nom ✘ Menzies prénom ✘ Baldwin clan ✘ Le clan Menzies. Leur tartan est blanc et rouge, orné de leur emblème qui se révèle être une tête d'homme décapitée sertie d'une couronne de Laurier, tandis que leur devise est « Ce Dieu vil et sale. » âge ✘ 33 ans. statut ✘ Veuf à trois reprise, il se plait dans un célibat qu'il dit bénéfique. famille ✘ Fils cadet d'Oanez Menzies, née Borders et Sven Menzies, devancé par six enfants, tous des garçons ; Grim, l'aîné, Björn, Abhainn, Bruce, Runi et finalement Einar. Certains vous diront qu'ils ont été maudit, d'autres que Baldwin est un fin tueur, mais dans tout les cas, il n'en reste aucun. Il possède également, de sa dernière union, un fils âgé de quelques mois, nommé Aslak. métier/rang ✘ Chef du Clan Menzies qualités ✘ Protecteur - Rusé - Direct - Déterminé - Prudent - Lucide - Plaisantin sympathique. défauts ✘ Rancunier - Méfiant - Arrogant - Rêveur - Solitaire - A des tendances jem'enfoutiste - Rude. loyal(e) envers ? ✘ Son clan et uniquement son clan. Il se fout ouvertement des Dingwall, même si pour l'instant, il leur reste plus ou moins loyal. Moins que plus, à vrai dire. groupe ✘ Eastern Highlands avatar ✘ Petri Lindroos.

QUE PENSES-TU DE CETTE GUERRE ? Cette guerre est une mascarade, voilà tout. Je mettrais ma main à couper que si l'on réunissait les dirigeants des quatre clans principaux et que je leur demandais pourquoi donc ils se battent, ils n'en sauraient même plus la raison. Ah si, si, tout ça pour une femme qui n'aurait même pas été capable de prendre une toute petite décision, suivi d'une drame plutôt conséquent, finalisé par la mort du roi. Et quoi, pour ça, vous mettez le pays à feu et à sang? J'ignore si je dois vous applaudir, vous égorger ou rire à gorgé déployée. A vrai dire, je fais un peu des trois. Car, certes, je critique beaucoup cette guerre mais j'en fais partie. Paraît-il que mon clan est vassal aux Dingwall. Exactement, le clan qui s'est choppé le pire clampin du monde pour chef. Ah, il est beau notre honneur avec notre magnifique Lord Raghnall Dingwall. Si je le pouvais, je pleurais son père à chacune de ses bêtises - et seuls les dieux savent combien il réussit à en commettre en une seule journée. Vous vous doutez, notamment par mes propos, que je ne porte plus forcément cette famille dans mon cœur - même si je ne me souviens guère que ça ait été le cas. Peut-être que si son frère cadet... Mais là n'est pas la question. Mes hommes tiendront avec moi tant que cela sera pour défendre nos terres et nos familles. Du reste, nous préférons rester spectateurs tout en nous battant aux côtés des Dingwall par principe et respect de nos ancêtres. Mais j'entends trop souvent à mon goût retentir les plaintes de mes gens et, à leur manière, je remets souvent en question notre allégeance. L'avenir nous guidera, n'est-ce pas?
TU CROIS AUX LÉGENDES, À LA MAGIE ? Si j'ai reçu beaucoup de surnoms au cours de ma vie, celui qui me colla la plus longtemps à la peau fut Little Dreamer. Mes plus lointains ancêtres viennent des terres glacées du nord, pendant que ceux un peu plus proches ont vécu en Normandie et ceux que j'ai connu ont toujours tenu l’Écosse dans leur cœur. Croyez-moi qu'avec un tel mélange de traditions, de mœurs et de valeurs, j'ai eu assez d'histoires, de contes et de légendes pour faire battre mon âme d'enfant. Mon père envoyait souvent l'un des mes aînés me ramener par la peau du dos, tandis que je lui tenais tête en essayant de le persuader qu'il y avait des feus follets, un peu plus loin. Runi se laissait toujours avoir, alors que les plus âgés se contentaient de soupirer. Encore maintenant, il m'arrive de conter à mes confrères les récits des anciens dieux nordiques, des héros que je connais, des créatures fantastiques peuplant nos contrées. J'aime penser qu'il y a une force naturelle qui régit nos destins et crois, de cette façon, un peu à la magie. Cependant, s'il y a bien une choses que j'ai du mal à croire c'est en ce soi-disant Dieu unique. Votre Seigneur. Notre devise témoigne de notre manque de foi absolue et il n'est pas rare de retrouver un prête égorgé dans nos terres. Leur endoctrinement n'est pas fait pour nous. D'ailleurs, je pense qu'ils l'ont compris car nous ne les croisons plus jamais. Quel dommage. Ils étaient si décoratifs. Je préfère laisser mes hommes croire ce qu'ils veulent, tant qu'ils n'apportent le malheur dans nos terres.
DES GOÛTS ET DES COULEURS, IL NE FAUT DISCUTER Le parcours que j'ai emprunté dans ma vie a fait que j'ai appris à apprécier les choses les plus simples. Comme tout homme devrait le faire, j'aime déguster les plats les plus simples en compagnie de mes semblables, en partageant une pinte, quelques railleries et beaucoup de rires. Au plus grand dam de certains, j'aime également somnoler des heures durant, tranquillement, avec comme seule compagnie le chant des oiseaux. D'ailleurs, j'adore depuis toujours toutes les bêtes de ce monde. J'en suis d'ailleurs souvent entouré, que ce soit par mes chiens ou par un des chevaux peuplant nos écuries. Il y a cependant des choses qui me mettent hors de moi et le savoir pourrait épargner votre vie. Par exemple, l'homme qui abuse de la femme me répugne au plus haut point. Elles sont les mères de notre monde et jamais il ne me viendrait à l'esprit de leur faire du mal volontairement. Elles sont pour la plus part fragiles et si leur contraire masculin a été créé, c'est bien pour les protéger et non les réduire en miette. En fait, j'ai beaucoup de mal à supporter beaucoup de mes confrères. Ceux trop braves m’écœurent par leur manque de bon sens et ceux désertant le courage abritant leur cœur ne le font que d'avantage. Je hais également ceux qui ne reviennent jamais sur leur décision et continuent de se couleur eux-même, pour une question d'honneur. Qu'est-il, face à la vie? Certes, une existence de honte est également à blâmer. Ces questions, je préfère me les poser seul tandis qu'en communauté - celle qu'il m'arrive souvent de fuir - je préfère déstabiliser mes semblables par quelques boutades et devinettes en tout genre qui font que je resterai à leurs yeux un curieux personnage. Et je vous l'accorde, cela me plaît tout particulièrement. Tant que leurs esprits me considèrent comme bon et qu'ils me suivront, je me sentirais à ma place et ne serais que plus fort de cette confiance qu'ils m'accordent.
ET DANS DIX ANS ? Eh bien je serai heureux si je ne suis pas encore mort! Ah, ce monde finira par avoir ma peau. Que ce soit assassiné ou tombé sur un champ de bataille, j'ai parfois l'impression que ma fin est toute proche. Alors, je préfère ne pas trop penser à l'avenir. Il paraît qu'il faut éviter d'espérer car on est trop souvent déçu. Il m'arrive tout de même de le faire et quand c'est le cas voici vers quoi tout mes vœux se dirigent ; la prospérité de mon clan et le bien-être de mes gens. Rien n'est plus important à mes yeux. J'ai la chance d'avoir des hommes dévoués derrière moi et tout ce que je demande à cette Terre est de me garder assez longtemps pour que mon fils soit en âge de reprendre le flambeau. Je n'oserais rien exiger de plus. Ma position me suffit amplement et je refuserai presque le trône d’Écosse. Je laisse les chiens s'entre-tuer à son sujet.

« Vous n'auriez pas dû hurler, Baldwin est sensible. » A ses mots, mon père dévisagea sa femme, la tuant d'un regard glacial et tranchant. Mais il dirigea rapidement son attention sur autre chose, se disant que de toute manière, j'aurais fini par mourir d'une façon ou d'une autre. Mais ce qu'il ne supportait pas c'est que sa femme lui en veuille. Parce qu'elle était d'habitude si docile et calme, alors qu'à l'instant, ses pupilles vertes comme l'éclat de la forêt ne cessaient de l'épier, pleines d'amertume et de reproches. Bien qu'elle ait donné la vie à sept garçons, chacun de ses enfants comptait énormément à ses yeux et la simple conception de l'idée de pouvoir en avoir perdu un la rendait folle de rage. Parce qu'on ne pouvait pas lui enlever son petit. Surtout son tout petit. De tous mes frères, j'étais sans doute le plus libre. Parce que c'était une certitude ; je n'allais jamais devoir reprendre les rênes du clan. Il faudrait que mes six frères tombent avant qu'une chose pareille ne se produise, alors autant les éduquer eux avant de s'attarder sur moi. Du coup, je passais énormément de temps à vagabonder dans nos terres, chassant des dragons imaginaires, poursuivant des feus follets, défiant les garçons villageois de mon âge, rêvant tout comme moi de devenir un jour chevalier. Enfin, eux plus que moi. Car je venais d'assister à un des conseils de mon père et rien dans cela ne m'avait intéressé. C'était d'ailleurs pour cela que mon géniteur avait failli m'étriper ; je m'étais caché sous la table afin d'écouter ce qu'ils pouvaient bien se dire. Il était entré dans une colère noire que j'avais fui à toutes jambes. Et désormais, je n'osais plus rentrer au château. Cela faisait trois jours que je nichais là où mes pas me menaient, libre comme l'air et inconscient de tous les dangers rôdant autour de mon être.

« Mais Abhainn, Père a dit qu'il allait m'étriper et m'étrangler avec mes tripes. D'ailleurs qu'est-ce des tripes? » Le jeune homme m'ayant arraché de l'arbre me servant de perchoir tentait tant bien que mal de me convaincre de le suivre. Il haussa un sourcil en entendant mes dires avant de soupirer. « C'est ce qu'il y a dans ton ventre. Suis-moi. » « Mais Abhainn... » « Il ne le fera point. D'autant plus que tout le monde croit que tu t'es fait dévorer par un ours. Il faudra que tu te fasses pardonner et ensuite, oublier. » C'est ce que je fis, m'inclinant jusqu'au sol, implorant le pardon de ce gigantesque homme qui finit par me décoiffer en m'ordonnant de déguerpir. J'étais rassuré car derrière ses traits de bourreau sans merci, il avait souri. Même si son septième fils ne lui serait sans doute jamais utile, il savait qu'au fond de lui il l'appréciait assez pour s'en faire à son sujet. Du moins c'est ce que je me répétais quand il secouait la tête d'un air dépité, me maudissant presque d'être né. J'étais terriblement critiqué dans tout le domaine, à cause de ma nature rêveuse et maladroite. J'étais le champion de la chasse aux sorcières et du cassage de pots. Je n'allais sans doute jamais rien faire de bon de toute mon existence - si du moins, je ne tombais pas mort avant que celle-ci ne commence à s'avérer intéressante.

Je ne m’entraînais pas assez souvent pour être un bon guerrier. Je préférais regarder mes frangins faire, me montrer comme ils étaient forts et à quel point leurs ennemis seraient impressionnés quand ils les auraient en face d'eux. Souvent, j'observais leurs gestes, tandis que je m'évertuais à essayer d'apprendre à lire. Je préférais la compagnie des bêtes à celle des hommes - ou plutôt, à celle des adultes. Quand je retrouvai un oisillon blessé, j'accourais prudemment jusqu'au château, l'ayant emmitouflé dans mes vêtements pour demander à ce qu'on m'aide à le soigner. Quand mes frères ou mon père prévoyaient de partir à cheval, je passais des heures durant à les panser, les choyer et à tresser leurs crins. Quand ils me trouvaient dans les écuries, affairer à de pareilles occupations ils ne trouvaient rien de mieux à faire qu'à me charrier - certains d'entre eux me félicitaient pourtant mon travail. Car malgré mon manque de passion pour la guerre - celle que tout les petits garçons animent -, une fois que je décidais d'aimer quelque chose, je le faisais jusqu'au bout. J'avais beau vivre à moitié dans les nuages, j'avais le mérite de m'impliquer dans ce que je faisais sur Terre.



J'observais mon frère, sans mot dire, sans même oser bouger ne fusse qu'un seul poil de mon être. Grim aussi, m'observait. Il regardait ce corps nu et meurtri, se demandant s'il s'agissait encore de moi avant de ne plus y penser et de me couvrir de sa cape. Il me porta et un de ses hommes l'aida spontanément à me hisser sur son cheval, tout contre lui. Je tremblais de froid et, même à moitié conscient, je grimaçai de douleur à chaque foulée de sa monture. Je serais volontairement mort dans un combat, avec l'honneur du clan et ce genre de choses mais me laisser dépérir sous la torture, il en avait été hors de questions. Mes tourmenteurs avaient d'ailleurs été impressionnés par cette envie de vivre qui me rendait terriblement coriace. Qu'est-ce que j'avais donc de si cher au monde pour ne pas vouloir le quitter de si tôt? A vrai dire, ce n'était pas cela qui les tracassait tant ; en m'ayant vivant, il comptait sur ma personne pour leur dévoiler les intentions de mon clan. Mais voilà, il y avait deux choses qui m'empêchaient de faire une telle chose ; premièrement, l'amour que je portais aux miens. J'étais totalement dévoué à mon clan et jamais je ne les aurais trahis. Ensuite, je n'en savais rien. Cela me semblait totalement stupide mais c'était tout à fait véridique. Certes, j'étais devenu chevalier mais du haut de mes vingt quatre années, mon père n'avait toujours pas jugé bon de m'informer des choses militaires. En effet, il préférait me laisser vivre tranquillement, ne me trouvant toujours aucune utilité propre si ce n'est que de dresser quelques chevaux et de rester présentable quand il se rendait quelque part accompagné de ma personne. Il avait été désolé quand j'avais perdu ma première femme avant de sauter sur l'occasion, au sujet d'une potentielle alliance. Le contraire m'aurait tellement étonné, vous savez. Il l'avait déjà fait pour ma défunte épouse, alors pourquoi ne pas rééditer l'expérience? Ça aurait été mal le connaître. Et pourtant. Quand je compris enfin que je ne connaissais de lui que ce qu'il voulait bien laisser paraître, il était horriblement tard. Tout simplement, il était trop tard.

La première fois que je m'en rendis compte, ce fut quelques jours après que Grim m'ait retrouvé. Ce fut le pire réveil que j'eus à endurer dans toute mon existence ; jeté sur le sol et soudain agrippé par la gorge, je crus d'abord faire un mauvais rêve. Mais quand j'entendis résonner la voix de mon père comme un orage assourdissant, dont les échos étaient les cris affolés des servantes présentes, mes paupières s'écarquillèrent. Il était persuadé que je les avais trahi. Bon Dieu, il pensait que je l'avais trahi! Comment osait-il donc prétendre une telle chose alors que j'avais souffert le martyr sans jamais ne leur divulguer une seule information nous concernant? Mais comment aurais-je pu? Je n'étais même pas au courant de la moitié des choses qui se tramait dans ce château! Et il m'accusait, moi, le dernier de sa portée? Mais quel lâche. C'est ce que je pensai en fronçant les sourcils, me disant qu'il était quasiment honteux pour un père d'attaquer son fils blessé de la sorte. J'étais incapable de tenir sur mes jambes brisées et lui, il me menaçait de m'étrangler avant de me rouer de coups. A partir de cet instant, je me mis à m'en méfier comme de la peste. J'avais vu, ce jour-là, dans le fond de ses yeux, un éclat de folie qui m'avait glacé le sang. On dit que les pupilles sont les miroirs de l'âme et si c'est le cas, je ne pourrais vous décrire à quel point la sienne était sombre et aliénée.

Ce qui balaya le peu d'espoir qui me restait sur l'état d'esprit de mon père fut l'annonce de la mort de notre aîné ; Grim. Cette nouvelle avait anéanti chaque être dans le château ; l'héritier, celui que chacun s'était mis à préférer et à aimer, le sachant apte à être à la tête du clan quand son tour viendrait. Mais ce qu'il y avait peut-être de pire dans cette situation résidait en la façon dont il nous avait quitté ; une chute de cheval. Médiocre, quand on connaissait les exploits de guerre de mon frère. Notre entourage ne faisait alors que blâmer le destrier du défunt, l'accusant d'être trop sauvage, peinant notre père d'avoir été impuissant bien qu'il fut à ses côtés. Néanmoins, je connaissais trop bien l'animal pour le savoir capable d'une telle fougue - à vrai dire, Grim l'appréciait pour la docilité dont il faisait preuve. Mais, une fois que j'eus abordé le sujet, on me rétorquait qu'il devait avoir senti un prédateur ou quelque chose du genre et qu'un animal restait un animal. J'étais abattu par la perte d'un être cher, voilà tout. Du reste, j'essayais de trouver une excuse à cette mort regrettable. Il aurait été peut-être plus convenable qu'il tombe dans la terrible bataille de la Plaine rouge. Celle qui hantait mes nuits plus que toutes autres, celle qui m'avait enlevé plusieurs compagnons et même un frère - Bruce dont les lambeaux de chairs étaient presque méconnaissables, dans ce bain de tripes. Je n'étais que le cadet un peu trop sensible d'une fratrie un peu trop nombreuse.

Abhainn nous quitta quelques mois plus tard. Plus aucun soupçon ne résidait dans mon esprit mais comment pouvais-je aborder le sujet à une quelconque personne? Ce frère était mort d'un étrange maux. Les rumeurs allaient bon train, accusant les sorcières du coin, les esprits ou, un peu moins fantaisiste, un empoisonnement ennemi. Pour cette dernière hypothèse, j'étais tout à fait d'accord sur l'histoire du poison. Mais si j'avais osé prétendre ouvertement qu'il s'agissait des machinations de mon propre père, j'aurais terminé mes jours dans un brasier consumant avec délice le peu de vitalité qu'il me resterait, une fois qu'on en aurait fini avec moi. Me taire me semblait aussi douloureux que cette perspective ; je redoutais que sa folie meurtrière ne se retourne vers ses fils survivants, moi y compris. Son comportement devenait de plus en plus étrange. On l'avait toujours connu méfiant, mais à ce point... Il allait jusqu'à soupçonner son chien d'être de mèche avec un des camps adverses. Il redoutait simplement que ses propres enfants ne l'assassinent, comme on l'entendait parfois. Du coup, il s'en chargeait lui-même, avant qu'il ne soit trop tard pour lui.



J'aurais dû me douter que parler du danger rôdant autour de nous à Björn en premier était une erreur. Celui-ci restait le plus loyal d'entre nous et je ne fus même pas surpris quand il me menaça de sa lame. « Tue-moi! Peut-être épargnera-t-il ta vie pour avoir pris la mienne!» Et lui, ne cilla même pas en entendant mes mots. Nous étions frères. Nous ne nous connaissions que trop bien. Du moins, c'est ce que nous aimions croire. Car il ne s'attendait pas à ce que je riposte, il ne me pensait même pas capable de le faire. Parmi les sept frères Menzies, j'étais de loin le pire des combattants ; voilà ce qui résonnait en l'esprit de chacun. Mais j'y avais remédié au moment même où j'avais compris que même au sein de propre mon foyer, je n'étais plus en sécurité. C'était ce qu'il y avait pire dans notre situation ; le mal avait empoisonné les veines de notre famille, la rongeant de l'intérieur.

Il était terriblement douloureux d'affronter mon propre frère, même si son visage n'était empli que de haine et de reproches. La fin de notre confrontation était inévitable et j'en souffrais déjà ; aucun ne cesserait tant que l'autre ne l'aurait pas fait. Il n'y avait qu'une seule chose qui permettrait cela ; la mort de l'un de nous. Alors que Björn reprenait doucement le dessus - j'avais beau m'améliorer, il était bien plus expérimenté -, nous fûmes surpris par deux ombres fonçant sur chacun d'entre nous. Runi venait de me coller contre le mûr avant d'agripper fermement mon bras et de m'ordonner de le suivre. Derrière nous, j'entendais les hurlements de rage de Björn, grondant contre Einar qui semblait le retenir comme il le pouvait. En réponse à mes protestations, je reçus une gifle inattendue et un flot de paroles dont le débit saccadé témoignait de l'énervement de mon frère. Un étrange mélange d'angoisse et de rage illuminait ses pupilles grises, tandis qu'il me traînait toujours derrière lui, me forçant à le suivre. « J'ignore ce que tu as fait ou non, j'ignore pourquoi je fais ça et je dois ignorer un bon nombre de choses ici mais je refuse que Père prenne ta vie. Celui qui tue ses enfants est un monstre! Alors que ce soit pour lui, pour le peuple ou pour toi-même, il faut que tu disparaisses. » Il devait avoir compris. Sven Menzies, mon géniteur, n'était pas stupide, loin de là. C'était un des hommes les plus lucides que je connaissais, à mon plus grand désarrois à l'instant. J'avais donc hérité de lui. Mes deux frères, en apprenant la nouvelle - celle qui en voulait à ma tête - avaient décidé de me protéger. On m'accusait fermement d'avoir ôté la vie d'Abhainn et de comploter contre l'entierté de mon clan. Cela me semblait tellement absurde que je ne voulais pas croire l'aîné qui s'époumonait contre moi, me hurlant de déguerpir, s'égosillant que j'étais perdu. « Est-ce que tu le crois? » L'avais-je alors coupé, plongeant mon regard perçant dans le sien. Il s'était alors tu, soudainement. N'obtenant aucune réponse, je répétai cette question, d'une voix rauque et pleine d'amertume. « JE NE SAIS PAS! Tu me demandes de choisir entre le père qui m'a donné la vie et... » « Alors pourquoi est-ce que tu ne me livres pas? Ce n'est pas moi qu'il veut, c'est nous sept. N'en avons-nous pas déjà la preuve? » Le doute s'immisçait rapidement dans son âme, si bien qu'il balbutia quelques instants avant de soupirer. « Va-tant Baldwin. Et si ce que tu dis est vrai... Tâche d'assez bien te cacher pour que je puisse te rejoindre. Dans le cas contraire, fais-le encore mieux pour que jamais je ne te trouve. » Après ces mots, un silence glaciale s'était installé entre nous deux, tandis que je percevais déjà au loin les pas pressés des soldats fouillant après mon être. Nous les avions prudemment évités jusqu'à sortir des portes du château. Je fus touché par l'attention que Runi avait eu à mon égard ; devant moi se trouvait une jeune jument, rapide et déjà bien entraînée pour son âge, chargée de quelques vivres. Mais, quand je me retournai pour le remercier, le regard tranchant qu'il m'adressa me coupa toute envie de lui adresser à nouveau la parole. J'étais désormais comme un orphelin ; abandonné par les siens.



« Si tu es triste, tu peux prendre un morceau de mon biscuit. » Les genoux plantés dans ce sol boueux, le dos courbé sous le poids que mon destin venait d'acquérir, je relevais les yeux vers la source de ces paroles. « Tu peux même jouer avec nous. » Je plissai le front, me demandant si je n'étais pas entrain de rêver. Ma jument hennit faiblement quand elle se retrouva face à face avec un énorme chien qui semblait désirer qu'elle prenne part à ses jeux. A la manière des quatre enfants se dressant à quelques mètres de moi - à défaut de parler à un inconnu, ils respectaient tout de même une bonne distance entre lui et eux. « Vous n'avez rien à faire ici, rentrez donc chez vous.» « C'est pas vrai! On a suivi les feus follets! » Me redressant afin de leur face d'une façon un peu moins lamentable, j'eus un petit soupir triste en remarquant à quel point cette toute jeune enfant ressemblait à ma propre fille. Sa pensée ranima en mon esprit le souvenir de son tout jeune frère et de leur mère. Chaque jour depuis mon départ, j'espérais qu'on ne s'en soit pris à eux. Mais il me semblait tellement illogique de se tourner face à un fou pour avoir un peu de bon sens... Ils devaient depuis longtemps n'être que poussière, tandis que j'errais dans nos propres terres, assez loin du château afin d'éviter de me faire reconnaître. Pouvant observer le jour descendre, je me résignai à suivre cette petite troupe d'enfants, refusant de bouger d'un seul pas sans que je ne me joigne à eux. Il fallait au moins que je les rende à leur mère. Celle-ci, visiblement terriblement angoissée se jeta sur eux, les embrassant tous à la fois avant de me remercier mille fois, se retenant de ne pas en faire de même avec ma personnes. « Serait-ce trop vous demander de rester pour cette nuit? C'est le seul moyen que j'ai de vous remercier. » Je compris d'où ces quatre bambins tenaient cet entêtement quand leur génitrice insista tellement que je finis par céder.

A vrai dire, même si je continuai de vagabonder dans les vastes terres des Dingwall - il aurait été fou et désespéré de s'aventurer parmi celles des camps ennemis -, je retournai souvent au cœur de cette famille. Ils s'étaient autant attachés à moi que je l'étais à eux, malgré moi. Il était adorable de voir ces quatre bouilles me fixer de leurs grands yeux tandis que je leur contais les histoires de héros dont ils ignoraient le nom. Quand on me posait des questions sur ma personne, mon passé et ce genre de choses, je ne faisais que tisser quelque réponse atténuant leur curiosité. J'héritai rapidement du surnom de Wanderer dans la région, à cause du mystère rôdant autour de ma personne et ma tendance à m’éclipser dans de longs voyages dont personne ne connaissait exactement la destination.



Le jour où je tombai nez à nez avec mon ancien maître d'arme, je crus d'abord halluciner. Avant de décocher une flèche qu'il reçut dans la jambe et de lui hurler dessus comme jamais je n'aurais osé le faire auparavant. J'avais banni tout ce qui avait fait partie de mon passé, en effaçant même les plus précieux souvenirs. Mais aucun homme n'est maître de sa mémoire ; celle que j'avais refoulée pendant tant d'années m'avait assommé de toutes les images qu'elle avait précieusement gardé au fond de mon crâne. Brynjolf me supplia de le laisser parler et d'éviter de le tuer avant qu'il n'ait fini. « Je comprends ta rage Baldwin, je la comprends mais écoute-moi, je t'en prie. » Un signe de tête de ma part le fit continuer. « Tu dois te demander la raison de ma présence à tes côtés... Cela fait plusieurs semaines que je suis à ta recherche. » Il cherchait ses mots, déstabilisé autant par la lame pointée sur lui que par le regard terriblement haineux se plantant dans le sien. « Sven Menzies n'est plus. Mais toi, toi Baldwin, je savais que tu tiendrais. Et nous avons désormais besoin de toi. » En entendant ses mots, je sentis mon cœur cogner contre ma poitrine, me hurlant un battement sur deux de m'enfuir le plus loin possible pendant qu'en contretemps, il m'ordonnait de suivre cet homme. Tandis que ma main ne pensait qu'à lui trancher la gorge. Mais je baissai cette menace, observant le moindre de ses gestes. Il m’épiait et je pouvais lire dans ses traits, une certaine surprise. Où était le garçon qui refusait de se battre avec lui car il préférait tresser les crins des chevaux de ses confrères? Il s'était transformé en homme haut, fort et froid. Il n'aimait pas son regard tranchant, empli de reproches, de remords et de peine. Il le préférait rêveur et insouciant. « Baldwin... Sans toi nous serons perdus. » « Ne soyez pas stupide, vous l'êtes déjà. Si vous teniez tant à mettre la main sur le traître des Menzies, c'est que vous avez touché le fond depuis bien trop longtemps. » Il n'aimait pas le goût amer que portaient mes lèvres. Il n'aimait pas non plus le ton de désespoir qui se cachait péniblement en mes mots. « Baldwin... » Avait-il alors soupiré avant de continuer. « Quand vint le tour du dernier de tes frères, nous avions enfin tous compris à quel point tu avais raison. Mais... » « Il était trop tard. » Le lourd silence qui vint s'installer entre nous, seulement perturbé par quelques croassement de corbeaux dura trop longtemps à son goût. Il avait baissé les yeux, à genoux devant moi, s'évertuant à fixer son attention vers la blessure que je lui avais causé. Il s'aplatissait devant moi à la manière d'un rat. « Relevez-vous. Ne comptez pas sur moi pour commettre les mêmes erreurs. » J'ignore encore ce à quoi pensait Brynjolf quand il vit, devant lui, la main qui l'avait peu avant menacé se tendre vers lui. Peu importe ce qui lui avait traversé l'esprit à cet instant car il la saisit, ses pupilles se plantant à nouveau dans cet océan d'émotions qu'était mon propre regard. Je devais suivre le destin qu'on ne m'avait pas tracé. Tout les autres chemins, ceux que j'avais décidé de choisir, venaient de s'effondrer. Devant mon être persistait une seule issue. Vers laquelle je m'engouffrais, la tête haute, acceptant mon sort comme je l'avais fait jusqu'ici.



J'observais le visage paisiblement endormi de cette toute petite chose, en prenant la précaution d'être le plus discret possible, n'osant presque plus respirer. Alors qu'à vrai dire, j'entendais les cris et les chants de joie de la plus part des chevaliers festoyant dans la grande salle. Tous avaient été abattu en apprenant la disparition de mon épouse, celle qu'ils avaient acclamé à la manière qu'ils l'avaient faite pour ma personne, à mon retour. J'avais été étonné de tant d'enthousiasme de leur part ; cela faisait quatre années que j'avais disparu comme un lâche. Mais ils m'avaient patiemment écouté, quand je leur avais parlé. Je leur avais confié ne pas vouloir m'imposer mais désirer faire de mon mieux et que si j'échouais, j'accepterai la sentence qui en découlerait. Mais désormais les chants de victoire résonnaient dans toutes nos terres et ils étaient aussi ravis que ma propre personne. Peu d'entre eux avaient foi en les Dingwall et certains l'avaient même perdu envers leur propre clan... Mais j'étais le symbole d'un certain espoir pour eux. Ils savaient qu'ils pouvaient compter sur ma personne et en observant ma méfiance envers cet énorme clan, ils ont pu constaté que je désirais avant tout leur bien.

Nous étions un de premiers jours d'automne. J'avais donc jugé utile de vérifier que mon fils ne prenne pas froid même si je savais que sa nourrice veillait avec grand soin sur lui. Elle aimait toujours observer mes gestes du coin de l’œil, tout maladroit que j'étais devant ce tout petit être fragile. Elle n'osait pas se moquer mais j'entendais parfois son doux rire résonner gentiment. Elle savait à quel point je lui faisais confiance et que perdre à nouveau la chair de ma chair finirait par me rendre fou. Enfin, si je ne l'étais pas déjà comme disaient certains.

J'étais descendu pour terminer la soirée parmi ces hommes, ce même soir d'automne. J'avais chanté avec eux jusqu'à ce qu'on m'interrompe au sujet d'un message venant des... « Ah! Notre bonne vieille reine s'est rappelée qu'elle avait un peuple! » Avais-je lâché en reconnaissant le sceau que portait le message que je m'empressai de lire. « Peut-être voudrait-elle qu'on se suicide tous avec elle? Eh bien faîtes lui savoir qui si je prends la peine de me rendre jusque chez elle... ce sera pour ramener SA TÊTE SUR UNE PIQUE! » Voilà le genre de choses que les hommes loyaux aux Menzies aiment à attendre. C'est ce que je conclus en entendant leurs hurlement à la fois de rage et de joie. Il était hors de question que je les quitte, même bien accompagné et en sachant des hommes de confiance à ma place en mon absence. Qu'ils s'arrangent entre eux. Je préférais largement entendre résonner les chants de mes confrères et de repartir sous peu défendre mes terres que des les abandonner. A nouveau.

Oh oui je comprends vachement mieux ! Bah écoute comme j'ai pu te le dire, l'histoire est énorme, et la fin : QU'ON LUI COUPE LA TEYTE. Rahlala j'bien hâte de voir évoluer ce blondinet ! Seul petit bémol, quelques fautes d'inattention, mais c'tout parfait. REBIENVENUE IN DA HOUSE.

Bravo à toi mon enfant, comme tu dois le deviner : tout est parfait pour que tu puisses tranquillement te balader sur les terres d’Écosse. Avant toute chose, il va falloir faire quelques petites manipulations. Et oui ! Alors, pour commencer, nous te prions s'il te plaît d'aller recenser ton avatar si tu ne veux pas te le faire sucrer, sans le faire nous ne pourrons pas mettre à jour le bottin. Pour continuer va donc faire un tour du côté des liens, qui sait ça pourra t'aider à forger des affinités pour ton personnage et dieu seul sait quoi d'autres ! D'ailleurs en parlant d'affinités, si tu as envie de créer un scénario, ça se passe dans ce petit coin là sait-on jamais si l'envie te dit ! Et plus qu'un petit point à savoir, jette toi à l'eau en ce qui concerne le flood, y faire un petit tour pour bien s'intégrer et décompresser un petit peu.

Sur ce, tout le staff de WOTW te souhaite de bien t'amuser sur ce forum !
L’Écosse n'attend plus que toi.