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 ashes to ashes, dust to dust. (keith)

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Màel Burnett
Màel Burnett

Eastern Highlands

▷ ÂGE IRL : 28
▷ MESSAGES : 197
▷ INSCRIPTION : 09/04/2013
▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
ashes to ashes, dust to dust. (keith) Tumblr_me0hl89b4Y1rqg00io2_250
BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 14:51

Keith Lumsden
et ses yeux ont toute la semblance
des yeux d’un démon qui rêve.
nom ✘ il n'est plus qu'un mirage à ces jours. Si autrefois, dans mon enfance, je pouvais me vanter de le porter, il n'est plus que poussière parmi d'autres. Lumsden, ce petit clan perdu quelque part dans le Nord, décimé dès le début de la guerre. Un souvenir lointain, durant des instants, il m'est même arrivé de l'oublier. prénom ✘ Keith. De ce que j'ai pu m'en souvenir, nous n'étions que trop peu loin d'une forêt, d'où ce prénom, signifiant ce mot précisément. Keith. Il se veut être un héritage de ma défunte mère, de ce fait, je le porte avec une certaine mélancolie, un goût amer au fond de la gorge. clan ✘ à ces jours ? Je ne suis dans plus aucun clan, je voyage dans les terres du Nord, tout en évitant de tomber sur des scènes macabres. âge ✘ vingt-sept ans, du moins, je crois. Je n'ai pas eu le temps de prendre en compte les jours passant, ni de me remémorer les dates. statut ✘ je suis sans richesses, et une dame de bonne famille ne désirera en aucun cas de ma compagnie, bien moins ses géniteurs. Je ne m'en porte que trop mieux, qui plus est, personne n'aime à suivre un "vagabond", comme ils le murmurent si bien, si bas. famille ✘ décimée dans sa totalité. Peut-être qu'il reste encore des survivants à cette boucherie infâme, mais, ayant eu la malchance d'entendre le hurlement d'agonie de ma mère, et vu le corps de mon père s'écrouler, ils ne sont plus. Je n'ai ni de tombes où je peux me recueillir, ni de lieu à prier en particulier. métier/rang ✘ si au départ, je pouvais dire que j'étais un garçon de famille aisée, je suis aussi insignifiant qu'un animal mort maintenant. Je me donnerais plutôt le nom de voyageur, m'imposant parfois comme ménestrel - il faut croire que mes cours de harpes grâce à feu ma mère ont pu me servir par la suite. qualités ✘ idéaliste, calme - même bien trop au goût de certains, relativiste, pensif, réfléchi. défauts ✘ mélancolique, peu causant, méfiant, pointilleux, discret. loyal(e) envers ? ✘ à qui se fier ? Concrètement, je dirais la reine, mais je ne prends pas place dans cette guerre, j'ai même plus tendance à la fuir comme une maladie. groupe ✘ northern highlands. avatar ✘ jared leto.


QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Durant mes jeunes années, je pensais qu'elle était utile, qu'elle hurlait à la raison et faisait toujours office de justice. Sanglante certes, mais quand des sourds ne daignent pas écouter vos remontrances, il ne reste que le bruit des lames, la menace de la flèche et le bouclier pour se protéger. Pour moi, elles étaient signes aussi d'une paix radicale suite à une victoire. Mais, la réalité se veut tout autre. Depuis ce jours précis, il y a presque dix ans, des frissons me traversent dans le corps quand j'entends ce mot. Depuis dix années elle s'étend sur le long de nos terres, laissant une coulée de miasme sur son passage. La guerre est bonne pour les adultes, alors pourquoi laisser les enfants espérer qu'un jour, ils auront droit à une quelconque place d'honneur ? Jamais. Seulement des morceaux de viande lancée dans la gueule des loups. Manger ou se faire manger. Je la déteste tout comme elle apprécie à me hanter.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Si je n'ai plus espoir en l'être humain, en mes compatriotes, il me reste une lumière vers laquelle je peux me diriger. Il en est des légendes, de cette magie qui nous entoure. La pluie tombante un jour où nous sommes tristes, un hasard ? Le bruit inconnu d'une bête rodant dans les alentours, des griffures qui ne devaient être là, le cri de femmes apeurées. Je n'ai jamais tenté de partir à la recherche de brownies ou même de m'aventurer dans des eaux profondes pour y discerner un cheval. Tout est mystique, tout se veut lié malgré nos envies de ne pas y croire. Entourés par les craquements de la forêt, des grognements, suivre un feu follet peut conduire à sa perte comme à sa résurrection. Une autre vie, une renaissance, un crépuscule. Tout peut se chercher, mais aussi se trouver. Il suffit de poser les yeux là où personne ne regarde.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Depuis cette fameuse attaque, il y a près de dix ans de cela, le feu m’horripile, m'arrache des grimaces pitoyables. Il réchauffe, peut faire du bien à certains, quant à moi, je ne peux le regarder. Il danse dans mes yeux, dans mon regard sans cesse. Me brûler je ne le veux, détruire jusqu'à la moelle. Cendre tu redeviendras à ton tour des cendres. ▲ Il est monnaie courante, que durant des nuits, je rêve de ma propre mort. Je vois mon cadavre, allongé, rongé par une maladie inconnue, les yeux rougis par des larmes inexistantes, une voix rauque témoignant d'une âme voulant sortir de ce corps au bord de son précipice. J'en ai peur, le feu peut me faire avoir des frissons, mais la mort quant à elle, me fait sursauter. Je ne peux plus la regarder sans avoir tout ce que j'ai dans l'estomac, remonter avec violence le long de ma gorge. L'on meurt tous un jour, j'en suis conscient, mais, je préfère à me dire que l'immortalité n'est pas donnée qu'aux grands hommes. ▲ Si enfant, je ne me voyais en aucun cas participer à une bataille et magner une épée ou quelconque arme, à ces jours, il s'avère que je sais à manier un arc et des flèches. Non pas comme un maître en la matière, mais, il est bien rare que je rate ma cible. Ni grand, ni beau, encore moins taillé par des doigts fins et agiles. Seulement fait dans le bois de nos ancêtres. ▲ Une petite particularité a eu la chance de sauver ma vie. Je ne m'intéressais qu'à trop peu de chose avant la catastrophe. La musique me paraissait dérisoire, l'histoire fatigante, rien ne pouvait accaparer ma plus grande attention. Malgré tout, les conseils de ma douce mère envers la harpe, m'ont permis de garder quelque chose. Ces sons qui sortent de l'instrument lorsque l'envie peut à me prendre. Vagabond, vaux-rien, donnons à la peine ce qui lui revient, insultons encore. Pourtant, le mal-habillé peut vite se retrouver en tant que ménestrel voguant à travers la neige. ▲ J'apprécie passer du temps allongé sur de la verdure, à regarder le monde qui m'entoure, faire un vide si monumental, que tout se met à résonner. Ne faire plus qu'un ? Peut-être pas jusqu'à cet extrême, mais quand l'errance devient une habitude, elle vient un jour à nous posséder totalement. ▲ Pour me souvenir encore de ma famille, il me reste cette seule et unique chose, que je porte à mon cou. Un collier tout ce qu'il y a de plus simple, qui portant, a cette particularité d'avoir notre symbole. Deux ailes de faucons, au centre se trouvant un oeil humain. Je n'ai jamais réellement cherché sa signification, même de notre devise je ne me souviens guère. Malgré tout, il se trouve être bien moins beau qu'au départ, rongé par le vent, le temps.
ET DANS DIX ANS ? Qui saurait le dire ? Ce serait mentir de dire que je n'ai jamais imaginé mon futur, ma vie après ma journée passée. Pour tout dire, je me vois encore en compagnie des bohémiens, et mes envies restent humbles. Ils m'offrent ce que je n'ai pas eu, une paix que je recherchais il y a des années. Encore à traverser les terres de l’Écosse, tout en évitant soigneusement de voir les batailles se dérouler sous mes yeux. Mais, s'il y a une chose que je désire plus que tout, est qu'elle reste parmi nous encore des années. Je ne lui demande rien, juste sa présence. Nous serons cinq à arpenter les collines, à chanter comme des cinglés tout en oubliant la bêtise des riches.

© will o' the wisp


Dernière édition par Keith Lumsden le Mer 10 Avr - 20:19, édité 4 fois
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Màel Burnett
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▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 14:51

Une vie, une histoire
le feu dansait dans ses yeux


keith, 14 ans.
« Je n'y comprends rien. » Haussant les sourcils, l'ouvrage entre les doigts, je profite de cet instant flouté pour le poser sur la table en bois. L'histoire de notre beau pays, si longue, si ennuyeuse, et tout ce qui peut s'y passer, je n'arrive pas à cerner. Les guerres paraissent comme des fioritures dans ces livres, pourtant, mère ne veut encore que je pose mes idées sur un véritable massacre. Je suis trop jeune pour avoir les rêves brisés dit-elle souvent. Mes pas me mènent au non loin d'une grande fenêtre ouverte, donnant directement sur l'herbe verte de ce petit domaine. Mes bras se posent sur le rebord, regard perdu dans l'immensité émeraude qui me tombe sous les yeux. Mes journées se résument à ceci, apprendre, comprendre, rechercher, parfois me battre, mais, ce n'est malheureusement pas le domaine dans lequel j'excelle le plus. Ma soeur de deux ans ma cadette me battrait à coup sûr avec un seul coup de pied. Pas que je sois mauvais, juste que cela ne m'intéresse pas plus. Père quant à lui, pense que je suis trop désintéressé, que je préfère à regarder un ciel sans nuage qu'apprendre à me battre. Il doit avoir raison, si au départ, j'hurlais non à qui osait me dire de telles sornettes, maintenant, il m'importe peu de son avis. Ma vie, dirigée comme une lettre offerte à un corbeau. Je ne suis pas plus utile qu'un plus grand clan, alors pourquoi continuer à vouloir me remplir la tête ? Pour faire de moi quelqu'un. « Si l'envie n'est guère présente, il est normal que tu n'y comprennes rien. Sais-tu que quand nous ne désirons pas quelque chose, nous faisons tout pour ne rien en savoir ? » Mes paupières se ferment pendant que le rire de ma mère résonne tout doucement contre les murs de la pièce. Du haut de mes quatorze années, je ne manque pas de jugeote, mais elle doit avoir raison. Je n'ai rien envie de savoir, ni besoin de connaitre ces histoires, car de toute façon, ce sont les personnes fortunées qui peuvent s'y permettre. Pas nous, pas les Lumsden. Laissant par la suite un silence de mort s'installer, mes pensées confuses volent à travers le vent, vers d'autres horizons, le bruit de la mer que je n'ai jamais entendu, le bruit des pas dans la neige. Des choses simples, qui contre toute attente, m'intéressent au plus haut point. C'est alors qu'une main fine et froide me pousse à revenir dans sa propre réalité. Je n'ose à me retourner, je vois déjà les pages tomber face à moi, que je continue à apprendre. Pourtant, c'est avec surprise que mes yeux s'écarquillent et qu'un objet se met à entourer mon cou. En métal, ou en argent, je ne saurais trop le dire. Fronçant les sourcils par curiosité, je pose les mains sur le rond ornant le centre des chaînes. C'est un dessin, c'est une gravure taillée à la main. Ces ailes de faucons, cet oeil humain en son centre, cette signification mystique dont je n'ai jamais compris le sens. Notre symbole, qui ne signifie ni la force, ni la ruse, juste une vue différente des choses, du moins, c'est de cette manière que je l’interprète. « Vous devriez plutôt le donner à Isobel. » Un geste touchant, mais je ne pense pas être digne de porter concrètement les couleurs de ce clan. Après tout, le regard accusateur de mon père m'a bien fait comprendre que je ne serais jamais paré pour la bataille - si un jour elle venait à nous ronger, que jamais je ne défendrais nos couleurs, même ses menaces ne pourront y faire quelque chose. Je ne suis qu'un enfant, trop grand pour mon âge parait-il. Je ne crois pas un mot en ses dires, les vikings ne reviendront jamais dévorer les lacs, piller les châteaux, ils sont repartis dans le grand nord, quelque part loin de tout, et surtout de nous. « Mais c'est à toi que je désire l'offrir, mon fils. » Arborant un bref sourire en coin de lèvres, je daigne me tourner pour lui faire face. Si grande, si belle avec ses boucles rousses. D'elle, je n'ai que ses yeux donnés directement par les cieux, son caractère aussi à ne pas en douter. « Tu as l'âme Lumsden. Tu me rappelles ton père il y a bien des années, avant qu'il ne se décide à toucher aux armes. » Son rire cristallin brise mon miroir de protection, que j'ai eu la chance de pouvoir me mettre très jeune en place. L'âme ? C'est étrange, mais vu de cette façon, et précisé par ma propre mère, j'ai bien des doutes. Il est difficile de ce dire qu'un jour, ce visage dur à pu espérer, croire en autre chose que le fer claquant contre un autre morceau. Je ne suis pas né pour me battre, encore moins pour donner des ordres à des corbeaux. Je suis ce que je suis, un personnage sans histoire, un prénom sans une signification révélatrice - après tout, je n'ai jamais osé mettre le pied dans une forêt. Son visage s'approche du moi, et ses lèvres se posent avec douceur sur mon front, son murmure claquant sur ma peau. « Tu feras de grandes choses, j'en suis convaincue. » Le souffle lumineux offert par une mère, qui permet à quiconque voudra l'écouter, de rêver à de grandes choses. Malgré ses paroles, ses manières de me rassurer que je ne suis pas irrécupérable, je ne puis à m'empêcher à me dire que je serais comme les autres. Comme ceux qui tombent un soir d'hiver, ceux qui se noient une nuit d'été, ceux qui ferment les yeux un matin d'automne et ceux qui s'endorment une journée de printemps. Je suis né humain, je mourrais de cette façon. Il n'y aura surement qu'une tombe pour se souvenir de mon bref passage, et seuls les cieux porteront un intérêt quelconque à celui qui n'avait pas de désirs, malgré que quelque années auparavant, il rêvait de devenir le plus grand homme que l’Écosse aie jamais porté. Ce n'est pas un coeur brave dans ce corps, seulement un esprit chantant.

keith, 17 ans.
« Keith. Keith. KEITH, écoute moi bien, regarde-moi. KEITH. » Le coeur battant à vive allure contre mon torse, je ne vois plus rien, je ne sais plus où je suis, ce que je fais. Je ne me souviens même pas comment la journée a pu commencer, mais je sais comment elle est en train de se terminer. J'entends les hurlements, je vois des gens courir, partout, à une vitesse si folle qu'ils paraissent irréels. En dehors du domaine qui tombe petit à petit en ruine, non loin de m'écrouler sur le sol, les yeux embués de larmes, c'est la guerre qui vient à nous. Nous n'avons rien demandé, encore moins la reine, il a fallu pourtant que tout s'écrase sous nos yeux. De pauvres insectes jetés au soleil, à qui ces personnes mettent le feu. Les mains frêles de ma mère sur mon visage pour me remettre d'aplomb, nous devons courir, disparaitre avant que nous soyons touchés par la folie des hommes. Serrant avec vivacité ses mains, je secoue ma tête pour tenter d'y voir clair. Autour de moi, les flammes qui dansent, crépitent et m'appellent. Ces cavaliers, ces hommes cachés sous des armures sont des monstres. Un tire la chevelure d'une femme que je ne connais que trop bien, la fille du cuisinier, tout juste sur ses vingts ans, et je n'ose imaginer ce qu'il va lui faire. Seul son rire me parait aux oreilles et ne fait faire de mon sang, qu'un tour, si violent que j'en vomirais presque mes entrailles. La panique, la peur, cet estomac qui n'est plus qu'une bouillie infâme. Où est père ? Isobel ? Je ne les vois pas, je ne vois plus qu'un visage rougi, que des yeux qui implorent du peu qu'ils peuvent. « Tu dois courir, le plus vite et le loin possible. KEITH NOM DE DIEU ! » Sa voix s'emballe, tremble comme le roulement d'un tambour. Je la regarde, croise ses prunelles qui me tranchent le coeur en un coup, je ne veux pas, pas sans vous. Ses mots me turlupinent, trottent dans ma tête, sont au fond de ma gorge, pourtant, ils ne veulent pas sortir. De peu bavard, je suis passé à muet en très peu de temps. « Cours, cours, et ne t'arrête jamais. Cours, nous nous retrouverons, je ne veux pas te voir mort. COURS KEITH. » Le souffle en bataille, mes poings se serrent un peu plus pendant qu'elle me relâche, avec une telle violence que je fais un pas en arrière. Je dois disparaitre, tout de suite. Pourtant, je suis obnubilé, et la seule manière, le seul échappatoire que je vois est la forêt. Je veux la prendre dans mes bras, lui dire que ce n'est qu'un cauchemar. Mais, celui-ci pourtant s'avère bien trop réaliste à mon goût. L'odeur ignoble du sang s'incruste dans mes narines, et mes jambes décident du reste. Avec une folie sans nom, comme possédé par un animal courant pour sa survie, maladroitement, je manque de tomber à plusieurs reprises. Les mètres se font lentement, comme l'éternité, tout parait bien trop long, insensé. Impossible. C'est pourtant un hurlement strident qui m'arrête dans ma course. Ne pas se retourner, ne surtout pas regarder. Non. Si. Mon visage se tourne, coincé dans la lueur d'un feu vengeur, c'est ma mère dans l'immensité de ce bain de sang que je vois. Cette torche allumée, ses cheveux dévorés par une entité inexistante. Il la dévore, il la ronge, il la fait hurler jusqu'à plus soif, jusqu'à ce que sa gorge explose, implose. La noirceur de sa peau, je sentirais presque sa chair brûler. Je veux retourner. Retourner. Je n'ai pas le droit, je dois partir, je dois courir. Je les sens couler, le long de mes joues. Vicieuses, témoins de mon état horrifié. Le vent claque contre ma peau, contre mes larmes qui s'écroulent sur le sol. Bien vite, je me retrouve enfermé dans des abysses aux reflets verts, j'entends le bruit des branches qui craquent, les feuilles qui se plaignent, des bêtes qui grognent. Courir, courir. Encore, toujours. Tu dois te sauver, disparaitre. Je veux hurler, mais je n'y arrive pas, je veux y retourner, mais je ne peux pas, je veux me réveiller, mais je ne dors point. Un arbre, puis un autre, buisson sinistre, monde mystique. C'est une racine, c'est une chute, mon visage, cette fatigue, cette blessure.
Et les ténèbres.

Ma tête. Nom d'un chien, ma tête. Je n'ai pas ouvert mes yeux, je n'ai pas osé, et pour tout dire, je suis bien, allongé là, où ? Je n'en ai pas la moindre idée. A vrai dire, je crois être chez moi, dans un lit dont personne ne viendra m'en sortir avant que je ne le décide. Pourtant, quand mes paupières s'ouvrent avec difficulté, la réalité devient toute autre. Mes mains se serrent avec lenteur sur le sol, il est humide, a cette odeur étrange. Ce n'est pas un morceau de pierre, c'est de la terre, des feuilles que j'arrive à apercevoir. Papillonnant des yeux, et posant mes doigts sur mes cheveux qui me dérangent, c'est cette douleur lancinante au niveau de mon crâne qui me fait lourdement grimacer. Corps dans un état digne d'un jouet brisé, je tente tant bien que mal de me redresser. Sur le ventre, tout parait plus compliqué, assis dans cet univers que je craignais encore il y a quelques jours, je passe avec automatisme ma main sur mon front. La découverte que je fais, ne me plaît en aucun cas. C'est du sang, pas totalement frais, pas totalement sec. J'ai dû tomber, avoir une racine dans le pied et me prendre une pierre dans la figure. Par chance, je ne suis pas mort, du moins, je ne crois pas. Mais, je ne sais pas. Qu'est-ce que ? Tout est teinté d'une lumière grise, mes souvenirs cognent contre mes tempes, faisant gonfler ma peau. Pourtant, mon coeur bat si lentement, calme, trop surement à mon goût. Je suis dans un autre monde, ce doit être ceci, ou tout simplement est-ce le contrecoup de ma chute qui me fait penser à de telles bêtises. Ma bouche s'ouvre à moitié, voulant murmurer un mot, ce n'est qu'une brûlure qui s'installe de long de ma gorge, même ma salive ne passe pas si bien. C'est douloureux, embêtant plus qu'autre chose. Levant mon regard sur le ciel peu illuminé, les nuages ricanent face à mon nez. Autour de moi ? Je n'entends plus rien, si ce n'est que quelques craquements. Pourtant, rien ne dure, rien ne peut rester éternel, même quand on s'écroule. Le pire reste à se relever. Passant ma langue sur mes lèvres, je pose ma main sur un arbre non loin et me redresser devient une étape à passer bien difficile. Tout tourne, me donne cette sensation de malaise. Ma main libre se au niveau de mon estomac, ce n'est pas le moment de tout vomir. Je dois retrouver père, mère et Isobel.
Père.
Mère.
Isobel.

Et c'est là, ce moment précis, où tout parait plus fade, plus sombre, dégoutant, déroutant. Serrant petit à petit ma tunique qui a fait du mieux qu'elle le pouvait pour me protéger, mes yeux s'écarquillent d'un coup si violent, que tout est clair maintenant. Je me souviens, avec maladresse de cette course dans la forêt, de cette couleur orange et rouge au loin, des hurlements. Les cris, j'entends tout ça. Les cris. De l'aide, des pleurs, mon corps se met à trembler avec inconscience. Plus la scène me parait réaliste, plus mon corps flanche dans une crevasse, et personne ne viendra m'aider. L'odeur, ce symbole flottant au loin, je me souviens d'un chat des montagnes avec une robe tigrée, quant aux autres, je n'y arrive pas. Mes doigts se glissent sur mes oreilles, je vais les arracher. Ces voix continuent, encore et encore. Qu'elles se taisent, qu'elles arrêtent. Mes prunelles vont finir par sortir de mon corps, mes organes imploser de l'intérieur. Je saigne. Où sont-ils ? Même en voulant murmurer le nom de ma soeur, aucun son ne vient à passer par la barrière des mes lèvres. Pourtant, ils sont présents, là, mais pas dans mes horizons. Au bord d'une mer, à la lisière de la forêt ? Pourtant non. Dans ma tête, oui. Je vois ce corps au loin, cette chevelure rousse mais bien plus que d'habitude. Cette femme ne fait que prendre feu, elle se consume sous des sourires carnassiers, sous des regards rieurs. Mon coeur s'emballe, mon souffle se coupe, durant un instant, j'ai crû frôler la mort. Brûlée, un grand bûcher, et ils n'ont fait que danser autour. Morte. Vivante. Morte. Vivante. Morte, morte, morte. Ce qui est à la terre, doit retourner à la terre, mon corps s'écroule, genoux au sol, mains plantées au fin fond de la boue. Elles me brûlent la peau, ces larmes.
Silence désuet.
Je n'ai pu qu'hurler.


Durant plusieurs heures, même quelques jours, j'ai erré, sans avoir où j'allais concrètement. La forêt te dévore, ou c'est toi qui devra te mettre à la dévorer. Au bout du compte, je ne me doutais pas que j'allais être sauvée par une quelconque main, surtout pour une personne comme moi. D'habitude, l'on préfère à les laisser mourir, les laisser claquer entre la gueule des ours, les faire se noyer, les pousser dans les bras d'un personnage enrobé dans une cape noire. A travers la fenêtre de cette roulotte, je vois la pluie qui tombe, s'écroule tout doucement sur les feuilles, s'en est une mélodie presque douce aux oreilles. Pourtant, même si le visage de Greer m'est apparu comme une évidence, je n'ai pas pu parler, je n'ai rien murmuré. Elle me surnomme le muet, le gamin. Je ne sais rien quant aux autres, ils sont trois ces personnes. Greer, sa soeur cadette et son jeune frère. Ils se proclament comme étant des bohémiens, et en vu du langage qu'ils arborent, ils ne sont pas nés dans une bonne famille, pourtant, ceci ne les rends que plus attachant. Je n'ai pas cherché à cerner pourquoi, comment, peut-être que Greer aurait mieux fait de me laisser mourir. Mon cadavre aurait fini par être dévoré par des insectes, ou même de maladie avec grande chance. Un frisson glacial me traverse le corps à cette idée. Tout parait si étrange depuis cet évènement, les couleurs sont hideuses comme peuvent paraitre étincelantes, les mots inutiles comme révélateurs. Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis, où je vais. Je n'ai plus de nom, plus d'attache, plus d'accroche. Rien. Personne pour se plaindre de mes yeux désintéressés, de me critiquer. Le silence gagne, à tout les coups. Ce n'est qu'un jeu, dans lequel je m'enlise. Je souffre encore un peu au niveau de ma tête, mais Greer a fait ce qu'elle a pu pour que ceci se referme. Je prévois de loin la cicatrice, mais m'importe peu mon état physique. Il est à l'image de ma manière de penser. Me lovant un peu plus contre le mur, tirant sur ce morceau de tissu qui peut me servir comme couverture, je ne veux plus penser. C'est trop difficile, trop compliqué, et je ne peux m'empêcher d'avoir l'âme serrée à l'idée que tout est dorénavant terminé. Le dernier Lumsden, ah quelle vie dérisoire, étrange, destin qui prône plus à rire qu'autre chose. Parfois, il m'arrive de sortir et de regarder ce que fait la petite famille de Greer. Ils chassent, avec maladresse mais ils y arrivent, jouent de la musique que je n'ai jamais entendu, arrivent à sourires et ne se plaignent en aucun cas de leur situation. C'est beau, poétique en tout point, m'est d'ailleurs arrivé de les envier. Mordillant ma lèvre inférieure, je glisse mes jambes contre mon torse et pose mon menton sur mes genoux. La porte s'ouvre, laissant passer quelques rayons de lumière. C'est ma sauveuse du haut de ses vingts années, qui se présente, bien trempée. Sauf que quand elle pose ses yeux sur moi, elle parait plus inquiète. « T'sais gamin, tu d'vrais sortir. Même en temps d'pluie, t'es tout pâlot, on dirait un chiot laissé à l'abandon. » Pour ne pas changer, elle n'a pas tord. Après tout, la vérité sort de la bouche des enfants et des pauvres - alcooliques en plus, mais elle ne pue pas le vin ou quelconque boisson. Saine d'esprit, c'est une petite attache, un filon qui me fait prendre un peu espoir. Lumière loin d'être divine, mais réparatrice, c'est une petite bougie qui me mène vers un autre chemin. Déglutissant alors, mes deux prunelles se posent sur elle, malgré tout, je n'y vois pas grand chose, mes cheveux gâchent la vue. Pourtant, Greer s'en occupe avec son doigt, une goutte de pluie coule sur mon nez. « P'tête que t'es un peu comme ça au bout du compte. J'sais pas ce que tu m'as baragouiné quand on t'as retrouvé, et j'comprends pas non plus pourquoi qu'tu causes pas. On va pas t'manger mon gars, ç'aurait été l'cas qu'on t'aurais engraissé comme un animal. T'es tout maigre, faut qu't'avales quelque chose ! C'p'tête pas digne des grands, mais au moins t'auras quequ'chose sous la dent. » Inconsciemment, ses dires me poussent à sourire, peut-être pas de la manière dont sa soeur arrive largement à le faire, mais c'est un début. A en juger par ce petit pétillement dans son regard, elle doit en être contente. C'est sa sincérité grisante qui m'a poussé à ne pas disparaitre - et aussi mon état qui est sans dessus dessous. « Puis, t'sais que je commence à ne plus avoir d'idées pour te nommer ? C't'assez embêtant. Le muet ça t'va pas trop, même si au début, j'croyais que c'tait ça. Gamin, t'es un peu trop vieux j'pense, mon gars ça fait pas office de prénom. » Ses sourcils se froncent, et ses mains se posent sur ses genoux, face à moi, accroupis. Elle veut une réponse, savoir qui je suis. Je ne suis rien pourtant, et je préfère à ce qu'elle me donne le nom qu'elle veut. Après tout, ce serait un beau nouveau départ. Roulant des yeux, je serre mes poings contre mes jambes. Je la connais, je le sais, elle va rester des heures ici à me regarder dans le blanc des yeux, jusqu'à ce que par une action divine, je daigne me présenter. Pendant plusieurs minutes, elle est restée plantée là, comme si Greer ne faisait plus qu'un avec ces morceaux de bois. Puis, elle a résonné dans cet endroit, elle s'est montrée à ce moment. « Keith. »

keith, 27 ans.
Une mélodie s'installe ce soir, et non ce n'est pas une vue de l'esprit. La musique ne cesse d'emplir ce petit feu, et tous autour, nous essayons tant bien que mal de montrer nos forces en tout ce qui peut toucher la musique. Voilà bien des années que je n'ai pas croisé ce trio de bohémiens, bien longtemps que je n'ai pas eu droit aux remarques cinglantes, à cette impression d'avoir retrouvé une famille. Quelques mois après mon étrange arrivé, j'ai préféré disparaitre de leur vie. Expliquant que j'en avais besoin, que voir les terres du nord me ferait le plus grand bien. Je n'avais pas tord, par chance, ils avaient eu le temps de m'apprendre bien des choses. Le tir à l'arc par exemple. Je n'aurais jamais pensé être capable de telles prouesses avec un morceau de bois et quelques flèches. Je ne me suis pas assez pris en considération. Les nuits paraissent plus douces quand je suis non loin d'eux, et pour tout dire, c'est un coup du destin qui m'aura permis de les revoir. Il se trouve d'ailleurs à quelques centimètres de moi, à regarder les flammes danser. Ceri, la nouvelle protégée de Greer. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas grand chose à son sujet, qu'elle l'avait trouvé toute poisseuse, un peu comme moi, mais plus causante. Un sourire s'installe sur mon visage à cette idée, pourtant, notre rencontre n'a pas été très orthodoxe. Un point d'eau, moi d'un côté, elle de l'autre prête à enlever ses vêtements, et avant qu'elle ne se décide à enlever dans sa totalité cette robe, j'ai préféré signaler ma présence. Profiteur ? Pas sur ces points, même les femmes ont droits à un certain respect, c'est ce que ma défunte mère n'a jamais cessé de me répéter. Elle est partie en courant à vive allure, ses jambes à son cou, ce n'est que deux jours plus tard que j'ai eu la chance de la revoir, en compagnie de mes camarades de vie. Mes doigts glissés sur cette petite harpe, je pense avoir perdu un peu d'expérience entre temps, je ne me nomme pas comme étant le plus doué, mais je me débrouille, mieux que Greer en tout cas. Celle-ci est d'ailleurs en train de s'endormir, lovée dans ses vêtements. Seul Arran me fixe, d'un air vicelard. « Heh bah mon vieux, tu t'es pas amélioré d'puis la dernière fois ! » Haussant les sourcils et m'arrêtant dans ma musique, je le fixe. C'est un combat de titans, de monstres qui s'impose devant nous. Notre relation a toujours été particulière, et à vrai dire, nous nous considérons comme des frères. Similaires dans nos manières de voir les choses, quant aux manières de nous prouver que nous nous apprécions, elles sont différentes et variées. « Tu peux pas dire que j'ai perdu la main. » Deux prunelles qui s'écarquillent, une mention toute spécial pour sa main droite. Suite à un vol, attrapé avant qu'il ne se fasse égorgé, ses doigts sont passés sous une arme bien aiguisée. Couteau, hache, que sais-je, en tout cas, il ne peut plus jouer depuis. C'est presque avec fierté que je me met à sourire, et je n'ose imaginer les mines outrées des deux demoiselles qui nous entourent. Sa soeur, et l'illustre inconnue venue de nulle part. Tout pourrait présager à ce qu'il me saute à la gorge et m'arrache les yeux, pourtant, il préfère à me lancer un morceau de bois, tout en s'esclaffant. Rire, sourire, toujours, telle est la devise de cette petite famille. Il se redresse tout en s'étirant, dos à nous, il ajoute l'air de rien, tout en avançant vers je ne sais trop quel lieu. « C'pas ta main qu'tu perdras Keith, c'moi qui t'le dis ! » « Tu veux que je tende mon bras peut-être ? » Je vois seulement ses épaules se lever, se baisser, signe qu'il n'arrête pas de rire, petit à petit, sa silhouette disparait un peu dans l'ombre, je suppose qu'il est allé méditer, penser à autre chose, ou que sais-je. Arran est un pensif, et non pas un sombre idiot comme certains peuvent à le croire, malgré son caractère. Le calme s'installe à nouveau, posant l'instrument au sol, mes mains se rejoignent autour de mes genoux. C'est avec le sourire que nous devons à apprécier cette soirée, cette nuit, bientôt l'automne tombera, comme l'hiver et l'extérieur ne sera plus qu'un monde recouvert de neige. « Il a tort... ta façon de jouer est très belle. Presque... mélancolique dans certains de ses accords. » Une voix fluette, digne du chant des oiseaux brise cette utopie, sans que j'en sois gêné, parce que cette fois me fait plus de bien qu'une autre. Rassurante, douce en tout point. J'hausse mes sourcils, mon attention dorénavant accaparée par Ceri. Un sourire s'installe sur mon visage pendant que je m'amuse à détailler les traits de son visage, vu de profil. « Rares sont les personnes qui aiment cette sensation, la tristesse. Tu dois être la première à me dire ça, je t'en remercie. » Je crois avoir entendu quelques mots sortir de ses lèvres, mais je n'y ai pas prêté une oreille attentive. Mes yeux décident à se poser sur un quelconque objet au sol, je crois même que c'est le morceau de bois qu'Arran m'a lancé il y a quelques minutes. Le feu m'entoure, j'en suis loin, et pourtant, toujours cette sensation de malaise, de prendre part à sa danse folle. Je ne veux pas être un partisans de ses horreurs. Depuis ce jour, depuis que son corps a brûlé, a hurlé sous le chant des flammes, je n'y arrive plus, ou alors bien moins qu'au départ. Une fascination devenue dégoût. « Je dois être particulièrement sensible à cette émotion alors. » Elle m'intrigue sur bien des points. Certes, nos débuts ont été difficiles, m'ayant confondue avec ces hommes ayant perdus la raison. J'ai encore la mienne, du moins, je le crois, peut-être pas entièrement saine, mais ce qu'il faut pour que je ne m'abaisse pas au niveau des autres. Je ne sais qu'ajouter de plus, je sens mon coeur tambouriner doucement contre mon torse. Agréable sensation envahissant mes membres, ma peau, mon sang. Ceri est étrange, par sa manière de parler, elle ne ressemble pas à ces filles habituées à la rue, non. Elle m'a plus l'air d'être une dame de la haute, de celles qui sont habillées par des femmes, que l'on n'hésite pas à coiffer et surtout qui n'ont rien à se faire reprocher. J'ai osé, tenté à plusieurs reprises de lui faire comprendre que son masque était trop fragile. Qu'une sourde oreille, mais, ce n'est pas pour autant que je baisse les armes. « Pourquoi ne viens-tu jamais t'asseoir autour du feu ? Tu restes toujours en retrait, comme si... comme si tu préférais te fondre dans l'ombre plutôt que profiter de sa chaleur et de sa lumière. » Est-ce si visible que cela ? Je ne dois pas être discret. Contre toute attente, c'est un sourire en coin de lèvres qui anime mon visage. Même Greer et ses cadets ne sont pas au courant de ma longue histoire, de l'immense bûcher qui a fait de ma vie ce qu'elle est maintenant. Dois-je m'en plaindre ? Regretter ? Oui et non, non et oui. Il est vrai que la perte d'une famille entière se veut difficile, mais la rencontre avec les bohémiens m'aura permis de voir le monde d'une autre façon. De voir les couleurs de façon plus vive, plus appréciable. La tête penchée sur le côté, à nouveau mes yeux croisent les siens, l'espace de quelques secondes. « Tu désires vraiment le savoir ? » Une mine ennuyée sur son visage, menton levé, elle rétorque. « Est-ce vraiment une question qui demande une réponse ?» Par soucis d'embêtement et parce que je ne peux m'en empêcher, surtout envers elle, je mime son expression. « Va savoir. » Puis les traits de mon visage s'adoucissent. C'est une idée qui me traverse l'esprit, à vrai dire, je ne serais pas capable de tout lui dire, pas maintenant, pas alors qu'elle n'est pour le moment qu'une étrangère. J'ose à espérer qu'un jour elle ne le sera plus tellement, et qu'elle m'avouera enfin qu'elle est d'une bonne famille, que son clan est réputé dans les terres du nord et que cette envie de liberté ne la regarde qu'elle. « Pour ne pas paraitre comme le dernier des idiots, je vais me permettre une chose. » Me redressant, je me retrouve bien vite derrière la demoiselle aux cheveux de jais. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, par simple envie d'imager ce que je vais dire, ce que je prépare à lui avouer. C'est une peur comme une autre, je n'en meurs pas, mais elle ne fait qu'agir comme maladie. Derrière son corps, mon torse se colle à son dos, et doucement, je pose mes mains sur les siennes, murmurant dans le creux de son oreille. « Je préfère à le dire au cas où je ferais mauvaise impression, je ne compte pas te jeter dans le feu. » Un rire m'échappe du coin de ma bouche, un simple rappel pour sa conclusion hâtive concernant mon cas. Je doute bien que je dois l'agacer, mais que serait l'existence sans des personnes comme Arran ? Comme quoi ? Le sérieux n'appartient qu'aux sages, je n'en suis pas un. Coincé entre l'homme beaucoup trop calme, et l'enfant apeuré. « Je n'en doute pas... et de toute façon si l'envie te prenait d'essayer, je m'en voudrais de ne pas t'y emmener avec moi. » « Que de belles paroles. » Prenant une inspiration, durant quelques secondes, je me suis concentré sur sa respiration. Tout aussi calme que la mienne, j'ai l'impression de sentir son coeur battre à travers sa peau opaline. « Certes, c'est une lumière, une chaleur, comme un autre à vrai dire. Vue de cette façon, elle peut à soigner des âmes en peines. Et pourtant, chaque chose peut en montrer une autre. » Ses mains sont frêles, fines et bien moins sales que celles de Greer. Les miennes glissées sur les siennes, une alliance comme une autre. Au fur et à mesure, je rapproche nos mains du feu, sans pour autant nous y brûler. Je ne la laisserais pas se faire toucher par cette bestialité. « La clarté peut un jour s'assombrir, touche de trop cette rêverie et elle te brûlera. Certains sont indimidés par des gros animaux, par des insectes, des lames. Les flammes se veulent bien plus dangereuses que n'importe quoi et, je ne veux pas qu'elles dansent dans mon regard. » J'ai pour habitude de dire les choses comme elles sont, comme je les vois, avec une peu de cette poésie macabre. Elles ne crépitent pas, elles chantent, elles ne bougent pas, elles dansent, elles ne font pas de lumière, ce sont les ombres. Plus rien alors, même pas ma voix ou la sienne. Je suppose qu'elle doit penser que ceci est bien stupide, après tout, cette chose nous permet de survivre, tous. Nous réchauffe, nous permet de faire de la nourriture, nous réconforte. Juste ses mains qui resserrent les miennes. En cet instant même, je n'échangerais ma place pour rien au monde. « Mais tu ne peux pas demeurer éternellement aveugle à sa lumière, caché dans l'ombre, ou tu finiras par t'y perdre... » C'est un point offert pour la demoiselle aux yeux émeraudes. Je pince ma lèvre inférieure, je rapproche alors ses mains et les miennes de son ventre, pour les poser dessus. Ma position change, mes yeux se ferment et à la place de mon menton, c'est mon front qui vient à se poser sur son épaule. « Bien des aveugles réussissent à survivre sans regarder, ils se concentrent sur d'autres choses. Tu as peut-être tort comme raison, seul l'avenir me dira si j'ai été stupide... ou non. » Et je suis convaincu qu'elle sera cette lumière qui me fera voir, ce son qui me fera entendre, cette présence qui me fera parler. Je n'ai pas entendu le reste, le sommeil aura eu raison de moi. Pour une fois depuis de maintes années, les cauchemars de sont envolés. L'histoire de ma vie, de mes mensonges, de mes idéaux, de mes songes et de mes remords.
Et son sourire me montre que l'impérissable existe.


pseudo :luv: prénom string âge :puppy: où avez-vous trouvé le forum ? smile ignoble comment le trouvez-vous ?:cute: :mrow: :pony: présence sur le forum ✘ 7j/7. autre chose à dire ? ✘ j'vous gnugnut, touuuus.
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Dernière édition par Keith Lumsden le Mer 10 Avr - 19:41, édité 17 fois
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Eremon Dunegan
Eremon Dunegan

Western Highlands and islands

▷ ÂGE IRL : 32
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▷ LOCALISATION : Dans ma salle d'entrainement. Elle se trouve au château MacNeil, aux Western highlands et islands.
▷ ÂGE : 30 ans
▷ HUMEUR : En grand dilemme.
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IT'S LIMITLESS
Si tu as rêvé dans les eaux sombres, dans la pénombre, si la lueur des profondeurs t’attire aussi, ne me retiens pas ; même si les bras froids du tendre océan te saisissent, englacent ton cœur, tu me rejoindras, ne me sauve pas, coule avec moi, ne me retiens pas...


« Il était comme mon frère, on n’aimait pas son frère de cette façon. »

« Si tu désires une chose, il n’y a que toi qui devras te démener pour l’obtenir. Personne ne le fera à ta place. Et si tu tombes, tu te relèves. Toujours. »
Esras Dunegan.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 14:56

OYEAH OYEAH OYEAAAAAH :fire:






Je t'aime. :own:
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Eanna Dunegan
Eanna Dunegan

Western Highlands and islands

▷ MESSAGES : 199
▷ INSCRIPTION : 04/04/2013
▷ LOCALISATION : Auprès de sa famille
▷ ÂGE : 45 ans
A clear and innocent conscience fears nothing.

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« Une belle vie fait mépriser la mort, et une belle mort fait mépriser la vie. »

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:10

Waooooooow ça promet d'être un personnage qui envoi du pâté dis moi ! *_*

Bienvenue ;D
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Màel Burnett
Màel Burnett

Eastern Highlands

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▷ INSCRIPTION : 09/04/2013
▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:19

eremon, JE T'AIME AUSSI OURS BLOND. :fire: Merci. I love you
eanna, merci ma douuuuuce. :puppy: J'espère que le personnage te plaira dans ce cas ! :luv:
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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:23

ashes to ashes, dust to dust. (keith) Vomitar-arco-irisII



Marry me avant que tout ne vole en éclats :puppy:
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Màel Burnett
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:32

Roh purée. :mdl:
OUI. EPOUSAILLONS-NOUS ENCORE. :pony:
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Esras Dunegan
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Remain in what you are, the center of your life. You made it to this point no one can tell you how. You crawled and bled all the way but you were the only one. That was tearing your soul apart, you finally find yourself
GOJIRA


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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:39

Je veux la suite, je veux la suite, ô bon Don Juan :bril: Hum ce titre m'a mis Memory Remains de Metallica en tête :hm:
Bienvenuuuue parmi nous et comme je l'ai déjà fait remarquer, je veux la suite, et te souhaite donc bonne continuation :mrow:
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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 15:52

OHMONDIEUOHMONDIEEEU. :fire: JAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARED. :puppy: :bril: affraid :lit: :fall: zen :zomg: :nyu: :hellyeah: :noes: :feu: :fire: :own: MAIS POURQUOI ? POURQUOI ? :fire: y'a que des beaux gosses sur ce forum, c'est pas possible. héhé puis le titre. :luv: bref, rebienvenue, je veux un lien, bon courage pour la suite de ta fiche, et, et j'te gnugnut. :huhu:
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Màel Burnett
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 17:01

esras, daddydunegand'amûr. :luv: :puppy: J'espère ne pas te décevoir alors, et que Keith te plaira. :ah: MERCI. MERCI. MERCI. :hug: :mrow:
cinead, WAAAAY MA POMME DE PINRLINPINPIN. :nyu: Pourquoi ? POURQUOI ?! Parce que, parce que bzahjbzaubhyabz, okay ? :frfr: Oui pour le lien, carrément ! :fire: Puis MERCI. :hihi:
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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 17:25

LIIIIIKE THAT. :fall: OKAY OKAY JE ME TAIS. :fire: il va être trop cool ce bichon. :luv:
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Màel Burnett
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 17:50

MOOOW. Merci choupinet. :cute:
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Eanna Dunegan
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« Une belle vie fait mépriser la mort, et une belle mort fait mépriser la vie. »

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 17:55

Je vais grave aimer ce caprice ma belle <3
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Gabran MacGuffin
Gabran MacGuffin

Lowlands

▷ MESSAGES : 1045
▷ INSCRIPTION : 15/03/2013
▷ LOCALISATION : Lowlands
▷ ÂGE : Quarante années
▷ HUMEUR : Circonspecte
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« La parole humaine est un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à en faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »

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♠️ Guidé par la Force ♠️

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 19:28

Rebienvenue ! :red: I love you
Jared Leto :own:
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Irvette Erskine
Irvette Erskine

Eastern Highlands

▷ MESSAGES : 48
▷ INSCRIPTION : 19/03/2013
▷ LOCALISATION : Les terres des Erskine, le domaine que j'ai choisi
▷ ÂGE : 35 ans
▷ HUMEUR : ambitieuse
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And it's breaking over me,
A thousand miles down to the sea bed,
I found the place to rest my head.
In the arms of the ocean, so sweet and so cold,
And all this devotion, I never knew at all,
And the crashes are heaven for a sinner released,
In the arms of the ocean deliver me.


©️ Arté, tumblr, Florence+TheMachine,The Lady in the water
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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 19:37

naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan :red: je me meurs :fall:
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Màel Burnett
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▷ HUMEUR : déphasé.
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 19:47

eanna, moow. :bril:
gabran, merciiiiiii. :puppy: :luv:
irvette, NOON NE MEURS PAS. :cute:
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Brynhild MacKenzie
Brynhild MacKenzie

Northern Highlands

▷ ÂGE IRL : 32
▷ MESSAGES : 433
▷ INSCRIPTION : 05/02/2013
▷ LOCALISATION : Northern Highlands, château des MacKenzie
▷ ÂGE : 37 ans
▷ HUMEUR : Comploteuse
Queen you shall be
Until there comes another,
Younger and more beautiful,
To cast you down and
Take all that you hold dear

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMar 9 Avr - 20:54

Tu viens chanter dans mon château quand tu veux toi :own:
JARED QUOI :red: Tu vas nous refaire un malheur :fall:
affraid
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Màel Burnett
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Eastern Highlands

▷ ÂGE IRL : 28
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▷ INSCRIPTION : 09/04/2013
▷ LOCALISATION : qu'importe réellement, je ne suis jamais au même endroit.
▷ ÂGE : 46 ans.
▷ HUMEUR : déphasé.
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BURN. BURN. BURN.
On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l’enfant puisse dormir. L’enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.

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MessageSujet: Re: ashes to ashes, dust to dust. (keith)   ashes to ashes, dust to dust. (keith) EmptyMer 10 Avr - 4:59

Rowi. J'te chanterais this is war pour te motiver. :fall:
MERCI FEMME. :puppy: :red:
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