment réagir. Pourtant, je le croyais sur parole, fervent croyant des légendes. « Des Trows ? » osai-je doucement, faisant résonner ma voix fébrile. L'homme s'arrêta net dans ses complaintes, m'observant d'un air interrogateur avant de reprendre la parole. « Trows, tu dis ? » Shug sembla songeur un instant avant de soudainement m'agripper le bras ce qui eut le don de me faire violemment sursauter. « Il faut partir sur le champ ! Ou ils vont nous capturer, la jument avec ! » L'homme me tira par les bras durant un long instant, à travers les bois et ce jusqu'à notre campement. Shug semblait anxieux et ne cessait de me conter ses aventures, encore choqué par son expérience. Il gesticulait en tous sens tandis que je l'écoutais attentivement, scrutant les horizons.

« Peut-être que, si vous jouiez encore un peu, ils reviendront... » lâchai-je après qu'un long silence se soit enfin emparé dans la forêt. Mon compagnon me dévisagea en fronçant les sourcils. Qu'avais-je donc derrière le crâne ? « Loin de moi l'idée de vous nuire, je... je... » M’empêtrant dans mes propres mots, je balbutiai un instant avant de me taire, n'osant plus ajouter un seul mot, crispé au plus haut point, coupant ma respiration. « Continue. » Sa voix s'était faite autoritaire et je ne pouvais pas lutter contre cela. « Ils ne sont pas méchants en vérité, vous savez, je... J'ai toujours adoré les légendes. » J'étais terrorisé, sentant mon corps tressaillir sous l'assaut d'une multitude de vagues de soubresauts incontrôlables. Shug me fixait, inlassablement ce qui ne m'aida absolument pas à me calmer, finissant même par m'écrouler sur le sol, incapable de lutter. Je fus surpris de le voir s'asseoir à mes côtés, sa flûte en main et de commencer à jouer un air calme et reposant. Je me concentrai afin de respirer le mieux possible et de réussir à retrouver un peu de contenance. Et malgré quelques frémissements de feuilles, quelques craquements de branches qui nous faisaient soudain lever les yeux avec espoir, jamais nous n'étions à nouveau tomber sur ces petites créatures absolument curieuses. Mais cet homme avait eu le don incroyable de m'apaiser et rien que pour cela, je remerciai intérieurement les Trows ; légende ou non, leur avidité de musique avait rassasié la mienne, berçant mon âme meurtrie le temps d'une nuit. « Ils doivent être timides... » avais-je alors doucement lâché, osant poser mes pupilles cerclées d'appréhensions sur Shug qui s'était contenté de rétorquer, d'un ton léger « Un peu comme toi. »
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Seumas Morgan
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Je suis les ténèbres recouvrant le monde.
Je suis les eaux assassines.
Je suis le sang de la vie.
Tu expieras tes crimes dans la souffrance.


FINNTROLL - NATTFODD

« Une fois, je marchais avec la peau sur les os. Une autre fois, j'embrassais chaleureusement. A présent, je me promène sur un long chemin. Je suis la piste des tombes. Le ver dévorait et le gel mordait. Je suis la piste des tombes. Une fois, je suivais le chemin d'un pas vif. Une autre fois, je portais une armure et une lame. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. Le gel glacé et les flammes brulantes. Je suis la piste des tombes. Une fois, un homme fier et juste. Une autre fois, j'abattais traitreusement. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. » FINNTROLL - GALGASANG
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 16:28

Weeeeeeeeeeh han Un peu déçue aussi qu'il n'y ait que trois textes (surtout que j'en ai que deux à découvrir du coup :hm: ) mais bon ... J'aimais beaucoup l'idée et j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai eu à lire là :luv: Les Trows ont eu du succès en tout cas :mdl: Hâte de voir les résultats et de découvrir les prochaines animations parce que je kiffe ça :nyu:
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Irvette Erskine
Irvette Erskine

Eastern Highlands

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▷ LOCALISATION : Les terres des Erskine, le domaine que j'ai choisi
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And it's breaking over me,
A thousand miles down to the sea bed,
I found the place to rest my head.
In the arms of the ocean, so sweet and so cold,
And all this devotion, I never knew at all,
And the crashes are heaven for a sinner released,
In the arms of the ocean deliver me.


©️ Arté, tumblr, Florence+TheMachine,The Lady in the water
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyMer 21 Aoû - 18:16

C'est dommage que nous soyons si peu nombreux. Enfin j'ai dû faire un choix terrible pour le vote. han  les deux textes étaient si bien écrits eyes 
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Invité
Anonymous

Invité

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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyJeu 22 Aoû - 7:39

C'est méga trop dur de choisir oui. :puppy: :puppy: 

Enfin en tout cas, je découvre un niveau d'écriture très élevé dans le coin et ce fut un véritable plaisir de vous lire tous les trois. :red: :bril: :fall: 
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Aindreas MacNeil
Aindreas MacNeil

Western Highlands and islands

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▷ LOCALISATION : dans un champs de dryas.
▷ ÂGE : 28 ans.
▷ HUMEUR : perplexe.
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THA GAOL AGAM ORT.
Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau.

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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyVen 30 Aoû - 17:10

LES LOULOUTRES ON SE RÉVEILLE ET ON OUBLIE PAS DE VOTEEER. han
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Brynhild MacKenzie
Brynhild MacKenzie

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▷ ÂGE : 37 ans
▷ HUMEUR : Comploteuse
Queen you shall be
Until there comes another,
Younger and more beautiful,
To cast you down and
Take all that you hold dear

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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptySam 31 Aoû - 20:44

ALLEZ ON VOTE SINON MAMA VIKING VA VOUS BOTTER LES FESSES :fire:
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Aodhan Macintosh
Aodhan Macintosh

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In peace there's nothing so becomes a man
As modest stillness and humility:
But when the blast of war blows in our ears,
Then imitate the action of the tiger;
Stiffen the sinews, summon up the blood,
Disguise fair nature with hard-favour'd rage.

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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! EmptyLun 2 Sep - 11:06

A voté !!!
J'adore !! Choix super difficile !!

Vous êtes trop doué ! Félicitation à vous trois pour ces merveilleux textes <3
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MessageSujet: Re: ANIMATION ▷ un coucours, un !   ANIMATION ▷ un coucours, un ! Empty

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