nom ✘ Wallace prénom ✘ Conrad. clan ✘ Wallace. âge ✘ Vingt-six ans. statut ✘ Célibataire, mais son oncle compte bien lui arranger un mariage avantageux. famille ✘ Fils de feu Jack Wallace décédé à l'âge de 32 ans et de Anne de Beaumont, 46 ans, comtesse de Warwick en Angleterre. Neveu de Morag Wallace actuel chef du clan Wallace dans les Lowlands, 71 ans et cousin de Éoghan Wallace, décédé mystérieusement à l'âge de 45 ans, enfant issu d'un premier mariage, cousin également de Logan Wallace et de Niall Wallace tout deux morts au combat à l'âge de 36 et 28 ans qui étaient les fils légitimes de Morag et de la défunte lady Moïra Wallace, seconde épouse du Laird, exécutée pour adultère quelques années après la naissance de son plus jeune fils à l'âge de 35 ans. Conrad est aussi le cousin de Scott MacNab, dernier fils mais illégitime de Morag, 27 ans et celui par alliance de Glenna Wallace, venue du nord, veuve de Logan, 34 ans, de Brynhild MacKenzie, veuve d'Eoghan et d'Evanna Lindsay, veuve de Niall.
.métier/rang ✘ Chevalier. qualités ✘ Courageux voir tête brulée, Conrad se joue du Destin et ne craint rien ou presque. Sa jeunesse l'aidant, il prend toujours les décisions les plus risquées uniquement par goût d'adrénaline quitte à frôler la mort. La vie est pour lui une aventure fantastique où chaque jour ne peut se ressembler sous peine de se voir grignoter par le temps et les remords. Volontaire, il est toujours en premier plan dés qu'il s'agit de courir à l'aventure que ce soit pour chasser des bandits pillant les terres de sa famille, escorter de riches marchands d'un bout à l'autre des Lowlands ou pour repousser des ennemis lorsqu'il vivait encore en Angleterre. Conrad endosse souvent le rôle de leader bien malgré lui, il gagne facilement la confiance des gens qu'il commande. Généreux, il se moque des richesses même s'il apprécie le confort dans lequel il est né, l'honneur et la gloire sont pour lui des valeurs bien plus grandes que l'argent, il fera tout pour redorer le "blason" de son clan et le servir du mieux qu'il peut malgré ses origines qui sont parfois un obstacle à son intégration. Séducteur invétéré, Conrad sait qu'il possède un physique avantageux et aime séduire la gente féminine grâce à ses manières et son talent pour converser, que voulez-vous, impossible de rivaliser, c'est le charme anglais ! Indépendant, humble avec les plus démunis qu'il côtoie depuis son enfance malgré les protestations de sa mère , passionné, idéaliste, drôle, fidèle à sa famille sont les qualités principales de Conrad, sans oublier que le jeune homme est un fin archer, entrainé par les meilleurs archers anglais. défauts ✘ Insouciant, le jeune homme ne réfléchit pas toujours à ses actes et croit que tout le monde peut se permettre de mettre sa vie en danger avec autant de dédain. Un poil égoïste, il fonce vers le danger la tête la première sans penser à ceux qui pourraient le pleurer comme sa mère et exige de ses hommes les plus fidèles le même détachement à la gloire de son clan et à la pérennisation de leurs noms. Provocateur et espiègle, il aime pousser à bout ses adversaires. Conrad perd facilement son sang froid dans certaines situations notamment lorsqu'il constate une injustice ou que l'on s'attaque à un membre de sa famille, ses mots ou ses actes peuvent dépasser ses pensées. Blessant lorsqu'il le souhaite, il peut paraitre hautain à ces rares occasions voir immature, il ne faut pas oublier qu'il a été élevé au beau milieu de l'aristocratie anglaise. loyal(e) envers ? ✘ Sa famille et les Macguffin. groupe ✘ Lowlands. avatar ✘ Jonas Armstrong.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Sur la demande expresse de son oncle Morag, cela ne fait que six mois que Conrad a débarqué dans sa terre natale et déjà la guerre est en marche l'obligeant à prendre part à des réunions importantes, à apprendre par coeur le nom de tous les clans vassaux aux MacGuffin ainsi que ceux de la reine Merida au nord et de leurs ennemis. Le jeune homme mandaté par son vieil oncle, puisque seul héritier en lice pour le succéder, reste pour l'instant discret quand à l'élaboration des stratégies politiques et militaires envisagées. Le fait d'être à moitié anglais ne l'aide pas à s'intégrer facilement parmi les Lairds, néanmoins, le clan Wallace n'a jamais fait faux-bond lorsqu'il s'agit d'honorer son allégeance aux MacGuffin et Conrad voit en cette guerre un bon moyen de se faire accepter et de couronner de gloire sa famille, de dépoussiérer leur nom. Cette guerre est donc inévitable pour son clan, autant se battre avec honneur pour défendre leurs terres et leur gens.
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Conrad a passé toute son enfance en Angleterre, il a quitté les terres écossaises à l'âge de six ans et n'a que de brefs souvenirs de ces contes et légendes que sa nourrice lui lisait pour s'endormir. En revenant dans les Lowlands, le jeune chevalier a pu constater à quel point la population locale était attachée à ces histoires farfelues. Élevé dans la tradition anglaise très chrétienne, Conrad ne croit pas à l'existence de toutes ces créatures néanmoins, ces contrées sont si sauvages et étranges pour lui, qu'il ressent parfois comme un parfum de magie dans l'air et se surprend à penser que se retrouver nez à nez avec l'une de ces bestioles ne serait pas si extraordinaire en soit.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Le tir à l'arc...Là où les anglais et les écossais se rejoignent sans nulle doute c'est dans la maitrise et la passion de cet art si particulier. Conrad, comme tout bon futur chevalier descendant d'une noble famille, se doit d'exceller dans la maitrise des armes de combat. Très jeune, son choix s'est porté sur le tir à l'arc qui alliait précision et rapidité, deux qualités qu'il possédait déjà. Au fil du temps, entrainé par les meilleurs archers anglais, il est devenu lui-même l'un des meilleurs, remportant de nombreux tournois, félicité par le Roi lui-même lors de l'un d'eux. Aujourd'hui, il compte bien mettre son arc à disposition de son clan et devenir l'un des plus valeureux archers des terres d’Écosse.
Animé par un profond sentiment de Justice, Conrad ne peut s'empêcher de partir patrouiller sur les terres des Wallace afin de sécuriser du mieux qu'il peut son peuple et à vrai dire, la traque des bandits est pour lui un jeu nouveau qu'il prend grand plaisir à accomplir. Petit à petit et parce qu'il sait les écouter, il se fait aimer de ses gens qui commencent à voir en lui autre chose que cet étranger anglais venu piller les richesses de leur seigneur.
Bien qu'il descende de la noblesse anglaise et de la seigneurie écossaise, Conrad aime les choses simples comme s'aventurer sur des routes inconnues, crapahuter dans la forêt, se baigner dans des lacs d'un bleu transparent, dormir à la belle étoile et contempler les merveilles de la nature...En retrouvant son Écosse natale, il a retrouvé une certaine forme de liberté, comme si dans ce pays sauvage et enchanté, tout lui était possible !
ET DANS DIX ANS ? L'avenir reste incertain pour Conrad, il souhaite simplement vivre au jour le jour et pourquoi pas glorifier son nom. Son seul souhait serait qu'on se souvienne de lui comme l'homme espiègle et courageux qu'il est...Il n'a pas réellement penser au mariage, aux enfants et à toutes ces choses qui, pour lui, ne font qu'obliger un homme à se poser et abandonner ses rêves pour les voir revivre à travers le destin de sa progéniture. Peut-être qu'un jour il rencontrera cette personne si particulière et qu'il l'aimera assez pour envisager tout cela, du reste, il ne sait même pas s'il souhaite reprendre la tête du clan à la mort de son oncle et si ce dernier à l'intention de le marier. Tout reste hypothétique et la guerre ne va certainement rien arranger...

<< Mon monde n'est qu'un amas d'entre deux...Deux pays, deux vies, deux futurs totalement différents, un seul rêve, une seule volonté et des milliers d'obstacles pour me barrer la route. Je ne suis ni d'ici ni de là bas. Je ne suis qu'un étranger qui tente de suivre le chemin que Dieu a tracé pour lui et au carrefour de ma vie, alors je saurai qui je suis....>>

A story about love...

- Mon petit seigneur ? Conrad ? Où diable est encore passé cet enfant ?

Le château de Warwick du comté de Warwickshire trônait au milieu des plaines et des collines environnantes. La campagne anglaise était de ces beautés toutes simples qui ne variaient jamais ou presque, insubmersible face au temps qui passe, à la fois civilisée et peu surprenante, mais qui restait, néanmoins, un merveilleux terrain de jeu pour tout enfant qui se respecte, qu'il soit de haute naissance ou non.
Échappant avec ténacité à ses précepteurs, à dix ans, Conrad était un enfant turbulent, toujours en quête d'aventures incroyables, d'amusements sans fin. Fils unique, c'était aux côtés d'enfants de fermiers, de bouchers, de maçons, de paysans qu'il passait des journées entières à se baigner dans les rivières, à explorer des grottes qu'on disait jadis habitées par des dragons, à gambader sur les collines jusqu'aux dernières lueurs du jour. Passionné par cette vie en dehors des murs, libre comme le vent, il ne supportait pas de devoir rester enfermer au château et s'agitait comme un lion en cage lorsque l'on l'y obligeait. Seule sa douce mère savait le calmer et lui inculquer la patience que son statut imposait. Anne de Beaumont était une comtesse anglaise, seule héritière de ses titres et de ses terres depuis la mort de son père. Elle avait la grâce et la beauté que toutes les dames de son rang enviaient, elle ne parlait qu’après mûres réflexions et toutes ses paroles étaient empreints de sagesse. Anne la douce, c'est ainsi que ses gens l'appellent encore aujourd'hui.
Sa longue chevelure dorée était imprégnée d'une odeur de jasmin, dans ses grands yeux d'un bleu saphir on pouvait y lire tout l'amour qu'elle éprouvait pour son fils, pourtant, il y brillait également une lueur de tristesse infinie, une douleur poignante que son coeur ne pouvait effacer. Anne avait aimé un écossais, "un sauvageon du nord"...Étrange alliance que beaucoup critiquait.

- Père aussi montait aux arbres quand il avait mon âge ?
- Sans aucun doute, ton père était aussi malicieux que toi, petit démon !

Jack Wallace, second fils du clan Wallace des Lowlands d’Écosse, était un grand explorateur et un brillant diplomate envoyé à travers toute l’Écosse et l'Angleterre au nom du clan Wallace, afin de négocier des traités purement commerciaux entre les comtés, les duchés et son clan. Homme de bagout et grand séducteur, si le clan Wallace possède tant de richesses encore aujourd'hui, il n'y est pas totalement étranger. Jack aimait l'Angleterre tout autant qu'il aimait son pays, malgré les nombreuses guerres qu'il traversait, il trouvait le royaume d'Angleterre plus paisible, plus propice et moderne, un lieu agréable et docile, parfait pour y fonder une famille. Mais son cœur ne fut totalement conquis que lorsque son regard croisa, par hasard, celui d'Anne. Cette rencontre bouleversa leur vie à jamais et peu de temps après, c'est en secret que la jeune comtesse s'enfuit avec son "barbare aux cheveux de feu", comme elle aimait l'appeler...Ils rejoignirent ensemble son domaine dans les Lowlands et le feu Laird Wallace les maria cet été 1096, malgré les objections de sa famille et notamment de son fils ainé Morag. Au printemps 1097, le jeune couple annonça la naissance de leur fils, Conrad.

Les années passèrent, six années pour être exacte, six merveilleuses années au sein du clan Wallace. Anne renouait peu à peu le lien avec son père, le comte, à travers de longues missives dans lesquelles elle prenait soin de détailler les uses et coutumes de son nouveau pays d'adoption. Ce pays si sauvage qu'était l’Écosse restait un grand mystère pour elle et malgré la beauté insoutenable de ses paysages, quelque chose au fond d'elle lui murmurait que jamais elle ne le comprendrait vraiment. Son fils, Conrad, ressemblait énormément à son père, beaucoup trop même ! L'esprit vif, il possédait déjà l'âme d'un passionné, d'un véritable Wallace et Anne avait la désagréable impression qu'il ne lui appartenait déjà plus, que la seule étrangère en ce lieu c'était elle...La trêve entre les quatre clans rivaux d’Écosse semblait tenir, depuis le couronnement du Roi Fergus, et nombreux étaient ceux qui prospéraient grâce à cette paix retrouvée. Les étés, les réunions entre les différents clans du sud se faisaient plus fréquentes, plus fastes également. Les plus proches se rassemblaient pour approfondir leurs amitiés, scellant de nouvelles alliances, mariant leurs enfants. C'était à ces quelques occasions qu'il l'avait croisée : Louenn Stewart, la terreur des bambins des Lowlands. D'un an sa cadette, seconde fille d'Alastair Stewart, à cinq ans cette gamine maniait le bâton comme un garçon, frappant farouchement ceux qui osaient l'insulter. Conrad n'était pas seulement l'une de ses victimes, il était aussi son bourreau, le seul osant braver cette "bête sanguinaire" comme il la nommait avec moquerie. Nombre de coups furent échangés, nombre de cris et d'assassinats imaginaires avant que leurs parents n'interviennent. Un jour, l'idée fut émise qu'on les fiance, idée amusante à laquelle Jack Wallace s'opposa. "J'ai eu la chance de me marier par amour" Dit-il, "Laissez mon fils décider de son propre sort en temps voulu !". Une phrase qui marqua l'esprit d'Anne et renforça l'amour inconditionnel qu'elle éprouvait pour son époux, ce barbare d'écossais qui croyait en l'amour...

Cet amour ne suffit malheureusement pas à le garder en vie, et l’hiver 1103, Jack Wallace s’éteignit auprès de son père, le seigneur de son domaine, lors d'une partie de chasse qui tourna mal, très mal. Les rumeurs racontaient qu'un ours géant les aurait tous massacrés, d'autres murmuraient que c'était un piège tendu par Morag, le frère ainé de Jack, qui aurait précipité la mort de deux membres de sa famille afin de récupérer plus rapidement la place de chef du clan Wallace qui lui était due...Quoiqu'il en fut, à l'annonce de cette funèbre nouvelle et dans cet atmosphère de suspicions, Anne de Beaumont conserva son allégeance envers le clan Wallace, mais demanda la possibilité d'élever son fils en Angleterre, sur ses propres terres, prétextant son père vieux et maladif. Ce droit lui fut accordé par le nouveau chef, et ce fut sous un déluge de pluie que Conrad et sa mère quittèrent ces terres sauvages, symboles de leur vie passée, pour ne plus jamais y revenir.

A story about brave...

- Non Conrad, je suis contre cette idée !
- Allé Byron, un peu de courage nom de Dieu ! Arrête de faire ta damoiselle en détresse !
- James, ne jure pas ! Tu vas nous attirer la rage du tout puissant ! Dieu, Miséricordieux, n'écoutait pas cet imbécile !
- Cela suffit vous deux ! Un petit rire amusé accompagna son ordre et il lança un regard blasé au dénommé Byron, un petit homme aux cheveux roux et à la langue bien pendue. Mon ami, ai-je déjà manqué une seule fois ma cible ?
- Mon seigneur, bien sur que non mais...
- Alors retiens ta respiration et cesse de bouger si tu ne veux pas devenir ma première victime ! Le jeune homme reprit sa position initiale et banda son arc, ses yeux bleus saphirs fixèrent avec précision la pomme placée sur la tête de Byron, un sourire malicieux anima ses lèvres.

- Messire, malgré tout le respect que j'ai pour vous, si vous me manquez...
- Quoi ? Tu vas revenir d'entre les morts pour lui planter sa flèche dans son postérieur de Lord ?
- Trés drôle, James, fais moi penser de fracasser ton crâne d'idiot contre un rocher la prochaine fois que nous partons en mission !

De nombreux rires s'élevèrent cet après-midi là, et bien des pommes furent parsemées d'un unique trou en leur centre. Conrad Wallace avait vingt-six ans, c'était un jeune homme éloquent, plein de charmes et extrêmement talentueux. Archer hors pair, c'était également, malgré son jeune âge, un combattant émérite, ainsi les deux seules batailles auxquelles il avait participé, s'étaient soldées par des victoires, apportant gloire et renommée au comté de sa mère. Son gout du risque, son insouciance et son courage, frisant la folie, faisaient l'admiration de ses hommes les plus fidèles mais également leur inquiétude. Lors du siège du château de Bridgnorth, que l'on disait imprenable, ordonné par le roi afin de mater la rébellion dans les duchés qui s'opposait à son règne, on se souvient encore du nom de ce jeune seigneur, aux consonances écossaises , qui conduisit farouchement une poignée d'hommes à l'intérieur de l'édifice, frayant un chemin à l'armée royale et mettant fin à ce long siège de plusieurs mois. Gracieusement remercié et félicité, lorsqu'un semblant de paix fut retrouvé, Conrad sombra peu à peu dans l'ennuie et si autour de lui, les gens l'appréciaient, il ne pouvait s'empêcher de se sentir étranger où qu'il aille. "L'écossais" l’appelait-on dans son dos, un surnom qui faisait sa fierté mais aussi sa honte. Un écossais qui n'avait jamais remis le pied sur ses terres natales, qui portait un nom de clan sans jamais avoir pu fouler à nouveau ce domaine et dont les seuls souvenirs qu'il gardait, n'étaient que de brèves images et sensations, déformés par sa mémoire d'enfant.
L'été 1123, sa vie prit enfin une tournure inespérée. Un corbeau noir, messager du nord, lui apporta une funeste nouvelle mais également une demande importante qui changerait à jamais le cours de sa vie. Son cousin Logan, de dix ans son ainé, venait de tomber au combat dans la guerre qui opposait, apparemment, les quatre clans principaux pour le trône d’Écosse. Unique héritier légitime encore vivant, son vieil oncle Morag faisait appel à Conrad pour représenter le clan Wallace auprès de lui et à la mort du vieillard, pourquoi pas prendre sa place. Cette lettre, le jeune homme la conserva une semaine avant d'y répondre. C'était comme un désir profond qui s'éveillait enfin et le besoin de retrouver ses origines sembla d'un seul coup obsédant, presque vital...Était-ce son destin ? Marcher sur les pas d'un père qu'il n'avait que très peu connu ? Comprendre son nom et l'héritage qui s'y rattachait ?

Les nuits qui suivirent se teintèrent de rêves étranges, il revoyait son père ou plutôt le portrait fantasmé qu'il se faisait de lui. Il entendait ses paroles qui l'encourageaient mais qui l'avertissaient également, que cette nouvelle vie serait différente de tout ce qu'il avait connu jusqu'alors, faite d'embuches et de désespoirs, que lui seul pouvait sceller son sort et tracer son propre chemin. Ce nouveau défi s'implanta ardemment dans son esprit et alors qu'il ne devait annoncer sa venue qu'au printemps prochain, le jeune chevalier plia bagages deux mois plus tard.
Sa mère était folle de chagrin de voir partir son unique enfant dans ce pays si rude, qui lui avait déjà prit un époux. Seul le réconfort de savoir qu'il emmenait ses deux amis les plus fidèles avec lui, tout deux de simples soldats ayant combattu à ses cotés, apaisa furtivement ses craintes.


Automne 1123, domaine du clan Wallace.

Ma tendre mère,

Déjà un mois loin de vous et de vos terres si chères à mon coeur, Dieu que le temps passe vite ! L'hiver arrive à grand pas, nous sentons déjà ses vents glacés venus du nord refroidirent notre air. Que dire de mon nouveau pays ! Il est fascinant, mystérieux et improbable, plus extraordinaire que dans mes souvenirs. Le tableau que vous m'en dépeignait n'était pas à la hauteur de ce que mes yeux peuvent admirer ici-bas. Certaines sensations me reviennent, des senteurs d'autrefois qui m'empreignent de mélancolie. Je suis tombé sous le charme de ces terres sauvages où il y a tant à explorer. Passons mon enthousiasme hébété pour ces paysages et revenons à des commentaires plus terre à terre, sans doute serait-ce vos recommandations, et voyez comme votre fils aimant vous écoute encore à des mille du Warwickshire. Comme vous le savez fort bien, mon oncle Morag a fêté il y a peu son soixante et onzième anniversaire. C'est un vieillard sénile qui ne quitte plus la salle principale où il siège en tant que seigneur de son domaine. Peut-être ces mots vous paraissent-ils peu appropriés pour mon hôte, néanmoins, c'est la stricte vérité ! Hier encore, Byron me confiait, qu'il avait appris, que des hommes appartenant à la garde de mon oncle désertaient le clan faute de n'avoir point reçu leur tribut mensuel ou la nourriture promise pour leur service, pourtant dans les Lowlands on ne tarit pas d'éloges sur les richesses du clan Wallace. Ces richesses je les ai vu de mes propres yeux et elles ne cessent jamais d'augmenter, alors pourquoi tant de mauvaises volontés à payer ses hommes ? Qui plus est, mon oncle est obnubilé par la guerre, une guerre qui m'est bien étrangère et dont j'essaye consciencieusement d'apprendre les rouages, mais quoiqu'il en soit, de par ma mince expérience militaire, une guerre ne se gagne pas avec des déserteurs. C'est ce que j'ai tenté de lui faire comprendre à maintes reprises mais l'homme est obstiné et point ouvert aux négociations. A ses yeux, je ne suis qu'un anglais, le fils d'un frère peu apprécié, mais hélas, son unique héritier légitime après la mort successive de ses trois fils. Le sort s'acharne sur le vieillard qui semble dépourvu de toutes espérances qu'en à l'avenir de notre clan malgré mon arrivée. J'insiste sur le terme légitime, en effet, peut-être avez vous oublié la présence d'un autre cousin dont j'ignorais jusqu'alors l'existence. Scott MacNab est le fils bâtard de mon oncle, à peine plus vieux que moi, il n'est point d'une compagnie fort agréable. C'est un être sournois qui se glisse dans votre dos telle une ombre silencieuse, je ne prétend pas connaitre ses opinions, mais je jurai qu'il ne manigance rien de bon. Fort heureusement, mes braves James et Byron veuillent sur moi comme vous leur avez fort bien commandé de le faire, si bien que je ne puis avancer un pas hors de ma chambre sans profiter pleinement de leurs bonnes humeurs à mes côtés.

Emmener avec moi deux anglais pures souches, que diable voilà une si brillante idée ! Sans mentir ma douce mère, ils ne font que grogner du matin au soir et critiquer ce pays qui me ravit. Rien n'est plus beau que leur campagne anglaise, rien n'est plus passionnant que les prairies et les collines anglaises, l'herbe d'ici n'est pas aussi verte qu'en Angleterre et même les oiseaux ont un chant bien plus laid que celui des contrées anglaises. Que d'inepties et de tortures au quotidien pour mes braves combattants ! Je dois dire qu'ils m'amusent plus qu'ils ne me blessent néanmoins.
J'ai transmis, comme vous me l'aviez chaudement recommandé, mes amitiés à dame Glenna Wallace, veuve de mon cousin Logan. Ma cousine est un rayon de soleil dans ce château glacé, c'est une femme généreuse et accueillante, une beauté qui ne devrait pas rester cloitrer derrière ces murs à s'occuper d'un vieil homme fou et exécrable. Néanmoins, notre arrivée a quelque peu perturbé le clan et ses gens, nous sommes ce que l'on pourrait appeler l'attraction des environs. Des anglais en territoire inconnu !
J'ai reçu il y a peu une invitation du clan Cunningham à venir les rencontrer, ainsi que celle du clan Stewart, tous deux étant nos plus proches voisins. J'imagine que la rumeur de ma possible succession et l'odeur de notre argent doit être une de leurs motivations. Mais je vous avoue, mon aimante mère, trépigner d'impatience à l'idée de rencontrer le clan MacGuffin, le clan suzerain, dont, je crois, vous connaissez le chef, même s'il devait être fort jeune à votre époque. J'espère faire de mon mieux pour conseiller mon oncle et redresser notre clan, rebâtir des murs solides, protéger nos gens...Je me sens à la fois utile et démunis. Je ne sais quel avenir cet homme a projeté pour moi, quoiqu'il en soit, je saurai y faire face avec bravoure et dans les valeurs avec lesquelles vous m'avez éduqué.
Priez pour moi, ma tendre mère et terrassez vos inquiétudes, je ne suis pas en territoire ennemi pour le moment.
Bien à vous, votre fils Conrad.

A story about mystery...

L'hiver n'avait pas seulement pointé le bout de son nez dans les Lowlands, il les avait envahis et s'y était confortablement installé. Le froid et l'humidité s'infiltraient partout, la neige épaisse recouvrait le château, faisant céder les toitures les plus fragiles et mal entretenues. Mais rien n'était comparable à la difficulté pour le peuple de continuer à marchander, à travailler, à vivre tout simplement, lorsque les routes devenaient impraticables pour les charrettes. L'hiver s'annonçait long et rugueux, un hiver banal en Écosse !

Ce jour là, Conrad avait dévêtis son habit de chevalier pour se rendre utile à l'extérieur du château, rageant de n'avoir aucun pouvoir en ces lieux. Il préféra donc aider à déblayer la route principale qui menait jusqu'au domaine des Wallace. Échappant à la surveillance de ses deux amis anglais, il se retrouva incognito au milieu de paysans et mania la pelle avec puissance et hargne à leurs côtés, cherchant à combattre ses frustrations les plus profondes. Les travaux manuels et répétitifs avaient ce pouvoir incroyable d'occuper le corps tandis que l'esprit pouvait continuer seul son cheminement, une solitude ô combien nécessaire et libératrice. Toute une après midi passa ainsi, les membres endoloris, Conrad partagea le vin et un whisky particulièrement puissant, quand on y était pas habitué, avec ses gens, tentant d'adopter leurs expressions, leur accent si prononcé, leurs rires, sans qu'aucun ne le démasque véritablement. Mais alors que le soleil déclinait, un petit homme au loin héla le groupe de braves travailleurs. Il accouru vers eux, transpirant de la tête aux pieds dans son habit de cocher.

- Ma maitresse...elle...le carrosse est...la neige...Tenta d'expliquer l'homme en soufflant comme un boeuf.
- Qu'est-ce qu'il marmonne ce mignon là ? Demanda l'un des paysans, un colosse à barbe brune et à l'oeil sarcastique.
- Le carrosse est prit dans la neige, je ne peux pas le sortir seul de là !
- La nuit arrive, on reste pas dehors plus longtemps ! Allez au château, les seigneurs vous aideront peut-être, s'ils ont pitié de vous ! Répondit simplement un autre tout en finissant sa besogne. Tous l'imitèrent et ignorèrent le cocher désespéré qui observait au loin le château. Son découragement évident arracha un sourire à Conrad qui vint planter sa pelle aux pieds de l'homme.

- Prenez la et menez moi à votre maitresse ! Le chevalier Wallace s'étira légèrement et prit la direction par laquelle le cocher était arrivé sans l'attendre. Il marcha d'un pas soutenu mais sans se presser pour autant. Il ne craignait pas l'arrivée de la nuit, même en plein hiver, s'il devait se faire dévorer par un loup ou par une de ces créatures farfelues sensées habiter ce pays, qu'il en soit ainsi, son âme serait entre les mains de Dieu, ad vitam æternam...Alors qu'ils apercevaient le carrosse bancal, dont les roues étaient effectivement bel et bien enfoncées dans la neige, un cri strident s'éleva. L’occupante semblait en proie à une peur panique qui se justifia immédiatement au vue de l'homme masqué qui s'échappa de l'habitacle.

- Au voleur ! C'est le Whisper, le Whisper ! Hurla la voix hystérique à l'intérieur.

Sans réfléchir, Conrad se lança à la poursuite du bandit. Enfin un peu d'actions pour ce jeune chevalier anglais, et quoi de mieux que la capture d'un brigand pour agrémenter sa journée. Le voleur était rapide, son larcin semblait léger, des pierres précieuses ou de l'or, peut-être même les deux, quoiqu'il en fut, rien qui puisse ralentir sa fuite. Il s'enfonça dans le bois, sans doute dans l'espoir de semer son poursuivant, ou retrouver sa monture cachée non loin. Malheureusement pour lui, Conrad possédait un physique svelte et un pied léger, un physique d'archer et il ne tarda pas à rattraper le bandit, profitant d'une pente un peu plus abrupte, dans le sous-boisement, pour se jeter sur lui. Après nombre de roulades dans la poudreuse, le seigneur Wallace prit l'avantage sur le voleur et le maintint au sol, un poignard sous la gorge, la seule arme dont il disposait à cet instant...

- Ne bouge pas ou je te tranche la gorge, voleur ! Conrad et son otage reprenaient leur respiration avec difficulté, tous deux se défiaient du regard, leurs visages tout prés l'un de l'autre. Alors qu'il allait lui sommer de lui transférer son butin, il pencha légèrement la tête sur le côté, intrigué, les sourcils froncés, réalisant qu'il ne se tenait pas au dessus d'un homme mais d'une femme en réalité. Ses magnifiques yeux bleus l'avaient trahie.

- Tiens donc, le voleur est une voleuse ! Dit il dans un sourire amusé. Un petit rire passa la barrière de ses lèvres tandis que la femme poussa un cri de rage. Voyons ce ne sont pas des manières pour une dame de...

La suite fut étouffée par un hurlement de douleur, une injure et quelques plaintes. Conrad se tortillait sur le sol, frappé à l'endroit si sensible que possédait les hommes par un coup de genoux particulièrement bien expédié. La voleuse ricana, récupéra le poignard du chevalier, hésita quelques secondes et finalement, s'éloigna sans demander son reste. Ce fut bref, mais intense ! Quel idiot ! Il avait baissé sa garde, peu habitué à combattre des femmes. A la fois blessé dans son orgueil et intrigué par cette rencontre, Conrad passa les jours qui suivirent à récolter des informations sur cette mystérieuse voleuse masquée qu'il avait eu la chance d'approcher de très prés, trop prés ! Elle était connue du peuple sous le nom du Whisper, un voleur agile qui sévissait dans les environs et qui, disait-on, ne laissait aucune trace ou presque de son passage, tel un murmure se confondant avec le bruit du vent. Bien entendu, pour le seigneur Wallace, ce n'était qu'un bandit de plus, motivé par l'appât du gain, un être fait de chair et de sang qui commettait des erreurs. Cependant, à chaque fois que l'on prononçait son nom, il ne pouvait s'empêcher de revoir ses jolis yeux azurés à travers son masque de criminelle.

Chasser les bandits, dégager les routes, réparer les toitures, était-il venu en ces lieux uniquement pour la maintenance ? Certes cela restait fort divertissant et instructif mais ces tâches ne lui étaient pas étrangères puisqu'elles lui incombaient également en Angleterre. La guerre, elle, reprenait de plus belle, le mestre rapportait des messages importants et encourageants. Le clan MacGuffin se ralliait au Dunbroch et donc à la reine Merida pour combattre l'Est et l'Ouest ensemble. Conrad comptait énormément sur les réunions à venir, espérant que son oncle l'y enverrait à sa place et qu'il aurait enfin la chance de personnifier le nom des Wallace, de le dépoussiérer à sa façon et d'embrasser sa destiné en marchant sur les traces de son père...De si grands souhaits pour un si jeune étranger qui ne voit que gloire et divertissement là où se cachent responsabilités et choix compliqués !

pseudo ✘ Mitsu'ki. prénom ✘ Mathilde². âge ✘ 23 ans TT. où avez-vous trouvé le forum ? ✘ C'est mon gros pouce petit doigt qui me l'a dit . comment le trouvez-vous ? ✘ Bleu . présence sur le forum ✘ ?4/7. autre chose à dire ? ✘ Louenn a tout dit...Heureusement pour ce cher Richard Armitage, je ne le déteste pas autant qu'elle.

Spoiler:

>>>> Autrement, ravie d'être enfin des votres et merci pour ce merveilleux forum *_*

Merci à toi pour ces petits changements, je peux donc te valider Bienvenue en Écosse petit anglais

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin, puis aussi ta famille si tu as choisis un clan dans les annexes. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.