Tous le gratins d'Ecosse était là. Un moment pareil était rare, surtout au cours de ces dernières années, Aodhan était donc sur ses gardes. Il se doutait que quelque chose allait se passer. Il n'avait pas confiance en sa reine, à vrai dire il ne l'avait jamais eut. Ce qui devait arriver arriva. Aodhan savait qu'il aurait mieux fait de laisser sa famille au château. Merida n'était définitivement pas digne de confiance et l'arriver de Mor'Du en était la preuve. Elle voulait donc la mort de ses ennemis. Soit. La guerre allait reprendre, enfin, si Aodhan rentrait en vie chez lui avec les siens. L'ours d'une taille anormale s'était jeté sur la table après avoir détruit la porte qui n'avait guère tenue longtemps. Dans un réflexe, Aodhan avait jeté son poignard sur l'ours mais cela n'avait servit à rien et il était maintenant désarmé. Très vite, Moïra et Eimhir furent hors de sa vue.

« MOIRA ! EIMHIR ! »

Des cris, les hommes commençaient déjà à mourir sous ses yeux alors que Mor'Du n'avait aucune difficulté à les jeter contre le mur. Un cri déchirant : il l'aurait reconnu entre mille en l’occurrence ici entre toutes l'assemblée qui avait été convoquée.

« CINEAD ! ROWENA ! »

La panique commença doucement à se faire sentir même si il savait contrôler ce sentiment et garder son sang froid, Aodhan ne savait pas quoi faire. Il prit l'épée d'un homme qui n'avait pas eut sa chance et continuait de chercher du regard sa famille mais également ses amis. Les gens fuyaient, criaient dans tous les sens. Ce brouahah n'arrangeait pas le chef de Clan qui n'arrivait pas à repérer ses proches. D'autant plus qu'il avait cru voir Esras se faire balancer contre le mur lorsque Mor'Du à détruit la table mais ne l'avait plus revu après. Seule sa fille était dans son champs de vision, bousculée, il la vit tomber et alla vers elle pour la relever :

« EIREEN ! Suivez-moi ! »

Au diable le caractère de cochon que pouvait avoir la jeune fois qui ressemblait beaucoup à son père parfois. Il allait la mettre en sécurité coûte que coûte. Elle semblait seule, Aodhan se sentait donc responsable d'elle inconsciemment. Esras était son meilleur ami, peut-être son seul même. Il avait protégé maintes fois son clan, sa propre famille alors il était évident pour Aodhan de faire la même chose. MacIntosh prit la fuite, même si son orgueil lui disait de rester et au passage attrapa Liudsaidh lorsqu'il aperçu sa chevelure blonde parmi les convives qui prenaient la fuite. Les emmener dans un lieu sûr, là était son but. Il n'avait pas été touché par la bête, sa future belle-sœur par alliance non plus, seule Eireen semblait touchée. Il rentra avec les dames dans la première pièce qui fût à leur porter, mais il ne tarda pas à ressortir en voyant un homme encore en vie mais gravement blessé. Sans savoir qui était ce dernier, il l'attrapa délicatement pour le mettre en sac à patate sur son dos en prenant soin de ne pas appuyer sur son épaule blessé. Il retourna dans la cuisine et ferma la porte. Aodhan reprit sa respiration, regarda les deux jeunes femmes :

« Vous n'avez rien Miladies ? »

Le Chef de Guerre déposa le corps de l'homme et se rendit compte alors que c'était un des sbires de Mérida, un homme à éliminer à ses yeux. Aodhan ne pouvait donc pas enlever son sourire quelque peu sadique et moqueur :

« Alors, satisfait de votre Reine ? A ce que je vois elle n'a même pas prévenu ses hommes. Quelle lâcheté de sa part mais guère étonnant ! »

Fillan avait eu raison de s’inquiéter mais ce qu’il vit dépassait tout ce qu’il avait pu soupçonner. Dans un craquement brutal les portes se fracassèrent. Les copeaux de bois volèrent en éclat. Par tous les saints qui pouvait provoquer un pareil carnage ? Certainement pas un homme. Non c’était bien plus qu’un homme. La silhouette massive et sombre s’avança à travers la salle. Mor’Du ! Comment diable avait-il pu entrer dans le palais ? Et surtout que faisait cet ours légendaire dans ces lieux ? La stupeur laissa rapidement place à la peur et à la panique. Il y eut des cris, des bousculades, des évanouissements. L’épouse d’un de mes lieutenants tourna de l’œil, il la saisit par le bras avant de la confier à son mari. Cependant il n’eut pas le temps de se mettre à l’abri que le monstre le projeta d’un coup de patte vers le mur. Une douleur fulgurante s’empara de son épaule. Un liquide poisseux se répandit sur sa chemise. Sa vision devint floue.
Lorsqu’il reprit connaissance de ce qui l’entourait, il ne se trouvait plus dans la grande salle. La pièce était plus étroite avec un plafond plus bas. Il régnait un silence glacial, puis des sons lui parvinrent, débridés. Trois silhouettes se distinguaient dans la faible lumière. Il reconnut la jeune fille brune des terres de l’ouest qui se tenait non loin de son clan lors du banquet. Il l’avait salué mais elle n’avait pas daigné lui répondre, trop absorbée par sa discussion avec son voisin. Grâce au tartan il reconnu un membre du clan Macintosh mais il lui fallu un peu de temps pour reconnaître Aodhan. C’était bien la dernière personne avec qui il voulait se retrouver. Aussi pacifiste qu’il était, Fillan ne pouvait supporter cet homme qui désirait la mort de la reine Merida. Cependant il était trop faible pour faire des reproche au félon. La troisième personne était une femme. Il l’avait vu arriver parmi le clan Dingwall.
O Fergus Forbes quel pêché as-tu pu donc commettre pour que ta descendance te précède dans la tombe ? Déjà deux de tes fils étaient morts avant toi. Et voilà que le dernier, le petit dernier dont tu ne souciais guère, héritier malgré lui, menaçait de rejoindre ses frères dans l’au-delà. Le malheur t’accablait Fergus Forbes et il menace de s’abattre encore, arrachant ton dernier fils du monde des vivants. Car il allait mourir, il n’en doutait pas. Le Destin avait décidé de détruire sa famille.
La remarque du chef Macintosh l’irrita fortement. Il grinça des dents et lui lança un regard des plus glacials.
“J’espère que c’est la stupeur qui vous fait délirer mon seigneur.”
Si sa tête ne le tourmentait pas de la sorte il aurait certainement fait davantage. Mais il n’avait pas la force de bouger, le moindre mouvement lui donnait des vertiges. Il reporta donc son attention sur la jeune fille de l’ouest qui se tenait près de lui.
“J’ai la tête qui tourne en effet. Il faudrait compresser la plaie.”

Tous les clans réunis, tant d'ennemis réunis dans une même pièce, l’atmosphère était électrique. Je me demandais qui le premier sortirait son épée pour plonger sur son ennemi et l'éliminer. Mais aucun d'eux n’eus le temps de s'attaquer à son ennemi. Derrière l'imposante porte en bois des bruits se faisaient entendre, qu'est ce que ca pouvait bien être... ? Mon frère semblait les avoir entendu aussi, ainsi que quelques autres personnes qui semblaient bien plus sur leurs gardes. Alors que beaucoup d'autres profitaient juste de la nourriture et de l'alcool à profusion. Et d'un coup la tension dans la salle atteint son paroxysme et la porte en bois vola en mille morceaux laissant découvrir un ours noir, fou de rage, dangereux, énorme : Mor'du. Ce n'est pas possible je dois être en train de rêver, il existe vraiment... Soudain la panique envahit la salle, les gens courent, hurlent, tentent de sauver leur peau. Certains courageux brandissent leurs épées et s'attaquent au monstre mais il est bien trop puissant, bien trop imposant. Dans ces moments là on ne sait jamais comment réagir, il n'y a pas de code, de manuel. Mon cœur bat à la chamade, je reste tétanisée un moment avant de me réveiller et de tenter de quitter la salle, je ne vois plus personne, je ne sais pas où est Brendan où les autres personnes de mon clan... Soudain je sens quelqu'un agripper mon coude et me tirer. C'est Aodhan Macintosh, mon futur beau-frère. Pourquoi essaierait-il de sauver ma peau... ? Mais ce n'est pas tellement le moment de réfléchir, je le suis, jusqu'à une pièce où nous serons en sécurité, il y a une autre jeune fille avec nous, elle a quelques égratignure, et saigne au niveau de son front. Elle me demande comment je veux, sur le coup de la panique ma bouche refuse de s'ouvrir et de répondre. Le laird Macintosh ressors aussitôt et ramène un homme gravement blessé.« Vous n'avez rien Miladies ? » Le son de sa voix me sors aussitôt de ma torpeur. « Non enfin je crois. » Comment une telle bête a pu rentrer dans le château, Aodhan commence à s'énerver après l'homme blessé, c'est un homme de Mérida, elle n'aurait tout de même pas fait entré l'ours exprès... Je ne sais pas quoi penser. La jeune fille se tourne vers moi et me demande un linge humide. Aussitôt je m’exécute, trouve du linge ainsi qu'un peu d'eau dans la cuisine. Je m'agenouille à côté d'elle près du blessé. « Tenez. » Je la regarde elle aussi saigne. Je pose mes mains sur les siennes, sur le blessé. « Laissez moi faire, rincez donc votre front vous saignez. » Il nous faudrait autre chose que de l'eau pour sa blessure. Je regarde l'homme, « Pouvez vous tenir le linge sur votre blessure un moment ? » Je me lève aussitôt à la recherche d'autre chose que de l'eau. En marchant dans la cuisine, je regarde le laird. « Vous pensez que c'était prémédité ? » J'ai du mal à le croire... Je finis par trouver une bouteille de Whisky au fond d'un placard, je retourne près de l'homme et tient le linge. Je l'écarte un peu, la blessure est sérieuse. « Buvez ca pour la douleur. » Je lui tend la bouteille, ca fera passer sa douleur au moins un peu. Je reprends la bouteille et regarde à nouveau sa blessure. « Vous êtes prêt ? Ca risque de piquer un peu... » Quel euphémisme...

Aodhan pensait rêvé ! C'était lui ou bien les jeunes femmes prenaient soin d'un ennemi. Comme disait son père : un bon ennemi est un ennemi mort. Il était un sbire de la reine, il rentrait dans la catégorie des personnes à éliminé et même si deux femmes étaient là : le chef n'hésiterait pas à éteindre pour toujours la lumière de cet homme qui n'avait pas sût choisir le bon clan. Les Miladies n'avaient rien, il n'y avait que l'homme à terre qui semblait être blessé. Tant mieux. Il pourrait focaliser son attention sur ce corps en souffrance bien que ce dernier n'avait encore rien supporter. Tout ce paye dans la vie, quand on prête allégeance il faut savoir ce que cela implique. Pas de bol pour Fillan : Aodhan n'avait pas pour réputation d'être un tendre avec ses ennemis. Le chef croisa les bras en soupirant. Il observait cette scène avec un dégoût qu'il ne cachait même pas. Pauvres femmes, elles voulaient sauver leurs âmes du purgatoire ou quoi ? Soigner un homme de Mérida : Aodhan aura tout vu. Il savait très bien que dans la situation inverse, l'homme blessé n'aurait pas hésité à le laisser mourir la bouche ouverte.

« Insinuiez-vous que je suis fou ? La stupeur n'a rien à avoir avec ça, ne soyez pas plus idiot que vous en avez l'air très cher. »

Le faite que Fillan le dénigre, qui plus est, devant deux dames dont l'une fera bientôt partie de sa famille, ne faisait qu'aggraver le cas de son ennemi. La jolie blonde se leva pour demander son avis, Aodhan acquitta de la tête :

« Je m'attends à tout venant des DunBroch vous savez Milady. Il y à trop de coïncidences... A moins que cela soit les esprits qui nous jouent des tours, je ne vois pas d'autres explications. Le retour des frères, la convocation de tous les clans et de leurs vassaux pour une pseudo paix que nous savons impossible. Je ne peux faire que supposer mais je compte bien avoir confirmation de ces hypothèses je peux vous l'assurer. »

En disant cela, il regardait sadiquement Fillan : il lui ferait la peau ou plutôt lui enlèverait pour savoir la vérité. Aodhan avait déjà du sang sur ses mains, en rajouter ne le dérangeait pas le moins du monde surtout si cela pouvait venger sa femme et sa fille, ses hommes, son frère, sa soeur. Même si ces derniers n'avaient rien, il comptait bien faire comprendre qu'il ne fallait pas toucher un seul de leurs cheveux ! Le comble fût quand Liusaidh se leva pour aller chercher du whisky. Trop ce fut trop ! Aodhan sortit son épée et plongea la pointe de la lame dans le feu pour rougir le métal et ainsi arrêter tous les gestes.

« Arrêtez maintenant ! »

Il bloqua l'épée pour pouvoir s'en éloigner en faisant en sorte de la garder dans le feu avant de s'avancer, d'arracher la bouteille des mains de Lady Dingwall:

« Vous savez qu'il y à un endroit dans l'enfer qui est réservé à ceux qui gâchent du Whisky ?! Cet homme est un ennemi ! Qu'il meurt dans d'atroces souffrances ! »

Aodhan referma la bouteille, qu'il garda dans la main pour ne pas que les demoiselles aient idées de le reprendre. Ses lèvres pincés, son regard ardent ne quittait pas le corps de l'homme :

« Seigneur Forbes, dites-moi où s'est réfugié votre reine. Si comme vous le dites, votre clan n'a rien à voir avec cela, elle doit bien avoir une pièce pour se réfugié en cas de problèmes tellement elle est lâche. Si vous me répondez franchement je vous promet de vous soigner et de vous donnez le breuvage de nos ancêtres. Dans le cas contraire je me ferais un plaisir d'arracher chaque centimètre de votre peau pour vous faire parler. Malgré le faite que ces deux demoiselles nous regardent. »

Un sourire on ne peut plus sadique était maintenant sur son visage. Dans le pire des cas, si jamais il meurt, il pourra toujours dire que c'est de la faute à Mor 'Du. MacIntosh voulait savoir où était la reine pour aller lui rendre une petite visite de courtoisie puisqu'elle avait eut la charmante idée de les réunir pour mieux les supprimer. Aodhan était calme, très calme malgré la situation. Il savait que s'il cédait à la panique : cela ébranlerait d'une sa réputation et n'aiderait pas les deux jeunes femmes. Il était Chef de Clan.

La jeune fille de l’ouest savait ce qu’elle devait faire. Fillan l’observa s’activer et donner des indications. La jeune fille blonde du clan Dingwall vint lui prêter main forte. D’après ses connaissances du clan Dingwall, il devait s’agir de la sœur du Laird. Sa vue était encore trouble mais il remarqua que la jeune fille brune saignait à la tête. Il n’aimait pas se sentir aussi impuissant. Son corps le faisait souffrir et il était contraint de laisser les jeunes femmes s’occuper de lui.

“Je vous remercie de prendre soin de moi Mi ladies. ”

Il prit le linge que lui tendait lady Dingwall et comprima sa plaie. Du coin de l’œil il la vit échanger quelques mots avec Aodhan Macintosh. Fillan n’avait pas daigné répondre à la réponse cinglante de ce dernier. Il préférait ne pas mettre davantage en colère le laird. Lady Dingwall revint vers lui une bouteille de whisky à la main. Il savait déjà ce qu’elle comptait faire. La plaie devait être désinfectée, il le savait, mais l’idée ne l’enchantait guère. Le jeune homme se tenait prêt, serrant déjà les dents quand Macintosh arracha la bouteille des mains de la jeune fille. Les paroles du laird lui glacèrent le sang. Il savait que dans le monde tous les hommes n’étaient pas bons et généreux, qu’il était idiots d’implorer la clémence de certains. Mais enfin il était innocent ! Comment pouvait-il croire qu’il avait quelque chose à voir avec ces évènements ? Mais surtout comment pouvait-il croire que la reine était mêlée à tout ceci ? La haine que Macintosh éprouvait envers la reine l’aveuglait. Fillan soutint le regard de cet homme, n’accordant aucun confiance en ces paroles. Il ne pouvait accepter de l’entendre insulter la reine de la sorte. Se redressant tant bien que mal, il avala sa salive, reprit son souffle avant de regarder dans les yeux vers Macintosh.

“ Nous ne sommes pas en guerre laird Macintosh. Ce soir tous les clans ont accepté une trêve, vous y compris. Alors ne me qualifiez pas d’ennemi. Je suis fort marri d’entendre que vous me soupçonnez d’être lié à l’attaque de Mor’Du, de même que vous y mêlez la reine elle-même. Je connais le palais aussi bien que vous, je ne peux donc vous répondre avec certitude. Je suppose que sa majesté à dû trouver refuge dans ses appartements mais si vous quittez cette pièce c’est à vos risques et périls.”

Il n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait la reine. Ses prières demandaient simplement au Seigneur que Merida soit en sécurité, elle et ses frères. Il espérait que tout le monde avait pu se mettre à l’abri de l’ours, que personne n’était mort ou gravement blessé. Après un aussi tragique évènement la paix n’était plus envisageable.

Aodhan poussait peut-être un peu trop loin ses accusations mais ses instincts de chef de Clan et de guerrier étaient en alerte. il n'arrivait pas à contrôler ce sentiment d'impuissance qui le rendait inévitablement agressifs. En réalité, il était effrayé à l'idée que quelque chose soit arriver à sa femme et à sa fille, à Esras ou bien à Eremon tout comme à Eanna. Le chef de clan voulait savoir qui était le responsable car selon lui Mor'Du n'a pas pût arriver par ses propres moyens dans l'enceinte du château. Fillan fit un long discours malgré ses blessures ce qui fit presque rire Aodhan.

"Permettez-moi de rectifier vos dires très cher. Je n'ai pas accepté de trêve, dans mon esprit la guerre ne s'est jamais arrêté. Ceux qui ont cru un instant cette chimère sont des idéalistes et des personnes sans esprits. Allons, ne faites pas l'idiot : vous savez très bien que Mor'Du n'a pas pût rentrer tout seul dans le château."

Un sourire quelque peu moqueur de dessina sur son visage pourtant, lorsque Eireen s'approcha de lui pour lui demander de se calmer, il respira un grand coup et posa un regard beaucoup plus doux sur la fille d'Esras. Il remit une de ses mèches en place avant d'affirmer d'une voix calme :

"Je suis désolé de m'être emporté ainsi, je n'aurai pas dût. Vous avez raison Milady."

Il attrapa la main qu'elle venait de poser sur son bras pour y déposer un baiser.

"Je suis persuadé que votre père va bien, c'est un homme fort et robuste. Eanna et Eremon ont également sût se mettre en sécurité, j'en suis convaincu."

Aodhan prit une gorgée de Whisky avant de tendre la bouteille à Fillan. Il chercha du regard quelque chose que le Sir puisse mordre tandis qu'elles le soigneraient. Il prit un morceau de bois près de la cheminée :

"Cela vous aidera à tenir."

Il avait eut l'occasion d'utiliser cette technique sur le champs de bataille, son épée chauffait encore : si besoin était, il pourrait tenter de refermer la plaie en appliquant la lame rougit mais n'étant pas sûr préféra garder cette option qu'en cas d'extrême urgence. Aodhan mit le morceaau de bois dans la bouche de Fillan tout du moins l'avait tendu de sorte qu'il n'est plus qu'à le mordre. Eireen avait raison : il ne servait à rien d'attirer l'ours ici. Puis il arracha un morceau de sa tunique pour faire un garrot à son épaule, il le serra de toutes ses forces avant de se relever.

"Je vais barricader la porte."

Conclu-t-il sans regarder son ennemi. Eireen avait sauvé temporairement la vie de cette homme. Aodhan n'aurait pas eut de scrupules à le tuer. Mais elle avait raison, il fallait garder son calme. Le chef de clan plaça des meubles de cuisines devant la porte même s'il savait très bien que cela était inutile. Il s'installa par la suite sur une tabouret devant la porte, dos aux trois personnes. La vie de Fillan ne lui importait plus vraiment sauf si une des deux Ladies l'appelait.

La mauvaise foi de laird Macintosh fit grincer des dents Fillan. Il aurait du se douter qu’un homme de son tempérament n’était pas en mesure d’apprécier le paisible repos d’une trêve avec une souveraine dont il désirait la mort. Etait-il donc ce qu’il avait dit ? Un idéaliste, sans doute, après tout il lui semblait parfois qu’il espérait trop de la part des hommes. Mais sans esprit, non. Son désir de paix n’était pas une chimère. Il ne pouvait l’accepter. Au fond d’eux-mêmes les hommes aspirent à la paix, à vivre paisiblement dans leurs terres auprès de leurs épouses et de leurs enfants. La paix sera réclamée. La paix viendra.

Certes Mor’Du ne pouvait être entré seul dans le palais, encore que la force et l’astuce de cet ours n’étaient pas ordinaires. Mais Merida désirait la paix. L’intervention de l’ours ne l’arrangeait pas mais elle satisfaisait les seigneurs de la guerre. Eux seuls trouvaient un intérêt dans ce tragique évènement. Le jeune homme se garda pourtant de partager ses pensées avec laird Macintosh.

“Je n’ai ni la force ni l’envie de vous convaincre que la paix est ce qui peut nous arriver de mieux. ”

Fillan salua l’intervention de la jeune fille de l’ouest. Il ignorait ce qu’elle chuchotait au chef de clan mais ses paroles furent efficaces. Malheureusement elle semblait considérer la reine et les gens du nord coupables. Une telle idée l’attrista. Son regard se perdit dans la contemplation du sol. Il était fatigué mais il se concentra afin de rester éveillé. Il tendit son bras valide pour se saisir de la bouteille que lui tendait Macintosh. D’un signe de tête il le remercia et prit le morceau de bois. Durant les allés et venus du laird, il ne pipa mot. Lorsque Macintosh leur tourna définitivement le dos, il se tourna vers la jeune fille brune.

“Faîtes ce que vous avez à faire.”

Il décida ensuite de prier. Prier pour la vie de tous les invités, alliés, amis et ennemis. Prier pour que Mor’Du regagne son antre ténébreuse. Prier la paix.

Il n'est plus, disparu dans une brume noirâtre, l'ours montagne n'est plus qu'un souvenir à oublier. Mais, comment ? Alors que cette journée était voulue pour célébrer le retour des enfants DunBroch, pour parler d'une quelconque paix, tout a été brisé. Laissant derrière lui un goût amer, des tensions que personne ne peut contrôler. Quelques jours défilent, des semaines passent alors pour s'occuper des plus grands blessés - fort heureusement pour la reine Merida, les morts ont été minimes, mais déjà bien trop pour quiconque regardera. Un dernier regard jeté sur ce château aussi fade qu'une nuit d'hiver, plus rien ne sera jamais comme avant.
Il suffit, maintenant, d'écouter les tambours de guerre.

Bravo à toi joli petit groupe, ç'aurait été dans un jeu que tu aurais eu droit au bout : YOU WIN. Alors oui, l'intrigue est dorénavant terminée et le staff ne te remerciera jamais assez de ta participation. Par contre, avant de pouvoir dire ouf et se poser dans un coin en attendant le déluge, il faudrait que tu remplisses quelque chose. Si Mor'du a fait un sacré bordel, nous avons besoin de toi ! OUI TOI. Ton avis compte plus que tout. Du coup, nous te prions de remplir ce petit formulaire et de l'envoyer sur le compte : Aindreas MacNeil. Après ceci, ta besogne sera terminée et tu auras droit au repos du guerrier !

L'AVIS DE TON PERSONNAGE ▷ que pense ton personnage de cette attaque ? Un complot, est-ce la faute de Merida ? Oui ou non ? Non ou oui ? Attention à ce que tu peux dire, car ta réponse sera importante !
TON AVIS ▷ parce que oui, nous aimerions savoir ! Est-ce que l'intrigue t'a plu ? L'idée est-ce qu'elle t'a enchanté ? Est-ce que nous avons raté quelque chose, mal géré ou quoi que ce soit ? N'hésite pas à dire ce que tu penses, toute opinion est bonne à prendre !

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[b]L'AVIS DE TON PERSONNAGE ▷[/b] que pense ton personnage de cette attaque ? Un complot, est-ce la faute de Merida ? Oui ou non ? Non ou oui ? Attention à ce que tu peux dire, car ta réponse sera importante !
[b]TON AVIS ▷[/b] parce que oui, nous aimerions savoir ! Est-ce que l'intrigue t'a plu ? L'idée est-ce qu'elle t'a enchanté ? Est-ce que nous avons raté quelque chose, mal géré ou quoi que ce soit ? N'hésite pas à dire ce que tu penses, toute opinion est bonne à prendre ! :v: