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 Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]

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Sorcha MacGuffin
Sorcha MacGuffin

Lowlands

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"My Mind never stops thinking because it's my power to surpass you."

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MessageSujet: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyDim 5 Mai - 15:09

Sorcha se tenait seule dans sa chambre face à son miroir, finissant de peaufiner la coiffure qu'elle avait choisi de porter ce jour. Nombreuses étaient celles qu'elle pouvait créer dans sa longue chevelure aux traits bronzés. Un apprentissage quotidien instauré par sa mère pour parfaire son éducation de jeune femme bonne à mariée. Les cheveux courts n'avaient jamais été vraiment permis au vu de la beauté de cette dernière aux yeux de son père. Elle se devait de l'entretenir et de la garder somptueuse. Elle n'avait plus besoin vraiment qu'on lui dise pour considérer effectivement que c'était un atout non négligeable de ce qu'elle dégageait. Les années s'étaient écoulées, son statut avait clairement changé, désormais épouse d'un homme puissant et respecté elle se devait d'avoir ce même charisme à ses côtés. L'influence qu'elle projetait était désormais identifiée et avait grandi avec l'apprentissage. Sa beauté ne s’était jamais ternie. De juvénile elle était passé au stade de femme. Quatorze ans quand tout avait commencé, désormais elle en avait plus du double. Sa place n’avait que peu de secrets pour elle. Cela n'avait pas été aisé pourtant d'entrer dans la famille MacGuffin qui portait le deuil de la précédente épouse et qui de plus, semblait la considérer comme incohérente avec cette place qui était maintenant sienne. Mais cela datait de pas mal d'années et cela était dépassé depuis bien longtemps. Des liens s'étaient créés, des enfants étaient nés, d'autres étaient également morts et heureusement que son caractère lui permettait de faire face aux tourments qu'on posait constamment sur sa route car à cela devait s'ajouter l'absence à ses côtés de son époux et le soutien unique de sa première fille. C'était la seule sur les deux où le modelage avait pu être réalisé. Eileen était pratiquement aussi parfaite qu'elle n'avait été à son âge... Quant à Rhona, un cas malheureusement désespéré, soutenu par son père et son demi-frère. Demi-frère dont l'existence était déplaisante par son statut d'héritier. Statut qu'elle souhaitait pour son propre enfant. Elle ne pourrait jamais porter le nom Chattam au pouvoir mais à travers elle se devait de naître l’enfant mêlant ces deux maisons, ces deux forces pour pouvoir créer l’enfant parfait sur le trône d’écosse. Car c’était bien là qu’elle voulait amener son propre époux. Cette guerre serait un atout pour le considéré comme qualifié. Ils étaient une force non négligeable pour l’alliance installée et par conséquent l’issue de la guerre. Mais tout ceci était en travail et par encore établi. En attendant cependant, non seulement elle devait porter un garçon pour cela mais en plus elle se devait de tenter de déshériter en douceur et discrètement le premier de la portée. L'enfant de celle qui avait prit à tout jamais le coeur de son époux. Ce dernier qu'elle se devait de reconquérir encore au vu de la deuxième perte engendrée par son coeur qui avait entraîné une fuite assez impressionnante de sa part. Mais elle y travaillait. Son coeur ne l'intéressait pas car de toute façon elle ne l'aurait jamais, mais elle devait reconnaître que ce n'était point difficile de le désirer. Le parti choisit avait de nombreux atouts physiques et bien sûr intellectuels, mais par contre au niveau émotionnel il était évident que beaucoup de travail se devait d’être fait mais qu’il ne semblait pas vouloir faire. Il était de toute façon ainsi, avec cette tendance évidente à la distance qu’il n’était clairement pas aisée de faire disparaître et qui la poussait continuellement à devoir refaire le boulot d’approche. Une habitude qui pourtant ne lui permettait pas d’exceller dans ce domaine. Son homme était à ce niveau imprévisible. La seule chose qu’il possédait comme tout homme était cette impulsion bestiale à la reproduction. Ainsi arrivait-elle à user de ce dernier point pour l’attirer parfois dans sa souche ou encore lui permettre d’obtenir un coït. Et puis si elle n'usait point de ses charmes, le nouvel héritier ne naitrait jamais.

Clôturant sa préparation par les boucles d'oreilles travaillées qui ornèrent ses oreilles, elle s'observa encore un instant avant de se lever et de quitter sa chambre. Désormais, elle était prête pour démarrer sa journée et les différentes choses qu'elle avait à faire. Aujourd'hui était un jour un peu spécial, une chambre d'invitée se devait d’être ajustée pour l'arriver de la future épouse de Bearach. Contrairement à ce dernier, elle comptait bien tenter une toute autre approche avec cette jeune femme et si possible l'apprivoiser comme une bonne future belle-mère se devait de le faire. Ainsi, son séjour dans leur magnifique et prestigieuse demeure se devait de se dérouler à merveille pour que le souvenir qui en découle reste le plus positif qui soit. Qu'il se marie ou non, cela ne changerait rien à l'héritage, ainsi qu'il fasse comme bon lui semble. Cependant et néanmoins, se la mettre dans la poche faisait partie de ses objectifs. Pourquoi ne pas tenter ? Elle n'était pas naïve bien sûr, Bearach l'aurait certainement prévenue. Leur relation était bien trop ancrée tout deux dans la haine pour qu’il ne puisse pas penser l’un à l’autre dans les divers plans de leur vie. Chacun se mettrait toujours des bâtons dans les roues, elle le savait pertinemment, ce n’était pas compliqué de s’en rendre compte. Tous deux s’ignoraient en réalité royalement et quand leur chemin se coisait se devait en présence d’autrui de se tolérer autant que cela était possible. Les civilités étaient presque rapidement abolies si jamais ils étaient seuls. Oh bien sûr elle ne quittait pas ses devoirs d’éducation et restait aussi distinguée avec la prestance qui était la sienne. Mais il était particulièrement difficile de ne pas parler de ce ressenti désagréable qui les liait. Mais cela lui était égal… Cependant il représentait toujours la figure successive de Gabran. C'était bien pour cette raison qu'elle se devait d'être parfaitement aimable et avenante avec la future entrante dans leur famille, et la première des choses était de l'accueillir dans une maison des plus décentes et dans une chambre parfaitement entretenue et parfaitement chaleureuse. Ainsi, après un rapide déjeuné peu lourd et principalement composé de fruits, elle se rendit auprès de plusieurs personnes faisant partie du personnel de maison pour suggérer - imposer gentiment- certains ordres pour arranger la maison dans les jours à venir : nouvelles fleurs, propreté, personnel correctement vêtu, correctement présentable dans leurs manières et étant prévenu de l’arrivée d’une personne de toute importance. Bien sûr, pour un descendant des MacGuffin, elle aurait pu espérer qui table plus haut que la fille d’une maison vassale, mais cela ne la regardait pas puisqu’après tout il n’hériterait pas de son cher père. Ainsi, peu importait bien qui il comptait mettre dans son lit et porterait ses enfants. Gabran l’avait d’ailleurs choisi, ça ne l’étonnait guère. Il aimait voir ses enfants avec des gens de confiance plutôt que de les voir ajuster des liens encore fertiles ou peu sûres avec des personnes dont la confiance ne serait pas totale. Une manque d’ambition caractéristique du concerné. Ce n’était pas une information qu’elle ignorait de toute manière, l’avenir de Rhona ainsi qu’Eileen était encore en pourparler au vu du désaccord et des avis réfléchis qu’elle pouvait formuler. Bien sûr, le pouvoir revenait à Gabran. Mais il ne pouvait ignorer ses paroles qui n’étaient jamais teintées de manipulation évidente à discerner. Surtout qu’elle voulait avant tout le pouvoir pour leur maison, ainsi, c’était évident qu’elle n’émettait jamais de paroles malveillantes mais bien d’avantage des paroles qui semblaient particulièrement sensées et qui pouvaient clairement émettre le doute. Enfin, tant que rien n’était décidé, tout restait en pourparler. En attendant, elle se devait de s’occuper de la future mariée.

Empruntant l’escalier qui menait aux chambres, elle se devait d’aller observer celle de l’invitée. Elle ne savait pas encore comment l’arranger clairement et observant ainsi la pièce, elle pourrait donner quelques ordres pour la rendre particulièrement présentable. Après tout, la concernée arriverait rapidement maintenant. Lentement, ses pas la firent observer les lieux alors que sa main touchait délicatement les différents meubles – pour en observer l’état poussiéreux ou non – et les draps soigneusement posés sur un lit fait mais inutilisés pour le moment.

« Madame ? »

Son regard se tourna vers la jeune femme qui se tenait là et qui l’observait depuis l’entrée de la chambre.

« Je souhaiterais que cette chambre soit préparée comme il se doit. Une couleur blanche principalement, des touches de brun si vous pouvez. »

« Bien madame. »

Utiliser les couleurs de sa maison serait bien sûr une forme de respect pour celle-ci. Manque de respect envers les maisons vassales de la leur serait un manque de stratégie évident pour se faire apprécier. Même si la confiance était déjà établie il ne fallait jamais la considérer comme acquise, il fallait toujours entretenir et faire preuve de contrôle. Si elle ne le faisait pas, ce serait particulièrement préjudiciable pour Gabran et tout ce qui l’était pour lui l’était pour elle. Néanmoins, elle n’avait pas été mise à ce rang pour ne pas appliquer les préceptes importants et appris. Elle souhaitait faire de son mieux. Se tenant devant la fenêtre de la chambre qui donnait sur une vue particulièrement plongeante ce qui n’était guère étonnant au vu de la hauteur de leur demeure, la sonorité de pas caractéristiques ne manqua pas d’arriver à ses oreilles et de l’alerter sur la personne qui arrivait et qui allait sûrement rendre sa journée morose. Enfin, elle espérait qu’il passerait son chemin mais une intuition familière –celle qui lui faisait rapidement comprendre que l’erreur n’était pas pour tout de suite – lui indiqua qu’elle allait devoir faire face à cet homme pour une raison encore qu’elle ignorait. Malgré toutes ces pensées, son regard n’avait pas quitté la vue alors que le son s’arrêta comme prédit près de la porte.

« Vous pouvez disposer » furent ses premières paroles à la femme de maison qui attendait sûrement encore les autres instructions, mais aucunes ne viendraient pour le moment.

« Bien madame. »

Alors qu’elle partait, elle se tourna enfin vers le jeune homme. « Que me vaut ta présence ? ». Le ton n’était ni doux, ni teinté d’affection. Il n’y avait pas d’agressivité non plus cependant. Elle désirait, avec curiosité, et pourtant sans souhaiter vraiment s’entretenir avec lui, savoir la raison de sa présence à ses côtés. Faisant quelques pas pour s’approcher elle ajouta quelques mots « J’imagine que ce n’est pas pour porter des éloges à ma personne, donc comme j’ai nombreuses choses à faire, pourrais-tu faire court ? » Le ton était ainsi clairement donné.


Dernière édition par Sorcha MacGuffin le Mer 8 Mai - 22:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMar 7 Mai - 21:35


❝ Quand le désir de pouvoir
corrompt les relations ❞
© PEPPERLAND.


La patience était une vertu qui d'ordinaire, était mienne et que je faisais de mon mieux pour entretenir. Père m'avait un jour dit que la patience à elle seule résolvait résolvait les problèmes autant qu'elle les évitait. De ce fait je m'évertuais à être un homme patient. Les conversations politiques m'ennuyaient au plus haut point, pour autant j'y prêtais une oreille attentive, pour ne pas risquer de passer pour un idiot si l'on me posait une question et que je me retrouvais incapable d'y répondre. Il fallait que je porte une attention tout particulière lors de ces entrevues. Il fallait que je connaisse chacun de nos vassaux, chacun de leurs points de vue, chacune de leurs exigences. Il le fallait, pour savoir lesquels étaient des hommes de confiance, lesquels ne l'étaient pas. Si cela n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais pas assisté à la moitié de toutes ces entrevues. Mais Père insistait, sans doute pensait-il cela utile pour mon éducation, sans doute avait-il raison. Je n'avais pas le droit de remettre son jugement en question, car jusqu'à présent il ne m'avait pas déçu. La patience, il fallait la cultiver pour supporter les hommes, leur revendications insensées, leurs doutes, leur impatience... Être Laird demandait bien plus de qualités que je ne croyais en posséder. Pourtant je faisais tout mon possible pour être à la hauteur des attentes de mon père, davantage depuis qu'il m'avait avoué être fier de moi. Malgré tous mes doutes j'étais sur la bonne voie, j'étais toujours son héritier. Et comme il me l'avait si bien fait comprendre, il pouvait disparaître du jour au lendemain sans aucun signe annonciateur. Quand bien même cela me terrifiait, il fallait que j'honore la promesse faite devant la sépulture de ma mère. Je ne devais plus être naïf, je devais me tenir prêt. Mais en attendant que le jour funeste où je perdrais mon paternel arrive, je profitais autant que faire se peut de son enseignement ô combien utile. Être patient ne me coûtait rien si cela me permettait de passer du temps avec Père. Car les moments entre père et fils étaient rares, bien trop à mon goût. Parce qu'il n'avait que peu de temps à m'accorder, parce qu'il y avait d'importantes affaires à régler... Mon penchant personnel pour la solitude n'arrangeait certainement rien, encore que je travaillais sur cette défectuosité de mon caractère afin de ne pas effrayer ma future épouse avec mes mystères. J'étais, en fin de compte, plus patient avec moi-même que je ne l'étais avec quiconque. J'étais mon pire ennemi, mon plus grand défi. J'étais patient avec les autres parce que cela m'aidait à l'être avec moi-même. Ce n'était pas aisé, car j'étais de nature nerveuse et rancunière. Patience...

Il existait cependant une personne avec laquelle je ne pourrais jamais faire preuve de patience, ni même de tolérance. Cette personne empoisonnait ma vie depuis qu'elle avait mis les pieds dans la demeure MacGuffin pour en épouser le Laird. Cette personne n'était autre que ma belle-mère, l'insupportable Sorcha. Enfant, je n'avais pas compris pourquoi elle venait s'imposer dans notre famille alors que ma mère avait à peine rendu son dernier soupir. Je n'avais pas non plus compris pourquoi elle avait été aussi infecte avec moi. Car je n'avais été qu'un enfant dont le cœur et les rêves avaient été brisés. Pourquoi elle s'était comportée avec moi comme une véritable mégère, je ne l'avais jamais compris. Enfant, j'avais été terriblement blessé par ce comportement, blessé davantage par mon père qui l'avait laissé entrer dans notre famille. Enfant, je m'étais senti comme un moins que rien, encore moins important que les chiens de la maison. À cette époque j'avais eu l'impression de perdre mon père en même temps que ma mère. C'étaient les domestiques et mes oncles et tantes qui m'avaient apporté un peu d'affection. Longtemps, j'avais été en colère. C'était ma haine pour cette femme qui avait fait de moi ce que j'étais aujourd'hui. J'avais été un enfant invisible. Puis mes sœurs étaient nées, et j'avais grandi. J'avais commencé à répondre à la violence de Sorcha, à ma façon. Adolescent, je m'étais mis en tête de faire de sa vie un enfer, par vengeance. J'avais très vite compris que cela ne me mènerait à rien, et je m'étais plutôt vite calmé. Plus pour ne pas décevoir Père et effrayer mes sœurs – même si à l'époque je ne me souciais guère d'aucune d'elle – que par envie. Très vite j'avais compris que jamais, jamais je ne pourrais cesser de haïr ma belle-mère. J'emporterais ma haine de cette femme dans la tombe. Cependant je m'étais résolu à cesser de laisser ma vie tourner autour de cela. Je n'en avais pas le temps, et elle ne valait pas cette peine. Car jusqu'à présent tous ses plans pour me voler ma place d'héritier avaient échoué. J'étais toujours l'héritier desMacGuffin, j'étais sur le point de me marier et donc d'assurer la lignée. Après moi ce seraient mes enfants qui hériteraient des titres. Sorcha n'aurait rien, le pouvoir ne serait pas entre ses mains, du moins pas temps que je serais encore en vie et aurais mon mot à dire.

Néanmoins, si j'évitais Sorcha le plus clair de mon temps, je n'étais pas ignorant pour autant. Je me doutais qu'elle ferait tout son possible pour se rapprocher de mon épouse et la tourner contre moi. Il était hors de question que je la laisse faire une telle chose. Elle avait déjà une poupée dont elle tirait les ficelles, c'était bien suffisant. Je n'avais pas l'intention d'être un époux autoritaire et tyrannique, ma femme serait libre de ses mouvements. Tout ce que je lui demanderais, tout ce que j'exigerais c'était qu'elle ne fréquente pas Sorcha plus que l'usage l'y obligerait. Je ne savais rien ou presque de la jeune femme, j'ignorais si elle aurait assez d'esprit pour voir clair dans le jeu de Sorcha. Cette dernière était intelligente et savait comment s'y prendre pour imposer sa volonté, il fallait bien le reconnaître. Et parce qu'elle l'était, elle ne devait pas s'approcher de mon épouse. Elle ne devait pas me la voler elle aussi. Alors lorsque j'avais appris par hasard de la bouche d'une domestique qu'elle préparait elle-même la chambre de ma promise pour son arrivée, j'avais été hors de moi. Je me moquais que ce soit là son rôle au sein de notre maison, il était tout bonnement hors de question qu'elle ait quoi que ce soit à voir de près ou de loin avec Lady Stheane. S'il fallait que je décore la chambre moi-même pour qu'elle ne le fasse pas, je serais ravi de le faire. Mais je ne voulais pas qu'elle le fasse. Je ne voulais pas qu'elle fasse quoi que ce soit qui puisse faire croire qu'elle se souciait du bien être de la jeune femme qui allait intégrer notre famille. Parce qu'elle se moquait de son confort, elle ne voyait certainement qu'un pion en elle.

Ainsi, dès que j'avais su, je m'étais mis en route pour les appartements que l'on avait réservés à ma fiancée, dans le but d'en chasser Sorcha. La perspective de m'entrevoir avec elle ne m'enchantait guère, je savais par avance que cela se finirait très certainement avec des éclats de voix et des insultes sous-entendues. Qu'importe, tant qu'elle déguerpissait. Alors que j'approchais, mes poings s'étaient serrés sans que je m'en sois réellement rendu compte. Afin de garder le contrôle autant que possible, j'avais croisé mes bras sur mon torse. Comme si cela pouvait me protéger contre son venin d'un quelconque façon... Je m'arrêtai dans l'embrasure de la porte et à la simple vue de sa chevelure cuivrée, j'eus des pulsions meurtrières. Cette femme me rendait déjà fou alors qu'elle ne m'avait pas encore adressé la parole. Je lançai un regard compatissant à la domestique en sa compagnie, et je jurerais qu'elle me l'avait rendu en quittant la pièce. Sorcha se tourna alors vers moi et je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire moqueur et plein d'inimité. « Bonjour à vous aussi, ma chère belle-mère. » Il était impossible d'ignorer la haine et le mépris présents dans ma voix. De toute façon, je ne cherchais pas à les dissimuler. Au contraire. Je grimaçai lorsqu'elle se rapprocha de moi. Ne pouvait-elle donc pas rester loin ? Non, elle savait que rester en sa présence était une épreuve pour moi, et certainement voulait-elle rendre le moment aussi désagréable que possible pour moi. Qu'à cela ne tienne, je pouvais facilement lui rendre la pareille. « N'ayez crainte, je ne suis pas venu vous trouver pour le plaisir de votre compagnie. Chaque minute passée en votre compagnie est une minute de ma vie perdue que je ne retrouverai jamais. » Je soupirai, longuement et bruyamment, dans le simple but de l'exaspérer. « Je suis simplement venu m'assurer que vous n'avez pas dissimulé une pléthore d'épingles dans les draps de ma fiancée. Entre autres. » Je la dévisageai longuement, avant de faire quelques pas dans la pièce, mettant une distance que j'estimais raisonnable entre nos deux personnes. Mon regard se porta alors sur ce qui m'entourait. De toute évidence, j'avais interrompu les préparatifs. Bien. « Autant que vous le sachiez tout de suite. Inutile de faire des efforts pour vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas auprès de ma fiancée. Elle ne vous verra guère plus que moi. Il est hors de question que fassiez d'elle l'une de vos marionnettes. » Je n'allais pas perdre mon temps en tournant autour du pot, pas plus que je n'allais lui faire un beau discours. « Je ne vous laisserai pas l'approcher. » C'était une menace à peine voilée, elle le devinerait sans doute. Je l'avais laissée faire bien des choses, mais se servir de ma femme contre moi ne serait pas l'une d'entre elles.


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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMer 8 Mai - 23:18

Quel plaisir était la conversation avec son faux fils. Encore que le terme fils laissait clairement à désirer, même avec l’appellation marquant l'absence de sang dans leur relation. Car aussi longtemps que ses souvenirs pouvaient lui revenir en mémoire, elle n'avait jamais considéré cet enfant et maintenant cet homme comme lié de manière parentale avec sa personne. Peut-être avait-ce-été une faute stratégique à l'époque de ne pas tenter de le mettre dans sa poche. Ou alors la raison était-elle aussi que cet enfant d'abord l'avait toujours considérée comme la maléfique qui prenait la place de sa mère. En réalité, comment ça avait commencé la dépassait désormais totalement et la rendait particulièrement indifférente. Les faits étaient là : ils se haïssaient. Et rien ni personne ne pourrait changer la donne ou même tenter de les rapprocher. Encore moins qu'un obstacle évident au trône se présentait à travers son existence. De toute manière les années s'était écoulées et il était maintenant impossible de changer une habitue aussi ancrée que celle qui caractérisait leur relation. La vérité autant qu'aucun des deux concrètement ne désirait de changement. Pourquoi faire ? La haine était connue et marquer en évidence par les deux partis. Le camoufler serait profondément hypocrite, tenter de faire avec faisait davantage partie de leur quotidien, le cacher n'était clairement pas possible. Tous deux avaient leur façon de marquer le ton qui serait employé dans la discussion. Le concerné par l'ironie pure et dure de quelques termes placés à droite à gauche, elle-même par un ton soutenu et direct qui laissait tout aussi peu de place à une tentative de rapprochement. Il était venu la déranger, elle voulait avidement mais surtout rapidement savoir pourquoi afin de pouvoir l'observer débarrasser le plancher et passer à autre chose. Exprimer de la haine était particulièrement éreintant et préférentiellement, elle privilégiait la relation d'ignorance l'un envers l'autre. Evidemment, elle n'était pas simplette au point de ne pas voir venir l'avènement futur qui ne pouvait être que le seul entraînant la présence du fils MacGuffin à ses côtés : la fiancée qui allait arriver dans leur somptueuse demeure. Les propos qui suivirent confirmèrent sans trop de difficultés ce qu'elle avait rapidement pensé. Elle devait reconnaître qu'il marquait un point et pourtant, croire qu'elle accordait autant d'importance à sa future épouse au point de la piégée d'une façon aussi violente était légèrement insultant. Et puis, il manquait légèrement de sournoiserie pour croire qu'elle serait intéressante morte. Le but n'était pas de faire du mal le plus possible à l'héritier actuel. Elle n'avait jamais clairement cherché à le blesser pour être honnête. Cela ne servirait en rien son ambition... Bien sûr, avoir espéré qu'il ne soit jamais né lui avait traversé plus d'une fois l'esprit, mais attribuer la mort serait bien trop punissable pour qu'elle s'aventure dans ce domaine. De plus, il était là, ainsi il fallait bien faire avec. Revenir sur ce détail était totalement impossible. Tout devait être mis en oeuvre désormais pour que sa place d'héritier disparaisse.

Un léger soupire teinta la pièce lorsqu'il eut fini de parler. C'était étrange, autant de juvénilité à la place d'une maturité nécessaire à un futur homme à la tête d'une maison aussi puissante. Bien sûr l'espoir qu'il n'atteigne jamais cette place était à son apogée, mais en attendant, en tant que futur emblème de la maison, il n'était clairement pas prêt pour ce rôle. Elle l'estimait encore bien trop enfantin, bien trop préoccupé par des détails - selon elle - et bien trop enclin à monter dans les tours là où il fallait simplement se montrer calme et patient. Et puis profaner de telles accusations alors qu'elle veillait simplement à la bonne figure que laisserait apercevoir le maintien de la maison MacGuffin aux yeux de la future arrivante, c'était totalement injustifié. Oh évidemment il avait raison sur certains points : ne pas tenter d'approcher la jeune femme serait profondément ridicule. Néanmoins, être totalement détachée de cette dernière manquait cruellement de stratégie et laisserait à désirer concernant l'accueil que la maison MacGuffin pouvait offrir à ses invités. Aussi comptait-elle bien l'expliquer clairement à l'homme en devenir mais encore immature qui se tenait à ses côtés.

« Bearach... Tu es encore si insouciant... »Le ton de sa voix n'avait toujours pas une once d'agressivité et ce contenait d'être serein et posé, mais on pouvait clairement décelé comme une fine déception et un léger caractère hautain que pouvait offrir une personne qui estimait dépasser en intelligence une autre, ce qui n'était pas totalement exempt de ce qu'elle pouvait penser actuellement.« Peu importe ce que tu veux ou ce que tu souhaites. En l'état actuel des choses, je t'informe explicitement que tu n'es pas encore à la tête de la maison MacGuffin et que, de ce fait, je reste la Dame qui représente cette dernière. Aussi, comment crois que tu que ta future épouse prendrait le fait de recevoir une chambre peu aménagée - ou aménagée par tes soins ce qui reviendrait au même car les hommes manquent de goût pour ces choses là - et une maison dont les apparences sont délaissées. Car vois tu je m'occupe de cette demeure depuis mon arrivée et contrairement à toi, je m'assure de son bon fonctionnement depuis maintenant bien longtemps. Que tu le veuilles ou non, mon travail mal réalisé pourrait nuire à l'image que véhicule notre nom et qui jusqu'à présent s'est targué plus d'éloges que de critiques, ce dernier point pouvant retomber sur ton père. Or je ne le désire point. J'imagine qu'il en est de même pour toi. Par conséquent, je te prierais de bien vouloir me laisser faire mon travail et d'accueillir comme il se le doit, la jeune femme que tu souhaiterais épouser. Crois moi j'ai bien d'autres choses à penser que le moyen de rendre la vie impossible à ta future épouse. »

Ce petit discours s'était réalisé tout en plongeant sans difficultés ses prunelles dans celles de son interlocuteur sans chercher à s'en dérober. Il était vrai que désormais, sa taille était plus grande, son physique différent et que son allure ressemblait bien davantage à un homme qu'au garnement qu'elle avait pu connaître dans ses débuts. L'héritage paternel se faisait également ressentir : il pouvait aisément se faire désirer par la population féminine. L'objectivité lui permettait d'entrevoir ces différentes points chez cet enfant qui n'était clairement pas le sien. Mais justement, la subjectivité, la présence de la première femme de Gabran dans ses gênes, l'héritage qui lui revenait la délaissant totalement de ce plan et l'inaptitude selon elle de diriger la maison s'il arrivait quoi que ce soit à son cher époux rendait la considération de ce dernier comme parfaitement teintée de haine et d'un besoin évident de marquer la distance avec lui. Gabran était selon elle beaucoup trop coulant, beaucoup trop gentil, bien peu exigeant... Elle devait reconnaître de toute manière qu'au niveau de son implication en tant que père, il n'était clairement pas au point. Il avait de tout temps toujours délaissé ses enfants et si Rhona avait la chance de pouvoir bénéficier d'un père présent, c'était tout simplement parce qu'elle avait eu la spontanéité de se tourner vers lui et de chercher activement une présence de sa part à ses côtés. Eileen n'avait pas réalisé cette démarche et pour peu qu'elle ait ou la modeler à son image, elle se retrouvait délaissée de ce dernier. Une souffrance qu'elle n'arrivait guère à combler dans le coeur de la jeune fille mais qu'elle détournait autant que faire se peut. En attendant, elle avait un énergumène qu'elle se devait de congédier pour pouvoir retourner à ses affaires et se sentir tranquille oblitérant ce moment désagréable qu'elle était en train de passer.

«Dis moi, n'aurais-tu pas d'autres chats à fouetter que t'occuper de mes faits et gestes ? A moins que tu estimes que te reposer sur tes lauriers te permettra de ressembler un jour à ton père ? Pour ma part, j'estime que tu es encore loin du compte...» Elle le darda de nouveau de son regard avant d'ajouter « Pourrais-tu me laisser passer ? »demande "douce" suggérant qu'il se bouge de son chemin et la laisse quitter la pièce. « A moins bien sûr que tu aies encore d'autres futilités à énoncer ? Puisque tu as du temps à perdre... »

Avoir l'ascendant sur lui était régulièrement la trame à concrétiser. Elle avait plus d'expérience que lui, elle connaissait bien plus de choses et ce même en ce qui concernait les devoirs d'un Laird. Depuis sa tendre enfance elle était inculquée à ce domaine, aussi se faire dominer par un gamin encore incapable d'assumer pleinement ses futures fonctions, ce n'était absolument pas recommander. Et puis surenchérir pour continuer à le déstabiliser était une manière de fonctionner qu'elle réalisait tellement naturellement que le but n'était même plus, au final, de vouloir consciemment rabaisser le jeune homme. Ce n'était même plus hypocrite, elle ne voyait encore en lui que le jeune gamin blessé par la présence d'une étrangère et qui ne souhaitait qu'une chose, la présence de sa défunte mère. En ses yeux encore pouvaient-elle lire le deuil inachevé - pourtant bien plus cependant que son père - ce qui avait tendance à l'exaspérer parce qu'elle avait la sale habitude de pouvoir la contempler constamment dans les prunelles paternelles. Aussi mettre un terme à cette discussion lui apporterait la plus grande satisfaction.


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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMar 14 Mai - 10:14


❝ Quand le désir de pouvoir
corrompt les relations ❞
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J'étais désormais si habitué aux insultes, au remontrances et aux critiques que les mots de Sorcha coulaient sur moi comme l'eau sur les plumes d'un cygne. J'avais décidé il y a maintenant bien des années de ne plus laisser ses discours me toucher. Cependant, si les mots ne me touchaient pas, ils m'agaçaient. Cette femme avait le don d'éveiller en moi les pires des instincts. Je n'étais pas de nature violente mais en sa présence il m'était impossible de ne pas serrer poings et dents. Je n'aimais pas être seul en sa présence, car je la savais suffisamment douée pour me faire sortir de mes gonds en un rien de temps. Je n'oserais jamais lever la main sur elle (cela servirait bien trop ses intérêts) mais il était fort possible que le mobilier essuie ma colère si elle me poussait dans mes derniers retranchements. Et ce n'était certes pas la bonne pièce pour cela. Ce fut plus fort que moi, lorsqu'elle m'accusa d'être encore insouciant, je levai les yeux au ciel. Qu'en savait-elle ? Elle ne me connaissait pas, me jugeait sur de simples paroles prononcées en sa présence. Je n'étais jamais au mieux de moi-même en sa présence, c'était un fait absolument indéniable. Si elle s'était intéressé un minimum à moi, elle saurait que je n'étais plus insouciant. Je ne me permettais plus de l'être. J'étais à présent bien conscient des responsabilités qui pouvaient choir sur mes épaules d'un jour à l'autre. J'avais laissé la désinvolture derrière moi, je ne la retrouvais que lorsque je passais un peu de temps avec Rhona, ce qui arrivait de moins en moins souvent. Sorcha ne voyait en moi que l'enfant qu'elle avait toujours détesté et non pas l'homme qu'il était devenu et dont le père était fier. J'aurais donné n'importe quoi pour voir son air si elle avait entendu Père prononcer ces mots. Rien ne m'aurait fait plus plaisir que de la voir verte de rage. Je ne supportais plus ce petit air supérieur qu'elle affichait constamment, comme si rien ne l'atteignait, comme si elle était toujours mieux que tous, quoi qu'il arrive. Un jour, prochain je l'espérais, elle tomberait de son piédestal et il n'y aurait rien ni personne pour amortir sa chute. Si je pouvais la pousser, je serais le plus heureux des hommes. Hélas, je ne le pouvais et devrais me contenter d'être patient. Et contre toute attente, ce ne serait peut-être pas aussi difficile que j'avais pu le penser au départ. Car après tout j'avais survécu presque vingt ans à cette femme et à ses manigances. Quelques mois, quelques années de plus ne me semblaient plus aussi insurmontables et insupportables. Je n'étais plus un petit garçon facilement intimidable.

Chacun de ses mots me semblait transpirer une hypocrisie sans nom. Me croyait-elle donc idiot à ce point ? Que ce soit ou non son rôle de s'occuper de la demeure et de préparer la venue de Lady Stheane, je n'étais pas dupe. Elle ferait très certainement tout ce qui était en son pouvoir pour se rapprocher de la jeune femme et en faire l'une de ses alliées. C'était une chose que je voulais à tout prix éviter. Je ne supporterais pas une épouse qui comploterait contre moi avec ma belle-mère. Je ne voulais pas d'une femme que je haïrais et devrais éviter presque au même titre que Sorcha. C'était hors de question. Mon raisonnement était quelque peu insultant par rapport à ma promise, j'en avais conscience. Je ne doutais pas que la jeune femme puisse se rendre compte de ce que Sorcha essaierait de faire, d'autant plus si je la mettais en garde, mais ma belle-mère était tellement maligne... Il fallait au moins lui reconnaître cela, Sorcha était une femme extrêmement intelligente. Elle aurait pu être parfaite, si son intelligence n'était pas mêlée à une ambition démesurée et un narcissisme à vous donner la nausée. « Oh, mais je ne vous accuse pas de vouloir rendre la vie impossible à ma fiancée. C'est à la mienne que je pensais. Depuis que vous avez mis les pieds dans notre maison vous vous y êtes appliquée avec une détermination à en faire pâlir le plus résolus des hommes. Mais je ne suis plus un bambin effrayé, sachez le et notez le. » Sans la menacer directement, il était évident que je souhaitais lui prouver que je n'avais plus peur d'elle. Le temps où je me cachais derrière Père et courais dans les bras de mes tantes lorsqu'elle était là était révolu. Je ne m'écartais plus de son chemin et ne baissais plus la tête. Et si elle voulait me regarder dans les yeux, je n'hésiterais pas à soutenir son regard. Il m'arrivait parfois de penser de ce que je pourrais bien faire d'elle si je devais prendre la suite de Père du jour au lendemain. Je ne serais pas des plus tendres avec elle, mais je ne serais certainement pas un monstre non plus. Car malgré tout, cette femme, aussi détestable soit-elle, restait non seulement une dame de haut rang mais également la mère de mes sœurs. Si je n'étais guère proche d'Eileen, je l'étais de Rhona et je savais que cette dernière regrettait beaucoup que sa relation avec sa mère soit aussi chaotique. Une mère restait une mère, qu'elle soit mauvaise ou non. Je supposais que Sorcha aimait ses filles, à sa façon. Pour cela elle ne pourrait jamais sortir de ma vie complètement. En revanche, je pourrais l'éloigner de moi et c'était une chose que je ferais avec plaisir dès que j'en aurais l'occasion.

« Ah, voilà donc les insultes, je me demandais quand vous y viendriez... N'ayez crainte, je ne me repose sur rien ni personne. Non pas que je donne une quelconque importance à ce que vous pouvez bien penser de moi. Car voyez vous, Père ne tient absolument pas les mêmes propos que vous à mon sujet. » J'eus un petit rire, tout à fait moqueur. Toutes ses tentatives pour me faire chuter dans l'estime de mon paternel avaient été vains. J'ignorais combien l'affection que Père me portait pesait dans la balance, mais j'étais certain que mes efforts pesaient lourds eux aussi. J'étais toujours présent lorsque Père faisait appel à moi, je le suivais partout, dans l'optique d'apprendre autant que je le pouvais tant que je pouvais profiter de sa présence. Il m'avait fait comprendre qu'il n'était pas immortel, et quand bien même il m'était douloureux de l'accepter, je l'avais compris. Alors je faisais de mon mieux. Je n'avais que faire de l'avis de Sorcha quant à mes compétences. Tant que Père était satisfait, c'était le plus important. L'avis de Sorcha ne pouvait être objectif. Je pourrais décrocher la lune et les étoiles qu'elle trouverait cela encore médiocre... Je ne bougeai pas lorsqu'elle me demanda de m'écarter de son chemin. « Ces futilités comme vous dites, n'en sont pas. Peu m'importe ce que vous pensez, peu m'importe ce que vous voulez. Ne vous approchez pas de ma femme plus que les convenances ne vous y oblige. » Elle pouvait bien me traiter d'imbécile, d'enfant capricieux, cela m'était complètement égal. Du moment qu'elle restait loin de Lady Stheane, je me moquais de ce qu'elle faisait dans mon dos. « Faites ceci et nous n'aurons pas à nous reparler de sitôt. » Je ne lui demandais pas grand chose. Juste de se tenir aussi loin de moi que possible, et pour cela il fallait également qu'elle se tienne loin de mon épouse. Les choses pourraient se passer à merveille si elle gardait ses distances. Chacun de nous continuerait à vivre sa vie le plus tranquillement possible. J'étais déterminé à ne pas la laisser passer tant qu'elle n'aurait pas cédé. Je savais que cela pouvait prendre un certain temps, mais j'étais prêt à sacrifier autant de minutes qu'il le faudrait pour la faire plier. Je ne cèderais pas, pas cette fois ci.
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Sorcha MacGuffin
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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMar 21 Mai - 0:00

La présence de Bearach à ses côtés la fatiguait d'avance. Cette conversation ne mènerait sûrement nul part et terminerait sur un ressenti particulièrement désagréable. Quelque soit son désir, elle se devait de reconnaître la légitimité de son héritage pour son plus grand regret d'ailleurs. S'il y avait bien une chose qui était un obstacle permanent c'était bien l'existence de cet enfant né d'un précédent mariage. Et s'il était véridique qu'elle ne tenait guère à s'attarder sur des malveillances concernant la future mariée, il en était tout autrement de la vie du futur époux. Sur ce sujet, Bearach marquait un point. Elle ne le cachait plus depuis un certain temps maintenant. Des civilités en public se devaient d'être concrétisés et réitérés autant qu'il se le devait. Mais sur le long terme, l'abstention de se rencontrer ou de se parler primait royalement. Toujours est-il que le détrôner et ne pas le considéré comme son fils s'était relégué au premier plan dès qu'elle l'avait aperçu. Réaction bien sûr totalement inappropriée pour une future belle-mère classique, mais déjà à cette époque l'ambition était le seul moteur de sa vie, bien plus que le désir d'enfant ou le désir d'amour. Gabran, homme puissant, l'acceptait comme épouse. Elle se devait de subjuguer tout le reste et de le conquérir pour qu'il fonde totalement sous ses divers charmes tant énumérés et répétés. Ainsi, l'existence de l'enfant était un détail à oblitérer et que ce soit également le cas dans l'esprit de son époux. Cela n'avait guère fonctionné et la conséquence engendra davantage de rancoeur contre cet enfant désormais homme. Evidemment, il n'y était pour rien. Mais l'ambition pourrait être particulièrement injuste et sa justice ne s'apparentait qu'à ses désirs et ses souhaits. Aussi devait-elle avouer qu'aucun scrupules ne venaient ses mêler aux émotions ressenties concernant l'homme qui se tenait devant elle. Aussi, qu'il ose lui dire droit dans les yeux qu'il n'avait désormais plus peur laissait ses prunelles n'exprimer qu'une totale indifférence face à cette information. Qu'il tente ou non de l'impressionner passait bien au delà de ses préoccupations actuelles. Le chemin serait long avant qu'il ne perde la place qui était la sienne à la suite de son père, mais ce jour viendrait... Un fils naîtrait et lui enlèverait ce privilège obtenu en étant le premier né. Et qu'il le veuille ou non, elle ne resterait pas en dehors des affaires de la maison. Cette demeure était devenue sienne, son nom avait changé pour porter l'étendard oral de cette prestigieuse lignée. Elle ne tenait pas à s'en débarrasser maintenant et comptait bien y mêler le sang Chattam.

Un rire simple et bref glissa de ses lèvres à l'entende du mot "insulte." Peut-être n'avait-il pas ouvert ses pavillons correctement quand son phonème avait retenti pour proférer de tels propos totalement en dehors de la réalité.

« Gabran manque cruellement d'objectivité quand cela concerne les personnes auxquelles il tient. Et elles ne sont pas nombreuses. » Son ton s'était peut-être montré un brin déplaisant à cette dernière information car il était dans les connaissances qu'elle ne faisait pas partie de ces dernières. Le nier aurait été un manque de lucidité affligeant pour un stratège aussi ambitieux qu'elle ne l'était. Néanmoins, cela disparut tout aussi facilement que ce n'était apparu pour laisser place à la suite de ses propos «Ensuite, osé répandre que tu ne te reposes sur rien ni personne est au delà du grotesque. Tu n'es encore rien et tu affirmes t'en sortir tout seul ? Jusqu'à présent tout ce qui t'appartient n'est du qu'à ton sang et ton héritage. Tu n'as aucun mérite. Attends donc de devoir gérer les choses par toi-même sans "papa" derrière avant d'affirmer que tu n'as besoin de personne. » Ses prunelles se dardèrent en sa direction se plantant sans vergogne dans celles de son vis-à-vis qui tenait tant à lui tenir tête du haut de son jeune âge et de son inexpérience. « Et la prochaine fois, écoute un peu plus ce que je dis. Jamais je n'ai proféré d'insultes. Cette bassesse est d'une vulgarité qui ne me correspond guère. Je n'ai pas besoin de mots déplacés pour dire ce que je pense.»

Ses derniers propos laissèrent délicatement la légèreté émotionnelle s'effacer pour exprimer un visage dont la dureté se marquait un brin davantage. Laisser libre court à ses ressentis serait totalement inadéquat en présence d'un tel énergumène. Ce n'était de toute façon pas sa façon de faire d'avouer ses pensées et leur signification dans son soi intime. Ainsi, si son regard se fit plus dur et son visage plus fermé, sa manière de s'exprimer ne se teintait d'aucune agressivité ni d'aucun changement de timbre. Il n'était pas question ni d'élever la voix, ni même de chercher une quelconque provocation. La suffisance qui ressortait de sa prestance permettait à elle seul l'écrasement du vis-à-vis. Elever la voix ou s'énerver était un manque de contrôle totalement inapproprié qu'elle ne tenait guère à laisser ressortir. Cela n'était que la traduction de la faiblesse et elle n'était pas faible. Cela était su de tous et surtout d'elle-même.

« Serais-tu en train de me menacer, Bearach ? » Elle s'avança d'un pas pour se rapprocher davantage de son interlocuteur et baissa d'un ton sa voix ce qui laissait suggérer comme une confidence « Bien évidemment que les convenances m'obligeront à m'approcher d'elle, mais tu ne seras pas toujours là, Bearach, et je ne pense pas que ta chère épouse apprécierait de se faire surveiller constamment. Que tu le veuilles ou non, nos chemins se croiseront et alors je devrai remplir mon devoir de Dame de maison et lui accorder un peu de mon temps et le doux timbre de ma voix. N'aurais tu pas assez confiance en celle qui va désormais partager ta vie ? Une discussion n'a jamais fait de mal à personne. » Penchant doucement son visage elle approcha ses lèvres auprès de son oreille pour y susurrer quelques mots « Enfin jusqu'à maintenant...» Se remettant ensuite normalement devant lui, sa voix se montra davantage autoritaire « Bouge toi, maintenant. J'ai à faire.»

Un ton tout à fait approprié à une clôture démontrant une lassitude évidente par rapport à cette conversation. Beaucoup de paroles pour pas grand chose. Une dominance de sa part quoi que le concerné en dise. Du vent et du vent qui ne faisait que brasser l'air sans jamais concrétiser un quelconque penchant. Bearach pourrait dire ce qu'il veut, pourrait tenter d'ordonner, de provoquer ou de menacer, elle serait de celles qui ne feraient que ce qu'elles voulaient, répondant à sa propre façon de faire et à ses désirs personnels. Elle rencontrerait la future épouse et peu importe le temps que ça prendrait, elle parviendrait à discuter avec elle. Son rang n'indiquait que peu d'ambition de la part de Gabran, pour ne pas changer, mais ce qui l'intéressait n'avait rien à voir avec cet état de faits. Seul son lien avec Bearach penchait dans la balance et ce n'était qu'en la côtoyant qu'elle ne parviendrait à mesurer l'impact de cette dernière sur ses ambitions. Elle pouvait se montrer particulièrement persuasive, peu importe ce que son cher vis-à-vis pourrait dire d'elle à sa future épouse. Concernant ce dernier, il ne parvenait apparemment pas à se décider à bouger et ce fut avec un léger soupire qu'elle montra son impatience et son mécontentement à se retrouver encore dans cette pièce avec lui alors qu'elle souhaitait ardemment le délaisser et passer à autre chose.

«Qu'est-ce qui a ? Tu n'en as pas assez ? Je croyais que tu étais un homme maintenant, alors s'il te plaît fais moi le plaisir de te conduire comme tel et d'arrêter ces enfantillages pour cesser d'obstruer mon chemin.» Elle se remémora une information qui pourrait peut-être passer par ce cher garçon, pour qu'il puisse peut-être servir à quelque chose même si au fond il ne fallait pas trop demander « Tant que j'y pense, puisque tu as décidé de prendre tes responsabilités à coeur, ce serait bien que tu fasses passer le processus à cette chère Rhona qu'elle décide enfin également à s'investir dans le rôle qui devrait être le sien, comme sa soeur. Cela pourrait améliorer les choses pour elle. Il n'est pas encore trop tard pour que je puisse faire quelque chose d'elle.»

Peut-être n'aurait-il pas été aisé pour une personne extérieure de se rendre compte que le nom prononcé concernait en réalité la seconde enfant de Sorcha. Le détachement évident avec laquelle elle en parlait et les propos manquant cruellement de positivité à son sujet pourrait entraîner un questionnement certain. Mais la liberté d'éducation qu'avait prise cette dernière déplaisait fortement à sa génitrice qui ne tolérait que difficilement qu'elle n'en fasse qu'à sa tête ne suivant pas l'esprit de son éducation mais bien davantage celui de son père et de son demi-frère. Un penchant qu'elle ne pouvait apprécier puisque ces derniers n'étaient pas favorablement acteurs de ses ambitions. Un regret bien marqué en ce qui concernant Gabran.

«Enfin j'imagine que je ne dois pas trop en attendre de toi cependant...» Une pique de plus dans le palmarès déjà élevé que comprenait leur conversation.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMar 28 Mai - 21:14


❝ Quand le désir de pouvoir
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Si j'avais dû donner au Diable le visage d'une femme, je lui aurais donné celui de Sorcha sans aucune hésitation. Au premier abord elle paraissait parfaite en tous points. Ce n'était que lorsque vous commenciez à gratter un peu la surface que vous vous rendiez compte que cette perfection n'était qu'un masque servant à dissimuler son vrai visage. Cela ne m'étonnait guère, que ceux qui ne la connaissaient pas lui donnent le bon Dieu sans confession. Son jeu était bien rodé, elle avait appris à plaire pour mieux manipuler. Je devais être l'un des rares avec lesquels elle ne faisait pas l'effort de se montrer plaisante. C'était pour le mieux, je n'aurais pas supporté son hypocrisie. Si un jour je devenais fou, il y aurait fort à parier que ce serait en grande partie de sa faute. Je la supportais de moins en moins, c'était abominable. Hélas, je ne pouvais rien faire contre elle. Je ne pouvais tout de même pas m'en débarrasser ! Si je rêvais de la voir disparaître, je gardais à l'esprit qu'elle était la mère de mes sœurs, que cela me plaise ou non. Je me souciais bien plus de Rhona que d'Eileen, certes, mais je ne souhaitais priver aucune des deux de leur mère. Une mère est une mère, aussi mauvaise soit-elle. J'aurais donné n'importe quoi pour que la mienne ne m'ait pas été arrachée aussi brutalement. Je savais que Rhona souffrait de ne plus entretenir de relation privilégiée avec sa mère et sa sœur. Sorcha ne s'en rendait-elle pas compte ? Non, bien sûr que non, elle ne s'intéressait qu'au pouvoir, et puisqu'elle ne pouvait pas faire de Rhona l'un de ses outils, elle la mettait de côté. Ni Père ni moi ne pouvions combler le manque d'une mère et d'une sœur. Tout ce que nous pouvions faire, c'était lui faire oublier leur existence le temps d'une heure ou deux. Malheureusement, nous ne pouvions pas emmener Rhona partout avec nous. Lui comme moi avions de nombreuses obligations qui nous en empêchaient. Elle était donc seule, bien trop souvent... « Père ne manque nullement d'objectivité, que cela concerne Rhona ou ma propre personne. Au contraire, il est certainement le seul à voir ce que nous valons vraiment, là où des personnes comme vous ne voient que... eh bien, ce qu'elles veulent bien voir. Vous n'êtes pas plus objective que pensez qu'il l'est, vous feriez mieux de vous en rendre compte. » Père se comportait avec moi bien plus comme un précepteur que comme un père. Si elle s'intéressait un peu plus à la relation que nous entretenions, elle le saurait. La dernière fois que nous avions réellement partagé un moment père et fils, c'était seulement une paire de jours avant notre conversation. L'un comme l'autre étions bien peu habitués aux effusions de sentiments et aux déclarations. Père n'hésitait jamais à me dire si je faisait quelque chose de travers. Il était aussi objectif avec moi qu'il le pouvait. Nous savions tous les deux parfaitement que mon éducation était trop importante pour que nous laissions les sentiments prendre une place trop importante. Il n'en restait pas moins que je lui étais entièrement dévoué, et je ne doutais pas de son affection pour moi. « Je ne suis rien ? Tenez votre langue, Lady MacGuffin ou non, vous n'avez pas à vous adresser à moi de la sorte. » Elle n'aurait jamais osé me traiter de la sorte en face de son époux. Elle se permettait bien trop de libertés en son absence. « Et vous, qu'êtes vous ? Quel mérite avec moi ? Pour le moment je ne suis peut-être que le fils de Gabran MacGuffin, mais vous, vous n'êtes que sa femme. Et quand je devrais gérer les choses par moi-même, comme vous dites, vous perdrez votre titre et vos privilèges. Ils iront à ma femme. Le fils de ne le restera pas, mais vous, vous resterez la femme de. Vous n'êtes pas une reine, vous ne le serez jamais. Je vous conseille de ne pas dépasser les limites. Je ne serai peut-être pas toujours aussi patient et tolérant à votre égard. » Je n'étais pas de ces hommes qui menaçaient à tout va, mais elle m'avait poussée à bout, en un temps record, une fois de plus. « Je ne vous menace pas plus que vous ne le faites. » Me prenait-elle pour un idiot ? Je savais qu'elle rêvait de me voir disparaître. Je me demandais tous les jours si elle n'avait pas finalement trouvé un moyen de se débarrasser de ma personne.

Je dus réprimer une envie de grimacer lorsqu'elle se rapprocha davantage, comme si son seul souffle pouvait suffire à m'empoisonner. « Lady Stheane a toute ma confiance. Ce n'est pas votre cas. Vous savez comment manipuler un esprit sans donner l'impression de le faire, ne croyez pas que je l'ignore. Remplissez votre devoir de Dame de maison mais n'en faites pas plus. Si vous le faites, je m'en rendrai rapidement compte, n'en doutez point. Vous ne voulez pas perdre votre temps à converser avec moi de nouveau, n'est-ce pas ? » Moi, je n'en avais certes pas envie. C'était incroyable, je faisais plus confiance à une femme que je connaissais à peine qu'à Sorcha. Sans doute me paraissait-il impossible d'imaginer qu'une personne de son sexe puisse être aussi vile qu'elle. Et puis, Père n'aurait pas choisi pour son fils une femme qui lui ressemblait... Mais qu'on se le tienne pour dit, j'aurais préféré placer ma confiance dans une femme à l'autre bout de la planète plutôt qu'en Sorcha ! J'eus un petit sourire lorsqu'elle s'éloigna de nouveau et me demanda d'un ton autoritaire de me bouger. Oh, vraiment ? Je ne répondais pas à ses ordres, je ne l'avais jamais fait et ne le ferai jamais. S'il y avait bien une personne devant laquelle je ne courberais pas l'échine, c'était elle. Je me tenais droit devant elle, les bras croisés sur mon torse. Je n'allais pas jusqu'à la regarder de haut, car si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait, je savais néanmoins qu'il y avait des limites à ne pas franchir. À moins que cela ne soit déjà fait ?

Mon insistance commençait à lui taper sur le système, et cela suffisait à me faire plaisir. Mais ce n'était pas par amusement que je restais en travers de son chemin. Je restais en travers de son chemin parce que je n'avais pas encore entendu de sa bouche qu'elle laisserait ma promise en paix. Cela pouvait paraître pour de la bêtise, pour de l'acharnement, mais c'était très important à mes yeux. Il était hors de question qu'elle envahisse jusqu'à mon intimité. Dieu sait les idées qu'elles pourraient implanter dans l'esprit de la jeune fille... Sorcha était ma pire ennemie. J'aurais mille fois préféré affronter une armée de Macintosh armé seulement d'une cuillère en bois. Je dus me montrer troublé un instant, lorsqu'elle changea de sujet et me parla de Rhona. Je fronçai les sourcils. Était-ce là une mauvaise plaisanterie ? « Si Rhona s'est éloignée de vous, c'est votre faute avant d'être la sienne. Elle ne voulait pas que vous lui fassiez la même chose qu'à Eileen. Elle ne voulait pas être votre poupée, et pour cela vous l'avez mise de côté. » Si jusque là je n'avais été qu'agacé, il était fort probable que ce sujet me mette réellement en colère. Qu'elle puisse parler ainsi de sa fille me révoltait. Avait-elle seulement conscience du mal qu'elle lui faisait ? « Que vous le vouliez ou non, Rhona n'est ni comme vous, ni comme Eileen. Acceptez le une fois pour toutes et mettez de côté vos ambitions et votre égo pour elle. C'est votre fille, et pourtant vous traitez nos chiens avec plus d'égard. » Je n'étais pas un parent, pas encore, mais je ne comprenais pas comment elle pouvait faire passer ses ambitions avant la chair de sa chair. Rhona n'était pas un objet de décoration, elle était... elle était sa fille, tout simplement ! « Vous n'accepterez aucun conseil de ma part, j'en ai conscience. Mais je vais vous en donner un tout de même, vous en ferez ce que bon vous semble. Retournez auprès de votre fille tant qu'il en est encore temps. Elle souffre de votre absence et de celle d'Eileen. Elle vous a perdues du jour au lendemain et croyez le ou non, ce fut dur pour elle. » Rhona ne m'avait rien dit, car elle savait combien je détestais sa mère, mais j'avais bien vu qu'elle souffrait. Je l'avais vu, et cela m'avait mis hors de moi. Que Sorcha ne se soucie pas de mon bien-être était une chose, je n'étais pas son fils après tout. Il aurait dû en être autrement avec sa fille. « Retournez auprès d'elle tant qu'elle laisse la porte ouverte. Si vous attendez trop longtemps, elle la fermera définitivement, et lorsque vous réaliserez que vous l'avez perdue, il sera trop tard pour vous. Vous n'êtes peut-être pas la mère idéale, mais vous êtes la seule qu'elle a. Et elle vous aime, que vous le méritiez ou non. » Ceci dit, je m'écartai finalement de son chemin. Si elle voulait partir, qu'elle s'en aille. Mais j'espérais qu'elle réfléchirait à ce que je venais de lui dire. Si je ne voulais pas la voir s'interposer entre Rhona et moi, je ne voulais pas continuer à voir ma jeune sœur souffrir de l'absence de sa mère. La sienne était encore en vie, il fallait qu'elle en profite, qu'importe la mère en question. Tous n'avaient pas cette chance. Je n'avais pas eu cette chance.
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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyDim 2 Juin - 19:44

L'insuffisance, l'exaspération. C'était tout ce que pouvait lui faire ressentir cet être qu'elle avait réellement fini par haïr. Ce sentiment n'était du qu'à de la subjectivité et de l'ambition si imposante qu'elles laissaient la réalité emprunte de beaucoup d'insatisfactions et de frustration. Elle savait pertinemment qu'elle n'était pas objective et que les propos qu'elle pouvait proférer n'étaient qu'égoïstes et poussés par l'envie d'obtenir ce qu'elle souhaitait. Ses desseins n'étaient pas multiples ni éparpillés, elle ne voulait que deux choses : un enfant, un garçon qui hériterait du trône de son père lorsqu'il aurait obtenu l'élection qui lui offrirait ce dernier sur un plateau d'argent. Une ambition que peu de membre de la famille partageait, du moins dans ceux qu'elle côtoyait le plus régulièrement. Jamais ses intérêts n'allaient à l'encontre de la maison MacGuffin. Elle voulait pour cette dernière la prospérité qui lui était due et qui se devait d'être apportée. La guerre était en route, son époux occupé à gérer cette dernière, bien davantage que de s'occuper d'elle d'ailleurs, mais elle pouvait le concéder pour le bien du royaume et pour favoriser l'effort qu'il pouvait s'efforcer de réaliser aux yeux des autres. Cependant, ce n'était point parce qu'elle pouvait accepter certaines choses qui ne lui plaisaient pas, qu'elle pouvait accepter que Bearach lui parle de la sorte. Quoi qu'il dise, Gabran n'était pas emprunt de l'objectivité que son cher fils voulait lui imputer. Au final, très peu était d'une sincérité objective dans cette famille. Au final, certains pourraient dire qu'ils ne s'étaient pas trouvés pour rien. Néanmoins, peut-être que ce genre d'attitude n'était que la conséquence de leurs diverses personnalités. Après tout, elle aurait pu aisément parier que son "tendre" époux était bien différent à l'époque de sa chère Diane qu'il valorisait encore intensément dans son coeur au point d'omettre totalement l'opportunité qui se trouvait à ses côtés et qu'elle représentait. Mais après près de vingt ans elle s'y était totalement faite, contrairement à la présence de son héritier que supporter devenait de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'elle pouvait observer les galons qu'il prenait non seulement dans l'estime de Gabran que dans les affaires du royaume. Etre aveugle ne desservait personne. Ignorer qu'il était temps de faire naître un nouveau héritier et de détrôner Bearach serait totalement stupide. La vérité qui sortit de ses lèvres eu le don de l'exaspérer. Le regard qu'elle lui porta se ternit et se durcit bien davantage. Elle n'omettait pas ce qu'il adviendrait d'elle si jamais il venait à remplacer son époux actuel, mais elle ne pouvait l'accepter pour le moment. Elle n'était pas un vulgaire meuble quoi qu'on tente de lui faire croire. La tendance à oublier qu'elle était la Dame de cette maison se faisait ressentir pour son plus grand désagrément.

« Que tu sois l'héritier ou non, pour l'instant, tu es celui qui devrait faire attention à ses propos. Je suis et je reste la Dame de cette demeure. Lorsque tu seras à la tête des MacGuffin, il sera toujours temps de voir, mais pour le moment, reste à ta place de fils et laisse les personnes adéquates gérer les affaires de la maison. »

Se laisser marcher dessus par ce jeunot ne pouvait lui plaire ni être accepté, elle ne supportait pas qu'il la rabaisse, qu'il montre l'autorité dont il avait fait l'acquisition, car elle pouvait aisément voir l'aplomb qui petit à petit s'insinuait dans cet être autrefois enfantin et chétif. Il devenait un homme pour son plus grand tort, le charisme lui apportait de l'allure, et être le fils de son père semblait de plus en plus évident. En réalité, elle comprenait qu'on puisse vouloir s'allier à lui. Son nom portait le pouvoir, sa personnalité désormais façonnée par la douleur, la solitude ainsi que la fierté paternelle, offrait de l'assurance qu'on ne pouvait qu'apercevoir de plus en plus. Un jour, cet homme l'écraserait par son statut et son bagage oral. Elle le pressentait et, malgré l'inquiétude que cela pouvait lui inspirer, cela se muait aisément en besoin de dominance qu'elle devait absolument tenter de retrouver sur Gabran. Acte bien moins aisé à réaliser qu'elle n'aurait cru en l'épousant. Rodée certes mais ce n'était guère pour cela qu'elle pouvait se vanter d'arriver à ses fins, surtout depuis sa seconde fausse couche qui l'avait éloigné d'elle de manière drastique. La suite des propos concernant désormais la jeune femme en épouse en devenir lui laissa suggérer que sa stratégie n'avait peut-être pas été la meilleure. Préparer le jeune garçon à ses capacités, même si pour elle ses propos étaient un compliment, l'avait fait en réalité être sur ses gardes la concernant. Mais c'était désormais trop tard pour rebrousser le chemin, il fallait avancer. Récupérer Gabran dans sa couche était particulièrement important et elle se devait de se dépêcher.

Elle aurait voulu qu'il quitte son chemin pour cesser cette discussion qui lui déplaisait et ne lui apportait rien à part l'assurance que Bearach devenait une menace pour ses plans. Quoi qu'il dise sur sa future épouse, elle ferait en sorte de l'approcher aussi subtilement que cela était possible. Peut-être même pourrait-elle tenter de lui faire garder leur entrevue pour elles. Elle jouerait de sournoiserie, de délicatesse, d'empathie et de compréhension, il pouvait dire ce qu'il voulait, elle ferait ce que bon lui semblait. Néanmoins, elle fut totalement surprise par les paroles qui suivirent bien que son indifférence resta ancrée sur son faciès, excepté la dureté de son regard. Comment osait-il remettre en cause sa manière d'éduquer ses enfants Pour qui se prenait-il pour juger de quelque chose dont il n'avait strictement pas conscience et dont il n'y connaissait rien. Cela lui semblait totalement hors de propos et surtout totalement inadéquat. Oser lui dire de faire autrement alors qu'il n'était même pas capable de voir Eileen et de voir qui elle était également. Gabran et Bearach étaient les mêmes, totalement ingrats envers l'aînée de ses deux filles et osant la critiquer sur sa façon de faire. Elle avait toujours voulu le meilleur pour ses enfants mais la plus jeune des deux ne montrait aucun effort aux règles associées à la définition d'une femme, et d'une femme de pouvoir qui plus est. Cela avait le don de l'exaspérer et de la contrarier au point que forcément les efforts qu'elle avait accepté de faire au départ avaient atteint leur limite au point qu'elle délaisse son enfant pour se concentrer sur Eileen qui était bien plus docile et compréhensive par rapport à ses attentes. Mais entendre ce genre de profanations de la part d'un jeune homme comme lui, c'était au delà du risible, cela touchait presque le domaine du ridicule. Qu'il se bouge ou non, retenir sa langue ne serait pas dans ses plans immédiats.

« Que tu te permettes une certaine aisance envers ma personne est une chose, mais je ne tolèrerais pas que tu oses insulter la façon dont je m'occupe de mes enfants. Rhona par ci, Rhona par là, ton père et toi n'avez que ce prénom à la bouche et il en devient particulièrement risible que vous vous sentiez si outré et peiné à la moindre remarque négative que je formule vis-à-vis d'elle. Que vous ayez vos préférences est une chose, mais il serait temps de vous rendre compte qu'Eileen se retrouve mise tout autant de côté par son propre père et son frère qu'elle estime malgré l'absence de sang. Vous avez le bon dos de me critiquer mais à la base, j'étais particulièrement présente pour cette enfant. Cette dernière, elle par contre, ne daigne pas faire des efforts. Je ne veux que le meilleur pour elles. Que je sache, ton père et toi n'avez strictement fait aucune démarche pour connaître Eileen et l'apprécier. Vous ne voyez en elle que l'éducation que je lui donne. Vous la reléguez au rang de jouet et non de future Dame. Alors, je confirme Bearach, je n'accepterai pas de conseil de votre part, rempli d'hypocrisie et d’apriori. Que cela vous déplaise, je n'en ai cure. Mais je vous préviens que je ne tolèrerai plus de tels propos concernant la façon dont j'éduque mes enfants. Demandez vous d'abord si votre père fait correctement son devoir avant de me reprocher de faire le mien. »

Ces propos clôturèrent définitivement la conversation qui ne pouvait durer. La faire sortir de ses gongs étaient très difficile, son discours n'était même pas d'un timbre de voix plus élevé. Bien au contraire, le ton calme et posé apportait bien plus d'impacts à ses dires qu'elle pensait de A à Z, rempli pour une fois d'une sincérité et d'une objectivité qu'on ne pouvait critiquer. Elle aimait Rhona et avait tenté de l'éduquer comme elle devait le faire dès le début, Bearach et Gabran n'avaient accordé aucun crédit à Eileen et ne lui avait jamais offert la chance de pouvoir faire ses preuves dans cette maison. Quand ils seront aptes à se remettre en question, éventuellement pourrait-elle faire des efforts pour reprendre les rennes de l'éducation de sa seconde fille. En attendant, elle n'accepterait aucune remontrance et encore moins d'un jeunot sans expérience et qui ne pouvait comprendre ce qu'il en était de voir la chair de sa chair vous décevoir et ne pas accepter de suivre l'éducation qu'on jugeait la meilleure pour son évolution. Elle lui avait donc clairement montré son dos pour rebrousser chemin vers les autres méandres de cette demeure immense qui aurait tôt fait de l'emmener bien loin de cet héritier dont le futur lui semblait une horreur pour elle. Elle ne voulait plus l'entendre, plus le voir, plus devoir se jouer d'un minimum d'hypocrisie. Elle allait retourner à ses affaires de Dame et continuer à préparer la demeure pour l'arrivée de la future épouse. Quoi que tout le monde dise, elle devait remplir le rôle qui était le sien et elle comptait bien accomplir sa tâche à la perfection.
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Bearach MacGuffin
Bearach MacGuffin


▷ MESSAGES : 532
▷ INSCRIPTION : 10/04/2013
▷ LOCALISATION : Château des MacGuffin
▷ ÂGE : 23 ans
▷ HUMEUR : Mélancolique
Fear cuts deeper
Than swords.

There's no shame in fear, my father told me, what matters is how we face it.
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So many vows. They make you swear and swear. Defend the King, obey the King, obey your father, protect the innocent, defend the weak. But what if your father despises the King? What if the King massacres the innocent? It's too much. No matter what you do, you're forsaking one vow or another.

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MessageSujet: Re: Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin]   Quand le désir de pouvoir corrompt les relations [Pv Bearach MacGuffin] EmptyMar 25 Juin - 19:47


❝ Quand le désir de pouvoir
corrompt les relations ❞
© PEPPERLAND.


Il m'était aisé de voir à quel point ma personne et mes propos pouvaient l'agacer. Mai qu'elle se rassure, je ne la supportais pas plus qu'elle ne me supportait. Entre nous, c'était toujours à celui qui aurait le dernier mot. D'aucuns auraient pu trouver cela amusant, idiot, mais pas nous. C'était un véritable jeu de pouvoir. La haine que nous nous portions réveillait en nous les pires instincts et nous faisait nous comporter comme de vraies bêtes. J'étais absolument incapable de faire preuve d'une quelconque retenue en sa présence, et cela ne me plaisait pas. L'homme que j'étais avec elle m'était étranger... D'ordinaire, je n'étais pas si hautain, si froid, même si je n'étais certes pas un joyeux luron. Et on s'étonnait de voir mon père faire preuve de la même froideur en sa présence ? Ce n'était pas étonnant, Sorcha avait la capacité de faire remonter à la surface le pire de chaque individu, sans aucune exception. Je me demandais comment Eileen pouvait bien faire pour la supporter. J'imaginais que c'était parce qu'elle n'avait jamais eu le choix. Après tout, Sorcha l'avait élévée de façon à ce qu'elle croit que sa mère était la meilleure personne de son entourage. À mes yeux, Sorcha avait élevé son aînée comme une bête, une bête à laquelle on aurait appris à mordre quiconque n'était pas son maître. Quelque part, je ne pouvais m'empêcher d'avoir de la peine pour elle. Elle ne serait jamais considérée comme autrement que comme une copie de sa mère. Sa mère qui s'imaginait avoir tous les droits parce qu'elle était la "Dame de la maison MacGuffin". Elle refusait d'admettre qu'en tant qu'héritier, j'avais autant de droits qu'elle. Sans doute commençait-elle à comprendre qu'elle vivait ses dernières années (à moins qu'il ne s'agisse de mois ?) de gloire. Père m'avait prévenu, je ne tarderais plus à lui succéder, et une autre femme prendrait sa place et ses privilèges. Elle serait reléguée à un rang inférieur. Certainement ignorait-elle la chance qu'elle avait, cependant... Malgré mon aversion pour elle, je ne lui ferais pas de mal, du moins je ne m'en prendrais jamais à elle physiquement, par respect pour mon père et mes sœurs. Ce serait déjà faire preuve de bien plus de compassion qu'elle ne le méritait, car je n'étais pas persuadé qu'elle ferait preuve d'autant de miséricorde à mon égard si nos rôles devaient être inversés.

Je ne pris pas la peine de répondre à ses propos, ayant bien compris qu'il s'agissait là d'une discussion stérile; madame ne reviendrait pas sur ses positions et n'admettrait pas que nous avions tous les deux notre importance dans la maison MacGuffin. Après tout, elle ne m'avait jamais vu que comme un parasite... Malgré mon jeune âge quand elle était arrivée dans notre maison, j'aurais fait des efforts si elle en avait fait. Sa stratégie n'avait pas été la bonne me concernant. Si elle m'avait traité avec le respect que je pensais mériter, elle aurait probablement eu moins de mal à m'évincer. Au lieu de cela, elle s'était acharnée à me détester sans le cacher. Ainsi, elle ne paraissait évidemment pas crédible. Ses arguments étaient ceux d'une femme jalouse et avide de pouvoir, tous le voyaient, Père le premier. Ce dernier avait confiance en moi, cela devait la rendre malade... Quelle sotte, il avait fallu qu'elle aborde le sujet de Rhona pour achever de me mettre hors de moi alors que si elle s'était tue, nous aurions terminé cette conversation. Elle n'était pas plus objective et juste avec sa cadette qu'elle ne l'était avec moi. Il n'était guère étonnant que je cherche à défendre Rhona. Sorcha ne voyait sa fille que comme une déception et rien d'autre. Aussi ne pouvais-je tolérer ses propos qu'elle avait à son égard, ou concernant le rapport que Père et moi entretenions avec l'aînée de cette dernière. « Si Père et moi apparaissons outrés à chaque fois que vous parlez de votre cadette, ce n'est pas parce que vous formulez une remarque négative de temps à autre, mais parce que vous semblez incapable d'en formuler une seule qui ne le soit pas. Je puis concevoir que Rhona ne soit pas aussi parfaite que Père et moi le pensons, mais elle n'est assurément pas aussi horrible que vous semblez le croire. » Nous avions tous nos torts en ce qui concernant les relations déplorables que les membres de notre famille entretenaient les uns avec les autres. Cependant certains étaient plus aveugles que d'autres... « Comment osez-vous nous reprocher notre manque d'affection pour Eileen, alors que vous êtes celle qui s'est employée à nous couper d'elle ? Dois-je vous rappeler que je n'ai même pas eu le droit de la voir quand elle est née ? » De quoi avait-elle eu peur, que je jette le nouveau né par dessus les remparts ? Non la vérité c'était qu'elle avait toujours fait de son mieux pour la garder loin de moi, loin de nous, afin d'en faire ce qu'elle voulait ! « Il est particulièrement difficile d'apprendre à connaître une personne qu'on a à peine le droit de voir. Si vous pensez que Père et moi ne regrettons pas cet état de fait, vous vous trompez. » Était-ce là une confession ? Eh bien, en quelque sorte. Je souffrais de ne pas connaître Eileen. Je ne lui portais qu'une affection toute relative, et c'était bien dommage. Qu'elle partage probablement la même vision de moi que sa mère n'arrangeait rien. Si demain Eileen me faisait savoir qu'elle aimerait que nous apprenions à nous connaître, je ne la renverrais pas. Hélas, quelque chose me disait que cela n'arriverait pas de si tôt.

« Loin de moi l'idée de considérer Rhona comme un jouet. Et croyez le ou non, mais elle a les qualités d'une Dame digne de ce nom. Apprenez à les voir avant de nier leur existence. Que vous acceptiez ou non d'entendre ce que je vous dis m'importe peu, en ce qui me concerne, j'aurais la conscience tranquille. » En serait-il de même pour elle ? Bien que je n'ai nullement envie de voir Rhona de nouveau sous l'influence de sa mère, je pensais à son bien être avant tout. Elle n'était certes plus une enfant, mais elle n'était pas suffisamment âgée, pour ne plus avoir besoin de sa mère. Mère qui lui manquait, quoi qu'elle en dise. Rhona passait la plupart de son temps seul, car Père et moi ne pouvions lui consacrer beaucoup du notre, et cela me peinait. Je n'étais même pas certain qu'elle ait des amis. Il faut dire qu'elle n'avait guère le loisir de sortir du château. Renouer des liens avec sa mère et sa sœur lui ferait le plus grand bien, j'en étais persuadée. Elle avait suffisamment de jugeote pour savoir éviter de tomber dans les pièges de Sorcha, j'en étais persuadé. Ou du moins, je l'espérais fortement. Pour sa fille, j'espérais également que Sorcha saurait mettre son égo de côté. Rien n'était moins sûr, mais sait-on jamais, une prise de conscience tardive... Avec un soupir, je m'écartai du chemin de Sorcha. Il me semblait que nous n'avions plus rien à nous dire, elle était libre de retourner vaquer à ses occupations si elle en avait envie. Néanmoins... « N'oubliez pas ce que je vous ai dit concernant ma fiancée. » J'avais toléré bien des choses, mais en ce qui concernait mon futur mariage, je serai intransigeant. Je lançai un dernier regard à Sorcha avant de quitter la pièce d'un pas précipité. Nous n'avions plus rien à nous dire, ainsi n'allais-je pas gaspiller une minute de plus en sa compagnie.


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