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 Réalité et souvenir. || Seumas

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Floki Denmark
Floki Denmark


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▷ INSCRIPTION : 11/05/2013
▷ LOCALISATION : Près de Gabran MacGuffin
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▷ HUMEUR : Plutôt bonne exceptionnellement...
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Kill me first because if you don't... Well you can say "Hello" to the God of Death for me.


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MessageSujet: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyJeu 29 Aoû - 12:15

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
Être bourreau, c'était accepter d'être au service de la communauté car l'acte de juger puis de tuer est un acte collectif aussi incroyable que cela semble être. Le peuple juge, condamne mais comme tous ne peuvent pas se salir les mains : on désigne un homme pour le faire. Sur ses épaules repose donc le poids du devoir. C'est cette charge que Floki avait confié à son fidèle ami Seumas. Ce dernier ayant toujours vécu sous la coupe d'un autre, il était important selon lui qu'il se sente utile à la société en lui rendant service. De plus, au même titre que lui, il estimait important que son désir de vengeance ce fasse dans le sang. Après tout, en tuant ces malheureux : il les empêchait de devenir des esclaves. Cela arrangeait d'autant plus le viking qu'à chaque exécution : un écossais en moins vivait. En faisant ce "sale travail" Seumas évitait également la perpétuation de la loi Talion: "Tu donneras vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, meurtrisse pour meurtrisse." Loi très populaire chez le peuple de Floki également appelée : prix du sang. Si son ami n'était pas apprécié,  méprisé,  le maître d'arme aimait par dessus tout Seumas qui était plus qu'un frère, : il était devenu au fil du temps un double. Montrant parfois encore plus sadique que lui, il ne cessait jamais de le surprendre c'est pourquoi Floki n'avait jamais regretté l'acte de sauvetage ce fameux jour. Gabran avait sût également l'apprécié, le protégé et grâce à son laird : son ami avait un travail et un toit sur sa tête. Cela ravissait le maître d'arme qui de toute façon n'aurait jamais laisser son ami dans la panade. On ne sauvait pas quelqu'un pour le laisser dans la merde par la suite.
Ainsi donc, ce jour-là : le bourreau devait faire son travail sur la place publique. Floki avait donc scellé sa monture ainsi que celle de son fils pour que Kerr voit de ses propres yeux une mise à mort. A son âge, le viking avait déjà vu un homme mourir et mêmes plusieurs selon les sacrifices humains de son clan en l'honneur d'Odin. Arrivé sur la place publique, le Viking de part sa réputation, pouvait rester sur son cheval. Les spectateurs déjà sur place lui faisaient place, sa réputation était connu de tous.

« Père, pourquoi tous le monde nous dévisage ?
-Car le sang qui coule dans tes veines à terrifié l'Ecosse. Nous sommes craints et respectés. »

Kerr n'osa pas poser plus de question. Seumas était rentré sur l'échafaud avec le condamné qui était effrayé. Sa simple tunique blanche était devenu jaune au niveau de son entrejambe. Des plaies sur son corps informent la population que ce comploteur envers le Laird avait été torturé par les mains du bourreau. Floki voyait bien que son fils serrait de plus en plus ses rênes mais à aucun moment le père lui proposa de partir. Kerr devait voir, devait apprendre. Alors, quand l'exécution commença, le viking regarda son fils pour voir si ce dernier regardait bien l'homme périr de la main de Seumas. Jamais Floki ne ratait une exécution, il estimait devoir être là pour son frère de coeur, pour son meilleur ami. Une fois l'homme punit, le maître d'arme demanda à son fils de le suivre pour aller voir les coulisses. Une fois descendu de leurs chevaux, il attacha ces derniers et rentra dans une demeure que tout le monde fuit comme la peste, que tout le monde craint. C'est ici que les prisonniers passent pour se faire torturer, c'est là où Seumas était après les exécutions. Kerr était pâle, très pâle, et ce n'est pas en arpentant les couloirs des geôles que cela allait s'arranger. Pourtant, Floki perdit également ses couleurs en voyant un des amis de son père enchaîné et ensanglanté. Rapidement il s'approcha de la cellule et serra les poings. Que faisait-il ici ? Le pacte sceller avec le sang de son père stipulait qu'aucuns vikings ne devaient être blessé, torturé. C'est un peu énervé qu'il attrapa son fils, rentra dans le bureau de Seumas et attendit debout près de la fenêtre que son ami arrive. A peine ce dernier rentrer, il ne lui demanda même pas comment il allait :

« Que fait mon compère Gustav dans ta cellule Seumas ? »

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Seumas Morgan
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Je suis les ténèbres recouvrant le monde.
Je suis les eaux assassines.
Je suis le sang de la vie.
Tu expieras tes crimes dans la souffrance.


FINNTROLL - NATTFODD

« Une fois, je marchais avec la peau sur les os. Une autre fois, j'embrassais chaleureusement. A présent, je me promène sur un long chemin. Je suis la piste des tombes. Le ver dévorait et le gel mordait. Je suis la piste des tombes. Une fois, je suivais le chemin d'un pas vif. Une autre fois, je portais une armure et une lame. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. Le gel glacé et les flammes brulantes. Je suis la piste des tombes. Une fois, un homme fier et juste. Une autre fois, j'abattais traitreusement. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. » FINNTROLL - GALGASANG
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyJeu 29 Aoû - 15:15




Floki & Seumas


Faible. Cet homme était la personnification même de la peur ; tremblant dés l'instant où j'avais levé les yeux sur son être, il avait déjà accusé mille compères au lieu d'accepter ses fautes. Le torturer avait été d'une facilité déconcertante ; à peine l'avais-je attaché sur la chaise qu'il avait entreprit ses aveux. C'en était presque ennuyeux. Irrité, je lui avais ordonné de garder le silence, ce qu'il avait fait, me fixant de ses yeux ahuris. Il y avait certaines étapes à respecter dans l'art du tourment et je détestais qu'on les brûle. Mais cet homme ne pouvait résister à l'angoisse lui dévorant les entrailles ; ce faciès impassible et impénétrable le terrorisait autant que les cachots dans lesquels il se trouvait. Il le savait ; il était condamné à mort. Cette simple perspective suffisait à l'anéantir. Pourtant, quand j'entamai la question, le bougre tenta désespérément de recouvrir un peu d'honneur en protégeant ses compères par le mensonge. Or, il le regretta incroyablement vite, se retrouvant à deux centimètres de mon visage ayant pris des attraits encore plus sombres qu'auparavant, lui promettant les plus infâmes souffrances que ce monde puisse supporter. Car je ne les connaissais que trop bien ; ces douleurs se glissant vicieusement sous la peau, rongeant les nerfs jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus, se confortant dans l'idée absolue du supplice éternel, sans jamais un jour pouvoir encore espérer cesser ce martyr. L'on m'avait causé tant de mal qu'il en était venu jusqu'à pourrir mon propre être ; dans la cage que formaient mes côtés, je gardais de nombreux démons s'amusant chaque jour à grignoter mes os, parfois jusqu'à les briser. Mais, une fois que je prenais mon rôle d'empereur des ténèbres, coincés dans les cachots où je régnais en maître suprême, mes pires cauchemars m'accompagnaient ; ils devenaient mes meilleurs alliés. Bien que je réfutais plus que toute chose la cruauté, je n'éloignais pas de mon être un certain sadisme. Les deux, souvent assimilés, restaient pourtant bien distincts. Le premier partait dans l'exagération du supplice alors que le deuxième ne désignait que la satisfaction que je pouvais tirer de mes fonctions alors que je m'évertuais à me montrer le plus juste possible, dans l'optique de Gabran MacGuffin lui-même.  

Ce fut donc après quelques jours seulement que le coupable de trahison se retrouva, en ma compagnie, sur l'échafaud. Le bougre n'avait en rien retrouver son courage ; au contraire, il semblait encore plus terrorisé qu'à l'instant où il s'était retrouvé coincé entre mes griffes de tourmenteur. Pire qu'un animal effarouché, je découvris même qu'il s'était uriné dessus, chose qui réussit à me faire froncer les sourcils, bien que finalement habitué à ce genre de réactions. Alors que je m'emparai de la hache qui trancherait la tête du supplié priant dans des murmures à peine prononcés, mon regard se posa sur la foule, jusqu'à ce que mes pupilles céruléennes à peine visible sous mon masquent ne se posent sur la silhouette de Floki, monté sur l'échine de son cheval. Chaque fois, il était là. Dés le premier jour, il s'était trouvé à mes côtés. Plus qu'un frère, plus q'un père m'ayant redonné vie, il était  cet être à qui je devais tout et sans qui je ne serais rien. Mes yeux ne purent cependant pas s'empêcher de bifurquer sur l'être à son côté ; son fils l'avait aujourd'hui accompagné. Je n'en fus pas réellement surpris, le viking devait juger bon de faire voir la vérité au jeune garçon, plus tôt serait-il averti par la réalité des choses, plus vite il deviendrait un homme fort tel que son père. J'admirais Floki. Il était ce modèle de puissance et de force, cet être invincible qu'aucune lame ne pouvait faire tomber. Dés ma capture, je m'étais montré farouche et docile alors que je savais que le viking, pas un seul instant, ne s'était laissé faire. Nous étions si différents et semblables à la fois que cela en restait frappant. Si j'avais aujourd'hui en moi cette ardeur pour me dresser aux côtés de la Mort elle-même, c'était grâce à lui et nulle autre personne en ce monde. Il était pour moi, tant un protecteur, qu'un mentor. Mais avant toute chose, un ami, le meilleur qui puisse être.

Après m'être débarrassé du corps du dernier jugé, je partis calmement en direction de mes quartiers. Le temps hivernal restait frais et je frémis sous la caresse du vent avant de pénétrer l'enceinte des cachots. Jetant un coup d’œil aux prisonniers, je vérifiai brièvement leur état avant d'entrer dans mon bureau. Apercevoir Floki ne me surprit pas le moins du monde, à vrai dire, le viking avait l'habitude de me visiter après les exécutions, appréciant en discuter quelques instants avant de simplement échanger. Cependant, à peine m'avait-il vu que ses paroles me heurtèrent. Pas un salut, ni même une question préliminaire ; mon vis-à-vis venait de me sauter à la gorge, la voix légèrement irritée. Le scrutant avec cette impassibilité légendaire qui m'était propre, je finis par laisser une once de curiosité se loger aux creux de mes yeux, penchant lentement la tête vers le côté. Gustav. Gustav. J'avais beau me répéter ce nom maintes fois au sein de mon esprit, je n'arrivais pas à mettre un visage dessus. Mes sourcils se froncèrent peu à peu sous l'effet de réflexion tandis que mes lippes se pinçaient. Moi qui d'ordinaire ne laissait pas grand-chose paraître de mes états d'âme, étais devant Floki bien plus démonstratif, bien que je ne me montrais toujours pas grandement expressif. Plongeant mon regard dans celui de son fils qui ne put y résister longtemps, à en croire sa fuite rapide, je redirigeai mon intention sur le père. « Calme-toi, je ne sais même pas qui il est. D'ailleurs, lequel est-ce ? » Je ne voulais pas que Floki s'énerve et j'avais pris soin que ma voix se fasse posée. Je m'approchai de quelques pas de lui, attendant qu'il m'en dise plus, voire qu'il me montre le bougre tourmenté lui étant apparemment cher. 

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Floki Denmark
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyJeu 29 Aoû - 16:08

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
Floki sentait le regard interrogateur de son fils, Kerr semblait perdu. Pourtant, ce n'est pas chez son père qu'il trouverait un quelconque réconfort. Le viking aurait dût le rassuré, aurait dût lui dire que seul les méritants étaient ici mais cela aurait été mentir. Car il y avait des innocents qui étaient dans ces cellules, qui attendaient de passer entre les mains de son amis qui avait le don de trouver milles et une tortures. Seumas était cher à son coeur, c'est pourquoi, lorsqu'il vit un homme de son père enchaîné et ensanglanté : son coeur c'était arrêté. Cet homme avait la même histoire que son ami, lui aussi à été asservis une bonne partie de sa vie. Certes, il était en colère, il avait envie de tout détruire et de poser sa lame sur la gorge du bourreau mais il tentait de se raisonner en se répétant que Seumas n'était pas au courant de la règle pour les Vikings. Pourtant, lorsque Floki vit son ami passé la porte : sa conscience garda le silence comprenant qu'elle n'avait pas son mot à dire. Le nom de « Gustav » ne semblait pas trouver réponse dans la mémoire se son ami. Dommage. Il avait retenu la leçon : aucune expression ne pouvait être perçu sur le visage de Seumas ce que Floki était fier. Mais le temps n'était pas au compliment, le temps était plutôt à l'interrogation et si le viking ne voulait pas utiliser les outils de tortures présents dans la pièce : cette tendance pourrait rapidement être inversé car chaque homme de son père était comme sa famille. Si son père était encore en vie, Floki aurait le même titre que son géniteur de ce fait : les vikings encore en vie seraient sous son commandement. Kerr s'était rapproché de son père comprenant que ce dernier n'était pas dans un état propice à la discussion raisonné. Il remonta sa chemise pour montrer son avant-bras tatoué :

« Il porte cette marque, sa cellule ce trouve pile en face de ton office. »

Une fois sa phrase finit, il tiqua avec sa langue :

« Cet homme à sauvé mon père maintes fois, il à été réduits à l'esclavage tout comme toi et moi. Si aujourd'hui mon peuple était encore libre : je serais son commandant. »

Finalement, il passa devant Seumas pour ouvrir la porte et aller devant la cellule où il parla dans sa langue natale à Gustav. Ce dernier releva la tête et cracha à terre l'excès de sang dans sa bouche avant d'insulter l'homme qui l'avait fait souffrir. Pourtant, il n'avait pas la force d'expliquer à Floki pourquoi il avait subit les tortures habituels :

« Quel est son crime mon cher et fidèle ami ? »

Le Viking regarda le bourreau. Qui l'avait mit ici ? Était-ce les hommes de Gabran ? Un de ses nobles ? Quel Ecossais devait subir son courroux ?

« Dis moi qui je dois tuer pour t'avoir ordonné de faire souffrir ce brave guerrier ? Qui aura la chance de subir MES tortures ? »

La sentence était tombée. On ne touchait pas impunément à son peuple sans subir sa fureur. Soudain, un éclair de lucidité passa dans son esprit :

« Je ferai accusé l'homme qui t'a malmené pour le meurtre de celui qui à jeté mon ami en prison. Ainsi, tu auras le loisir de prendre ta vengeance. »

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« Une fois, je marchais avec la peau sur les os. Une autre fois, j'embrassais chaleureusement. A présent, je me promène sur un long chemin. Je suis la piste des tombes. Le ver dévorait et le gel mordait. Je suis la piste des tombes. Une fois, je suivais le chemin d'un pas vif. Une autre fois, je portais une armure et une lame. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. Le gel glacé et les flammes brulantes. Je suis la piste des tombes. Une fois, un homme fier et juste. Une autre fois, j'abattais traitreusement. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. » FINNTROLL - GALGASANG
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyJeu 29 Aoû - 17:59




Floki & Seumas


Ecoutant attentivement les paroles de mon ami, je fermai les yeux. Les paupières closes, je sentis une terrible sensation s'emparer de mon être ; celle de la culpabilité. Je n'avais aucune pitié pour aucune de mes victimes, mais le bougre dont parlait Floki lui était cher et la simple perspective d'avoir meurtri un ami de cet homme me mettait mal à l'aise. J'aurais dû m'en douter. De par son accent étranger, son regard rude et cette marque sur le bras. Je n'avais pas été assez attentif, me contenant d'effectuer la besogne pour laquelle l'on m'avait gardé ici, ne me posant pas plus de questions que cela. Mais après, si cet homme se trouvait prisonnier de ces cachots, c'est qu'il l'avait un tant soi peut cherché. Gabran pouvait être sûr d'une chose ; le seul être que je refuserais catégoriquement de toucher était Floki. Pour lui, je me serais infligé à moi-même les pires châtiments, éternellement s'il l'avait fallu. Mais qu'étais-je censé penser de tous ses proches ? Je connaissais la douleur de perdre quelqu'un de cher, le viking la partageait également. Ce dernier était tendu ; à vrai dire, je pense que si n'avions pas été si liés, il m'aurait sauté à la gorge, prêt à me faire saigner comme un porc. De mon côté, si je ne l'avais pas si bien connu, il m'aurait effrayé. Parce qu'il m'impressionnait, surtout en ces moments où ce regard voyait rouge comme le sang et où sa soif de ce liquide pourpre était insatiable. Ses muscles frémissaient sous la tension, je pouvais presque percevoir leurs contractions, dans le noir dans lequel je m'étais plongé. J'ouvris cependant les yeux quand mon vis-à-vis quitta la pièce, le suivant afin de pouvoir reconnaître le condamné.

En face du principal intéressé, je ne fus ni surpris qu'il m'insulte ni même touché par ses propos ; j'en avais connu des biens pires. A vrai dire, celui-ci n'arrêtait pas de m'adresser des paroles du même genre, ne jugeant ni utile d'avouer ses fautes ni même de clamer son innocence. Les lèvres pincées, je répondis à Floki en frottant doucement ma nuque, légèrement contrarié par la situation. « Viol, meurtre. L'homme qui me l'a amené m'a bien fait comprendre qu'il devait payer le prix fort pour ses crimes. Ceci dit, ton ami a passé toute la soirée à m'injurier, donc je ne puis dire avec exactitude si cela est véridique ou non.» Scrutant les plaies du supplié, je soupirai avant d'être heurté par les paroles du viking. Je sentis mon souffle s'accélérer ; je ne devais pas trahir Gabran, je ne pouvais refuser de l'aide à mon ami. Me sentant pris au sein d'un piège vicieux, je ne pus empêcher ma gorge de se serrer violemment en entendant les dernières paroles du viking. D'ordinaire pâle, le peu de couleurs m'habitant venaient de m'abandonner sur le champ. Suffoquant un instant, je recouvris finalement mes esprits après un petit instant où j'avais dû prendre appui contre le mûr. « Je... Tu ne peux pas me faire ça !» Déclarai-alors, choqué et frustré au plus profond de moi. C'était tout simplement vicieux de sa part. Lui lançant un regard noir, j’expirai une bouffée d'air frémissante avant de serrer les poings, me rendant compte que le bout de mes doigts s'étaient mis à trembler. Mais je me ravisai, soupirant longuement avant de détendre chacun de mes muscles, baissant le regard. « Floki, tu penses bien que si j'avais su qu'il s'agissait d'un de tes frères, jamais je ne lui aurais infligé cela.» Jetant un coup d’œil au malheureux, je détaillai les endroits de son corps où sa chair était apparente, lui ayant arraché quelques lambeaux de peau. « Mais, je ne p...» M'arrêtant sèchement dans mon discours, je cessai soudainement de respirer. Je ne pouvais pas, non. Je ne pouvais pas lui refuser cela. Même ma loyauté quasi infaillible vers les MacGuffin n'avait la capacité de résister face au Floki ; pour tout ce qu'il avait fait pour mon être. Lui accordant un signe de main l'invitant à se rapprocher de moi, je vins me coller contre mon vis-à-vis, venant susurrer au creux de son oreille l'information qu'il venait de me quémander. « Erwan Burns. Il est l'orfèvre le plus réputé et le plus puissant de la région. Je suis désolé Floki, crois-moi.» Déposant ma dextre sur l'épaule de mon ami, je m'écartai doucement de lui, lui lançant un regard qui confirmait mes paroles ; je m'en voulais, ce n'était que la vérité.

Humectant nerveusement mes lèvres, je repensai aux paroles de mon ami. Retrouver Conrad m'avait quelques fois effleuré l'esprit. Mais je ne me sentais pas capable de l'affronter. Sentant une boule se former au creux de mon estomac, je croisai subitement les bras afin de tenter de garder un peu de contenance. J'observais le fils de Floki qui ne semblait absolument pas à l'aise ici avant de scruter à nouveau le corps meurtri de ce dénommé Gustav avant de reposer mes pupilles céruléennes dans celles de Floki. « Depuis combien de temps tu sais où il est ?» Lentement, je sentis mon rythme cardiaque ainsi que ma respiration s'accélérer tandis que mon regard se voilait d'une obscurité sans nom. « Je n'y arriverai pas seul.»

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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptySam 31 Aoû - 14:21

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
En entendant les crimes de Gustav, Floki serra les poings, tomba de haut, resta sans voix. La bouche légèrement ouverte devait-il parler ? Raconter l'histoire de son ami...

"Nous sommes victimes de notre réputation. C'est ce qu'ils ont faits a sa femme avant de la décapité et de lui lancer sa tête. Ses deux jumelles ont quant à elles été écartelées... J'aurai dù connaitre le même sort... Mais mon père s' est sacrifié pour nous et ses hommes. C'etait trop tard pour sauver la famille de Gustav."

L'homme concerné releva la tête, dans ses yeux on pouvait lire son désespoir, on pouvait lire la souffrance.

"Il n'a jamais voulut apprendre votre langue. Il n'a apprit que la base c'est pour ca qu'il ne pouvait pas de défendre. Puis c'est un Viking et un Viking ne parle pas sous la torture !"

Se rememorer tous ces souvenirs perturba Floki qui resta sans voix. Les images défilaient sous ses yeux. Le viking réclamait maintenant un nom. Allons, allons Seumas. Parle, dit le nom a Floki. Toucher à son peuple, aux hommes de son père c'étaient toucher a sa propre personne. Le viking ne pouvait pas en vouloir à son ami qui n'était pas au courant, lui demander l'identité du commanditaire de cet acte en revanche il le pouvait. La soif de sang était perceptible dans ses yeux, il réclamait vengeance et même si son ami gardait le silence : il mènerait son enquête, tuerait quiconque se mettrait sur son chemin. De ce fait, Seumas pouvait sauver plusieurs personnes. Pourtant, en voyant le refus de son protégé, son regard ce fit encore plus sombre. Poser sur Seumas, si des épées pouvaient sortir de ses yeux : ils iraient transpercer sa peau devenu bien pâle. Osait-il lui refuser cette requête qui n'engageait en rien son ami.

"Que les choses soient clairs Seumas."

Il se releva pour s' approcher dangereusement de lui :

"Je tuerai quiconque se mettra sur mon chemin. J'éventrais chaque homme, femme ou enfant qui cacheront cet être abominable."

Ce n'était pas des menaces en l'air, par Odin il ferait couler le sang de celui qui avait osé accusé son ami de tels immondices. Seumas passa à la casserole. Erwan Burns, ce nom lui était plus que familier. Il avait proposé d'arracher la langue de son père pour blasphème envers le dieu unique. Le regard de son ami toucha Floki qui posa sa main sur la sienne :

"Justice sera rendu. Merci mon ami."

En parlant de justice, un autre crime devait être punit. Floki comptait faire une pierre, deux coups en faisant accusé Conrad du meurtre d'Erwan. Kerr était de plus en plus pâle, il se permit de prendre appuis sur son père qui posa sa main sur sa tête. Le viking n'enleva pas son regard de son ami. Il tentait de savoir ce qu'il pouvait ressentir en cet instant.

"Depuis un mois maintenant, je n'ai jamais arrêté de le chercher. Il est seigneur dans un domaine à quelques miles d'ici. Ses affaires vont mal et il est tombé en disgrâce de la famille MacGuffin."

En entendant son ami affirmer qu'il ne serait pas capable, il se mit a sourire. Son regard ce fit nettement moins dur et il s' approcha gentiment de lui.

"Bien sûr que si tu seras capable, je serai là et on fera cette démarche ensemble dans la légalité. Je reviens dans quelques jours et je ne reviens pas seul. Viens Kerr."

Floki embrassa chaleureusement son ami avant de conclure l'entretien :

"Je te serais gré de le soigner, de le nourrir et si tu as le temps de le mener chez moi ca devrait payer les frais."

Floki lança une pochette de cuir remplit d'or à son ami. Rien n'était trop beau pour aider Seumas. Puis il partit sans demander son reste, remonta sur sa monture et rentra en félicitant son fils de son comportement. A peine rentré chez lui, il repartit sans donner d'explication à sa femme : les désavantages d'être la femme de Floki Denmark. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il revenit au château, après être rapidement passer par sa salle d'arme pour travailler, il se dirigea vers les geôles pour aller voir Seumas qui devait avoir eut une petite livraison. Floki fut heureux de voir que Gustav n'était plus dans la cellule. En entendant des cris, il se comprit que son ami travaillait. C'est pourquoi il alla dans son office pour l'attendre patiemment, profitant d'être au calme pour changer ses pansements.

© will o' the wisp


Dernière édition par Floki Denmark le Mer 2 Oct - 10:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyVen 6 Sep - 15:04

/!\ Amis compères rpgistes, ce post risque de choquer les plus sensibles à la violence - à la torture, dans ce cas-ci. /!\





Floki & Seumas


Scrutant le visage du supplicié, je soupirai discrètement, écoutant les paroles de Floki, le poids de la culpabilité venant écraser lourdement mes épaules. Cet homme avait souffert. A vrai dire, nous avions tous ici dû faire face à un destin des plus lugubres et atroces, hormis le fils du viking dont le jeune âge et la situation lui avaient évité le chemin de la souffrance. Ceci dit, la requête de celui à qui je devais pourtant la vie m'embêtait ; d'une certaine façon, j'avais l'impression de trahir Gabran lui-même et cette perspective ne m'enchantaient guère. Mais refuser un simple nom à Floki me semblait ingrat, impardonnable voire pitoyable. Je lui devais tant. Mon refus, prononcé à la hâte, eut le don d'énerver mon vis-à-vis, ce qui me fit me crisper violemment ; je savais, pourtant, qu'il ne me ferait rien directement mais mes démons grondaient. Le regard baissé, le corps tremblant, j'avais décidé de poser les armes ; c'était inutile de lutter contre cet homme. Puis, il me parut que mon devoir était de lui venir en aide - tant à lui qu'à cet être lui étant cher. Un simple petit nom, au final, ce n'était pas grand-chose. Livrant l'information tant désirée, j'avais miré mon ami avec peine ; j'étais désolé. Comme rarement je l'avais été, car, finalement, je n'étais qu'un bourreau au cœur de pierre. Peu de choses avaient encore la prétention de pouvoir me toucher. Mais face à Floki, j'étais un homme, loin de l'échafaud, dont la conscience humain s'éveillait lentement.

Cinq années s'étaient déroulées depuis que l'on m'avait extirpé des griffes de Conrad mais son simple souvenir suffisait à ce que mes entrailles se nouent sévèrement. Malgré ces années, je continuais de redouter son ombre fondre sur mon être ; je resterai, éternellement, faible devant lui. Floki ne pouvait pas le comprendre, Floki était un viking. Un peuple dont la force m'impressionnait grandement, peu m'importait que mes confrères écossais crachent sur leur nom. Ses paroles me le confirmèrent ; j'esquissais l'ombre d'un sourire, témoignant de ma confiance malgré mes nombreuses angoisses. Ayant obtenu ce qu'il désirait et ayant surement perçu une certaine détresse au sein de mon discours, mon ami était redevenu plus doux envers ma personne, s'approchant de mon être, ce qui eut le don de me réconforter un peu. Accueillant son étreinte à bras ouvert, j'étais heureux de son geste, le serrant avec la force de l'amitié, le remerciant tacitement, puisant du réconfort là où jamais je n'aurais jamais pu le trouver nulle part ailleurs. Acquiesçant à la demande de mon interlocuteur, je lui répondis, un peu plus serein grâce à lui. « N'aie crainte, je possède tant l'art de torturer que de soigner. » Depuis longtemps, je maîtrisais la capacité de maintenir en vie mes victimes, ce qui en soi, me conféraient quelques bases de médecine qui m'étaient grandement utiles.

Après le départ de Floki et de son fils, je scrutai un long moment Gustav dont les pupilles étaient également fixées sur mon être. Nous mirant dans une impassibilité commune, je m'éclipsai le temps d'aller chercher le matériel nécessaire afin de panser ses plaies. Sa réticence à mon égard ne m'étonna en aucun cas ; après tout, c'était moi-même qui, la veille, l'avait longuement tourmenté. Après m'être occupé de ses blessures, je disparus à nouveau avant de revenir avec de quoi nourrir et abreuver un homme. Hésitant un instant, je le fis sortir, laissant tout de même ses chaînes, le conduisant dans mes propres appartements ; il y serait mieux pour récupérer. Ce fut donc dans un silence ininterrompu que le viking se restaura, ne perdant aucun de mes gestes, surveillant ces mains qui l'avaient tant fait souffrir. Finalement, je le débarrassai de l'entièreté de ses fers, tentant maladroitement une approche. « Je dois à Floki, plus qu'à tout homme. Si j'avais su qu'il vous comptait parmi ses proches, jamais je ne vous aurais ne fusse qu'effleurer. Je vous serai gré d'accepter mes excuses. » C'était en soi, tout ce que je pouvais me permettre de faire. Réparer les dégâts physiques étaient une choses, ceux ancrés dans les esprits en étaient une autre. Gustav ne me répondit d'ailleurs rien, limitant notre échange à une fixation intense. Je doutai alors un instant de sa compréhension avant d'oublier ; ce qui était fait, l'était. Ainsi, je me contentai de le reconduire au sein du foyer des Denmark, comme Floki me l'avait demandé, m'informant plusieurs fois de sa santé afin d'être sûr que son état était entrain de s'améliorer.


Mon cœur s'était arrêté, dans un ultime bond qui aurait pu fracasser ma cage thoracique. J'étais mort, là sur pieds, scrutant son visage fendu par un sourire carnassier. Son simple regard posé sur mon être me tuait, je me sentais mourir, sentais les griffes de mes démons m'arracher la peau. Un océan de frissons ma parcourut l'échine tandis que mes mains s'étaient mises à trembler. Ce n'était pas possible. Ce ne pouvait être Conrad qui se trouvait derrière ces barreaux. Sa simple évocation suffisait à m'affaiblir, alors le voir là, de chair et d'os devant mon être... Je ne pouvais pas le croire. C'était insupportable. J'avais fui. C'était prévisible, extrêmement prévisible, sans doute celui qu fut un jour mon maître et mon pire tourmenteur devait s'en délecter. Même après tout ce temps je restais marqué à vie par sa personne. J'avais marché des heures durant, ne me rendant plus vraiment comte où je me rendais, me contentant de mettre un pied devant l'autre, ignorant le froid et la faim qui me tiraillèrent rapidement. J'avais disparu. C'était, à mes yeux, la dernière de mes solutions ; je ne pouvais pas affronter cet être, ni aucun de ceux qui se trouvaient au château. Conrad devait surement leur avoir expliqué, avec une satisfaction répugnante qui me donnait irrémédiablement la nausée. Mais, alors que j'étais collé au tronc d'un arbre, recroquevillé entre ses racines, l’entièreté de mes pensées se tournèrent vers Floki. J'étais misérable. S'il était déjà de nouveau parmi nous, sans doute me maudissait-il d'avoir déserté tel un lâche. Je savais pertinemment bien que c'était grâce au viking que Conrad s'était fait capturer, cela ne laissait aucun doute. Je ne pouvais pas laisser passer là, quitte à me faire violence.

Dressé devant le dernier prisonnier arrivé, le visage plus sombre que jamais, encerclé par mes longues mèches de cheveux, je le scrutais inlassablement, dans une immobilité hors du commun. Impassible, tel la mort. Révolu était le temps où j'avais été faible devant lui, écrasé par cet être infâme que mon corps haïssait plus que toute chose en ce bas monde. Il allait payer ; justice serait rendue. N'était-ce pas ce que je m'évertuais à faire chaque jour de mon existence, depuis que j'avais échoué dans ces cachots ? J'avais pris possession de cet empire de noirceur et en ces lieux, même un être comme Conrad était condamné à périr. A en croire son changement d'attitude face à mon comportement, il devait avoir compris. Si bien que, ravalant sa fierté, il se mit à paniquer, me suppliant soudainement, vomissant un discours inintelligible dont une des idées qu'il réussit à me faire passer me fit froncer les sourcils ; il regrettait.  « Laisse-moi t'en donner l'occasion. » lui avais-je alors répondu, la voix chargée d'une colère plus glaciale que les lochs gelés de notre Ecosse, plus acérés que les lames de tous les chevaliers du pays. Ma respiration s'était faite plus lente, plus profonde. La situation était cruciale ; je devais lutter plus que jamais. Ma personne vacillait éternellement entre l'être détruit que j'avais été et celui que j'avais reconstruit, enfermant le premier dans une armure impénétrable. Le mal était à l'intérieur de ce carquois ; rien d'extérieur ne pouvait réellement m'affliger, tout venait de mes propres entrailles. Mais en ce jour, mes démons seraient les miens ; aujourd'hui, ils seraient mes pires alliés.

Contemplant un long moment son corps pendu par ses bras tenus par des chaînes, j'avais doucement clos mes paupières, écoutant attentivement la respiration de ma prochaine victime s'accélérer. A n'en pas douter, il se souvenait de tout ce qu'il m'avait fait et s'imaginait tout ce que je pourrais lui infliger à mon tour. C'était terrible comme situation, je le concevais et m'en délectais presque. L'attente était très certainement la pire des choses, à en croire ses yeux paniqués fixés sur ma personne statufiée. M'approchant lentement de Conrad, je vins poser mes mains de part en part de son visage, venant coller mon front contre le sien, les pupilles plantées dans les siennes. Dans un murmure, je lui fis part de ces quelques mots. « Sois tranquille, je ne pourrais jamais être aussi cruel que toi. Je te laisserai mourir pour, qu'enfin, ma libération soit totale. » Cette perspective ne l'enchantait apparemment guère, à en croire la déglutition anxieuse que je perçus au fond de sa gorge et son regard larmoyant, empli de supplications. Bizarrement, à l'instant, je me sentais bien. Mes démons s'étaient reculés, mirant la scène dans la pénombre des lieux, observant curieusement mes états d'âmes et ceux du misérable. Nos rôles étaient inversés et, sans doute, mes chimères devaient en être perturbées. Le moment devait être trop important, trop capital pour mon être ; mes tourments s'étaient alors endormis, comme respectueux de mes plus noirs desseins.

Installé sur la chaise où beaucoup de tourments avaient pris naissance, Conrad tentait désespéramment de deviner ce que je lui réservais. Mais la pique qu'il avait au creux de la gorge, lui interdisant de bouger la tête sous peine de se faire transpercer la mâchoire ou la cage thoracique, l'avait convaincu de s'en tenir à attendre. Patienter après sa fin, quel terrible supplice. Mais infligé à cet homme, rien ne me semblait assez odieux. D'ailleurs, il me fallut un certain moment pour me décider à commencer, n'arrivant pas à juger laquelle des tortures serait la plus appropriée pour commencer. C'était un choix décisif dont l'importance ne m'échappait pas. Je pressentais que mes démons ne me laisseraient plus longtemps seul, bientôt, leur avidité de terreur et de tourment les feraient se rapprocher de mon être, les crocs ruisselant d'une salive causée par l'envie de se planter dans ma chair. Me saisissant alors d'une pince toute particulière, je plissai les paupières en observant Conrad. M'approchant de lui, je pus presque percevoir le son de son pouls affolé tandis que sa respiration s'accélérait. Lui qui s'était toujours montré si fier, le voilà qui était pitoyable. Je n'avais même pas encore commencé qu'il paniquait plus qu'un lapin effarouché par un chasseur. Quand le prisonnier sentit l'étreinte de l'étaux se refermant sur son doigt, il comprit ce qui l'attendait et je ne pus m'empêcher de soupirer fébrilement, comme par satisfaction. Je n'avais jamais espéré ce moment ; le vivre me semblait irréel. Une fois de plus, je remerciai intérieurement le viking à qui je devais désormais toute mon existence. Je me surpris presque moi-même en effectuant un geste des plus secs et rapide, arrachant l'ongle du supplicié qui ne put se retenir d'hurler à en réveiller les morts. Je recommençai autant de fois qu'il fallu pour que ces mains ne soient plus que sang, privées de leurs ongles, tremblantes comme deux feuilles mortes sous l'attaque d'un vent hivernal. Sourd à ses supplications et lamentations, ma surprise fut pourtant grande en percevant que son discours venait de violemment changer de ton. Conrad avait ri. De son rire aux échos plus cruels que tous les bourreaux de ce monde. « Tu es pitoyable Seumas, tu ne vaux pas bien plus que moi, regarde où tu en es. Regarde ! Misérable serviteur des souffrances et la mort, toi qui la suppliait à genoux de te prendre ! Tu es pitoyable Seumas, pitoyable. » Ses mots étaient en partie juste et me déstabilisèrent un instant. Entendre ses ricanements et son timbre de voix grave et imposant. Mais il fallait que je me ressaisisse, je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas faillir, pas maintenant. Mon supplicié sembla vouloir continuer mais je ne lui en laissai pas le temps, agrippant fermement une lame extrêmement pointue et collant ma main contre sa gorge, le maintenant fermement. Rapprochant le couteau de sa cornée, je vus son œil fou me supplier silencieusement de l'épargner. Mais je ressentais le besoin imminent de lui enlever tout ce que je pouvais tirer de lui ; il m'avait tant détruit, je ne pouvais me montrer clément, en aucun cas. Tenant fermement l'arme, l'appuyant jusqu'à ce que son œil crève, tel un œuf, tandis que ses cordes vocales s'étaient perdues dans un chat inhumain, j'attaquai son autre globe oculaire, sans ménagement. C'était, d'après moi, une des tortures les plus infâmes qui puissent exister mais Conrad la méritait amplement. A vrai dire, aucun supplice ne se montrerait assez horrible avec lui. Nettoyant, pansant et bandant ses plaies, je me rendis compte soudain à quel point j'étais épuisé. Les lèvres tremblantes, je remis Conrad dans sa cellule, tandis qu'il me hurlait mille insanités, me rappelant alors tout ce qu'il m'avait fait subir. Vint le moment où il se mit à déblatérer sur mon propre frère. Et là, comme si tous mes démons s'étaient mis d'accord pour me mettre à terre d'une même main, je me sentis faible, horriblement vulnérable. Anéanti. Je redevenais le Seumas que mon vis-à-vis avait confectionné et cela me rendait malade. Lui jetant un dernier coup d’œil, je fuis à nouveau. J'étais incapable, tout simplement. Et cela me tuait.

Disparaissant rapidement dans mes appartements je restai longuement immobile dans l'encadrement de la porte en observant Floki installé dans l'enceinte de mon office. Il devait immanquablement entendre ma respiration saccadée, remarquant mon air perdu et percevant mon mal être conséquent. Baissant les yeux, je me mordis profondément la lèvre, retenant les larmes amères qui tentaient de s'échapper d'entre mes paupières, sentant ma gorge se serrer. Je voulus parler, expliquer au viking, peut-être lui demander un peu de réconfort ou laisser exposer ma rage mais rien de tout cela ne jaillit. Seulement un râle à peine audible, mes cordes vocales s'étouffant elles-mêmes, me laissant bouche bée et incrédule. Je secouai alors doucement la tête, luttant contre les quelques soubresauts attaquant mon être, les yeux vides, me remémorant ces années passés sous le joug impitoyable de cet homme qui continuait à hurler après moi, malgré son éloignement de mon être. Malgré tout ce temps, tout ce que j'avais traversé et ce que je venais de lui faire subir, Conrad gardait son emprise sur mon être et cela m'anéantissait.  



PAs le temps de relire, désolée :cute: 
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Floki Denmark
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyMer 2 Oct - 10:33

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
Ce bâtard d'écossais ne l'avait pas raté. Une lame dissimulé dans sa manche et voilà Floki avait une belle entaille. Une cicatrice de plus qui lui rappellerait la fourberie de ce peuple indigne. Néanmoins, l'origine de cette cicatrice était pour une cause qu'il estimait juste à ses yeux, qu'il avait choisit : celle de laver le nom de son ami Seumas. Ce dernier avait vécu des choses similaires, il savait donc la douleur de l'esclavage, physique mais également psychologique. « Le chien Viking » était un surnom qu'on lui donnait souvent quand il était adolescent, croyez le ou non : Floki n'a jamais oublié ces noms dégradants, ces noms qui tout en l'humiliant : humiliait son peuple. Que Thor se venge et qu'Odin lance ses chevaux pour venger la mémoire des Vikings qui ont rasé la moitié de l'Ecosse sans connaître une seule petite résistance. Oui. Ils étaient supérieurs mais les manuscrits ne le diront jamais. Par fierté. Le bourreau avait déjà dût recevoir le colis, le maître d'arme avait eut des commissions à faire et n'était arrivé qu'un jour après le malheureux Conrad. Floki ne le plaignait absolument pas, bien au contraire il se délectait des images qu'il avait dans son esprit. Seumas le ferait craché ses entrailles, lui ferait regretter sa mise au monde par sa chienne de mère ! Cette simple idée chassait la douleur de son flanc, bien que le mot douleur soit exagéré.
Las d'attendre, il passa une bande de tissus autour de sa taille pour maintenir la compression sur sa blessure et ouvrit la porte pour arpenter les couloirs. Pas de regard attristé, apitoyé sur ces malheureux qui étaient dans des cages : bien au contraire ! Il se délectait de ce spectacle. Floki n'aimait pas les Ecossais en général, les exceptions confirmaient cette règle. Soudain des cris, Seumas était à l’œuvre. Furtivement, il se glissa à travers les couloirs telle une ombre pour arriver à cette porte que tant de malheureux redoutaient de voir un jour. Il se colla à cette dernière pour ne pas perdre une seule seconde de cet interrogatoire qui était décisif. Son ami bourreau devait affronter son démon, il devait prendre le taureau par les cornes et glisser sa lame le long de sa gorge pour lui prendre la vie. Il le devait. C'était le seul moyen qu'il avait pour mettre fin à ses tourments.

« Tu es pitoyable Seumas, tu ne vaux pas bien plus que moi, regarde où tu en es. Regarde ! Misérable serviteur des souffrances et la mort, toi qui la suppliait à genoux de te prendre ! Tu es pitoyable Seumas, pitoyable. »

Floki garda un calme olympien, se contentant de croiser les bras et de fermer les yeux. Il attendait une réponse vive, immédiate de Seumas. Il ne fallait pas que le bourreau se laisser déstabilisé par ces rires qui étaient nerveux à ne pas douter. Conrad savait qu'il ne sortirait pas vivant de cet pièce, si jamais il le voulait : il devait apitoyer son ancien esclave. Avait-il comprit que son emprise sur lui était encore forte ? Que de simple parole pouvait ébranler cet homme qui durant ces 5 années s'était reconstruit ? En guise de réponse, Floki entendit des cris qui venaient des entrailles de Conrad. C'était un son délicat, qui faisait extrêmement plaisir à entendre car cela confirmait ce qu'il espérait : Seumas ne s'était pas laissé dominer ! Fier de son poulain, il frappa doucement ses mains l'une contre l'autre pour applaudir en silence son protégé. Il prit par la suite le chemin du bureau de Seumas pour l'y attendre tranquillement. Une réunion pour en parler était de mise. Les bras croisés, le regard perdu dans l'horizon, il entendit la respiration saccadé du bourreau mais pas un mot de sa part. C'est alors que Floki ce tourna pour apercevoir un ami faible, tremblant, les larmes aux yeux. Que c'était-il passé ? Fronçant les sourcils pour interroger du regard son ami. Il s'approcha de lui délicatement comprenant qu'un retour en arrière était en train de se faire. Le râle de l'homme en face de lui toucha le viking plus que ce dernier ne l'avouera. Il était sa famille, son frère, un des êtres qui ne pouvait plus quitter sa vie. Le voir ainsi lui rappelait les longs mois qu'ils avaient passé ensemble dans la forêt mais également sa propre expérience. Au moins, il serait là pour guider Seumas : dans la mort comme dans la vie. Le silence s'installa, une fois proche de lui : Floki le prit dans ses bras :

« Je suis fier de toi Seumas. Qu'importe ce que tu dises : tu as réussit à faire souffrir cet homme. Pleure si tu veux. Aujourd'hui tu le peux. »

Passant sa main dans ses cheveux, il le serra doucement pour tenter de lui apporter un peu de réconfort. C'est alors que Floki comprit pourquoi son ami était déstabilisé. Conrad venait d'insulter de nouveau son frère. Ils étaient tous les deux orphelins, sans fratrie de sang. Ils avaient construit la leur au fil du temps en devant un frère pour l'autre. Néanmoins, les souvenirs vivaces de leurs frères morts ne leurs permettaient pas de rester indifférent à des insultes sur eux. En entendant de nouvelles insultes sur le défunt frère de Seumas, Floki serra les poings, sortit des appartements de son ami pour se diriger vers la cellule. L'ancien maître du bourreau avait une mine effroyable, le sang coulait de son œil malgré le bandage de son ancien esclave. En le voyant, il se tût quelques instants avant de siffler :

« Ainsi, tu es là aussi chien de Viking. »

Floki, nullement gêné par cette insulte souriait tranquillement :

« Des chiens qui vous ont anéantit et tenu en joug. Tais-toi maintenant ou j'ordonne que l'on te donne à mes propres chiens. La viande manque en ce moment : je suis sûr qu'ils aimeront ta chair d'Ecossais ! »

Puis le viking repartit laissant cet enfant de putain à ses supplications et à ses cris, à ses injures sur son peuple. Au moins, il n'insultait plus la famille de Seumas ou bien le concerné ce qui était le but de cette manœuvre. Floki avait une envie folle de lui couper la langue mais n'en ferait rien car ce n'était pas son rôle mais bel et bien celui de Seumas. Quand il retourna auprès de son ami, il ferma la porte avant de s'approcher de nouveau de lui :

« Assis-toi Seumas, prends le temps de te reposer. Ca va aller, je suis là. »

Jamais il ne manquerait à sa tâche, jamais il répondrait absent à une demande de son ami. Si ce dernier voulait parler, voulait fondre en larme dans ses bras : il le pouvait. Cela resterait un secret, un secret bien gardé.

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Je suis les ténèbres recouvrant le monde.
Je suis les eaux assassines.
Je suis le sang de la vie.
Tu expieras tes crimes dans la souffrance.


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« Une fois, je marchais avec la peau sur les os. Une autre fois, j'embrassais chaleureusement. A présent, je me promène sur un long chemin. Je suis la piste des tombes. Le ver dévorait et le gel mordait. Je suis la piste des tombes. Une fois, je suivais le chemin d'un pas vif. Une autre fois, je portais une armure et une lame. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. Le gel glacé et les flammes brulantes. Je suis la piste des tombes. Une fois, un homme fier et juste. Une autre fois, j'abattais traitreusement. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. » FINNTROLL - GALGASANG
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyLun 28 Oct - 21:00




Floki & Seumas


Conrad n'aurait jamais dû réapparaître dans mon existence. Jamais. Il était cet élément destructeur qui me rendait si fragile ; je me sentais m'effriter, tomber en un tas de cendre, incapable de lutter. Qu'il soit de nouveau devant moi n'avait fait que m'abattre ; projeté cinq ans en arrière, il me semblait que tout devenait irréel. C'était impossible. Je n'étais qu'entrain de cauchemarder, je me réveillerais bientôt, parmi mes démons. Ils étaient éternellement autour de mon être, errant tels des charognards prêts à s'acharner sur ma pauvre carcasse. Pourtant, il y en avait un qui s'était efforcé d'y glisser un peu de vie ; Floki. De tous les hommes de cette Terre, il était de loin, celui à qui je tenais le plus. J'aurais donné mille fois ma propre vie pour lui, endurer tous les supplices du monde. Mais il ne me demandait rien de tout cela. Nous étions tout deux attaché à l'un et l'autre, tels deux frères s'étant choisis ; rien ne pourrait nous séparer, j'en étais persuadé. Seul la Mort viendrait un jour reprendre ses droits et je sentais que si la Faucheuse m'enlevait le viking, jamais je n'y survivrai. Il était le repère de toute mon existence, celui vers qui je me tournai irrémédiablement, celui qui guidait mes pas et apaisait mes tourments. Et en ce jour, je n'avais jamais tant eu besoin de lui. Enfin, il y avait eu cet instant où il m'avait trouvé, à quelques pas du trépas seulement mais ce temps-là était depuis longtemps révolu. Beaucoup d'eau avait coulé sous les points depuis.

Alors que je me sentais partir, divaguer dans une horrible vérité d'une autre époque, sentir l'étreinte de Floki autour de moi me rassura. Inspirant profondément, je ne bougeai d'abord pas avant d'agripper son corps, collant mon visage tout contre lui. Il était définitivement ce pilier où j'allais éternellement me raccrocher ; tant qu'il serait là, je ne tomberai pas. Ou du moins, je me relèverai, toujours. Calmant ma respiration saccadé, je n'ajoutai rien, restant stoïque, voire imperturbable. J'étais tout simplement entrain d’intérioriser un mal dont Floki ne soupçonnait même pas l'existence. Il avait certes connaissance du fait que j'avais perdu ce frère insulté à l'instant mais il ignorait absolument la façon dont il avait quitté ce terrible monde. Le laissant disparaître, je ne bougeai point, plongé dans mes songes les plus profonds, perdu dans l'atrocité de mon propre être. Dieu, que j'étais infâme. Mais j'interrompus soudainement mes pensées, tendant l'oreille, la peur au ventre que Conrad ne vende la véritable et tragique histoire du trépas d'Allan. Je remerciai presque le Seigneur d'avoir éloigné ce sujet de la conversation mais mon angoisse persistait ; l'ensemble de ces odieux souvenirs remontaient à la surface de mon esprit, dans une ravageuse tempête.

Ainsi, quand Floki réapparut, j'éprouvai un certain mal à réagir à ses dires, épris d'un tourment plus fort que le réconfort de son apparition. Restant un instant dans la plus grand impassibilité, je mirai le viking avec intensité, détaillant chaque parcelle de son corps, l'observant longuement sans piper mot. « Je ne peux pas. Pas maintenant. » Brisant soudainement le silence s'étant installé, je m'étais rendu compte d'une chose frappante ; tant que Conrad serait, je ne pourrais pas me reposer, non. Cet être infâme m'avait rendu malade, semant un mal incontrôlable au plus profond de mon âme mais j'avais le pouvoir de me soigner moi-même. Une vie pour une vie. Cette idée, germant naturellement en mon esprit m'obséda subitement, m'empêchant de songer à toute autre chose. Au fil de mes songes, mon regard s'était assombri et ma respiration s'était faite plus profonde. Floki devait se douter de ce qui se tramait en mon esprit ; il me connaissait terriblement trop bien pour que je puisse en douter.  

Bizarrement, il me sembla que Conrad avait lui aussi comprendre ce qui se passerait dans les prochains instants à venir. Observant cet être qu'il ne reconnaissait plus, celui qui fut mon bourreau se tut devant ma personne, mirant chacun de mes traits. Il n'osa plus prononcer un seul mot. Il sentait venir ce moment qu'il tentait tant redouter ; il allait payer. Peut-être pas assez longtemps, peut-être pas assez cher mais peu m'importait. Le regard de mon dernier supplicié se posa sur la lame dont je m'étais saisie, saisissant ce qu'il allait advenir de lui. Je ne m'étais jamais imaginé cette scène. Conrad m'était éternellement apparu comme un être invincible, la simple idée d'en venir à bout ne m'avait jamais effleurer l'esprit. Mais en ce jour, je me dressais devant lui et ma détermination ne s'était jamais démontrée aussi forte. Un instant, j'hésitai à prononcer une phrase, un simple mot même, mais je m'abstins. Je me contentai de savourer l'instant, m'approchant lentement de ma prochaine victime sans qu'elle ne pense à se débattre ; son heure était arrivée et personne ne pourrait rien y changer. Alors ce fut presque naturellement, dans l'acceptation totale, que je vins abattre, dans une lenteur irréelle mais avec une force abrupte, l'arme au creux de sa poitrine, percevant son ultime plainte, sentant un tourbillon d’hémoglobine s'abattre sur ma dextre glaciale. Et alors que j'observais toute vie quitter mon ancien maître, la vérité me rattrapa, férocement, me collant au sol, faisant choir cet être s'étant désespéramment dressé contre ses propres démons. L'infâme ! Je ne pouvais pas me permettre une telle chose. J'étais condamné à souffrir éternellement, jusqu'à la fin des temps. Et Dieu, qu'en penserait Gabran ? Le laird me ferait pendre pour avoir trahi sa confiance, pour avoir, à mon tour, abusé de mon pouvoir. Me sentant affreusement mal, avachi contre le sol, je suffoquai un instant. Je n'aurais pas dû, jamais. Conrad était invincible. Je n'en viendrais jamais à bout. Même si son corps n'était plus qu'un tas de chair pourrissante, son esprit demeurait.  

Recroquevillé sur moi-même, tremblant de mes derniers émois, ce sang que j'avais sur les mains me rappelaient indéniablement celui de mon frère. Hurlant soudainement, je me relevais tout aussi subitement, frappant violemment contre le mur avant de m'écrouler à nouveau, tombant dans un coin, fébrile. Je ne me sentais pas libéré, ni même mieux ; au contraire, j'étais la proie d'un mal étrange me rongeant au plus profond de mes entrailles. Incapable de reprendre mon souffle, je suffoquai à nouveau, épris d'un violent chagrin inattendu, sentant l'entièreté de mes nerfs me lâcher à l'instant même. A l'instant même, je me surpris à me maudire moi-même ; je me détestais, n'arrivant en rien à saisir ma propre personne.  

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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyMer 30 Oct - 23:23

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
Le Viking commençait petit à petit à regretter d'avoir voulut confronter le passé et le présent. De tout son cœur il pensait que Seumas était prêt à affronter les démons de son passé mais de toute évidence ce n'était pas le cas et maintenant il se retrouvait face à ce qu'il redoutait le plus : voir son ami rechuter. En une fraction de seconde, tout le travail accomplit ces dernières années n'auraient donc servit à rien ? Floki se frotta doucement le front avant de migrer sa main vers son menton. Ils allaient devoir tout reprendre depuis le début. Voilà qui n'était clairement pas à son avantage. De plus, il avait maintenant un cadavre sur les bras. Un homme qui n'était pas n'importe qui, Gabran serait informé de la situation, des représailles seront demandés bref. Tout un cas de problème à prendre en compte. Il n'avait pas envie de gérer tout ça, la seule chose qu'il l'importait maintenant c'était de s'occuper de son protégé qui était recroquevillé dans un coin de la pièce alors que son tortionnaires était en train de se vider de son sang. Floki se fit un plaisir de l'achever sauvagement avant de se tourner vers Seumas. Ses cris l'avaient alertés, pourquoi l'avait-il tué ? N'était-il pas plus joyeux de le faire souffrir ? De lui arracher des lambeaux de peaux délicatement tout en le faisant taire pour ne pas qu'il puisse extérioriser la douleur ? Voyons ! Le Viking attendait mieux du bourreaux mais ce dernier était en proie à ses démons. Il soupira donc, s'approcha du malade :

« Allez viens. »

Sans attendre une quelconque réponse de lui, il le porta jusqu'à la porte. Il s'occuperait du prisonnier plus tard. Il trouverait un mensonge, il était le maître de la fourberie, son nom était un dérivé du Dieu Loki. Floki pouvait donc tout faire. La malhonnêteté ça le connaissait. Ainsi, il fit monter Seumas sur son cheval, monta derrière ce dernier et lorsqu'un des apprentis du bourreau arriva, le Viking coupa court :

« Ne nous suis pas, tu ne dis rien à personne, tu n'ouvres pas la porte de la salle d’interrogatoire. Si jamais quelqu'un rentre, autre que moi, je te promet que je fais disparaître ton corps ! »

Les menaces étant dites, il n'avait pas besoin d'en rajouter plus : il savait que l'enfant se tiendrait à carreau. Par la suite, il lança sa monture à vive allure pour gagner la forêt le plus rapidement possible et mettre Seumas dans un lieu sûr, un lieu qu'il connaissait.

« Seumas ! Tu as fais quoi là-bas hein ? Comment on va expliquer ça à Gabran ? »

Floki soupira, il prendrait l'entièreté du problème sur des épaules, il préférait retourner en tant qu'esclave que voir Seumas être enlevé de son poste de bourreau. En ne sachant pas si ce dernier était conscient ou si il s'était enterré dans son mutisme, dans son silence des premiers jours, il accéléra la cadence. Une fois devant ce qu'il estimait être sa maison, il descendit, fit descendre Seumas avant de le porter de nouveau. Ouvrant la porte avec un violent coup de pied, il allongea le corps frêle du boureau sous la couche avant de prendre des herbes qui traînaient là. Floki les posa dans un recipient, y mis le feu avant d'approcher ce dernier du visage de Seumas :

« Ca va t'aider à te calmer, respire, fais moi confiance. »

Ces herbes avaient un pouvoir aux yeux du peuple Viking. Il permettait d'ouvrir l'esprit et de mieux comprendre ses sentiments. Floki ne savait pas de quel mot pouvait souffrir son ami, il était après tout guérit de ses blessures physiques et même psychologiques. Alors pourquoi avait-il réagit ainsi ? Seumas lui aurait-il cacher des choses ?

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Seumas Morgan
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Je suis les ténèbres recouvrant le monde.
Je suis les eaux assassines.
Je suis le sang de la vie.
Tu expieras tes crimes dans la souffrance.


FINNTROLL - NATTFODD

« Une fois, je marchais avec la peau sur les os. Une autre fois, j'embrassais chaleureusement. A présent, je me promène sur un long chemin. Je suis la piste des tombes. Le ver dévorait et le gel mordait. Je suis la piste des tombes. Une fois, je suivais le chemin d'un pas vif. Une autre fois, je portais une armure et une lame. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. Le gel glacé et les flammes brulantes. Je suis la piste des tombes. Une fois, un homme fier et juste. Une autre fois, j'abattais traitreusement. À présent, je me promène sur une longue route. Je suis la piste des tombes. » FINNTROLL - GALGASANG
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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyDim 10 Nov - 20:29




Floki & Seumas


Tout était devenu irréel tel un mauvais cauchemar dont j'avais longtemps rêvé. Me laissant porter là où cet homme que je ne reconnaissais plus le désirait, je m'étais enterré dans un mutisme inébranlable, le regard perdu dans le vide. J'ignorais absolument tout de ce qui était entrain de se déroulé, égaré au milieu d'une ronde macabre que mes démons exécutaient avec joie. Est-ce que... est-ce que Conrad était réellement mort ? C'était impossible. Il me semblait que cette simple pensée relevait de la folie ; cet être, aussi infâme pouvait-il se montrer, était invincible, voire immortel. Je le savais. C'était strictement impossible que sa vie soit enlevée. De ma main, qui plus est ! Mais qu'avais-je fait ? Cet homme avait raison de me poser cette question qui ne cessait de tourmenter mon esprit. Et Gabran ? Cette évocation du laird me coupa soudain la respiration ; il allait me tuer. Pire ! Me torturer des jours durant. Sentant doucement une larme ruisseler le long de ma joue, je me mordis instinctivement la lèvre inférieure. Floki. C'était lui que je sentais tout contre moi, au creux de mon dos. Où me conduisait-il ? Il me paraissait le savoir mais je n'étais pas réellement sûr de pouvoir le prédire... Car toute une partie de moi me hurlait que cet homme n'avait rien de mieux que tout les autres ; il allait m'achever. Parce que c'était, finalement, tout ce que je méritais. Je n'étais qu'un parasite à éradiquer, facilement remplaçable parce quelque chose de plus agréable.

Quand nous arrivâmes enfin à la destination où le viking avait décidé de me mener, je reconnus au premier coup d’œil ce lieu où je m'étais éveillé il y avait de cela plus de cinq années. Mais je ne réagis pas plus que cela, admirant l'endroit comme si je le découvrais à nouveau alors qu'au final, je le connaissais presque aussi bien que son bâtisseur. Celui-ci me posa avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve sur une couche avant que je ne l'observe s’affairer à quelque préparation. Je ne savais quoi penser, encore trop perdu dans les limbes de mon esprit tourmenté. Tentant de raccrocher désespéramment avec la réalité, j'humectai avec une certaine prudence les effluves des plantes que l'homme à mes côtés m'avait apportées. Me concentrant un instant, je réussis enfin à récupérer une partie de mes esprits. Mais cette réussite ne fit qu'accélérer ma respiration que j'avais pourtant calmée ; c'était terrible. Absolument affreux. Reculant soudainement, je me redressai, me retrouvant en position assise, collé contre le mûr. Scrutant le viking, je restai un instant bouche bée, ne sachant par où commencer. Perdant une fois de plus pieds, je sentis mon pouls s'accélérer à l'instar de l'air s'insufflant dans mes poumons tandis que quelques perles salées commençaient à inonder la frontière de mes paupières. « Je... je suis désolé. » Arrivai-je finalement à articuler. Mais je ne cessai ensuite de le répéter, murmurant ces quelques mots tels une prière. Enfuyant mon visage dans mes genoux que j'avais ramené contre mon torse et encerclés de mes bras. Je me rendis alors compte d'une terrible sensation montant amèrement en mon être ; j'avais peur. J'étais terrorisé. Floki allait en finir avec moi, j'en étais persuadé et je n'arrivais pas à me défaire de cette misérable idée. Tremblant, je soulevai pourtant la tête, un certain élan de courage s'emparant de mon être. Il fallait que j'avoue tout à cet homme qui avait toujours été franc avec moi. Parce que ce qui m'avait mis à terre dans ces lugubres cachots était rapidement revenu me hanter. Et si en ce jour il fallait que mon existence prenne fin, autant que je me montre un tant soit peu fervent.

Inspirant longuement, j'essuyai d'un revers de la main l'humidité de mes paupières, l'air grave. Je déglutis lentement, plantant mes iris dans celles du viking. Je ne pouvais pas reculer. Même si je risquais ma vie. Si mon cœur n'était habité que par très peu de courage, il devait tout de même en faire preuve en ce jour, je ne lui donnais pas le choix. « Floki. » Mes paroles n'étaient que murmures, comme si je craignais qu'elles ne s'envolent trop loin. « Avant de tenter quoique ce soit, je veux que tu m'écoutes, jusqu'à mon dernier mot. » Faisant comprendre par un court silence que j'étais à cet instant plus sérieux que je ne l'avais jamais été, je pris une dernière grande inspiration avant de reprendre la parole. « Je ne devrais pas être ici. Tu n'aurais jamais dû me retrouver, ni même me préserver, je crois que... je crois que c'est une terrible erreur. » Baissant le regard, j'eus du mal à me concentrer à nouveau, hésitant encore un instant, me sentant de plus en plus fébrile, craignant d'être incapable de continuer. « Je... » Sentant une brume de larmes s'emparer de mes yeux, je luttai tout de même pour continuer, les laissant s'échapper lentement sans plus penser à les en empêcher. « J'ai commis la plus atroce des choses, Floki... » C'était inavouable, tout simplement. A tel point que je me sentis nauséeux, la tête commençant à me tourner, les images du corps sans vie de mon frère ne cessant de me revenir à l'esprit. « Allan, je... je l'ai... tué. » Pour la première fois depuis ce terrible incident, je le formulais en phrase et cette épreuve m'avait semblé tout simplement insurmontable. Ne laissant pas le temps à Floki d'avaler la nouvelle, je me levai subitement, prenant appuis contre la paroi derrière moi, trop fébrile pour tenir debout seul. La crainte ultime de voir la rage du viking s'abattre sur moi m'avait fait recouvrir une force insoupçonnée qui me fit m'époumoner contre ce dernier, alors qu'au final, le bougre n'y pouvait pas grand chose. « Tu... TU NE PEUX PAS COMPRENDRE ! » Personne ne le pouvait. Peut-être même pas moi. Reprenant ma respiration saccadé, le regard collé au plafond, luttant pour tenir sur mes jambes flageolantes, je continuai d'un ton plus bas. « Dés le premier jour j'ai cru qu'ils l'avait tué, j'ai cru qu'ils allaient en faire de même avec moi que ce serait fini... c'est ce que j'ai toujours espéré. Et quand, enfin, je l'ai revu Floki, quand, enfin, l'unique chose que j'osais encore espérer s'est produite... Allan m'a repoussé si fort que j'en suis tombé. Il me haïssait plus que toute chose. » Je ne l'avais jamais avoué à personne. Quand je parlais de mon aîné, je restais concis, préférant parler d'un passé plus lointain, où nous étions proches tels deux frères, malgré nos quelques différents. J'étais de loin, le moins apprécié de la fratrie malgré le fait que je savais que ma famille m'aimait. « Il... il était mon pire bourreau. » M'effondrant finalement, j'aurais voulu continuer à expliquer, argumenter mon geste à Floki pour ne pas voir cette déception dans son regard, sa haine me consumer. Mais je n'en avais plus la capacité. Je m'étais recroquevillé sur moi-même, dans le coin de la pièce, attendant le jugement de cet homme me faisant face, n'osant même plus le regarder.

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MessageSujet: Re: Réalité et souvenir. || Seumas   Réalité et souvenir. || Seumas EmptyMer 13 Nov - 11:37

Seumas
& Floki
What the Hell Seumas ?
Floki était conscient qu'il ne restait plus rien du travail qu'il avait accomplit ces dernières années. Un homme avait tout réussit à détruire. Il soupira longuement en l'entendant s'excuser une fois qu'il était en sécurité. Combien de fois devait-il lui répéter qu'il n'avait pas à l'être ! Seumas faisait son peureux : avait-il de nouveau peur que le viking le tue ? Mais bon sang si il aurait voulut le tuer cela aurait fait longtemps que sa tête aurait touché le sol ! Il l'avait sauvé, pansé ses blessures, permit au jeune homme de respirer librement à nouveau. N'avait-il donc rien comprit à ce qui les liaient ? Dans tous les cas, il usa de la tradition de son peuple pour faire reprendre ses esprits à Seumas. Il ne devait pas retourner dans les abysses de son esprit, car l'en sortir était dur, mais alors le sortir de là une deuxième fois relevait de l'impossible. Pourtant, le viking ne partirait pas, il ne lâcherait pas son ami dans la panade ! Pas pour tout l'or du monde ! Lorsque le maître d'arme attrapa le regard de son ami, il ne le lâcha plus. Ainsi dans ses yeux : ce dernier ne pouvait que le regarder car on ne baissait pas les yeux devant Floki. Sa femme disait que c'était parce que son regard était trop envoûtant. Il n'en avait que faire tant que ça marchait ! Seumas prononça son prénom, le viking resta de marbre en attendant la suite. Si certain se sentait obligé de répondre pour bien prouver leur identité : il n'en avait pas besoin et trouvait que c'était une perte de temps hors le temps il n'en avait pas. Plus vite il arrêtait l'hémorragie à l'intérieur du bourreau, plus vite il pourrait le sauver de ses démons, mais surtout plus vite il pourrait aller cacher le corps du malheureux Connor ou bien maquiller ça en une attaque. Après tout : si le valet avait bien fait son travail personne n'était rentré. Il pourrait donc simuler ça comme une attaque même si cela devait dire tuer le jeune garçon qui terrorisé était probablement en train de surveiller la maison de Seumas et les cachots. Enfant ou pas : c'était un écossais. Si le regard de Floki était amical, il devient plus dur lorsque son ami lui demanda de le laisser finir. Quelle lourde confession avait-il à faire ? Le genre à obliger le viking à le tuer rapidement ou bien à l'étrangler ? Il allait bientôt le savoir, son regard n'avait toujours pas changer de direction et restait sur le corps du malheureux.
Par Odin Seumas parle ! Pensa Floki ! Il ne supportait pas quand les gens tournaient autour du pot ! Soit il parlait, soit il de taisait le temps que sa phrase soit formulée, mais même si ce qu'il avait à dire était difficile il devait le dire rapidement. Le viking avait beau avoir fait preuve d'une patience incroyable avec lui : quand on le faisait miroiter il perdait vite son sang froid ! Soudain la hache tombe sur sa nuque : il à tué son frère... Fratricide... le maître d'arme fronça ses sourcils, se releva vivement pour faire quelques pas en arrière. Ne lui avait-il pas assuré que son frère était mort de la main de l'homme qui reposait en enfer dans les cachots de Seumas ? Lui aurait-il donc mentit... Le bourreau se leva à son tour, il se mit à crier qu'il ne pouvait pas comprendre. Les lèvres pincés, Floki écoutait le discours du torturé psychologique. Si lui ne pouvait pas comprendre alors personne ne le pourrait ! Lui, plus qu'aucun autre homme, avait causé des souffrances inimaginables et après Seumas venait lui assurer qu'il ne pouvait pas comprendre ? Le regard dur, posé sur le corps tremblant de ce qu'il pensait être un ami. Mais quel sort d'ami ment à celui qui lui à sauvé la vie ? Qu'importe que cela soit dur à dire, le viking avait tout donné pour le bourreau et voilà que maintenant il se rendait compte que ce dernier lui à mentit...La question qui lui taraudait l'esprit était : sur quoi d'autre il à mentit?! Pouvait-il encore faire confiance à cet homme ? Lorsqu'enfin Seumas se tût, attendant probablement la sentence de Floki, ce dernier laissa le silence quelques instants :

« Ce que je vois c'est que m'as mentit toutes ses années ! Je veux bien que ce soit un lourd secret, mais tu crois que t'avouer tout ce qu'on m'a fait subir était facile ?! Tu dis que je ne peux pas comprendre : si il y à bien une personne qui le peut c'est moi et moi seul ! J'ai fais des choses terribles, des choses dont tu n'as même pas idée ! »

Voyant que Seumas évitait son regard, Floki s'approcha de lui : attrapa son menton pour relever sa tête et le forcer à le regarder :

« ET TU ME REGARDES QUAND JE TE PARLE ! »


Jamais encore il n'avait élevé la voix comme ça. Mais puisque la manière douce ne marchait plus avec le bourreau : il allait faire ce qu'il avait eut envie de faire des années plus tôt. Le pousser dans ses retranchements, le forcer à vider définitivement la plaie qui était en lui. Gardant son visage dans sa main, appuyant un peu plus sur les os de sa mâchoire :

« Je pensais que l'on était ami, que tu ne me cacherais rien ! Je me trompais lourdement ! Tu pensais que j'allais te tuer parce que tu as supprimé ton frère ?! Mais Seumas j'en ai rien à faire de tes histoires de famille ! Si tu as jugé que ton acte était justifié alors je ne peux que t'applaudir ! Quoi parce que mon frère m'a été arraché je devrais t'en vouloir d'avoir tuer le tien ?! Tu me penses si barbare que ça ?! Ne t'ai-je pas prouvé que j'avais un cœur ?! Que je n'allais pas te supprimer sous prétexte que ?! »

Floki énervé, relâcha la pression et enleva définitivement son emprise. Il s'éloigna pour passer sa main sur son visage.

« Jamais je n'avais accordé ma confiance ! Je... Tu me déçois. Je vais aller m'occuper de l'homme qui est dans tes cachots, tu restes ici : tu ne bouges pas ! Si quand je reviens tu n'es plus là je te traque et je te crucifie à cette maison tu m'entends ?! »

Il allait sortir, se retourna :

« Sauf si tu veux venir avec moi. On va faire en sorte de justifier la mort de ton bourreau aux yeux de Gabran. Il se serait libéré, t'aurait attaqué du coup j'ai riposté et je l'ai tué. »

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