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 alea jacta est. (aindreas)

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Aindreas MacNeil
Aindreas MacNeil

Western Highlands and islands

▷ ÂGE IRL : 28
▷ MESSAGES : 1005
▷ INSCRIPTION : 14/09/2012
▷ LOCALISATION : dans un champs de dryas.
▷ ÂGE : 28 ans.
▷ HUMEUR : perplexe.
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THA GAOL AGAM ORT.
Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau.

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MessageSujet: alea jacta est. (aindreas)   alea jacta est. (aindreas) EmptyVen 12 Oct - 16:59

Aindreas MacNeil
Dans la vie, les grands vainqueurs
sont les monstres.
nom ✘ MacNeil. prénom ✘ Aindreas. clan ✘ MacNeil. âge ✘ vingt-huit ans. statut ✘ marié depuis quelques mois, il faut savoir qu'il est bien loin d'être heureux. Je dirais même qu'il est au bord de la catastrophe - si il n'est pas déjà tombé dans le gouffre. famille ✘ premier fils de feu Tamhas MacNeil et de sa femme Una MacNeil, frère cadet de Slàine MacNeil (35 ans), époux de Deoridh MacNeil (née MacDougall, 26 ans), frère aîné de Seoras MacNeil (20 ans) et de Catriona MacNeil (18 ans) métier/rang ✘ chevalier, surnommé aussi chevalier des dryas. qualités ✘ spontané, bavard, déterminé, fantaisiste, franc, convaincant, confiant, loyal. défauts ✘ inconscient, impatient, indépendant, pointilleux, intuitif, expressif, confus. loyal(e) envers ? ✘ ma famille avant tout, et bien évidemment les Macintosh. groupe ✘ western highlands and islands. avatar ✘ Aidan Turner.


QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Au départ, je pensais qu'elle était utile pour nous tous, pour le clan Macintosh. J'ai eu droit étant plus jeune, à bien des versions de cette histoire, de cette dite trahison de cette Merida DunBroch. Mais, plus le temps passe, et plus je commence à me demander si elle n'est pas futile. Détruire toute une terre, rien que pour un trône ? Est-ce réellement nécessaire ? Qui pourra me répondre ? Surement personne. Malheureusement, en tant que bon chevalier, je n'ai pas mon mot à dire. Juste agir sans se plaindre, prendre les coups sans laisser une larme transparaitre. Malgré tout, cette guerre m'a marqué. Des cicatrices peu belles à regarder je dois bien l'accorder, c'est ainsi de survivre à quelques batailles, ainsi de devoir vivre avec ses démons.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Il faut bien s'attacher à quelque chose non ? J'aime à croire qu'il y a un peu de fantaisie dans ce monde fade. L’Écosse est une terre mystique, et sans magie, elle n'est pas grand chose. Autant ne pas se voiler le visage plus longtemps, sans contes, sans histoires, une terre n'est pas grand chose qu'un tas de ... Banalités. Me concernant, les feux follets j'y ai toujours cru dur comme fer, et dieu seul sait quoi d'autres. Ceux qui ne veulent croire en ces êtres, ont juste peur - du moins, ce n'est que mon avis. Enfant, il n'était pas rare que je m'aventure dans des lieux insolites pour chercher des brownies, je revenais toujours bredouille à mon plus grand regret.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Bien des choses, comme tout le monde je crois. Je peux avoir parfois des préférences pour ceci ou cela, tant qu'il y a de la vie tout me va. Il fut une époque, où je rêvais de chevalerie, d'épées et de guerres en tout genre. Aujourd'hui ? Les temps ont bien changés certes, malgré tout mon estime ne baisse en aucun cas pour tout ce qui y touche, j'apprécie oui, la fantaisie de l'enfant n'est plus, laissant place à l'homme mais d'une certaine façon, j'aime cela de la même manière - à quelques près. Sinon que dire ? Je dois dire que les banquets me font bien rire, des chansons à en perdre tête, les rires qui ne cessent d'habiter le domaine, c'est toujours un plaisir d'y participer. La chasse fait aussi partie de mes appréciations - triste pour certains et pourtant -, oh non, pas forcément le fait de tuer, peut-être de traquer la bête. J'ai toujours ce petit point dans le coeur quand elle finie par lâcher son dernier souffle. Pour finir, j'apprécie largement les légendes qui entourent l’Écosse, bien évidemment, enfant, je n'aimais en aucun cas lire, maintenant, c'est un peu plus changé. Certes, je ne dirais pas que je passe des heures, des journées dans les archives ou le nez dans un livre, mais j'aime à croire qu'il y a plus que des hommes dans ces terres.
ET DANS DIX ANS ? Déjà que mon présent n'est pas des plus glorieux, j'ai malheureusement bien du mal à m'imaginer un futur dans un ordre d'esprit plus agréable. Qui sait ce qu'il adviendra de moi ? Peut-être finirais-je sur un champ de bataille, en chevalier sans nom qui aura tout donné pour ses terres. Peut-être à diriger le clan MacNeil ? J'ai bien des doutes, ma soeur se trouve être coriace, et c'est un fait, les plus pourris de l'intérieur ne partent jamais en premier. Avec un enfant de Deoridh ? Cette possibilité parait plus probable, même logique après tout, si ce mariage a été fait, ce n'est que pour une seule chose. Qui vivra verra, alors je verrais, et si je meurs avant, et bien tant pis. Je ne pourrais dire que je n'ai pas vécu au mieux.

© will o' the wisp


Dernière édition par Aindreas MacNeil le Mar 25 Déc - 21:46, édité 27 fois
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Aindreas MacNeil
Aindreas MacNeil

Western Highlands and islands

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THA GAOL AGAM ORT.
Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau.

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MessageSujet: Re: alea jacta est. (aindreas)   alea jacta est. (aindreas) EmptyVen 12 Oct - 17:08

Une vie, une histoire
A ghrian a's a ghealaich, stuir sinn
Gu uair ar cliu 's ar gloire
Naoidhean bhig, ar righinn go
Mhaighdean uashaill bhan


cailean, aindreas, eremon, 12, 10 et 12 ans.

Courir, toujours plus fort, abattre ce bout de bois pour qu'il en rencontre un autre, écraser les dryas au passage, sans se douter que la punition sera sévère. Des rires qui résonnent, flottent dans le vent jusqu'à mes oreilles. Tout est une question de rapidité, parait-il. Alors je me jette à gauche, à droite pour essayer d'échapper à ses coups. Lui, la pupille de mon père. Je ne le connais pas beaucoup, à vrai dire, j'ai pris maintes années avant daigner lui adresser la parole. Il est âgé, plus que moi, oui de deux ans, père le porte beaucoup dans son coeur, je n'ai jamais réellement compris pourquoi. Mais, d'une certaine manière, je suis heureux. Je ne suis pas seul avec ma soeur, c'est un point ô combien positif. Alors oui, je m'en amuse parfois de lui, jamais sans aller dans le ridicule. Comme deux frères pourraient s'apprécier, c'est d'une certaine logique. Le pire dans tout ça, c'est que même si je me trouve être le plus doué, ce bougre se défend bien avec ses pas en arrière, en avant, de tout les côtés. Je fronce les sourcils, presque désespéré par une telle situation. Je n'aime pas perdre, quoi que, ça ne me dérange pas, mais à chaque fois, je me rate. Mon souffle commence à devenir de plus en plus rare, et mon coeur tangue contre mon torse à une vitesse folle. « AH ! Aurais-tu peur Cailean pour ne pas venir dignement m'affronter ? » Tout à coup, tout deux nous nous arrêtons de nous battre. Il me fixe avec ses deux grandes prunelles vertes, et parait parfaitement outré. Roulant finalement des yeux, il fini par répondre à ma petite provocation. « Moi ? Avoir peur de toi ? Tu es un bien piètre adversaire. » Qu'il dit ! Certes, doué pour courir, détaler comme un lapin pris en chasse, jeté dans la gueule du lion. Cailean passe beaucoup de temps à lire les légendes, à regarder et fouiner dans les livres de mère. Je n'aime pas beaucoup m'y intéresser, mais je dois bien l'avouer, ce n'est pas la même chose quand lui se met à raconter. Il s'approche, moi à mon tour, les deux épées en bois choquent, s'entre choquent à plusieurs reprises. Les ruses fument alors à travers le vent, entre les dryas, quand tout à coup, mon bâton ne touche non pas son frère. Pire. J'ai touché mon adversaire. C'est alors qu'un bruit lourd me fait comprendre qu'il est tombé au sol. Essayant vainement de rattraper son arme fausse, je pose mon pied sur son poignet. Large sourire sur le visage, j'ajoute. « Et toi, un bien grand vantard ! On dirait que l'élève vient d'allégrement dépasser le maître. Avoue ta défaite ! » Cailean essaie de se démener, de me prendre au dépourvu. Malgré tout, plus il gigote, plus mon pied appuie sur son poignet, et vu la grimace qui se pose sur son visage, ce doit être loin d'être agréable. Mon épée en bois, se glisse alors en dessous de son menton, un rire m'échappe. Une certaine fierté, je dois bien me l'avouer. « Bien, bien, très bien même. Je suis perdant, et tu es gagnant Aindreas. » Mon sourire ne peut grandir plus qu'il ne l'est déjà. J'en suis presque à ce stade où je suis supposé faire exploser mon bonheur en me jetant haut, haut dans le ciel. Pourtant, je garde un minimum de tenue. Père dit que ce n'est pas très poli de trop montrer ses sentiments aux autres. Glissant alors l'objet dans ma ceinture je me laisse tomber à côté de Cailean. « Un jour viendra, tu verras. Ce ne sera pas moi au sol, mais toi ! » Mes yeux s'écarquillent tout à coup, bien évidemment, je ne peux que rire de cette situation. Ma main se pose sur sa tête pour faire de ses cheveux un véritable carnage. Je croise ensuite mes bras sur mon torse, fixant le ciel. « C'est beau l'espoir. » Une ombre, des pas qui s'approchent petit à petit et puis, cette voix que je ne connais que trop bien. « Déjà fatigués ? Je me doutais que tu n'étais pas très résistant Caielan, mais toi Aindreas, j'en suis déçu. » Une tignasse blonde, un sourire éclatant et surtout une deuxième façon de voir les choses. Eremon Dunegan, je le connais depuis toujours, comme Cailean à vrai dire, et rares sont les moments où nous ne sommes pas ensemble. Contrairement à ce cher Cailean, Eremon lui est bien plus difficile à mettre à terre et ce n'est même pas à cause des deux ans de plus, ça, non. Bien évidemment, je réponds présent à sa petite provocation, chacun son tour, chacun son duel et sa bataille ! Fronçant les sourcils, ressortant le bout de bois qui me sert d'épée de la ceinture, j'ajoute. « Je reprenais juste mon souffle. » Cailean se redresse un petit peu, assis dans l'herbe, avec cet air sur le visage. Je ne saurais trop dire lequel, mais il parait bien embêté. « Ah vous êtes désespérants. » Nos rires résonnent alors dans le champs de dryas, m'étirant un instant, le jeu recommence à nouveau. Qui gagne ? Qui perd ? Au bout du compte, j'aime à penser que de nous trois, nous sommes tous gagnants.

cailean et aindreas, 26 et 24 ans.

Ma tête, bon dieu ma tête. Mes yeux s'ouvrent tout juste que je me met à les refermer d'un coup sec et décidé. La lumière me brûle l'intérieur, et bien évidemment, bouger n'arrange pas les choses, encore moins de réfléchir. Pour le moment, j'essaie tout juste de reprendre mes esprits. Bien, il suffit de compter jusqu'à dix et d'ouvrir tout doucement les yeux. Un réveil peu orthodoxe, mais il le faut après tout, je ne peux rester toute la journée dans cet état. Inspirant un long instant, un frisson me traverse l'échine, le nombre dix arrive bien vite et mes yeux s'ouvrent. Très bien, je reconnais plus ou moins la pièce, mes appartements. Bon point. Il n'est pas rare que je tombe dans des lieux que je suis bien loin de connaitre, il faut croire que sur ce coup, j'ai eu bien de la chance. Passant une main maladroite dans mes cheveux, tout autour de moi commence par se faire plus net. Jetant un regard quelconque sur le lit, je sens de l'air me toucher la peau. Non pas les mains, mais tout le haut du torse. Et à ce stade, bien évidemment, je me doute que je suis nu, caché sous des couvertures certes, mais nu comme un ver tout de même. Je ne porte pas attention à qui, quoi, mais juste à quand. Essayer de se remémorer de la veille. Un banquet, oui, c'est cela. Et puis ? Puis, un vide tel que je devrais m'en taper la tête contre un mur. Soupir désemparé, je me redresse pour pouvoir m'assoir un minimum, mes mains passent sur mon visage. Bien, très bien. Il me suffira à demander à ma compagne de cette nuit ce qu'il a bien pu se passer ? Bien que je me doute un minimum du déroulement de la soirée. Me laissant quelques secondes de répits, ce n'est qu'après que je décide enfin de jeter mon regard sur qui. Papillonnement des yeux, discernement des formes, et là, mon coeur, mon corps rate un bond complet. Ma bouche s'ouvre systématiquement pour former un superbe rond. Suis-je en plein rêve ? Surement. Allez, pincez-moi, que je me pince, ce serait la solution. Secouant ma tête, une fois, deux fois, trois jusqu'à en avoir presque l'envie de dégobiller tout de la veille. Une paire d'yeux qui s'ouvre, des prunelles que je ne connais que trop bien. « C'est ... » A peine le mot envoyé que je sens mon crâne me faire un mal de chien. Seigneur que le vin a dû mal passer, j'ai dû bien trop en abuser cette fois-ci, point de mal, mais là, là. Loin, beaucoup trop, plus que d'habitude. Abasourdissement, incompréhension divine, en vu de son visage, il ne parait pas plus étonné que moi, au contraire, presque ... Je n'en sais rien. « Toi, moi, nous ? ... » Un simple hochement de tête de sa part, il prend une longue inspiration avant de passer lui aussi une main dans sa tignasse sombre. Mon coeur claque, tangue à tout rompre. Non seulement une panique monstre, mais aussi, aussi ... Comment ais-je pu ? Cailean, bon sang. J'ai cette impression d'étouffer, désagréable, fatigante, et loin d'être rassurante. Ce n'est que trop tard que je me rends compte de l'ampleur de la chose. Vraiment ? Est-ce seulement ? Un nouveau à coup d'oeil. Bien évidemment, quand on veut se croire fou, ça ne marche pas, et c'est bel et bien la réalité qui vient me rattraper au grand galop. Mon ventre se crispe tout à coup, mes mains se glissent alors dans mes cheveux et je reste dans un silence, profond. Mes pensées se cognent, claquent contre mon crâne, j'essaie de me souvenir. Qui a pu ? Moi ? Lui ? Ou ... Petit à petit mes yeux finissent par s'écarquiller et je les sens tirer à l'intérieur. Ma tête me fait souffrir, me gueule une chose puis une autre. Qui écouter ? Que faire ? Le seul réflexe que j'ai bon à avoir et de lever les yeux vers le ciel. Le bon dieu voit tout, remarque et avale les péchés d'un coup sans jamais réellement pardonner. Oh bien sûr, les vols peuvent être mis de côté, mais là, je suppose avoir touché à l'impardonnable, ce qui n'est que pardonné par un acte de mort. Brûlé vif, ou allez savoir quoi d'autres. Je n'ose imaginer, je n'ose à penser ça, un rire sec m'échappe des lèvres, bien trop dans cet état second pour daigner hurler contre moi, contre le monde entier. Un contact, une main qui se pose sur mon poignet, et moi qui ne fait qu'une chose, le retirer. Lui lançant un regard, juste un signe de tête, un non, un ce n'est pas possible, un je n'en crois pas mes yeux, ou plutôt : je ne veux y croire. Ce n'est pas pareil, ce n'est pas n'importe qui que je pourrais accuser de manipulation ou allez savoir quoi. Non. Cailean, je ne peux dénoncer, je ne peux laisser ma stupide raison prendre le dessus sur un attachement depuis l'enfance, depuis toujours. De ce que je me souviens ? C'est ce silence presque pesant, gênant, au plus perturbant. Durant plusieurs jours, semaines, voir des mois, j'ai passé des heures et des heures à prier, plus une goutte de vin je n'ai daigné avaler. La croyance m'a rattrapé d'un coup sec, et m'a tiré vers un chemin que je voulais me buter à garder. Allez savoir pourquoi, sans réellement que je sache la raison, la route s'est effacée pour laisser place à une autre. Une parole, daigner lui adresser un regard, sans jamais réellement oublier. Le début d'une fin ? Juste un commencement, juste ce mot.

eremon et aindreas, 29 et 27 ans.

Des jours ? Des semaines ? Je ne me souviens pas tellement à vrai dire. Malgré tout, j'ai cette impression désagréable qu'il est allongé dans ce lit depuis une éternité. J'essaie de passer dans cette chambre au mieux que je peux, ne serait-ce que pour changer les bandages qui entourent sa pauvre jambe. Du sang a coulé, des larmes ont été versées, une bataille monstrueuse qui a fait bien des morts. Mais, Eremon, lui, ne peut mourir n'est-ce pas ? Après tout, il est Eremon l'ours mal léché, celui qui ne fait que tenir tête à tout, toujours la bouche ouverte et non pas forcément pour brailler des niaiseries. Autour de moi, ils me disent qu'il se remettra, que son état est au plus stable, que la suite sera positive. Mais, il dort toujours, passe des journées entières dans cet endroit. Il m'arrive parfois d'ouvrir la fenêtre, lui offrir un peu de soleil, et durant quelques secondes je lui parle. Je ne sais trop ce que je peux lui dire, je ne remarque pas tellement, un peu de mes journées, de tout. Après tout, il écoute. Assis sur cette chaise, j'attends. Je ne compte plus les nuits, les lunes, j'ai cessé le jour où l'on m'a dit qu'il dormait, que certes, tout serait au mieux pour la suite, mais qu'il avait les yeux clos. Jusqu'à quand ? La fin de sa vie ? Je ne peux le tolérer, l'accepter sans avoir le coeur serré. « Encore un jour à dormir. N'en as-tu pas marre ? Veux-tu bien te réveiller ? Tu sais, nous avons tous peur que tu ... Mais non. Bon sang Eremon, c'est stupide de passer ses journées dans un lit. » Je pince ma lèvre inférieure, le fixant comme si ma pauvre vie en dépendait, comme si tout à coup il allait sauter un peu partout dans la pièce, comme un homme cinglé, un homme vivant. J'ai beau regarder sans relâche, rien ne se passe. Mes coudes se posant alors sur mes cuisses, ma tête se glisse entre mes mains. Plus qu'un vide, un noir complet et mes soupirs plaintifs. Prier ? Je ne fais que cela depuis. Pleurer ? Il pourrait l'entendre, et il ne ferait qu'en rire. Le secouer ? A quoi bon, ce n'est plus qu'un bout de bois à moitié en cendre. La cadence de mon coeur se fait lente, trop à mon goût, et je risque bien évidemment, de m'endormir à son chevet. Comme une femme et son enfant. Loin de là l'idée que ce lien soit aussi fusionnel, mais, maintenant que cette hypothèse me vient à l'esprit, peut-être bien que oui au bout du compte. Liés comme les deux doigts de la main, les gamins courants dans le château comme des fous, se bombardant de boue sans aucune raison, s'arrachant les cheveux pour apprendre ce que c'est la force. Ah oui, loin de là cette époque. Même si bien évidemment, tout était ... Non, tout est presque similaire, les phrases se lancent, de la bonne camaraderie. « Vas-tu arrêter de geindre comme une femme ? » Voix rocailleuse qui vient du fin fond d'une gorge qui, surement meurt de soif. Coincé dans mes mains, mes sourcils se froncent et ma tête se lève d'un coup sec. Les yeux mi-clos, dans un état surement second, il ne bouge certes pas comme une biche ou dieu seul sait quoi ! Mais ses yeux bleus, scintillant à la lumière du soleil. Ils sont ouverts, un large sourire vient accoster sur mon visage. Malgré tout, je reprends un minimum de sérieux et son état m'empêche de lui coller ma main sur le front, histoire de le ramener à ses esprits. « Sombre idiot. » A son tour il se met à sourire, fier de ses mots. Essayant tant bien que mal de se redresser, il ne sait peut-être pas que sa jambe a été salement amochée. Une grimace peut se lire sur son visage, je reste stoïque du mieux que je peux. Coincer sa joie au fond de sa gorge, la montrer simplement à petite dose, c'est ce que père disait et ce qu'un MacNeil doit faire. « Ta jambe a été touchée. » Les sourcils tristement froncés, bien évidemment, Eremon succombe à sa bêtise. Il essaie au mieux de bouger sa jambe, et là, un geignement plaintif. Je suppose que maintenant il doit bien être réveillé, vu les yeux écarquillés qu'il peut avoir et la manière dont il me fixe. « Merci bien, la douleur me l'a déjà fait remarquer. » Un rire sec m'échappe des lèvres, me redressant alors j'ajoute tout en roulant des yeux. « Qui geint comme une femme as-tu dit ? » Prenant un air réfléchi, je glisse ma main dans les airs, non loin de mon visage et mon doigt se met à tapoter gentiment mon menton. Haussant les épaules, je me dirige vers la porte. « Rassurez-vous ma dame, je compte bien vous chercher un soigneur. » Voix sérieuse, peut-être même excessive, voulant lui donner un ton plus viril, mais qui ne marche pas énormément et c'est le soupir désespéré d'Eremon qui me confirme mes pensées. Un dernier coup d'oeil pour m'assurer que ce n'est pas un quelconque rêve. En chair, en os, toujours aussi de mauvaise humeur, mais en vie. Qu'importe la perte d'une jambe, entendre sa voix me rassure bien plus que tout.
Eremon l'immortel, n'est-il pas ?

cailean, aindreas, et slàine, 30, 28 et 35 ans.

Ses yeux bleus me cernent, ils m'enferment dans une prison dont je ne peux malheureusement pas m'échapper. Sereine, assise sur son siège de velours, elle guette ma réaction, regarde au plus profond de mon âme. Slàine cette soeur tant aimée étant enfant, et au jour d'aujourd'hui, qui est-elle ? Une inconnue aux yeux de biche. Elle n'est plus la même, sévère comme je ne l'ai jamais connu, et diriger le clan MacNeil, n'arrange malheureusement pas ses affaires. La loi du plus grand. C'est un fait à ne pas oublier. Elle est celle qui pointe du bout du doigt qui mettre sur un piquet, et je ne suis malheureusement que celui qui répond oui sans broncher. Chevalier personnel de dame MacNeil. Comme si elle pensait me flatter en m'offrant ce titre. Je pince ma lèvre inférieure. Sa phrase n'a fait qu'un tour, je ne l'ai pas entendu, elle est sortie d'une oreille pour mieux partir à travers l'autre. Fronçant avec perplexité mes sourcils, elle se doute bien qu'elle va devoir répéter. « Pour le besoin du clan Aindreas, tu vas devoir te marier. » Et là, pour une fois depuis plusieurs minutes, je reçois bien, peut-être même trop bien ses mots qui m'arrivent en plein coeur. Slàine cette jeune femme têtue à souhait, celle qui maintenant, ressemble plus à un dragon. Elle crache ses flammes, son venin sur moi. Mon seul réflexe logique est de lancer un regard directement sur Cailean. Une boule se forme dans mon estomac, désagréable, et ce goût amer qui petit à petit, grimpe dans ma gorge. La bouche entre-ouverte, je secoue ma tête un instant avant de de nouveau oser la défier du regard. « Et pourquoi pas toi ma chère soeur ? » La couleur de ses yeux, son éclat disparait tout à coup. Je sentirais presque l'aura de son coeur me transpercer directement les pores de la peau. Mon coeur claque, vite, trop à mon goût. Un doux vent avant cette tempête lancée par ma propre soeur. « Ne joue pas l'enfant Aindreas ! Tu sais pertinemment qu'il en est aussi des souhaits de père et mère. N'es-tu donc pas capable de respecter leurs derniers espoirs ? Es-tu capable de bafouer l'honneur des MacNeil ? » Une pause, je la regarde alors, outré de ses paroles. Oser mettre nos défunts parents dans une telle histoire ? Il faut croire que, oui. Dame MacNeil est capable de tout pour arriver à ses fins. « Là n'est pas la - » « Bien évidemment que si mon frère. Il est de mon devoir de respecter les dernières paroles de père et mère. Voudrais-tu finir comme cette Merida DunBroch ? Provoquer une guerre pour avoir dit non ? En aucun cas, tu n'as ton mot à dire la chose est déjà faite, tu es promis à Deoridh MacDougall. » Tout s'enchaine, comme une blague mal lancée. Mes poings se serrent dans le vide, autour de moi, des ombres. Un silence, un vide qui ne fait que m'englober petit à petit. Mes yeux cherchent de l'aide, et à mon plus grand désarroi, je tombe sur un regard qui demande exactement la même chose. Le regard de Cailean me transperce directement le coeur. Boum, boum, boum. Ni besoin de parler, ni besoin de susurrer pour comprendre. Je pourrais hurler à ma soeur que mon coeur appartient déjà à quelqu'un, mais pourrait-elle seulement comprendre ? Trop à cheval sur des principes de croyance que moi aussi, il fut un temps j'appréciais à écouter. Je le sais, que nos deux têtes finiront sur des piques, si j'ose seulement ne serait-ce que dire que je lui appartiens corps et âme. Une douleur confuse, infuse, qui s'installe en moi comme une blessure. Et comme si les cicatrices externes ne suffisaient pas, il a fallu qu'elle touche un endroit bien trop fermé. Elle avait surement la clef cachée quelque part dans ses cheveux foncés, au fond de ses yeux brillants comme mille lunes. Malheureusement dans un dépourvu, dans une impasse que je ne peux traverser, même avec son aide, la seule issue reste la mort. Serais-je capable de tant de courage ? Le clan MacNeil n'en serait que trop déshonoré, bafoué à jamais et tout cela, à cause de moi. Mes yeux se ferment un instant, et sans vraiment comprendre pourquoi, je me trouve dos à cette femme qui jadis fut une soeur aimante. « Bien. » Qu'il en soit ainsi, le sort en est jeté et je n'ai même plus le droit de de m'opposer. Après tout, il m'arrive parfois de me demander si cette femme aux cheveux de feu, n'avait pas réellement raison. Je n'en ai jamais réellement entendu parler, dans les détails du moins. Parait-il qu'elle voulait choisir avec qui elle voulait faire sa vie, qu'elle ne désirait qu'une chose, le bonheur et que les autres clans ont préférés lui fermer cette porte. Petit à petit, les chose s'assemblent pour donner une histoire logique et ô combien compréhensible. Seuls mes pas résonnent dans cette immense pièce, et tout à coup, l'imposante porte en bois qui se referme derrière moi. Un bruit lourd, sourd.
Juste un coeur battant à tout rompre, saignant et dieu seul sait quand il s'arrêtera de souffrir.

cailean et aindreas, 30 et 28 ans

Les mains posées sur le rebord de cette fenêtre, je reste pensif. D'ici quelques jours, ma vie changera du tout au tout. Un passage de l'homme libre comme l'air, à celui qui se retrouve enchainé sans réellement le vouloir, sans le décider. Durant bien des mois, j'ai eu cette chance de pouvoir me préparer, de voir cette Deoridh à plusieurs reprises. Des yeux clairs comme de l'eau, des cheveux foncés comme la nuit, et une voix douce comme du velours. Fixant la lune comme si ma vie en dépendait, je sens mon estomac se serrer au fil du temps. Un jour, il finira par éclater, comme moi, comme mon corps, comme mon tout au bout du compte. Le bonheur n'est jamais loin parait-il, et il y a bien des années, j'ai trouvé le mien. Slàine se pensait bonne de m'offrir cette demoiselle sur un plateau d'argent. Un mariage voué à l'échec, juste bon pour assurer une descendance MacNeil. Rien de plus, rien de moins. Ma main droite se glisse alors sur mon front. Fatigué, désespéré de cette situation qui va tourner au cauchemar, connaissant ma réticence, ma douleur qui ne cesse de grandir chaque jours. Une main, une chaleur se glissant sur mon dos, m'arrachant de mes pensées, un simple sursaut. « Comment est-elle ? » Je déglutis, ma salive passant bien mal le long de ma gorge, comme si une boule se formait pour tout me bloquer. Je ne fais qu'hausser les épaules avec nonchalance, restant bloqué sur cette lune sereine, ronde et que j'entendrais presque rire au loin. « Deoridh est ... Elle est ... » Je marque alors une pause. « Peu de choses. » Murmure prononcé dans le vent, comme un cri résonnant dans mon âme. Une femme au sourire rayonnant, présente, douce et qui ne mérite certainement pas un tel traitement. Malgré tout, quand je la vois, cette flamme s'éteint, mon bonheur se fait remplacer par une rancoeur sans nom que même cette demoiselle ne peut connaitre. Après tout, ce n'est pas sa faute. La mienne, celle de Slàine, chacun à sa part dans l'histoire. Me retournant tout à coup, mon regard croise le sien. Un frisson m'arrache la peau, me traverse le corps. Un malaise, une sensation désagréable. Cailean l'interdit, celui que je ne dois plus approcher, mais qui malgré tout est dans ma vie, une importance plus que capitale. Trop à mon goût, mais, j'aime à croire qu'il y a des choses qui ne changent pas, et depuis bien des années les pensées se mélangent, se brouillent en moi. Il est bien le seul à pouvoir faire de moi un simple jouet d'enfant, à pouvoir m'arracher le coeur d'un coup sec sans que je m'en plaigne. Lui appartenir ? Si je le pouvais, je le ferais. Mais, pour le moment, je ne peux que lui donner ma voix, mon âme, mon tout. Le seul problème étant de devoir se cacher dans l'ombre. Nous ne sommes que des enfants du démons, n'est-ce pas Cailean ? Je m'approche un peu plus de lui. Mon corps près du sien, frêle, fragile, mes deux mains se glissent alors sur sa nuque, mon front collé au sien. Les yeux clos, deux souffles qui s'écrasent à l'unisson. « J'aimerais tant pouvoir partir. Loin d'ici, loin d'elle, de tout. » C'est alors que mes pouces se mettent à retracer légèrement la courbe de son menton. Un rire nerveux m'échappe. Attraper un cheval, monter sur son dos, et disparaitre dans la forêt. Vivre une vie remplis d'embuches, mais sans avoir d'obligations stupides, comme le mariage. Aimer reste quelque chose de bien compliqué, de maladroit, et chaque jours, Cailean m'apprend les rudiments de ce sentiment. J'ai essayé de vivre au mieux, de sourire le plus possible, et puis, il y a eu ce miroir, cette pierre lancée. « Veux-tu que je te dise ? Elle ne t'arrivera jamais à la cheville. » Mes paupières daignent alors s'ouvrir, un sourire se posant sur mon masque de tout les jours. Cet air égaré, ces yeux tristes qui me font un mal de chien. Malgré tout, lui aussi se force à garder un minimum d'optimisme. Après tout, sans ça, rien ne sera plus possible. La tristesse, la rage, un peu de tout et de rien à la fois. Je m'accroche à lui malgré cette promesse de mariage qui menace toute une existence, mon coeur ne veut se détacher de ce visage, ce mirage. « J'en suis rassuré dans ce cas. » Un geste, deux bouches qui se frôlent, se touchent, une flamme qui se remet à jaillir à nouveau. Soupir de satisfaction, existence qui se reconstruit autour d'un seul prénom, d'une chimère qui continue de me suivre depuis vingt-six ans maintenant. La pupille de Tamhas MacNeil, devenu plus tard, un membre de la famille, un conseiller, un ami, un amant. Un blasphème aux yeux de ce dieu castrateur, une libération pour mon esprit. Il n'y a pas d'ombre sans lumière, pas de mort sans vie, pas de bonheur sans tristesse.
Mourir à trop aimer, aimer jusqu'à en mourir.


pseudo ✘ RUTLEDGE ASYLUM. prénom ✘ Laura. âge ✘ 16 ans. où avez-vous trouvé le forum ? smile comment le trouvez-vous ?string :vert: :rainbow: :ymca: :hug: présence sur le forum ✘ 7j/7 normalement. autre chose à dire ? ✘ luv. :cute: :moustache:
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alea jacta est. (aindreas)

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