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 Of all ghosts, the ones of our old love are the worst ¤ Isallys

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Gabran MacGuffin
Gabran MacGuffin

Lowlands

▷ MESSAGES : 1045
▷ INSCRIPTION : 15/03/2013
▷ LOCALISATION : Lowlands
▷ ÂGE : Quarante années
▷ HUMEUR : Circonspecte
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« La parole humaine est un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à en faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. »

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MessageSujet: Of all ghosts, the ones of our old love are the worst ¤ Isallys   Of all ghosts, the ones of our old love are the worst ¤ Isallys EmptyLun 7 Oct - 1:00

Et toujours, mon coeur qui frémit,
à l'énoncé seul de ton nom,
et toujours, mon coeur qui court,
après l'éternité de ton amour.







E
nfin... La glaciale affliction de l'hiver avait retiré sa pèlerine gelée de l'Ecosse. A son goût, cette saison n'existait que pour mieux savourer le triomphant retour du printemps, la renaissance de la flore, l'éveil de la faune. L'astre diurne oignait les magnifiques lands gaéliques de ses faisceaux de miel, réchauffant tant la terre que les coeurs, rappelant à ses habitants que le monde était une toile emplie de couleurs. C'était alors que, plus particulièrement, les Lowlands revêtaient toute leur valeur, la vénusté de terrains anciennement enneigés aujourd'hui bigarrés des champs dorés, des verdoyantes variétés de dame nature et des fleurs qui constellaient l'air de leur fragrance et de leur pollen. Un tableau de toute joliesse, une unicité territoriale dont les MacGuffin avaient toujours été très fiers. Leur contrée était beauté parmi les beautés, jalousée pour son climat bien plus clément et toutes ses richesses. Gabran ne se lassait jamais d'arpenter sa mère patrie, ces endroits où il avait grandi, vécu ses plus belles ivresses comme ses pires tribulations. Il se souvenait alors de son père, cet imposant et défunt quidam qui ne l'épargnait jadis jamais de ses leçons, celui qui lui avait insufflé toute l'orgueil d'être un écossais et bien plus. Depuis que la chaleur s'installait graduellement, il avait appris à délaisser la solitude de son office dans lequel il s'était tant de fois retiré et isolé ces derniers mois. Profiter du soleil et de tous ces parfums, car cette fin d'année avait été des plus mouvementées. La guerre avait connu l'accalmie amenée par le froid, une cessation dans les combats qui avaient malheureusement repris de plus belle depuis, mais les écueils avaient été d'ordre bien plus personnel. Bearach grandissait toujours, même s'il lui restait encore beaucoup à apprendre, le dorénavant fiancé voyait les choses sérieuses approcher à grands pas sans plausibilité de les ralentir. Rhona était également promise à un jouvenceau choisi par les soins de son paternel, qui préférait ne pas songer immédiatement au départ même heureux de sa très chère princesse. Puis il y avait Eileen, celle qui l'avait sans doute le plus ébaubi, proche de s'arracher la vie de désespoir pour que l'indigne qui lui faisait office de papa daigne s'intéresser à elle. Depuis qu'il l'avait sauvée du suicide, ils tissaient progressivement l'arantèle de leur relation, car même dix sept ans plus tard, ils osaient toujours y croire. Quant à Sorcha, ils s'étaient haïs des semaines durant depuis cette fameuse algarade où les mots avaient été cruels, bien que tellement justes... Leur ire mutuelle s'était apaisée au gré du temps, mais leur couple n'était toujours qu'un spectre, seuls les anneaux ceignant leurs annulaires rappelaient qu'ils étaient mari et femme. A dire vrai, d'elle, il n'en avait cure. Il y en avait une autre, inopinée, fascinante, qui avait été sa plus criante surprise de cet hiver.

Sur l'échine de sa fidèle jument à la robe pommelée, le laird se contorsionnait pour mirer derrière lui, pour la contempler. Elle se trouvait plus loin dans le cortège, son ondoyante et flavescente crinière sublimée par les rayons solaires, ses splendides mirettes d'un bleu océanique ouvertes sur le paysage, son charme juvénile et inoffensif... Isallys était un chef-d'oeuvre des cieux, et il n'était pas même certain qu'elle en ait conscience. Il croisa furtivement son regard et préféra alors se remettre droit, tourné vers la voie devant eux, la Route du Soleil qui portait parfaitement son nom. Ils en avaient emprunté une bretelle aux premières nitescences de l'aube, partis en grande cohorte qui comptait une majorité de soldats frais, des bonnes soeurs accompagnées d'un prêtre et d'un praticien, et rien que le chef de clan à leur tête. Celui-ci avait décidé de rallier la frontière nord, celle qu'ils partageaient avec leurs voisins des Eastern Highlands et qui se situait tout proche du domaine MacGuffin. Une journée entière de marche suffirait pour rejoindre l'un des campements de l'armée, là où ils s'en venaient offrir un peu d'espoir aux hommes harassés, soulager les meurtris au combat et permettre à quelques-unes de rentrer enfin chez eux, jusqu'au prochain appel. Le gouverneur mettait toujours un point d'honneur à être présent pour ses féaux, qu'ils soient de la noblesse ou de l'indigence, il se voulait un dirigeant accessible et proche des siens, impliqué dans la protection des lisières régionales. Il ne détournait pas les yeux sur les horreurs de la guerre, comme il ne pouvait s'empêcher de les poser sur le minois de la damoiselle Fergusson, à laquelle il avait proposé de se joindre au déplacement. Quelques temps déjà, que la donzelle avait quitté le fief familial pour oeuvrer avec ferveur à la forteresse suzeraine et ses alentours, sous la bienveillance du lord lui-même. Ils avaient ainsi eu l'opportunité de converser, mais les discussions restaient encore pusillanimes du côté d'un Gabran pour le moins perturbé, qui pour une fois, ignorait bien vers quoi il allait – ils allaient ? Il craignait parfois qu'à force de la lorgner, elle le prenne pour un inepte ou un faquin de la pire espèce, elle devait le trouver fort étrange, et sûrement trop terne. Mais pour la première fois depuis un temps trop ancien pour qu'il s'en souvienne, il avait presque envie de fournir des efforts, de... changer, d'une façon ou d'une autre. Peu importait ce que les bonnes grâces de la nymphette seraient susceptibles de lui apporter, il les désirait de plus en plus, car elle émanait cette indicible aura qui l'enjôlait pernicieusement. Il avait du mal à concevoir, à comprendre... Un mystère qu'il n'était peut-être point opportun de résoudre.

Ainsi donc, il luttait contre lui-même pour ne pas se retourner trop fréquemment, il venait de céder à la tentation et n'avait alors qu'une seule envie : recommencer. Toutefois, sa raison et sa bienséance le lui refusaient, il resta donc de longues minutes à observer le sentier qui n'en finissait pas. Ce ne fut qu'en baissant les calots sur le long châle aux couleurs de sa maison qu'une idée lui vint, il en frictionna le textile entre ses doigts, hésita un instant... puis serra les brides de sa monture, à laquelle il ordonna gestuellement de faire volte-face. Aucun des individus qui se trouvaient à proximité de lui ne l'interrogea et tous se plurent à poursuivre l'itinéraire en sachant que leur seigneur serait de retour bien assez tôt. Ce dernier descendit la file de cavaliers qui avançaient en rythme dans une symphonie de coups de sabots, il effectua derechef un demi-tour une fois à la hauteur d'Isallys pour se placer à côté d'elle dans le sens de la marche. Il ne la considéra pas immédiatement, occupé à retirer le tissu de ses épaules, qu'il installa ensuite sur celles de la jouvencelle sans la concerter plus avant.

« Malgré l'arôme du printemps, l'aquilon aime à se rappeler à notre bon souvenir... La brise est fraîche milady, il est de mon devoir de veiller à ce qu'aucun mal ne vous frappe... » Il la couvrit donc avec une sollicitude gentiment excessive, l'enveloppant délicatement dans le textile d'orange et de sinople qui la garderait bien au chaud. Il la contempla ainsi avec le tartan MacGuffin, et cette étrange conclusion qu'il lui seyait parfaitement. Si le désir de palabrer en sa compagnie était irréfutablement présent, il ne sut subitement que dire, s'offrant des airs indécis que l'on aurait davantage prêtés à un damoiseau plus qu'à un chef de clan. « … faites... attention... Je serai plus avant si vous avez besoin de quoi que ce soit. »

Achever le dialogue avant même qu'il n'ait commencé, voilà qui faisait de lui un grand orateur, à n'en point douter ! Il se sentit ridicule, incapable de lui sourire même un peu, mais les bonnes intentions étaient là. Se disant, il fit un bref signe de tête avant de frapper les flancs de son destrier pour partir au galop et retrouver sa position de meneur. Cette attitude abusivement prudente, voire timorée, il ne l'avait guère eue qu'avec une seule personne qui n'était plus de ce monde. Il avait la sensation de se voir plus de vingt ans auparavant, à cette époque lors de laquelle il avait fiévreusement courtisé Diane à coups de timidité et d'hésitations, tout autant que de courbettes et de jolies proses. Il soupira, exaspéré de lui-même, puis daigna recouvrir un semblant de contenance tandis que l'un de ses pairs l'interpella sur un élément de décors. Il choisit, peut-être de manière égoïste, d'oublier que la sylphide se trouvait non loin pour ne pas s'empêtrer dans plus d'embarras – il était tout de même le laird, que diable ! Ils poursuivirent leur chemin une heure supplémentaire, jusqu'à arriver à l'orée d'un loch idéalement placé. L'épisode de l'Each Uisge était encore à vif dans les esprits, l'on ne regardait plus ces étendues du même oeil depuis le drame qui avait coûté la vie à une jeune lady. Pour autant, la pêche devait continuer pour ceux qui vivaient de cette activité, et présentement, hommes comme montures avaient besoin de se rafraîchir avant de parcourir la distance restante. Gabran fut le premier à toucher terre, il distribua ses directives et octroya un peu de repos pour tout le groupe qui se rassemblait. Il guetta pour l'arrivée de la Fergusson, de laquelle il s'approcha une fois qu'elle fut arrêtée.

« Nous faisons une halte ici, nous devons ménager les chevaux pour le reste du trajet, profitez-en également pour vous reposer. Puis-je ? » Ayant retrouvé un peu d'aplomb, il lui tendit ses mains pour l'aider à descendre de sa monture, ce qu'il fit dès lors qu'elle l'accepta. Lorsque les chausses de la dryade furent au sol, celle-ci était dans les bras du gouverneur, peut-être physiquement plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été. Chacun plongé dans les prunelles de l'autre, l'instant fut à la fois furtif et hors du temps, avant que la décence du gaélique ne l'oblige à rompre le contact et à reculer d'un pas pour ne pas empiéter sur son espace vital. « La route commence à se faire longue depuis ce matin, je gage que c'est la première fois que vous vous rendez autant au nord des Lowlands ? Quoi qu'il en soit, nous aurons bientôt atteint la frontière et son campement, ce soir nous aurons droit à un repas chaud autour du feu. » Une main serrée autour du manche de l'épée placée à son ceinturon, il marqua une pause et se plut alors à se risquer sur une question plus générale que ciblée, d'une intonation naturellement flegmatique. « Comment vous sentez-vous ? »
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Isallys Fergusson
Isallys Fergusson

Lowlands

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MessageSujet: Re: Of all ghosts, the ones of our old love are the worst ¤ Isallys   Of all ghosts, the ones of our old love are the worst ¤ Isallys EmptyJeu 17 Oct - 12:51

Of all ghosts, the ones of our old love are the worst
Gabran ∞ Isallys

L’hiver quittait les Lowlands doucement, le froid persistait encore un peu mais la neige avait définitivement disparue. Isallys vivait chez les MacGuffin désormais, depuis quelques semaines maintenant elle avait quitté sa famille pour rejoindre le clan gouverneur des Lowlands. Jusqu’ici tout s’était bien déroulé, elle avait été invitée par le laird lui-même et elle n’avait guère me temps de s’ennuyer. La jeune femme venait en aide aux guérisseurs auprès des soldats blessés ou des souffrants. Elle avait très peu de connaissance, mais elle voulait se rendre utile et elle n’avait pas peur de se salir les mains ou de rester des heures auprès de quelqu’un de souffrant. Son dévouement la rendait très utile. Isallys se faisait plutôt bien à sa nouvelle vie. La plupart des gens qu’elle avait rencontrés avait été accueillant. Bien sur il y avait certaines personnes avec qui les choses étaient bien plus compliquées. Comme avec l’épouse du laird, Sorcha. Mais Isallys n’était pas responsable de sa frappante ressemblance avec son ainée qu’elle n’avait même pas connue. Elle lui ressemblait énormément, elle le savait. Souvent au détour d’un couloir, elle voyait les domestiques la regarder d’un drôle d’air, comme s’ils avaient vus un fantôme.

Mais aujourd’hui, Isallys allait pouvoir avoir quelques instants de répits. En effet, elle avait été conviée à se joindre à un groupe de soldats, de bonnes sœurs qui se rendaient à la limite de la frontière avec les Eastern Highlands. Ils étaient envoyés en renfort et en réconfort. Dirigés bien évidemment par le laird en personne. Isallys se réjouissait de ce voyage, elle serait loin de cette horrible femme pour quelques temps, mais elle risquait de se trouver plus proche du Laird…

Ils étaient partis avant que le soleil ne se lève et voilà déjà plusieurs heures qu’ils se déplaçaient en direction du Nord. Isallys n’était jamais allé aussi loin de chez elle. Elle regardait tout ce qui se passait autour d’elle, tous les endroits qu’ils traversaient. Elle se concentrait également sur le paysage pour ne pas voir le Laird qui se retournait pour la regarder. Elle sentait son regard sur elle, sa peau brûlait sous ses yeux. Cet homme l’intriguait, depuis qu’elle l’avait revue il ya quelques semaines, il l’intriguait. Elle l’avait toujours connu, de loin, il était l’époux de sa sœur. Mais elle n’avait jamais réellement fait connaissance avec lui. Mais il l’avait abordée et maintenant elle vivait dans son domaine. Malgré ca le peu de fois où ils se croisaient, ils échangeaient à peine quelques mots. Le laird fuyait à chaque fois, la jeune fille ne comprenait pas pourquoi. Elle voulait en savoir plus à son sujet, le connaitre. Mais il était une personne bien particulière et bien difficile à atteindre.

Alors que la délégation poursuivait son chemin, Isallys était en pleine contemplation du paysage. Elle n’entendit pas un cavalier se rapprocher d’elle, ce n’est que quelques secondes plus tard en sentant une présence qu’elle tourna la tête, pour découvrir Gabran. Elle aurait voulu dire quelque chose, mais elle resta sans voix. Il ne la regardait pas mais il était en train de défaire son plaid. Mais que faisait-il… ? La jeune femme eut rapidement sa réponse quand elle le vit quitter le tartan pour le poser sur ses propres épaules. Il lui parla alors enfin. La brise était fraîche, certes. Il veillait sur elle… Oui elle s’en doutait un peu. Peut-être par devoir envers son père, ou peut-être pour autre chose. Il prit soin de bien enrouler le plaid autour des épaules d’Isallys. La jeune fille murmura un simple

« Merci. »

Que pouvait-elle bien dire d’autres ? Gabran MacGuffin était de ces hommes avec qui on ne parle pas simplement du temps qu’il fait. Il n’ajouta rien, ne fit rien de plus. Il balbutia quelques mots si jamais elle avait besoin de quelque chose et repartit à la tête du convoi aussitôt. La jeune femme resta interdite quelques minutes encore avant de ressentir la chaleur du plaid sur son corps. Il était imprégné de la chaleur et de l’odeur du laird. La jeune femme se pelota dedans.

Le voyage dura encore une heure avant que le convoi ne s’arrête et que les soldats commencèrent à mettre pied à terre. Le temps qu’Isallys arrive à leur niveau, le laid était déjà auprès d’elle, prêt à l’aider. Il lui dit alors qu’ils faisaient une halte ici pour ménager les chevaux. Il tendit alors les mains vers elle en lui demandant s’il pouvait. Isallys ne sut quoi dire, elle se contenta d’acquiescer. Alors les mains du Laird se trouvèrent autour de sa taille et lorsque ses pieds touchèrent finalement le sol, elle était si près de lui… Plus près qu’elle ne l’avait jamais été. A cette distance elle sentait la chaleur de son corps, son odeur, elle entendait même son cœur qui battait. Elle savait que ce n’était pas convenable mais c’était un moment volé qui ne se reproduirait surement pas… Ici, ils étaient éloignés de tout, du château, des autres, de Sorcha… Le laird recula le premier, brisant leur étreinte aussi brève qu’intense. Il se mit alors à parler, surement pour briser ce silence assourdissant qui venait de s’installer entre eux. Ils seraient bientôt arrivés, la frontière n‘était plus très loin… Il est vrai qu’Isallys n’était jamais allé aussi loin. Sa maison lui semblait bien lointaine soudainement et son cœur se serra à cette pensée.

« Oui je n’ai jamais été aussi loin de chez moi. J’ai hâte d’arriver, un bon feu ne serait pas de refus.»

Bien que le printemps fût arrivé, l’air restait frais et un léger vent le rappelait. Il lui demanda alors comment elle se sentait. Elle avait mal à peu près partout.

« Je dois dire que je suis fatiguée et courbaturée. Le voyage est bien plus long que je ne le pensais. »

La frontière était vraiment loin… Elle leva alors les yeux vers lui avec un tendre sourire.

« Et vous, mon seigneur, comment allez vous ? Le voyage a t-il été agréable ? »

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