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 Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin

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Aodhan Macintosh
Aodhan Macintosh

Western Highlands and islands

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MessageSujet: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyJeu 8 Aoû - 8:29

Baldwin & Rowena
Une séparation et une alliance.
Marier sa soeur, voilà le moment tant attendu enfin : c'est ce qu'il faisait croire. Au fond de lui le départ de sa soeur le terrifiait pourquoi ? Parce que a ses yeux aucun homme ne valait sa Rowena. Le même cas de figure s' imposerait lorsqu'Eimhir serait également en age de se marier. Une autre chose qui le terrifiait bien plus qu'une centaine d'ennemis. Généralement il laissait le soin à Moïra de s' occuper tout ça. Un prétendant se démarquait des autres : Baldwin Menzies. Il faisait partit des Eastern ce qui permettrait avec cette alliance de rallier un clan a sa cause : qui plus est un clan sur un territoire ennemi. Justement, c'est cette partie qui dérangeait le Laird. Sa soeur serait en danger constant, qu'importe que son mari soit un bon combattant. Elle était une MacIntosh et le sera toujours : peut importe le nom qu'elle prendrait quand elle va se donner à son époux. Cette simple idée rendit fou de rage Aodhan qui lança sa coupe de vin contre le mur. Son valet arriva, ramassa la coupe et demanda a son seigneur s' il allait bien. Le malheureux fut congédié de façon violente. Le pauvre il pensait bien faire mais quand le Laird était dans cet état, parler ne servait à rien. Aodhan décida de se lever et de sortir de cette salle pour aller se balader a cheval. Galoper à toute allure lui ferait le plus grand bien. Ses hommes proposèrent de l'accompagner mais le seigneur avait besoin d'être seul. Son étalon lancé au grand galop, son esprit vagabondait. Il tentait de garder la ligne de conduite que son père lui avait transmise, mais il avait de plus en plus de mal. Certains détails ne correspondaient plus, n'avaient aucun sens. Que cela soit au niveau de la guerre ou bien vis à vis de ses fonctions et obligations. Alors qu'il galopait dans vallée enneigée, il vit au loin des bannières du clan des Menzies. Ils étaient à l'heure et tout dans le château avait été préparé pour leur confort. Aucun détail n'avait été laissé au hasard. Jamais chez les MacIntosh ! Est-ce que sa soeur était prête ? Aodhan ne le savait pas, ils ne s' étaient que croisés. Il espérait que sa soeur ait trouvé du réconfort auprès de leur nourrice ou bien auprès de Moïra voir de sa femme de chambre. Le principal étant qu'une oreille ait pût l'écouter. Rowena avait passé l'âge des enfantillages, maintenant devenue femme : elle devait se marier. Oui elle le devait. Si leur père était encore en vie : il aurait depuis longtemps donné sa main au plus offrants. Aodhan avait peur d'être comme lui en faisant cela. Au fond : l'alliance avec le clan Menzie arrangeait plus lui que sa soeur... C'est avec le poids de la culpabilité qu'il se dirigea vers le convoi. Une fois proche du meneur,  il se mit devant lui pour arrêter le convoi. Le meneur le regarda de haut :

"Bonjour, je vous serais gré de vous écartez pour que nous puissions continuer notre route."

Aodhan se mit à rire, de nervosité ? D'amusement ? Non. Oui il avait rigolé mais ce dernier s' arrêta bien vite. Il regarda l'homme :

"Je suis Aodhan MacIntosh, Laird de ces terres et de ce fait : JE donne les autorisations."

Le seigneur regarda derrière l'homme qui était devenu aussi blanc que la neige au sol. Aodhan regarde Baldwin : il avait reconnu le seigneur par déduction.

"Bienvenue mon seigneur sur les terres MacIntosh. "

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Baldwin Menzies
Baldwin Menzies

Eastern Highlands

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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyLun 19 Aoû - 12:32

Rowena, Aodhan
&
Baldwin
Une séparation et une alliance.

Scrutant l'horizon, le visage fermé, je songeais. Je n'avais pas eu envie de partir, retardant l'échéance du départ le plus possible, ne cessant de trouver de quoi m'occuper, intarissablement. Mais il le fallait ; pour le bien du clan, pour celui de notre pays. Avançant vers cette destinée qui était mienne, je me devais de me comporter en laird exemplaire. C'était mon devoir, je n'avais d'autres choix. Il le fallait. Que je me montre fort, éternellement, que je continue de me dresser, fervent, sans jamais penser à crouler, même sous ce poids terrible prêt à briser mes épaules. Je soupirai discrètement tandis que j'entendais mes hommes discuter. Ils étaient partis, curieusement, dans un échange des plus animés où la rigolade était de mise ce qui réussit, finalement par me mettre de bonne humeur. L'un d'entre eux, un de de mes plus proches hommes à vrai dire, s'approcha de moi, un large rictus pendu aux bouts des lèvres tout en flattant l'encolure noire de sa monture. « Eh bien, que vaut cette risette, mon ami ? » lui demandai-je alors qu'il me scrutait d'un air amusé. Il eut l'air de songer un instant avant de prendre la parole, gaiement. « Je suis simplement heureux de faire partie de ce voyage, vous savez, mylaird. Nous étions entrain de discuter sur les incroyables prestances de notre bon Dingwall, tout en le comparant à notre terrible MacIntosh. » Fronçant légèrement les sourcils, je me doutais que leurs propos ne devaient guère être des plus respectables, à entendre leurs rires gras résonner dans l'air hivernal mais au moins, le périple leur semblait moins rude. Fort heureusement, nous n'avions rencontré aucun problème majeur et je m'en réjouissais ; les temps actuels étaient d'une dangerosité rare. Entre légendes s'éveillant et guerre reprenant de plus belle, nous ne savions exactement où donner de la tête. Sami me conta quelques unes de leurs divagations et, je l'avoue, je ne pus empêcher un petit rire de s'échapper de ma gorge, laissant sur son passage un fin sourire qui illumina quelques instants mon visage. Brynjolf, éternellement à mes côtés, me lança un regard de biais qui m'ordonnait tacitement de reprendre un peu de sérieux ; nous étions bientôt arrivés et les choses sérieuses alors dors et déjà commencer. Mais cela n'arrêta point le chevalier à mes côtés dans sa tirade, continuant de déblatérer sur les deux lairds et, expressif comme il était, le spectacle était plutôt réjouissant. Sami était, et de loin, l'un de mes meilleurs guerriers. Son âge avançant doucement ne lui enlevait rien à sa vivacité exemplaire et à son charisme haut en couleurs ; il était un homme absolument fantastique. Sa barbe hirsute et ses grandes expressions lui donnaient un air un peu fou qui me plaisait beaucoup. Plus jeune, j'aimais déjà l'écouter s'égarer dans diverses histoires dont il détenait les secrets. Je vins déposer ma main sur son épaule, lui tapant sympathiquement quand il me prévint qu'il allait retourner auprès de ses compères - d'après lui, il devait, indéniablement leur manquer. Je n'en doutais point, pressant un peu le pas de ma monture qui, taraudée par le froid, ne se fit pas prier pour accélérer l'allure.

Approchant le domaine des MacIntosh, je fus surpris d'apercevoir une monture immaculée de blanc et son cavalier foncer sur nous. Assistant à la scène auquel mon meneur dut se confronter, je m'approchai des deux hommes avant de lancer un regard que je voulus réconfortant vers l'homme devenu plus pâle que la neine elle-même. Saluant le laird MacIntosh, suivi de près par Brynjolf, je jetai un regard en arrière pour voir l'entière de mes hommes arrêtés nets, observant d'un air neutre le nouvel arrivant. Ils attendaient. Les miens avaient cette farouche habitude de tester les gens avant de penser quoique ce soit d'eux et à vrai dire, ce n'était pas plus mal. Mais pour l'instant, ils devaient me laisser échanger avec le gouverner des Western, sans même penser à intervenir. « Je vous remercie laird MacIntosh. » déclarai-je en réponse aux paroles du principal concerné, accompagnant mes paroles d'un signe de tête reconnaissant avant d'ajouter « Veuillez pardonner l'erreur de cet homme, à l'instar du reste du convois, il ignorait votre identité et ne faisait qu’exercer sa tâche avec un dévouement que je salue. » L'homme, plutôt jeune, déglutit en me lançant un regard un peu plus assuré qu'auparavant avant de reprendre un peu de couleurs, ce qui eut le dont de me rassurer. « Enfin, je ne me suis pas présenté, je m'en excuse, à vrai dire, je ne pense pas que ce soit vraiment nécessaire. » Exerçant une petite moue d'évidence, je sentis le regard nerveux de mon bras droit peser sur moi ; tout chez lui me hurlait de rester correct.« Baldwin Menzies, représentant et laird du clan Menzies des terres de Eastern Highlands. » M'inclinant humblement - du moins autant que ma position de cavalier me le permettait -, je laissai mes pupilles encrées dans celles du laird. Il fallait lui montrer que je n'étais pas faible. Que j'étais digne de tenir une alliance avec lui, d'épouser sa sœur et de mener avec lui, dans un commun accord, nos armées vers la victoire.  

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Aodhan Macintosh
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyVen 23 Aoû - 9:57

Baldwin & Rowena
Une séparation et une alliance.
Rowena allait aujourd'hui rencontrer son prétendant, cela blessait Aodhan de penser que sa soeur allait de facto bientôt partir du château. Qu'il semblerait vide sans ses rires, sans sa joie de vivre. Elle n'était pas partie, certes, mais le Laird sentait déjà qu'il n'allait pas aimer ce départ nécessaire et obligatoire. Sa soeur devait faire sa propre vie, devait avoir à son tour des enfants et couper le cordon fraternel. On peut donc dire que notre Laird n'était pas de bonne humeur, alors quand il rencontra le convoi, que le meneur le prit de haut : Aodhan ne pût s'empêcher de faire comprendre à ce jeune homme de tenir sa langue sans quoi elle risquait de rapidement disparaître. Il n'était pas connut pour sa bonté avec ses ennemis ou à ceux qui remettrait son autorité en question. Il pouvait être aussi tyrannique que son père, si ce n'est pire car tout le monde sait qu'un trait de caractère est accentué d'une génération à un autre. Déclaré une guerre au clan Menzies ne l'effrayait absolument pas. Il planterait les têtes du cortège sur des pics devant la grille de son château et torturait le Laird blond. Des tas idées fusèrent dans sa tête tandis qu'il passa en revu les troupes de Baldwin. Ce dernier rassura son meneur, saluant son effort.

« J'espère que vos hommes ont toujours cet attention pour vous protéger. Soyez rassurer, si une attaque devait survenir de ma part : vous seriez déjà à terre dans la neige. »


Un air sérieux, il n'aimait pas vraiment la plaisanterie de Baldwin Menzies, son air hautain donnait envie au bras d'Aodhan de sortir son épée et séparer la tête de son corps. Les traditions voulait que le Laird qui arrivait se présente même si ce dernier était connut. De plus, jamais le Laird MacIntosh n'avait rencontré celui des Menzies. Il n'inclina pas la tête en retour, ayant déjà salué Baldwin se contentant de faire demi-tour à sa monture :

« Suivez-moi, je vais vous mener à travers champs. Cela évitera à votre jeune meneur de faire une erreur et d'apprendre que lorsqu'un noble arrive vers vous, seul : ce n'est généralement pas pour prendre d'assaut votre convoi. »

Ironie de la situation, Aodhan n'attendit pas les réactions des hommes de Menzies et lança sa monture au galop. Son jeune étalon ne devait pas non plus aimer les hommes du Laird puisqu'il partit au grand galop sans chercher à se débattre avec son cavalier. C'était la première fois qu'il faisait une sortie avec lui. Ainsi, il guida les hommes de Baldwin de façon à ce que jamais ils ne retrouvent le chemin si jamais l'alliance devait à mal tourner et que l'idée les prenaient de l'attaquer.
Une fois devant les grilles, il remit sa monture au trot ne supportant pas de rentrer à toute vitesse dans la cours de sa demeure. Des écuyers arrivèrent pour s'occuper des montures de tout le convoi. Une fois à terre, Aodhan en enleva ses gants :

« Mon épouse ne sera pas avec nous aujourd'hui, je vous prie de l'excuser : elle est sur le point de donner la vie et elle doit se reposer. Elle passera néanmoins vous saluer vous pouvez en être certain. »

Jouer la carte de la sincérité avait toujours été une de ses plus grandes qualités. D'autant plus que si Baldwin devait rentrer dans sa famille, il ferait mieux tout de suite de cerné le Laird et de se faire sa propre opinion au lieu de suivre les rumeurs. Aodhan rentra dans le château et emmena ses convives dans la salle de banquet puisque c'était durant un repas que Rowena et Baldwin allaient se rencontrer. Le contrat, si jamais il devait y en avoir un, serait discuté après en privé. Son père avait fait comme ça pour lui alors il appliquait sa méthode bien que jamais MacIntosh père n'aurait invité un Eastern à sa table.

« Pour que votre esprit soit rassuré, je sais que nous sommes en temps de guerre, je me suis permis d'installer une table à côté de la notre pour vos hommes. »

Aodhan attrapa deux coupes de vins qu'apporta son valet et en tendit une à Baldwin. D'autres coupes arrivèrent pour les hommes de main du Laird.

« Ma soeur ne devrais pas tarder, mais je pense que le voyage à dût être éreintant. »

MacIntosh leva sa coupe pour trinquer avec cet homme qui un jour rejoindrait peut-être sa famille. Mais ce faisant, le moindre faux pas avec sa soeur déclencherait une guerre car il était un Eastern et sa soeur resterait une Western qu'importe son mariage. Aodhan avait une confiance aveugle en Rowena.

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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyLun 26 Aoû - 13:04

Rowena, Aodhan
&
Baldwin
Une séparation et une alliance.

Dés le début, dés l'instant même où mes plus proches hommes avaient commencé à émettre l'hypothèse de se lier plus sérieusement à Aodhan MacIntosh, j'avais su qu'il faudrait que je me fasse violence. Parce que - c'était indéniable - il faudrait que je plie face à lui. Que je mette genou en terre face à sa puissance. Cette simple idée suffisait à me mettre hors de moi ; ni mes hommes ni moi-même n'étions fait pour courber l'échine devant un être tel que MacIntosh. Mais il valait mieux le faire aujourd'hui, en tant qu'alliés que plus tard, dans une marre de sang, les tendons sectionnés et le cou tranché. Brynjolf me l'avait dit et répété et, en ce jour, je voyais en son regard une crainte profonde que je décelais sans peine. Anxieux, comme à son habitude, il avait à l'instant quelque chose de plus au fond de ses pupilles ; il plaçait trop d'espoir à son goût à mon être, il craignait de m'en demander trop et de ne pas pouvoir assurer. Lord Lodbrok avait peur. Pas pour sa propre vie mais pour l'existence même de son clan, de son laird et de son ami. Je ne pouvais pas échouer. Pas aujourd'hui. Ce n'était même pas une option ; je devais accomplir mon devoir avec succès. Ainsi, je dus me museler moi-même et lancer un regard réprobateur à mes hommes quand ceux-ci se redressèrent en un même geste en percevant les paroles du laird MacIntosh ; était-ce une menace ? Une mise en garde, tout du moins. Il n'en fallait pas plus aux guerriers m'accompagnant pour montrer les dents, or, il fallait éviter une telle démonstration dans un moment si délicat. Pourtant, tout cela était nécessaire ; je sentais enfin l'achèvement de ces mois de labeur, passés à tenter en vain de trouver une solution à ces histoires d'alliance. A l'instant où mon envie de me tourner vers les MacGuffin se faisait plus forte, voilà qu'on m'annonçait que l'incapable qui nous sert de gouverneur a pris la décision de se lier avec le pire tyran écossais qui puisse exister. Cela m'avait rendu malade. Refusant même parfois de me nourrir tellement mon tracas était important, il m'avait semblé plusieurs fois ne jamais pouvoir en finir ; nous étions pris en étaux et, chaque jour, le choix final avançait. Il me paraissait que, quoi je fasse, je condamnais mes hommes. Mais ils avaient fini par me rassurer ; si tu vains un ennemi, il sera toujours ton ennemi. Si tu convaincs un ennemi, il deviendra ton ami. Mais, par Odin, il s'agissait bien là d'Aodhan MacIntosh ! Pas qu'il m'effrayait, juste qu'il me semblait que quoique je fasse, cet être désirerait simplement m'écraser. La mâchoire crispée, je voulus répondre au laird mais celui-ci ne m'en laissa même pas le temps. Mon bras droit me lança alors un regard qui signifiait clairement de me taire. « Baldwin, je vous en supplie, tâchez d'être le plus courtois possible, peu importe ce que cela vous coûte. Cet homme serait capable de vous torturer jusqu'à la mort après avoir décoré l'enceinte de son château de nos têtes. C'est l'ultime moment de faire vos preuves. » Acquiesçant aux paroles de mon ami, sentant soudainement une boule s'imposer au creux de mon estomac, je lui offris une coup d’œil qui signifiait que je ferai tout ce qui était en mon pouvoir. Non, je n'avais pas le droit à l'erreur, même la plus minime ; celle-ci avait déjà été de trop.

Elancés au galop, à la suite du laird qui se montrait en tant qu'hôte des plus exemplaires, à n'en pas douter, je fus heureux de me retrouver face à son château ; cette galopade laissait libre court à mes esprits pour me tourmenter, déroulant sous mes yeux de nombreux scénarios dont la fin se révélait toujours tragique. Mais mes sombres pensées furent rapidement chassées par les paroles du laird dont le message me surprit. Je m'étais attendu, d'emblée, à être assailli d'une quelconque animosité mais voilà que mon interlocuteur me parlait de son épouse. Scrutant le visage du laird, un mince sourire vint illuminer mon faciès, ce qui eut le don de me détendre un peu. « Je comprends parfaitement. Mes félicitations, un événement tel qu'une naissance est toujours une grande étape, souvent bienheureuse. Puissent les dieux veiller sur votre femme et sur son enfant.  » Mes paroles, peu importait ce que mon vis-à-vis en penserait, n'étaient en aucun cas fausses. La venue au monde d'un petit être tel qu'un nourrisson avait toujours eu le don de me toucher et, étant moi-même père, je connaissais l'émoi que cela pouvait causer mais également les risques que cela comptait. Ma défunte épouse avait elle-même sacrifié sa propre existence pour insuffler la vie à notre fils, Aslak, ce qui me peinait encore grandement aujourd'hui.

Je tâchai de garder mon assurance pour ne pas inquiéter mes hommes que je sentais des plus tendus. J'espérais que s'ils voyaient leur chef un peu plus calme, qu'à leur tour, ils se détendraient. Sans doute était-ce idyllique mais j'aspirais à une entente cordiale, escomptant que cette situation oppressante ne serait que provisoire et qu'enfin, nous pourrions nous comporter comme de véritables alliés. Mais cela ne serait possible seulement si je fournissais des efforts considérables et c'est bien ce que je comptais faire ; même si je devais me sacrifier moi-même, je le ferai pour mon clan. Suivant le laird, je fus rassuré en sachant que mes hommes seraient à mes côtés ; cela leur permettrait tant de garder un œil sur ma personne que cela me donnait la possibilité de les surveiller. Ils restaient une bande de vikings en kilt, sauvages et imprévisibles, dont le tempérament était tout simplement singulier et plutôt explosif. « Je vous remercie pour cette attention, mes hommes et moi-même en sommes particulièrement ravis. Même si, en somme, nous ne devrions n'avoir rien à craindre.  » Je ne regrettais pas mes mots ; même si je devais m'efforcer d'être correct et de m’aplatir face à la suprématie du laird MacIntosh, il était hors de question que je laisse le doute d'une menace planer au-dessus du crâne de mes soldats. Ceci dit, ces derniers accueillirent avec une certaine méfiance suivie d'une joie que je fus surpris de voir parmi eux, les coupes de vin ; j'en fis de même, me saisissant du récipient empli d'hypocras, écoutant les dires d'Aodhan avant de trinquer avec lui. Portant le liquide à mes lèvres, je pris ensuite la parole avec toutes les précautions du monde. « Vous avez raison, mylaird et je vous prie d'excuser mon comportement de tout à l'heure. Le voyage s'est montré particulièrement rude avec nous, bien que les dieux nous aient gardé de tout problème majeur. Peut-être en ai-je souffert davantage que ce que je pensais. » Soupirant légèrement, je jetai un œil à Brynjolf qui s'était installé en compagnie du reste du clan m’accompagnant. Je le vis aux côtés de Sami qui, égal à lui-même, semblait s'être élancé dans une grande tirade dont il avait le secret. Son interlocuteur parut vouloir le calmer, semblant tendre l'oreille vers notre table ; mon bras droit restait l'homme le plus nerveux d'Ecosse et, à vrai dire, sans doute que la situation l'imposait. Hésitant un instant avant de reprendre la parole, je me ravisai ; mieux valait éviter toute tentative pouvant tourner au désastre, la prudence restait de mise. Je me montrai pourtant curieux, à scruter discrètement les environs, à la recherche de la demoiselle dont le laird venait de parler ; Rowena MacIntosh serait le signe de notre alliance, si bien sûr elle avait lieu, et je me promettais déjà d'être un homme des plus corrects avec elle - sur ce point, les MacIntosh pouvaient être rassurés, aucune de mes femmes n'avaient souffert de par ma faute.  

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Rowena Macintosh
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Just close your eyes,
 the sun is going down.
 You’ll be all right,
 no one can hurt you now.
 Come morning light,
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyMar 27 Aoû - 23:49

« Aodhan & Baldwin & Rowena »


Vous devriez mettre la bleu, ma Lady. Je sursautais, persuadée d'être seule dans ma chambre avant de me retourner vers ma nourrice. Dire que depuis tout ce temps, car avec mes vingt cinq années je n'avais depuis longtemps plus besoin d'une nourrice, elle était toujours à mon service. Pourtant, avec moi, elle avait du en voir de toutes les couleurs. Oh non, je ne m'étais jamais montré méchante avec elle, je ne l'avais pas mal menée. Mais, je ne pouvais compter les fois où Mère l'avait disputer quand elle m'avait perdu de vue, ce qui était tout à fait excusable car personne n'arrivait à me retenir quand j'avais décidé de filer en douce. Mais aujourd'hui, il n'y avait pas de sourire bienfaisant pour elle sur mon visage. Non, j'affichais la tête des mauvais jours comme elle me disait parfois. Celle de quand j'étais réellement contrariée et préoccupée. Celle de quand Cinead partait se battre par exemple. Mais aujourd'hui, mon frère ne partait pas se battre, Dieu soit loué il serait à mes côtés. Je déglutis en la regardant fermer la porte et en me regardant dans mon miroir. Pourquoi donc ? Quel problème il y avait avec ma robe ? Bon, je reconnaissais que sa couleur noire ne devait pas me donner un air particulièrement joyeux mais à vrai dire, personne ne m'avait signaler que je devais l'avoir cet air alors je ne voyais pas où était le problème. Mais, j'avais totalement confiance en son avis sur mes tenues alors je commençais à délacer ma robe pour en changer. J'avais toujours besoin de son avis ou de celui de Moïra pour choisir une robe pour une gra nde occasion, et aujourd'hui en était une. J'avais pas si mauvais goût mais elles avaient cet oeil pour le détail, cette façon de savoir marier les couleurs que je n'avais jamais posséder. Pour moi, marier ce vert criard et ce rouge trop pâle n'avait rien de très dérangeant mais pour ma belle-soeur c'était quelque chose à ne surtout pas faire. Oui, je n'avais définitivement pas leur don pour cela. Si bien, que j'avais pris l'habitude de revêtir des tenues avec pour différentes couleurs un camaïeu plutôt que des couleurs radicalement différentes. Elle vous sied mieux. Et elle met votre visage en valeur. Je bougonnais, et surtout frissonnais alors que le froid de la pièce se faisait sentir sur ma peau maintenant dénudée. Je n'ai pas envie de paraître plus jolie. Je m'asseyais sur le bord de mon lit alors qu'elle sortait ma robe de ma grande, trop grande à mon goût, malle à vêtements. Elle me souriait doucement comme pour me rassurer mais rien n'arrivait à dénouer cette boule au creux de mon ventre, celle-là même qui avait élue domicile ici il y a plusieurs jours. Ni la bonté de Moïra, ni la joie de Eimhir, ni les promesses rassurante de Aodhan, ni même le sourire pourtant rare de Cinead n'avait pu dénouer mon estomac. Je passais une main sur mon visage, espérant que quand je la retirerais j'aurais réussi à me composer un visage serein et souriant mais je savais que ce n'était pas le cas. Une petite voix au fond de moi me crier de tout arrêter, de dire à Aodhan que je n'en étais pas capable, de m'effondrer aux pieds de mon frère pour le supplier si le besoin était. Une petite voix me disait que je pouvais encore fuir, mettre la première tenue que je trouvais, retrouvais ma monture aux écuries et m'en aller vers une autres contrée que les terres de mon clan. Mais pourquoi partir ainsi ? Partir sans possibilité de revoir ceux à qui je tenais tant, partir et devenir la plus grosse déception de mon aîné. Non, il était hors de question que je fuis. Quitte à quitter ma famille comme cela se profiler à l'horizon au tant le faire en les rendant fière de moi et avec cette possibilité, cette promesse que mes frères m'avaient fait : nous nous reverrions aussi souvent que la vie nous en donnerait l'occasion. Mais la séparation... rien que cette idée aurait suffit à me mettre la boule au ventre alors ce qui se passait au tour, ce qui provoquait cette séparation à venir. J'étais totalement terrifiée, enfin moins que par les bonnets rouges. Rien ne m'avait aussi fait peur que cette expédition en forêt mais... Au moins les bonnets rouges étaient matériels et on pouvait se battre contre.

Lady Rowena ? Je relevais la tête vers elle. Je n'attrapais pas la robe qu'elle me tendait. Je ne voulais pas la mettre. J'aimais bien cette robe pourtant, un cadeau de Cinead et j'aimais tous les cadeaux de mon frère. Mais aujourd'hui, je n'avais pas envie de paraître jolie, je n'avais pas envie de faire un effort vestimentaire. Je n'avais pas envie de m'apprêter, désirant seulement le cacher sous mes draps comme une enfant apeuré par les légendes que lui conterait sa nourrice. Non, je voulais pas faire d'effort. J'aurais eu envie de débarquer au repas avec une de mes robes déchirées au sur les côtés, tâchée de terre dans le bas, pas coiffée avec mes éternelles brindilles dans les cheveux et de la terre plein le visage. Aodhan m'en voudrait si je faisais cela. Mais cela me forçait-il à faire un effort particulier ? Non, j'en avais aucunement envie. Je ne voulais pas, je ne voulais tout simplement pas. J'avais envie de me blottir dans les bras de mes frères et d'y rester jusqu'à ce que tout soit fini. Je voulais me cacher. Je ne voulais pas... Je veux pas me marier. La phrase était sortie toute seule de ma bouche, sans que je veuille la dire. Mais elle était si vraie que je ne la regrettais pas une seule seconde. Je voulais pas me marier. Je voulais pas quitter la maison, je voulais pas. Je voulais même pas rencontrer cet homme qui deviendrait mon mari dans un futur pas assez lointain à mon goût. Je ne voulais pas, réellement. Mais pourquoi faisais-je ça bon Dieu ? Je la sentis attraper mes mains mais je n'eus même pas le courage de les retirer. Je voulais pas me marier. Je savais que la majorité des femmes de mon âge étaient mariées depuis bien des années. Je me souvenais de l'âge de Moïra quand elle était arrivée ici. Mais... j'avais toujours pensé y échapper, sans savoir pourquoi. Et pourquoi partir aussi loin ? Les Eastern Highlands... N'aurais-je pas pu épouser un homme des Western qui vivait à quelques heures de cheval de mon domaine natale ? Non. Non. Non. NON ! Je sentis une larme couler sur ma joue assez stupidement. Pleurer pour cela, n'était-ce stupide ? Je savais que mon frère me vendait pas à n'importe qui. Je le savais... mais j'arrivais pas à supporter cette idée. Je sentis la main de ma nourrice caressait mon visage, en retirant la larme. Vous n'avez aucune raison de vous inquiéter à ce propos Ma Lady. Vous connaissez votre frère... Et puis, vous savez, je suis sure que vous vous accommoderez très bien à cette situation. Je soupirais assez bruyamment. Oui je connaissais mon frère. Je savais que si je lui disais que je ne voulais pas, il pourrait annuler ce mariage. Mais j'avais tellement peur de le décevoir. J'avais si peur d'être une déception pour lui.  Comme je l'étais pour ma mère, comme je l'avais été pour mon père. Etait-elle satisfaite ? Maintenant que j'allais enfin me marier comme elle l'attendait depuis tant d'années. Je ne pense pas. Je ne veux. Je... Mes mains tremblaient. Pourquoi avais-je peur ? De quoi avais-je peur ? De cet homme que je connaissais pas et qui allait soudainement prendre une place plus grande que celle que j'aurais voulu lui accorder dans ma vie. J'avais peur de ce qui se passerait une fois que je vivrais dans son domaine. A quel point ma vie changerait ?  M'ennuierais-je là bas ? Serais-je heureuse aux côtés de cet inconnu ? Qu'en savez-vous ? Vous ne connaissez pas encore cet homme. Peut être redoute-t-il ce mariage au tant que vous ? Laissez lui une chance ma Lady. Si non, il est certain que votre mariage ne sera pas heureux. Avait-il aussi peu envie que moi de se marier ? Enfin de se remarier car je n'étais pas sans savoir qu'il avait déjà été marié à plusieurs reprises,  et des mariages peu heureux si non il ne serait pas là aujourd'hui. Lui laissez une chance ? Avais-je réellement envie de ne lui en laisser aucune ? Ou plus exactement de nous laisser aucune chance d'être un mariage, si ce n'est heureux et parfait, pas malheureux ? Je ne voulais pas de ce mariage, je voulais encore moins me morfondre toute ma vie. Hochant simplement la tête pour signifier qu'elle m'avait convaincue, j'attrapais la robe posée à côté de moi et, aidée de ma nourrice, je me vêtue.  

Sortant de ma chambre, je regardais au tour de moi comme soudainement perdue. Où devais-je aller ? Etais-je en retard ? Aodhan m'en voudrait d'être en retard. Je ne voulais pas qu'il m'en veuille. Je ne voulais pas. Mon Dieu et si ça se passait mal ? Et si je le décevais ? Et si je décevais encore une fois mère ? Et si Cinead jugeait mon comportement mal approprié ? Je respirais un grand coup, tentant de me calmer et posais un sourire, assez peu naturel, sur mon visage. Mais c'était un sourire, un sourire bienvenue déjà. Ma nourrice me fit signe de la tête et je regardais dans la direction qu'elle m'indiquait. Ah oui, le dîner, la salle pour dîner. Je pris cette direction, marchant d'un pas quelque peu raide. J'étais anxieuse. Oui anxieuse. J'avais l'impression que la belle saison était de retour et que j'attendais le retour de mes frères. Quoique, c'était pas du tout le même type d'angoisse. Je me demandais si c'était ce qu'avait ressentie Moïra quand elle avait rencontré Aodhan. Ou ce qu'avait ressenti Aodhan avant de rencontrer Moïra. Mon frère aussi avait-il ressenti ce truc dans le ventre qui me donnait presque envie de vomir ? Je ne devais pas penser à ça non. Je devais penser à quelque chose de sympathique qui me donnerait envie de sourire, que me ferait paraître aimable. Je devais faire comme ma nourrice me l'avait dit : lui laisser une chance. Connaissant mon frère, mon futur époux devait déjà avoir assez de pression pour que je n'en rajoute pas. Me rapprochant de l'endroit où tous m'attendant, je croisais Cinead. A vrai dire, je me doutais qu'il m'attendais à cet endroit précis. Ma cadence s'accélérait jusqu'à ce que je sois à sa hauteur mais je me retiens de me blottir dans ses bras comme j'en avais tant envie. Alors ? Alors quoi ? Je ne savais. Mais je savais que lui saurait. Il me connaissait mieux que personne. Alors était-il arrivé ? Comment était-il ? Que disait Aodhan ? Alors tout simplement. Il me sourit et m'embrassa sur le front avant de me présenter de façon très cérémonial son bras. Ils t'attendent. Parfait... en plus, tout le monde m'attendait comme si j'étais... je ne savais même pas. Je serrais le bras de mon frère et le laissait me guider jusqu'à l'endroit fatidique. Pourquoi avais-je envie d'attraper le bas de ma robe et de courir dans le sens opposé ?

Mais je ne fis rien. J'entrais dans cette pièce et vit la majorité des regards se tourner dans ma direction. Des hommes que je connaissais pour une partie, d'autres que je connaissais pas. Pas mal de tête blondes parmi eux à vrai dire. Les hommes de Lord Menzie, mon futur époux. J'inspirais encore une fois, bloquant sans le vouloir ma respiration suite à cela. Je tournais la tête et alors que mes yeux lui criait de me sauver je souris à mon frère jumeaux. Puis, je lâchais doucement le bras de mon frère, libre lui d'aller parler à qui il voulait ou même de fuir cette salle pleine d'inconnus. Que dis-je, il y avait plus de chances qu'il fasse le second, bien que je doute qu'il fasse, que le premier. Cinead n'était pas un homme loquace. Je cherchais vite fait du regard ma belle-soeur mais je ne la vis pas. Probablement qu'elle était couchée. Après tout, elle était enceinte et nous étions tous d'accord sur le fait qu'elle devait faire le moins d'effort possible. Je ne savais si mon frère se remettrait d'une nouvelle grossesse malheureuse. A ce sujet, je vis Aodhan en compagnie d'un grand homme blond et je pris tout de suite leur direction. Mes yeux se posèrent sur l'homme blond que je supposais de ce fait être Baldwin Menzies. Je détaillais les traits de son visage, m'attardant sur son regard. Mais je n'eus que peu le temps de faire cela car bientôt je fus à leur hauteur. Je fis une révérence qui aurait pu rendre ma mère fière de moi, et peu de gens savaient à quel point elle avait passé des heures et heures à m'apprendre ce mouvement. Gardant la tête baissé quelques secondes supplémentaire, je me composais un visage souriant avant de regarder, timidement je crois, celui dont je n'étais point encore sure de l'identité. Vous devez être Lord Menzies, je suppose ? Lady Macintosh, enchantée. Ma question fut beaucoup plus douce que je ne l'aurais cru et je jetais un coup d'oeil à mon frère en quête d'une approbation que je cru recevoir. Veuillez m'excusez de mon retard. Retard, retard... Je doutais que ce le soit réellement si non, Cinead me l'aurait dit non ? Je me tournais vers mon frère aîné. Veuillez vous aussi me pardonner mon retard. Je vous en supplie cher frère. Ce n'était pas le jour à le mettre en colère après moi, je pense bien. Je souris avec le plus de conviction que je pouvais mais je ne réussis pas à savoir ce que je devais à cet instant. Je fus sauvé par l'arrivée d'un valet qui me tendis une coupe de vin. Je l'attrapais avec un certain soulagement, sentant ma gorge sèche par l'appréhension. Merci. Je portais la coupe à mes lèvres, tachant de ne boire que peu pour que le breuvage ne me tourne pas la tête. J'aurais pu par ce fait dire quelque chose de malheureux et je ne souhaitais pas le faire. Le pauvre homme risquait de connaître que trop bien et trop vite mon caractère, que Cinead m'avait dit « surprenant » pour quelqu'un d'étranger à notre entourage il y a quelques jours à peine. Au tant le préserver pour ce ne fusse lui qui m'offre le soulagement de voir cette alliance rompue avant même d'être signée. Aodhan serait furieux, je le savais. Votre voyage s'est-il bien dérouler ? J'espère que vous avez pu apprécier le paysage des Western Highlands à son juste titre et qu'il ne vous a pas paru trop morne en comparaison à celui que vous voyez au quotidien. Lady Liusaidh m'a dit que la différence n'était pas négligeable. Toutefois, je me doute que vous avez probablement eu d'autres occupations que faire la comparaison de nos deux contrées. La parole m'était soudainement revenue comme à son habitude si bien que je dus me forcer à me taire avant de saouler mon interlocuteur. Mais je crois que ce sentiment, qui devait finalement être seulement du stresse, me rendait peut être encore plus bavarde qu'à l'ordinaire. Pauvre de lui.
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Aodhan Macintosh
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Western Highlands and islands

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In peace there's nothing so becomes a man
As modest stillness and humility:
But when the blast of war blows in our ears,
Then imitate the action of the tiger;
Stiffen the sinews, summon up the blood,
Disguise fair nature with hard-favour'd rage.

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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyJeu 29 Aoû - 13:18

Baldwin & Rowena
Une séparation et une alliance.
Aodhan remercia d'un signe de tête les félicitations de Baldwin. Oui. Il espérait de tout son coeur que la grossesse allait bien se passer. Pourtant, un détail ne passa pas inaperçu : « puissent les dieux veiller sur votre femme et sur votre enfant. » Le fait que Baldwin parle de plusieurs Dieux ne le rassurait absolument pas. Serait-il un païen ? Sa soeur devrait-elle vivre avec un mari qui ne respectait pas la trinité ? Non. Hors de question ! Le Laird nota ce point dans sa tête : il le ressortira au moment voulut car ce n'était pas un détail anodin à ses yeux. Il ne laissera pas Rowena, sa chère et tendre soeur, au main d'un païen. Une fois dans la salle, il rassura immédiatement son hôte en l'informant que son escorte pouvait rester avec lui tout le temps du repas. Oh si, il ferait mieux de ne pas se reposer sur ses lauriers. Aodhan n'avait pas encore un avis sur Baldwin et s'il devait exprimer son avis : il ne serait pas positif ! Qu'il regrettait que sa femme ne soit pas à ses côtés, elle avait toujours sût apaiser son époux, accueillait les chefs des autres clans avec diplomatie et patience.

« Non. Bien sûr que non. »


Un sourire presque faux s'afficha sur son visage, sourire remarqué par les hommes du Laird Menzies puisqu'Aodhan sentit leurs regards assassins. Il n'en avait strictement rien à faire : il était chez lui. Le premier qui le touchait aurait la main tranché, la langue coupée et subiraient d'autres douleurs ! Le vin arriva : son père lui avait toujours dit que la boisson apaisait les tensions. Un conseil avisé, que le Laird mettait en pratique à chaque réunion. Baldwin accepta le breuvage, affirma qu'Aodhan avait raison et invoqua une fois de plus « les dieux ». Son poils hérissés, il fût à deux doigts de dire quelque chose mais garda son calme pour porter la coupe à ses lèvres. La douce présence de sa soeur ne tarda pas à emplir la pièce. Elle arriva au côté de leur frère Cinead qui semblait encore moins à l'aise qu'Aodhan à son âge. Sa soeur n'allait pas bien, l'aîné le savait. Les traits de son visage n'étaient pas détendu, il savait quand sa soeur allait bien ou non. Rowena n'était pas dans son assiette. Rien que de la voir comme ça rendait malade le pauvre Laird qui avait envie d'annuler tout ça pour ne plus jamais en parler. Mais son devoir de monarque ne s'arrêtait pas aux affaires de guerres, de culture, de bien-être de son peuple : il devait marier sa fratrie.

« Mon seigneur, je vous présente Cinead et Rowena. Le reste de ma fratrie. »

En voyant Cinead partir, Aodhan profita que ce dernier le regarde pour lui faire comprendre qu'il ferait mieux de rester. Il reposa son regard sur sa soeur qui était le joyau de sa maison. Sa robe bleue lui allait à ravie, elle était : magnifique. La révérence de Rowena, parfaite, elle se présenta, demanda l'identité de l'inconnu. En guise de réponse pour son excuse, il s'approcha pour embrasser son front.

« Tâchez de ne pas recommencer ma chère. »

Lui ? Laxiste avec sa soeur ? Oui il l'était. Il savait être sévère mais en ce jour où l'avenir de sa soeur ce jouait : il n'avait pas envie de jouer un frère tortionnaire. La nature bavarde de Rowena ne tarda pas à montrer le bout de son nez. Cela fit sourire Aodhan qui reprit une gorgée de son vin. Parler de la soeur du Laird dominant des Eastern n'était pas forcément une bonne idée mais il se garda bien de dire quoique ce soit.

« Continuons cette discussion à table. »

Coupa Aodhan amusé en montrant la table qui avait été dressé. Il écarta la chaise pour que sa soeur s'installa, puis prit place en bout de table avec à sa gauche Baldwin, à sa droite une des femmes de sa vie. C'est alors, que le Laird eut une idée :

« Avant de continuer cette discussion pourriez-vous réciter le Bénédicte ? »

Une façon de savoir où ce plaçait Baldwin dans la religion.

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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyVen 30 Aoû - 7:19

Rowena, Aodhan
&
Baldwin
Une séparation et une alliance.

Aodhan MacIntosh serait, assurément, l'homme le plus coriace à convaincre de devenir mon allié. Sa façon de penser et d'agir réussissait dors et déjà à m'irriter et je me retrouvais dans l'obligation de me faire violence afin de ne pas exploser. J'avais, auparavant, déjà eu de nombreuses occasions de montrer les dents à d'autres lairds mais aucun n'avait été si important ; j'avais devant moi non pas un voisin des Eastern Highlands dont la simple réputation des Menzies réussissait à les convaincre de m'écouter mais bien le gouverneur des Western Highlands, ceux qui, depuis peu devaient être considérés comme des alliés. Sans doute mon vis-à-vis m'aurait-il étripé pour cette pensée mais j'aurais de loin préféré que Dingwall s'allie aux MacGuffin. Peut-être que la solution finale était d'allier toutes nos forces contre les DunBorch, mettant enfin un terme à la guerre afin de repartir sur de bonnes bases ? Ah, si cela était si aisé ! MacIntosh ne saurait quel allié éliminer en premier, entre une reine qu'il répugnait et un ennemi de longue date qu'il respectait. Ce qui me fit penser, qu'une fois de plus, les Dingwall ne servirait pas à grand-chose, comme si nous étions finalement écartés du conflit alors que nous y participions avec ferveur - ou du moins, mon clan le faisait.  

Aux paroles du laird face à moi, j'entendis certains de mes hommes poser leur main sur leurs armes, en signe de mécontentement. Quand à ma personne, je redressai lentement l'échine, le visage fermé. Par tous les dieux, que son sourire était faux ! Il me semblait avoir devant moi Loki lui-même, craignant que sa fourberie ne nous perde. Je perçus la voix de Brynjolf parmi les quelques murmures s'étant levés ; sans doute mon bras droit s'évertuait-il à calmer les ardeurs de ces guerriers ; une bataille ici était bien trop risquée, compte tenu que le château regorgeait d'hommes au service de MacIntosh. Mais les Menzies avait cette fâcheuse habitude de ne jamais se laisser faire, ainsi, certains mirent un long moment avant d'accepter de décrocher leur regard assassin d'Aodhan, n'oubliant cependant pas de continuer à le surveiller. La pression était palpable et l'arrivée du vin fut presque comme salvatrice ; malgré une première réticence, mes hommes, observant que je ne rechignai pas à boire, tentant d'avoir confiance en l'homme me faisant face alors que tout chez lui me hurlait de m'en méfier, m'imitèrent rapidement.

Arrivèrent alors une demoiselle accompagnée d'un jeune homme que le laird MacIntosh me présenta comme être le reste de sa fratrie. Pensant alors soudainement à celle qui fut la mienne, je chassai rapidement la peine qui m'envahit afin de me focaliser sur les nouveaux arrivant. Lady MacIntosh. Je m'en étais douté, dés l'instant où elle était arrivée mais maintenant que son identité était révélée, je me pris à la détailler avec plus de ferveur qu’auparavant, restant cependant discret dans ma complentation. A n'en pas douter, la jeune fille ne semblait pas plus accommodée que moi par la situation. La saluant humblement d'un signe de tête, je lui répondis, sentant l'entière de mes hommes aux aguets, scrutant la demoiselle qui, un jour, peut-être deviendrait la femme qu'ils espéraient voir à mes côtés. « Lui-même. C'est un plaisir de vous rencontre milady. ». Me contentant d’acquiescer à son excuse, j'observais avec une certaine curiosité le geste du laird. Cela en était presque déroutant ; alors, cet homme, pouvait se montrer doux et attentionné. Je compris donc, par ce changement d'attitude frappant, qu'il faudrait que je sois le meilleur futur époux qui puisse exister si je voulais encore escompter prendre la main de sa sœur. La demoiselle, sans doute poussée par une angoisse que l'on devinait facilement, se mit à déblatérer un instant, dessinant au bout de mes lèvres un fin sourire qui me rassura moi-même. « Le voyage s'est déroulé sans encombre majeure, je vous remercie. Je vous avouerai que nous avions déjà eu l'occasion de parcourir ces terres et leur beauté, certes différentes de celle de nos contrées, ne nous lassera jamais. » Malgré nos âmes de guerriers, nous savions apprécier les choses agréables et les paysages durant nos longues routes en faisaient partie. Je ne fis aucune remarque vis-à-vis de la sœur de Dingwall ; notre gouverneur restait un sujet fâcheux pour l'entièreté du clan et moins nous le citions et mieux le repas se déroulerait. Je fus donc presque heureux quand Aodhan coupa habilement la conversation, nous invitant à nous mettre à table.

Vint alors ce moment où, sentant les foudres des dieux s'abattre sur moi, le laird MacIntosh me fit une requête à laquelle je ne pouvais répondre. Ecarquillant légèrement les yeux sous l'effet de surprise que m'avait occasionné cette demande, je restai un instant coi, songeant profondément et rapidement. J'étais persuadé que le laird était mis au courant de notre paganisme, supposant qu'il devait déjà avoir eu écho de notre devise. Ce Dieu vil et sale. Cela expliquait, indéniablement, une certaine réticence au christianisme et j'eus presque du mal à comprendre son souhait. N'étant pas ignare pour autant, je saisis qu'il me demandait de prononcer une prière de bénédiction, sachant que quelques uns de mes hommes s'adonnaient au Dieu Unique - bien qu'ils évitaient de l'ébruiter, aux regards meurtriers que leurs confrères leur adressaient. Posant délicatement les mains sur la table afin de garder un calme olympien et une contenance exemplaire, je pris la parole, d'une voix claire et distincte, priant intérieurement pour les dieux soient avec moi dans cette confrontation religieuse. « Je vous serai gré de m'excuser mais je ne puis répondre à votre requête. » Percevant mon cœur manquer un battement avant d'accélérer, je continuai mes explications, sentant l'adrénaline monter. Cet homme allait tous nous tuer, assurément. Pour la volonté de Dieu, pour la sienne, qu'importe, le résultat serait le même ; un bouquet de têtes tranchées et mon corps meurtri jusqu'à la mort. « De nos lointains ancêtres, nous avons tant hérité du physique que des coutumes et les Menzies se sont toujours consacrés à leurs dieux, nos dieux. » Scrutant le visage du laird, je rajoutai encore quelques paroles, conscient que mon sort pourrait difficilement s'améliorer. « Nous ne refusons pas le Christianisme, certains de mes hommes prient le Seigneur avec une ferveur hors du commun. Nous sommes juste réticents face aux... endoctrinements tentant de nous forcer de changer notre foi, vous pouvez le comprendre, j'espère. » Je n'avais, en effet, jamais tant espérer que l'on m'entende, tentant désespéramment de me sortir de ce sujet épineux qui me promettait de douloureuses répercutions.  

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Just close your eyes,
 the sun is going down.
 You’ll be all right,
 no one can hurt you now.
 Come morning light,
 you and I’ll be safe and sound.
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyMer 4 Sep - 15:40

« Aodhan & Baldwin & Rowena »


Je m'inclinais dans une révérence des plus parfaites, pour moi bien entendu car même si je savais que pour une fois Mère n'aurait que peu de remarques à me faire sur mon portée, ma façon de baisser la tête et j'en passe cela ne changeait rien au fait que mes révérences n'avaient pas la grâce de celles d'autres Lady. Je m'en moquais déjà en tant normal. J'avais que peu d'intérêt à me comporter comme une lady parfaite, à part satisfaire ma Mère de mon comportement. Mais aujourd'hui ? J'étais tellement tendue, inquiétée par cette affaire de mariage dont je ne voulais entendre parler que je n'aurais pu même avec tous les efforts du monde avoir l'air plus gracieuse et détendue que je ne l'étais à l'instant. C'est à dire par du tout même pour le second point mais je ne devais pas le montrer. Non, je ne devais pas. Je devais me comporter à la perfection et Aodhan serait fier de moi. C'est pour cela que je pris le temps de me redresser doucement de me révérence, de poser une sourire le plus naturel que je pouvais sur mes lèvres, pensant un peu à ce que ce serait si c'était Eireen à ma place aujourd'hui. Mais je pouvais sentir les regards se poser sur moi, me scruter. Car si les hommes de mon frère devaient suivre avec intérêt l'échange, ceux de Lord Menzies me jugeaient, me détaillaient, forgeaient probablement leur première opinion de moi à cet instant précis. Et j'espérais, pour le cas où cette alliance entre nos deux clans déboucheraient bien sur ce mariage, que cette dernière n'était pas trop mauvaise. Toutefois, je ne me laissais pas le temps d'envisager la possibilité que ce soit seulement l'inverse, ou même cela pour tout dire. Non, je ne devais y penser. Je ne devais penser à toutes ces choses à la limite de l'effrayent, pour moi car je savais que bien des personnes envisageaient cela de façon plus détendue et peut être même de ce fait plus rationnelle que moi. Je devais simplement sourire alors que je me présentais au jeune homme qui se trouvait devant moi. Enfin, jeune homme tout était relatif car j'étais prête à parier qu'il était plus âgé que moi, ce qui se voyait aux traits pourtant doux de son visage. S'il était bien la personne que je pensais, c'est à dire Lord Baldwin Menzies, il était effectivement plus âgé que moi. Mais sait-on jamais que mon frère soit en fait en train de parler à une autre personne que le lord. Mais dans ce cas, où était le lord ? Voilà pourquoi j'étais à peu près sure de moi quand je lui demandais son identité, connaissant assez bien mon frère pour savoir que je ne me trompais pas. Je me présentais mais je doutais que cela soit nécessaire. Si j'avais pu deviner qui il était, il avait probablement pu deviner qui j'étais. Je dirais même que le challenge était moins élevé pour lui que pour moi puisque je savais que tout le monde dans cette pièce attendait l'arrivée de Lady Macintosh : moi-même. Et cela me rassurait pas en fait, surtout en sentant encore ses regards posé sur moi, quand l'homme blonde me répondit, confirmant ce que j'avais supposé jusqu'à lors. Je lui souris doucement. Souris, Rowena, souris et entame bien cette « relation » car ma nourrice avait raison : si je ne lui laissais pas de chance, on courrait au malheur. Aussi, je m'excusais poliment de mon retard. Je n'obtiens pas grande réaction de sa part. L'avais-je froissé avec cette attente ? Je n'en savais rien. Peut être que cela ne le gênait pas et qu'il ne le disait simplement pas, car cela ne se disait pas, du moins pas en publique. Ou qu'il attendait de voir ce que mon frère en penserait. J'eus craint un instant que cela l'énerve, qu'il me gronde ou qu'il me lance un de ses regards qui me disaient qu'il me grondait pas simplement pour attendre de le faire en privé. Mais ce ne fut rien, comme s'il avait su que j'avais besoin de son soutiens. Après tout, me marier c'était son idée, aucune la mienne ! Il m'embrassa sur le front et je me sentis un peu mieux, comme quand j'avais croisé Cinead dans le couloir. Je n'étais pas seule, ils étaient là. Comme toujours et au moindre faux pas, ils seraient là pour me remettre debout. Je souris à sa remarque, me retenant de rire juste pour ne pas me moquer de Aodhan devant des gens qui ne savaient rien de nous. Vous me connaissez assez bien pour connaître la réponse, mon cher frère. Je lui souris de toute mes dents alors que mes yeux criaient que je recommencerais probablement, car ce n'était pas la première fois que je faisais preuve d'une ponctualité douteuse.

Toutefois, mon attention ne tarda pas à se reporter sur celui qui deviendrait très probablement dans les temps à venir mon époux. Je me décidais à l'observer tout en lui parlant. Pourquoi ? Probablement parce que le stresse que je ressentais ne pouvait rester enfermer et que je savais que parler me rendrait plus ou moins mon comportement des jours normaux, enfin des jours normaux où je faisais l'effort de me comporter comme une lady plutôt que de battre la campagne ou ce genre de chose. Et puis, j'étais de nature bavarde. Personne au domaine de mon frère ne l'ignorait, ces étrangers l'apprendrait bien assez vite comme cela. Donc tout en parlant, je regardais particulièrement les traits de son visage, comme cherchant à en connaître plus sur lui par ce biais. Un homme mauvais pouvait-il faire preuve de douceur avec son visage ? Est-ce que ces expressions révèleraient la vérité ? Si oui, au bout de combien de temps ? Toutefois, ce que je me marqua le plus sur son visage fut probablement que j'y voyais qu'il n'avait pas l'air à l'aise ici. Oh, je n'étais donc pas la seule. Ou avait-il peur de mon frère ? J'entendais assez pour savoir que tous ne le décrivait pas comme un... doux. En même temps, je savais bien que sa situation, à Lord Menzies, ne devait pas être beaucoup plus enviable à la mienne. Ce mariage avait tout de politique, et probablement considérait-il pouvoir s'en passer puisqu'il avait déjà un fils pour hériter de son titre et de tout ce qui allait avec. Puisse Dieu protéger cet enfant. Je hochais simplement la tête quand il m'informa, Baldwin pas l'enfant que je n'avais d'ailleurs pas vu dans la pièce tout comme Eimhir était absente après tout, que le voyage s'était bien déroulé. Je n'étais peut-être pas une fine politicienne mais j'avais assez retenu des leçons de mon frère pour savoir que cela jouerait en la faveur de ce dernier. Pourtant, je ne pus m'empêcher de sourire naturellement et comme une enfant quand l'homme venu des Eastern m'avoua qu'il ne pourrait se lasser de la beauté des paysages de ma contrée natale. Voilà vingt-cinq années que j'y vivais, vingt cinq années que je me lassait pas des paysages entourant le domaine familiale, ni de ceux qu'il m'avait été donné de voir lors de nos déplacements. Cela me fait plaisir de voir que nos contrées vous ont plu. Je pense également ne jamais pouvoir être lassée de ces paysages, mais probablement que mon jugement est faussé puisque je suis native d'ici. Mais, pouvez-vous me dire en quoi vos contrées sont si différentes des nôtres ? Toutefois, mon frère m'interrompis avant que mes bavardages aient achevé le Lord qui me faisait face. Enfin, il ne me dit pas que je n'avais pas le droit de poursuivre mes questions puisqu'on m'invitait à continuer cette discussion à table. Je souris, posant mon verre délicatement alors que mon aîné m'aidait à m’asseoir correctement.

La suite ne se déroula probablement pas comme je l'attendais. Je fus bien surprise d'entendre mon frère proposait à notre invité de réciter le bénédicité avant que l'on mange. Pas que nous fumes pas croyant ou pratiquants, bien au contraire puisque nous avions été élevé ainsi depuis notre plus jeune âge mais je dois dire que je ne m'y attendais pas. Peut être parce que le bénédicité ne faisait généralement pas partie de nos habitudes religieuses les plus coriace, ou que nous avions un certain problème avec les horaires fixes et communs de repas dans cette famille. Je décrochais un regard vaguement interrogatif à Cinead, assis un peu plus loin à notre table et il me répondit par un haussement d'épaules. Il ne devait pas comprendre plus que moi, cette soudaine impulsion de notre aîné. Car je connaissais assez bien ce dernier pour savoir que toutes réfléchie était sa décision, elle était également impulsive : l'idée devait lui être venue il y a peu. Je masquait ma surprise par un air doux et poli. Il n'était pas bon que je me montre surprise ou désappointée devant un tel... public qui devait scruter les réactions de tous probablement. Mon attention se reporta sur mon futur époux, si je pouvais le nommer ainsi. Il semblait également surpris par cette requête. Et sa réponse eut pour résultat de me surprendre moi. Il ne pouvait ? Mais pour quelles raisons ? Je me retiens de justesse de poser une question stupide de ce genre, écoutant la suite de ses explications. Voilà qui n'allait plaire à Aodhan. Oh non, pas le moins du monde. Mon frère, comme nous tous, était un fervent croyant, et la seule entorse qu'il se permettait aux croyances chrétienne était de croire aux légendes écossaises. Ce qui n'avait rien d'étonnant depuis le douloureux épisode des Bonnet Rouge, ainsi que le banquet donné par notre reine à tous -que Dieu ait pitié de nous et abrège son règne-. Etait-ce parce que je savais que cela déplairait à mon frère que cela me plaisait ? Probablement. Je ne voulais pas de ce mariage et cela me donnait une certaine envie de contrarier Aodhan dans la mesure du possible. Et puis... ne m'étais-je pas auto-ordonné de laisser une chance à ce pauvre homme qui devait actuellement se demander de quelle manière nous allions le tuer pour cela. Si vous le permettez, je me chargerais du bénédicité. J'interviens avant que quiconque n'eut le temps de parler, faisant ainsi rechuter d'un petit cran la tension que je pouvais sentir dans la salle. Nouant mes mains, j'inspirais un grand coup avant de réciter assez fort pour que tous puissent m'entendre. Seigneur, bénissez ce repas, ceux qui l'ont préparé, et procurez du pain à ceux qui n'en ont pas. Je redressais la tête et apportais ma coupe de vin à mes lèvres, espérant ainsi donné le signe de début du repas. Et en bonne Lady, je savais que la nourriture adoucissait les hommes... selon Mère. Et je me demandais bien d'où elle tenait cette information car je ne me souvenais pas que manger avait un jour adoucit Père. Prions Dieu pour que cela fonctionne avec mon frère. A vrai dire, je savais déjà que ce ne serait pas le cas : il n'y avait que Moïra qui savait le raisonner. Vous me rendez curieuse Lord Menzies. Peut-être cette phrase aurait-elle due être tournée autrement... Je n'ai, à ma connaissance, jamais rencontré quelqu'un partageant votre... foi ? Puis-je le dire ainsi ? Et je dois avouer que ce culte m'intrigue hautement. Quels sont les dieux de votre panthéon que l'on prie au quotidien ? Avez-vous un office qui équivaut à notre messe ? Peut-être aurais-je mieux fait, également, de changer de sujet de conversation. Cela était même des plus certain mais aucun ne m'avait à cet instant traversé l'esprit et j'étais réellement intriguée par les réponses qu'il pourrait m'offrir. Peut être que ces explications détendraient Aodhan, peut être même qu'il se prendrait à en converser avec nous. Mais je ne pouvais penser que ces hommes étaient si différents de nous à cause de cette histoire de religions. Ils avaient des dieux là où nous n'en avions qu'un mais s'ils avaient été des sauvageons, des barbares aux moeurs discutables : ils n'auraient pas prier et ce peut importe qui l'on prie.
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Aodhan Macintosh
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyLun 30 Sep - 17:55

Baldwin & Rowena
Une séparation et une alliance.
Aodhan avait remarqué que sa sœur s'était retenue de ne pas le taquiner comme elle le faisait à son habitude. Ils n'étaient pas en privé, ils étaient en présence d'un Lord. Rowena devait apprendre à tenir sa place quoiqu'il arrive, qu'importe que cela lui plaise ou non. Le Laird avait beau aimé sa sœur de tout son cœur : il ne la laisserait pas porter quelconque préjudice aux MacIntosh bien qu'il avait confiance en elle. Si 'il devait commencer à se méfier de sa famille : à qui pourrait-il donner sa confiance ? La salle était remplie d'hommes qui n'attendaient qu'un seul faux pas pour se battre, la tension entre les clans était palpable et Rodrigue eut vite fait d'arriver discrètement par la porte de service avec deux chevaliers proches d'Aodhan. Le Laird laissa les deux jeunes gens parler entre eux, après tout : ils devaient apprendre à se connaître non ? Au moins, Rowena pourrait se faire sa propre opinion car oui elle avait son mot à dire. Les femmes sur les terres MacIntosh étaient respectées et n'étaient pas des objets bien qu'elles aient des devoirs, des obligations qui incombaient à leur sexe. Depuis la mort de son père, Aodhan avait tout fait pour ne pas mettre de couteau sous la gorge de sa sœur pour qu'elle prenne un époux. Se séparer d'elle était une déchirure et rien que d'y penser serrait son coeur de grand frère. Mais il n'en montrait rien et certainement pas à la concerner qui devait de toute évidence savoir les sentiments de son frère à son égard. Le vin servit, la table dressée : Aodhan invita les convives à prendre place. Baldwin à sa gauche, Rowena à sa droite et Cinead à côté du Laird Menzies. Il avait ainsi une vue sur tout le monde et à tout moment agir si besoin était.
En bon Chrétien, voulant également mettre à l'épreuve son invité, il l'invita à réciter le bénédicité. A sa réaction, Aodhan comprit qu'il avait mit le doigt sur un sujet sensible, un sujet qui n'était pas à prendre à la légère : absolument pas. Son père lui avait inculpé des valeurs profondément chrétienne, des règles qui ne sauraient être brisés et comme à propos de beaucoup de choses : il ne comptait pas changer. Ainsi donc, le païen refusa de se plier aux règles de la maison des MacIntosh.  Soit. Un fait que le Laird MacIntosh prenait en compte.
Soudain, sa sœur prit la parole ce qui froissa le Laird qui n'avait pas pût répondre. Le regard  haineux qu'il avait posé sur Baldwin alla vers sa sœur : comment osait-elle couper ainsi la discussion et répondre à une requête qu'il avait posé sur qui n'était pas la sienne ?! Avait-elle oublié sa place ?! Rowena récita donc le bénédicité, Aodhan croisa les mains et ferma les yeux en priant de tout son cœur que sa sœur retrouve la raison. Ils étaient à un banquet officiel pour l'amour de Dieu ! Pas à un commun repas entre frères et sœur ! Osait-elle défier son aîné ?! Ce n'était pas le moment et il comptait bien remettre les choses à plat ! Il ne fallait pas qu'elle oublie qu'elle était à cette table seulement car Aodhan avait autorisé sa présence. En temps normal : elle n'aurait rencontré son prétendant que quelques jours avant le mariage ! A peine le bénédicité récité, elle se mit à l'interroger ce qui déplût immédiatement au Laird. Alors, il frappa la table avec son poings de toutes ses forces pour arrêter les tentatives de sa sœur de s'intéresser à une religion autre que la leur. Le silence s'installa, c'était à luide le couper et à personne d'autre.

« Assez ! »

Un mot, un seul dit avec une voix froide et dure. Ce mot sonnait comme un avertissement pour quiconque désireux de reprendre cette discussion. Maintenant qu'il avait la certitude que cet homme ne prônait pas le Dieu unique, l'alliance était remit en jeu dans sa tête. Les hommes de Baldwin fixaient le Laird, les hommes du Laird fixaient ceux de Baldwin.

« Je tolère votre religion car vous êtes mon invité mais je ne tolérerais pas que nous en parlions. Osez parler ainsi d'autres croyances est une offense à Dieu. Vous devriez le savoir Rowena. »

Il était rare qu'il parle ainsi à sa sœur, surtout en public. Il avait gardé une voix dure, intransigeante. De gré ou de force elle allait apprendre où se trouvait sa place car Aodhan n'était pas comme leur mère : il pouvait être pire. Les traits de leur père transparaissaient de façon évidente en cet instant. Il voulait lui faire comprendre qu'elle avait la chance d'être à cette table et que ce privilège pouvait bien cesser si elle continuait à le provoquer ainsi. Oui il prenait ce qu'elle venait de faire comme un affront. Il racla sa gorge, reprit une voix plus cordiale car c'était à lui et à lui seul de calmer les tensions, si tensions il y avait.

« Maintenant que les choses sont claires, Seigneur Baldwin à votre avis quel clan faut-il attaquer en premier : les Notherns ou les Lowlands ? »

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Baldwin Menzies
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyVen 11 Oct - 10:18

Rowena, Aodhan
&
Baldwin
Une séparation et une alliance.
En recevant la proposition du laird MacIntosh de m'allier à lui par le mariage de sa sœur, je sus à cet instant même que notre collaboration serait le fruit d'un dur labeur préliminaire. Le gouverneur des Western Highlands était un homme dont l'exécrabilité frôlait l'indécent et dont la rigidité intransigeante avait occis de nombreux êtres sans réelles raisons valables, je le crains. S'entendre avec lui devait relever du miracle et j'admirais sincèrement ces plus proches hommes ; à les voir, je tentai vainement de me persuader que l'être devant moi ne se résumait pas à une vipère sans vergogne qui serait près à me cracher son venin dés que j'aurais le dos tourné. Ah, si Grim avait été là, seulement ! Il aurait su avec une diplomatie exemplaire négocier avec l'homme, lui démontrant que, loin de n'être qu'un simple barbare païen, il était un allié redoutable qui ferait pâlir leurs communs adversaires. Mais je n'étais que Baldwin, dernier louveteau de la ribambelle de bambins qui avaient un jour couru au sein des terres de Menzies. Ces dernières étaient à présent vides de toutes traces de ce temps ; leurs souvenirs vivaient uniquement à travers nos esprits. De cette famille qui fut un jour, aussi développée que chaleureuse, il ne restait qu'une ombre aux crins dorés, portant le fardeau d'une existence qui lui semblait parfois trop lourd. Mais en ce jour, j'avais décidé de montrer au monde entier - et même plutôt à moi-même - que je pouvais également occuper avec succès cette place de laird qui m'était dédiée. Si cela n'avait pas été le cas, à vrai dire, je pense que mes hommes auraient déjà su trouver comment m'évincer et ce avec plus ou moins de délicatesse.

Cependant, en acceptant l'offre du laird, je m'exposais moi-même mais surtout l'entièreté de mes hommes à de nombreux dangers dont certains me semblaient inévitables. La confrontation de la religion me semblait évidente comme premier conflit ; après tout, chacun défendait avec ferveur sa foi, celle qui nous qualifiait et qui menait nos gestes, il était donc évident que l'altération ne tarde pas à éclater. C'était une des menaces qui planait au-dessus de nos crânes, je l'avais longuement étudiée mais j'avais tout de même tenté le tout pour le tout ; en ces temps de guerre, je me devais de faire des choix et chacun comportait son lot de risques à prendre. Si mes hommes me suivaient, je jugeais qu'ils approuvaient mes décisions, sinon, j'étais le premier pour savoir qu'ils m'auraient fait savoir leur mécontentement. Je priais cependant les dieux qu'ils se tiennent à leur place en ce jour, même quand ce laird imbu de lui-même me provoqua directement en me demandant une prière que je ne pouvais prononcer. Ni même quand il éleva la voix, coupant sèchement l'élan de sa sœur que je trouvai en un instant d'un courage hors norme pour une femme. A moins que ce soit de l'imprudence ? Je l'ignorais mais, tandis que son frère la sermonnait, mon regard se posa intensément sur Rowena, ayant été profondément intrigué par son attitude et sa curiosité envers nos coutumes. Mais au moins, je venais d'éviter de me retrouver dans les cachots du MacIntosh, sous les pires tortures qu'un homme puisse imaginer et j'en remerciai profondément les dieux - je savais qu'ils n'étaient pas étrangers à ce changement de situation, m'étant déjà préparé à devoir endurer les foudres du gouverneur.

Jetant un œil à la table où mes hommes se trouvaient, je tombai dans le regard de Brynjolf qui était fixé sur mon être avec une intensité hors du commun. Ce simple contact visuel m'avait suffit pour percevoir l'angoisse dans laquelle il était plongé ; il aurait tant désiré être à mes côtés, m'aider dans cet instant qu'il analysait comme être une épreuve pour moi. Mais mon attention fut redirigée vers le laird qui, en changeant de sujet, rassura ma personne. Me détendant alors, j'observai un instant mon interlocuteur, songeant à ma réponse avant de prendre la parole, plus sereinement que précédemment. «  Les Northern, à n'en pas douter. » Acquiesçant mes propres dire, je continuai afin de développer mon raisonnement. J'y avais maintes fois songé et maintenant qu'il était temps d'exposer mon avis, j'en profitai pour faire mes preuves. « Je ne pense pas me tromper en avançant qu'il nous faut avant tout un nouveau souverain. Si je me trouve ici en ce jour, laird MacIntosh c'est que je crois que vous avez l'étoffe. » Posant mon regard sur leur faciès du principal concerné, lui confirmant que mes paroles n'étaient en rien mensongères, laissant transparaître parmi mes traits toute l'honnêteté du monde.« Mes hommes me suivront, ils sont loyaux et fidèles mais ils s'avèrent surtout être d'excellents combattants. Cette guerre se languit depuis trop longtemps, je crains que nous nous trompons de combat. Nous avons laissé une chance à la souveraine, elle n'a pas su la saisir, je crains que nous ne puissions le pardonner. Quant aux Lowlands... auront-elles d'autres choix que de s'incliner face à un nouveau souverain contrôlant la majorité de l'Ecosse ? MacGuffin n'est ni stupide ni suicidaire. » J'avais repris, durant mon discours, une certaine force s'étant peu avant éclipsée, ayant évité jusqu'ici de me faire remarquer. M'étant redressé, secrètement fier de ma tirade, j'attendais la réaction du laird, remarquant soudainement que mon seul désir à l'instant était de me faire accepter de cet homme alors que, paradoxalement, je lui trouvais un nombre conséquent de défauts. Mais il était un des seuls échappatoires que la guerre m'offrait afin d'en sortir vainqueur ; il y avait des choix qui s'imposaient à nous, ne nous laissant aucune autre issue que d'accepter la fatalité de notre destin.

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Just close your eyes,
 the sun is going down.
 You’ll be all right,
 no one can hurt you now.
 Come morning light,
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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyVen 1 Nov - 20:54

« Aodhan & Baldwin & Rowena »


Bien que déterminée à questionner Lord Menzies au sujet de sa religion dont j'ignorais la majeur partie, je fus stopper par les poings de mon frère s'abattant sur la table. A vrai dire, toutes les conversations qui commençaient à peine à reprendre furent stopper par le son, si familier dans mon cas, des poings de notre Laird contre le bois. Cela, couplé à sa voix qui claqua dans ce silence vite installé, suffisait à me réduire au silence... en publique car en privé, même Aodhan en colère n'arrivait à m'arrêter quand j'avais quelque chose à dire. Et pourtant, mettre mon frère en colère était une des choses que j'aimais le moins. Alors que mon frère indiquait que seul le statut d'invité venait de sauver l'homme des eastern de finir dans nos cachots, je fronçais les sourcils. Etait-ce une façon de se comporter devant nos invités ? Etait-ce une façon de les accueillir ? Je pouvais sentir la tension monter au sein de la pièce. Je pouvais sentir que cela avait une forte probabilité de mal tourner. J'échangeais un regard avec Cinead et je vis qu'il avait deviné la même chose que moi : Aodhan était déjà beaucoup moins enclin à finir cette alliance qu'au début du repas. Et sa patience n'était pas sans bornes. Ce fut une des raisons, outre le fait que l'éducation que l'on m'a portée soit un peu plus ancrée que je n'aurais pu le croire, qui fit que je me retenais de répliquer à mon frère que je ne voyais pas en quoi cela était une offense de simplement s'intéresser à la vie quotidienne de ces personnes. Je ne me prononçais aucunement sur l'existence ou non de leurs dieux. Je n'aurais pas commis un tel blaspheme, envers ma religion comme envers la leur et j'étais de toute manière beaucoup moins enclin à avoir ce genre d'avis depuis ma rencontre avec les bonnets rouges et leurs petites dents poitues. Je voulais juste savoir comment cette religion se vivait au quotidien. C'était comme demander à un forgeron comment se déroulait ses journées. C'était de la curiosité, peut être était-elle mal placée mais cela n'avait à mes yeux rien de grave. Et il semblait qu'aux yeux de mon frère aîné ce ne fut pas la même chose. Alors, je me pinçais les lèvres et baissais très légèrement la tête, assez pour qu'on puisse le remarquer mais assez peu également pour que cela ne se voit pas. Ma façon de signaler à mon frère que si je me tairais et lui obéirais pour le coup, je n'appréciais pas le ton qu'il avait utilisé pour me parler. Et je savais qu'il le comprendrait, me connaissant très bien. Et mon montrer d'une insolence plus grande en lui répondant en public comme le ton qu'il avait prit me donnait envie de faire n'aurait eu rien de bon. Nous étions en présence d'étranger, je n'avais pas à tenir tête comme cela à mon Laird. Et puis, nous étions également en présence de mon possible futur-époux, pas la peine de lui donner envie de revenir sur cette alliance. Ou finalement, peut être que si je pourrais lui donner envie de retourner seul et sans mariage à venir dans ses contrées. Finalement, j'allais peut-être dire quelque chose. Ou rester murer dans mon silence, ce qui en d'autres termes voulait dire bouder.

Je manquais d'ailleurs de m'étouffer avec ma propre salive quand mon frère reprit la parole. Ne pas parler de religion à table pour parler de politique et de guerre ? Il était vrai que nous y gagnions beaucoup au change. Et que cela montrait que nous avions des manières toutes particulières. Ou peut-être était-ce que Moira et moi-même qui n'aimaient pas que l'on parle de cela au cours des repas. Et Mère aussi mais je crois qu'il y avait pas mal de chose qui insupportaient notre Mère mais que l'on pouvait faire sans être à la limite de l'impolitesse. Toutefois, malgré le fait que je n'appréciais réellement pas que l'on en parle à table, cette discussion me captiva très vite. Probablement était-ce parce que mes frères avaient commencé à m'apprendre la politique, que j'étais en ce moment assez plongée dans le sujet à essayer de comprendre tous les tenants et aboutissants d'une guerre que je vivais depuis des années. Peut-être aussi que c'était simplement la curiosité de voir comment Lord Menzies allait s'en sortir. Car c'était un sujet épineux, sans aucun doute. Mon frère avait probablement déjà décidé de la réponse qu'il voulait entendre et j'espérais que le Lord ne le contrariait pas trop. Pour sa sécurité et celle de ses hommes bien entendu. Un sourire se posa sur mes lèvres quand j'entendais le compliment habillement glisser à mon frère. Je pensais du fond du coeur que mon frère ferait un bon souverain. Et je savais qu'il apprécierait que l'on lui dise. Toutefois, je ne pus me contenter de simplement écouter les choses que les hommes avaient à dire, bien qu'elles fussent intéressantes. Je me mis bientôt à penser, à envisager les différentes solutions qui s'offraient à nous, ou aux hommes plutôt mais je suivrais mon frère dans sa politique quoiqu'il arrive alors je mettais un « nous » à cet endroit. MacGuffin désire surtout la paix. Je vis quelques regards converger vers moi, particulièrement celui de Aodhan qui me mit en garde. Mais je n'en avais cure. Le raisonnement de Lord Menzies se tient... selon moi. Mon instinct me disait que j'aurais peut être dû me taire. Le peut-être était à mon avis superflu. J'aurais dû ne rien dire mais c'était plus fort que moi. Oh et puis, je n'avais jamais dit que c'était ce qui allait être fait, seulement que je trouvais cela logique. Du moins, il se tient si les Eastern Highlands vous soutiennent, mon frère. Dans le cas contraire, au temps rendre les armes maintenant. Car seuls face à trois, ou même seul face à deux et un car ce détail changeait assez peu, les Western Highlands avaient de fortes probabilités de tout simplement perdre.

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MessageSujet: Re: Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin   Une séparation et une alliance. || Rowena et Baldwin EmptyVen 8 Nov - 17:29

Baldwin & Rowena
Une séparation et une alliance.
Aodhan avait beau aimé sa sœur, il s'en moquait qu'à cet instant il n'aime pas la façon dont il lui à parlé. Il était le Laird, le chef de la maison des MacIntosh et en se titre il parlait comme il le voulait.  Il ne voulait rien savoir de cette religion païenne et il se gardait bien de dire ce qu'il pensait vraiment de ces gens sans foi, ni loi reniant le Dieu qui les avait crée. Parler de la guerre semblait être quelque chose qui semblait plus plaire au laird. Au moins : ils pouvaient trouver un terrain d'entente sur ce sujet. Il entendit Rowena manquer de s'étouffer en entendant la discussion mais au fond : à quoi elle s'attendait. Elle à une table d'homme, de ce fait parler de guerre était obligatoire. De plus, cette alliance était politique et séparer les deux sujets n'était pas une mince affaire. Ainsi, Baldwin émit son opinion envers les divers clans qu'il y avait en Ecosse. Il était honnête, Aodhan savait reconnaître les fourbes et les menteurs : le viking n'en faisait pas partit ce qui était une bonne chose. Le Laird eut naturellement un rire amusé en l'entendant dire qu'il ferait un souverain parfait. Satisfaire son égo : voilà quelque chose que le Laird n'aimait pas et aimait en même temps. Dire qu'il aimait ça le rendait narcissique, affirmer l'inverse venait à en faire à un homme modeste. Il est vrai que les Menzies étaient réputés pour être de vaillant guerrier, des hommes d'armes : nés avec une épée entre les mains. C'était aussi pour cela qu'Aodhan avait accepté une possible alliance : quand il était question de guerre, il n'y avait jamais trop d'hommes. Baldwin avait prit de l'assurance, sa voix semblait être plus confiante. Aodhan n'en avait pas finit avec lui, certainement pas mais au moins il savait les opinions de cet homme. Aodhan allait répondre mais Rowena le coupa dans son élan :

«  MacGuffin désire surtout la paix. »

Aodhan se tourna vers elle, peut-être n'en avait-elle pas fait exprès mais cela agaça profondément son frère qui serra la mâchoire. Le regard de Cinead sur lui eut don de le calmer, pourtant, il n'empêcha pas son poings de se serrer.

« Et quand savez-vous ma chère soeur ? Avez-vous discuté récemment avec lui pour avoir son opinion sur la question d'une possible paix ? MacGuffin préfère se sacrifier, se jeter à corps perdus dans une bataille que de me voir sur le trône d'Ecosse. »

Aodhan se tourna vers Baldwin de nouveau :

« Je suis amplement d'accord avec vous. Néanmoins je n'ai aucune confiance en ce rat de Raghnall. Il n'a clairement pas dût être éduqué pour la politique. Pourtant, il est moins dangereux que son frère Brendan et lors de notre dernière entrevue j'ai cru comprendre que le cadet ferait tout pour prendre la place de son aîné en tant que laird des Eastern. » Aodhan demanda alors : « Seigneur Menzies, avez-vous entendu des rumeurs quant à des complots ou bien des discordes entre les frères Dingwall ? »

Soudain, Rodrigue arriva par une petite porte dans un coin de la pièce, il s'approcha de son Laird, murmura quelques mots à son oreille. Aodhan soupira : ses espions avaient des nouvelles et elles ne semblaient pas réjouissante. Il était tenté de partir tout de suite rejoindre ses espions et de laisser la discussion pourtant, il n'en fit rien. Il remercia son fidèle ami et lui assura qu'il réglerait ça après le repas.

« Veuillez pardonner cette intrusion, les affaires ne s'arrêtent jamais. Vous disiez donc lord Menzies ? »

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