nom ✘ ¨Denmark, elle a pris le nom de son mari lorsqu'ils se sont mariés. prénom ✘ Neïlina. Elle ignore quel était son réel prénom avant d'être recueillis par un couple de paysans a qui elle doit tout. clan ✘ Neïlina soutient les MacGuffin, selon elle il n'y a que Gabran MacGruffin qui en a assez pour pouvoir prétendre mériter le trône. âge ✘ 39 ans, le temps a passé, filé, elle ne le voit pas passer. statut ✘ mariée. famille ✘ Aileen O'Griffin, sa mère adoptive (morte de vieillese), Sholto O'Griffin, son père adoptif (mort, tué par des bandits), Floki Denmark son mari (47 ans), Kerr son fils (8 ans) ; Elbord sa fille (6 ans). métier/rang ✘ Neïlina a été une domestique au château des MacGuffin jusqu'à son mariage. Aujourd'hui elle continue d'y travailler, mais de son propre chef. qualités ✘ Honnête ; c'est une véritable lionne quand on touche à ses enfants ; battante ; réservée ; intelligente ; débrouillarde.  défauts ✘ Jalouse à un point inimaginable ; mesquine ; elle n'oublie jamais les gens qui l'ont fait souffrir ; elle sait parfaitement mentir sauf à son mari et à ses enfants ; maniaque. loyal(e) envers ? ✘ son mari, optionnellement les MacGuffin, elle n'oublie pas qu'ils ont fait souffrir Floki. groupe ✘ lowlands. avatar ✘ bridget regan.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Il fallait bien que cette guerre arrive un jour ou l'autre. L'être humain n'est pas fait pour vivre en communauté pacifique jusqu'à la fin des temps. Il y a forcement un moment où l'un trouvera une raison de taper sur l'autre. Là, en l’occurrence, cette guerre de trône, de droit de succession, je trouve cela stupide. Stupide, certes, mais nécessaire. Mérida ne peut s'asseoir sur les autres clans. Elle n'en a pas l'étoffe, les épaules. Je me dis qu'un jour un dirigeant ayant la force de caractère suffisante réussira peut-être à sortir son épingle du jeu. Mais pour l'instant, la seule chose que je vois, que je vis, c'est mes enfants en danger, les cadavres, certains villages mis à feu et à sang pour une question de fierté et d'envie de pouvoir, Floki s'en allant sans que je ne puisse être certaine de son retour. Si une fin s'annonce, je n'en vois pas la couleur. Une couleur que je voudrais pouvoir admirer, y baigner mes souhaits inavoués, y plonger mes enfants sains et saufs, m’enivrer de sa beauté et de son calme, y perdre les armes que je me suis forgée pour pouvoir me défendre. Je me battrais, sans aucun doute. Un jour. Quand le moment viendra pour moi de devoir mettre ma vie en jeu pour celle de mes enfants, de mon mari. Ce jour-là, je verrais la guerre en face et lui cracherait au visage. Cette guerre ne prendra pas ma famille.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Je pense que nous avons tous besoin de croire en quelque chose. Quelque chose qui nous permette de nous évader, de reporter la faute sur quelqu'un d'autre, quelque chose d'autre. Ne pas s'avouer que nous sommes seuls maître de notre destin, que personne, même dotés de pouvoirs incroyables, ne pourra nous faire dévier de nos objectifs, nos envies, ce que l'ont veut faire. J'ai envie de croire en la magie, en nos légendes. J'ai envie de pouvoir me reposer sur des êtres invisibles à l'oeil humains, présents uniquement dans les contes et histoires que je raconte à Kerr et Elbord. J'aime écouter Floki me raconter son pays et ses croyances, là où dieux et magie ne font qu'un, là où l'on croit car on peut. Les légendes, je veux y croire, j'aimerais me dire que dans la fôret se cache des dizaines, des centaines de feux-follets. Je serais surprise, je ne pourrais m'empêcher de me les imaginer, de me dire ô combien je serais chanceuse le jour où je croiserais la route de l'un d'eux. Mais pour l'instant, la question n'est pas aux croyances, elle n'est pas aux légendes. Ce ne sont pas elles qui saignent les contrés d'Ecosse. Ce ne sont pas elles qui nous dirigent, qui désirent le pouvoir. Ces légendes, cette magie, elle se contente de nous regarder nous entre-tuer, craindre de devoir enterrer encore un autre être cher. Elles nous regardent. Et peut-être rigolent-elles.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER La neige m'a toujours fascinée. Tout aussi belle qu'elle peut être destructrice. Combien de personnes ont étaient décimés, morts de froids, durant un hiver particulièrement rude ? La neige me fascine de part son manque d'empathie. Ne peut-elle être jolie est douce au toucher sans être aussi tranchante qu'une lame de rasoir lorsqu'on y est jeté ? Légère et pourtant lourde lorsqu'elle devient eau. Complexe et paradoxale. La neige est ce que je rêverais de pouvoir apprivoiser. Malheureusement, je ne peux prétendre pouvoir apprivoiser la neige. Les chevaux en revanche, c'est une autre histoire. Depuis toute petite je suis entourée de ces magnifiques bêtes et j'ai développé une réel passion pour ces derniers. Galoper me donne la sensation de pouvoir respirer à nouveau et j'adorerais pouvoir enseigner cet art à Kerr qui pour le moment semble plus apte à écouter les enseignements de son père concernant le maniement des armes plutôt que mes avertissements lorsqu'il tient mal les rênes d'une pouliche. Cela lui passera après sa première chute. En revanche j'ai toujours eu horreur de tout ce qui peut avoir un goût amer ou acide, cela me semble toujours trop extrême, trop inhabituel. Je ne suis pas une adepte des changements radicaux du jour au lendemain. J'ai besoin de pouvoir prévoir et ne pas contrôler les choses me met toujours mal à l'aise.
ET DANS DIX ANS ? L'avenir est une chose incertaine et capricieuse. J'ai toujours pensée que rien n'était tracé, que si nous le voulions, nous aurions la possibilité de changer les choses, d'échapper à un avenir plus funeste qu'un autre. Dans dix ans, je m'imagine accepter la demande d'un jeune homme de bonne famille qui viendrait me demander à moi, et surtout à Floki, la main d'Elbord. J'image Kerr, du haut de ses dix-huit ans, fier jeune homme au physique avantageux et aux rêves plein la tête. Je m'imagine Floki, près de moi, me racontant encore et encore les histoires de Thor et Loki, m'apprenant les prières et cérémonies que l'on faisait chez lui. Je me vois sur un bateau, accompagnée de mon mari, faisant cap vers son pays d'origine.

neïlina + aileen - cinq ans
Il fait froid. L'odeur de l'herbe humide rempli mes poumons qui peinent à s'habituer à la température environnante. J'ai peur. Peur tout autant que je n'ai aucune idée du lieu ou je suis. Je me souviens avoir marché. Marcher. Et encore marché. Je n'ai pas cessé, jamais, je ne pouvais pas. Car j'avais peur. Peur de me faire dévorer par un animal sauvage, peur de ne pas retrouver le chemin de la maison. La maison. Quelle maison ? Je ne me souviens pas de la maison, je ne sais pas où elle est. Je panique. Ma respiration est saccadé alors que la nuit ne se fait que plus menaçante. Je n'ai pas envie de me faire manger. Je veux rentrer à la maison. Je veux dormir dans mon lit. Je veux retrouver maman et papa. Qui sont maman et papa ? Je ne sais pas. Pourquoi je ne sais pas ? Je devrais savoir. On connait tous papa et maman. Mais je connais pas leurs visages, je m'en rappelle plus. Ma gorge se sert alors que mes pieds s'épuisent, mes pieds nus frottent le sol boueux alors que mes cheveux emmêlés pendent tel des queues de rat sur mes épaules. Une larme coule le long de ma joue. Je lève les yeux et j'appelle. "Maman !" peut-être viendra-t-elle "Maman !" viens me chercher maman. Me laisses pas là. J'ai peur. Je veux rentrer à la maison. Promis. Je serais une bonne fille. "Mamaaaan !" ma voix est rauque et tordue par les larmes qui s’engouffrent dans le col de mon haut en toile de jute. La lune se cache dans le ciel, je ne vois pas mes pieds, ni le sentier. Maman. Reviens. Ne me laisses pas toute seule. Pitié. Mes pieds traînent, le sol froid me fait mal à chaque pas supplémentaire. Mes yeux deviennent agars, j'ai tellement froid.

Un bruit. Je ne lève pas la tête. Je me laisses tomber à terre. Je suis fatiguée. Épuisée de marcher. J'ai tellement marché. Je veux retrouver maman. Pourquoi elle m'a laissé là ? Elle est où maman ? C'est qui cette dame penchée vers moi ? C'est maman ? Non. Maman, elle est partie. Maman elle m'a laissé dans la nuit. Avec les monstres, avec les animaux sauvages. Toute seule. Elle est pas venue quand je l'ai appelée. Maman elle est partie. "Viens là ma p'tite." je me débats pas. C'est reposant. Ne plus avoir à porter mon corps à bout de jambe me soulage. Je me fiche de la boue dans laquelle je suis étalée, de sa froideur. Elle est glacée. Mais je suis si fatiguée. Je veux dormir. Peut-être que maman viendra me réveiller. Je ferme les yeux. Maman. Viens me chanter une berceuse. Me laisses pas partir comme ça.

neïlina + màebh - quinze ans
L'eau contre mes doigts me fait mal. Je frotte de toute mes forces pour faire disparaître cette boue du sol. Le linge rappe contre ma peau alors que je lâche un petit cri de douleur, me relevant et lâchant le bout de tissue devenu répugnant de saleté. Je joins mes mains contre moi, comme si la douleur allait s'en aller plus rapidement. Je ferme les yeux très fort quelques instants avant de les rouvrir et d'inspirer fortement. Je baisse les yeux vers mes mains pour me rendre compte qu'ils sont rougis. Je soupire. Une matinée entière n'aura pas suffit à rendre ce château propre, impeccable pour les Macguffin. Je ne me plains pas. J'ai de la chance. Beaucoup de chance. Cette nuit-là, sur cette roue boueuse, c'est la chance qui m'a sauvé. Aileen, pour être plus précise. Une brave femme qui n'a pas hésité à me potrer jusque chez elle, à la ferme, pour pouvoir convaincre son mari de me garder. Une aubaine pour moi, et un malheur pour eux, ils n'avaient jamais réussi à avoir d'enfant. Sholto a accepté, un brave homme que Sholto. Sa ferme, il l'avait construis de ses mains, labouré les champs par lui-même, dressé ses cheveux peu importe le temps et les intempérie. J'étais fière de les considérer comme mes parents. Adoptifs, certes, mais mes parents tout de même.

"Eh bah alors O'Griffin, on est sortie des cuisines ?" je n'ai pas besoin de lever les yeux pour savoir de qui il s'agit. Màebh. J'ignore son nom de famille et je n'en avais réellement pas grand chose à faire. Je soupire et laisse tomber le linge sale dans la petite bassine en bois. "Va embêter quelqu'un d'autre." dis-je en me relevant. Je passe mes mains sur le bas de ma robe pour en ôter les quelques saletés. Je croise le regard bruns du garçon, prend le seau par la poignet et rebrousse chemin vers les cuisines. Je ne veux pas l'affronter. Pas une nouvelle fois. Je l'ai en horreur. Sa façon de marcher, de se croire supérieur à moi car ses parents sont plus riches que les miens, qu'il n'a pas besoin de travailler au château pour manger. Il me rattrape, empoigne mon bras alors que je le repousse. Il éclate de rire. Je le fusille du regard et pose mon seau alors qu'il croise les bras. "Décidement tu ne te décideras jamais à grandir Neïlina ! Mais tu verras, lorsque tu l'auras fait, tu ne me tourneras plus le dos." je fronce les sourcils alors qu'il s'approche de moi. Je recule, un pas, deux pas, trois pas. Puis je ne bouge plus. Je ne peux pas reculer, plus maintenant, je ne veux pas passer ma vie à reculer devant les autres. En particulier lui. Je ne reculerais jamais devant un homme. Père et Mère ne m'avaient pas éduqués ainsi. Ils m'avaient appris à rester debout malgré la pluie et le vent au dehors. Ils m'avaient appris à ne plus craindre le tonnerre et les éclairs. Ils ne m'avaient pas nourris et aimés pour que je baisse l'échine devant un beau-parleur. Il pose sa main sur ma joue, je l'enlève brusquement. Son sourire se fait encore plus grand. "Tu n'es pas comme les autres." il est plus grand, plus âgé. Je devrais me sentir honoré d'être regardé par un garçon comme lui. Mais non. Ça me dégoûte. Il me dégoûte. "Ne me touches pas." un rire, léger, il continue de s'approcher et ses mains se font plus entrepreneuses. La nausée me monte. Puis tout va très vite, il s'approche, son buste choque contre le mien. Je ne me vois pas bouger, seul le bruit de la gifle résonne dans le hall d'entrée du château où pas un chat ne pointe son nez en cette heure. Je vois ma main en l'air, encore rougis. Les yeux bruns de Màebh surpris, et sa main posé sur sa joue où la marque de mes doigts commence à apparaître. Je ne me démonte pas, inspire et lui dit, d'un ton ferme. "Ne me touche pas.". Je reprend le seau et descend dans les cuisines. Je sais qu'il ne me suivras pas. Je suis la première à le repousser, à le gifler. Je n'ai pas peur des conséquences. Sa fierté le rendra muet sur ce qui vient de se passer.

neïlina + floki - vingt-cinq ans
Je pose une main sur les naseaux de l'étalon pour le calmer. Ma cape remonté pour cacher mon visage, je le laisse dans les écuries du château alors que la lune éclaire chaque brindille de foin dans les mangeoires. Je ressers un peu l'accroche du vêtement et me faufile dans la cour. Mes pas sont rapides, silencieux, je ne désire pas me faire voir. L'on me demanderait la raison de ma présence au château si tard dans la nuit alors que mon travail est fini depuis des heures déjà. Je saurais inventer une excuse, je savais mentir vite et avec talent, mais je ne voulais pas faire courir le bruit de ma présence la nuit dans le château, même pour une fausse raison. Je contourne la grande bâtisse avant d'arriver devant la porte des domestiques, menant directement aux cuisines. Celle que j'empruntais tout les matins et tout les soirs. Voyez-vous, il serait malheureux qu'un seigneur MacGuffin tombe nez-à-nez avec une domestique sentant l'oignon ou les vêtements sales. Je soupirais à cette pensée et m’engouffrait par la petite porte.

L'endroit m'était familier, forcement, j'y travaillais depuis plus de dix ans. Mais de nuit, la cuisine avait ce charme si particulier qu'elle donnait l'impression de pouvoir recueillir les recettes et secrets les plus incongrus, du temps qu'ils étaient passionnés et honnêtes d'intentions. Je ne m'attardais pas et me dépêchais de glisser dans les couloirs du châteaux comme une ombre, furtive, muette, presque invisible. Mon coeur se percute un peu plus contre ma poitrine à mesure que j'avance, que je me rapproche. Je peux presque voir sa silhouette a travers les murs. Je sais où il est, où je vais le retrouver. Les secondes passent comme une éternité, je ne vais pas assez vite, je veux déjà y être. Je prend le dernier tournant et reste quelques instants immobiles. Sa grande silhouette. Ses cheveux bruns. Son visage, comme taillé à la serpe. Floki. Je m'avance vers lui tout en rabaissant le tissue qui cachait mon visage des yeux indiscrets et non-désirés. Mais lui, je veux qu'il me voit. Qu'il puis déceler cette chose dans mon regard. Ce frétillement qui n'existe qu'en sa présence, ce souffle chaud qui parcourt mon corps lorsqu'il s'avance lui aussi vers moi. Nos corps se rejoignent et mes mains viennent s'agripper à son visage, ses joues aux fossettes hautes. Je sais qui il est, et je n'ai que faire de ses origines. Qu'il m'en parle, je veux savoir. Je veux le connaitre, plus, toujours plus. Je ne peux me lasser de lui. Nos visages brisent la distance qui les séparaient et c'est comme si j'étais né pour ça, pour lui, pour ce moment volé au détour d'un couloir du palais. L'esclave et la cuisinière. La fermière et le Viking. Floki et Neïlina. Je me souviens de ma promesse à son égard. Je n'en aimerais pas d'autre. Il le sait, je suis certaine qu'il peut le sentir. Ce sentiment on ne peut l'avoir qu'une fois.

neïlina + sholto - trente-deux ans
Le bruit des sabots résonne sur le sentier et par s'écraser dans le lointain des paysages écossais. Je ne suis plus qu'à dix minutes de la ferme. Le vent vient griffer mon visage alors que l'air frais des sentiers de la campagne me redonnent l'impression d'être vivante. Mes talons talonnent le flanc de l'étalon qui part au galop. Je ferme les yeux l'espace d'un instant alors que le toit de la ferme apparaît au loin. Je me souviens de ma jeunesse, des années passaient à labourer, à dresser des chevaux. Je me souviens des temps durs durant lesquels je ne mangeais pas à ma faim, où Aileen était encore plus maigre que moi. Brave femme. Je le lui ai toujours dis, elle l'a toujours su. Je la respecte tellement.
Puis une odeur, du bruit inhabituel. La fumée. Je talonne un peu plus ma monture qui n'ose plus s'approcher des champs en feux. Mes yeux surpris et choqués font le tour des terres où le blé se transforme, prend une couleur noir, abdique sous les flammes. Je descend de l'étalon qui continue sur course sur plusieurs mètres.

Un cris, je me retourne et vois un homme sortir de la ferme en hurlant, hache à la main. Je ravale ma surprise, ma peur, empoigne les dagues accrochés à ma ceinture, vise, et lance. L'une vient se planter à la base de son cou tandis que l'autre pourfend la bedaine du bandit. Il fais quelques pas avant de s'écroule au sol tel un sac de farine. Je ne comprend pas ce qui se passe. Pourquoi quelqu'un voudrait mettre à feu les champs de mes parents ? Des gens si respectables, qui ne doivent rien à personne. Qui se contentent de vivre leur vie, sans jamais rien demander en retour. Je m'avance vers le corps, reprend mes lames que j'essuie sur sa tunique. Je les empoigne et me dirige vers la ferme à pas de loup. La bâtisse de fortune n'est pas atteinte par les flammes, ce qui ne saurait tarder. Alors je me presse, toujours silencieusement. Du bruit, un dialogue. Je rentre dans la ferme, me retrouve dans le foyer et fait face au dos d'un autre bandit, penché sur un corps. Il fouille les poches de ce corps que je reconnais sans mal. Sholto. Papa. Un gémissement grimpe le long de ma gorge alors que mes yeux se remplissent de larmes et que mes mains armées des lames ne tardent pas à glisser contre la peau fine de la gorge du bandit. Assassin. Son corps s'affaisse sur celui de Sholto. Je l'empoigne et le pousse, libérant les derniers instants d'un homme qui fut mon père. Je m'agenouille et pose une main sur sa poitrine. Calme. Apaisée. Elle ne semble plus soumise aux dangers de ce monde. Seul depuis qu'Aileen nous quitta il y a de cela quelques mois. Trop vieille pour daigner passer plus d'une matinée dans les champs, elle s'était éteinte de façon naturelle, belle, avec honneur. Je ferme les yeux de Sholto et dit une dernière prière. Sholto était chrétien, il m'appris sa religion sans réellement parvenir à m'y faire adhérer. Je ne pense pas qu'un seul dieu puisse tout gérer, qu'un seul homme puisse posséder autant de pouvoirs. C'était trop me demander. Mais à l'instant précis, je ne pouvais lui refuser ce geste.

neïlina + elbord - trente-neuf ans
"Elbord, reposes-ça jeune fille." dis-je d'un ton ferme, mais pas moins bienveillant. La petite de six ans reposa la dague dans son fourreau et vint s'allonger dans son lit, à côté de Kerr qui dormait déjà à point fermé, du moins en apparence. Je savais déceler quand quelqu'un fait semblant de dormir pour éviter d'avoir à écouter sa chère mère avant de s'endormir. Je me redresse, quittant le cadrant de porte, et vint m'asseoir à côté d'Elbord. Caressant sa joue je me baissais pour la serrer dans mes bras. Les siens, fragiles mais gracieux, firent de même et nous restâmes ainsi durant quelques instants. Je suis heureuse. Là, maintenant, personne ne peut nous arriver. L'espace d'un instant, la guerre reste au dehors, l'absence de Floki ne me tourmente plus, mon amour pour mes enfants reste intouchable. Puis je la sens relâcher sa prise. Je fais de même et pose un baiser sur son front. Un jour, elle sera grande. Un jour, elle épousera un homme, quelqu'un de fort, de convenable. Quelqu'un qui saura la protéger et le rendre heureuse bien que je ne doutais pas de sa capacité à se défendre toute seule. Tellement jeune et elle commence déjà à s'intéresser aux armes que je porte, à la façon dont papa tue les méchants écossais, pourquoi la guerre s'est déclenché et comment il faut qu'elle finisse. Je n'aime pas lui parler de ça. J'ai toujours l'impression de dépasser une limite, briser une barrière. L'innocence. Une chose rare de nos jours que chaque enfant apprend à laisser s'en aller le moment venu. Et je ne veux pas que le moment vienne en ce qui concerne Elbord. Je voudrais qu'elle garder éternellement cette candeur dans ses yeux si semblables à celui de son père. Une innocence que je ne pourrais jamais voir dans les yeux de mon mari. Car elle n'existait plus dans les siens. Y avait-elle un jour élu domicile ? Peut-être pas. La vie n'est facile pour personne, et surtout pas en ces temps de guerre. C'est pour ça que les derniers brins d'innocences se devaient d'être gardé en sécurité. C'est pour cela que je tentais de garder Elbord dans l'ignorance de toute cette cruauté. Même si je sens bien qu'un jour, j'en serais forcé. Et ce jour là, je ne reculerais pas. Je n'ai plus jamais reculé.

Je me relève, me saisis du bougeoir où brûle la mèche d'une bougie à moitié entamé et sors de la pièce où s'endors ma fille et mon fils. Je traverse un petit couloir et entre dans notre chambre. Je pose le bougeoir sur une table en bois foncé et m'approche de la fenêtre. Je pose mes mains sur le rebord et lève les yeux au ciel. Je me demande où il est, s'il va bien, quand il rentrera. Au fond de ma gorge, la peur gronde, la peur de ne pas le voir revenir, de n'avoir d'autre choix que de reconnaître son cadavre au loin. En sa présence, je fais mine de ne pas m'inquiéter, d'être sûr de son retour, de sa capacité à rester en vie et tuer quiconque tenterait de l'achever. Mais la peur ne me quitte pas. Ma confiance en lui est sans faille. Mais la peur, elle, ronge, elle rogne tout sur son passage. Je ne pourrais supporter de le perdre. Alors j'adresse une petite prière aux dieux dont m'a parlé Floki, je leur parle comme s'ils étaient réels, là, devant moi. Je leur demande de me ramener mon mari sain et sauf, en bonne santé, plus robuste que jamais. Puis je quitte la fenêtre, troque mes vêtements contre une robe en toile et me glisse dans ce lit si vide sans lui. Je me redresse, souffle sur la flamme et attend que le sommeil me terrasse. Qu'il emporte au loin mes inquiétudes, ma peur de regarder vers l'avenir et de m'y voir veuve. La guerre ne peut pas me prendre mon mari. Je ne la laisserais pas me l'enlever.

pseudo ✘ reckless tears. prénom ✘ julie. âge ✘ 17 ans. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ de partenariats en partenariats comment le trouvez-vous ? ✘  . présence sur le forum ✘ 6j/7. autre chose à dire ? ✘  

Navrée pour le retard ma belle Ta fiche est très agréable, j'aime beaucoup Et Neïlina est géniale, il en a de la chance ce Floki Tu es bien évidemment validée, au plaisir de RP avec toi avec Bearach

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.