nom ✘ Dunegan. prénom ✘ Eireen. clan ✘ Clan Dunegan, rattaché au clan MacNeil. âge ✘ 24 printemps. statut ✘ Célibataire, et compte bien le rester encore un moment. famille ✘ Esras, Eremon & Eanna Dunegan. métier/rang ✘ Guérisseuse. Ce n'est certes pas le métier que je pensais exercer lorsque j'étais enfant, mais en temps de guerre, il s'est en quelque sorte imposé de lui même. Je ne prétends pas être une héroïne, bien loin de là. Tout ce que je veux, c'est être au moins en mesure de soigner les miens, et les plus nécessiteux, si besoin. Mais attention, je n'hésiterai pas à empoisonner le premier à chercher des ennuis à mes proches. qualités ✘ J'ai un fort caractère, et pour une femme ce n'est peut-être pas l'idéal, j'en ai parfaitement conscience. Je suis sûre de moi, sans doute un peu trop, ce qui me conduit souvent à prendre des décisions sans y avoir suffisamment réfléchi. D'un naturel joyeux, j'ai presque toujours un sourire aux lèvres. Je fais du mieux que je peux pour rester positive, et ce malgré les difficultés que nous pouvons rencontrer à cause de la guerre. Ayant toujours voulu être plus qu'une femme parmi tant d'autres, je me suis servie de ma capacité à apprendre vite et à tenir tête aux hommes pou devenir quelqu'un. Pour autant, je sais également rester à ma place pour éviter de m'attirer des ennuis, ou encore les foudres de mon père. Mais lorsque je ne suis pas sous ses yeux, j'use et j'abuse des mots pour parvenir à mes fins. Heureusement pour moi, Eremon est toujours là pour me défendre si jamais je vais trop loin. défauts ✘ Je suis plus têtue qu'une mule. Lorsque je prends une décision, je m'y tiens coute que coute. Il en va de même lorsque j'affirme haut et fort quelque chose. Même si j'ai tort, il est hors de question que je change d'avis. J'ai tendance à être très sarcastique et très ironique, ce qui me vaut de nombreuses réprimandes. C'est plus fort que moi, quand quelque chose me déplait, il faut que je le fasse savoir. À défaut de savoir manier l'épée, ce sont les mots que je manie à la perfection, ils sont ma meilleure arme. Malgré mon envie de rester positive en toute situation, il m'arrive de baisser les bras, de perdre toute envie de lutter et dans ces moments là, j'ai besoin de quelqu'un pour me sortir la tête hors de l'eau et me pousser en avant. Je suis parfois très tête en l'air, ce qui m'agace davantage que les personnes qui m'entourent. L'avis général dit que je suis fatigante, parfois même épuisante tant je suis active. Je repousse toujours mes limites au maximum, et ce n'est pas un bon point, car il m'arrive souvent de tomber de fatigue à force de courir partout. Je suis parfois pire qu'une enfant, et comme si cela ne suffisait pas, je suis très rancunière. loyal(e) envers ? ✘ Ma famille, les MacNeil, et les MacIntosh. groupe ✘ Western Highlands and Islands. avatar ✘ Jaimie Alexander ♥.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? « La guerre, ce n'est pas une affaire de femmes. » Voilà ce que j'ai souvent entendu dans ma vie. Il va de soi que je ne suis pas d'accord avec cet adage. Tous sont touchés par la guerre, hommes, femmes, enfants et vieillards. J'ai beau être entourée de combattants, ce n'est pas pour autant que je cautionne cette guerre. Selon moi, elle n'a plus lieu d'être. Peut-être cette guerre avait-elle des raisons d'exister il y a de cela des années, mais plus aujourd'hui. J'ai l'impression qu'il ne s'agit plus que d'une histoire d'égos bafoués, et de fierté idiote. Un brin de courage et des excuses suffiraient à mon avis à épargner bien des vies. J'aimerais que cette guerre cesse, pour pouvoir me débarrasser au plus tôt de cet emploi de guérisseuse qui fait de moi une prisonnière au service de cette même guerre que j'abhorre et qui menace chaque jour de m'arracher des êtres chers. Bien évidemment, dans l'absolu je me rangerais du côté des MacIntosh, plus par loyauté envers ma propre famille et celle des MacNeil que par conviction.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Eh bien... C'est difficile à dire. Enfant, j'adorais écouter ces histoires, ces contes, au coin du feu. Cela me faisait rêver, cela m'emportait dans un monde bien moins ennuyeux et gris que celui dans lequel je vivais (et vis toujours). J'ai causé de bonnes frayeurs à mes parents et à mon frère, car j'avais la manie de m'enfoncer dans la forêt à la recherche des feux follets. Malheureusement, je n'en ai jamais vu un seul, et au fil des années, j'ai commencé à douter de leur existence. De la leur et de celles des autres créatures fantastiques qui hantent le folklore. Il m'arrive pourtant encore d'y rêver. Bien sûr, croire à toutes ces légendes, c'est remettre en question l'existence de Dieu... Encore que, de toutes les façons, il m'est de plus en plus dur de croire en ce dernier. J'ai été le témoin direct et indirect de bien trop d'horreurs. J'en suis arrivée à une conclusion toute simple, mais que je garde pour moi: soit Dieu n'existe pas, soit il n'en a plus rien à faire de nous. Quoi qu'il en soit réellement, nous sommes seuls face à nos démons.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Avant toute chose, j'aime me sentir libre. Puisque je suis une femme, je devrais me soumettre à de nombreuses contraintes. N'en déplaise à certains, on ne peut pas dire que je me plie aux règles facilement. Enfant déjà, j'échappais souvent à la vigilance de mes parents pour dans les champs et les bois. J'ai toujours trouvé une forme de paix dans la nature, une paix qui contraste avec mon naturel sauvage. Parfois, une bonne marche me remettra les idées en place. Depuis toute petite, je traine dans les pattes de mon frère Eremon, et cela n'a guère changé. Mon activité favorite ? Le taquiner. Activité réciproque puisqu'il ne se passe pas une seule journée sans que nous nous querellions gentiment. D'ailleurs, ce dernier s'est mis en tête de m'apprendre à me battre. Je n'ai pas encore décidé si cela me plaisait ou non. Je ne peux pas nier l'utilité de la chose, c'est certain. Je voudrais pouvoir me défendre au besoin, et ne pas en être capable serait un comble, avec un frère maitre d'armes. Néanmoins, je ne suis peut-être pas aussi motivée qu'il l'est, et je suis bien loin d'être une fine lame. Je persévère toutefois, davantage pour faire plaisir à Eremon que pour mon propre bien. Et puis, à quoi bon le nier, cela m'amuse de faire cela dans le dos de nos parents, qui ne seraient probablement pas ravis de voir leur fille manier une épée au lieu d'une aiguille... De mon métier, je ne sais trop quoi dire. Il y a un côté pile et un côté face. Je suis heureuse de l'exercer lorsque je parviens à sauver une vie, mais j'ai en revanche envie de tout abandonner lorsque j'échoue. Je ne suis hélas pas magicienne, et les morts semblent défiler entre mes doigts... Une raison de plus pour détester la guerre. Il est une dernière chose que j'ai en horreur: le mariage. Je vois cela comme le moyen ultime de m'arracher ma liberté chérie. Je déteste les hommes et cette façon qu'ils ont de croire que les femmes leur appartiennent. Celui qui obtiendra ma main n'est pas encore né. Enfin, c'est bien sûr sans compter sur les décisions que mon père pourraient prendre pour moi. Une fille de vingt-quatre ans, toujours pas mariée, sacrilège...
ET DANS DIX ANS ? Dans dix ans ? Allons, j'ai déjà du mal à imaginer de quoi sera faite ma vie au jour le jour... Honnêtement, je n'en sais rien. La réponse correcte serait probablement « Mariée, avec une ribambelle d'enfants », mais c'est tout ce que je veux éviter. Je ne veux pas finir comme toutes ces femmes qui ne vivent pour rien d'autre que leur mari et leurs enfants. Paradoxalement, je ne me vois pas seule non plus. En réalité, j'ignore ce que je souhaite faire de ma vie, réellement. Je cherche toujours à lui donner un sens. Alors c'est pour le moment une question à laquelle je ne peux pas répondre. Bientôt, je l'espère...

Eireen, âgée de six ans :

La petite fille s'était cachée sous une table, et était parfaitement dissimulée par les nappes. Du mieux qu'elle le pouvait, elle tentait d'étouffer un éclat de rire, tandis que les voix de ses parents résonnaient dans les couloirs du château. Une fois de plus, elle avait échappé à leur vigilance et en avait profité pour arpenter les couloirs du château, manquant plus d'une fois de faire trébucher les servantes. Ses parents, une fois de plus, s'étaient mis à sa recherche, et comme à son habitude, elle avait transformé cela en jeu, ce qui n'amusait que très moyennement Esras et Eanna Dunegan, fatigués de devoir courir après la tornade qui leur servait de fille. Elle n'était pas très obéissante, ne se comportait pas comme une demoiselle devait le faire et passait son temps à faire des bêtises. Elle n'avait alors que six ans, mais il aurait fallu être aveugle et sourd pour se rendre compte qu'elle donnerait du fil à retordre à ses parents.

Lorsqu'elle avait entendu les pas de son père se rapprocher, elle s'était faite toute petite et avait fermé les yeux, comme si cela lui avait permis de devenir tout à fait invisible. Esras avait soupiré, levé les yeux au ciel et secoué la tête, et il avait quitté la pièce sans penser à regarder sous la table pour voir si sa fille s'y trouvait où non. Eireen trouvait toujours les endroits les plus farfelus pour se cacher, il eut donc été bien étonnant de la trouver là dessous, s'était-il dit. Mais ce jour là, Eireen s'était pourtant glissée sous cette table. Et lorsque son père avait quitté la pièce, elle avait osé sortir la tête de sous la table. Et puis tout à coup, on l'avait attrapée par les pieds et l'avait sortie de dessous la table. En bonne petite fuyarde se respectant, elle s'était débattue, elle avait crié, puis avait ri lorsqu'elle s'était rendue compte qu'il s'agissait de son frère aîné. Elle avait alors passé ses petits bras autour de son cou, pas le moins du monde dérangée d'avoir été trouvée. Puisque ce n'étaient pas ses parents qui l'avaient trouvée, elle estimait avoir gagné. En ce temps là, son frère adoré passait déjà la plupart de son temps avec le cadet des MacNeil, Aindreas. Et en ce temps là, Eireen ne l'aimait pas beaucoup. Du haut de ces six ans, elle estimait qu'Eremon passait bien trop de temps avec le garçon, au point de l'oublier, elle. Bien sûr, ce n'était pas vrai, il ne s'agissait que d'une simple jalousie enfantine. Que son frère le veuille ou non, elle était toujours dans ses pattes.

Elle avait enfoui son visage dans contre l'épaule de son aîné quand elle avait vu son père s'avancer vers eux. Tant bien que mal, elle avait essayé de résister lorsque ce dernier avait cherché à la prendre dans ses bras, puis s'était avouée vaincue. Par dessus l'épaule de son père qui lui faisait gentiment la morale (pour ne pas changer, elle n'écouta pas un mot de ce qu'il disait) elle avait tiré la langue au jeune MacNeil, qui avait répondu par une grimace si affreuse qu'elle avait éclaté de rire avant que les deux garçons ne disparaissent au détour d'un couloir.

« Combien de fois t'ai-je dit de ne pas arpenter seule les couloirs ? » Elle avait haussé les épaules. Parce qu'elle ne savait pas, parce qu'elle s'en moquait un petit peu. Elle était trop occupée à jouer avec les cheveux de son père. Esras avait soupiré et serré sa fille contre lui. C'était peine perdue, il ne lui ferait sans doute pas entendre raison ce soir là. « Il est l'heure d'aller au lit, demoiselle. » Eireen s'était redressée et avait affiché une mine boudeuse. « Mais père, je ne suis pas fatiguée ! Et pourquoi est-ce que les garçons ont le droit de veiller, eux ? » « Eh bien, parce que ce sont des garçons et qu'ils sont plus âgés que toi, jeune fille. » Eireen avait soupiré. « Ce n'est pas juste. » Avec un sourire, Esras avait passé une main dans les cheveux de sa cadette. « Tu apprendras vite que dans la vie, bien peu de choses le sont. »


Eireen, âgée de quinze ans :

« Veux-tu bien cesser de te comporter comme une enfant ? Tu n'as plus six ans, le temps des enfantillages est terminé ! Ton comportement n'est pas digne de celui d'une Lady ! » J'avais levé les yeux au ciel , ce qui avait pour effet de rendre mon père encore plus fou de rage. « Cela tombe bien, je n'en suis pas une ! Et Dieu me garde d'en devenir une un jour ! » J'avais quinze ans, j'étais désobéissante, encore plus têtue que je ne le suis aujourd'hui et par dessus tout, je détestais que l'on me donne des ordres et que l'on me cantonne à des rôles qui ne me correspondaient pas. On me mettait aux cuisines, je manquais de mettre le feu. On me faisait faire de la broderie, je me piquais les doigts et recouvrait de sang les tissus. Ils essayaient, tous autant qu'ils étaient, Dieu sait qu'ils essayaient, de me trouver une place au château. Mais rien n'était fait pour moi. Je ne me sentais pas faite pour être dentellière, lavandière, chambrière et que sais-je encore. J'avais envie d'être autre chose, j'avais envie d'être plus. Je voulais être utile, mais pas de ces façons là. À quinze ans seulement, j'étais déterminée à faire sauter les fers qui me maintenaient prisonnière dans la condition qu'était celle des femmes. Je ne voulais pas faire comme un homme, mais je voulais bénéficier des mêmes avantages. C'était pour cette raison que je suivais mon frère partout. Naïve que j'étais, je croyais que je bénéficierais des mêmes privilèges que lui en étant à ses côtés. Il n'en était rien, et on me regardait d'un drôle d'œil. Une jeune fille, quel que soit son âge, ne devait pas fréquenter de garçons seule, surtout si elle n'était pas mariée.

Le mariage, parlons en. Ou plutôt non. Je refusais d'en entendre parler. Je piquais des colères à peine le mot évoqué. J'avais quinze ans, j'étais certes en âge de me marier, mais pour moi, il en était hors de question. Oh, je savais bien que ce n'était pas vraiment à moi de décider. Mais je savais être si insupportable et si désagréable qu'il aurait fallu être fou pour vouloir m'épouser. Bien sûr, certains hommes n'hésitaient pas à abuser de la force pour faire plier les femmes les plus désobéissantes, mais il aurait fallu être plus inconscient que fou pour lever la main sur moi. Non pas parce que je rendrais très certainement le coup, mais parce que j'avais un frère qui ne l'aurait pas supporté. Et mon père ne voulait pas se débarrasser de moi, alors me vendre au premier prétendant venu n'était sans doute pas une option. Il m'était néanmoins impossible d'ignorer que cela lui aurait plu, de me voir mariée. Or je n'étais pas prête et je savais déjà que je ne le serais probablement jamais. J'étais beaucoup trop sauvage pour accepter que l'on m'enchaine. J'aurais préféré me poignarder moi-même.


Eireen, âgée de vingt ans :

J'ai continué à grandir et à mûrir, dans l'ombre des hommes. Je voyais Eremon et Aindreas grandir, évoluer, changer, gagner leur place dans le monde. Moi, je semblais condamnée à rester en arrière et cela me rendait folle. J'avais l'impression d'être un oiseau dans une cage. Une cage en or, certes, mais une cage tout de même. Je me sentais égoïste de me plaindre ainsi alors que certains et certaines devaient affronter la mort chaque jour. Je savais pertinemment que c'était mon orgueil mal placé et ce besoin d'aventure impropre aux femmes qui me rendait malheureuse. Souvent, très souvent, j'ai maudit le sort d'avoir fait de mois une femme. Si j'avais été un homme, je n'aurais pas souffert de toutes ces choses. Parfois, je regardais mon frère et un vif sentiment de jalousie me piquait. Ce n'était pas lui que je jalousais, c'était la vie qu'il menait. J'aurais pu être la plus libre des femmes que je n'aurais pas eu la moitié de sa liberté. Alors ma liberté, je m'étais mise à la voler. C'était du moins l'impression que j'avais. Je crois que pendant un temps, aussi bien mon père que ma mère ont baissé les bras et ont renoncé à m'apprivoiser. Sans doute pensaient-ils que cela me passerait, que je me calmerais, me lasserais de cette vie que je menais. Il est vrai que je me suis assagie avec les années. Mais mes parents se bercent de douces illusions s'ils croient encore aujourd'hui que je me suis enfin décidée à agir comme une femme le doit. Il n'en est rien.

J'ai simplement compris qu'il me fallait faire quelque chose de mon temps en attendant de vraiment savoir ce que je souhaite réellement faire de ma vie. Alors, sans grande conviction au début, j'ai commencé un apprentissage pour devenir guérisseuse, sous les directives d'une vieille femme bougonne et à moitié aveugle. Force est de constater qu'au début, je devais me forcer à écouter. J'étais loin d'être la plus appliquée des élèves. Et puis j'ai dû soigner mon premier blessé, et ce jour là, je me suis rendue compte de l'importance de la chose. Je me suis rendue compte qu'en m'appliquant, je pourrais sauver des vies et préserver des familles du deuil. Alors, je me suis impliquée dans l'art de guérir. Et une fois ou deux, il m'a semblé voir une once de fierté dans le regard de père. J'avais toujours eu son amour, mais j'avais l'impression d'avoir gagné son respect en décidant de me mettre au service des autres. J'étais certes indomptable, mais pas sans cœur.


Eireen, âgée de vingt-trois ans :

« Est-ce que tu vas te marier un jour, Eireen ? » J'avais relevé les yeux vers la petite fille qui m'avait accompagnée dans le champ de dryas, et j'avais soupiré doucement. « Eh bien... Je ne sais pas. » « Maman dit que ça fait longtemps que tu devrais être mariée. Pourquoi tu n'es pas mariée ? » Que répondre à cela ? Depuis longtemps, j'étais consciente des rumeurs qui couraient sur moi. L'une disait que j'étais en réalité femme à passer d'un lit à un autre, une autre que je ne pouvais pas avoir d'enfants, encore une autre que j'étais en réalité une enfant illégitime... Elles étaient toutes plus idiotes les unes que les autres, aussi m'efforçais-je de ne pas y prêter attention. « C'est parce que je n'en ai pas envie. » L'enfant avait eu l'air terriblement choquée par cette réponse et elle m'avait fait les gros yeux. « Est-ce que nous ne sommes pas en guerre parce que la reine Merida a dit non un jour ? » Je m'étais raidie, et sans vraiment le vouloir, j'avais jeté un regard noir à l'enfant, qui avait détourné la tête. « Je ne suis ni une reine, ni une princesse, ni une grande dame. Personne ne se battra pour m'avoir. » Et moi, je ne laisserais personne m'avoir. Un panier de fleurs entre les bras, je m'étais relevée et m'étais mise en route vers le château, la petite fille derrière moi. J'avais vu une colonne de cavaliers approcher, mais je n'y avais pas prêté attention, j'avais continué mon chemin.

Et puis je l'avais vu, lui.

Porté par un cavalier dont je ne fis pas attention au visage.Couvert de bien plus de sang que je n'en avais vu, ses cheveux dorés souillés de sang et de terre. Le panier m'avait échappé des mains, était tombé à mes pieds, et le vent avait éparpillé les dryas. Ses yeux étaient fermés. Seigneur, ses yeux étaient fermés. J'étais restée pétrifiée un instant, et puis j'avais hurlé. J'avais hurlé et je m'étais mise à courir en direction du château, manquant plusieurs de tomber, la vision brouillée par les larmes. Telle une tornade, j'avais débarqué dans la pièce où on l'avait installé en urgence. Mais mon père m'avait attrapée au vol, et semblait déterminée et à m'en faire sortir. Il avait passé ses bras autour de moi, m'avait soulevée et m'avait trainée de force hors de la pièce en tentant d'avoir des mots rassurants. Je n'avais rien écouté, j'avais rué dans tous les sens, et hurlé, hurlé. « VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! C'EST MON FRERE ! VOUS M'ENTENDEZ ? MON FRERE ! » Brusquement, il m'avait plaquée contre le mur, un peu plus violemment qu'il ne l'avait sans doute voulu. « ET C'EST MON FILS ! » A ce moment là, nos regards s'étaient croisés, et j'avais vu une telle douleur dans ses yeux que toute la colère que j'avais pu ressentir fut soufflée comme une bougie. Et tout à coup j'avais fondu en larmes et j'étais redevenue une petite fille qui avait besoin de son père.



Ses yeux étaient toujours clos. Père m'avait laissé rester auprès de lui une fois que j'avais été calmée. Lui avait été rassurer Mère, qui n'en finissait plus de sangloter. Aindreas était d'un côté du lit, moi de l'autre. J'avais insisté pour laver ses cheveux, on m'avait laissée faire. Puis je l'avais pris dans mes bras. Je n'avais rien dit, je m'étais contentée de passer ma main dans ses cheveux, inlassablement, tandis qu'Aindreas lui parlait. Plusieurs fois j'avais eu envie de lui hurler de se taire, mais je n'en fis rien. Je me suis contentée de rester là, presque immobile, muette, à veiller un frère que je craignais de perdre à chaque minute qui passait. J'avais peur, terriblement peur, mais pour lui, peut-être même pour Aindreas, je restais forte. Pendant des jours, je n'ai pas dormi, pas mangé, pas bougé. J'ai attendu.

Et puis il avait ouvert les yeux. Et brusquement, tout m'était retombé dessus. J'eus l'impression d'avoir retenu mon souffle pendant tout ce temps. Quelques mots rassurants, j'avais été cherché Père et Mère, et puis je m'étais enfuie. Je m'étais retrouvée à genoux dans un champ, le visage entre les mains, à verser les larmes que j'avais retenus pendant tant de temps. Ce jour là, je fus frappée de plein fouet par les atrocités de la guerre, et je n'ai jamais été en mesure de les oublier.



Eireen, aujourd'hui :

Plus rien n'est comme avant, tout est différent. Les gens vont et viennent, les hommes continuent à mourir dans une guerre inutile qui n'a plus lieu d'être. Et lui, mon frère adoré, il a changé. Il croit peut-être que je ne le vois pas, mais depuis cet événement malheureux qui lui a couté l'usage de sa jambe, il est différent. Malheureux, je crois. Et cela me fend le cœur. J'aimerais être en mesure de le réconforter, mais je ne sais pas trouver les mots. Car de tout temps, c'est lui qui a veillé sur moi. Lui qui séchait mes larmes, lorsque je pleurais, lui qui me rassurait lorsque j'étais effrayée par l'orage, lui encore qui me faisait sourire après que je me sois disputée une énième fois avec Père.

Si seulement il ne s'agissait que de sa jambe... J'ai remarqué quelque chose, du moins, je le crois. Au début, je croyais que ce n'était rien, que mes yeux me jouaient simplement de vilains tours. Et puis, j'ai regardé de plus près. Et puis l'évidence m'a sauté aux yeux, et j'eus l'impression d'être comme un aveugle à qui on avait rendu la vue. J'ai vu son regard, son attitude, lorsqu'il était avec lui. Aindreas. On ne regarde pas un ami de cette façon. Ni même un frère. On regarde de cette façon une personne que l'on...non, je n'ose y penser. Pas parce que cela me choque, me dégoute, oh non ! Parce que cela me fend le cœur. Si j'ai raison, si je ne me trompe pas, alors mon frère est condamné à une existence faite de souffrances et de solitude. Chose que je ne puis accepter. Mais qu'y puis-je ? Lui en parler, ce serait probablement l'effrayer, le mettre mal à l'aise, chose que je veux éviter à tout prix. Pourtant je ne peux pas le laisser ainsi. Mais si cela se savait... Je n'ose ouvrir la bouche, car qui sait quelles oreilles pourraient alors trainer dans les environs ? Si tout cela se savait par ma faute, je ne me le pardonnerais probablement jamais. C'est un secret, un secret qu'il faut absolument garder.

Hélas, c'est bien connu, les secrets sont faits pour être découverts.

pseudo ✘ Elbereth. prénom ✘ Julia. âge ✘ Bientôt 21 ans :P. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ Via PRD. comment le trouvez-vous ? ✘ Sublime! J'ai été attirée par le titre, et à peine dessus, j'ai craqué ! Je cherchais justement un RPG médiéval/fantastique, et celui ci est tellement original que je n'ai pas pu résister. présence sur le forum ✘ 6/7. autre chose à dire ? ✘ Je passe mes partiels cette semaine, donc il est fort possible que je ne puisse pas terminer ma fiche avant le weekend prochain. Mais pas de panique, une fois que je suis inscrite, je ne vous lâche plus ... OMG! Je crois que j'ai retrouvé Bouclettes et Néo (c'est Mimiiiii!)

Que dire de plus si ce n'est : wow. Un très beau personnage, très profond, j'adore ce que tu as fait d'Eireen et, sincèrement, le passage où Esras lui gueule dessus, j'en ai eu les larmes aux yeux. Et aussi : « Je ne suis ni une reine, ni une princesse, ni une grande dame. Personne ne se battra pour m'avoir. » Moi je veux bien me battre pour toi .. Bref, c'est avec grand plaisir que je te valide ma caille, tu vas tout exploser en RP, je le sais.

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.