« La réalité est une toile criblée
de gouttes de paroles et de gouttes de silence.
Et les gouttes se mélangent
dans un délire sans axiomes
dans une concorde sans aumône. »

♠ Isallys est et a toujours été comparée à Diane, sa défunte soeur aînée, à laquelle elle ressemble énormément physiquement. En témoigne un portrait de cette sylphide dont elle n'a que très peu de souvenirs, mais qu'elle estime pour tout ce dont on lui a conté à son sujet.

♠ Artiste dans l'âme, elle ne peut vivre sans la poésie, la musique et le dessin. Par extension, c'est aussi une véritable bibliophile. En revanche, c'est une piètre couturière, elle a récupéré une grande broderie inachevée de Diane que celle-ci désirait offrir à Gabran, elle souhaiterait la finir, mais c'est compter sans ses pauvres doigts qu'elle ne cesse de meurtrir à coups d'aiguille.

♠ Lorsqu'elle était petite, elle est tombée à l'eau en voulant aider son père à remonter un filet, dans lequel elle s'est retrouvée coincée en compagnie de la poiscaille qui n'a pas hésité à s'engouffrer dans sa chevelure et son vêtement. Depuis, elle ne supporte plus l'odeur des poissons et répugne à s'en sustenter - un comble dans une famille de pêcheurs !

♠ Elle a été fiancée une première fois alors qu'elle n'avait que quinze ans, mais le promis en question a gentiment tenté de la déflorer avant le mariage, de ce fait, les fiançailles ont été rompues par le père d'Isallys, qui a laissé à sa fille le répit nécessaire pour se remettre de cette mésaventure.

♠ De nouveau fiancée deux ans plus tard à un homme bon sous tous rapports, qu'elle n'aime pas d'amour, mais qui est suffisamment courtois et avenant pour qu'elle puisse l'apprécier. Du moins, du peu qu'elle le connaisse. Malheureusement, alors qu'ils faisaient halte dans une bourgade lors d'un trajet pour rallier la demeure Fergusson, le village est attaqué par une cohorte de scélérats. Son promis meurt dans la bataille, quant à Isallys, elle est sauvée de justesse par son escorte non sans blessure. Aujourd'hui, plus que des séquelles psychologiques, c'est une grande cicatrice qui orne le côté de sa gorge et son trapèze, stigmate qui la complexe beaucoup.

♠ Depuis l'incident, elle se sent davantage concernée par la guerre, peut-être pour en avoir elle-même été victime. A défaut de pouvoir prendre les armes, il lui arrive d'apporter son aide dans les hameaux, où elle soigne les blessés. Isallys ne joue pas aux praticiens, elle se contente des tâches qui ne demandent pas trop de connaissances médicinales, mais elle n'hésite pas à se maculer du sang des infortunés et à nettoyer leurs plaies suintantes, et plus que cela, elle tente de leur redonner un peu d'espoir. Tout ceci, toujours sous très bonne escorte.

♠ Elle a souvent aperçu le chef MacGuffin en compagnie de son père ou lors d'évènements, sans jamais oser se mettre en avant, préférant ne pas importuner ce personnage très important. De toute façon, si Gabran sait qu'elle existe, il n'a jamais semblé l'avoir remarquée... Jusqu'à il y a peu de temps. Ils se sont providentiellement croisés au détour d'un corridor à l'occasion d'une frairie, Isallys s'est naturellement présentée... Quant au Laird, c'était bien la première fois qu'elle le voyait aussi troublé. Sans un mot dire, il est tout simplement et hâtivement parti, la laissant dans l'incompréhension la plus opaque et avec la crainte de l'avoir contrarié. Une première rencontre dont elle se souvient encore !

♠ Laird et damoiselle se sont recroisés à l'occasion d'une frairie donnée par le père d'Isallys, au fief des Fergusson. Contre toute attente, Gabran lui a adressé la parole et s'en est suivie une grande conversation, durant laquelle il lui a proposé de loger au domaine MacGuffin pour s'occuper des blessés de guerre situés juste à la lisière entre les Western Highlands et les Lowlands.