nom ✘ Dunckel. prénom ✘ Muig. clan ✘ Je n'ai pas de clan. Un jour, j'en ai eu un, celui des Farquharson, certes, mais je suis actuellement à la tête d'une bande de joyeux bandits violeurs et pilleurs invétérés. Est-ce un clan, à vos yeux ? âge ✘ 34 ans. statut ✘ Célibataire. famille ✘ écrire ici. métier/rang ✘ Mercenaire, assassin, herboriste, parfois soigneur, revendeur, pilleur, bandit, je suis multifonctionnel et c'est ce qui fait tout mon charme. qualités ✘ Léger - Tacticien - Bon comédien - Déterminé - Agile - Cultivé - D'apparence sympathique - Rieur, plaisantin - Redoutable - Charmant - Entreprenant défauts ✘ Manipulateur - Sadique - Jaloux - Possessif - Dominant - Calculateur - Déloyal - Sarcastique - Diabolique - Secret - Méfiant - Moqueur - Avide - Violent loyal(e) envers ? ✘ Moi-même. Mes hommes le savent et me redoutent parfois, n'ignorant pas que je serai prêt à tous les tuer pour peu que je sois gagnant. groupe ✘ Northen Highlands. avatar ✘ Clive Standen.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Je la trouve grotesque, presque risible. Si cela ne tenait qu'à moi, il y aurait longtemps que Merida DunBroch serait tombée du trône, malencontreusement étouffée par un verre de whisky - oh, ai-je omis de préciser que j'avais déjà tenté l'affaire et que, malencontreusement pour ma pauvre personne, ce fut un échec cuisant dont ma peau se souvient encore ? Mais au lieu de ça personne ne bouge. Si, quelques chevaliers condamnés s'élançant vers une mort certaine et absolument stupide. Sincèrement ; il suffirait que tous ses soldats écervelés s'arrêtent, se retournent vers leurs dirigeants et hurlent à la révolution "Cessez de nous massacrer en vain et donnez nous une cause plus noble à défendre ! Ou nous ne bougeons plus ! " Voilà qui serait mieux, non ? De toute façon, on ne m'écoute jamais. Du coup, j'en ai tiré un énorme profit ; piller un village déjà à moitié à feu et à sang est tout simplement beaucoup plus aisé que de devoir batailler face à une forêt de soldats dressés devant nous. Et puis, mon commerce n'a jamais autant fonctionné qu'à l'instant ; l’empoisonnement en temps de guerre devient presque une noble mode. Je m'en délecte, frottant avec ferveur mes petites paluches, un sourire écorchant mes lèvres d'une satisfaction divinement diabolique. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. J'espère juste que les pays voisins mettront encore du temps à s'en rendre compte, hum. Du reste je les laisse faire. Cependant, les dernières nouvelles ont eu le don d'attiser ma curiosité ; l'assassinat du laird Dingwall n'a pu être commis que par une et une seule personne. Enfin, je veux dire par là que, malgré les nombreux êtres prêts à le faire, un seul a finalement décidé de passer à l'acte. Je pense avoir ma petite idée sur le sujet mais je crains que les accusations ne fusent rapidement sur mon être ; après tout, n'ai-je pas attenté aux jours de la Reine DunBroch ?  Mon surnom de Fléau ne m'aidera en rien à me défendre si de tels propos venaient à s'abattre sur mon être.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? A proprement parler, je ne crois que ce que je vois. Il est donc difficile de prétendre que je crois en la magie et ses dérivées mais après tout, je reste un écossais et les derniers évènements ayant secoué notre patrie me laissent sans voix. Certes, les bonnes gens paniquent rapidement et vont vite en besogne quand il s'agit d'affabuler sur d'étranges phénomènes, cependant, cette fois-ci la masse, faisant résonner sa voix à l’unisson d'un peuple semble avoir raison. Je reste cependant vigilent ; sans doute faudrait-il que les foudres du surnaturel me tombent dessus pour que je me mette enfin à l'accepter comme je l'avais un jour fait, comme tout enfant innocent et stupide. Les légendes restent tout de même agréables à écouter d'une oreille distraite, le soir, au coin d'un feu, quand mes hommes sont d'humeur à s'agiter sur la question.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER J'aime les femmes et leurs faiblesses. Le sang des hommes qui ruissellent au creux de leurs veines, s'extirpant sous ma lame, se déversant sur le sol, les voir agoniser de mes mains, je me délecte de cette puissance qui émane du droit de vie et de mort. La force et la peur que j'inspire dans les yeux et les cœurs des bonnes gens. Mais je hais que l'on tente de contrecarrer mes plans ; je dois tout contrôler, absolument tout, quitte à paraître aliéné. Je ne peux faire confiance à personne - même en moi-même, parfois j'ai des doutes. Ce qui déplaît à bon nombre d'hommes est le fait que j'admire la Mort, la peur et le désespoir ; à tel point qu'ils m'appellent le Fléau. J'aime semer la discorde dans ce bas monde, démontrant ma suprématie à ces pauvres gens, effrayés comme des rats. Appréciant les défis, j'aime cependant que l'on me tienne tête ; juste le temps que je démonte à mon adversaire que, quoiqu'il fasse, je finirais toujours par gagner. Ceci dit, j'ai beau être un terrible brigand, je reste un homme appréciant les plaisirs de la vie et c'est toujours avec une certaine curiosité que mes hommes distinguent mon chant, remarquant avec surprise que je maîtrise cet art de loin. Il m'arrive d'être poète, entre l'un ou l'autre bain de sang ce qui en surprend également plus d'un ; je ne suis pas qu'un barbare, détrompez-vous. Je me suis bien pire que cela.
ET DANS DIX ANS ? Dix ans ? Cela me semble long. Même si j'ai l'habitude de prévoir à long terme, une décennie, cela me paraît lointain... Quand je repense à tout ce qui c'est passé ces dernières années, je ne peux prétendre savoir où j'en serai d'ici là. Peut-être roi d'Ecosse, gouverneur d'une région, maître suprême des bandits du coin, mendiant, prisonnier ou simplement mort ? C'est un jeu plutôt amusant mais je crois qu'il restera à ce stade ; personne ne peut prédire l'avenir. Cependant, je compte continuer en ma voie ; le Fléau ne risque pas de vous abandonner de sitôt, sachez-le misérables.

J'avais observé son corps. Longuement. Comme si le contempler me le ramènerait. Shug me manquait. Le simple fait de voir son être réduit à la mort m'avait pétrifié dans une ankylose insoutenable. Ils l'avaient tué. Ils devaient payé. Ressentant une rage sans nom s'immiscer au creux de mon être, gonflant ma poitrine de colère et insufflant en mon cœur une force sans équivoque, je me mis à hurler, tombant à genoux aux côtés de mon frère, froid comme la pierre. Sa différence me l'avait enlevé. Tentant vainement de me calmer, quelques personnes ayant perçu mon appel avaient accouru près de mon être, me demandant ce qui venait de se passer. Hors de moi, je m'étais relevé, agrippant au col le premier homme qui m'était tombé sous la main, un regard meurtrier lui crevant ses pupilles affolées. « VOUS L'AVEZ TUE ! » Un instant, le silence tomba. Les murmures se levèrent ensuite, prétendant que ce n'était qu'un accident, que c'était normal que ce pauvre jeune homme en finisse ainsi. Jusqu'à ce qu'une voix retentisse. « Il était une erreur aux yeux de notre Seigneur. Sa fin est justifiée. » Je crus défaillir quand, enfin, mes prunelles discernèrent le visage de l'auteur de ses paroles, celui qui avait osé me prononcer ces mots, d'un calme olympien, voire insultant à mon égard. « ASSASSIN ! » Mon père cligna des yeux, stoïque, imperméable à mes accusations. Pourtant, il le savait que je ne pouvais que soupçonner lui et ses poisons mortels qu'il maniait comme aucun autre. Tout ce que j'avais appris, c'était de lui. Il se doutait, je le savais, qu'en m'enlevant ce frère, ce fils qui lui avait enlevé sa femme, je lui ôterais la vie. Shug était une moitié de mon âme que je suivais partout où il allait ; j'étais ses yeux. Ce frère aveugle était heureux de m'écouter, tentant d'imaginer notre monde tel que je le lui décrivais, découvrant chaque jour ma vison des choses. Mon cadet était inlassablement rejeté par le clan, terriblement croyant, le considérant comme une manifestation du diable, observant avec effroi ses pupilles cherchant inlassablement une chose qu'il ne pouvait même pas apercevoir. Mais j'avais toujours été là pour lui. Jusqu'à ce jour funeste. Me retrouvant à nouveau à terre, je vins doucement fermer les paupières du macchabée, prononçant une prière pour son âme, noyé dans un chagrin que je ne réussissais à contenir. Mais, soudain, j'avais réussi à dominer ma peine, séchant mes larmes, canalisant les soubresauts assaillant mon être meurtri. Il devait payer. Me relevant lentement, mes yeux étaient venus transpercer mon père qui me dévisageait, s'apprêtant déjà à m'affronter. Notre relation s'était toujours montrée difficile ; j'étais le propriétaire d'une fougue qui l'empêchait de m'éduquer correctement à ses yeux. J'étais dévastateur et sauvage. Chaque jour, il semblait regretté chacun de ses fils, les maudissant tacitement, priant son Seigneur avec ferveur de les lui enlever. Jusqu'au jour où il avait décidé de régler l'affaire seule ; il avait des choses dont Dieu lui-même ne se mêlait pas. « L'erreur de Dieu, c'est bien vous. » Mes paroles vinrent heurter de plein fouet mon père dont le corps se crispa soudain. Et là, dans le même élan de rage, nous nous étions lancés, l'un contre l'autre, dans une bataille violente, sous les cris affolés de nos compatriotes. La lutte fut de courte de durée ; nous retrouvant rapidement séparés l'un de l'autre, je fuis en courant, hurlant encore, les mâchoires serrées. Tous pensèrent que jamais plus je ne reviendrai, scrutant ma silhouette s'éclipser au loin, disparaître à jamais. Dieu, qu'ils se trompaient.

J'étais revenu, trois jours plus tard, durant la nuit noire. L'entièreté du village avait présumé que mon corps reposait piteusement dans les bois, parmi les feuilles mortes de ce doux automne. Mais j'étais bien là ; caché dans les ténèbres nocturnes, la soif de vengeance asséchant ma gorge. Quand mon père s'était éveillé, sursautant de m'apercevoir à ses côtés, il ne s'était plus posé de question ; même s'il n'en sentait pas encore les effets, il savait que j'avais profité de son sommeil pour l'empoisonner ce qui le fit rapidement paniquer. Le léger sourire qui vient alors étirer mes lèvres, témoignant d'un sadisme certain, le fit frissonner avant que ses mains ne viennent s'accrocher à ma gorge. Me contentant de le mirer droit dans les yeux, il eut vite fait de disparaître, se cloîtrant au fond de son atelier, cherchant désespéramment après un antidote quelconque. Le rejoignant, dans un calme prenant source dans la terrible colère froide grondant en mon être, je vis mon père s'écrouler à mes pieds, suppliant, suffoquant. Le mirant un long moment, je finis par m'installer à ses côtés, le hissant sur mon propre corps. Surpris de se retrouver dans mes bras, l'homme balbutia un instant avant de gémir, sentant lentement son être le lâcher, se vidant de l'entièreté de sa force vitale. Passant une main parmi ses cheveux trempés de sueur, je murmurai doucement ces quelques mots.  « Chuuut, ce ne sera pas long. » Observant la courte agonie de mon paternel, je vins déposer un léger baiser sur son front avant de clore ses paupières, me relevant lentement. Scrutant un instant avec passion la beauté d'une flamme lancinante, brillante au sommet d'une bougie, je me saisis de cette dernière, prenant la précaution d'embraser la maison familiale, non sans une pointe de regret. Quelle triste histoire, j'en avais bien conscience. Mais tout cela m'avait semblé nécessaire. Ne jetant plus un regard sur le brasier prenant forme dans mon échine, je disparus enfin à jamais du clan, m'effaçant à jamais de leur existence, décidant d'oublier ce passé ; désormais, tout cela était derrière moi.


Etre tombé sur ce monastère m'était apparu comme un signe ; si tel était mon destin, je devais l'accomplir. Feignant d'être perdu, victime d'une attaque, les moines m’accueillirent et furent surpris à quel point je me montrais pieux. Désirant racheter mon âme aux yeux du Seigneur, je me devais de saisir cette chance qui m'était gracieusement offerte. Bien sûr, je m'abstins de leur conter la vérité odieuse qui pesait sur mon être, me contentant de m'évertuer à prier le plus souvent possible, participant à la vie du monastère avec ferveur. J'étais, de loin, le novice le plus impliqué et le moment où je pus prononcer mes vœux vint assez vite. Frère Muig. Ce soudain changement de vie m'avait permis de me ressourcer, trouvant enfin une vocation que je trouvais noble. Apprécié parmi mes frères, l'un des moines lettrés se mit même en tête de m'apprendre l'art de l'écriture, s'efforçant d'aider mon âme qu'il devinait parfois perturbée. Initié à l'enluminure, je me sentais bien. Chaque jour, je me levais avec la sensation d'accomplir ce pourquoi l'on m'avait placé sur cette Terre. Me révélant plutôt doué, je m'accordais même les faveurs de l'abbé lui-même, ce qui me couvrait de fierté bien que j'évitais de le montrer, craignant d'être mal perçu. J'avais trouvé ma famille.

Néanmoins, je découvris avec une certaine amertume que j'étais voué à répandre le malheur autour de mon être. Il m'arrivait, de temps à autres, d'exprimer mon avis sur certains points de notre religion ce qui, rapidement, m'avait attiré les foudres de l'abbé qui, encore peu de temps avant, me portait dans son cœur. Je fus relégué au rang de mouton noir sans même m'en rendre compte et, alors que je tentais vainement de rester intégré parmi les miens, je me sentis peu à peu délaissé. Critiquer notre Seigneur n'était, en vain pas véritablement une bonne idée. Mais j'avais toujours eu le don de parler, quoique cela m'en coûte. Je pris peur le jour où mes compatriotes me firent comprendre que j'avais tout intérêt à me taire et à éviter d'offenser notre Dieu tout puissant, aux risques d'en payer le prix fort. Opprimé parmi ceux que j'avais considéré comme mes véritables frères, je me contentai désormais de prier en silence, sans plus jamais adresser un mot à quiconque. Je m'étais cloîtré en mon être, remarquant avec peine que, malgré mes espérances, jamais je ne trouverais de place en ce bas monde. Alors, sans cesse, je me retournais vers Dieu. Et, éternellement, je me retrouvais face à moi-même. Jusqu'au jour où je compris. Nous étions seuls, voilà tout. J'eus l’audace - que dis-je, la bêtise même ! - de leur hurler mon ressentiment, leur livrant mes impressions. Le spectacle, en vain, devait être plutôt surprenant ; un seul homme, dressé devant l'ensemble de ses compatriotes, vociférant que tout cela n'était qu'une mascarade et hurlant la vérité que leur glaça le sang ; « Il n'y a rien dans vos cieux ! JUSTE DES ETOILES ! » Le doigt pointé vers le ciel, je sentis l'orage gronder face à moi. Sans doute possédais-je une chance gigantesque que les moines soient pacifistes, m'évitant ainsi une mort aussi qu'atroce. Ceci dit, ils me rabaissèrent encore un peu plus tandis que l'abbé désigna quelques hommes chargés de me redonner la foi. Ce fut avec horreur que l'entièreté du monastère découvrit le corps inerte de trois des frères ; le Fléau était passé par là, usant de sa magie noire contre eux. Ce furent ces hommes pieux qui me nommèrent ainsi pour la première fois ; sans doute était-ce Satan lui-même qui m'avait enfanté et envoyé sur Terre afin d'y semer la discorde. Une fois de plus, je me devais d'abandonner ma propre existence, fuyant ce passé me dévorant, contraint de me reconstruire.


« Je peux le soigner. » Voilà la phrase, seulement quelques mots, qui venait de sceller mon destin. Préparé à mourir sous leurs coups, leurs tortures et même peut-être pire encore, j'avais vu le chef malade de ses brigands comme un échappatoire, une occasion improbable qu'il me fallait saisir à deux mains. Mes geôliers, surpris par ma proposition me malmenèrent davantage, brisant mon corps sous leurs coups avant que leur dirigeant ne fasse raisonner sa voix puissante malgré le mal le rongeant, leur hurlant de cesser. Accroché désespéramment à sa misérable vie, cet homme était prêt à faire confiance à un pauvre inconnu, fait prisonnier par ses hommes qui l'avaient trouvé par le plus grand des hasards, à la lisière d'un bois. Le destin avait parlé. Si nos chemins s'étaient croisés, c'était qu'il y avait une bonne raison à cela. Je m'étais alors évertué à soigner cet homme, chef de ces brigands me surveillant d'un très mauvais œil. Artair, avait observé chacun de mes gestes, m'implorant silencieusement de le remettre sur pieds. Après plusieurs jours où je dus longuement veiller sur lui, le chef se releva, assurant à son clan qu'il allait mieux. « Cet homme nous a été envoyé, mes frères. J'ignore d'où il vient et où il ira mais je considère désormais que sa vie équivaut à la mienne. Toute atteinte à sa propre vie, sera un affront fait à mon être. Vous voilà prévenus. » Mirant l'auteur de ces paroles avec une certaine curiosité, il me répéta, d'un ton on ne pouvait plus sérieux, qu'à ses yeux, je faisais désormais partie de son clan. Mirant l'être un long moment, hésitant à refuser son offre - mes quelques côtes brisées me rappelant le traitement qui m'avait été infligé peu de temps auparavant -, j'avais fini par accepter, plutôt par dépit que par conviction. Après tout, je n'avais nulle part où aller et cette bande de vagabonds, bien qu'hostile aux premiers abords, me semblait finalement être une bonne compagnie pour un être de ma trempe.

Curieusement, je me découvris une véritable passion pour le pillage et les premiers à en être surpris furent bien sûr mes nouveaux compagnons qui eurent l'occasion de me voir plus bestiale que certains d'entre eux, grands habitués qu'ils étaient pourtant. Il y avait un feu directement puisé des Enfers qui brûlait en mon âme, prétendaient-ils. Fléau revint alors sur toutes les lèvres alors que nous passions nos soirées à fêter nos quelques réussites, chantant, dansant autour des flammes réchauffant nos êtres. Rapidement intégré à ce nouveau groupe, je crains un instant d'être à nouveau rejeté, ce qui me fit redoubler d'efforts afin d'éviter cela. Mais, pour une fois, je ne devais guère m'inquiéter. Mes talents de bandit furent vite remarqué, plus particulièrement mes facilités à l'assassinat et ma maîtrise des poisons. En plus de cela, sachant lire, j'étais un des membres forts du groupe ; personne n'osait me contredire et rare était ceux qui me défiaient, si bien que je fus désigne en tant que bras droit, seulement une année après mon entrée au sein du clan. Mes fonctions me ravissaient ; j'avais sous mes ordres quelques hommes, dont la plus part m'étaient dévoués et me respectaient, bien que tous se méfiaient de moi. Ils savaient qu'aucune pitié n'était mienne ; s'il fallait que je me débarrasse d'eux, je le ferai.
 

« NEACEL ! » Pour la centième fois, j'hurlais ce prénom, issu des enfers. Mais le souffle rauque que ma gorge poussait ne faisait que se réverbérer inlassablement au travers des barreaux de ma cellule, hurlant à un monde sourd la peine tordant mon cœur. Notre plan aurait pu, pourtant, être le complot le plus exquis de tous les temps mais il en avait été autrement, hélas. Me relevant difficilement, adossé contre le mûr humide de ma geôle j'haletai un instant avant d'à nouveau faire résonner ma rage, se manifestant par un long râle. Je n'aurais jamais dû faire confiance à un assassin. A personne, d'ailleurs ! Ce n'était qu'au fil du temps que j'avais fini par accepter de coopérer avec cet homme froid avec qui, finalement, je m'entendais à merveille. Notre relation avait d'abord débutée dans une tension hors norme ; le bougre m'avait dérobé un contrat et, offusqué de cet affront, je l'avais défié à maintes reprises, ne fusse que du regard. Mais, au lieu de nous battre comme des bêtes, il nous était tout naturellement venu à l'idée de collaborer ensemble. Ainsi avait germé l'idée folle de se prendre à la Reine elle-même, après quelques demandes que, malgré ma fierté, j'avais dû décliner. Nous avions passé des mois, des heures durant à élaborer une tactique sans faille. A nous aboyer dessus, à nous conforter dans nos idées, à étirer le même sourire de satisfaction au bout de nos lippes. Mais ce que j'avais omis, bon Dieu, c'est que Neacel était un homme. Et contre cela, je ne pouvais rien.

Il m'avait trahi. Un seul instant d'hésitation et cela l'avait convaincu de déguerpir, l'or en poche après avoir, non sans un sadisme certain, dénoncé son pire collaborateur. Il s'en était fallu de peu ; la Reine allait poser les lèvres sur la surface du liquide ambré où quelques gouttes mortelles s'étaient maladroitement glissées quand je sentis les foudres du destin s'abattre sur mon dos. Et, au fond de ma cellule, le corps meurtri par les conséquences de mes actes, mes lèvres ne cessaient de murmurer ce prénom de malheur, me rappelant inlassablement son visage, m'accrochant à ce souvenir pour survivre. Ils ne m'auraient pas. Pas tant que je n'aurais arraché le cœur de ce traître. Le pire, c'est qu'il le savait. Neacel devait espérer que ma tête soit rapidement tranchée ; dans le cas contraire, je le pisterai jusqu'à sa mort. En y repensant, au bord de ce gouffre où mes bourreaux tentaient désespéramment de me jeter, j'avais ri. Le son qui était sorti de ma gorge s'était dévoilé chaud, gras, dégageant un diabolisme hors du commun ; ça ne faisait aucun doute, j'étais un démon. Neacel payerait, comme tous les autres. Comme tous ceux s'étant dressés contre le Fléau.

Une fois dans mon existence, j'ai cru qu'on allait en finir véritablement avec mon être. Attaché fermement à une croix de Saint-André, j'avais attendu, les yeux plantés dans le ciel l'achèvement de ma vie dans une souffrance que je devinais terrible, alors que mon corps était déjà enfermé dans un carquois de douleur quasi inhumain. J'allais mourir. Bizarrement, je ne m'étais pas préparé à cette possibilité ; je m'étais persuadé que, par miracle, ma vie serait épargnée, tant mon désir de vengeance s'était montré développé. Ainsi fixé au squelette de ma mort, je m'étais mis à prier intérieurement, conscient pourtant que je finirai très certainement en Enfer. Dieu ne m'avait jamais écouté et en ce jour, ne le ferait-il très certainement pas. Mais au moins, ma conscience serait tranquille. Le premier coup fut aussi impressionnant que douloureux, m'arrachant un hurlement, relevant violemment la tête, observant avec peine cette jambe que l'on venait de me briser. Tuant du regard le bourreau que je devinais satisfait, je me préparai à recevoir la suite de mon châtiment, serrant les mâchoires avec force. Mais il ne vint pas. Je sursautai en percevant le bruit sourd d'une masse s'écroulant au sol ; mon tortionnaire venait de tomber pour une raison que je n'arrivais à saisir. Les cris qui parvinrent ensuite jusqu'au creux de mes oreilles me firent frémir ; qu'était-il donc entrain de se passer ? Tombant des nues en pouvant observer mes hommes sortir de la foule, dessinant leurs lugubres silhouettes parmi ces bonnes gens, je crus un instant rêver de cette libération inespérée. Ils étaient venus me chercher. Cette réalité me prit au dépourvu ; je méritais beaucoup de choses mais cette attention n'en faisait guère partie. Contrairement à ce que j'avais toujours pensé, ce clan que je menais d'une main de fer me portait assez dans son cœur que pour accorder de l'importance à mon existence. A moins que ce ne soit que de la stratégie ? Je l'ignorais absolument mais en cet instant je n'en avais que faire ; me laissant porter, j'éprouvais encore un certain mal à comprendre ce moment, me contentant de m'en remettre à ces hommes dont les cris résonnaient et dont les épées chantaient tout autour de mon être. 

Ce ne fut que plusieurs jours plus tard que je m'éveillai, conscient d'être vivant. Me vint alors à l'esprit un panel de questions des plus fournis ; mais pourquoi donc s'être efforcé à me sauver ? J'appris par la suite que, sans ma présence, le clan était devenu chaotique, que la plus part de ses hommes se proclamaient dirigeant sans en avoir l'étoffe et le sang n'avait cessé de couler depuis que l'on m'avait déclaré condamné. Mes plus fidèles compères s'étaient alors dressés, rappelant à ces êtres quel était celui qui les avait mené jusqu'ici. Le Fléau. Ce personnage si détestable leur avait, en vérité, tout donné. J'avais beau être un homme détestable, derrière ma cruauté sans égale et mes airs de démon tout droit sorti des Enfers, je m'étais montré dévoué pour cette bande d'hommes, pour la plus part perdus. J'étais une figure pour eux, celui qu'il fallait suivre ; mon charisme y était pour beaucoup et mes convictions, loin d'être honorables, en galvanisaient beaucoup dans ce climat guerrier.


Chaque jour vous redoutez ma venue. Que vous soyez chef de clans, paysan ou même marchand, tous, vous me craignez. L'ombre du Fléau pesant sur vous vous effraye ; quand la nuit se fait obscure, quand les ombres se lèvent, votre pouls s'affole. Quelques bruissements dans le noir suffissent à vous prendre à la gorge ; en ces moments, la guerre vous importe peu. Vous vous souvenez de ces vagues que mon être avait causé, ayant presque éliminé cette Reine dont les déboires pourrissent encore l'Ecosse. Vous me soupçonnez d'avoir occasionné la mort du Dingwall, bien que cette disparition en a satisfait plus d'un et que, pour une fois, je me retrouve innocent dans cette affaire. Je suis cette menace pesant, éternellement ; jamais je n'offre de repos. Je me glisse parmi vos pires cauchemars et, par la force d'une magie noire des plus vicieuses, je prends forme devant vos yeux ébahis. Je suis ce démon qui rôde autour de vos chaumières, les crocs sortis, salivant de la satisfaction que me procura votre désespoir. Je suis le pire fardeau de l'Ecosse, la saignant de l'intérieure, profitant de sa lente agonie.

Si mes hommes m'ont un jour sauvé, aujourd'hui, ils me craignent encore. Ils me savent impitoyable, bien qu'il m'arrive parfois de faire preuve d'une originalité hors du commun. La dernière en date n'a de cesse de me suivre éternellement, à l'image d'un chien errant ayant retrouvé un maître ; un jeune barde extirpé des griffes des bandits de mon ordre pour la simple et bonne raison qu'il s'est montré être un chanteur hors norme. Il y a peu de choses bénéfiques qui puissent se vanter d'apaiser mon âme, pourtant, la musique en fait partie. Quelques notes me suffisent, balayant mon âme noire d'un peu de lumière, camouflant mes démons sous une aura de paix superficielle. Il faut savoir, pourtant, que je ne me montre charitable que quand mon être peut en tirer lui-même profit ; il n'est pas rare que j'épargne une damoiselle sur laquelle je garde l'exclusivité, démontrant ainsi à mes hommes ma supériorité face à eux, se partageant inlassablement les butins que je leur octroie. Ceci dit, je ne m'occupe jamais de leurs affaires ; me contentant de subvenir à mes besoins, il m'arrive de disparaître des mois durant avant de réapparaître, remarquant avec une certaine satisfaction qu'ils sont toujours heureux de me revoir - ou tout du moins, qu'ils n'ont toujours pas décidé de se rebeller contre mon être. 

pseudo ✘ J'ai déjà vendu la mèche. prénom ✘ Toujours le même, j'ai jamais pensé à en changer. âge ✘ Bientôt, majeure, je me fais vieille. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ Il y un ours, un viking et un torturé qui m'y ont joyeusement conduit dans une farandole. comment le trouvez-vous ? ✘ FORUM DE MA VIE   présence sur le forum ✘ 7/7.   autre chose à dire ? ✘ C'est mon dernier, le dernier numéro d'une cuvée que je trouve exquise.

Sans surprise hein encore un personnage qui déchire, je lui souhaite de piller joyeusement l'Écosse pendant de nombreuses années

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.