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 Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]

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Aodhan Macintosh
Aodhan Macintosh

Western Highlands and islands

▷ MESSAGES : 1467
▷ INSCRIPTION : 01/03/2013
▷ LOCALISATION : Try to save his land, people.
▷ ÂGE : 33 ans
▷ HUMEUR : Exécrable !
Vi Veri Veniversum Vivus Vici.

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In peace there's nothing so becomes a man
As modest stillness and humility:
But when the blast of war blows in our ears,
Then imitate the action of the tiger;
Stiffen the sinews, summon up the blood,
Disguise fair nature with hard-favour'd rage.

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MessageSujet: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyDim 21 Avr - 18:37

Quand les non dits s'installent.
Les rumeurs naissent toujours de faits réels.

Partir. Partir loin du château, loin des problèmes, sans escorte. Rien que son cheval et lui. Il avait quitté très tôt ce matin la couche conjugale, il avait enfilé sa cape de fourrure et avait mis plusieurs épaisseurs pour se parer au froid. Aodhan partit à l'aube alors que la neige recommençait à tomber, il partit dans le secret le plus total ayant tout de même prit quelques vivres pour pouvoir tenir jusqu'au prochain village qui ne le reconnaîtrait pas. Il avait besoin de se retrouver seul, de se ressourcer pour tenter de trouver une solution aux problèmes qu'il avait devant lui. Le laird devait pensé en leader et non en homme. Il avait bien faillit perdre sa femme et sa fille ainsi que ses meilleurs hommes sans compter le reste des MacIntosh. Mérida était allée trop loin, elle aurait dût prévoir assez de garde pour tous les protéger ou tolérer les armes à table ! Jamais Mor'Du n'aurait dût rentrer, jamais il n'aurait dût faire autant de dégâts dans les quatre clans respectifs. Bientôt, une décision serait prise concernant ce fameux banquet. Il irait voir Esras dès que ce dernier ira mieux pour lui en parler, lui son ami qui avait bien faillit mourir pourrait l'aiguiller sur sa conduite à tenir. Eanna était déjà venue au château, apparemment, elle aurait eut une longue discussion avec Moïra mais rien d'alertant après tout elle était une Lady, la femme d'Esras, elle était plus que la bienvenue dans la demeure des MacIntosh.
Ainsi donc, notre jeune seigneur chevauchait à travers son domaine sur le dos de son fidèle destrier dans l'espoir de trouver une quelconque réponse. Il s'arrêta dans un village à plusieurs milles, attacha son cheval pour parcourir la foire qui s'y tenait. Aodhan aimait participer, voir ces fêtes paysannes : cela lui rappelait qu'ils n'étaient que des hommes, qu'ils cherchaient tous la même chose. Personne ne semblait le reconnaître en plus, beaucoup de personnes n'avaient jamais vu le Laird à vrai dire mais avait entendu parler de lui ainsi que de sa famille. Alors que le seigneur se promenait parmi eux, regardant les produits qu'ils vendaient, il entendit deux femmes parler :

« Ma nièce travaille au château des MacIntosh, apparemment Lady Moïra demanderait de plus en plus à ce que sa robe ne soit pas serrée.
-Vraiment ? Vous pensez que...
-Oui oui.
-Vous êtes sûr ?
-Absolument !
-Vous pensez qu'il est du Laird ?
-Probablement pas. Apparemment notre seigneur n'est pas souvent là.
-Vous voulez dire que... ?
-Taisez-vous ! Je n'ai rien dis ! »

Son cœur s'arrêta ainsi que sa main qui allait saisir une pomme. Était-ce vrai... ? Sa femme était-elle enceinte et il ne le savait pas ? Son sang se glaça à cette idée, l'idée que Moïra lui cachait des choses. Et pas n'importe quoi : si elle était enceinte, elle aurait dût le dire tout de suite. Il ne fallut pas longtemps à Aodhan pour pousser ces femmes avant de courir vers son cheval et monter dessus pour rentrer au château. Cela n'allait certainement pas ce passer comme cela ! Le trajet du retour fut bien plus rapide que l'allée. Cette fois-ci, Aodhan chevauchait dans un seul but : parler franchement avec sa compagne qu'il aimait par dessus tout. C'est peut-être pour cela que l'apprendre d'une autre bouche que la sienne faisait si mal. Il espérait de tout son cœur que cela ne soit que des rumeurs. Mais il savait bien que les rumeurs naissaient de faits réels. Au détour d'un chemin son cheval prit peur et fit tombé son cavalier. Aodhan roula à terre mais ne s'en préoccupa ps plus que cela. Il était animé par une force qu'il ne connaissait que trop bien : la rage, la colère voir la haine. Le goût de la trahison car pour lui cela en était une. Heureusement, son cheval étant bien dressé, il n'avait pas filer loin. Le laird remonta rapidement pour continuer sa route, la jambe droite en feu et la neige coller sur son corps. Il ne prit pas la peine de dé sangler son cheval, il sauta à terre pour directement monter les marches. Aodhan prit la direction de la chambre de leur fille puisqu'il savait qu'aujourd'hui Eimhir passait sa journée avec Moïra. Il ne prit pas la peine de frapper et rentra brusquement :

« Eimhir, sortez je vous prie. Je dois parler à votre mère. »

Il essayait de se contenir, de ne pas s'énerver mais c'était trop tard. Il passa sa main sur son visage pour reprendre contenance tandis que sa fille s'approcha de lui pour l'embrasser sur la joue comme elle le faisait toujours. Aodhan ferma lui-même la porte et s'approcha de Moïra avant de s'arrêter dans son mouvement. Il se pinça l'arrête du nez, prit une grande inspiration pour dire la chose le plus calmement possible :

« Êtes-vous enceinte ? Portez-vous notre enfant ? »

Aodhan n'y allait pas par quatre chemins. Il tenta de se calmer mais c'était pire encore, il avait peur qu'elle dise oui. Il était terrifié mais ne le montrait pas. Son visage était pour l'instant fermé, ses lèvres pincés et ses poings serrés. Il attendait le coup de hache, il attendait que Moïra lui dise la vérité :

« Dites moi la vérité milady. »



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Dernière édition par Aodhan Macintosh le Lun 29 Avr - 10:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyDim 21 Avr - 19:27



les rumeurs naissent toujours de faits réels


« Aodhan ? » Encore à moitié endormi, la jolie brune étendit son bras vers l’autre côté de son lit, là où son mari avait tendance à dormir. A vrai dire, il y avait quelque chose d’important à lui dire, mais une fois de plus, il semblait déjà parti avant même qu’elle ne se réveille. La jeune femme soupira avant de se lever elle aussi de sa couche. Et comme tous les matins désormais, elle avait un léger sentiment de nausée. Désormais, il n’y avait réellement plus de doutes sur son état, raison pour laquelle elle avait souhaité en parler à son époux ce matin. Mais de toute évidence, elle allait devoir reporter ça à une autre fois. Peut-être ce soir si l’occasion se présentait. Rapidement, Moira s’habilla, décidant de renoncer à l’aide de sa femme de chambre aujourd’hui. Elle avait beau apprécier Bridget, mais depuis qu’elle avait appris que la jeune femme était bien trop bavarde, n’hésitant pas à parler de ce qui se passait au château à d’autres personnes, Moira préférait le plus possible se débrouiller seule. Bien sûr, cela ne pourrait pas continuer comme cela. Elle allait devoir prendre une décision concernant sa femme de chambre, et elle n’allait pas pouvoir le repousser éternellement. Mais pas aujourd’hui. Sa journée était entièrement dédiée à sa fille, et elle espérait bien profiter du temps qu’elle pouvait passer avec elle. La petite fille se montrait bien moins distante envers elle ces derniers temps, ce que Moira jugea être bon signe bien qu’elle avait l’impression qu’Aodhan avait touché quelques mots à Eimhir. Le changement avait été bien trop rapide pour provenir de la fillette. Mais peu importe la raison, elle voulait juste en profiter, redécouvrir un peu plus sa fille. Peu de temps après, elle se trouvait dans la chambre de sa fille.

« Avez-vous apprécié votre séjour sur l’île de Skye ? » Assise sur le lit de sa fille, Moira tentait d’en apprendre plus sur le voyage qu’Eimhir avait entrepris avec son père. Non pas pour contrôler, mais tout simplement par curiosité. Elle aurait aimé de nouveau jouer un rôle plus important dans la vie de sa fille, de savoir bien plus sur elle que ce n’était le cas. Eimhir avait toujours mal pris le fait que Moira puisse s’opposer à son père, cet homme qu’elle avait tendance à voir comme étant parfait. Et au cours des années, cela n’avait fait que dégrader la relation mère-fille de plus en plus. Mais qui sait, peut-être qu’elles allaient enfin pouvoir arranger cela… Mais avant qu’Eimhir ne puisse répondre, la porte s’ouvrit brusquement, dévoilant ainsi le visage d’Aodhan. Moira n’avait pas besoin de regarder son époux pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Il avait beau tenter de se contenir, mais pour qu’Aodhan s’adresse sur un ton aussi brusque à sa fille, il devait en effet s’agir de quelque chose de grave. Mais de quoi ? Était-ce une autre de leurs disputes qui se préparer, maintenant, alors que pour une fois, tout semblait aller aussi bien entre eux ? Qu’avait-il bien pu entendre pour le mettre dans un tel état ? Allait-il une fois de plus lui reprocher les discussions qu’elle avait pu avoir avec Cinead ? Quoique, son beau-frère devenait de plus en plus doué lorsqu’il s’agissait de l’éviter. Non, Moira n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle avait pu faire pour mettre Aodhan dans un tel état. A moins que la cause ne soit pas elle, mais autre chose ? L’alliance avec les Digwalls avait-elle mal tournée, et souhaitait-il l’en informer ? Ou quelque chose était arrivée à un membre de la famille ? Son cœur se serra à cette pensée, et la mimique d’Aodhan ne faisait que l’inquiéter d’avantage, faisant doucement mais sûrement monter la crainte en elle jusqu’à ce qu’il finisse par enfin cracher le morceau. Il avait donc fini par l’apprendre. Sans doute n’était-il pas bien difficile à comprendre pourquoi il semblait si énervée envers elle. Ce n’était pas une chose que l’on était censé apprendre par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre. Peut-être aurait-elle vraiment du lui en parler plus tôt… Mais se faire des reproches maintenant ne servait plus à rien. Le mal était fait, pour ainsi dire. Son regard était plongé dans celui de son époux, et pendant un moment, la jeune femme ne dit rien. La question de comment il avait bien pu l’apprendre lui brûlait sur la langue, mais ce n’était pas le moment pour le lui demander, cela n’aurait certainement fait qu’aggraver la situation. « Oui. J’ignore comment vous l’avez appris, mais il est vrai que si Dieu le veut, nous aurons un autre enfant en automne. » D’un geste souple, elle se leva pour rejoindre son époux. Elle posa tendrement ses mains sur les poings de son mari, tentant de l’apaiser. « Je suis désolée que vous ne l’ayez pas appris de ma bouche. » Sans doute aurait-elle pu tenter d’expliquer pourquoi elle avait gardé le secret jusqu’à maintenant, mais allait-ce réellement changer quelque chose ? Pas pour le moment en tout cas, si bien que Moira préféra taire ses raisons pour le moment, ils pourraient toujours en parler plus tard. « N’est-ce pas ce que nous souhaitions tous les deux ? Alors pourquoi en voyant votre visage, on pourrait croire que vous enterrez une personne proche ? » La voix de Moira était douce, sans l’ombre d’un reproche vis-à-vis de la réaction de son mari face à cette nouvelle. Elle pouvait parfaitement s’imaginer ce qui le poussait à agir de la sorte : la peur de la perdre. « Je vais bien Aodhan, et il n’y a pas de raison pourquoi cela ne devrait pas bien se passer cette fois-ci. » Moira était bien incapable de dire si l’optimisme d’Eanna avait fini par déteindre sur elle, ou si elle ne tentait que de rassurer son époux. Peut-être même un peu des deux. Il n’empêche que pouvoir parler de ses craintes à quelqu’un avait fait le plus grand bien à la jolie brune, et maintenant cela semblait être à son tour de rassurer Aodhan, comme Eanna l’avait fait pour elle.
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Aodhan Macintosh
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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyDim 21 Avr - 23:41

Quand les non dits s'installent.
Les rumeurs naissent toujours de faits réels.

Jamais encore il n'avait parlé à sa fille aussi froidement. Voilà chose faite. Eimhir comprit rapidement que quelque chose n'allait pas et le regard presque assassin qu'elle lança à sa mère voulait tout dire. Malheureusement, le laird était bien loin des histoires entre sa femme et leur fille. Ce n'était plus son problème, maintenant Moïra était seule dans l'histoire. D'autant plus qu'elle l'avait trahit. Trahison, Aodhan cru que son cœur allait défaillir en entendant de la bouche de sa propre femme qu'elle était belle et bien enceinte. Pourquoi diable était-il le dernier au courant ? Qu'avait-il fait pour que même sa femme ne veuille plus parler ? Après le frère, voilà que l'époque s'y mettait ! Rowena allait bientôt s'y mettre ou bien attendrait-elle qu'il devienne fou ?! Une rage inconsidéré s'empare de lui. Il tenta de la cacher du mieux qu'il le pouvait mais ce n'était pas quelque chose de facile. Dire qu'il avait convaincu sa fille d'être plus tendre avec sa mère, dire qu'il avait fait des pieds et des mains pour qu'elle soit libre ne se préoccupant pas de toutes les réflexions qu'il avait pût avoir. Peut-être avait-il été trop laxiste avec sa femme qu'il aimait tant ? Aodhan avait envie de vomir, il posa instinctivement sa main sur son ventre en le massant pour tenter de faire disparaître le goût infâme de l'a trahison. Il avait apprit qu'ils allaient avoir un second enfant de la bouche de gueux ! Sa lady n'avait même pas eut le courage de lui dire en face. Quelle honte, Daivhid n'aurait jamais toléré ceci. Lorsque Moïra posa ses mains sur ses poings, il les retira immédiatement et en profita pour s'éloigner d'elle. Son regard perçant n'était pas tendre : loin de là !

« Pas autant que moi. Soyez-en certaine. »

Cracha-t-il plein de dégoût. Il avait mal, si cela ne semblait pas important, que cela était au fond une broutille : cela voulait tout dire à ses yeux. Son mariage allait mal, ils ne se parlaient plus à un tel point que Lady MacIntosh ne l'informe pas de sa grossesse. Elle osait demandé pourquoi ? Innocemment ? Ce fut trop pour Aodhan qui explosa :

« JE VOUS DEMANDE PARDON ?! Vous osez demander pourquoi ?! »

Un rire faux sortit de la gorge d'Aodhan qui attrapa sa tête dans ses mains. Le monde tournait à l'envers, il rêvait que dis-je, il cauchemardait ! Bientôt il se réveillerait et Moïra dormirait à ses côtés. Elle ne serait pas enceinte et tout ce passerait pour le mieux. Les deux fausses couches de sa femme avaient anéantit le laird qui ne voulait plus vivre cela d'autant plus que cette fois-ci : sa dulcinée pouvait mourir et cela il ne le supporterait pas. Mais il était trop aveuglé par la colère pour lui dire tout cela.

« Heureusement que je l'ai appris fortuitement ! Sinon j'aurai sût que j'allais être à nouveau père quand ?! A sa naissance ?! A ses premiers cris ?! Lorsqu'on m'aurait annoncé que ma femme est morte en couche ? »

Aodhan ravala la dangereuse boule qui se formait dans sa gorge. Ils devaient tout se dire. Notamment quand cela touchait les deux partis car au dernier nouvel : cet enfant était autant celui de Moïra que le sien ! Il estimait avoir le droit d'être le premier au courant et ne pas se sentir idiot en entendant de la part d'inconnus que Moïra était enceinte. L'heure n'était pas à l'optimisme ! Il pinça ses lèvres, frappa le mur de son poings :

« C'est inadmissible que je sois le dernier au courant ! Tout le royaume le sait sauf moi ! VOUS TROUVEZ CELA NORMAL ?! POUR QUI JE PASSE ?! »

Cria-t-il avant de sortir de la chambre pour se réfugié dans une petite salle méconnu de tous. Qui était au courant de cette cachette ? Eimhir et Moïra ainsi que sa fratrie. Le Laird s'installa par terre, le dos contre la pierre froide. C'est sa fille qui vient le voir en premier. Elle était une MacIntosh, elle savait qu'il ne fallait pas parler dans ce genre de moment. Elle se contenta donc de s'installer à côté de son père pour chercher la chaleur de ses bras. Elle avait dût entendre la dispute. Il n'avait pas le courage de refouler l'amour d'Eimhir. Il avait besoin d'elle. Son rayon de soleil, la seule chose de stable dans son monde. Le Laird évitait soigneusement de ne pas toucher avec sa main ensanglantée sa fille qui lui demandait innocemment ce qui ce passait. Elle était tellement intelligente pour son âge... Aodhan, n'ayant pas le cœur à tout lui raconter,il lui demanda donc de le laisser seul. Ce qu'elle fit sans protester. Eimhir connaissait son père. Une fois seul, il prit son visage dans ses mains pour tenter de se calmer, pour ne pas céder à la tentation de continuer de se quereller avec sa femme. Ce n'était pas bon pour le bébé. Le bébé... Il allait de nouveau être papa au risque de perdre sa femme. Pourquoi le Dieu était-il si injuste ? Aodhan pleura donc en silence, injuriant son Dieu pour que ce dernier réponde à cette question : avait-il vraiment mérité tout ceci ? En attendant la porte s'ouvrir de nouveau. Il releva la tête pour voir le visage de sa femme. Aodhan pensait qu'elle aurait au moins eut le respect de le laisser seul. D'un geste nerveux, il essuya de nouveau son visage fermé à tout sentiment autre que la colère et la tristesse. Son regard se posa néanmoins sur le ventre de sa femme avant de remonter vers son visage. Il se leva, prit appuis sur le mur avant de croiser ses bras :

« Que voulez-vous ? »


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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyLun 22 Avr - 9:29



les rumeurs naissent toujours de faits réels



Moira comprit immédiatement qu’elle venait de faire une erreur. Elle aurait simplement dû se contenter d’acquiescer ou dire oui. Quand Aodhan était dans un tel état, on ne pouvait pas lui parler, et sur ce coup, c’était entièrement la faute de la jolie brune. Elle aurait dû lui faire part de la nouvelle, sans doute même déjà à l’époque où elle n’en avait pas encore été sûre de vraiment porter un enfant. Mais elle n’avait pas voulu inquiéter son époux pour rien, mais en vue de la réaction de celui-ci, c’était certainement la pire des choses qu’elle aurait pu faire. Sauf que pour le moment, elle était bien incapable de dire comment elle pourrait récoller les morceaux. Répondre ? Cela n’aurait certainement fait qu’aggraver les choses, et malgré ce que l’on pouvait penser, Moira détestait se quereller avec son époux. Et à quoi cela aurait-il servi de vouloir se justifier quand l’autre était dans une colère noire ? Non, cela ne servait à rien, et le pire était certainement qu’elle ne voyait pas comment apaiser son mari. Elle se mordit les lèvres, tentant de se calmer, de contrôler ses émotions. Peu importe à quel point cet excès de colère de la part d’Aodhan était mérité, cela n’était pas moins blessant pour Moira, bien au contraire. Chacune de ses remarques avait l’effet d’une gifle, et autant dire qu’il n’y allait pas de main morte. « Aodhan, je… » commença-t-elle, mais le regard de son mari la fit rapidement taire. Non, il n’y avait rien pour le moment qu’elle puisse dire qui changerait quoique ce soit à la situation. Il semblait prendre cela comme la pire des trahisons de la part de Moira. Mais doucement, la jolie brune comprit que ce n’était pas seulement le fait de se sentir trahi qui poussait Aodhan d’agir de la sorte, mais également le fait de la perdre. Des femmes mouraient en couche chaque jour, et chaque enfant que l’on portait représentait un risque. Pour le moment, elle avait eu de la chance, tout simplement, et elle espérait bien que la mort l’épargnerait une fois de plus pour qu’elle puisse tenir cet enfant dans ses bras et le voir grandir. Mais rien ni personne ne pouvait le garantir. Étrange qu’avant qu’Aodhan ne mentionne la possibilité qu’elle meurt en couche, elle n’y avait pas réellement songé. Elle avait été tellement préoccupée par ce qui se passerait avant, par le fait qu’elle pourrait perdre cet enfant, qu’elle n’avait pas pensé à elle. A cette pensée, elle déglutit. Non, elle ne devrait pas y penser. Elle se rappela de ce qu’Eanna lui avait confié : que son état d’esprit avait une influence sur l’enfant à naître. Elle devait donc au moins tenter de bannir de telles pensées de son esprit… Sans dire un mot, elle regarda Aodhan partir. Cette situation la peinait, mais pour l’instant, il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour changer cela. Si elle aurait répondu, cela aurait fini une fois de plus en dispute, tout simplement. Une fois seule, elle était bien incapable de garder plus longtemps le masque inexpressif qu’elle avait porté tout au long des reproches de son époux, mais elle ne tenait pas plus longtemps. Doucement, elle se laissa tomber sur le lit, restant un moment immobile, tout en sentant des larmes couler le long de ses joues. Dire que ces derniers temps, tout avait été si bien entre eux, et qu’elle avait espéré que cette nouvelle les rapprocherait encore plus… Sauf que c’était bien le contraire qui était en train de se produire, et la jolie brune était en colère contre elle-même pour avoir laissé les choses en venir là.
Après un moment, elle se leva, essuyant ses larmes. Cela ne servirait à rien que de rester ici à se plaindre. Si elle voulait réellement que les choses changent, elle allait devoir les prendre en main. Peut-être qu’entre temps, Aodhan se serait assez calmé pour qu’il l’écoute. Elle devait au moins l’essayer, d’autant plus que l’intonation qu’il avait mis sur ‘notre’ lorsqu’il avait demandé si elle portait bien leur enfant ne lui plaisait pas. Qu’insinuait-il ? Qu’elle ne lui soit pas fidèle ??? Sa colère le rendait injuste, puisqu’à sa connaissance, elle ne lui avait jamais donné occasion de douter de sa fidélité. Qu’il la remette en cause la blessait bien plus que le reste de ses mots avaient pu le faire. Mais elle devait chercher le discours avec lui, pour éviter que ces mots prononcés dans un moment de colère ne détruisent encore plus leur mariage. Moira se faufila dans les couloirs, espérant bien de ne pas être vue : elle n’était pas d’humeur à parler à qui que ce soit avant que cette affaire ne soit réglée, bien que cela allait certainement prendre du temps. Comme elle l’avait suspecté, Aodhan s’était retirée dans une petite salle qui était son refuge à chaque fois que quelque chose le tracassait. De toute évidence, lui aussi avait pleuré, bien qu’il semblait bien déterminé à ne pas le montrer à Moira, qui décida d’ignorer sa voix peu accueillante et d’aller s’asseoir à ses côtés sur le sol, gardant toute fois une certaine distance, bien que son époux se soit relevé entre temps. Pendant un moment, elle resta silencieuse, cherchant ses mots. Elle ne savait pas si son mari la laisserait finir de parler, mais au moins, elle aurait essayé. « Je suis vraiment désolée que vous l’ayez du apprendre de la sorte. Et même si désormais vous ne me croyez certainement plus, je comptais réellement vous en faire part ce soir lors de votre retour. » La jolie brune prit une profonde inspiration avant de continuer. Elle avait conscience à quel point ses mots devaient sonner faux. Après tout, il était toujours aisé de prétendre qu’on avait voulu dire ou faire une telle chose, d’autant plus qu’il n’y avait aucun moyen pour le vérifier. « J’ai eu tort de croire que je vous épargnerais des soucis si j’attendais d’être sûre de réellement porter un enfant avant de vous en faire part. Je suis consciente que c’est une piètre excuse, mais je crois qu’au départ, j’ai refusé d’y croire, de peur à ce que cela ne se révèle une fois de plus à n’être qu’un faux espoir. Je ne dis pas que je n’ai pas été en tort de garder le secret. Je souhaitais seulement vous faire part des raisons qui m’ont poussées à agir de la sorte.» Moira avait beau se forcer à se comporter d’une manière calme, posée, mais les paroles de son époux la peinaient toujours. Pourtant, elle tentait de passer au-dessus de cela pour mettre le plus rapidement possible un terme à cette situation qui visiblement les peinait tous deux. Sauf que pour le moment, elle se sentait tout simplement impuissante, ne sachant pas réellement quoi dire ou quoi faire pour changer quoique ce soit...
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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyMar 23 Avr - 13:18

Quand les non dits s'installent.
Les rumeurs naissent toujours de faits réels.

Aodhan était rongé par la peur, par le sentiment de trahison qu'il ne connaissait que trop bien puisque c'était chose courante quand on était Laird il ne fallait pas se leurrer. Néanmoins, il ne s'attendait pas à ressentir un jour cela envers sa femme. Moïra avait fait une grosse erreur et elle n'avait pas encore compris l'importance de son geste ainsi que sa gravité. Ne rien dire à son époux avait réveillé en lui une personnalité que jamais encore elle n'avait dût connaître. Il avait tout fait pour qu'ils se rapprochent l'un de l'autre, il tentait de se libérer un maximum pour pouvoir profiter de sa femme et de sa fille mais là : il estimait qu'elle avait tout gâché. Elle tenta de parler mais son regard fit comprendre immédiatement à son épouse qu'elle ferait mieux de se taire si elle ne voulait pas perdre définitivement Aodhan qui était à deux doigts de quitter le château pour un long moment. Il avait décidé de bien lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas se jouer de lui comme cela. Elle devait tout lui dire et lui montrer ce qui ce passait quand on tentait de lui cacher quelque chose. Depuis quand sa femme ne lui parlait plus ouvertement ? Moïra avait déjà fait deux fausses couches et au delà de la douleur de perdre un enfant : il avait peur que sa femme ne succombe à cette nouvelle épreuve qui allait fatiguer son organisme. C'est également pour cette raison que le laird en voulait à la future mère. Au vu de l'expression sur le visage de sa femme, il conclut rapidement qu'elle n'avait pas pensé à cette éventualité : celle de mourir en donnant la vie. Lady MacIntosh, née MacDonald, ne prit pas la peine de le retenir : c'était de toute façon inutile car Aodhan était incontrôlable. Tous ceux qu'il croisait, l'évitaient soigneusement de peur de se faire mit au pilori. Le chef du clan savait très bien que cela allait faire jaser la populace mais à l'instant il s'en moquait royalement. Il n'avait cure des rumeurs qui sois dit en passant lui avait permit d'apprendre que sa femme était enceinte. Sa fille ne tarda pas à arriver, à croire qu'elle savait quand son père allait mal. Cela permit à Aodhan de garder son calme, de ne pas céder tout de suite aux flots de sentiments qui montaient en lui. Là, avec Eimhir dans les bras, le temps aurait pût s'arrêter. Mais elle devait partir, il se doutait bien que Moïra viendrait à son tour le rejoindre et cela n'arrangerait en rien la relation qu'à la mère et la fille. Il avait beau en vouloir à son épouse, il savait que cela la peinait alors il lui demanda de partir. Cela lui permit par la même occasion de verser quelques larmes sur cet amour qu'il sent partir petit à petit. Quelque chose s'était brisé en lui, au sujet de leur couple, qui mettrait probablement beaucoup de temps à revenir.
Bingo, bientôt le visage de Moïra apparut à la porte, Aodhan, piqué à vif essuya son visage avant de se lever pour croiser ses bras montrant bien qu'il ne voulait pas parler, chose qu'il précisa avec des paroles et son ton glaciale. Son épouse avait voulut s’asseoir à côté de lui mais il l'avait devancé en se levant. Il ne voulait pas être proche d'elle. Elle était désolée ? Elle l'avait déjà dit non ? Aodhan s'en moquait éperdument, ce qui est fait et fait et pour l'instant il n'était pas du tout consentant à faire table rase. D'autant plus qu'elle comptait lui dire lors de son retour ? Mais si jamais il lui était arrivé quelque chose ? Si sa chute de cheval aurait été plus important ? Parfois il regrette de ne pas être tombé au combat. Aodhan détourna son regard tandis que sa femme commençait un second monologue car aucune expression sur son visage n'était perceptible.

« Oui vous avez eut tort. »

Cinq mots on ne peut plus simple, cinq mots qui coûtaient à Aodhan.

« Nous avons fait le serment de s'aimer, devant Dieu, de s'aider pour le meilleur et pour le pire et ces derniers temps vous n'avez pas honoré cette promesse. Aussi bonnes soient les raisons de votre silence à vos yeux : elles ne le sont pas pour moi. VOUS avez prit une décision qui NOUS revenait car cette enfant est également le mien. »

Il avait bien insisté sur « vous » et le « nous » pour lui faire comprendre que ce genre de chose n'était pas fait pour être garder secret. D'autant plus que si Moïra lui aurait demandé il aurait gardé le secret jusqu'à ce qu'elle soit prête à le dire. N'avait-elle donc plus confiance en lui ? Aodhan avait également insisté sur le "nous" pour réparer le mal qu'il avait fait à sa femme en mettant en doute sa fidélité.

« Je ne comprends pas ce qui vous à pousser à me cacher une aussi bonne nouvelle alors que nous traversons des temps sombres et douloureux. Peu importe que cela soit un faux-espoir : cela aurait été bénéfique. »

Aodhan soupira tout en passant sa main d'abord dans ses cheveux puis sur son visage. Il n'avait pas encore fait un pas en avant pour se rapprocher de Moïra. Il ne le pouvait pas, son orgueil mal placé lui interdisait tous mouvements qui auraient pût faire penser à sa femme qu'il oubliait tout.

« Vous ais-je donc déjà fais faux-bonds ? Vous ais-je abandonné lorsque vous étiez enceinte d'Eimhir ? Je ne crois pas. Ce qui me fait le plus mal c'est de savoir que même ma propre femme n'ose pas me dire une chose aussi importante, même si vous n'étiez pas sûr. »

Il se mordit la lèvre pour ne pas être plus méchant, pour garder un ton presque neutre sans agressivité alors que tout son corps le suppliait de céder à la colère.


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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyMar 23 Avr - 15:22



les rumeurs naissent toujours de faits réels



« Oui vous avez eut tort. »
Qu’y avait-il à ajouter ? Cinq petits mots. Et pourtant, ils avaient suffi pour faire comprendre à Moira que peu importe ce qu’elle dirait par la suite, cela n’aurait pas d’importance. Son excuse n’avait pas de poids, pas face à la déception qu’elle croyait deviner dans le visage d’Aodhan. Et sans doute était-ce là le pire. D’être devant son époux et de réaliser qu’il n’y avait plus rien à dire. Du moins pas pour le moment. Et que sur ce coup, le seul coupable était bien elle-même. Elle aurait dû prévoir cette réaction, encore plus après la mise en garde d’Eanna. Et pourtant, elle avait repoussé ce moment. Trop repoussé, comme le montrait que trop clairement la situation. Elle resta assise, adossée contre le mur. La situation était douloureuse pour elle, mais sans doute pas autant que pour Aodhan d’après ce qu’elle pouvait en conclure de son expression – ou plutôt du manque d’expression – sur le visage. Dire qu’elle avait justement souhaité ne pas le peiner sans raison… et bien, le coup était reparti en arrière. Ne disait-on pas que les pires maux naissaient des meilleures intentions ? Hélas, cela semblait être le cas dans cette situation. Et pour le moment, Moira ne voyait pas comment ressortir de cette situation dans laquelle elle les avait enfoncée à tête baissée. Mais peu importe à quel point elle méritait certainement sa colère, elle ne méritait en aucun cas qu’il remette en doute sa fidélité, son amour ou la promesse qu’ils s’étaient faite devant Dieu. Jamais. En entendant cela, elle avait l’impression que le gouffre qui s’était creusé au cours des années entre eux était bien plus grand qu’elle ne l’aurait pensé pour qu’il puisse venir à une telle conclusion. Oui, elle avait fait une erreur, erreur qui allait certainement lui coûter chère. Mais même pour Aodhan, cela était fort que de remettre en cause tout leur mariage. « Sans le vouloir, j’ai peut-être trahi votre confiance, mais vous me faite tord en disant que j’ai manqué aux serments que je vous ai fait devant Dieu. » La voix de la jolie brune était calme, presque trop calme même, tandis qu’elle tentait par tout moyen de garder sa contenance, de ne pas montrer à quel point elle était blessée et en colère. Pas contre Aodhan – quoique, si en parti, puisqu’il mettait en question non seulement son honneur mais également l’amour qu’elle lui portait – mais surtout contre elle-même. Cette nouvelle qui aurait pourtant dû les emplir de joie avait brisé quelque chose entre eux, et cette fois-ci, ce n’était pas sûr qu’ils arrivent à recoller les morceaux. Le pire était certainement que Moira avait déjà pensé au fait que des rumeurs sur son soi-disant infidélité puisse naître si elle venait à quitter le château, mais elle n’aurait jamais pensé que cela serait Aodhan qui l’accuserait de s’être roulée dans les draps d’un autre homme. Certes, il avait parlé de l’enfant comme étant le sien, mais la principale promesse devant Dieu n’était-ce pas de s’être fidèle et de s’aimer, peu importe ce que la vie vous réservait ? Ou avait-il émis ces doutes uniquement pour la blesser autant qu’elle l’avait fait ? Dans ce cas, il avait réussi son coup. Sans doute qu’il n’aurait pas pu la blesser d’avantage. La jolie brune serra les dents et resta immobile, telle une statue, en écoutant la suite des reproches de son époux. Ils s’étaient souvent disputés dans le passé, disputes qui avaient souvent fini sur des claquements de portes, et pourtant, jamais Moira ne s’était sentie aussi perdue, ou n’avait-elle pas eu la moindre idée de comment arranger les choses entre eux. Aodhan ne semblait pas prêt de lui pardonner, quant à elle, et bien, elle ne voyait pas quoi dire qui puisse changer quoi que ce soit, si bien qu’elle préférait garder le silence. Sans doute qu’elle n’aurait pas pu se sentir plus mal qu’en entendant la dernière remarque de son époux. Que lui avait toujours été là pour elle, mais qu’elle venait de prouver que l’inverse n’était pas vrai. « Non. Jamais. » Toute autre réponse à la question s’il lui avait déjà fait faux-bond aurait été un mensonge, et pourtant, ces mots n’étaient qu’un murmure. Doucement, elle leva la tête, cherchant le regard de son époux. « Je suis consciente que vous dire à quel point je m’en veux pour vous avoir déçu ne changera rien. Peut-être qu’il serait mieux pour nous trois que je quitte le château pour quelque temps. Peut-être qu’avec le temps, vous parviendrez de nouveau à me faire confiance, ou même à me pardonner. » Cette fois-ci, Moira était bien incapable de cacher la tristesse qui la rongeait. Elle ne voulait pas partir, pas dans ces conditions. Mais cela lui semblait être la meilleure solution. Si au moins elle aurait vu un espoir, une manière de sauver son mariage, peut-être aurait-ce été autre chose. Mais pour l’instant, ils étaient tous les deux trop blessés pour qu’une simple discussion suffise pour tout régler. Ou du moins était-ce l’impression que la jeune femme en avait. Elle ne cherchait pas à donner mauvaise conscience à Aodhan, mais elle devait en premier lieu penser à ce qui était le mieux pour l’enfant. Et ce n’était certainement pas de rester ici, pas dans de telles conditions. « Vous pouvez toujours ordonner à autant d’hommes ou de femmes que vous le jugez nécessaire de m’accompagner pour éviter que je ne cherche réconfort dans les bras de mon amant. » ajouta-t-elle sur un ton amer. Certes, elle était bien mal placée pour se permettre de critiquer son époux, et pourtant, elle était incapable de passer outre le fait qu’il doutait d’elle au point de juger nécessaire de lui demander si c’était bien son enfant qu’elle portait. Peu importe la gravité de l’erreur qu’elle avait faite, elle n’avait pas mérité cela. Ne voyant pas vraiment quoi ajouter d’autre, la jeune femme se leva, s’apprêtant à partir à moins que son époux ne décide de la retenir, ce dont à vrai dire, elle doutait fort.
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Western Highlands and islands

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In peace there's nothing so becomes a man
As modest stillness and humility:
But when the blast of war blows in our ears,
Then imitate the action of the tiger;
Stiffen the sinews, summon up the blood,
Disguise fair nature with hard-favour'd rage.

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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyMar 23 Avr - 22:01

Quand les non dits s'installent.
Les rumeurs naissent toujours de faits réels.

Non.
Non cela n'était pas possible.
Aodhan perdait le contrôle de la situation. Lui qui avait voulut instauré de la distance entre eux : le voilà prit à son propre jeu. Pourquoi la vie lui jouait-elle des tours aussi vils ?! Il ne savait pas quoi faire, il était à la merci d'un tas de sentiments contradictoires qui le rongeaient intérieurement. Il avait été plus qu'injuste en doutant de sa fidélité, il avait été maladroit en utilisant les promesses faites durant leur mariage et maintenant il ne pouvait plus en vouloir qu'à lui même d'avoir été aveuglé par la colère qui dormait dans ses entrailles. Moïra avait eut tort. Elle était responsable de tout ceci mais au lieu de calmer cette histoire, il avait mit de l'huile sur le feu. Il n'avait rien fait pour arranger les choses car il avait l'impression qu'il n'y avait rien à arrangé. Si sa femme commençait à ne pas lui dire certaines choses : où irait leur mariage ? En aucun cas Aodhan ne voulait se séparer de la femme de sa vie, de son pilier. Elle était à lui point final. Le silence, il ne pouvait que garder le silence en entendant les réponses de sa femme qui semblait l'éloigner encore plus d'elle. Il était emporté par le courant, loin de toute ce qu'il chérissait et comme son père : il mourrait probablement seul dans la nuit. Aodhan était allé trop loin et maintenant il ne savait pas quoi faire pour arranger les choses. Attendre, la laisser parler, ne pas répondre ? Tant de possibilités. Le moindre faux pas et son mariage portait en fumé. Pourquoi tout ce qui était bon dans sa vie finissait par disparaître ou par être détruit ? Peut-être parce que son père vivait en lui, de façon trop importante et que comme ce dernier il se laissait emporter par ses sentiments. Au fond, IL détruisait tout ce qui était bon. Cette simple idée acheva le laird qui ferma les yeux pour tenter de se calmer. Pourtant, Moïra le piqua à vif lorsqu'elle l'informa qu'elle allait partir et qu'il pourrait envoyé n'importe qui pour la surveiller. Pour ne pas qu'elle aille voir un autre homme. Ce fut trop, le laird avait beau se contenir : il ne pouvait plus. Aodhan s'empressa de coller sa main violemment contre la porte pour que sa femme reste dans cette pièce.

« Vous partiez quand je l'aurai décidé Moïra. »

Sa voix froide trahissait de façon monumentale ce qu'il ressentait. Si jamais elle quittait la pièce maintenant, alors qu'ils s'étaient dit toutes ces choses horribles : alors leur mariage allait se finir. Il le savait, il le pressentait et il ne laisserait jamais cette chose arrivée même si pour cela il devait passer pour un faible car aucune femme au monde ne valait SA Moïra. Il laissa le silence s'installer, elle était dos à lui et le laird ne fit rien pour qu'elle se retourne se contentant d'appuyer de toutes ses forces sur la porte jusqu'à ce que les jointures de ses mains deviennent blanches. Il tenta désespérément de calmer sa respiration, de redevenir le mari que son épouse avait toujours connut mais voilà. Aodhan ne savait pas comment faire pour faire dégonfler son orgueil de chef de guerre, de laird, d'époux, de père mais surtout d'homme. Alors, il posa sa main libre sur l'épaule de sa femme pour qu'elle soit face à lui et avant même qu'elle n'eut le temps de dire quoique ce soit : il la plaqua contre la porte en l'embrassant. Aller savoir pourquoi il faisait ça. Lui même ne le savait pas. La main qui bloquait la porte se plaça derrière la tête de Moïra pour ne pas qu'elle ait mal et sa main qui était sur son épaule descendit pour venir se loger dans le creux de ses reins. Aodhan l'embrassa comme si c'était la dernière fois, passionnément, tendrement, fougueusement, après de longues minutes il rompit ce contact en posant son front contre celui de sa femme. Il reprit son souffle avant de dire :

« Faites comme bon vous semble. Si vous avez un endroit sur où aller. Faites ce qu'il y à de mieux pour le bébé et pour votre santé car à mes yeux c'est ce qui compte le plus. Non je n'enverrai pas une armée de gens avec vous. En affirmant que vous n'aviez pas respecter notre engagement, en aucun cas je ne remettais en cause votre fidélité mais votre confiance en moi. Je m'en excuse. Je suis allé trop loin. La peur de l'impact que peuvent avoir des non-dits sur notre mariage... »

Un laird qui avoue ses fautes ; un Aodhan qui enterre son orgueil : voilà un jour à marqué d'une pierre blanche !

« Emportez Eimhir avec vous. Faites moi savoir où vous êtes. »

Les seuls mot qu'il ajouta avant de l'embrasser de nouveau tendrement en attrapant son visage dans ses mains. Puis, il l'écarta doucement, ouvrir la porte et partir. Ce départ allait profondément marquer le Laird, le blessait plus qu'aucune autre chose mais pour la santé de sa femme et de son futur enfant : il serait prêt à faire tous les sacrifices comme celui de se séparer d'un temps de sa fille. Il savait que la demoiselle n'allait pas du tout apprécié cette décision mais il savait également qu'elle s'y plierait. Un de ses chevaliers ne tarda pas arriver, n'osa pas demander pourquoi Aodhan était si pâle, si triste et l'informa des dernières nouvelles.


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MessageSujet: Re: Quand les non dits s'installent. || Moïra [END]   Quand les non dits s'installent. || Moïra [END] EmptyMer 24 Avr - 14:49



les rumeurs naissent toujours de faits réels



Comment avaient-ils pu en arriver là ? Certes, leur relation n’était pas à un beau fixe, des disputes n’étaient pas rares entre eux. Et pourtant… aujourd’hui était bien plus qu’une simple dispute. Une erreur de Moira avait tout déclenché, un faux-pas qu’elle n’aurait pas dû commettre. Elle pouvait comprendre la frustration de son époux, sa colère, sa déception. Le souci n’était pas là. C’était plutôt le fait que cette dispute ne faisait finalement que révéler à quel point quelque chose allait mal dans leur mariage. Quelque chose sur quoi Moira était incapable de mettre le doigt. Un manque de confiance dans l’autre ? Peut-être. Mais était-ce simplement ça ? Face à cela, la jolie brune se sentait perdue. Pour la première fois depuis son mariage avec Aodhan, elle n’avait pas la moindre idée de quoi dire ou faire pour apaiser son époux. Pire même, elle n’en ressentait pas l’envie. Cela lui peinait de se détourner pour quitter la pièce. Elle savait qu’en franchissant le pas de cette porte, il n’y aurait plus de retour possible. Et pourtant, elle ne voyait pas quoi faire d’autre. Rester ici et continuer à se faire des reproches mutuellement ? Cela ne mènerait à rien, si ce n’était à les enfoncer encore plus. Sauf que de toute évidence, Aodhan ne partageait pas l’avis de son épouse. Moira ne put pas s’empêcher de sursauter légèrement en voyant la porte se refermer brusquement devant-elle. A vrai dire, elle ne savait pas comment interpréter le geste de son époux. La retenait-il parce que contrairement à elle, il savait comment ils pourraient au moins tenté de sauver leur mariage, ou la retenait-il simplement par principe ? En ce moment, il se comportait plus en tant que chef de clan qu’en tant qu’époux, si bien qu’il était parfaitement imaginable qu’il n’appréciait juste pas que ce soit son épouse qui mette fin à la discussion et qui décidait de partir, sans demander son autorisation ou même son avis. Sans pour autant se retourner vers lui, la jolie brune le demanda : « Qu’y a-t-il à dire de plus My Laird ? » Jamais elle ne lui parlait d’une manière aussi formelle, du moins pas lorsqu’ils étaient en privé. Mais en vue de la situation, cela semblait bien être la chose à faire. Rester dos à Aodhan, ne pas avoir à lui faire face, lui permettait de garder sa contenance, ou du moins prétendre de la garder. De cette manière, il ne pouvait pas lire la colère et la déception dans les yeux de Moira. Ou la tristesse qui prédominait sur les autres émotions. Car oui, peu importe à quel point elle pouvait être en colère contre lui parce qu’il osait douter de sa fidélité, prendre une telle décision lui coûtait et la peinait peut-être même plus qu’Aodhan. Bien sûr, elle avait déjà décidé avant leur discussion de quitter le château pour quelques semaines, mais pas dans de telles conditions. Ni d’une manière aussi précipitée. Jamais elle n’aurait imaginé que son départ marquerait également la fin de son mariage. Pas de son union devant Dieu avec le chef du clan Macintosh, mais de la relation telle qu’elle avait existé entre Aodhan et elle jusqu’à ce moment. Pendant quelques instants, Moira attendait que son époux fasse ou dise quelque chose, après tout, il ne l’avait pas retenu pour rien n’est-ce pas ? Lorsqu’elle sentit sa main sur son épaule, elle ne savait pas réellement à quoi s’attendre. Ce contact avait beau être doux, il n’était pas moins ferme, et la jolie brune n’avait pas vraiment d’autre solution que de se retourner, de faire face à Aodhan, peut-être même pour la dernière fois. Elle ouvrit la bouche, mais avant qu’elle ne puisse sortir un seul son, il lui scella déjà ses lèvres avec les siennes. Son époux n’avait jamais été un homme qui parlait beaucoup, surtout pas lorsqu’il s’agissait de parler de ses sentiments. Mais il n’en avait pas réellement besoin. Son baiser en disait tout ce qu’il ne savait pas exprimer avec des mots. Qu’il l’aimait. Qu’il voulait lui donner une raison de rester. Mais en même temps, ce baiser avait quelque chose de triste, de final, qui montrait à Moira qu’il avait abandonné, qu’il ne tenterait pas de la retenir. Un baiser d’adieu, tout simplement. Et même si la jolie brune avait pendant un moment songée à ne pas répondre aux lèvres d’Aodhan, elle était bien incapable de résister bien longtemps. Quelque chose s’était peut-être brisé entre eux, mais ce n’était pas l’attirance qu’ils pouvaient éprouver pour l’autre, ni leur amour. Doucement, elle passa ses mains derrière la nuque de son époux, le tirant un peu plus vers elle par la même occasion. Cela semblait si contradictoire qu’aucun d’eux ne souhaitait se séparer de l’autre, et pourtant, chacun d’eux semblait savoir au fond de lui que c’était certainement la meilleure chose à faire. Que s’ils ne tenaient pas autant à l’autre, ils ne seraient pas capables de se blesser autant. L’ironie de la vie.
Lorsqu’Aodhan mit fin à leur baiser, Moira desserra doucement son étreinte, laissant toute fois une main posée derrière la nuque de son mari, tandis que l’autre caressa tendrement le visage de son époux. Elle savait à quel point il devait être difficile pour lui de s’excuser, et le fait qu’il le faisait montrait qu’il semblait vouloir à tout prix sauver leur couple. Mais un pardon ne suffisait pas toujours pour guérir les plaies que les mots qui le précédaient avaient créées. La colère de Moira avait peut-être commencé à s’évaporer, mais elle savait aussi qu’elle aurait besoin de temps pour lui pardonner ses doutes, tout comme lui aurait certainement besoin pour lui pardonner son manque de confiance. « Je pense que l’impact des non-dits n’aurait pas pu être plus grand. » murmura-t-elle avec une voix emplie de tristesse, tandis qu’elle sentit les larmes monter en elle. Non, elle ne pleurerait pas, pas maintenant en tout cas.
Peut-être le fait que chacun ait reconnu ses torts ouvrait-il une porte vers d’éventuelles réconciliations, du moins Moira espérait que cela soit le cas. Ca ne pouvait pas se terminer comme ça, pas après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, pas en vue de tout ce qui les attendait encore ! Pas maintenant qu’ils allaient peut-être avoir enfin un autre enfant. Et pourtant, pour le moment, elle ne voyait pas d’autres solutions que de prendre ses distances, du moins pour quelque temps. Des jours, des semaines, des mois. Elle ne saurait le dire. Le temps allait le leur montrer. « Merci. » murmura-t-elle. Aodhan aurait eu tous les droits de l’obliger à rester, et même de l’empêcher de voir sa fille. Et pourtant, il faisait le contraire. Non seulement, il la laissait partir, mais en plus, il lui permettait d’emmener Eimhir avec elle. Sans doute était-ce le plus grand sacrifice qu’il pouvait faire. Se séparer de sa famille.
« Je le ferais. » Pour l’instant, elle hésitait encore où aller, bien que la ferme dont Eanna lui avait parlé lui semblait bien être la meilleure solution. Si elle rentrait à l’île de Skye, sans doute devrait-elle faire face aux reproches de ses parents, aux remarques moqueuses de son frère, et elle ne se sentait pas d’humeur à les affronter. « Au revoir Aodhan, et que Dieu vous protège. J’espère que nous nous reverrons dans de meilleures circonstances. » Car oui, il n’y avait pas de doutes pour Moira qu’ils se reverront, et ce pas uniquement parce qu’ils étaient liés devant Dieu. Elle lui avait promis de rester à ses côtés tant qu’il voudrait d’elle. Cette promesse existait toujours, même si pour la tenir, Moira devait prendre un peu de recul. Mais pour l’instant, la seule chose dont ils semblaient capables était de se blesser mutuellement. Peut-être qu’avec le temps, ils arriveraient de nouveau à se faire confiance, à surmonter cette épreuve ensemble comme ils en avaient surmonté d’autres dans le passé… En voyant le visage de son époux s’approcher une fois de plus, la jolie brune pressa tendrement ses lèvres sur les siennes. Un dernier baiser avant de se quitter. Elle sentit une larme couler le long de sa joue, mais pour l’instant, elle arrivait encore à se contenir. Pour l’instant. Quand il se décolla, elle se poussa de la porte sans dire un mot et attendit qu’il soit sorti de la pièce pour se laisser glisser le long du mur jusqu'à se retrouver un fois de plus assise par terre. Maintenant qu'elle était seule, elle n'avait plus besoin de garder sa contenance, elle pouvait laisser libre cours à ses émotions...

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