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 Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall

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Neacel Dàlaigh
Neacel Dàlaigh

Eastern Highlands

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MessageSujet: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyLun 28 Oct - 14:12

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
Entretien avec un assassin

J'avais reçu un corbeau plus tôt dans la matinée m'annonçant que j'étais attendu dans les appartements de Brendan. Rien de plus, rien de moins. J'avais ri en regardant sa signature : « Brendan Dingwall, Chef Dingwall ». Ah, il en était fier, de son titre ! Comme s'il l'avait mérité... Il faisait croire à ses hommes qu'il détenait le pouvoir, alors que j'en étais l'heureux propriétaire. Tout le pouvoir de Brendan Dingwall reposait sur mes épaules. Je n'avais qu'un mot à dire pour le détruire, le ruiner, et l'envoyer six pieds sous terre. Mais cela n'aurait pas été une très bonne stratégie... Alors je le faisais chanter et, bon sang, qu'est-ce que ça me faisait rire ! Cet homme, ce stupide homme qui pensait faire l'affaire du siècle en faisant assassiner son frère s'était simplement payé un trajet pour l'enfer. Et j'étais son diable.

J'arpentais les couloirs de leur château ; je connaissais les lieux comme ma poche. Je souriais aux serviteurs qui me regardaient de leurs yeux emplis de peur et faisais mes petites pirouettes aux femmes du château. Certaines avaient peur également, et j'en jouais, d'autres me regardaient comme si j'étais un morceau de viande. Pauvres femmes. J'arrivais enfin à ses appartements et entrais sans frapper. Autant affirmer ma supériorité jusqu'au bout. J'avançais prudemment tout de même, restant discret – qui sait, peut-être pourrais-je découvrir un autre secret pour le faire chanter ? Sur le chemin de son bureau, j'aperçus un mouvement sur le balcon. Doucement, je dérivais de ma trajectoire et m'approchais d'une colonne.

Je pense que c'était un de mes bons jours. Isla Dingwall se tenait là, seule, appuyée sur la barrière à regarder l'horizon, et je n'avais aperçu aucun signe de Brendan. Doucement, je sortais de ma cachette de fortune et m'approchait de cette femme. Nous nous étions déjà croisés quelques fois, et elle faisait partie de ces femmes qui avaient peur de moi. C'était l'occasion parfaite de m'amuser. Toujours discrètement, je m'approchais d'elle, de plus en plus et, jouant sur l'effet de surprise, je posais mes mains à côté des siennes, la bloquant entre la barrière massive et moi-même.

- Madame Dingwall... C'est un honneur de vous revoir. J'étais venu voir votre mari mais je ne décèle aucune autre présence ici à part... vous et moi. Je me trompe ?

Je m'éloignais d'elle ; mon but n'était tout de même pas de l'effrayer au point qu'elle parte en courant et qu'elle ameute tous ses chiens de garde qui se tenaient devant la porte. Seulement... Jouer. Il fallait dire qu'Isla Dingwall était un beau jouet. Jeune, fraîche, innocente... Je jetais un regard à nouveau à l'intérieur, vérifiant que personne ne pourrait venir perturber notre petit rendez-vous improvisé. Brendan arriverait bien un jour, mais pour l'instant, c'était elle et moi.

- Comment se passe votre vie d'épouse, madame Dingwall ? J'ai entendu dire que Brendan n'était pas le meilleur des amants, mais peut-être ne devrais-je plus écouter les rumeurs. Ces filles de joie aiment mentir.

Je tournais autour d'elle, comme un loup autour de sa proie, et ça m'amusait beaucoup. J'aurais pu écourter cet entretien pour le bien de sa santé mentale mais que ferais-je alors en attendant Brendan ?

- Vous savez, si quelque chose vous dérange chez Brendan, si vous regrettez votre liaison... Faites-le moi savoir.

D'un geste discret, je relevais un pan de ma veste, laissant découvrir mon couteau. Bien vite cependant, je remettais ma veste à sa place, et laissais mon couteau là où il était. Juste pour l'intimider, un peu. Je ne savais pas si elle avait des doutes quant à ma quelconque implication dans la mort de Raghnall, mais elle devait savoir que son mari n'était pas l'image parfaite qu'elle se faisait de lui. C'était un beau crevard, un chien qui était prêt à assassiner sa famille entière si cela pouvait lui donner du pouvoir.





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MessageSujet: Re: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyLun 28 Oct - 15:35

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
entretien avec un assassin


Brendan... Ton nom résonne dans ma tête depuis quelques jours. Je n'arrive plus à me concentrer sur rien d'autre que toi. J'en ai du mal à trouver le sommeil, et à cause de cela on ne peut pas dire que j'ai la meilleure mine qui soit. Je ne cesse de penser à tout ce que les domestiques racontent depuis quelques semaines à présent, depuis mon mariage. Si encore ce n'était que les domestiques, je pourrais aisément ne point faire cas de leurs murmures ! Mais le domaine entier semble répandre ses médisances, clan par clan, et j'entends ces doutes planer sur les belles journées dans les Eastern Highlands.

Je savais que Brendan était parti tôt ce matin, mais j'ignorais – une fois encore – quelle était la teneur de l'affaire qui l'appelait. Cependant, l'on m'avait avertie qu'il ne tarderait pas à rentrer, alors je l'attendais sur le balcon de ses appartements, qui a la meilleure vue de toute la demeure sur le domaine Dingwall. Je scrutais l'horizon en priant pour voir rapidement se détacher de l'herbe verte une forme, n'importe quoi, qui avancerait dans ma direction. Chaque jour, lorsque je savais Brendan loin, je priais pour que l'on me le rende sain et sauf, et rapidement...

Au moment où je pensais avoir distingué au loin un cavalier, je fus prise d'une sensation étrange, comme si quelque chose m'observait derrière mon dos... Au moment où je m'apprêtais à me retourner, je vis deux mains masculines se poser de part et d'autre des miennes sur la rambarde du balcon, puis je sentis le torse de l'inconnu contre mon dos, m'empêchant tout mouvement de recul. Sa tête près de mon oreille, je sentis son souffle dans ma nuque avant qu'il ne m'adresse la parole :

- Madame Dingwall... C'est un honneur de vous revoir. J'étais venu voir votre mari mais je ne décèle aucune autre présence ici à part... vous et moi. Je me trompe ?

Mon sang se glaça dans mes veines lorsque je reconnus cette voix, et même s'il s'était écarté, je n'aurai pas su bouger. Il fallait toujours qu'il me prenne par surprise, ce goujat, ce rustre, ce mécréant ! Neacel Dàlaigh, ou l'homme le moins pourvu de qualités humaines qu'il m'ait été donné de rencontrer !
Cet homme me fait constamment froid dans le dos, pour la bonne et simple raison que je ne sais pas de quoi il est capable...

Lorsque, enfin, il se décida à s'éloigner, je fis volte-face en composant mon air le plus dur et froid, puis je me détachais de la rambarde, de peur qu'il ne me coince à nouveau comme il venait de le faire.

- Je me demande bien ce que mon mari pourrait avec à faire un homme tel que vous, Monsieur Dàlaigh. Ou bien lui devez-vous de l'argent ? C'est bien la seule raison que je vois à cette visite.

J'espérais de tout cœur pouvoir écourter cet entretien gênant et qui, de plus, gaspillait mon temps. Il me sembla déceler sur son visage un sourire moqueur qui ne me plût pas du tout.

- Comment se passe votre vie d'épouse, madame Dingwall ? J'ai entendu dire que Brendan n'était pas le meilleur des amants, mais peut-être ne devrais-je plus écouter les rumeurs. Ces filles de joie aiment mentir.

Comment ce rustre osait-il ? Dire du mal de mon mari, et sur un sujet qui ne le regarde pas, qui plus est ! Je commençais à remercier intérieurement mon éducation de m'avoir enseigné le sang-froid et la contenance.
Qu'il fréquente des filles de joie, voilà qui ne m'étonne guère. Qui pourrait vouloir d'un homme aussi répugnant ? Même si l'on me payait, je refuserai de passer une seule minute avec lui de mon plein gré. Et sa manie de répondre à une question par une autre ! C'est certainement l'homme le plus insupportable qui existe.

Je n'étais pas du genre à me laisser faire, et je comptais bien lui répondre, les yeux dans les yeux... Une fois qu'il aurait cessé de tourner autour de moi ! Seigneur que c'est agaçant à la fin ! En y regardant bien, c'est vrai qu'il a tout d'un vautour.
Lorsqu'il cessa enfin son impitoyable manège, je plantais mon regard dans le sien pour lui dire – avec toute la parcimonie qu'il incombe à une dame de mon rang, évidemment – ce que je pensais de son cas. Mais lorsqu'il a soutenu mon regard, les mots m'échappaient. Oui, cet homme me faisait peur. On aurait dit qu'il était prêt à se jeter sur moi, et Dieu sait ce qu'il serait advenu.
Je ne saurai dire pourquoi, mais à ce moment-là je pensais à la conversation que j'ai surprise il y a peu entre mes femmes de chambres : elles parlaient de lui en des termes élogieux, vantaient son charme et son charisme, disant de lui qu'il se dégageait quelque chose de mystérieux et de quasi-irréel... Sur le moment, cela me paraissait impossible et profondément ridicule, mais je constatais alors qu'elles disaient juste. Ce que je décelais en lui me faisait peur, et pétrifiait mes membres.
Je ne pus même pas me défendre contre l'insulte qu'il venait de lancer à mon époux. Mais le rustre semblait disposé à me torturer.

- Vous savez, si quelque chose vous dérange chez Brendan, si vous regrettez votre liaison... Faites-le moi savoir.

Horrifiée, je constatais qu'il me montrait discrètement le poignard aiguisé qui pendait à sa ceinture. Cette homme serait-il donc si avide ? A ce moment précis, je n'avais plus aucun doute : cette homme m'effrayait profondément, et j'avais hâte que cet entretien se termine ; je ne sais si c'était mon corset ou bien les propos de Diàlaigh, mais j'avais énormément de mal à respirer.

Mes yeux n'arrivaient pas à se détacher de ce poignard, jusqu'à ce qu'il la cache à nouveau sous sa veste. Soudain, sans que je m'y attende, une image surgit dans mon esprit : celle de cet homme, assassinant Ragnnall. Ce serait bien son genre... Le mystère de la mort de mon beau-frère demeure, et cette idée venait de me glacer de stupeur. Pis encore, et si ce meurtre, et cet homme étaient reliés à... Non je n'ose le croire !

J'étais désespérée, et je n'arrivais même plus à me contenir. Mes jambes ne me portaient plus, et je tombais d'un coup sur le sofa le plus proche, les yeux dans le vide, horrifiée... J'essayais de me convaincre que tout ceci ne pouvait être vrai, mais ce doute revenait sans cesse me rappeler que je ne pouvais être sûre de rien, et que mon monde allait s'effondrer à partir de maintenant.

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Dernière édition par Isla Dingwall le Mar 29 Oct - 15:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyLun 28 Oct - 16:13

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
Entretien avec un assassin

Pauvre femme, qui passait son temps à rêver à un quelconque futur heureux avec son attardé de mari. Pauvre femme qui n'en verra jamais la lueur, de ce bonheur, puisqu'elle a épousé un homme vil, lâche, et sans paroles. Les promesses de Brendan ont autant de valeur que la merde que l'on vide des pots de chambre. Ses mots n'ont aucun fond, il les prononce pour la forme, pour rassurer. Je ne sais quelles belles paroles il a du lui dire, à Isla, mais elle doit être bien naïve pour croire à l'innocence de son mari.
A l'évocation de notre entretien avec Brendan, je me suis retenu de rire à gorge déployée. Moi, lui devoir de l'argent ? Que dirait-elle si elle savait que cet homme serait prêt à me donner femmes et enfants pour que son secret soit bien gardé ? Son or m'appartient. Mais bien sûr, elle n'en sait rien. Je doute que Brendan ne l'implique dans une quelconque affaire autre que l'affaire conjugale. Cependant, comment le blâmer ? Cette femme est délectable.
Je continuais mon petit jeu avec elle, ravi de la voir s'effondrer à la vue de mon poignard. Peut-être s'était-elle enfin mise à réfléchir...

- Tout va bien, madame Dingwall ? Avez-vous vu un fantôme, un esprit, ou encore un feu follet ? Vous me donnez même l'impression d'avoir vu un mort.

J'appuyais mon dernier mot, devinant ses pensées. Cependant, je n'allais pas me révéler non plus. Elle devait continuer à hésiter, à se poser des questions. Même si tout cela allait la mener à sa perte, sa quête de vérité serait ma plus belle des distraction. Et lorsqu'elle découvrira de quoi est capable Brendan... J'en frémissais d'avance.

- Il faudrait vous remettre de vos émotions, madame, sinon je serais dans le devoir d'aller chercher une bonne âme prête à vous secourir. Je doute que Brendan apprécie de vous voir dans cet état.

Je m'avançais vers la petite table et me servais un verre de vin. Jetant un oeil à Isla, je décidais qu'elle en aurait besoin également. Je pris place à côté d'elle, faisant remonter la tension. Qu'est-ce que j'aimais ça.

- Tenez, je pense que vous avez besoin d'un remontant. Je ne sais pas ce qui a causé votre état mais je sais que le vin est une solution à beaucoup de problèmes.

Je posais le verre devant elle sur une petite table et reportais mon attention sur cette femme. Je me disais alors que c'était dommage qu'elle se soit mariée ; j'aurais bien voulu y passer en toute légitimité. Cependant, l'interdit, ce n'est pas mal non plus. Soudain, un bruit se fit entendre, et j'eus peur que ce soit Brendan. J'aurais du alors interrompre notre petit entretien fort plaisant, et j'en aurais été déçu. Mais heureusement, ce n'était qu'un serviteur qui déposait le courrier reçu. Nous étions restés silencieux le temps de cette intervention extérieure, parasite, et lorsqu'il était sorti, j'en avais profité pour reprendre la parole.

- Êtes-vous déçue ? Avez-vous penser que c'était Brendan, et qu'il aurait enfin pu vous délivrer de ma présence ? Oh, bien sûr, je ne suis pas d'une présence agréable. Mais sachez que je peux être fort utile.

Je me levais à nouveau et me positionnais face à elle, mon verre de vin dans la main. Toujours en la regardant, je le terminais cul-sec, avant d'envoyer le gobelet quelque part ; le son de sa chute remplissait le lourd silence.

- Je suis sûre qu'un serviteur pourra nettoyer les dégâts que j'ai causé. Sachez, madame Dingwall, que vous êtes une femme magnifique. Je ne ferais pas d'offense à Brendan en vous courtisant, et je n'ai aucun intérêt à le faire... Vous pourriez être à moi le jour où je le déciderais. Et vous n'en aurez même pas le choix. Je tiens juste à vous préciser quelque chose, pour votre sécurité. Sachez rester à votre place, n'interférez pas dans les affaires des autres. Faites des enfants à Brendan, flânez dans votre palais, et contentez-vous de cela. Me comprenez-vous ?

A ce moment-là, je n'avais pas de doute quant à son obéissance, elle avait été élevée de telle sorte à assumer son rôle à la perfection. Mais j'avais pensé qu'une petite précision s'imposait.



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MessageSujet: Re: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyMar 29 Oct - 16:38

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
entretien avec un assassin



J'essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle, mais ma tête commençait à tourner de plus en plus, et l'étourdissement m'empêchait de me relever, et même de soulever le menton.

- Tout va bien, madame Dingwall ? Avez-vous vu un fantôme, un esprit, ou encore un feu follet ? Vous me donnez même l'impression d'avoir vu un mort.

Ces mots résonnèrent dans mon esprit sans que j'en comprenne le sens. Le seul mot que je retins, bien qu'inconsciemment, fût « mort », comme s'il avait fait exprès de l'appuyer pour empirer mon état et m'embrouiller encore plus... Je voulus lever la tête pour le regarder avec suspicion, essayer de déceler dans son regard un sourire qui me prouverait que tout cela était prémédité, et que rien n'était de l'ordre du sous-entendu mais bien des mots choisis pour que je comprenne le message qu'il voulait me faire passer... A ce moment là, j'entendis Dàlaigh marcher dans la pièce, et avec un espoir naissant je cru qu'il allait enfin s'en aller. Quand j’eus enfin la force de regarder autour de moi, je le vis près de la petite table au centre de la pièce, puis il s'adressa à nouveau à moi :

- Il faudrait vous remettre de vos émotions, madame, sinon je serais dans le devoir d'aller chercher une bonne âme prête à vous secourir. Je doute que Brendan apprécie de vous voir dans cet état.

Brendan... Le mécréant avait visé juste. Bien que cela me répugne, il avait raison. J'essayais de me ressaisir et je me redressai dans une position plus appropriée à une dame de mon rang. Je commençais à me calmer, le sang avait enfin cessé de battre dans mes oreilles. Je me concentrais sur les gestes presque gracieux qu'il exécutait pour se servir un verre de vin. J'étais obnubilée par ses gestes, craignant à nouveau de perdre le contrôle de moi-même si je détournais le regard. Une fois qu'il eut fini de se servir, il me regarda avec insistance. Un nœud se forma alors dans mon ventre, et je redoutait ce qu'il allait faire s'il s'avançait vers moi... J'étais dans un état plus que faible, totalement à sa merci, il aurait pu faire n'importe quoi de moi que je n'aurai pu même laisser échapper un cri. D'ailleurs, je me rendis compte que ma gorge était très sèche...

Je suivais Dàlaigh du regard quand il vint s'asseoir juste à côté de moi – déplacement fort inconvenant, deux personnes de classes différentes ne doivent jamais s'asseoir l'une à côté de l'autre, mais je suppose que son éducation ne le lui a pas enseigné ! - puis, comme s'il avait lu dans mes pensées, il posa un autre verre de vin sur la petite table en face de moi. Lorsqu'il eut retiré son bras de devant moi, mes muscles se crispèrent. Il était trop près, et je recommençais à avoir peur.

- Tenez, je pense que vous avez besoin d'un remontant. Je ne sais pas ce qui a causé votre état mais je sais que le vin est une solution à beaucoup de problèmes.

J'en avais assez de rester silencieuse, alors je décidais de lui répondre, toujours sans bouger :

- Il n'est pas surprenant que vous pensiez que le vin possède ce genre de vertu, vu l'odeur que vous...

Un bruit se fit entendre non loin de l'endroit où nous nous trouvions, et l'espoir que ce soit Brendan me transperça la poitrine un court instant, heureuse de penser que cet entretien ridicule allait enfin me délivrer de l'oppression que je subissais depuis la première minute. Mais ce n'était qu'un domestique entré dans la chambre pour déposer le courrier adressé à mon mari. Une boule apparût dans ma gorge, et j'aurai voulu hurler pour que quelqu'un vienne à mon secours. Je ne supportais plus de rester aussi proche de cet individu détestable ! Alors que je poussais un petit soupir de déception, il reprit la parole :

- Êtes-vous déçue ? Avez-vous penser que c'était Brendan, et qu'il aurait enfin pu vous délivrer de ma présence ? Oh, bien sûr, je ne suis pas d'une présence agréable. Mais sachez que je peux être fort utile. 

Surprise par ses paroles, je restais interdite quelques secondes. J'avais réellement l'impression que cet homme pouvait lire en moi... Suis-je si facile à décrypter ? C'en devenait encore plus effrayant...
Je m'interrogeais alors sur la dernière phrase qu'il avait prononcé. Il disait qu'il pouvait être utile, mais utile en quoi ? Même si j'en ai l'air, je ne suis pas si naïve. Cela faisait maintenant trois fois qu'il me faisait des avances. Mais cette fois, cela avait l'air différent, comme s'il parlait d'un service à me rendre. Je ne savais comment le comprendre.

- Par trois fois aujourd'hui vous avez témoigné votre volonté évidente de m'offenser en me courtisant, alors que vous savez très bien cet entretien déplacé. Je n'ai nulle besoin de vos services, monsieur. Sachez que vous êtes bien la dernière personne au monde à qui je pourrais m'adresser pour effectuer quelque tache que ce soit, monnayable ou non. La dernière personne au monde, ai-je été claire, monsieur Dàlaigh ? De plus, je me demande bien en quoi vous pourriez être utile, à part rôder partout, vous servir là où vous n'êtes pas le bienvenu, salir derrière vous en repartant avec un petit sourire satisfait qui agacerait la plus patiente des âmes !

Comme pour faire écho à mes paroles – et ajouter encore à ma colère – il se leva, me fit face, termina son verre d'une traite et le balança dans la pièce. Alors il me regarda droit dans les yeux et dit :

- Je suis sûr qu'un serviteur pourra nettoyer les dégâts que j'ai causé. Sachez, madame Dingwall, que vous êtes une femme magnifique. Je ne ferais pas d'offense à Brendan en vous courtisant, et je n'ai aucun intérêt à le faire... Vous pourriez être à moi le jour où je le déciderais. Et vous n'en aurez même pas le choix. Je tiens juste à vous préciser quelque chose, pour votre sécurité. Sachez rester à votre place, n'interférez pas dans les affaires des autres. Faites des enfants à Brendan, flânez dans votre palais, et contentez-vous de cela. Me comprenez-vous ?

Non, je ne vous comprendrais décidément jamais. En quelques phrases il changeait du tout au tout et, malgré moi, cela me fascinait. Je ne pouvais m'empêcher de toujours essayer de comprendre ses paroles, de les interpréter, certaine que quelque message important se cachait derrière tant d'ironie.
Être à lui le jour où il le décidera ? Malheureusement pour moi il avait raison, et cela me glaçait le sang. Je savais que je ne pourrais jamais faire le poids contre lui, et à maintes reprises, lorsqu'il se trouvait près de moi, je me faisais l'impression d'une biche prise au piège par un chasseur avide de sang. Il me témoignait de l'intérêt, je le voyais, mais jamais je ne saurais dire si c'est parce qu'il le désire inconsciemment ou parce qu'il se délecte de la torture qu'il m'inflige.
Me donner des conseils après m'avoir menacée ? Pourquoi ? Avait-il peur pour moi ? Pour quelle raison pourrait-il m'accorder de l'importance ? Je savais que c'était le cas, mais je voulais savoir pourquoi. Je décidais alors de jouer cette carte, curieuse de connaître sa réaction.

- Pourquoi me donner des conseils fort peu utiles, monsieur Dàlaigh ? Vous savez très bien que je sais rester à ma place, vous l'avez déjà remarqué. Alors pourquoi me le répéter ? Pensez-vous que je vous témoigne assez d'intérêt pour ne serait-ce qu'écouter votre discours sans queue ni tête ? Prêtez attention à ce que je vais vous dire : je suis la première dame des Terres de l'Est à présent, et je vous conseille d'appliquer vos recommandations à vous-même et de rester à votre place. Je connais mon devoir, mais vous, quel est le vôtre ?

Emplie d'une assurance toute nouvelle, je me levais pour lui faire face, et inverser le rapport de force. Je le fixais un moment avant de me diriger vers la porte pour regagner mes appartements. Au moment où je le dépassais, je compris que j'avais fait une grave erreur en tournant le dos à cet individu.

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MessageSujet: Re: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyMer 6 Nov - 20:22

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
Entretien avec un assassin

J'avais préféré rappeler à la première dame des Terres de l'Est le rôle qu'elle était censé jouer. Ce n'était qu'une femme, après tout, une pauvre femme qui avait épousé un homme à titre. Sa réponse cependant m'avait un peu étonné et pourtant, je ne suis pas de ces hommes qui s'étonnent lorsqu'ils aperçoivent un oiseau. Son répondant me plaisait, et je sentais que je pouvais pousser ses barrières, ses limites un peu plus loin. Finalement, peut-être était-elle plus intelligente que je ne le pensais...

- Pourquoi me donner des conseils fort peu utiles, monsieur Dàlaigh ? Vous savez très bien que je sais rester à ma place, vous l'avez déjà remarqué. Alors pourquoi me le répéter ? Pensez-vous que je vous témoigne assez d'intérêt pour ne serait-ce qu'écouter votre discours sans queue ni tête ? Prêtez attention à ce que je vais vous dire : je suis la première dame des Terres de l'Est à présent, et je vous conseille d'appliquer vos recommandations à vous-même et de rester à votre place. Je connais mon devoir, mais vous, quel est le vôtre ?

Je restais un instant hébété. Cependant, elle avait commis une erreur en se levant pour tenter de fuir. Ses paroles, il fallait désormais qu'elle les assume. Qu'elle me laisse répondre. Et je m'amusais trop pour la laisser partir. Rapidement, alors qu'elle me dépassait, je lui pris le poignet et alla l'adosser au mur le plus proche. La coinçant - à nouveau - entre le mur et moi, j'instaurais une distance acceptable mais tout de même intolérable pour une dame de son rang.

- Madame, madame... Vous fuyez déjà ? Ce n'est pas très acceptable venant de la première dame des Terres de l'Est de laisser son hôte seul, au milieu d'un appartement qui n'est pas le sien. Qui sait ce que je pourrais y faire ?

Jetant un regard autour de moi, je fis mine d'inspecter l'endroit, ce qui en soi était inutile puisque j'y avais passé beaucoup de temps déjà.

- Tenez-vous vraiment à connaître mon devoir, Madame ? Êtes-vous sûres d'être prête à l'entendre ? Oh, je ne perdrais rien à tout vous révéler. Mais votre monde entier s'effondrera. Je ne suis pas de ces hommes qui flânent innocemment dans les rues, qui parlent à des personnes juste pour prendre des nouvelles. Tous mes actes ont un but. Tous. Je ne perds pas mon temps. Et sachez que je n'ai pas de devoir. Ici, je n'ai que des droits. J'ai tous mes droits. Sur votre mari, sur votre château, sur votre peuple, sur vous.

Je lâchais mon emprise sur elle. Je savais désormais qu'elle ne partirait plus, du moins je l'espérais. J'espérais l'avoir assez intriguée pour qu'elle continue à me poser des questions, qu'elle continue notre petit jeu de celui qui pissera le plus loin. Elle n'avait aucune idée du pouvoir que je détenais. Je me détournais un instant vers la porte, voulant être sûr que personne n'était entré entre-temps. Brendan ne me faisait pas peur, mais si quelqu'un d'autre découvrait son petit secret, alors je n'aurais plus de quoi le faire chanter et adieu ma richesse ! Je me retournais à nouveau vers Isla, et dis :

- Quant à l'intérêt que vous me portez Madame, je pense qu'il est bien plus grand que ce que vous prétendez. Seulement, jamais vous n'oserez vous l'avouer. Vous êtes comme toutes les femmes : je vous intrigue, je vous fais peur. Si je vous touche, là...

Accompagnant mes paroles, je fis glisser ma main le long de ses épaules.

- Vous frissonnez. Si je m'approche trop de vous, vous ne bougez plus. Vous êtes à ma merci. Parce que vous savez que je ne suis pas un homme normal, que j'ai du pouvoir. Pour tout vous dire, les femmes, généralement, je me contente de les baiser. Elles n'ont aucune intelligence et dès qu'elles parlent, elles voient une vie au château avec des bambins vomissant partout. Vous, ma belle Isla Dingwall... Vous êtes bien plus intelligentes. Mais vous n'avouerez jamais encore que vous pouvez éprouver du désir pour un autre homme que votre cher Brendan. Ce n'est pas comme cela que vous avez été élevée.

Je m'éloignais franchement d'elle et allais m'asseoir sur le bureau même de Brendan, prenant une grappe de raisin au passage. Je lui laissais quelques temps pour digérer tout ce que je venais de lui dire. Quelle chance ce serait, de tenir à la fois Brendan et sa femme !

Soudain, une femme de chambre entra - peut-être n'avait-elle pas confiance en moi. Non, non, attendez... Aucune femme de vertu n'avait confiance en moi ! Je descendais rapidement du bureau de Brendan et me mis dans un coin.

- Tout va bien, Madame ?

Isla avait les cartes en main. Un mot de sa part, et je me faisais jeter de ses appartements. Cependant, si elle disait le contraire, je saurais alors qu'effectivement, son intérêt pour moi est bien plus grand...



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Isla Dingwall
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Eastern Highlands

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MessageSujet: Re: Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall   Entretien avec un assasin ~ PV Isla Dingwall EmptyMer 6 Nov - 22:15

Neacel Dàlaigh & Isla Dingwall
entretien avec un assassin



Je ne savais pas si je devais me sentir bien ou mal. Etant donné le temps qu'il mettait à me répondre, j'en avais conclu que je lui ai rabattu son caquet, et d'un côté j'étais fière de moi. Mais c'était justement ce qui donnait une bonne raison à ma conscience de me hurler de partir en courant. Je redoutais de l'avoir mis en colère, et je redoutais également ce qu'il pourrait faire de moi. En passant devant lui, j'ai ressenti la pire angoisse de ma vie, bien pire que celle que j'avais ressentie avant de dire le fameux « oui » trois semaines plus tôt qui avait scellé mon avenir à jamais.

Brendan... Que penserait-il s'il me voyait ainsi, toute vaniteuse, hautaine et arrogante avec cet homme... Bon, il faut avouer qu'il ne m'inspire que du mépris, comme à bien des personnes d'ailleurs, et que je ne pouvais faire autrement que de tenter de le remettre à sa place ! Mais je n'ai pas l'habitude de ces démonstrations d'autorité hiérarchique...

Ma tête recommençait à tourner à cause de toutes les pensées qui m'assaillaient en même temps, et mon cœur commença à paniquer fortement quand je pris conscience qu'une pression était exercée sur mon poignet qui allait me plaquer contre le mur, à nouveau coincée entre ma peur grandissante et cet homme détestable, le plus grand sadique que la Terre ai jamais porté ! Mon cœur menaçait de m'abandonner, de même que ma raison qui voulait de toutes ses forces prendre ses jambes à son coup – jambes qui d'ailleurs me soutenaient par je ne sais quel miracle tant elles tremblaient.

La proximité avec cet homme m'était intolérable. Mais sans s'en rendre compte, il venait de créer une faille, et j'entrevoyais ainsi son intérêt pour moi, que toutefois je ne comprenais pas. J'étais à présent curieuse de savoir derrière quelles déclarations sadiques et désintéressées il allait encore se cacher.

- Madame, madame... Vous fuyez déjà ? Ce n'est pas très acceptable venant de la première dame des Terres de l'Est de laisser son hôte seul, au milieu d'un appartement qui n'est pas le sien. Qui sait ce que je pourrais y faire ?

Encore de l'ironie. Qu'il pouvait être exaspérant ! Je décidais de lui tenir tête, espérant voir jusqu'où il pourrait aller à mettre ses principes en danger pour continuer ce jeu ridicule du chat et de la souris. Ce n'était pas dans ma nature, mais je dois avouer que cette fois ma curiosité a pris le dessus sur ma prudence et ma conscience qui feignait de m'abandonner à chaque seconde.

- Je trouve cela fort amusant, monsieur, que vous ayez le culot de vous considérer comme un hôte ici, dans cette chambre. Si vous aviez été un hôte digne de ce nom, les gardes du château vous auraient escorté jusqu'au bureau où mon mari reçoit ses audiences. Je ne suis pas dupe, et j'en déduis que personne ne vous a invité à attendre dans ces appartements, mais également que vous êtes un habitué des lieux, bien que ce soit la première fois que je vous vois à cet étage, normalement réservé à la famille.

Je ne su alors lire dans ses yeux afin d'anticiper le ton avec lequel il allait me déclamer sa réponse.

- Tenez-vous vraiment à connaître mon devoir, Madame ? Êtes-vous sûres d'être prête à l'entendre ? Oh, je ne perdrais rien à tout vous révéler. Mais votre monde entier s'effondrera. Je ne suis pas de ces hommes qui flânent innocemment dans les rues, qui parlent à des personnes juste pour prendre des nouvelles. Tous mes actes ont un but. Tous. Je ne perds pas mon temps. Et sachez que je n'ai pas de devoir. Ici, je n'ai que des droits. J'ai tous mes droits. Sur votre mari, sur votre château, sur votre peuple, sur vous.

Il avait prononcé ce dernier mot d'un ton qui me donna la chaire de poule. Il s'écarta en me toisant avec l'air effronté dont il ne se départait jamais. Il en avait beaucoup trop dit pour que je m'en aille à présent, et malgré le fait que je savais que c'est ce qu'il escomptait, ma curiosité me laissait clouée sur place.

Il avait des droits sur Brendan. D'après le rang de Neacel, je pouvais en déduire que Brendan lui devait quelque chose. Si nous n'étions pas au printemps, j'aurai juré que la température venait de chuter d'un coup. J'avais peur, je ne faisais que me le répéter depuis le début, mais je voulais savoir. Je refusais de partir sans l'avoir complètement percé à jour. Il était une menace pour Brendan, et je voulais savoir, connaître ses failles, ses faiblesses, sa manière de penser, pour peut-être un jour venir en aide à mon mari avec le peu d'influence que je pouvais avoir sur cet homme.

Sans bouger, je le regardais fixement. Je voulais qu'il continue à parler jusqu'à regretter une de ses paroles parce qu'il se serait mis en danger. Je voulais que ma seule présence le parjure, et que le rapport de force s'inverse. Je voulais que cet homme tombe, je le haïssais plus que tout, plus que l'hiver, plus la guerre et plus que la mort. J'étais effrayée, comme une enfant qui avait peur de ce qui se passait dans une forêt sombre mais qui continuait à avancer pour en savoir plus sur ce qui la terrorisait.

- Quant à l'intérêt que vous me portez Madame, je pense qu'il est bien plus grand que ce que vous prétendez. Seulement, jamais vous n'oserez vous l'avouer. Vous êtes comme toutes les femmes : je vous intrigue, je vous fais peur. Si je vous touche, là...

Je voulus reculer quand je vis sa main gantée de noir s'approcher de moi, mais j'étais toujours adossée au mur, prisonnière, incapable d'esquisser le moindre mouvement. Sa main caressa mon épaule et mon bras presque délicatement, mais de manière trop effrayante pour que l'on pense à de la douceur, du moins dans ce contexte.

- Vous frissonnez. Si je m'approche trop de vous, vous ne bougez plus. Vous êtes à ma merci. Parce que vous savez que je ne suis pas un homme normal, que j'ai du pouvoir. Pour tout vous dire, les femmes, généralement, je me contente de les baiser. Elles n'ont aucune intelligence et dès qu'elles parlent, elles voient une vie au château avec des bambins vomissant partout. Vous, ma belle Isla Dingwall... Vous êtes bien plus intelligente. Mais vous n'avouerez jamais encore que vous pouvez éprouver du désir pour un autre homme que votre cher Brendan. Ce n'est pas comme cela que vous avez été élevée. 

Éprouver du désir pour lui ? Moi ? L'arrogance de cet homme était-elle sans limites ? Pour la première fois de ma vie, ma raison était muette et mes émotions avaient pris le contrôle de mon corps. La colère était plus forte que moi.

- Ainsi vous vous pensez si désirable que cela ? Vous pensez que les femmes, même celles de petite vertu, n'ont d'autre choix que d'arracher leurs vêtements à votre simple  vue en vous suppliant de les souiller toute la nuit ? Car oui, une arrogance telle que la vôtre n'est rien de plus qu'une souillure dans ce monde, dans ce palais, dans cette chambre ! Pensez-vous réellement que tout vous est dû, juste parce que vous êtes Neacel Dàlaigh ? Vous dégoulinez d'orgueil et d'égocentrisme, et pour parler franchement vous me dégoûtez. Vous seriez le dernier être vivant que je souhaiterais toucher, ou par qui je souhaiterais me laisser toucher. J'ignore quelle affaire vous lie à Brendan, mais je vais prier les dieux pour qu'elle s'achève très rapidement que nous en ayons rapidement fini avec vous. Cet entretien est ridicule, aussi je vais y mettre rapidement un terme. Je vous sommes de m'informer de cette affaire des plus ridicule et de me dire le message que vous souhaitez faire passer à mon mari et j'en ferai la transmission. Mais je peux vous assurer que tout cela est bientôt terminé. Vous avez peut-être des droits, comme vous dîtes, que ce soir sur mon mari ou sur n'importe quoi d'autre, mais je ferais en sorte que tout cela cesse bientôt, car vous n'avez absolument aucun droit sur ma personne !

A la fin de cette phrase, je pris conscience que mon ton était beaucoup plus élevé qu'il ne l'aurait dû, si bien qu'une des domestique de la famille entra dans la pièce pour nous demander si tout allait bien.

Ce fut à ce moment que ma raison se réveilla enfin pour me montrer avec de grands signes ma porte de sortie, ma liberté.
Mais la curiosité prédominait sur toutes les autres émotions rationnelles que pouvait contenir mon corps. Je pouvais enfin savoir ce qui le liait à Brendan, et réfléchir à la manière d'éloigner Neacel de notre famille pour toujours. Mais rester lui ferait croire que je lui porte un quelconque intérêt contrôlé par mon soit-disant désir désavoué pour sa détestable personne... Je ne su comment cette constatation m'effleura l'esprit, mais je remarquais que cela faisait trois que je l'appelais par son prénom... Je ne pourrais dire pourquoi, mais le fait qu'il pouvait avoir raison me ramena dans le même état d'effroi que lorsqu'il avait osé me toucher.
Je ne désirais pas cet homme, je le savais au fond de moi, mais j'étais enchaînée par mon désir de protéger Brendan...

Je ne savais pas si j'allais regretter ma décision, mais je décidais de rentrer dans son jeu. Peut-être était-ce la conséquence de la stupidité de ma curiosité trop grande, ou bien une once de courage déclenchée par mon désir de protection, je ne le sais pas, mais je voulais plus que tout me débarrasser de lui.

- Ne vous inquiétez pas Meredith, tout va bien. Monsieur Dàlaigh et moi-même discutions d'un sujet qui ne nous accorde pas sur le même avis. Vous pouvez retourner à votre travail à présent.

Nea... Dàlaigh était toujours près du bureau à me regarder fixement, et je me refusais à me retourner vers lui, je ne souhaitais pas voir dans ses yeux la moindre pointe de fierté moqueuse.
Lorsque la domestique quitta la pièce, je me dirigeais vers le sofa sur lequel j'étais assise plus tôt et je me tournais vers l'abjecte créature qui me faisait face. J'avais entendu que le seul langage qu'il connaissait était celui de l'argent. Je décidais de tenter ma chance.

- Que voulez-vous de mon mari ? Qu'attendez-vous ? Vous n'êtes pas sans savoir qu'il a des moyens financiers importants. Alors, que voulez-vous ? De l'or ? Des bijoux ? Des terres ? Des titres ? Demandez et vous aurez, mais après allez-vous en et ne revenez plus.

Je n'ai jamais su faire du chantage, et par bonheur on ne m'en avait jamais fait. Mais je sentais que j'allais bientôt me retrouver au centre d'une spirale infernale qui était le seul moyen de libérer Brendan de ce... monstre.

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