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 You found me ✘ pv Connor

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Liusaidh MacDonald
Liusaidh MacDonald

Western Highlands and islands

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MessageSujet: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMar 19 Mar - 21:36

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Connor


« Non mère je ne mettrais pas votre collier d'émeraude ! » Je faisais les cent pas dans la chambre, espérant de tout cœur que ma mère finirait par me laisser en paix et s'en aller, mais elle ne semblait pas décidée. Connor MacDonald était là, dans la grande salle et je devais le rencontrer pour la première fois. J'allais voir la personne avec qui j'allais passer le reste de mes jours, nerveuse ? Non pas du tout. Ma mère était dans tout ses états, c'était pour elle l'achèvement de tant d'années d'effort. Elle ne vivait que pour une chose ma voir mariée, au plus offrant... Depuis mon plus jeune âge elle ne cessait de me répéter que je devais être parfaite pour un jour me marier et donner à mon clan une alliance avantageuse. Quand j'étais enfant je me contentais de ne pas l'écouter et de faire ce qu'elle me disait tant que je pouvais m'échapper pour aller jouer dehors avec mes frères. Mais en grandissant c'était devenu insupportable et une distance s'était installée entre ma mère et moi. A ses yeux je n'étais qu'une monnaie d'échange, elle était ma mère, elle m'avait mise au monde, mais que je sois heureuse ou non lui importait peu. Comme elle le répétait sans cesse, « Luisaidh, les femmes n'ont pas le choix, elles font ce qu'on leur dit et toujours en souriant. » Ma mère avait peut-être acceptée d'être une soumise toute sa vie, je ne le serais jamais. Maintenant voilà qu'elle critiquait mes cheveux, ma robe... J'allais finir par dires des choses regrettables, que ni elle ni moi ne voulions entendre. « Mère, s'il vous plaît, sortez, laissez moi. » Je vis bien qu'elle était profondément outrée, mais j'aurais pu lui dire des choses bien pire. « Petite ingrate, tout ce que j'ai sacrifiée pour toi... » Je n'entendis pas la fin de son discours, elle partait enfin, fermant la porte, continuant à se plaindre dans le couloir. Je soupirais, et m'adossait à la porte... Je détestais être dans cette situation. J'avais l'impression d'être du bétail que l'on allait vendre au plus offrant, rien d'autre qu'un morceau de viande. Je devais me ressaisir, je devais être présentable, mais sans en faire trop. Je n'avais jamais été une grande vaniteuse, comme beaucoup de jeune filles aujourd'hui.

Je savais bien qu'un jour ou l'autre je serais dans l’obligation de me marier, mais pas déjà. J'avais vingt-quatre ans, pour beaucoup j'étais vieille. Mais mon père était mort juste à l'âge où j'aurais du me marier et mon frère n'y avait alors pas penser. Mais aujourd'hui il avait mis la main sur un vieux contrat entre notre père et le laird MacDonald. Je devais faire mon devoir, je n'avais pas le choix, j'étais née pour ca. Vêtue d'une robe bleu roi, je n'avais pas attaché mes cheveux, ils tombaient en cascade dans mon dos, je posais un simple bijou sur mon front et portais ma croix en or. J'étais prête je devais affronter mon destin, je prenais ma respiration et sortais de ma chambre, laissant derrière moi mes pensées. Je devais être forte et faire malgré tout bonne impression. Le château semblait fonctionner au ralenti, comme si le temps était suspendu. J'avançais vers la grande salle, les murmures montaient. Je détestais être le centre de toute l'attention. Je me faisais attendre, je ne serais jamais une épouse docile autant qu'il le comprenne dès aujourd'hui. Prenant mon courage à deux mains, j'ouvrais les deux imposantes portes en bois sculptés de la grande salle, tout le monde se tut et me regarda. Il y avait quelques domestiques, toute ma famille, l'intendant et le clan MacDonald. Raghnall soupira, visiblement fatigué de m'attendre. Il s'approcha de moi et me pris par le bras pour me faire traverser la grande salle et approcher vers ce qui devait être le clan MacDonald, mais lequel était mon futur époux. Il approcha alors d'un homme qui devait avoir une trentaine d'années, il était brun, avec des yeux clairs perçants. J'avais l'impression qu'il pouvait voir à travers moi, qu'il pouvait sonder mon âme. Il semblait sur de lui et fier. « Messires, voici ma sœur, Liusaidh Dingwall. » Je fis une brève révérence, j'étais tout de même polie. Je baisais les yeux un instant avant de le relever vers celui qui allait partager ma vie jusqu'à la fin. Je ne savais pas comment me comporter, quoi dire. Pour la première fois de ma vie je me sentais réellement mal à l'aise et trop observée. « Messires je suis enchantée de vous rencontrer. » Je retenais le enfin, je ne voulais pas de ce mariage pourquoi en faire trop, je souriais tout de même. A cet instant je ne rêvais que d'une chose quitter la grande salle et avoir un peu d'intimité, les regards sur moi brûlaient ma peau. Même si c'était pour m'isoler avec lui, je me sentirais mieux. Enfin je n'en n'étais pas certaine, son seul regard était peut-être pire à tous ceux réunis dans cette grande salle.

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Connor MacDonald
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Un MacDonald se bat pour ce qui lui appartient.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMar 19 Mar - 21:47

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Connor & Liusaidh


J'avais fait traîner les choses... Ce n'était pas une attitude très courageuse, ni même noble, mais j'avais retardé mon voyage jusque chez les Dingwall. J'avais déjà foulé ces terres, dans un temps où la guerre n'était pas notre quotidien, où une paix fragile s'était installée entre les camps sous la férule de Fergus... Je n'avais pas connu cette époque troublée précédant les invasions vikings, j'étais née peu après qu'ils soient partis. La guerre, je ne l'avais connu que quand elle avait commencé il y a plus de 10 ans... Et depuis, le paysage qui s'était offert à moi le long de la route avait bien changé. Des champs autrefois prospères étaient infertiles, des plaines étaient dévastées. Nombre de batailles avaient eu ainsi lieu. Et auraient encore lieu. Je chevauchais en compagnie de quelques guerriers de mon clan. Nous aurions sans doute pu arriver la veille, mais j'avais décidé de faire halte dans une auberge, buvant plus que de raison, avant d'emmener une charmante demoiselle dans ma chambre et de passer la nuit avec elle, ne reprenant la route qu'en fin de matinée. J'étais habitué à ces soirées d'ivresse et ces nuits de luxure.

Au matin, j'étais de nouveau opérationnel, frais, bien droit et prêt à rencontrer ma future épouse. Oh, père et mère avaient eu bien des hésitations concernant cette dernière. Puisque je ne voulais d'aucune, je les laissais choisir pour moi. Et des prétendantes, il y en avait, naturellement. Parce que j'étais bel homme, mais aussi parce que je serais un jour laird. Et que les MacDonald étaient proches des Macintosh par le mariage de ma sœur, ce qui n'était pas un détail à oublier.

Très vite... trop vite même, la forteresse des Dingwall se dressa devant nous. Un clan important, bien qu'ennemi. J'aurais du être honoré d'épouser l'une de leur fille et quelque part, je l'étais, mais le mariage me répugnait tellement... j'espérais juste que Liusaidh était aussi belle et charmante qu'on le disait. Je me méfiais des rumeurs, mais on la disait fort charmante. Je m'étais renseigné sur elle, naturellement, mais les on dit étaient parfois bien éloignés de la vérité. Son frère aîné était un idiot, qui n'avait pas les épaules pour assumer sa charge, en revanche, il fallait se méfier du cadet. Il y avait des tensions entre les deux hommes et la jeune femme se trouvait au milieu. Dieu fasse qu'elle soit obéissante !

Nous nous annonçâmes et les portes furent ouvertes. Je n'étais pas à l'aise à l'idée de pénétrer ainsi dans la forteresse de l'ennemi, mais c'était pour une future alliance. Ou plutôt une mésalliance... ma sœur avait été envoyée en ambassadrice pour revoir les termes du contrat et rencontrer ma future épouse. Je me demandais bien ce qu'elle avait pu dire à mon sujet d'ailleurs... Étant donné nos rapports à couteaux tirés... Mais me dénigrer aux yeux de ma future belle famille ne servirait pas notre clan. Et Moïra était intelligente. Elle savait où allaient les intérêts de notre famille.

On s'occupa de nos cheveux et je suivis les Dingwall jusqu'à la grande salle où le jeune laird me reçut. J'observais rapidement le frère aîné de ma promise. On le disait incapable, dans la lune... A le voir ainsi, ce n'était pas forcément évident. Mais il me suffit de discuter quelques minutes avec lui en attendant Liusaidh pour comprendre d'où venaient les rumeurs le concernant. Oh, il était bien gentil, ça, on ne pouvait pas lui reprocher, mais il y avait en effet quelque chose qui lui manquait... De la poigne, du charisme... Je cachais cependant mes pensées à son égard, alors que le silence se faisait dans la pièce, pour laisser entrer ma fiancée.

Comment décrire mon appréhension juste avant de poser les yeux sur elle ? Le cœur qui s'emballe de peur de voir une dame dont la beauté aurait été enjolivée ? Pourtant, quand la jeune femme blonde entra, je ne pus que me rendre à l'évidence : la jeune Dingwall était aussi belle qu'on le prétendait... De longs cheveux blonds, une taille gracile, des formes féminines mises en avant grâce à sa robe ajustée... un charmant minois alors qu'elle baissait pudiquement les yeux, pour enfin les relever et me regarder, alors que son frère la ramenait vers moi. Elle fit une révérence avant de laisser échapper quelques paroles polies. D'abord, je m'adressais à son frère :

« Seigneur Dingwall, les rumeurs ne font pas justice à la beauté de votre sœur. Voilà un joyau comme il m'a rarement été donné d'en admirer dans ma vie. »

Et dieu savait que des beautés j'en avais vu. Ma réputation sulfureuse n'était inconnue de personne, ni de Dingwall, ni de sa sœur. Le compliment détourné était aussi pour la pucelle qui me faisait face et je vrillais mon regard au sien, souriant légèrement et m'emparant de sa main galamment pour en baiser le dos.

« Ma Dame, le plaisir est partagé... »

Je n'étais toujours pas ravi à l'idée de nous marier, mais au moins, la dulcinée était jolie, avec un port de reine. J'aurais pu tomber bien plus mal, surtout en me souvenant des noms énoncés par mes parents dans leur recherche.

« Je dois avouer avoir eu quelques craintes, comme tout jeune fiancé qui n'a jamais posé les yeux sur sa promise, mais ce que je vois m'enchante. Et vous ma Dame, êtes-vous rassurée ? Vous avez du rencontrer ma sœur, a-t-elle sur apaiser vos propres interrogations me concernant ? »

Bon, si l'emballage était beau, restait à savoir de quel bois était fait cette jeune femme, mais cela, je ne le découvrirais pas avant plusieurs entrevues... Si toutefois, on nous en laissait le temps avant de nous marier, bien entendu.

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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMar 19 Mar - 22:38

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Connor


Plus les jours passaient et plus ce mariage semblait réel. J'allais vraiment devoir épouser un parfait inconnu et quitter mes terres et ma famille. Quand Raghnall m'en avait parlé tout ca avait paru bien lointain et bien incertain. Et puis connaissant mon frère je n'étais pas certaine que cette histoire aboutisse, ca semblait bien trop compliqué pour qu'il arrive à son but. Mais pour la première fois depuis qu'il était Laird il avait réussi à faire ce qu'il voulait avec les autres clans. C'était une décision critiquée par tout le clan, mais il avait été au bout et ce mariage allait vraiment avoir lieu. La seule personne qui semblait heureuse était ma mère, son but dans la vie allait être atteint, sa fille allait enfin se marier. Elle ne semblait même pas triste, ne serait ce qu'une seconde, à l'idée que je parte loin d'ici et que la prochaine fois que je la verrais elle serait sûrement six pieds sous terre. Elle était incapable d'aimer, même ses propres enfants, à quoi bon attendre quelque chose d'elle. Elle avait tenté en vain de faire de moi une gentille jeune fille docile, elle avait échouée. Mais je me pliais à mon devoir, je devais me marier pour mon clan, c'était bientôt là. L'arrivée de Lady Moïra avait accéléré les choses et j'avais eu un déclic. Je n'avais pas compris pourquoi c'était elle qui avait du se déplacer pour ce contrat... J'avais finalement abandonné de comprendre, je n'avais plus mon mot à dire c'était fait à présent. Mais elle avait eu des mots rassurants au sujet de son frère, elle avait été ma place et comprenait mes craintes, elle avait su quoi dire sans trop en dire ou me donner de faux espoirs.

Ses mots me donnèrent la force d'affronter ce qui m'attendais derrière cette porte. Mon destin m'attendait et je devais y faire face. Je vis au regard de mon frère qu'il aurait voulu que je me presse un peu plus. Il avait du faire la conversation et Raghnall n'avait jamais rien à dire, ou du moins il ne tenait pas la conversation longtemps. C'était un frère merveilleux mais un piètre chef, mais il était l’aîné il n'avait guère le choix. Alors que je m'approchais de mon fiancé, je sentais les regards sur moi, comme si j'étais une bête curieuse lors d'une foire. Je n'aimais pas être le centre de l'attention. Je faisais une légère révérence, après tout j'étais la sœur du laird Dingwall, j'avais un rang à tenir. Je les saluais poliment. Je ne pouvais guère tenir la conversation devant tout le monde, comme si de rien n'était, comme si ce n'était pas avec lui que je devais passer le reste de ma vie. Mon fiancé esquissa un sourire et s'adressa à mon frère. « Seigneur Dingwall, les rumeurs ne font pas justice à la beauté de votre sœur. Voilà un joyau comme il m'a rarement été donné d'en admirer dans ma vie. » Je me retenais de sourire à mon tour, d'après ce que j'avais entendu il était connu pour ses frasques et il aimait les femmes qui le lui rendait bien. Il avait du en voir un certain nombre défiler, il parlait donc en toute connaissance de cause. Je ne me laisserais pas avoir par quelques compliments. Il souriait, je ne lâchais pas son regard, je ne voulais pas avoir l'air faible et soumise, je ne baisais pas les yeux, je savais parfaitement ce qu'il sous-entendait. Il pris ma main et posa un chaste baiser dessus, mon corps entier fut parcouru d'un frisson que je ne pu contrôler. Pourquoi est-ce qu'il me faisait cet effet ?! « Ma Dame, le plaisir est partagé... » Il savait s'y prendre avec les femmes et de toute jeunes demoiselles, se serait pâmées pour moins que ca. Il faut dire qu'il avait des yeux absolument incroyable et une allure qui allait avec. « Je dois avouer avoir eu quelques craintes, comme tout jeune fiancé qui n'a jamais posé les yeux sur sa promise, mais ce que je vois m'enchante. Et vous ma Dame, êtes-vous rassurée ? Vous avez du rencontrer ma sœur, a-t-elle sur apaiser vos propres interrogations me concernant ? » Il ne cessait pas de me regarder avec ses yeux, j'avais l'impression qu'ils me transperçaient. Ses questions étaient de plus assez déplacées, jamais je n'avais entendu un fiancé dire cela. Mais une chose était sûre il n'avait rien d'ordinaire avec tous les hommes que j'avais pu connaître jusqu'ici. Je n'avais pas peur de répondre à ses questions, mais pas ici, pas avec tous ces gens qui nous observaient et étudiaient nos moindres mouvement. Je souriais à mon tour, il allait bientôt se rendre compte que je n'avais rien d'une jeune fille docile et obéissante. « Rassurée ? Oui jusqu'ici je dois dire que oui. » Après tout je ne savais toujours rien de lui, je n'avais vu que son visage, ses yeux... « L'air est étouffant ici vous ne trouvez pas ? » Je n'avais aucune envie de rester ici, non pas une seconde de plus. Je comptais bien me débarrasser de tout ce monde. « Que diriez vous de visiter le jardin ? » C'était un prétexte pour s'enfuir, je le regardais avec une lueur de défi dans les yeux. Je fis quelques pas en arrière, et me dirigeais jusqu'à la porte qui se trouvait à quelques mètres de là. Libre à lui de me suivre, je me doutais bien que c'était assez osé de faire ca, mais je me sentais beaucoup mieux à l'air libre, sans personne pour m'observer. J'imaginais ma mère d'ici, elle avait du s'évanouir. Je fis quelques pas le jardin, je sentis alors sa présence derrière moi. « Je crains que le jardin n'offre rien de passionnant, Messire. » Je me tournais alors et l'observais, un sourire aux lèvres. Je fis quelques pas pour m'asseoir sur le banc sous le pommier. « N'ayez craintes votre sœur n'a rien dit qui aurait pu vous décréditer. Elle a su être rassurante dans ses propos. » Enfin je crois. Après tout elle m'en avait dit si peu. Je le regardais, je ne savais pas s'il allait s'asseoir près de moi ou rester à une distance acceptable sans chaperon. Mais quelque chose me disait qu'il ne souciait guère de ce genre de choses. « Qu'espérez vous trouver si loin de chez vous Messire ?» Après tout j'avais bien le droit de l'interroger moi aussi. Je n'étais pas une oie blanche, qui n'avait rien vue de la vie... Pour beaucoup j'étais déjà vieille.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMer 20 Mar - 9:11

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Je préférais ne pas perdre de temps en conversations aussi ennuyeuse qu'inutiles sur la beauté de cette contré, la guerre ou n'importe quoi d'autre dont je n'avais que faire. La conversation de Raghnall n'était pas des plus intéressantes qui soit et finalement, je ne le sentais pas très à l'aise dans son rôle d'entremetteur. C'était pourtant par son œuvre que nous nous retrouvions, sa sœur et moi, dans cette situation. Que je me trouvais en plein cœur du camp ennemi... Heureusement que Dingwall avait un certain sens de l'honneur ou qu'il n'était pas assez intelligent pour songer à capturer la femme du laird des Macintosh et certains de ses vassaux sous un prétexte fallacieux comme un mariage. C'était une manœuvre que j'aurais trouvé tout à fait judicieuse. Dépourvue d'honneur, mais judicieuse. Voilà pourquoi je n'étais pas non plus enchanté de me retrouver dans cette forteresse. Au bout de 10 ans de guerre sans que rien n'évolue, l'honneur avait-il toujours droit de cité face à la victoire ? Or, celle-ci s'envolait pour les Dingwall avec un chef incapable de prendre les bonnes décisions et surtout de se faire écouter de ses vassaux.

Je m'enquis donc des sentiments de ma fiancée me concernant. J'imaginais qu'elle avait du se poser nombre de questions, voire même être effrayée à l'idée d'être fiancée à un inconnu, un ennemi qui plus est. Notre mariage scellerait son départ de ses terres bien aimées pour venir dans des terres hostiles où elle serait l'ennemie, une étrangère. On ne lui ferait aucun cadeau et elle n'aurait guère d'alliés. C'était le lot de toutes jeunes filles, mais pour Liusaidh, le changement serait encore plus brutal et difficile. Si moi, j'avais l'impression de perdre davantage encore de liberté en devant jurer fidélité à une femme, je restais tout de même maître de mes terres et de mon destin. Pas elle. J'imaginais son amertume et les nombreuses questions qui pouvaient tourner dans sa ravissante tête blonde.

Sans compter que ma réputation d'homme volage avait du arriver jusqu'à ses oreilles. Si les femmes fermaient les yeux sur les frasques de leurs époux, elles ne les appréciait pas pour autant. Père m'avait déjà demandé, ou plutôt, implicitement ordonné de ne pas lui manquer de respect. J'avais compris qu'il parlait de mes frasques extra conjugales qui feraient honte à la nouvelle Lady MacDonald... Renoncer aux autres femmes pour une seule ? Cela me paraissait difficile. Être discret, oui, mais mes maîtresses le seraient-elles, elles ? Nous n'en étions pas là, mais la question méritait d'être soulevée. En dehors de cela, peut-être avait-elle ouïe dire mon léger penchant pour les soirées bien arrosées et ma froideur ? Rien de très rassurant pour une jeune fille à marier. Moïra avait-elle fait du bon travail ? C'était ce que je cherchais à déterminer. Quitte à la choquer en abordant ces questions devant une assistance qui n'avait d'yeux que pour nous. Leurs regards m'importaient peu. Cela faisait longtemps que je n'avais plus que faire de ce que l'on pouvait penser de moi. Longtemps habitué à évoluer dans l'ombre de mon père et de mon frère, voilà que j'étais sur le devant de la scène, et s'il m'arrivait de jouer un rôle pour être conforme à ce que l'on attendait de moi, il l'arrivait aussi de bousculer un peu les convenances pour aller droit au but.

La jeune femme sourit, avant de me répondre qu'elle était rassurée pour le moment. Elle me fit alors part de l'air étouffant de la salle et je compris que ces regards braqués sur nous la dérangeaient, l'empêchant de répondre comme elle le souhaiterait. Elle voulait fuir toute cette cérémonie idiote. Elle me proposa de visiter le jardin et sans jeter un regard à son frère, j'acquiesçais simplement, surpris par cette demande et cette entorse aux règles de bienséances... laisser deux jeunes fiancés seuls, sans chaperon... il était évident que nous n'allions pas consommer le mariage en plein milieu du jardin avant même d'être mariés, mais tout de même... Un mince sourire en coin ourla mes lèvres devant la soudaine audace de la jeune fille. Ou sa lâcheté. N'était-ce pas une fuite de tous ces regards qui la brûlaient ? Mais au moins ne fuyait-elle pas seule, ne se dérobait-elle pas à son devoir en me plantant là. Elle m'incluait dans cette sortie, sans doute pour discuter librement. Je jetais un regard à Raghnall, qui ne semblait pas plus outré que cela... Si ma sœur avait osé se comporter ainsi, j'en aurais été furieux et l'aurais vite rappelée à l'ordre. J'entendis quelques murmures outrés et je me doutais que cela allait faire jaser les commères. Cela me fit sourire alors que je lui emboîtais le pas, quittant la salle pour sentir l'air frais de cette journée d'automne balayer mon visage, suivant la mince jeune femme à travers les allées du jardin.

« Je pense que vous avez tort, il y a bien une chose passionnante, mais elle n'est pas coincée dans ce jardin. »

Elle. Naturellement. Un compliment lancé facilement. Elle attisait ma curiosité. Je ne la trouvais ni fade, ni dépourvue d'intérêt pour le moment. Elle me fit alors face pour me regarder, avant de s'asseoir sur un banc de pierre. Elle consentit enfin à me répondre concernant les propos de ma sœur. Moïra ne m'avait pas discrédité à ses yeux, c'était déjà une bonne nouvelle. Je fis le tour du banc avant d'aller cueillir une des pommes qui s'offrait naturellement à moi et de mordre dedans à pleines dents.

« Il aurait été stupide qu'elle vous brosse un tableau noir de votre futur époux. Elle n'était pas ici pour vous faire fuir ce mariage. »

Rappel à la réalité brutale. Moïra avait pu mentir pour la rassurer, voilà ce que je sous entendais. Tout comme cela ne pouvait être qu'une constatation. Je n'étais pas un ogre ou un homme dépourvu de qualités, mais mes défauts pouvaient effrayer une future femme, c'était certain.

« Je serais curieux de savoir ce qu'elle vous a dit à mon sujet. Moïra et moi n'avons jamais été particulièrement proches... Je me demande à quel point elle me connaît... Ou fait erreur sur ma personne. »

Je posais le pied sur le bans près d'elle, m'appuyant sur ma jambe fléchie et mordant de nouveau dans la pomme, mon regard bleu vrillé sur elle quand elle me demanda ce que j'espérais trouver ici. Le reste de ma personne ne reflétait guère ce que je pouvais penser en cet instant, affichant une morgue arrogance.

« Je n'espérais rien. Je n'ai pas davantage eu voix au chapitre que vous concernant ce mariage. J'aurais préféré épouser une dame dont la loyauté était acquise aux Macintosh, mais nos parents en ont décidé autrement, dans un autre temps, quand nos clans étaient encore alliés. Je ne pense pas que ce mariage pourra faire pencher la balance dans le jeu des alliances. Et je ne sais pas ce qu'espère votre frère en ayant ressorti ce vieux contrat qui me paraît totalement obsolète désormais. Mais puisque ni vous, ni moi, n'avons le choix, autant l'accepter, nous nous en porterons mieux tous les deux. »

Maintenant que les choses étaient claires, je me permis de rajouter avec un léger sourire :

« Néanmoins, je dois admettre que vous êtes bien plus agréable à regarder et gracieuse que nombre de femmes que mes parents avaient sélectionné. Vous êtes une Dingwall. Toute ennemie que vous soyez, vous êtes un parti prestigieux. Je ne peux qu'être honoré de faire de vous la future Lady MacDonald. Et la mère de mes enfants. Des fils, de préférence. »

Nouvelle morsure dans la pomme, avant que je ne termine :

« Et vous ma Dame... Vous devez vous poser bon nombre de questions sur l'avenir. Je suppose que l'idée de quitter vos contrées familières pour me suivre au cœur des Western Highlands, loin des vôtres, ne doit pas vous enchanter. »

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Dernière édition par Connor MacDonald le Jeu 21 Mar - 18:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMer 20 Mar - 20:32

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Je crois que j'étais rassurée, du moins ma première impression était plutôt bonne. Et il faut toujours se fier à sa première impression. J'aurais au moins la chance d'avoir un époux qui était loin d'être répugnant, tout le contraire. Je sais bien que la beauté intérieure est aussi importante que la beauté extérieure mais c'était tout de même un soulagement de voir qu'il n'était pas un vieillard, trop gras et repoussant. Je n'oses imaginer ce que j'aurais pu faire si mon frère avait décidé de me marier à un tel homme. Je chassais cette idée de mon esprit, ca allait être lui mon époux. J'allais passer le reste de ma vie avec lui... J'avais encore du mal à l'imaginer, tout ca semblait tellement irréel. J'avais l'impression d'être dans un rêve depuis le jour où Raghnall m'avait finalement annoncé que j'allais me marier, j'avais l'impression que j'allais me réveiller d'un instant à l'autre, mais non, rien. Je m'étais longuement imaginé à quoi il ressemblerait, et je dois dire que je n'étais pas déçue. Enfin si je pouvais échapper à ce mariage... Mais je n'en n'avais pas le pouvoir, je devais faire mon devoir. J'allais perdre ma liberté, j'allais tout perdre. J'allais entrer dans une forme d'esclavage légal, le mariage. Je ne savais pas si j'y arriverais, toute ma famille était un piètre exemple de mariage. Mes parents ne s'étaient guère aimés, ma mère n'avait pas versée une seule larme sur la dépouille de son époux, je crois que depuis ce jour là la distance entre nous s'est énormément agrandie. Mon frère Raghnall avait attendu trois ans et demi après son mariage pour partager le lit de son épouse. Et Brendan échappait au mariage tant qu'il le pouvait, avoir une fille différente dans son lit chaque nuit et son verre toujours rempli, voilà sa définition du bonheur.

A ce que j'ai pu entendre mon futur époux avait de nombreux points communs avec mon frère. Lui aussi semblait aimer les femmes et leurs charmes. Sa réputation l'avait précédé. Et puis toutes les commères du château avaient commencées à parler lorsqu'elles avaient appris le nom de mon fiancé. Chaque fois que je passais dans un couloir je les entendais chuchoter, « oh la pauvre petite... », et elles continuaient de rependre leurs commérages. J'avais du moins une bonne idée du genre d'hommes que j'avais devant moi, je me doutais bien que son serment de fidélité serait vite oublié. Lorsque j'avais essayé d'en parler à ma mère, elle n'avait pas compris où était le problème. Comme si avoir des maîtresses étaient des plus normal pour un homme... J'étais peut-être trop naïve... Je supporterais mal le fait que mon époux ai des maîtresses, de plus sous mon nez. Je serais la risée de tous.

Mais pour l'instant je devais chasser ces sombres pensées de mon esprit, je ne le connaissais pas, je ne pouvais pas savoir ce qu'il se passerait... Je n'avais jamais fais très attention au protocole. J'étais la dernière de la fratrie et mon père m'avait toujours laissé courir comme bon me semblais. Et ce n'est pas les nombreuses remontrances de ma mère qui avaient changées quelque chose en moi. Je m'échappais donc dans le jardin, espérant que mon fiancé me suivrait. Nous y serons bien plus tranquille, sans regard brûlants, sans oreilles qui traînent. Je devais savoir ce qu'il pensait vraiment, ce qu'il était vraiment, et devant tout ces gens il serait obligé de revêtir un masque. Mes frères ne m'en tiendraient pas rigueur, ils avaient abandonnés depuis longtemps d'essayer de me transformer. Ma mère quand à elle, devait être dans tous ses états, tant mieux. « Je pense que vous avez tort, il y a bien une chose passionnante, mais elle n'est pas coincée dans ce jardin. » Comme je l'avais remarqué plus tôt il avait le don de faire des compliments, j'esquissais un sourire. Comme toutes les femmes j'aimais les compliments mais je restais lucide face à eux, il en faudrait plus pour que je me pâme. Bien que je devais avouer qu'il me troublait. « Vous savez parler aux femmes Messire. » Dis-je une pointe d'ironie dans la voix, je connaissais sa réputation je ne voulais pas qu'il me prenne pour une innocente ou qu'il essaie de se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Il semblait très curieux sur ce que sa sœur avait pu dire sur lui, elle n'avait rien dit de déplaisant, c'est vrai que ca n'aurait pas été malin de sa part. Mais à présent que le contrat était signé même avec la pire description qu'elle aurait pu faire de son frère je n'aurais pas pu fuir, j'étais pieds et poings liés. Il était dans mon dos, près du pommier, je l'avais entendu croquer dans une pomme, il ne semblait pas angoissé du tout, ni mal à l'aise à cause de la situation. « Je serais curieux de savoir ce qu'elle vous a dit à mon sujet. Moïra et moi n'avons jamais été particulièrement proches... Je me demande à quel point elle me connaît... Ou fait erreur sur ma personne. » Ils n'étaient pas proches ? Alors pourquoi sa sœur faisait-elle autant pour ce mariage ? Après tout elle était la femme de Aodhan Macintosh, elle avait sans doute mieux à faire que d'arranger le mariage de son frère avec une ennemie de leur clan. Moïra avait l'air d'une jeune femme aimante, je doutais qu'elle puisse ne pas aimer quelqu'un, elle semblait si douce. Je ne la connaissais depuis seulement quelques jours mais je l'appréciais. Savoir qu'elle aurait une place dans ma vie future me rassurait. Il posa son pied sur le banc juste à côté de moi, il mordit encore dans cette pomme. Pourquoi est-ce que je frissonnais ? Ses yeux étaient pointés sur moi, son regarde me troublait plus que tout. « Votre sœur est restée très évasive. Elle a seulement dit que saviez être charmant... » Je levais la tête et soutenait son regard, je ne devais pas céder. « Ce qui sous-entendrait que vous savez tout aussi bien ne pas être charmant ? » Lorsque je lui avais posée la question Moïra n'avait pas répondu, elle était vraiment restée très évasive, elle n'avait presque rien dit. Mais je devais savoir ce que lui pensait de ce mariage, je pense que sa réponse répondrait à un grand nombre de mes questions. J'aurais au moins sa vision sur ce qui allait nous arriver et nous lier pour la vie. « Je n'espérais rien. Je n'ai pas davantage eu voix au chapitre que vous concernant ce mariage. J'aurais préféré épouser une dame dont la loyauté était acquise aux Macintosh, mais nos parents en ont décidé autrement, dans un autre temps, quand nos clans étaient encore alliés. Je ne pense pas que ce mariage pourra faire pencher la balance dans le jeu des alliances. Et je ne sais pas ce qu'espère votre frère en ayant ressorti ce vieux contrat qui me paraît totalement obsolète désormais. Mais puisque ni vous, ni moi, n'avons le choix, autant l'accepter, nous nous en porterons mieux tous les deux. » Je retenais mon souffle, visiblement nous étions sur la même longueur d'ondes, il n'aspirait pas plus au mariage que moi. Je me demandais bien ce que ca donnerait. « Il ne faut pas essayer de comprendre Raghnall c'est une perte de temps...Mais je crois que cette histoire de contrat vient surtout de ma mère... » Dis-je en soupirant.Il repris presque aussitôt avant que je ne puisse en dire plus. « Néanmoins, je dois admettre que vous êtes bien plus agréable à regarder et gracieuse que nombre de femmes que mes parents avaient sélectionné. Vous êtes une Dingwall. Toute ennemie que vous soyez, vous êtes un parti prestigieux. Je ne peux qu'être honoré de faire de vous la future Lady MacDonald. Et la mère de mes enfants. Des fils, de préférence. » Je rougissais à cette remarque, la mère de ses enfants, je n'y avais pas encore pensé. J'étais plutôt focalisé sur le fait d'être sa femme avant tout, et il y aurait des enfants... « Votre sœur a en effet laissée entendre qu'il y avait d'autres prétendantes beaucoup moins attrayantes... » Je me doutais bien qu'il aurait été déçu de se retrouver à une femme plus vieille que moi et sûrement moins belle, ou du moins fanée, comme me l'avait dit Moïra. « Mais elle semble penser que vous comme moi aurions pu faire une bien plus mauvaise alliance... » J'aurais pu avoir un mari bien moins intéressant, plus vieux, et moins beau. Il mordit à nouveau dans cette pomme, je frissonnais encore, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Jamais ce genre de choses ne m'était arrivé...« Et vous ma Dame... Vous devez vous poser bon nombre de questions sur l'avenir. Je suppose que l'idée de quitter vos contrées familières pour me suivre au cœur des Western Highlands, loin des vôtres, ne doit pas vous enchanter. » Je soupirais, il n'avait pas tord, je ne cessais de me poser des questions, ca me donnais de terribles migraines mais je ne pouvais pas m'en empêcher, je ne parvenais pas à mettre mon cerveau en pause. « Je m'en pose un très grand nombre en effet. Quitter ma famille et mes terres n'est pas ce qui dérange le plus, c'est le lot de n'importe quelle femme de suivre son époux. » Je baissais les yeux, je devais être honnête avec lui, je devais lui dire ce qu'il se passait dans ma tête. « Ce que je crains le plus c'est la réaction de vos gens, de vos nombreuses admiratrices. Pour eux je resterais une étrangère, une ennemie, pour vous aussi sans doute.... » Je laissais ma phrase en suspens, je ne savais pas ce qu'il pensait de ca...

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyJeu 21 Mar - 18:16

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Un léger rire s'échappa de ma gorge, un rire grave, riche, alors que suite à mon compliment, elle me faisait remarquer que je savais parler aux femmes, sur un ton qui me fit clairement comprendre qu'elle savait très bien qu'il y en avait eu bien d'autres avant qui avaient du entendre peu ou proue la même chose.

« C'est en effet l'un de mes talents. Je ne vous ferais pas l'offense de dire que vous êtes la seule à qui j'ai fais ce genre de compliments. »

Je dévoilais un léger sourire, avant de me pencher légèrement vers elle et de murmurer, comme sur le ton de la confidence :

« Ceci dit, aucun compliment n'est dénué de vérité et je mets un point d'honneur à ce qu'aucun ne ressemble à un autre... Ainsi, si vous dis passionnante, soyez assurée que je le pense. »

Je cessais de murmurer, me reculant pour de nouveau, instaurer une distance plus respectable entre nous. Ce sourire accroché au coin de mes lèvres, légèrement emprunt d'arrogance, ne me quittait pas.

« Quitter ainsi la salle pour nous emmener dans ce jardin... Seuls tous les deux... Sans chaperon... Voilà qui n'est pas commun. Je ne m'en plains pas ceci dit, c'est une initiative que je trouve intéressante, même si je n'avais pas besoin d'échapper aux regards... »

Mon regard se posa sur elle, pas dupe de son malaise alors que nous étions le centre de l'intention.

« En tous les cas, cette sortie va faire jaser. »

Je résistais à l'envie de m'amuser avec elle en ajoutant que j'étais flatté qu'elle ai désiré se retrouver si vite seule en ma compagnie. Ce n'était pas n'importe quelle gourgandine que je pouvais croiser au gré de mes envies, c'était une Dame et une fille Dingwall, il y avait certaines paroles qu'il valait mieux ravaler. Téméraire, mais pas fou. Et cela aurait sans doute été plus que déplacé et peu apprécié par ma future épouse. Quoique, au moins, aurais-je pu juger de son répondant et de son caractère. Mais c'était sans doute trop tôt.

Je préférais donc demander ce qu'avait bien pu dire ma sœur me concernant. Elle était venue en ambassadrice quelque part. Je me demandais si Aodhan n'était pas derrière cela. Outre le fait d'être ma sœur, Moïra était l'épouse de mon suzerain... Un choix stratégique. Ainsi, Aodhan ne donnait pas l'impression de venir se mêler des affaires de Raghnall, puisque Moïra était ma cadette... J'allais devoir demander audience auprès de mon beau-frère. Je voulais savoir ce qu'il pensait de ce mariage... Et surtout ce qu'il en attendait, puisqu'en laissant Moïra venir, il acceptait tacitement cette union. Je ne commettais pas l'erreur de sous estimer l'intelligence du Macintosh. En revanche, celle de Dingwall... La voix de Liusaidh me sortit de mes pensées, alors qu'elle me répliquait que ma sœur était restée évasive, disant seulement que je savais être charmant. La suite me fit rire intérieurement, un rire qui ne se traduisit que par un sourire de loup.

« Comme tout le monde ma Dame. J'ai mes bons jours et mes mauvais jours. Je n'aime pas qu'on me désobéisse. Ni qu'on me tienne tête. Allons, ne me faites pas croire que vous êtes toujours agréable et d'humeur égale. »

Cela serait sans doute un mensonge. Restait à savoir si la demoiselle avait été assez bien élevée pour brider ses colères et se comporter en charmante jeune femme qui disait amen à tout et n'osait jamais se dresser contre un homme. Elle me demanda alors que que j'espérais en venant ici et je mis cartes sur table, me montrant totalement honnête, une fois n'est pas coutume et lui révélant le fond de ma pensée concernant ce mariage. Au moins cela la mettrait-il plus à l'aise pour se confier à son tour si je ne jouais pas la comédie du fiancée totalement ravi d'un mariage sans queue ni tête. J'osais espérer qu'elle n'était pas assez stupide pour ne pas voir ce qui clochait dans tout cela. Bizarrement, si j'aimais la beauté des femmes, j'aimais aussi qu'elles aient un minimum d'intelligence. Les idiotes m'ennuyaient. Et dans ce jeu des alliances, me marier à une sotte risquait fort de me déranger... Mais une femme trop intelligente pouvait être une ennemie redoutable si je ne savais m'en faire une alliée. Cela je ne l'oubliais pas davantage.

Liusaidh me répliqua qu'il ne fallait pas tenter de comprendre son frère. Au moins était-elle lucide sur son frère... Était-elle consciente qu'il risquait de mener sa famille droit à sa perte ? Qu'en pensait-elle ? Cela m'arrangeait, c'était un ennemi de moins à se soucier... Mais je fus surpris d'entendre parler de sa mère. Raghnall était le chef de clan, qu'avait-il à faire de l'avis de sa mère ? J'avais beaucoup de respect pour la mienne, mais je n'écoutais réellement que mon père, parce qu'il était mon laird. Quand il ne serait plus, il ne serait pas question que quiconque m'impose quoique ce soit. Raghnall était-il si faible, si dépourvu d'idée ? Si... Manipulable ? Une donnée que je gardais en tête.

Je complimentais de nouveau ma fiancée, sans exagérer réellement. Je reconnaissais son sang prestigieux... Tout en lui rappelant son rôle auprès de moi. Parler d'enfant la fit rougir joliment. Je me demandais en cet instant quelles pensées pouvaient bien l'agiter... Craignait-elle la nuit de noces ? Les étreintes charnelles à laquelle la pucelle n'était absolument pas habituée ? Les femmes étaient toujours terrifiées par ce moment... Elle m'apprit que Moïra avait parlé d'autres prétendantes moins attrayantes.

« C'est le moins qu'on puisse dire. »

Je haussais une épaule.

« C'est le risque de laisser ses parents choisir. »

Notons que je lui avouais ne pas m'être intéressé à ma future épouse. Alors que mon père m'avait demandé mon avis. Signe que je me moquais bien de qui partagerait ma vie, je n'avais pas de grandes attentes du mariage. Moïra semblait penser que nous aurions pu faire une plus mauvaise alliance. Je lui jetais un regard en coin :

« Si nous parlons du physique, nous aurions en effet, pu plus mal tomber. Quant au reste... je suppose que seul l'avenir nous le dira. »

Je lui demandais alors quelles étaient ses craintes concernant l'avenir à mes côtés, loin de chez elle, loin de tout ce qu'elle connaissait, de ceux qu'elle aimait... En terre ennemie. Elle me répondit que quitter les siens et ses terres n'était pas ce qui la dérangeait, elle avait été élevée dans cette idée. Elle baissa les yeux en m'avouant craindre surtout la réaction de mon clan et de mes... admiratrices.

« Ahhhh... je vois. »

Je terminais ma pomme, jetant le trognon plus loin avant de me redresser, mon pied quittant le banc pour marcher autour d'elle, tout en me caressant pensivement le menton.

« Hélas, je ne peux guère vous rassurer à ce sujet... Je ne peux changer la façon de penser de mes gens. Seul votre comportement le pourra. Quand aux autres femmes... Oui, cela risque d'être difficile pour vous... Mais vous êtes une Dingwall, votre rang est plus prestigieux que celui de toutes ces femmes... ne saurez-vous le leur rappeler ? »

Je penchais la tête, la jaugeant, me demandant quel était son caractère. Se ferait-elle totalement avaler par les vipères qui traînaient, ou saurait-elle imposer son autorité ? Je me retrouvais alors dans son dos et posais mes mains sur ses épaules, avant d'approcher mes lèvres de son oreille et de murmurer :

« Croyez-moi, il ne tiendra qu'à vous de me prouver que vous ne serez pas une ennemie... Avez-vous conscience qu'en m'épousant, votre allégeance, votre loyauté... devront aller à ma famille et aux Macintosh. Que leurs intérêts, seront vos intérêts et qu'il vous faudra renoncer à votre fidélité pour les vôtres ? En serez-vous seulement capable Liusaidh ? »

Mon souffle à son oreille était chaud et caressant, ma voix grave, chargée de cette sensualité qui faisait tomber sous mon charme toutes les femmes. Et pourtant, mes paroles n'avaient rien de romantique...

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyJeu 21 Mar - 20:39

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Un sourire étira mon visage, il ne me prenait pas pour une imbécile. Il avait un don pour les compliments qui montrait bien qu'il avait eu maintes fois l'occasion de pratiquer son art. Mais ce genre de phrase toutes faites, bien que remplie de vérité selon lui, en auraient perdue beaucoup d'autres. Je n'avais plus dix-huit ans je ne me pâmais pas au premier compliment, je savais faire la part des choses. Et ses belles phrases toutes faites n'ont sur moi aucun effet. Il s'était penché vers moi, cette proximité me troublait.

« Je ne doutes en aucun cas de votre sincérité Messire. »

Je ne me mettais pas en doute la vérité de ce qu'il pensait, en aucun cas. Il fit quelques pas et s'éloigna. Il me fit alors remarquer mon échappée de la grande salle. Je savais parfaitement que c'était contre le protocole et les mœurs, en plus sans chaperon. Je pourrais être damnée pour bien moins que ca. Il trouvait donc cette initiative intéressante bien que lui n'était pas gêné par les regards des personnes autour de nous. Cette vraie que cette sortie n'avait rien de commun, très peu de jeune fiancée aurait eu cette audace.

« Vous rendrez compte que ce que je fais n'a jamais rien de commun, je n'ai rien de commun. »

Je soupirais, je n'aimais pas tellement être le centre de l'attention, j'entendais leurs chuchotements qui s'élevait dans la salle comme si un essaim d'abeille la traversait. Mais il avait raison ils n'en finiraient pas de parler sur cette sortie incongrue. J'esquissais un sourire, j'avouais que cette situation m'amusait. Ma mère devait être dans tous ses états comme beaucoup d'autres.

« Et puis il faut bien leur donner sujet à converser. Au moins maintenant ils peuvent s'indigner tous ensemble, au lieu de critiquer mes cheveux, ma robe ou comment je me comporte face à mon fiancé. »

J'avais toujours détesté ces personnes comme ma mère, qui se permettait de critiquer ouvertement. Je prenais un malin plaisir à enfreindre leurs règles, et ca faisait toujours des éclats. Tant que mon père était en vie il me protégeait de ma mère, de ses représailles mais maintenant qu'il n'était plus là j'avais le droit à ses longues leçons de morale. Et mes frères se tenaient bien de me venir en aide, tant qu'ils pouvaient échapper à notre mère il le faisait. Au moins avec ce mariage je lui échapperais.

J'avais rencontré Moïra Macintosh quelques jours avant son frère, la réelle raison de son arrivée précédant celle de son frère, restait un mystère. Il semblait très curieux sur ce que sa sœur avait pu me dire. Il faut dire qu'elle avait été loin de me faire un portrait détaillé de l'homme qui serait mon fiancé. Non elle avait été très vague, bien trop vague. Je lui disais simplement qu'elle m'avait dit qu'il savait être charmant. Je lui demandais donc si cela signifiait qu'il pouvait aussi ne pas l'être... Son sourire changea, il avait l'air d'un prédateur et j'étais bien trop consciente d'être sa proie. Il n'avait pas tord, personne n'était charmant chaque heures de chaque jours. Tout le monde avait ses sauts d'humeur. Il n'aimait visiblement pas qu'on lui désobéisse et qu'on lui tienne tête, je retenais un rire, avec moi il serait ravi.

« Je ne prétendrais pas être d'humeur égale à longueur de temps. Ma mère vous dirait plutôt que je suis loin d'être obéissante et qu'elle aurait tellement aimé une fille qui ne lui tienne pas tête. »

Je reprenais ses propres mots, je ne serais jamais une femme docile et invisible, autant qu'il le sache dès maintenant. Je ne pourrais guère changer ce que j'étais, je pourrais toujours essayer de modérer mes émotions mais pas de les étouffer. Ma mère avait essayé en vain. C'est elle qui avait rappelé à mon frère l’existence de ce contrat, comme par hasard elle le gardait bien précieusement dans sa chambre. Ca je l'avais appris par hasard en laissant traîner mes oreilles dans les couloirs. Elle voulait tellement que je fasse un mariage qui ferait une bonne alliance pour mon clan. Je n'étais née que pour ca selon elle, elle manigançait tout depuis longtemps.

Mon fiancé avait passé un temps eu des prétendantes d'autres clans et d'après ce que m'avais dit lady MacIntosh, elles étaient loin d'être intéressante autant physiquement que pour ce qu'elle avait dans la tête. Je lui fis donc remarquer que sa sœur m'avait mise au courant pour ses anciennes prétendantes beaucoup moins attrayante. Il semblait assez de l'avis de sa sœur. Il semblait n'avoir aucun attrait pour le mariage, il semblait ne pas porter d'importance à la personne qui partagerait sa vie... Je ne sais pas comment il faisait pour faire preuve de tant de détachement, j'en étais incapable.

« Vous vous moquez de savoir qui partagera votre vie ? »

Je me doutais bien qu'à ses yeux une épouse ne devait être qu'un ventre pour porter ses héritiers. Mais une épouse pouvait être tellement plus, du moins je l'espérais. Je n'avais guère vu de mariage concluant dans ma famille. Bien que mon frère et son épouse semblait fou amoureux, mais leurs débuts avaient été assez difficile... Moïra l'avait dit, nous aurions pu faire une plus mauvaise alliance. Il était d'accord du moins sur le côté physique, mais c'est vrai que le reste restait en suspens pour le moment, peut-être que nos caractères ne s'accorderaient pas du tout et que notre relation serait explosive.

Il me demandait alors quelles étaient mes craintes sur l'avenir, sur notre avenir, loin de chez moi. Quitter ma famille n'était pas ce qui me pesais le plus, une épouse devait partir avec son époux, je le savais pertinemment. Je devrais juste partir un peu plus loin. Je lui confiais un peu embarrassée que mes craintes reposaient plutôt sur les réactions des ses gens, ses, j'en étais certaine, très nombreuses admiratrices, et aussi la sienne. Il semblait assez surpris de ma réponse, il fit quelques pas autour de moi tout en m'avouant qu'il ne pouvait guère changer ce que les gens penseraient, j'en serais la seule capable. Et que les autres femmes resteraient toujours d'un rang inférieure au mien, il ne restait qu'à moi de leur rappeler et de ne pas me laisser manquer de respect. J'esquissais un sourire, je n'étais pas le genre de femmes qui se laissaient faire loin de là. Ce n'était pas dans mon tempérament.

« J'ai grandie et été élevée comme mes frères Messire, sans lady m'entourant. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds. »

Dès mon plus jeune âge j'avais jouée avec mes frères, à la guerre. Je n'avais pas peur de me battre ou devoir me confronter à quelqu'un, j'y avais été habituée toute ma vie. Je savais cependant aussi bien me montrer très bien élevée et sympathique. Soudain, alors qu'il était dans mon dos, je sentis ses deux mains se poser sur mes épaules, je sursautais. Il approcha son visage de mon oreille, je sentais son souffle sur la peau de ma nuque, je frissonnais. Il se mit alors à murmurer à mon oreille. Il ne semblait pas y avoir d'apriori sur ma naissance. J'étais une ennemie mais j'avais les cartes en main. Je savais tout ce qu'il me disait, ma loyauté changerait et irait aux MacDonald et aux Macinsoth dès que j'aurais prononcé mes vœux de mariage. Si j'en étais capable ? Il me connaissait encore bien mal.

« Vous n'avez aucune idée de ce dont je suis capable ou non. »

Dis je d'un un murmure, sa présence si près me troublais mais je ne devais pas le montrer. Pire je ne voulais pas qu'il s'éloigne. Tout ce qu'il me disait je l'avais déjà entendu.

« Je sais que ma loyauté ira aux vôtres dès que notre mariage sera prononcé. L'époux de votre sœur m'a déjà interrogé à ce sujet... »

Il ne devait pas savoir que j'avais été voir Aodhan pour le contrat. J'étais censé le rapporter à Lady Moïra pour une modification avant son arrivée chez nous, mais elle n'était pas là et c'est son époux qui m'avait reçu. Pendant quelques minutes j'avais cru qu'il ne me laisserait pas repartir vivante...

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyJeu 21 Mar - 21:17

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« Vraiment ? »

Un sourire amusé étira mes lèvres. Mais si je savais sourire, voire esquisser un rire, mon regard, lui demeurait insondable et mes pensées difficilement atteignables. On me disait froid, et peut-être l'étais-je dans le sens où on ne lisait pas en moi comme dans un livre ouvert, où je ne me lisais pas facilement avec les autres. J'étais une forteresse imprenable et nul ne savait entrer. Hormis ma mère, parfois. La seule qui ai pu voir de la tendresse et de l'affection de ma part. Qui puisse encore le voir aujourd'hui. Des nombreuses femmes que j'étreignais, aucune n'avait su m'émouvoir. Je les désirais, j'assouvissais ce désir, je les quittais. Tel était mon bon plaisir, j'étais homme et j'étais roi en ma demeure.

« Ouhh, vous m'intriguez ma chère... »

Je fis semblant de frissonner alors qu'elle avait affirmé ne pas être commune. Voilà qui était intéressant si toutefois, c'était vrai.

« Espérons que vous n'ayez rien de commun dans le bon sens du terme et que la surprise ne sera pas désagréable... Pour moi. »

Une épouse qui aurait un comportement qui me ferait honte n'était même pas envisageable. Et si ses frères, son père, sa mère, n'avaient pas su la faire plier, moi je le ferais. Cela dit, sa petite fuite, fort divertissante, ne manquait pas de faire parler, j'en aurais mis ma main à couper et elle en était autant consciente que moi alors qu'elle me répliquait qu'au moins, ils avaient un sujet autre que ses cheveux, sa robe ou sa façon de se comporter face à moi.

« Concernant votre mise, je ne conçois pas que l'on puisse vous critiquer, vous êtes exquise. Concernant votre comportement face à moi... Je ne sais encore que penser. »

Je penchais légèrement la tête, comme un félin en chasse, avant qu'un sourire presque carnassier ne se dessine sur mon visage.

« Allons ma chère, pourquoi vous soucier de ce qu'ils pensent de vous ? Faites comme moi, vous aurez au moins gagné cette liberté. »

La nervosité ne m'était plus familière... Je l'avais été le temps de ce trajet, curieux de savoir qui serait celle qui partagerait ma vie et mon lit de façon officielle. Mais une fois mon regard posé sur elle, j'avais retrouvé mon assurance. Qu'est-ce qui pouvait bien m'atteindre ? Rien... Les rumeurs, les critiques... je m'en moquais. Rien ne me touchait, rien ne m'atteignait et je n'en sortais que plus fort. La seule chose qui pouvait me blesser, était d'avoir la réponse à une question que je me posais depuis 4 ans sans jamais oser la poser à la personne concernée : Moïra aurait-elle voulu que je meurs à la place d'Allen ? Même si ce n'était pas l'amour fou entre nous (loin de là même), une telle pensée était... Blessante. Même pour moi. Et à propos de ma sœur... Cette dernière s'était montrée évasive me concernant quand Liusaidh l'avait interrogée à mon propos, ce qui ne m'étonnait pas plus que cela. Elle avait dit que je savais être charmant, ce à quoi mon adorable fiancée avait répliqué que cela signifiait également que je pouvais ne pas l'être... Question fort amusante. Qu'elle interroge donc mon entourage dans le clan MacDonald et elle aurait sa réponse : j'étais lunatique. Charmant quand tout se passait bien... Colérique, voire violent quand quelque chose me contrariait. Il m'était difficile de faire dans la demie mesure, j'avais un caractère tempétueux. Que je maîtrisais lorsque cela était nécessaire, mais qui finissait toujours pas exploser. Plus tard. Cela aussi, elle le remarquerait vite en me côtoyant.

Nous parlâmes de mes prétendantes et j'avouais que j'avais laissé mes parents décider, me moquant du choix, ne m'y intéressant même pas, ce qui semblait totalement la surprendre. Sa question, naturelle et adorable de naïveté tomba à point.

« Qui partagera ma vie... Toute la notion du mariage repose sur des mots et tout dépend comment on le considère... Partager ma vie est un bien grand mot. Les époux sont souvent absents, la guerre ne semble pas prête de s'arrêter. Le devoir d'une femme est de rester au domaine et de le gérer quand l'époux est absent, de veiller à l'intendance et à l'éducation des enfants pendant que l'homme guerroie pour protéger ses terres et ses gens. Est-ce cela votre conception du mariage ? Pensez-vous réellement que vous allez partager ma vie et moi la votre ? Non, ma Dame, les choses sont en réalité bien différentes... Vous partagerez quelques instants de ma vie tumultueuse... Vous partagerez ma couche, vous aurez mon nom. Il se peut que je vous fasse confiance pour mon domaine. Il se peut que vous ayez mon respect. »

Et il faudra alors s'estimer heureuse d'en avoir autant de ma part. Mais elle ne serait pas mon amie, pas ma confidente, pas réellement une maîtresse, puisque je ne l'aurais pas choisie... Une aide ? Une alliée ? Je n'en attendais pas autant d'une femme. En réalité, je n'attendais pas grand chose d'elle, sinon qu'elle soit fertile. Ainsi aucune désillusion ne saurait me toucher.

« Mais pour ces deux derniers points, il faudra encore les gagner. La confiance et le respect. »

Je marquais une pause, avant de reprendre, en écho à ses craintes concernant sa future vie à mes côtés :

« Sachez cependant qu'en tant que Lady MacDonald, je ne souffrirais pas que quiconque remette votre autorité en question. Ou que l'on vous importune. J'ai quelques qualités, beaucoup de défauts, mais je suis homme d'honneur. Et de parole. »

Il faudrait aussi qu'elle montre ce qu'elle avait dans le ventre. Je pouvais bien imposer qu'on la respecte, elle devait également montrer qu'elle était une Lady, qu'importe qu'elle soit une Dingwall. Elle me rassura à ce sujet, assurant avoir été élevée par des hommes.

« J'espère que vous savez utiliser votre tempérament de feu à bon escient... »

En d'autres termes : j'espérais qu'elle n'oserait pas s'élever contre moi... ou la forteresse risquait fort de raisonner de nos disputes et l'air se saturer d'étincelles. Je susurrais alors à son oreille tout en la maintenant qu'elle allait devoir changer ses allégeances, si toutefois elle en était capable... Elle épousait l'ennemi et cela signifiait se retourner contre sa famille si le conflit reprenait de plus belle... un gros sacrifice. Elle me répliqua que je n'avais aucune idée de quoi elle était capable ou non et mon rire grave résonna au creux de son oreille :

« En effet. Pas encore. »

Cependant, elle m'apprit quelque chose que j'ignorais... Elle avait parlé à Aodhan. Me trouvant dans son dos, elle ne put voir l'étincelle de réelle surprise qui passa dans mes iris. Très fugace, et je repris vite contenance.

« Ainsi donc, vous avez rencontré Aodhan... quelles impressions avez-vous de votre futur suzerain ? Il est bien différent de votre frère... »

C'était un euphémisme... Aodhan était un guerrier, il voulait régner et ne cesserait de se battre qu'une fois son but atteint. Ou une fois mort. Raghnall ne semblait pas plus intéressé que cela par cette guerre au final.

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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyJeu 21 Mar - 22:24

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Connor


Pourquoi ne pas croire en ses compliments ? Bien que montés de toute pièce et sûrement répétés à chaque femme assez jolies qu'il rencontrait, cas et restait un compliment. Il semblait être quelqu'un de franche, il ne devait guère se soucier de la retombée de ses actes. Il disait ce qu'il pensait, décrivait les choses comme elles étaient, sans chis-chis. Comme tous ces gens tellement maniéré pour qui le protocole était primordial. Je n'avais rien à voir avec ces gens, je n'avais rien à voir avec la plupart des gens. Je n'étais pas une jeune fille docile et réservée. J'avais toujours accordé une place importante à ma liberté et ce n'est pas le mariage qui m'en privera, du moins je l'espère... Autant le lui dire dès maintenant, avec moi ca ne serait pas de tout repos. Je n'avais rien de commun avec une gentille fiancée. Il semblait intrigué, il pouvait. Plus je l'entendais parler et plus je me rendais compte qu'il s’ennuierait profondément avec une femme sage et obéissante. Je ne savais guère si je n'avais rien de commun dans le bon sens, comment le dire ? Le bon sens des uns n'est pas le bon sens des autres. Je ne suis pas sure cependant que lorsqu'il le découvrira ca serait pour lui une bonne surprise...

« Je n'en dirais pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. »

Lui répondis-je sur un air joueur, le pauvre il risquait de tomber de haut. Mais j'avais l'impression qu'il ne se laisserait pas faire, contrairement à ma famille qui ne disait rien et préférait se plier, lui serait un adversaire de taille. Nos tempéraments étaient de feu et risquaient de s'entrechoquer. J'avais toujours agi comme bon me semblait et ce n'est pas un époux qui changerait quelque chose à ca. Il pourrait toujours essayer. Ma fuite de la grande salle en était l'exemple, je n'avais pas peur de faire des entorses aux règles et de choquer l'assistance. Je préférais m'éloigner de cette assistance et de leurs langues de vipère. Il me dit alors que je n'avais guère à me soucier de mon apparence, mais qu'il ne savait lui même pas quoi penser de mon comportement face à lui. C'était fait pour, je ne voulais pas qu'il puisse lire en moi. Pas encore. Il finit par me demander pourquoi je me souciais tant de ce que les gens pensaient de moi. Lui avait visiblement arrêté de leur porter intérêt et il s'en sentait bien plus libre. Je soupirais.

« Ce n'est malheureusement pas si facile. Vous êtes un homme les retombées sur vous sont moindre, contrairement à moi... »

Lorsqu'un homme avait un comportement déplacé personne ne lui faisait remarqué, ca rendait les jeunes filles encore plus amoureuses et les autres hommes jaloux. Mais lorsqu'une jeune fille manquait à son rang, c'était sa réputation qui en pâtissait aussitôt, donc ses chances de mariage et l'honneur de sa famille. Chaque fois que je faisais un écart ma mère semblait faire le tour de tout le château pour ensuite me rapporter ce que chacun médisait à mon sujet... Je voulais ma liberté mais celle-ci je ne pourrais jamais réellement l'avoir.

Je tenais réellement savoir ce qu'il pensait du mariage, après tout nous allions passer une vie ensemble. Je devais savoir ce qui m'attendrais. Je ne m'attendais pas à ce que son discours soit si négatif. Je restais bouche-bée, que répondre à ca ! La réalité s'affichait soudain à moi... Tous mes rêves s'envolaient en fumée. J'étais en colère d'un côté, pour lui je ne serais rien de plus qu'un moyen d'avoir ses héritiers. Rien d'autre. Il se peut qu'il me fasse confiance ? Il se peut qu'il me donne son respect ? Comment devais-je réagir à ca ?! Même une bête était mieux traitée ! Je me retenais de me mettre en colère, pour un premier rendez-vous, autant éviter.

« Je vois... Pour vous je ne serais qu'un ventre pour portez vos héritiers ! »

La colère se sentait dans ma voix, je ne voulais pas en dire plus je risquais de m'emporter. Je ne pourrais pas supporter une vie où je serais traitée de la sorte. Il aurait plus d'affection et de considération pour ses maîtresses, comment le supporter ?! Je ne comptais pas me contenter de ca, il ne me connaissait pas encore, mais j'étais tenace et je ne me contenterais pas de si peu. Je livrerais cette bataille.

« Mais vous savez Messire on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. »

Personne ne pouvait prévoir l'avenir, pas plus lui que moi. Il avait cette vision du mariage, peut-être avec le temps j'arriverais à le faire changer d'avis. Je l'espérais de tout cœur... Il ajouta cependant qu'en tant que son épouse il ne laisserait personne remettre mon autorité en cause ou m'importuner. Je devais être heureuse de ca ?! D'accord j'aurais au moins un appui si quelqu'un venait à me dénigrer, mais j'attendais plus de mon époux. Je savais pertinemment que de nos jours c'était ainsi qu'était les choses, mais moi je ne voulais pas de ca.

« Je suppose que je dois m'en montrer rassurée ?! J'apprécie grandement votre honneur Messire. »

J'étais toujours en colère contre lui et son manque de considération pour le mariage, pour moi. Je voulais savoir ce qu'il pensait et il avait été plus que franc ! C'était réussi pour une première rencontre. Plus j'y pense et plus je réalise que peu de fiancés ont cette conversation lors de leur première rencontre. A quoi ressemblera notre vie dans plusieurs années si déjà maintenant on s'affrontait de la sorte, les murs allaient trembler. Il ajouta qu'il espérait que je savez user de mon tempérament de feu à bon escient, je retenais un sourire. Tout dépendait de la situation, j'étais capable de mon montrer d'un calme sans faille et d'entrer la minute d'après dans une rage folle.

«  Je suppose que vous aurez tout le loisir de le découvrir. »

J'avais l'intime conviction que l'on risquait de s'affronter, beaucoup. La vie chez les MacDonald allait être intense. J'allais devoir changer mes allégeances, je le savais, depuis le départ et j'y étais préparée. Beaucoup d'autres n'auraient pas été capable d'un tel sacrifice mais lui ne savait rien de moi et de mes limites. Devoir allégeance à un clan ennemi du mien, faisait encore partie des choses que je pouvais supporter. Je finis par lui annoncer que j'avais déjà rencontrer le laird MacIntosh et que lui aussi m'avait questionné sur ma loyauté. Je ne le voyais, il était dans mon dos mais j'entendis à sa voix qu'il était surpris. Il voulait savoir quelles étaient mes impressions sur mon futur suzerain. Je soupirais.

« Mes impressions avant ou après qu'il me menace de me renvoyer à mon frère en morceaux dans un sac ? »

J'étais très sérieuse, Aodhan MacIntosh m'avait réellement dit ca. Cet entretien avait été quelque peu tendu et avant qu'il ne m'autorise à partir je n'étais pas certaine de rentrer chez moi en vie... Il ajouta qu'il n'avait rien à voir avec mon frère. Je soupirais ce n'était pas un secret.

« Raghnall n'a rien d'un chef de clan, il ne sait pas prendre les bonnes décisions, il n'a aucune ambition pour le trône. Il risque simplement de conduire notre famille à la ruine... »

Je baissais les yeux en disant cela, il était mon frère mais je savais qu'il n'était pas fait pour être Laird. Brendan lui aurait fait un très bon chef de clan, mais il était né en second. Je reprenais un peu de courage. Je devais être sincère.

« Je vous dirais la même chose que je lui ai dites. Bientôt je serais votre épouse et je vous serais loyale. Mon allégeance ira aux MacDonald et aux Macintosh. Je vais perdre ma liberté c'est la seule chose que je redoute vraiment. J'entre dans une forme d'esclavage, le mariage. Je vais être enchaîné à un homme qui n'en n'aura rien à faire de ma personne et pour qui je ne serais qu'un ventre. »

C'est ce que j'avais dis au Laird MacInsoh et je ne m'étais pas tellement trompée. Connor MacDonald était tel que je l'imaginais réticent au mariage...

« Je ne m'étais pas trompée. »

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Un MacDonald se bat pour ce qui lui appartient.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyVen 22 Mar - 16:15

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« Et joueuse en plus... »

Intrigante, sans le moindre doute possible en tous les cas. Je me doutais bien qu'elle n'allait pas tout me livrer d'elle à une première entrevue. Déjà que ce que nous faisions n'avait absolument rien de conventionnel... Ce qui n'était pas pour me déplaire. Les cérémonies trop guindées, le protocole, tout cela m'ennuyait plus qu'autre chose. Avant, c'était mon frère qui se pavanait ainsi, qui devait endosser ce rôle. Étant le cadet, j'étais moins prisonnier des protocoles. Naturellement, tout cela était bel et bien terminé aujourd'hui. Quatre années déjà qu'Allen était mort, quatre années à apprendre comment prendre sa place auprès de mon père, comment... être lui. Sauf que nous savions tous que je ne serais jamais comme lui. Nous n'avions pas le même caractère, nous n'avions pas été élevé de la même manière avec les mêmes sens des priorités. Il avait été élevé comme l'aîné, le futur laird, j'avais été élevé comme le second, celui qui le servirait.

Je n'avais pas manqué de remarquer que cette façon de nous éloigner était surtout pour se soustraire aux regards trop insistants de l'insistance et à leurs commérages. Au moins, elle leur donnait de quoi faire des choux gras pendant un petit bout de temps avec cette sortie. Je me demandais d'ailleurs pourquoi personne encore n'était venu nous rechercher... Avaient-ils jugé que c'était finalement une bonne idée de nous laisser en tête à tête ? Ou bien acceptaient-ils un certain délai avant d'intervenir ? On pouvait craindre pour la jeune lady au vu de ma réputation sulfureuse, mais j'étais sur les terres Dingwall, dans leur château et il était hors de question que j'offense une de leur femme, fut-elle ma fiancée. Mes hommes repartiraient vivants d'ici et moi avec. Je m'enjoignis alors à ne pas trop prêter oreilles aux commérages, elle ne s'en porterait que mieux... Ce à quoi elle me répondit qu'étant homme, il m'était plus aisé de ne pas écouter, qu'en étant femme.

Certes, la réputation d'une femme pouvait être ruinée en un rien de temps si celle-ci ne se comportait pas de façon parfaite. Ou si une ennemie décidait de lancer une odieuse rumeur. Ah le pouvoir des mots... Si merveilleux et dangereux en même temps. A user avec précaution, mais qui pouvait parfois s'avérer bien utile.

Quand elle me demanda ma conception du mariage, je la lui livrais sans fards et de façon plutôt brutale, piétinant sans doute ses illusions et ses espoirs, mais au moins, avait-elle désormais le temps de se faire à l'idée de sa future vie à mes côtés. Je ne voulais pas de son amour, et elle n'aurait pas le mien. Peut-être saurait-elle m'embraser de passion et de désir si elle savait s'y prendre, peut-être saurait-elle gagner mon respect et ma confiance, mais le contrat s'arrêtait là. Qu'elle n'en attende rien de plus. Et qu'elle ne se plaigne pas, cela aurait pu être plus difficile pour elle. Combien de femmes mariées à des maris violents qui ne leur laissait même pas la moindre liberté ? En mon domaine, elle serait châtelaine et traitée avec les égards dû à son rang. Elle aurait une certaine influence si tant est qu'elle fut assez maligne pour en user.

Et là, je sentis sa voix changer alors qu'elle concluait avec sécheresse, qu'elle ne serait donc qu'un ventre pour porter mes héritiers. Je souris légèrement.

« Oh, une étincelle de rébellion... »

Excitant.

« Voilà une façon fort cavalière de résumer les choses... Mais c'est à peu prêt cela. Même si je note que vous avez sciemment omis toute la partie parlant de vos devoirs de châtelaine pour ne vous concentrer que sur votre rôle d'épouse. »

Elle me répliqua qu'on ne savait jamais ce que la vie nous réservait. Était-ce là une mise en garde ? Sur le fait qu'elle ne se laisserait sûrement pas faire, qu'elle attendrait plus de moi que ce que je voulais bien lui céder ?

« C'est exact et malgré certaines fatalités, je continue de penser que nous restons maîtres de nos destins... Quand nous avons la volonté de nous battre pour le prendre en main. »

Une étincelle curieuse s'alluma dans mes yeux bleus. Des paroles qui n'étaient pas lancées en l'air, loin de là. Liusaidh pensait-elle pouvoir reprendre les rênes de sa vie en main et pouvoir être l'épouse qu'elle rêvait d'être depuis enfant ? Je la rassurais cependant sur mon soutien dans l'adversité, par devoir envers elle. Par honneur également, mais cela n'attira qu'une remarque que je trouvais sarcastique de la part de la future Lady MacDonald.

« Vous auriez pu tomber sur bien pire Lady Dingwall. Certains hommes ne considèrent même pas leur épouse. Mais je n'ai pas été élevé ainsi. D'aussi loin que je m'en souvienne, ma mère, bien qu'effacée, n'a jamais été l'ombre de mon père. »

Et je la respectais pour sa douceur, mâtinée de fermeté. La douceur n'était pas faiblesse chez une femme, bien utilisée, elle était même une force qui pouvait faire plier n'importe quel homme. N'importe quel homme ayant un cœur, naturellement. J'espérais qu'elle saurait utiliser son tempérament que je devinais bien trempé et étouffé dans les bonnes manières à bon escient et pas contre moi. Sa réponse n'était en rien faite pour me rassurer.

« Prenez garde Liusaidh... Vous aviez raison toute à l'heure, je peux ne pas être charmant... Vous n'aimeriez pas essuyer une de mes colères. C'est un conseil pour l'avenir. »

Ceci proféré d'une voix douce et suave. Lui faire peur n'était pas dans mes intentions, la prévenir en revanche...

« J'ai l'impression que nos points de vue divergent concernant le mariage. Si nous sommes d'accord pour affirmer que nous n'en voulons pas, nous n'en avons sans doute pas les mêmes attentes. Laissez-moi donc deviner... Vous souhaiteriez un époux aimant ? Qui prenne votre avis en compte lors de choix politiques, qui souhaite le refuge de vos bras quand il est là de ses soucis ? Quelqu'un avec qui partager et échanger ? Vous souhaiteriez être amoureuse et que je le sois de vous en retour ? Oui, c'est sans doute le rêve de beaucoup de petites filles. Mais combien de mariages se passent ainsi dites-moi ? Combien d'exemples autour de vous ? »

J'avais fait le tour du banc, me retrouvant face à elle, avant de soudainement poser mes mains de chaque côté de ses hanches, mon visage à quelques centimètres du sien :

« J'ai cessé de croire aux contes de fées depuis bien longtemps Liusaidh. Vous devriez faire de même, la réalité est plus cruelle et violente, mais au moins, nulle désillusion ne peut s'abattre sur vous. »

Juste un murmure, susurré en face d'elle. Mon regard était plongé dans le sien, avant de s'abaisser sur ses lèvres que j'avais soudainement envie de goûter. Un outrage. Il se pourrait qu'elle aime cela... ou qu'elle me le fasse payer d'une gifle. Nous étions déjà en désaccord, inutile de l'outrer davantage. Avec regrets, je m'écartais de nouveau, me redressant, alors qu'elle me répondait concernant ses impressions sur Aodhan qu'elle avait donc rencontré. Décidément... Même ma future fiancée et ennemie de mon suzerain avait discuté de ce mariage avec lui, avant moi. Aodhan allait m'entendre à ce sujet.

« Il vous a menacé ? Réellement ? »

J'étais surpris. Aodhan n'aurait pas fait cela à une femme, surtout du rang de Liusaidh.

« Qu'avez-vous dit pour qu'il profère ces paroles à votre encontre ? »

J'avais cité l'évidence : Raghnall et Aodhan n'avaient rien à voir. L'un était un vrai chef de clan et l'autre... un accident de naissance finalement.

« Vous êtes lucide... »

Et cela ne devait pas être évident de dénigrer son frère, de le voir mener les siens à leur perte, sans rien pouvoir y faire. Elle m'avoua alors ce qu'elle lui avait dit. Que le mariage était une prison et qu'elle serait enchaînée à un mari qui la considérait comme une jument bonne à saillir.

« Quel noir tableau décrit ainsi. Et quelle désillusion je peux entendre dans votre voix, alors même que vous saviez déjà cela. »

Ma voix s'était radoucie devant sa soudaine détresse qui me touchait peut être davantage que de raison. Je m'assis près d'elle, avant de répondre à voix basse :

« Vous l'avez dit, personne ne sait de quoi l'avenir sera fait. Je pourrais mourir demain et vous libérer de votre engagement. Il se pourrait aussi que vous vous révéliez plus intéressante que je ne le pensais de prime abord. En plus d'être une femme tout à fait à mon goût. Ce qui facilitera grandement le devoir conjugal. »

Je tournais soudain la tête vers elle, posant une question dérangeante, presque taboue, que l'on n'abordait sans doute pas avec sa future épouse. Que l'on n'abordait pas tout court d'ailleurs :

« Je vais sans doute vous paraître brutal, mal élevé, grossier et j'en passe, mais puisque nous sommes seuls et puisque vous semblez de nature aussi franche que moi... Craignez-vous cela ? Craignez-vous la nuit qui suivra notre union ? »

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyVen 22 Mar - 20:01

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Je ne savais pas de quoi l'avenir serait fait mais je devais dire que notre première rencontre était tout sauf commune. Peut-être parce que ni lui ni moi n'étions des personnes ordinaires. Les actes sont plus révélateurs de la personnalité d'une personne que des paroles. Il était tellement facile de parler, parler et ne jamais rien faire. Alors que agir était toujours plus délicat. Je pense que ma sortie de la grande salle sans rien demander, sans chaperon, sans me soucier des autres en révélait plus sur ma personnalité que de long discours. Certes toutes les personnes présentes devaient être en train de s'indigner de ma conduite et de condamner mon comportement. Mais tant pis, ils ne pouvaient guère ruiner ma réputation, après tout il était mon fiancé et bientôt nous serions mariés. Bien entendu le protocole exigeait qu'un chaperon nous accompagne, mais à quoi bon. Il n'y avait qu'un seul moyen d'avoir une conversation franche et sincère, être seuls.

Il ne semblait guère avoir d'attrait pour le mariage, du moins pas plus que moi. Mais nous étions l'un et l'autre pieds et poings liés, c'était sans issue. Nos vies allaient être liées et on n'y pouvait rien. Il finit par me révéler sa vision du mariage, c'était résolument triste. Je ne serais qu'une poule pondeuse, plus ou moins. J'avais eu la naïveté de croire à plus et sa réponse avait été froide et sans cœur, j'étais en colère, un peu. Et visiblement il le sentit. Mais il ne se renferma pas, un sourire s'afficha sur son sourire, oui je me rebellais un peu et ce n'était que le début s'il continuait ainsi. Mais il ne me contredit pas, bien sur mes mots avaient été un peu crus mais il reflétaient bien la réalité. Il ajouta que j'oubliais cependant dans ma description le rôle de châtelaine. Je retenais un petit rire. Je levais les yeux vers lui, une lueur de défi dans mon regard.

« Pour être une châtelaine je devrais avoir votre confiance et votre respect et comme vous l'avez dit pour l'instant je n'ai ni l'un, ni l'autre. »

Je pouvais jouer sur les mots aussi, il avait été très clair quand il avait signifié que je devrais gagner son respect et sa confiance. Je savais au fond de moi que je les gagnerais mais au bout de combien de temps ? Au prix de quels sacrifices?Je lui rappelais alors qu'on ne savait jamais ce que la vie nous réservait. L'avenir n'était pas écrit, il pouvait changer. Mais il semblait penser que chacun est maître de son destin et doit être capable de prendre sa vie en main pour en faire ce qu'il veut. Il n'avait pas totalement tord.

« Parfois le destin est plus fort et il ne sert à rien de se battre. »

Il y a certaines choses que l'on ne peut pas empêcher, que l'on ne peut prévoir, elles nous tombent dessus sans crier gare et c'est à nous de vivre avec, malgré tout. Il précisa tout de même que personne ne viendrait à me manquer de respect, son honneur l'en empêcherait. Je ne sais pas si je devais être rassurée ou non, et ma réponse fut sans doute un peu froide, elle sortir de ma bouche sans que je puisse tellement l’arrêter. Ma bouche allait plus vite que mon cerveau. Il s'arrêta sur cette remarque, il n'avait pas été élevé ainsi, j'en étais un peu soulagée. Je ne serais pas son ombre tant mieux, mais je ne serais pas effacée, je n'étais pas comme ca. Au contraire j'avais un tempérament de feu et il semblait l'avoir compris, et il ne semblait pas certain que je sache le contrôler. Il me mit en garde, il prononça mon prénom, pour la première fois il me semble. L'entendre de sa bouche avait quelque chose de tellement envoûtant. Je secouais la tête pour me sortir cette pensée de l'esprit. Je crois que dans l'avenir les affrontements seraient nombreux...

« Je crois Messire que vous avez tout comme moi un tempérament de feu... »

D'un certain côté nous étions pareil et c'était sans doute pour cette raison que l'on risquait de s'affronter sévèrement. Nos avis divergeaient, notamment à propos du mariage. J'avais entendu sa version et au vue de ma réaction il comprit que nous n'attendions pas les mêmes choses. Le mariage tel qu'il le décrivait maintenant n'était qu'un rêve, trop parfait pour être réel, il le savait, je le savais. Je n'étais pas naïve à ce point.

« Le mariage tel que vous le décrivez là n'est que chimère, je n'ai pas des attentes aussi extrêmes. Je ne suis plus une petite fille Messire. »

A bien des égards. Alors sans que je ne puisse réagir il était face à moi, ses mains de chaque côté de mes hanches, son visage à quelques centimètres du mien. Je savais parfaitemment que les conte de fées n'existaient pas il n'avait pas besoin de me le rappeler. Mais à ce qu'il disait je comprenais qu'il n'attendait rien des autres, pour ne pas être déçu, pour ne pas être blessé. Qu'est ce qui avait pu lui arriver pour qu'il se coupe des autres à ce point ? Je n'osais pas lui poser la question, pas encore. Il ne croyait pas aux être humains, c'était la vie d'être déçu par ceux que l'on aimait.

« Je survivrais à la désillusion. »

Je respirais plus vite, ma poitrine se soulevait à cause de cette proximité. Ses yeux restaient fixés sur mes lèvres, qu'est ce qu'il allait les faire ? La peur s'emparait de moi... Est-ce qu'il allait m'embrasser... ? Soudainement il s'éloigna, j’essayais de respirer normalement à nouveau. Sa présence me troublait tellement et je ne savais pas pourquoi... Il me demanda alors mes impressions sur son beau-frère, Aodhan Macintosh. Il semblait surpris qu'il m'est menacé, pourtant c'était la vérité. Il me demanda alors ce que j'avais pu dire pour qu'il profère de telle paroles à mon encontre.

« Oui réellement. Il a cru que je venais en tant qu'espionne au compte de mon frère. J'ai finis par lui dire la vérité, Raghnall voulait en effet que je lui rapporte des informations mais j'avais refusé, mon seul rôle était d'apporter le contrat. »

J'allais donner ma loyauté aux MacDonald et donc aux Macintosh je ne pouvais guère les espionner avant mon mariage. C'était inenvisageable pour moi. Il me rapela ensuite que mon frère n'avait rien à voir avec Aodhan, je le savais tout le monde le savait. Mon frère allait mener ma famille à sa perte. Oui j'étais lucide, je devais l'être.

« Mon frère n'est pas une mauvaise personne mais il n'a aucun talent pour gouverner et le pire c'est qu'il n'en a aucune envie. Il ne veut pas ouvrir les yeux et Dieu sait que j'ai essayé... »

J'aimais Ragnhall après tout il était mon frère, il avait remplacé mon père à sa mort mais malgré ca je ne pouvais que voir à quel point il était un mauvais chef de clan. Si seulement Brendan était né en premier... Je finis par lui avouer ce que j'avais dis à son suzerain à propos du mariage. Je voulais croire en quelque chose de beau mais je devais rester réaliste...

« Que voulez-vous je ne peux pas m'empêcher d'espérer. »

C'était l'un de mes traits je croyais, j'espérais de tout cœur que les choses s'arrangent toujours. J’essayais toujours de voir le côté positif de chaque situation mais parfois la réalité me rattrapait. Mais je pouvais pas m'empêcher de croire que ce monde avait tout de même quelque chose de beau. Il s'était radoucie, il avait du sentir que malgré tout oui j'étais déçue. Il s'assit juste à côté de moi, je sentais la chaleur de son corps. Il semblait vouloir me rassurer, j'esquissais un sourire. Oui peut-être que demain il perdrait la vie ou bien moi, personne ne pouvait le prédire. Alors comme ca j'étais à son goût, intéressant. J'espérais bien qu'avec le temps il m'apprécierait autant pour celle que j'étais que pour mon physique. Prise d'un élan de courage je posais ma main sur la sienne, sur le banc.

« Je ne souhaite pas que vous perdiez la vie Connor. »

Dis je dans un sourire, bien consciente que c'était la première fois que je l'appelais par son prénom. Avec de l'amusement dans les yeux je le regardais.

«  Je suis à votre goût donc ? »

Je vis que son visage changea, comme s'il allait me poser une question sérieuse. Je dois dire que je fus surprise. Je retirais ma main de la sienne. Il avait raison c'était assez grossier de poser ce genre de question mais depuis le début nous étions franche, autant continuer. Une relation basé sur l'honnêteté avait des bases solides. Je baisais la tête, je ne savais guère quoi lui dire.

« Ohh... »

Je baisai les yeux un peu gêné, j'observais le jardin et soupirais avant de lui répondre.

« Si je vous disais que non vous penseriez aussitôt qu'il y aurait eu quelqu'un avant vous. »

Je me rendais compte aussitôt qu'il pourrait prendre ca pour une révélation, non non surtout pas ! Je le regardais paniquée.

«  Mais ce n'est pas le cas ! »

Je n'aimais guère le protocole mais arriver intacte au mariage était important pour moi. Je n'aurais pas pu sacrifier ma vertu à un autre homme que mon époux.

« Mais je ne peux pas dire que je redoute cette nuit, après tout ce n'est pas comme si j'avais le choix. »

Je ne voulais surtout pas me rappeler tout ce que ma mère m'avait dit sur le devoir conjugal, plus jamais. Mais d'un côté je n'étais pas totalement effrayé, je ne sais pas pourquoi. Bien sur l'idée de partager tant d'intimité avec un inconnu était un peu gênante, mais au fond ce que je craignais vraiment c'est d'avoir mal...

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyVen 22 Mar - 23:00

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« Pour l'instant. »

Je relevais ses dernières paroles, parce qu'elles avaient toute leur importance. La confiance était difficile à gagner et à conserver, surtout la mienne. Peu d'hommes pouvaient se targuer de l'avoir. Et encore moins de femmes naturellement. J'aimais coucher avec elle, mais je n'étais pas faible au point de me laisser aller aux confidences sur l'oreiller, à mélanger le plaisir et mes affaires. Les maîtresses ne demeuraient que des distractions, agréables et éphémères. Elles ne posaient pas de questions, elles ne s’immisçaient pas dans ma vie et tout se passait bien. Avec mon épouse, les choses se devaient-elles d'être différentes ? Elle aurait un certain pouvoir, des devoirs et pas seulement envers moi, mais aussi envers nos gens... Qu'elle me montre qu'elle savait être intelligente, qu'elle était digne de son rang et le respect serait acquis. Pour la confiance, cela serait plus long.

« Comment les auriez-vous ? Voilà pas même une heure que nous nous connaissons. Ces choses là sont précieuses et ne se donnent pas à la légère. Mais rassurez vous Milady, vous avez déjà mon intérêt. »

Et ce n'était pas mince affaire. Encourageant quelque part. Si tel n'avait pas été le cas, j'aurais simplement raccompagné la belle jusqu'à la grand salle avant de prendre congé, non sans laisser un petit commentaire bien senti sur ses manières qui laissaient à désirer. Je le pensais toujours, mais peut-être ne le ferais-je pas remarquer pour ne pas la couvrir de honte face aux siens. Tout dépendrait de la suite de cet entretien et de son comportement avec moi. Tout comme il n'appartenait qu'à elle de ne pas être un joli bibelot... Elle ne serait pas enfermée en ma forteresse, loin de là et aurait assez de liberté sur mes terres. Tant qu'elle ne faisait pas n'importe quoi et me tenait informée de ses agissements... Plus tard, peut-être, si elle m'impressionnait, alors aurait-elle toute ma confiance pour ces choix.

Je demeurais cependant convaincu que nous pouvions toujours prendre notre destin en main, même quand il semblait nous échapper. La jeune femme était plus pessimiste.

« Ne plus se battre... Renoncer... C'est déjà une petite mort. »

Bien sûr, elle n'était pas une guerrière, sans doute ne comprendrait-elle pas totalement mes paroles ou les trouverait-elle exagérées... Pourtant, que restait-il quand on n'avait plus rien pour quoi se battre ? Accepter son destin quand il nous déplaisait, s'en contenter ? Non, c'était pire encore que de mourir à mes yeux. Et aux siens. Je devinais des braises dans ses yeux, dans sa façon de me répondre. Un feu qui couvait sous son doux visage, sous sa voix de velours, apaisante.

« Il semblerait en effet. »

Je me demandais ce qu'elle, elle attendait du mariage au vu de sa déception à me propre description. Sa réponse m'amusa.

« Cela, je l'ai remarqué... Vous n'avez rien d'une petite fille... »

Je la détaillais d'un regard appréciateur. Définitivement impossible de le prendre pour une enfant, à moins que ses désirs soient encore puérils. Je m'approchais alors d'elle, nos visages si proches que j'aurais pu l'embrasser. Son parfum m'enivrait presque alors que je chuchotais :

« Alors pourquoi être si déçue ? Qu'attendez-vous ? »

Elle m'assura qu'elle survivrait à la désillusion et je ne répondis rien. Pour une fois. Je ne trouvais rien à répondre à cela, étrangement. Parce qu'elle était proche, parce que je devinais son trouble alors que nous étions si près l'un de l'autre. La demoiselle jouait les indifférentes, mais elle ne l'était pas tant que cela finalement, quelques signes la trahissant, des signes que je connaissais bien pour les avoir maintes fois vue chez mes conquêtes. Elle était en émoi. Et notre situation était plus que compromettante en cet instant. Mais jouer avec le feu avait quelque chose de délicieux. Surtout avec elle, qui me semblait une adversaire des plus intéressantes. Je résistais difficilement à l'envie de l'embrasser, masquant bien mieux mes désirs qu'elle, bien habitué à ce jeu de dupes, prenant mes distances pour mettre fin à cette bulle d'intimité. Et le sujet dévia sur Aodhan qu'elle avait rencontré... Ma sœur, puis son époux... Ils l'avaient tous vus avant moi, ils avaient parlé de ce mariage... Sans moi. Liusaidh avait été invitée à en discuter avant moi. Devais-je me sentir blessé ? Vexé ? Quels dessines nourrissait donc Aodhan à ce sujet ? Je connaissais suffisamment mon beau frère pour savoir qu'il ne laissait rien au hasard. Je fus surpris qu'elle m'avoue les desseins de mon beau frère à son encontre, cela ne lui ressemblait pas. Je compris mieux quand elle me révéla que son frère avait voulut qu'elle joue les espions auprès d'Aodhan. Je lui lançais un regard d'incrédulité.

« Votre frère vous a envoyé dans les terres ennemies pour jouer les espionnes ? »

On pouvait deviner tout le bien que je pensais de cette idée totalement folle. Certes Moïra aussi se retrouvait chez l'ennemi, mais ce n'était en aucun cas pour jouer double jeu... Etait-il fou ? Inconscient ? Ou simplement stupide ?

« Il a mis votre vie en danger... Heureusement qu'Aodhan est un homme d'honneur. »

Liusaidh ne se faisait aucune illusion sur son frère, me confiant qu'il n'avait aucun talent pour régner et surtout aucune envie, malgré ses efforts.

« Vous avez un frère cadet ce me semble... j'imagine qu'il doit bouillir de cette situation. »

Elle me raconta alors qu'elle lui avait fait part de ses doutes concernant le mariage et de la peur de n'être considérée que comme une poule pondeuse. Un noir tableau qu'elle me décrivait là mais il semblerait qu'elle ne puisse s'empêcher d'espérer. Je haussais les épaules.

« Si cela fait votre force... »

Pour moi, c'étaient des foutaises, mais chacun puisant dans ses propres ressources. Je m'assis à ses côtés, avant de reprendre que rien n'était encore fait, que je pouvais bien périr avant que le mariage ne soit proclamé. Même s'il y avait une trêve, c'était la guerre. J'avais déjà été blessé et j'avais perdu mon aîné en combat. Je savais que la mort n'épargnait personne. Je fus surpris de sentir sa main se poser sur la mienne, relevant alors mon regard sur elle alors qu'elle me confiait ne pas souhaiter que je perde la vie.

« Je ne le souhaite pas non plus. Mon prénom, dans votre bouche, sonne délicieusement à mes oreilles. »

Elle releva le fait que je la trouvais à mon goût et je me penchais vers elle, dans un air de connivence :

« Tout à fait. Beaucoup de choses en vous m'attirent Liusaidh. »

Ses cheveux blonds qui donnaient envie d'y enfouir les mains, ses lèvres rosées et attirantes, son beau visage doux, cette étincelle frondeuse dans son regard. Ses courbes que je devinais affriolantes et que mes mains caresseraient et découvriraient avec grand plaisir. En réalité, il me tardait presque de l'entendre gémir sous mes caresses... Et naturellement, je pensais à notre nuit de noces, lui en parlant de façon un peu abrupte. Mais nous n'étions plus à cela prêt et bientôt, nous n'aurions plus grand chose à nous cacher de ce point de vue là... Elle me répliqua que si elle disait non, je penserais qu'elle n'était plus vierge et elle se dépêcha de se rattraper pour m'assurer qu'elle n'était.

« Je n'en doute pas. Et cela me sera aisé de le vérifier le moment venu. »

Sa panique était amusante. Je me doutais qu'elle n'avait pas encore connu d'hommes. Mieux valait pour elle que cela ne soit pas le cas. Je pouvais très bien décider de déclarer ce mariage caduc si elle n'était plus pure.

« Non, vous ne l'avez pas. Mais je saurais apaiser vos craintes le moment venu. Croyez-moi ma Dame, cela peut être très agréable. »

Je récupérais sa main, en embrassant la paume tout en la regardant intensément, comme une sorte de promesse pour cette nuit là, si effrayante pour elle. Au moins pour cela, elle ne serait pas déçue.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptySam 23 Mar - 15:31

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Connor


Donner sa confiance n'était jamais facile. Il fallait connaître un temps soit peu la personne. Mais sans pouvoir l'expliquer j'ai parfois l'impression de pouvoir faire confiance à des gens que je connais très peu, je ne sais pas pourquoi, c'est juste une sensation. Mais malgré ca il y avait peu de personnes à qui je donnais ma confiance, en dehors de ma famille. Et encore ce sont parfois ceux qui nous sont le plus proches qui nous trahissent et sont les plus à mêmes de nous blesser. J'avais le sentiment que mon fiancé n'accordait pas facilement sa confiance, il semblait soucieux de nature, méfiant. Il faut dire que de nos jours en pleine guerre, un ami pouvait devenir un ennemi. La preuve j'allais épouse un ennemi de mon clan et devenir à mon tour l'ennemie de ma famille. Mais c'était la vie. Mais malgré tout ca je ferais tout pour gagner la confiance de mon époux. Ca serait invivable de vivre avec quelqu'un qui se méfierait continuellement de moi, je me sentirais terriblement mal à l'aise. Il me certifiait qu'à défait d'avoir sa confiance et son respect, j’attisais déjà son intérêt. J'esquissais un sourire, c'était un début.

« Je m'en contenterais pour le moment alors. Mais j'arriverais à gagner votre confiance Messire. »

Je le ferais, j'en étais certaine. Lorsque je me fixais un objectif je l'atteignais toujours, qu'importe les obstacles, la difficulté ne me faisait pas peur. J'aimais les défis et encore plus les relever. Je comptais remplir mon rôle d'épouse et de châtelaine du mieux que je pourrais, bien que je n'avais aucune idée de quoi faire. Mais j'y arriverais ! Sur ce point-là, oui j'allais prendre en main mon destin et tout faire pour parvenir à mon but. Mais parfois les efforts étaient vains, la vie était parfois simplement trop forte et même la meilleure volonté du monde ne servait plus à rien. On se retrouvait parfois terrassée sans savoir pourquoi et sans savoir quoi faire. Il était un soldat, il avait ca dans le sang, pour lui renoncer revenait à mourir, et je n'étais pas totalement contre cet avis. Je n'étais pas du genre à me contenter de moins lorsque je pouvais avoir plus. Mais parfois il fallait savoir quand abandonner. Je crois qu'au fond il était comme moi, un tempérament de feu. Il acquiesçais, je ne m'étais pas trompé sur ca. Nous nous ressemblions au fond. Il était difficile d'avoir un feu au fond de soi, ca demandait tellement de contrôle. Les disputes entre nous risquaient d'être explosives. Mais ca je ne préférais ne pas lui dire tout de suite.

Nos visions du mariage étaient assez différentes. Il semblait n'avoir aucune attentes du mariage, aucune attente venant des autres en fait. Il semblait se barricader pour ne pas souffrir à cause de ceux qui l'entourent. Je n'étais pas comme ca, bien sur je ne croyais pas aux contes de fées, je n'étais plus une petite fille et il l'avait remarqué lui aussi. Je levais un sourcil interloquée, je ne pensais pas qu'il dirait ca. Il semblait apprécier ce qu'il regardait, c'est à dire dans ce cas, moi. Il s'approcha alors tout près, trop près, mon cœur battait à la chamade. Il me demandait alors pourquoi j'étais si déçue et quelles étaient mes attentes. Je soupirais, qu'est ce que je pouvais répondre à ca alors qu'il était si près de moi... Il me troublait plus que de raison.

« Les rêves sont durs à laisser derrière soi malgré tout. »

Je savais bien que mon mariage ne serait pas un mariage d'amour et que ce genre de choses n'existaient pas ou alors très rarement. Mais j'espérais tout de même être plus aux yeux de mon époux qu'une poule pondeuse. Il semblait si distant, pourquoi ? Je me risquais à l'interroger...

« Pourquoi tenez vous les gens à distance ainsi ? De quoi avez vous peur ? »

J'étais persuadé qu'il avait du souffrir étant plus jeune et qu'il avait arrêté de faire confiance et de s'attacher aux autres. Il n'attendait rien d'eux ainsi il ne pouvait guère être déçu ou blessé. Je n'arrivais plus à penser correctement, il était trop près, beaucoup trop. Pourquoi sa simple présence me faisait cet effet ? Je me doutais bien qu'il devait le remarquer. Contrairement à lui je n'avais pas des années de pratique, à bien des égards je n'étais qu'une innocente, bien que j'ai déjà vingt-quatre ans...

Il s'éloigna, je respirais à nouveau, comme si jusque là l'air ne parvenait plus à mes poumons. Il était le seul à me faire ca, personne avant n'avait eu cet effet sur moi. Pas même son suzerain qui était un homme assez impressionnant et intimidant. Je l'avais rencontré il y a quelques temps et notre rencontre avait été des plus intéressantes. Il semblait d'ailleurs surpris que j'ai rencontré son beau-frère et encore plus que celui-ci m'aie menacé. Je lui avouais alors pourquoi mon frère m'avait envoyé, pour espionner les Macintosh. Il semblait encore plus surpris.

« Oui c'était son intention... Je pense qu'il espérait que par mon rang aucun mal ne me serait fait... Et je vous avoue que je n'étais pas sure de rentrer chez moi vivante. »

Jusqu'à la fin de notre entretien j'avais eu peur que Aodhan Macintosh me retienne contre ma volonté. C'était la guerre, tout était permis. Et Raghnall avait été bien imprudent sur ca. Il n'avait pris aucune précaution et ne m'avait averti de rien, persuadé que rien ne m'arriverait. Brendan n'aurait jamais fait une telle chose. Et Connor avait raison il ne supportait plus cette situation, j'esquissais un sourire, il était contre toutes les décisions de notre aîné.

«  Oui, Brendan ferait un bien meilleur Laird mais il est né second. Il s'oppose à toutes les décisions de mon frère, il ne m'aurait jamais laissé partir chez les Macintosh...Il est d'ailleurs contre notre mariage... »

Finissais-je dans un souffle. Il fallait dire les choses comme elles étaient, mon clan n'étaient pas ravis de ma prochaine union pour eux je devenais une traîtresse. Comme si j'avais le choix, mais dans leur tête ca ne faisait aucune différence. Ce mariage aurait bien lieu, malgré tout. Lui comme moi n'avions aucun pouvoir sur ca. Mais comme il disait on ne pouvait pas savoir ce qu'il pourrait arriver. Il pourrait se faire tuer demain. Je posais ma main sur la sienne, je ne souhaitais pas qu'il meure. Il me regardait visiblement surpris de mon geste. Il ne voulait pas mourir non plus. Il ajouta alors que son prénom de ma bouche sonnait délicieusement bien. Je souriais, tant mieux. Je ne l'avais jamais appelé par son prénom encore. Il allait avoir la chance de l'entendre encore.

« Vous aurez la chance de l'entendre encore de nombreuses fois dans l'avenir, Connor. »

Ma voix était douce. Heureusement que nous n'avions pas de chaperon, cette entrevue aurait été bien moins instructive. Il me signifia qu'il y avait en effet beaucoup de choses chez moi qui l'attirait. Je baissais les yeux, un peu gênée, je sentais son regard sur mon corps me brûler. Je prenais une grande inspiration, je ne pouvais guère lui retourner son compliment, les dames n'avaient pas le droit de dire de telles choses... Pourtant je le trouvais moi aussi très attirant. Ses yeux, sa bouche, ses mains... Il me parla alors de notre nuit de noces, je revenais à moi abruptement. On avait le droit de parler de ce genre de choses ? Est ce que je craignais cette nuit ? Avais-je le droit de parler de ca avec mon fiancé ? Je n'étais pas certaine que le protocole l'autorise mais je m'en moquais finalement, depuis le début de notre entrevue nous avions fait fit des règles. Je lui avouais alors que si je disais que non il se poserait des questions sur mon innocence. Paniquée qu'il pense ca je lui disais aussitôt que j'étais vierge, enfin sans prononcer ce mot. Il semblait ne pas douter de ce que je disais, je pense qu'il n'aurait pas apprécié le contraire. Aucun homme ne voulait d'une épouse déflorée par un autre, et encore moins Connor MacDonald. Il me dit alors qu'il serait facile pour lui de le savoir le moment venu... Mais que voulait-il dire par cela... ?

« Le vérifier ? »

Il devait se moquer de moi, j'étais une telle innocente. Je rougissais vaguement embarrassée. Mais après tout cette nuit aurait lieu je n'avais pas le choix, c'était son droit. Et il me confirmait que je n'avais pas le choix, mais il me rassura m'affirmant qu'il saurait apaiser mes craintes et que cela pouvait être très agréable. Il prit ma main dans la sienne et posa un baiser sur ma pauvre, je frissonnais de la tête aux pieds. Ses lèvres étaient sur mon corps, j'étais électrisé. S'il me faisait un tel effet avec un seul baiser que serait la nuit de noces ? Je fixais son regard, il me troublait tellement. Je restais interdite, incapable de dire quoi que ce soit.

« Sur ce point je vous fais confiance Connor. »

Après tout il avait bien plus d'expérience que moi, il saurait quoi faire et ne serait pas aussi effrayé, paniqué. J'espérais seulement qu'il verrait en ca plus que son devoir conjugal. Je ne savais pas s'il ressentait l’électricité entre nous ou si ca ne venait que de moi. Les nuits de noces n'avaient en général rien d'agréable, on entendait que des mauvais souvenirs. J'osais espérer que la mienne serait mieux. Je me risquais à ajouter quelques choses, ma main toujours prisonnière de la sienne.

« J'espère simplement que cette nuit sera agréable pour vous aussi... »

Après tout il n'y avait aucun plaisir à déflorer une vierge, du moins c'est ce que l'on m'avait dit. Il devait avoir nombre de maîtresses bien plus douées que moi, pour qui il éprouvait bien plus de désir...

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyDim 24 Mar - 9:55

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Non, vraiment, en ce qui concernait la confiance, lady Liusaidh allait devoir se montrer très patiente et surtout très persuasive. Elle demeurait une Dingwall, même mariée à moi. Il serait folie pour elle que de continuer à leur jurer allégeance et vouloir jouer sur deux tableaux en faisant les espionnes, mais il y avait des femmes dont l'ambition était telle qu'elles étaient prêtes à saboter la famille de leur époux pour pouvoir aider la leur. Je pouvais concevoir cela... Je pouvais comprendre que le cœur reste fidèle à ses origines, tout comme le dilemme d'une épouse mariée à l'ennemi. Mais c'était le devoir de toutes d'être loyales à leur époux. Liusaidh ne devrait pas faire exception et devrait me prouver qu'elle pouvait être quelqu'un sur qui compter. Je la rassurais en lui avouant qu'à défaut de confiance et de respect, elle avait mon intérêt. Et c'était un bon début, j'espérais qu'elle en avait conscience. Un doux sourire éclaira son beau visage alors qu'elle disait s'en contenter, avant de promettre de gagner ma confiance un jour. Je hochais simplement la tête, sans rien répondre. Nous verrions bien, mais quelque part, j'avais presque hâte de la voir à l’œuvre, de la voir tenter ce miracle. Quel genre d'épouse serait-elle ? Calculatrice, à essayer de gagner mon cœur pour avoir tous ses privilèges ? Loyale et un peu lointaine ? Séductrice ?

Et comme châtelaine, que valait-elle ? Elle avait avoué n'avoir été élevé que par les hommes quasiment, bien que sa mère soit encore de ce monde. Je doutais que cette dernière n'ai pas assisté à l'éducation de sa fille, faisant son possible pour en faire une Lady. Apparemment, il y avait eu quelques ratés, la preuve en était de notre présence en ces lieux, quand nous aurions du à peine nous adresser quelques mots, des salutations polies et une discussion creuse, vide de sens et inintéressante au possible, avant de se séparer pour ne nous revoir que le jour de nos noces... Épouser une parfaite inconnue n'avait rien de très rassurant. Découvrir sa femme une fois le mariage consommé, savoir de quel genre elle était... Au moins avais-je une petite idée, bien que je me doutais qu'elle faisait bonne figure et étouffait sans doute ses travers. Comme je le faisais moi-même. Elle se rendrait vite compte en me fréquentant que je n'étais pas facile à vivre tous les jours.

Et elle avait déjà un petit aperçu d'une de mes facettes, sans illusions qui pourraient être déçues. Je n'attendais rien du mariage, aucune bonne ou mauvaise surprise, simplement une épouse fidèle et fertile. Mon enfance avait été bercée par les contes et légendes, naturellement, comme n'importe quel petit écossais, mais la vie avait piétiné bien vite toute cette magie pour ne laisser que la froide et dure réalité. J'espérais sincèrement pour la jeune femme qu'elle ne rêvait pas de prince charmant qui l'aimerait à en mourir et serait prêt à se damner pour elle, car elle risquait de tomber de haut. A mes conjonctures hasardeuses, elle me répliqua seulement qu'elle n'était plus une petite fille, et je ne pus que l'approuver, sous entendant que j'avais bel et bien une femme devant moi et une femme qui me plaisait, physiquement tout du moins et c'était déjà un avantage pour elle. Ma réponse sembla la prendre de court et je me fis charmeur, approchant mon visage du sien en lui demandant ce qu'elle aurait aimé. Sa réponse me fit légèrement sourire. Oui, les rêves étaient difficiles à abandonner.

« Alors quels étaient vos rêves ? »

Elle avait esquivé la question, mais je n'étais pas décidé à laisser tomber mon idée. Mais ce fut elle qui posa une question, me demandant pourquoi je tenais les gens à distance, m'interrogeant sur mes peurs. Une ombre passa dans mon regard, une ombre de contrariété alors que le jeu badin devenait trop personnel. Je n'étais absolument pas disposé à répondre à cette question là.

« Je n'ai aucune peur. Je suis simplement prudent. Je vous l'ai dis, je préfère éviter les désillusions... Il y a bien des armures et toutes ne sont pas d'acier et de fer. Toutes les attaques ne sont pas faites par les épées ou les flèches. Je fais en sorte d'éviter de prête le flanc aux blessures, voilà tout. Et ce sera la seule réponse que vous aurez de ma part sur ce sujet. »

Ma voix s'était faite plus sèche et revêtait le commandement. C'était une fin de non recevoir, pas la peine d'insister, elle se heurterait à un mur. Je m'étais forgé une carapace il y a bien longtemps et il était maintenant difficile d'entrer dans cette forteresse, sans en posséder les clés. Et il était évident que Lady Dingwall ne les avait pas encore. Peut-être ne les aurait-elle même jamais. Seul l'avenir en déciderait. Je m'éloignais d'elle, dérangé par ses questions, peut-être trop pertinentes. On disait que la jeune femme était la sagesse dans la fratrie, faisant la médiatrice entre ses deux frères, étant la voix de la raison entre les deux hommes. Se pouvait-il qu'elle soit dotée d'une redoutable perspicacité. Voilà qui serait ennuyant si elle se mettait à en jouer avec moi.

Notre discussion devint beaucoup moins personnelle quand nous parlâmes de sa visite chez Aodhan. J'étais sidéré d'apprendre qu'elle avait rencontrer mon suzerain avant moi pour ce mariage. J'avais l'impression d'être le dernier au courant, le dernier à pouvoir faire quoique ce soit avec cette nouvelle donne et je détestais cela. Mais j'étais tout aussi surpris d'apprendre qu'elle avait été menacée. Certes, Aodhan était un guerrier, elle était une ennemie, mais il était honorable et souvent courtois, avec les femmes... Quelle idée de l'envoyer aussi ? Qu'est-ce qui était passé par la tête de son frère ? Qu'elle jour les espionnes sous couvert de parler mariage ? Mais que pensait-il donc ? La réponse vint de la jeune femme : il pensait que sa condition de femme et son rang la protégeraient des foudres d'Aodhan. Je soupirais.

« Si vous aviez joué double jeu et qu'Aodhan l'avait deviné, femme ou pas, Dingwall ou pas, vous auriez été tuée. C'est la guerre, que risquait le clan Macintosh de se mettre les Dingwall à dos ? Surtout que seul votre frère aurait été à blâmer pour son imprudence. »

Je me risquais alors à parler de son autre frère, au tempérament bien différent d'après ce que j'en savais. S'il était tel que l'on le décrivait, il devait être fou de ne pas avoir son mot à dire sur les décisions de son frère. Quelque part, je le comprenais presque, bien qu'Allen ait été bien différent de Raghnall. Je ne pouvais pas réellement contesté ses décisions, puisqu'elles étaient souvent bonnes. Liusaidh sourit de nouveau et je devais avouer que ce sourire me plaisait énormément, alors qu'elle me répondait que Brendan serait un meilleur Laird, mais qu'il avait eu la malchance de naître second. Une situation que je ne connaissait que trop bien. J'appris aussi qu'il était contre le mariage. Enfin le nôtre. Et soudain, je me demandais jusqu'où le cadet serait prêt à aller pour sauver son clan face à l'incapacité de son aîné... jusqu'au fratricide ? Si les circonstances avaient été ainsi pour moi... Peut-être aurais-je été capable d'aller jusque là, de commettre un crime aux yeux de Dieu et des hommes, si cela pouvait sauver tout un clan.

« Il s'oppose aux décisions de votre frère, mais finalement, n'a aucune influence et ne peut que tempêter dans le vide... Je suis né second Milady. J'ai été élevé pour épauler mon frère. Avant que la guerre ne vienne changer l'état des choses et ne fasse de moi le futur Laird. L'éducation entre un premier et un second fils n'est pas tout à fait la même... Quelque part, je plains Brendan. Cela doit le rendre fou de se savoir plus capable et d'être ainsi muselé parce qu'il n'a aucun droit. »

Je souris légèrement. Je n'avais pas relevé l'opinion de son cadet concernant ce mariage. Elle était légitime et finalement, ne faisait que refléter totalement l'opinion de tous les gens de son clan. Je m'étais rassis à ses côtés et fus surpris de sentir sa main se poser sur la mienne quand je lui laissais entendre qu'elle pouvait encore être libérée de ce mariage. Il suffisait que je meurs avant de le célébrer, une option qui demeurait toujours possible. Ou d'autres encore, le destin était parfois capricieux. Elle me souffla alors qu'elle ne souhaitait pas ma mort et sa soudaine douceur, alors même que tout son être se rebellait contre ce mariage me toucha. Soit elle était une excellente comédienne manipulatrice... Soit il n'y avait aucune once de méchanceté dans le cœur de cette femme. Pris au dépourvu, je lui signifiais que j'aimais l'entendre prononcer mon prénom, gagnant un sourire et la promesse que cela se reproduirait de nombreuses fois.

Je lui signifiais alors que je la trouvais tout à fait attirante, lui faisant baisser chastement les yeux devant cet aveu plus que brutal et pourtant totalement vrai. Elle ne répondit rien et j'enchainais en lui demandant si elle craignait notre nuit de noces. Sa réponse, charmante de naïveté m'amusa, avant que je ne lui assure que je saurais très vite si elle était vierge ou pas. Sauf qu'apparemment, elle ne voyait absolument pas de quoi je parlais. Je soupirais. Les femmes étaient si ignorantes de ce genre de choses...

« Milady, ce n'est sûrement pas à moi de vous apprendre ces choses là. Sachez juste qu'un homme sait quand une femme est pure ou non la première fois, voilà tout. »

Inutile d'entrer dans les détails n'est-ce pas ? Cependant, je lui promis que cette nuit, bien qu'angoissante pour elle, pouvait être des plus agréables avec un amant doué et surtout, capable de l'aider à se détendre. C'était toujours délicat avec les jeunes filles encore vierges, mais elle ne serait pas la première et je savais me montrer particulièrement patient et doux. Cela se passerait mieux pour la suite entre nous si elle n'était pas traumatisée par la première nuit. Elle me confia me faire confiance sur ce point et je hochais la tête, soudainement très grave :

« Vous avez raison... Liusaidh. »

Sa main était toujours dans la mienne, contact intime pour une discussion qui ne l'était pas moins. Elle se risqua alors à ajouter qu'elle espérait que cela serait aussi agréable pour moi. Je ne pus retenir un petit rire grave à ces mots, osés.

« Je pense qu'elle le sera si vous me faites confiance. »

Je souris légèrement, avant de me redresser.

« Naturellement, cette discussion restera un secret entre nous, je ne tiens pas à vous faire de tort Milady, vous allez déjà devoir affronter la désapprobation de votre mère et peut-être de vos frères sur votre conduite, inutile de leur donner de quoi vous consigner jusqu'à notre mariage, n'est-ce pas ? »

Une lueur malicieuse passa dans mon regard à ces mots. Nous avions fait fi de toute convenance, nous avions joué et peut-être que je n'étais pas si perdant que cela au final.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyDim 24 Mar - 12:19

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Connor

Rassurée ? Oui je crois que je l'étais un peu. Il y a encore deux heures à peine je n'avais aucune idée de qui allait être mon époux. Je ne connaissais que son nom, Connor MacDonald, et c'était bien peu. Mais à présent j'étais soulagée, il n'était pas vieux et déplaisant. Et grâce à notre échappée dans le jardin j'avais pu le connaître un peu mieux. Bien évidemment il m'en restait énormément à apprendre mais je restais persuadée que j'en savais plus que la plupart des fiancées avant leur mariage. La plupart des jeunes filles arrivant à leur mariage n'avaient jamais vu leurs époux auparavant et leur avaient encore moins parlés. Je crois que de ce point de vue là j'avais eu de la chance. J'avais pu rencontré l'homme à qui ma vie serait lié, celui à qui j'allais jurer fidélité et à qui irait ma loyauté. Une fois notre mariage prononcé je ne serais plus une Dingwall je serais une MacDonald. Je ne pourrais jamais oublier mes frères, ma belle-sœur, ils resteront toujours important pour moi mais je serais une ennemie de leur clan. Je ne pourrais jamais jouer sur deux tableaux, j'en étais incapable. Je ne pourrais jamais donner ma loyauté à mon époux et dans son dos comploter contre les siens. Je n'étais pas une bonne comédienne, j'étais incapable d'une telle chose.

Je savais pertinemment qu'il faudrait du temps à mon époux pour me croire et me faire confiance. On se connaissait à peine, mais je ne le trahirait pas, jamais. J'allais devenir son épouse devant Dieu et devant les hommes, je ne pouvais pas lui mentir et rester loyale à ma famille, jamais. J'allais être la châtelaine de son domaine, j'allais tout faire pour me montrer à la hauteur de cette tâche. Je ferais tout pour qu'il me fasse confiance même si cela doit prendre du temps. Je n'avais pas tellement eu d'exemple d'une bonne épouse, mais je savais déjà ce que je ne devais pas faire. Ma mère n'avait jamais été un exemple pour moi, c'était mon contre-exemple, je ne voulais jamais lui ressembler. Et aujourd'hui enfin j'allais être séparée d'elle et de son « amour » néfaste.

Bien que nous restions encore des étrangers l'un pour l'autre, je commençais à mieux comprendre mon fiancé. J'avais toujours eu un don pour comprendre les gens, c'est ce qui me permettait de contrôler mes frères pour ne pas qu'ils s’entre tuent à chaque désaccord. Connor ne croyait pas au mariage, pour lui ce n'était qu'une simple formalité afin d'avoir des héritiers, il n'était pas le seul à avoir cette vision du mariage j'en étais consciente. Et je savais tout aussi bien que les princes charmants et les mariage d'amour appartenaient aux histoires pour enfants. Mais il était difficile de renoncer à ses rêves malgré tout. Il me demanda alors quels étaient mes rêves, j'esquissais un sourire, que répondre à ca.

« Être heureuse et aimée, comme la plupart des gens en fin de compte... »

Je soupirais, je n'étais pas certaine que j'allais être heureuse dans ma nouvelle vie, et encore moins aimée. Les gens du clan MacDonald allaient me détester c'était évident et j'allais devoir leur prouver qu'ils avaient tord. Mais ce qui restait le plus dur pour moi c'était la perception de la vie conjugale de mon futur époux. Bien sur je ne croyais pas au grand amour, mais j'osais espérer un peu d'affection. Mais j'avais compris que si j'avais déjà sa confiance ca serait bien le maximum de ce qu'il pourrait m'offrir.

Je voyais bien qu'il se tenait à distance des gens, dans tout ce qu'il disait il tentait de rester sauf, de ne pas tenter de s'attacher ou de prendre de risque pour ne pas avoir à souffrir. Je me doutais bien que ma question était un peu déplacé mais je n'avais pas pu m'empêcher de lui demander. Je sentais que quelque chose le bloquait, qu'il se protégeait, mais de quoi ? Et pourquoi ? Sa voix changea aussitôt, il n'était pas disposé à en dire trop. Il ne voulait simplement pas connaître de désillusions et il avait raison toutes les attaques n'étaient pas d'épées ou de flèches. Je me demandais d'autant plus ce qui avait pu lui arriver pour qu'il soit ainsi.

« Pardonnez moi si cette question vous a importuné. »

Je ne pouvais guère en dire plus, je compris à sa voix qu'il n'en dirait pas plus, ca ne servait à rien d'insister pour le moment. Mais j'aurais bien le temps de savoir plus tard. Peut-être qu'un jour je parviendrais à briser cette carapace.

Le sujet revint à ma visite chez Aodhan Macintosh, une visite qui aurait pu plus mal se finir... Il était plus que surpris de savoir que j'avais été là-bas discuter de notre mariage, je comprenais ca. Et il semblait encore plus surpris que son beau-frère ai pu me menacer, après lui avoir expliqué pourquoi je me doutais bien qu'il maudissait mon frère, et il y avait de quoi. Raghnall avait vraiment été stupide sur ce coup là, il avait joué avec ma vie. Mais il avait raison si j'avais accepté la sale tâche de mon frère je me serais fait tuée.

« Je n'aurais jamais pu accepter de faire une telle chose. Mais au moins si votre beau-frère m'avait tué vous auriez été débarrassé d'un mariage gênant. »

Je baissais les yeux, il aurait pu faire une meilleure union, avec une femme plus docile et surtout déjà loyale à son suzerain, tout aurait été plus facile pour lui, tellement plus simple. Il engagea alors la discussion sur mon autre frère, Brendan. Si seulement il avait pu naître en premier, notre clan irait bien mieux. Mais malheureusement pour nous c'était Raghnall qui était à la tête de notre famille... Connor semblait connaître cette situation, vu que lui aussi avait été une bonne partie de sa vie second, jusqu'à ce que son frère perde la vie à cause de cette satané guerre.

« Je suis désolé pour votre frère... »

Et il avait raison un second ne recevait pas tout à fait la même éducation qu'un aîné et malgré ca Brendan serait un mieux meilleur chef. Et oui Brendan était fou de ne pas pouvoir faire changer les choses, de ne pas parvenir à ouvrir les yeux à notre frère.

« Je crois qu'au delà de l'éducation certaines personnes sont nées pour diriger et d'autres non. »

Raghnall n'avait aucune disposition à diriger des personnes, à donner des ordres, la politique était le dernier de ses soucis et les disputes entre mes frère résonnaient dans le château chaque jour.

« La situation est difficile pour lui. Mes frères ne cessent de se quereller, ils en viennent aux mains parfois. J'essaie cependant de me mettre au milieu pour les calmer mais ca ne fonctionne pas toujours. »

J'étais pourtant la seule capable de les apaiser l'un comme l'autre, je les connaissais trop bien et savais toujours quoi leur dire mais il arrivait que parfois ca ne suffise pas et qu'ils se battent comme des chiffonniers. Dans ces situations je me mettais à l'écart, une fois j'avais reçu un coup par mégarde, depuis je prenais mes distances.

Mais la guerre pourrait tout changer, Raghnall pourrait mourir, on ne savait pas. Je pourrais être libéré de mon engagement. Mais je ne voulais pas la mort de Connor, jamais. Je ne pouvais pas souhaiter la mort de quelqu'un, qui qu'il soit.

La discussion dériva alors sur notre prochaine nuit de noces, le sujet dont des futurs époux ne parlait jamais. Mais nous n'avions définitivement rien à voir avec les autres fiancés. Est-ce que je craignais cette nuit ? Oui un peu, le contraire aurait voulu dire que ce ne serait pas la première fois et bien sur c'était faux, j'étais encore pure. Connor répliqua alors qu'il lui serait fort aisé de le savoir le moment venu. Je me sentais à ce moment là tout à fait innocente, je ne savais rien de ce genre de choses, ma mère avait à peine aborder le sujet et avait dit des choses affreuses. Comment pourrait-il savoir ?! Il semblait un peu surpris de ma question, mais il avait raison il n'était pas le mieux placé pour me parler de ce genre de choses, ce n'était pas son rôle. Mais malgré tout dans ce domaine j'étais comme une jeune fille de quinze ans et il allait devoir tout m'apprendre.

« Pourtant Messire vous serez bien le seul capable de m'apprendre ce genre de choses. »

Après tout il allait être mon époux, il serait le seul dont je partagerais la couche et j'arrivais vierge dans son lit, contrairement à lui. Je savais qu'il avait disons de l'expérience et il m'assura qu'il saurait apaiser mes craintes au moment venu et que cette nuit serait agréable en fin de compte. Je ne pouvais que me remettre à  lui pour cela. Je lui faisais confiance, étrangement je sentais que je pouvais lui faire confiance pour cela, qu'il ne serait pas violent et qu'il ferait tout pour que ca se passe bien. Mais je me demandais si cette nuit serait agréable pour lui, après tout déflorer une vierge n'était pas très agréable. Il avait du connaître tellement de femmes mieux que moi... Sa main tenait toujours la mienne, ce contact me troublait mais sa main était chaude j'aimais sentir sa peau contre la mienne. Il me dit alors que cette nuit serait agréable pour lui si je lui faisais confiance.

«  Je vous fais confiance Connor. »

Je souriais légèrement, il se redressa un peu pour me dire que cette discutions devait rester secrète, que personne ne devait savoir. Il avait raison ma mère allait déjà me faire longuement la morale sur ma conduite pas besoin d'en rajouter. Mes frères n'en feraient pas autant. Me consigner ? Ils n'oseraient jamais ?

«  N'ayez craintes je ne parlerais de ceci à personne, ca ne les regarde pas. »

De toute façon personne n'avait à savoir, c'était entre nous. Je leur dirais ce que je voudrais, nous aurons parler des arbres et du temps et des fleurs, quoi d'autres ? Je n'étais pas aussi stupide pour rapporter cette conversation relativement intime à tout le monde !

« Ma mère désapprouve tout ce que je fais depuis que je suis née, je suis habituée. Mes frères ne seront pas à un problème, je sais quoi faire avec eux. Ils n'oseraient jamais me consigner, ils ont déjà essayés une fois... »

Et ca c'était mal terminé, je ne sais plus pourquoi ma mère m'avait enfermé dans ma chambre. Mais j'avais essayé de m'enfuir par la fenêtre et j'avais chuté à quelques mètres du sol et m'était cassé le bras, j'en garde une cicatrice. Depuis ce jour mon frère s'était toujours opposé à ma mère pour me consigner.

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Connor MacDonald
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Un MacDonald se bat pour ce qui lui appartient.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyLun 25 Mar - 9:20

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Connor & Liusaidh


Sa réponse ne m'étonna pas outre mesure. Même si je doutais que l'on pouvait tout avoir, c'était un rêve honorable que d'être heureux et aimé. Et naturellement, je me demandais si, heureux, je l'étais. Pas totalement, il manquait quelque chose... J'aimais ma vie, j'aimais le fait d'être devenu le premier fils, même si pour cela, il avait fallu payer le sacrifice de mon frère, j'aimais le fait d'être reconnu comme un guerrier valeureux et brave... J'aimais me perdre dans les bras des femmes et dans l'alcool, m'oublier dans l'ivresse. Mais tout cela faisait-il le bonheur ? Sans doute pas. Mais quel homme, en ces temps durs et troublés, pouvait s'avérer heureux ? Je serais curieux de rencontrer celui qui le prétendrait. Quant au fait d'être aimé... Mon père me façonnait à l'image de son fils ainé qu'il avait perdu, sans grand succès, j'avais mon propre caractère, assez fort et je n'étais pas de ceux que l'on manipule. Ma mère devait être la seule à aimer le fils que j'étais, sans conditions. Comme n'importe quelle mère devrait le faire. Quant à mes sœurs... L'une avait toujours préféré Allen à moi, en étant plus proche, parce qu'il l'avait prise sous sa coupe, lui apprenant à monter à cheval et d'autres choses encore, créant une complicité entre eux que je n'avais jamais connu, ne me liant finalement que très peu à mes sœurs. Quand j'étais enfant, à la rigueur, mais en devenant adulte, je m'étais éloigné d'elle, de façon irrémédiable. Comment escompter avoir leur amour ? Nous étions une famille, nous étions prêts à tout pour la protéger, nous serrant les coudes dans l'adversité, mais sinon, nous ne nous faisions pas de cadeaux et n'étions pas une famille modèle. Je ne comptais plus les disputes entre Moïra et moi. C'était plus fort que nous, chaque discussion était émaillée de piques, d'ironie... Ce qui me valait les remontrances d'Aodhan qui ne supportait pas que je puisse manquer de respect à Moïra ou la blesser, oubliant que je demeurais son frère. Et que Moïra savait très bien se défendre, elle pouvait avoir une langue acérée et viser plus que justement au beau milieu de la cible. Je m'opposais contre mon père plus souvent qu'à mon tour, lui reprochant de vouloir me façonner à l'image d'un mort.

« Oui sans doute... »

Ma voix s'était faite un murmure, comme pensif devant l'aveu de son rêve. Je ne me moquais pas d'elle, je ne piétinais même pas ses espoirs. Mais je ne lui promis pas non plus le bonheur ou l'amour. Je n'avais finalement pas grand chose à répondre à cela. Et son visage innocent me dissuadait de me montrer inutilement odieux ou ironique avec elle. Elle toucha alors un point sensible qui me fit me refermer comme une huître. Cette distance volontaire que j'instaurais avec les autres. Ma réponse fut sèche et évasive mais je n'allais sûrement pas me confier à ce sujet à une inconnue, j'avais mes limites. Et je le lui fis bien comprendre, alors qu'elle s'excusait d'être allée trop loin. Je fis un vague geste de la main pour signifier que ce n'était rien et déjà oublié.

Concernant sa visite chez Aodhan, j'étais plus que curieux d'avoir des détails, malgré l'impression insidieuse et pénible que les femmes avaient davantage eu leur mot à dire que moi... Liusaidh qui se rendait chez les Macintosh pour en parler (et espionner pour son frère, quel idiot) et Moïra qui venait chez les Dingwall pour négocier les termes. Des termes dont je ne connaissais même pas la teneur. Sans doute avais-je eu tort de me montrer si désinvolte et désintéressé face à mes parents, ils avaient du en conclure que je me fichais totalement de tout ce qui touchait au mariage et résultats, je n'étais au courant de rien. Liusaidh m'apprit qu'elle avait été menacée par Aodhan qui se demandait quel était l'objet réel de sa visite. Espionner avait été le projet de son frère, mais elle avait refusé. Si elle avait accepté, qu'importe son rang, Aodhan n'aurait pas hésité à donner une leçon à Raghnall...

Liusaidh ajouta que si elle avait été tuée, j'aurais été débarrassé d'un mariage gênant. Certes, qu'elle soit la fille de l'ennemi ne rendait pas les choses simples et n'apportait rien à mon clan. Mais elle était jeune, jolie, et de plaisante compagnie puisque cela faisait déjà un bon bout de temps que nous discutions sans que je ne me lasse et la ramène auprès des siens dans la Grande Salle.

« On vous aurait vite trouvé une remplaçante. Et peut-être n'aurais-je pas gagné au change... Certes, votre main n'apporte rien à mon clan, comme devenir une MacDonald ne va rien apporter aux Dingwall, ou bien une clause de ce contrat m'échappe. Qu'importe que Raghnall devienne mon beau-frère, mon allégeance va aux Macintosh et il n'obtiendra rien de moi. »

C'était dit et je ne reviendrais pas dessus.

« Et je ne souhaite pas davantage votre mort que vous souhaitez la mienne. »

J'étais égoïste et mon plaisir passait avant celui des autres, mais de là à souhaiter la mort d'une jeune fille... Non, il ne fallait pas pousser le vice à son extrême. Tuer un homme ne me posait aucun soucis de conscience, mais concernant une femme, c'était un peu différent. Et puisque au fil de la discussion, il m'apparaissait que si Raghnall était un incapable, Brendan avait l'étoffe d'un chef, je l'interrogeais au sujet de l'impatience de son cadet. Cela devait être un calvaire pour lui. Je connaissais bien cette situation, sans toutefois avoir vécu la même chose que le cadet de Liusaidh. Elle s'avoua désolée pour mon frère et je haussais les épaules.

« Cela fait 4 ans maintenant. Et c'est un risque que nous prenons tous en prenant les armes. Et une mort honorable. »

Un sort que j'acceptais si telle devait être ma destinée. Je n'étais pas invincible, aucun de nous ne l'était et même les meilleurs guerriers pouvaient succomber. Mais il n'y avait pas plus grand honneur que de périr sur le champ de bataille en protégeant ce qui nous était cher. Liusaidh ajouta qu'au delà de notre éducation, il y avait également le tempérament qui faisait d'un homme un chef ou non. Et cela ne s'apprenait pas.

« C'est exact Milady. »

Etais-je né pour cela ? Avais-je l'étoffe d'un chef ? Mes guerriers m'écoutaient et me respectaient, il ne remettaient pas en cause mes ordres, mais je n'étais pas encore le Laird, mon père demeurait le chef suprême et parfois, lui, s'opposait à mes décisions. Liusaidh termina en avouant essayer de tempérer leurs disputes.

« Bientôt, vous ne serez plus là pour endosser ce rôle. »

Ce n'était qu'une constatation, faite d'une voix étrangement douce. Qu'arriverait-il une fois les deux frères livrés à eux même ? Une dispute qui virerait au drame et entraînerait le clan Dingwall vers la chute ? Ou bien Brendan saisirait-il l'occasion de prendre le pouvoir et de redonner sa splendeur au clan ? Dans notre intérêt, il valait mieux que Raghnall reste à la tête du clan. C'était une évidence.

Et une fois encore, la conversation dériva, sur notre nuit de noce cette fois. Jusqu'à quel point était-elle apeurée ou informée ? Les mères avaient tendances à laisser planer un sacré mystère à ce sujet, ce qui rendait les jeunes filles toutes tremblantes de peur et peu excitantes. Déflorer une vierge tremblante n'avait rien de très intéressant ni réjouissant. Et j'étais bien décidé à ce que ma fiancée se détende afin que je prenne autant de plaisir que je pourrais lui en donner. Malgré ma réputation, je n'étais pas un soudard. Elle me fit vite comprendre qu'elle était toujours vierge, avant de s'étonner quand je lui répliquais qu'il était facile de le vérifier de toutes façons. Sauf que ce n'était pas du tout dans mes intentions de lui expliquer comment je pouvais le savoir, je pouvais aborder des sujets gênants mais j'avais mes limites.

« Votre mère pourrait tout aussi bien vous en parler. Si l'on demande à une femme d'arriver pure à son mariage, ce n'est pas pour rien. Ce que l'homme ravit la première fois, la femme ne le récupère jamais. Si vous dites vrai, je serais le gardien de ce don précieux. »

J'eus un petit sourire mystérieux. Je me demandais si elle oserait aller demander à sa mère comment cela se passait et pourquoi il fallait être vierge au risque que l'époux s'en aperçoive. Aurait-elle ce cran ? Ou bien penserait-elle à mes paroles jusqu'au moment où elle m’attendrait dans le lit le temps que je termine les festivités et consente à venir consommer notre mariage ? Je lui assurais pourtant que ce moment ne serait pas désagréable. Sans doute douloureux dans les premiers instants, mais ensuite, cette douleur serait vite oubliée. Elle avait au moins la chance que je ne sois pas un jeune freluquet sans aucune expérience, maladroit, qui aurait rendu cet instant pénible et risible même. Elle me demanda si cette nuit serait plaisante pour moi également et je répondais par l'affirmative si toutefois, elle me faisait confiance. Je tenais toujours sa main au creux de la mienne. Une main fine, délicate, sans callosité, blanche, emprisonnée dans la mienne, plus brune, à la peau rendue calleuse par l'utilisation de l'épée. La main d'une dame dans celle d'un guerrier.

Je parlais alors de cette discussion qu'il valait mieux ne pas ébruiter pour le salut de la réputation de la jeune femme. Elle me répondit qu'il n'y avait aucune crainte à avoir, elle ne parlerait de cela à personne.

« En réalité Milady, je tenais juste à vous assurer de ma discrétion à ce sujet. »

Qu'elle ne craigne pas que je laisse échapper que ma fiancée parlait de choses légères avec trop de facilités. Il serait facile de l'humilier, par quelques rumeurs. Voire même de la rendre indigne de ce mariage. Mais premièrement, cela ne me mènerait à rien, puisque je serais marié à une autre et comme dit plus tôt, je n'y gagnerais pas forcément au change et deuxièmement... je n'avais pas envie de lui faire cet affront. Elle avait gagné cela de moi. Elle m'avoua que sa mère désapprouvait tout ce qu'elle faisait depuis sa naissance.

« Il faut avouer, Milady, qu'elle a de quoi désapprouver aujourd'hui encore et vous le savez. »

Elle ajouta que ses frères n'étaient pas un problème, elle savait comment faire avec eux, terminant par le fait qu'ils n'oseraient jamais la consigner, ayant déjà essayé une fois et laissant sa phrase en suspens, me laissant penser qu'elle ne s'était pas gentiment laissée enfermée dans sa chambre.

« Ne faites-vous donc jamais ce que l'on vous dit Liusaidh ? »

Si ni ses frères, ni sa mère, ne pouvaient lui imposer une certaine discipline... Cela n'augurait rien de bon pour la suite nous concernant. Je n'étais pas de ces hommes qui plient face aux caprices des femmes. Je m'étais rapproché de nouveau, susurrant cette question et son nom surtout, nos regards accrochés l'un à l'autre.

« Un tempérament de feu sous un visage de poupée de porcelaine... Je pense que nous n'allons pas nous ennuyer. »

Je souris en coin. Une petite lionne à dompter.

« Je pense que vous ne m'en voudrez pas alors. »

Ma main glissa dans l'or de ses cheveux, ma paume caressant sa joue, avant de trouver ses lèvres et de les embrasser, cédant enfin à l'envie qui me tenaillait depuis un moment déjà et que j'avais refréné pour ne pas l'effaroucher. Mais elle pourrait bien jouer les outrées, au fond, j'étais certain qu'elle n'attendait que cela. Je goûtais la douceur de ses lèvres avec délectation. Encore maladroite de ne jamais avoir embrassé. Ses lèvres avaient exactement le goût et la douceur que j'avais imaginé. La nuit de noce serait sans doute plus agréable que j'aurais pu le craindre avant cette entrevue.

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Liusaidh MacDonald
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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyLun 25 Mar - 18:35

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Connor


Tout le monde voulait être heureux, je n'avais rencontré personne encore qui avait pour but dans la vie d'être malheureux. Tout le monde voulait atteindre le bonheur, mais peu y parvenait. On ne sait jamais si le bonheur fait parti de nos vies, lorsqu'il arrive on se rend compte à quel point la vie avant n'avait aucun sens, mais la situation peut toujours s'empirer. Je ne sais pas si jusqu'ici j'ai été heureuse. J'ai grandie entourée de mes frères qui ont toujours pris soin de moi chacun à leurs manières, mon père à qui je ressemblais trop et qui n'a jamais essayée de changer celle que j'étais. Ma mère par contre n'a jamais arrêté de tenter de me changer, de faire de moi une parfaite lady, elle n'y était pas arrivée, heureusement.

J'espérais juste de tout cœur que je ne regretterais pas ma vie d'avant une fois mariée. Je ne sais pas à quoi m'attendre, je ne savais pas si je serais plus heureuse là-bas. J'allais être une femme mariée et j'avais peur que le mariage ne soit pas à la hauteur de mes attentes et que ca me rende malheureuse. Je savais qu'il y aurait un long et périlleux chemin à faire avant que les membres du clan MacDonald vienne à m'apprécier, après tout à leurs yeux je resterais pendant longtemps une ennemie et pour le mien une traîtresse. J'espérais que je trouverais de l’affection dans ma nouvelle vie, que mon époux ne sera pas aussi froid qu'il semble le dire et que sa famille deviendra aussi la mienne.

Pour la première fois depuis le début de notre entretien il n'écrasa pas mes rêves d'une parole cinglante. Il ne réprimait pas mes espoirs à néants...tiens. Je savais qu'il ne promettait rien, qu'il n'était pas dans la capacité de le faire, mais je continuais de croire que tout était possible et que mes rêves pouvaient encore se réaliser. Il ne voulait pas croire en l'amour, en la vie. Il tenait tout le monde à distance. Il avait construit un haut et épais mur atour de lui, autour de son cœur, afin de ne pas être blessé, afin que personne ne lui fasse du mal. Car les blessures du cœur restent celles qui mettent le plus de temps à cicatriser. J'osais lui demander pourquoi il restait si froid aux autres, mais visiblement j'avais touché le centre de la cible et il ne voulait pas en parler, son ton l'exprima bien mieux que ses mots. Je parviendrais à savoir ce qui s'était passé.

Ma visite chez son suzerain avait été des plus attrayantes enfin surement pour Aodhan Macintosh, je m'étais retrouvée comme prise au piège, envoyé au massacre par mon propre frère. Je savais que ce n'était pas une bonne idée, dès le départ. Il aurait pu envoyer un messager pour porter un simple bout de papier et ne pas m'imposer à moi, sa sœur, un si long voyage en territoire ennemi. Et si je n'avais pas jouée franc jeu avec le Laird je serais repartie morte. J'avais estimée que dire la vérité était judicieux ce jour là. J'avais bien fait, mais ce geste montrait une fois de plus à quel point mon frère pouvait se montrer stupide. Mais au moins si j'avais été tuée, Connor aurait été débarrassé de ce mariage qui n'avait aucun sens pour personnes. Débarrassé de cette alliance qui n'en n'était pas vraiment une. Mais comme il me le précisa il aurait vite trouvée une remplaçante, elles devaient se bousculer au portillon, espérant de tout cœur que quelque chose de tragique ne m'arrive pour prendre ma place. Il avait raison ce contrat n'apportait rien, enfin rien que l'on nous ai dit.

« Une fois que nous serons mariés, votre famille deviendra également la mienne et je devrais tirer un trait sur mon passé. Raghnall fera parti du passé. »

Je soupirais, j'allais devoir laisser ma famille derrière moi, c'était le plus simple. Je ne pouvais pas jouer sur deux tableaux, ca serait bien trop délicat. Ca serait dur, très dur mais nécessaire. Il ajouta alors que lui non plus ne souhaitait pas ma mort, j'esquissais un sourire, j'étais rassurée, je pourrais dormir sur mes deux oreilles. Mais malheureusement à notre époque la mort restait notre voisine, on vivait avec son spectre tout près chaque jour, la guerre était encore là. Son frère était mort à cause de cette guerre, comme mon père et il s'était retrouvé hériter. Mais il avait raison c'était un risque à prendre en allant à la guerre, mais aucun soldat ne souhaitait mourir. Bien que mourir sur le champ de bataille restait la plus noble des morts. Il avait du reprendre le rôle de futur laird alors que toute sa vie il avait été élevé en tant que second. L'éducation n'est pas la même, un second doit obéir et soutenir son aîné et ne rien dire, ou alors se montrer discret. Alors que l'ainé se retrouve en première place à prendre les décisions, à représenter le clan. Mais je restais persuadé que certains était né pour être des chefs alors que d'autres non. Raghnall n'avait rien pour être un chef alors que Connor semblait tout à fait apte à remplir ce rôle lorsque son père viendrait à perdre la vie. Il semblait du même avis que le mien.

«  Je suis persuadée que vous serez un grand chef le moment venu. »

Comme Brendan aurait pu l'être s'il avait été l'aîné, mais non. Mes frères passaient leurs temps à débattre et à s'injurier, ils en venaient parfois aux mains, comme des enfants. J'étais la seule capable de les calmer et de les séparer, mais Connor avait raison bientôt je ne serais plus là pour le faire...

«  Oui, et Dieu seul sait ce qu'il adviendra de notre clan... »

J'avais peur de ce qui pourrait se passer, il n'y aurait plus personne pour les apaiser et leur faire entendre raison. J'avais peur qu'ils ne fassent exploser le clan ou que Brendan prenne le pouvoir et se débarrasse de notre frère. Je secouais la tête je ne pouvais pas, je ne devais pas penser à ce genre de choses, ils étaient frères après tout. Je serais profondément blessée si une telle chose arrivait...

Si j'avais pu imaginer qu'un jour j'allais pouvoir discuter de ma nuit de noces avec mon fiancé, je n'y aurais pas cru. Ce genre de choses n'arrivait pas, les futurs époux ne parlaient pas de ca, en général ils ne parlaient pas avant les noces ou du moins de rien de significatif. Ma mère ne m'avait rien dit sur cela, ou du moins rien qui pouvait me rassurer, je devrais plutôt me renseigner auprès de ma belle-sœur, bien qu'elle ai attendue trois ans et demi avant d'avoir sa nuit de noces. J'étais sûre d'une chose avec Connor, je n'attendrais pas aussi longtemps. Et je voulais croire que cette nuit ne serait pas aussi terrifiante que ce que je pensais. J'arrivais vierge dans le lit de mon époux, et il le saurait. Comment ? Je le saurais sûrement le moment venu. C'est le genre de choses que je ne préfère pas aborder avec ma mère, vraiment pas. Connor parlait comme énigme à mes oreilles.

« Je vous assure que je dis vrai, sauf si quelqu'un a abusé de mon corps sans que je ne m'en rende compte. »

Ce qui avait très peu de chance d'arriver. J'étais vierge et mon époux le verrait lors de notre nuit de noces. Bien que je ne faisais guère attention aux règles, arriver pure au mariage faisait partie de celle que je tenais à respecter.

Il tenait toujours main main au creux de la sienne, sa main était bien plus grande, sa peau était rêche et chaude. Je m'imaginais rien qu'un instant ses mains sur moi, mais je revenais vite à moi. Je ne devais pas penser à cela... Il me dit alors que cette discussion ne devait pas être ébruité, c'est vrai que beaucoup n’approuverait pas comme souvent d'ailleurs. Je lui certifiais alors mon silence, il ajouta qu'il tenait juste à m'affirmer que lui serait discret. Je baissais la tête, je n'y avait pas pensé. Mais c'est vrai qu'à l'aide de quelques phrases il pouvait ruiner ma réputation et mon avenir. Ma mère en serait d'autant plus horrible si elle venait à apprendre ce que l'on avait fait. De toute façon rien n'était assez bien pour elle, je ne faisais que des erreurs. Elle n'avait jamais eu un mot gentil, rien que des critiques. Il finit par ajouter qu'elle avait de quoi désapprouver aujourd'hui encore et que je le savais. Je soupirais, bien sur que je le savais.

«  Je le sais bien mais c'est plus fort que moi. »

Je n'y pouvais rien c'était dans mon caractère de faire exactement le contraire de ce qu'elle attendait de moi. Au début j'avais essayé de me plier à ses exigences et je reçevais autant de critiques même en faisant des efforts alors pourquoi continuer ?! Mon père n'avait jamais rien dit, mes frères non plus. Ma mère avait bien essayé de m'enfermer dans ma chambre, elle ne l'avait plus jamais fait par la suite. Si je ne faisais jamais ce qu'on me dit ? Cela dépendait...

« Si cela arrive mais tout dépend qui demande et comment. »

J'avais toujours fait comme bon me semblait et je ne voulais pas changer aujourd'hui, mais je sentais que Connor n'apprécierait pas qu'on lui désobéisse. Il avait demandé dans un murmure et mon nom dans sa bouche avait l'air si différent... Ses yeux étaient accrochés aux miens. Oui un tempérament de feu, et je crains que personne ne puisse l'éteindre de si tôt. Un sourire s'afficha sur son visage.

Lui en vouloir ? Mais pour quoi ? Avant que je ne puis comprendre ce qu'il se passait, il passa une main dans mes cheveux, sa paume sur ma joue, mon corps était parcouru de frissons et avant que je ne puisse réagir il posa ses lèvres sur les miennes. Je fermais les yeux, ce contact était nouveau pour moi et un brasier s’enflamma dans mon ventre, mon cœur battait à la chamade. Ses lèvres avaient le goût du danger, un goût qui correspondait à Connor. C'était merveilleux... Mais on ne pouvait pas, nous n'étions pas mariés. Alors je le repoussais posant mes deux mains sur son torse pour qu'il recule et sans savoir pourquoi je lui donnais une claque. Un réflexe, je ne sais pas pourquoi. Je le regardais interdite, je fixais sa bouche, ses lèvres, j'en voulais encore. Je l'avais giflé mais je voulais encore l'embrasser mais qu'est ce qui n'allait pas chez moi ?!!

«  Que Dieu me pardonne... »

Alors je posais mes mains de chaque côté de son visage et posais mes lèvres sur les siennes, pour un baiser qui n'avait plus rien de timide ou d’innocent. J'en voulais plus, je brûlais pour lui. Bien trop rapidement à mon goût, je du m'écarter afin de reprendre mon souffle... Je baissais la tête gênée, j'avais eu une mauvaise conduite. J'attendais qu'il dise quelque chose, je craignais sa réaction... Le silence s'imposait, j'avais honte de moi, terriblement honte. Je me levais, trop embarrassée. Je fis quelques pas pour m'éloigner.

« Pardonnez moi je ne sais pas ce qu'il m'a pris...»

Je reculais encore, si je pouvais je me serais cachée au fond d'un trou de souris, mais je sentis quelqu'un attraper mon bras. Je levais la tête, il était là, qu'est ce qu'il allait dire...?

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Connor MacDonald
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Un MacDonald se bat pour ce qui lui appartient.

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMar 26 Mar - 18:01

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Connor & Liusaidh


Bien, j'aimais entendre ces mots. Que sa famille appartiendrait au passé et que la mienne deviendrait la sienne. Si tant est qu'elle était sincère et n'essayait pas de me super en me faisant penser qu'elle était résolue à tirer un trait sur sa famille qui deviendrait ennemie dans quelques semaines, histoire de pouvoir continuer à espionner à leur compte en endormant ma méfiance... Je la pensais sincère, mais nombre de femmes étaient douées dans le jeu de la tromperie, des vipères bien plus redoutables que les hommes. Nous réglions les conflits par les armes, les femmes, par leurs charmes et leur ruse. Mais aucune femme, aussi belle, attirante et intelligente soit-elle, ne saurait me faire plier ou m'embobiner... Mais elle me convainquait et apparemment, elle avait su convaincre Aodhan puisqu'il l'avait laissée repartir en paix et sans lui faire le moindre mal. Elle fit remarquer qu'au moins, j'aurais été débarrassé d'elle. Certes, mais si je savais ce que je perdais, je ne savais pas ce que je récupérerais derrière et souhaiter la mort d'une jeune femme juste pour éviter des épousailles gênantes. Finalement, son seul défaut était d'être une ennemie. Au delà de cela, il ne m'était absolument pas difficile de penser à la séduire. Comme déjà dit, je la trouvais très attirante et aurait-elle été une femme rencontrée par hasard, que je me serais sûrement plu à jouer le joli cœur avec elle.

Nous parlâmes de nos familles, surtout de la sienne d'ailleurs, alors que je découvrais les tensions, que je comprenais. Ma situation n'avait pas été bien différente de celle de Brendan finalement, sauf que mon aîné n'était pas un incapable et était mort aujourd'hui et que tous s'attendaient à ce que je sois sa réplique exacte, alors que nous avions toujours été bien différents. Allen était d'un naturel plus ouvert, inspirant la sympathie, plus lumineux quelque part, quand je restais le taciturne jeune frère. Il fallait avouer que mon frère n'avait pas toujours été tendre avec moi et m'avait bien rappelé tout au long de ma vie que je devrais le servir et que je n'aurais pas mon mot à dire. Je n'étais que le cadet, toujours en dessous des capacité d'Allen, moins bon en tout, beaucoup trop jeune pour l'égaler.

Mais le destin avait changé l'ordre des choses. Ou la guerre. Et je me retrouvais à sa place, sans jamais pouvoir le remplacer néanmoins. Même mort, son ombre planait encore sur moi, jetant un voile sur mes capacités. Peut-être pas aux yeux des guerriers de mon clan, ou même d'Aodhan, mais aux yeux de ma famille, et c'était pourtant d'eux que j'attendais le plus de soutien. C'était pour cela que j'avais répliqué à Liusaidh qu'elle ne devait pas écouter ce qu'on disait sur elle ou faire attention aux rumeurs, même si elle m'avait fait justement remarqué que c'était plus simple pour un homme que pour une femme. Pour ma part, je n'attendais plus rien des autres, ni approbation, ni désapprobation. Je vivais bien mieux ainsi, en mon âme et conscience et comme je le décidais.

C'est alors que ma fiancée déclara que je serais un grand chef quand mon père décéderait et me laisserait sa place. Je souris en coin, ne sachant si elle le pensait ou si c'était un simple compliment pour m'être agréable.

« Dieu fasse que vous ayez raison ma Dame. »

Je souris légèrement. Sa conversation n'était pas déplaisante loin de là. J'en apprenais davantage sur sa famille, ce qui n'était pas négligeable, et j'en apprenais plus sur elle. Sans pouvoir prétendre la cerner totalement, ce qui était impossible au vu du peu de temps passé ensemble, je commençais à me faire une petite idée de son caractère. Douce d'apparence, mais qui savait ce qu'elle voulait et qui donnait du fil à retordre à sa famille. Nous risquions de souvent nous entrechoquer si elle avait le même comportement avec moi... Je n'étais pas aussi tolérant que ses frères. Loin de là. Je fis remarquer que si elle temporisait ses frères, elle ne pourrait bientôt plus le faire... Elle en était consciente, comme elle était consciente que cela pouvait mener son clan à sa perte...

Cette fois, je n'avais rien à y redire. Il aurait été hypocrite de tenter de la rassurer à ce sujet, après tout, si son clan sombrait, cela ne faisait qu'arranger mes affaires et nous en étions tous les deux conscients. Pas certain qu'elle aurait accepté un mot de réconfort totalement creux de ma part, surtout que je m'étais montré plutôt franc avec elle depuis le début. Cependant, j'entrevoyais là une brèche et si je ne lui disais rien, je n'en pensais pas moins, me demandant comment utiliser cette faille pour abattre l'un de nos ennemis. Sans doute que Liusaidh était bien loin de se douter que cette petite conversation d'apparence anodine était déjà une mine d'informations pour moi, pas plus que je ne puisse m'en servir contre elle... Innocente jeune femme...

La conversation dévia vers notre nuit de noces, par ma faute. Je voulais qu'elle se passe le mieux possible et apaiser les éventuelles craintes de ma fiancée à ce sujet. Elle m'assura être vierge, et apparemment, totalement naïve à ce sujet. Impossible qu'elle soit déflorée à moins qu'on ai abusé d'elle sans qu'elle ne s'en aperçoive ou ne s'en souvienne.

« Cela paraît peu probable Milady. »

Je lui assurais alors que je n'ébruiterais pas cette discussion, pour ne pas nuire à sa réputation. Cela serait si facile de glisser que lady Dingwall parlait librement de choses peu convenables pour une jeune femme à marier. Tellement aisé et inutile également. Qu'elle soit donc rassurée. Cependant, je ne pus m'empêcher de lui faire remarquer que sa mère allait désapprouver encore son comportement. Sa petite escapade n'était pas dans les règles. Que nous nous échappions n'était pas dans les règles. Je lui demandais alors, dans un murmure, si elle ne faisait jamais ce qu'on lui demandait et elle répondit qu'il lui arrivait d'obéir, en fonction de qui demandait et comment on demandait. J'eus un léger rictus. Je supposais que si je lui ordonnais un comportement, elle se ferait un malin plaisir de me contrarier. Je devinais le feu qui couvait sous son joli visage. Et je ne résistais plus à l'envie de l'embrasser, de goûter ses lèvres, par envie et désir, mais également, curieux de sa réaction.

Je m'emparais de ses lèvres et je ne fus pas déçu de ce premier baiser, offert à une jeune femme expérimentée, prise par surprise, mais sûrement pas farouche, malgré les apparences. Il fut malgré tout trop court à mon goût, alors qu'elle me repoussait soudainement, avant de me gifler pour mon geste plus que déplacé, une gifle qui n'entama absolument pas ma soudaine bonne humeur alors que j'avais l'impression d'avoir goûté un fruit interdit. Elle me regarda, le teint rosé, les lèvres encore entrouvertes, avant de demander à Dieu de la pardonner. Je haussais un sourcil surpris à cette demande. Avant de comprendre de quoi elle voulait être absoute quand elle s'empara de mon visage de ses mains fines pour m'embrasser à son tour. Elle n'était plus victime consentante, elle était actrice. Ce qui laissait présager que notre première nuit ne serait pas déplaisante, si elle mettait la même fougue à me prouver son désir pour moi. Elle avait l'air d'apprendre vite et d'aimer relever les défis. Le baiser fut bien moins chaste que le premier, mais elle rompit de nouveau le contact, sans qu'une gifle ne suive cette fois. Elle était essoufflée, peu habituée, trop passionnée et moi... Je passais ma langue que mes lèvres comme pour savourer le goût résiduel des siennes, avec un sourire en coin plus que satisfait.

Tête baissée, Liusaidh était... mortifiée ? Allons ma chère, il ne fallait pas être honteuse, bien d'autres femmes avaient succombé avant vous... Elle se leva brutalement en s'excusant, ne comprenant pas sa réaction, avant de tenter de fuir. Mais cela, je ne lui en laissais pas l'occasion, la rattrapant par le bras, pour la forcer à me faire face.

« Je ne suis pas une foule oppressante Liusaidh. Vous ne me fuirez pas, comme vous les avez fui et je ne vous laisserais pas m'échapper. Si votre famille vous laisse faire, ce ne sera pas mon cas... Il y a eu un acte... Il faut en assumer les conséquences. »

Mon ton était sévère, avant que je ne me fende d'un petit sourire.

« Il n'y a rien à pardonner. J'ai été le premier à vous embrasser. Je ne pensais pas que vous me rendriez ce baiser, mais il n'y a nulle offense... Bien au contraire. »

Lentement, ma main se porta sur son visage, avant d'effleurer ses lèvres du pouce, avec une douceur presque surprenante.

« Elles ont exactement le goût que j'imaginais et le velouté d'une pêche... Je sais exactement ce qu'il vous a prit. La même chose qu'il arrive à toutes les femmes qui ressentent du désir. »

Je me penchais vers elle, approchant mes lèvres de son oreille et susurrant :

« Je suis rassuré Milady... Je pense qu'effectivement, notre première nuit sera très agréable pour moi. Votre fougue laisse présager une certaine entente au moins sur un point ma chère. »

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MessageSujet: Re: You found me ✘ pv Connor   You found me ✘ pv Connor EmptyMar 26 Mar - 19:08

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Connor


Je n'étais pas certaine que Dieu ai grand chose à voir dans cela, mais j'avais l'intime conviction que mon fiancé serait en temps voulu un grand chef. On pouvait facilement voir ceux qui n'étaient pas fait pour commander comme mon frère. Un bon chef devait être à la fois un bon soldat et un as de la politique, sans ce il ne pouvait s'en sortir. Raghnall était bon au combat mais il n'avait aucune prédilection pour la politique et ses travers, absolument aucuns. Connor quand à lui semblait bien plus malin et semblait en savoir beaucoup. Il avait l'étoffe d'être un grand Laird, mais je comprenais qu'il vivait malgré tout dans l'ombre de son frère. Tout le monde devait faire des comparaisons et il voulait se montrer à la hauteur. Se battre continuellement pour prouver sa valeur devait être épuisant. Il saurait quoi faire pour son clan, il ne le mènerait pas à sa propre perte.

Pas comme mes frères, jusqu'à maintenant je parvenais à les séparer et à calmer les esprits pour que la situation n'explose pas, mais j'allais partir... Je craignais le futur, Hilde ne serait jamais forte pour me remplacer. Elle avait peut-être un peu d'influence sur son époux mais pas sur Brendan. Je savais ce qu'il se passait dans la tête de chacun d'eux, j'étais leur petite sœur, ils m'écoutaient. Mais je ne savais pas ce qu'il pouvait arriver... Brendan était ambitieux et il ne supportait plus cette situation il aurait vite fait de renverser le pouvoir. Raghnall ne saurait même pas réagir... Et ca serait la fin de notre clan, la fin de notre famille. Une fois que je serais parti ca ne sera plus qu'eux deux et notre mère bien entendu, mais je doutais qu'elle vive encore bien longtemps. Peut-être que je ne la reverrais plus jamais... ?!

Elle ne m'aurait de toute manière guère aidée pour mon futur rôle d'épouse. A part vouloir faire de moi une pauvre petite chose soumise, elle n'avait rien fait. Elle n'avait rien dit sur cette nuit de noces qui allait arriver, à part des choses horribles. Mon fiancé estimait que c'était à ma mère de me dire ces choses, je ne lui demanderais pas, jamais. Peut-être à Hilde mais c'est tout... J'étais innocente, je n'avais connue aucun homme avant Connor et il s'en rendrait rapidement compte. J'avais beau avoir vingt-quatre ans sur ce sujet j'en savais autant qu'une enfant de dix ans. Mais il semblait penser que cette nuit serait agréable malgré mes aprioris et mes peurs. Il avait après tout tellement d'expérience, comment ne pourrait-il ne pas savoir ?! Si ma mère nous entendait parler de ca... Elle désapprouverait comme tout ce que je fais de toute façon, mais il n'avait pas tord je faisais tout pour l'énerver, c'était plus fort que moi. Il m'arrivait d'obéir lorsque j'en avais envie et surtout tout dépendait de qui me le demandait et de ses raisons... Alors il me prit totalement au dépourvu et m'embrassa.

Je n'avais jamais connue de telles sensations, c'était comme si le monde autour cessait d'exister. Un feu s'était allumé dans mon ventre, mon cœur battait plus vite qu'il ne l'avait jamais fait, des fourmis et des frissons parcourraient tout mon corps. Ses lèvres sur les miennes c'était trop nouveaux, trop bon... Nous n'étions pas mariés, nous ne pouvions pas. Je me retirais vite et lui donnais une claque sans réellement savoir pourquoi. Mais à cet instant précis le souvenir de ses lèvres, leur chaleurs me retournais le cerveau je ne pouvais plus être cohérente. La tentation était trop forte, je reprenais ses lèvres dans un baiser bien plus fougueux. Je ne connaissais pas cette facette de ma personnalité, mais j'étais comme inexorablement attiré par lui sans savoir pourquoi et le pire sans pouvoir me contrôler. Lorsque je me reculais, à court d'oxygène, je me sentais soudainement mal à l'aise, honteuse, mais qu'avais-je bien pu faire... ?! Jamais une fiancée bien élevée n'aurait agit de la sorte ! Je tentais de m'éloigner, sa présence me perturbait trop. Mais il attrapa mon bras et m'empêcha de fuir. Je lui faisais face, il ne me laisserais pas m'échapper, j'étais prise au piège. Il avait raison je devais assumer mes actes, mais c'était tellement nouveau pour moi.

« Vous m'empêchez de réfléchir et d'agir correctement... »

Je ne pouvais pas lui dire textuellement que sa seule présence me troublait plus que de raison, bien que ca soit l'absolue vérité ! Je le vis alors sourire, je sentis le soulagement m'atteindre. Il n'était pas offensé, au contraire... ? Cela signifiait-il qu'il avait aimé lui aussi ?! Doucement je vis sa main approcher de mon visage, son pouce caressait mes lèvres, j'allais mourir à ce contact. Je rougissais à ses paroles, personne n'avait jamais rien dit de tel sur mes lèvres ! Mais le désir était une chose bien nouvelle pour moi... Il se pencha alors et murmura à mon oreille qu'il était rassuré, la nuit de noces ne serait pas déplaisante... Je frissonnais. D'un certain côté j'attendais maintenant avec impatience cette nuit, pour en avoir plus.

Nous étions près, bien trop près l'un de l'autre, j'entendais mon cœur battre à la chamade.

« J'attendrais cette nuit Connor... »

Le souvenir de son baiser avait laissé mes lèvres chaudes et sensibles. Alors j'entendis des pas qui approchaient mais je n'avais pas la force de me détacher de lui.

« Liusaidh !»

Ciel, Brendan ! Il semblait furieux, je m'éloignais de mon fiancé comme prise sur le fait. Il vient jusqu'à nous et me tira par le bras pour que je sois près de lui. Il regardait Connor d'un regard qui en disait long.

« Messire vous avez eu bien assez de temps avec ma sœur. »

Il désapprouvait tout cela. Il me tira en arrière pour que l'on s'en aille, laissant mon fiancé en plan dans ce jardin. Je ne pouvais pas partir ainsi. Je reprenais possession de mon bras et m'approchais un peu de Connor pour faire une révérence comme une jeune fille bien élevée.

« Messire nous nous reverrons bientôt je l'espère. »

Je ne savais pas quand est-ce que le mariage devait être célébré. Je retournais vers mon frère et le suivais pour quitter cet endroit. Je jetais un dernier regard à Connor, la prochaine fois que je le verrais nous serons mariés ou presque...

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